Exemple d’article lèche-cul du pouvoir
Mali: la France "en guerre contre le terrorisme", bombarde le
Nord
(un triste exemple d’article lèche-cul du QG de la bourgeoisie française, en gras
les nuances de la propaganda totalitaire et univoque qui vous auraient échappé
en lisant mon article d’hier)
Créé le 13-01-2013 à 17h46 - Mis à jour à 23h32
Quatre avions de chasse Rafale des forces françaises
ont conduit dimanche des frappes aériennes au Mali près de Gao (nord),
détruisant des camps d'entraînement et des dépôts logistiques des groupes
islamistes armés, a annoncé le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. (c)
Afp
BAMAKO (AFP) - L'armée française, "en guerre contre le
terrorisme" au Mali, a bombardé pour la première fois dimanche des
positions islamistes dans le nord du pays, à Gao et Kidal, au coeur des
territoires jihadistes.
"Bloquer les terroristes, c'est fait. Ce
qui a commencé à être fait aujourd'hui, c'est s'occuper des bases arrière des
terroristes" dans le Nord, a déclaré dimanche le ministre français des
Affaires étrangères, Laurent Fabius.
Interrogé sur la durée de l'intervention française en
première ligne, M. Fabius a estimé que "c'est
une question de semaines".
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir lundi
après-midi, à l'initiative de la France, pour discuter de la situation au Mali
et informer les membres sur son intervention.
Quatre avions de combat Rafale ont
notamment détruit des camps d'entraînement et des dépôts logistiques près de
Gao (environ 1.200 km au nord de Bamako), selon le ministère français de la
Défense.
"La France
est en guerre contre le terrorisme, où qu'il se trouve, pour préserver sa
sécurité, et celui du Mali, pays ami", avait déclaré dans la matinée le
ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.
Il "y a eu une dizaine de frappes, dans Gao et
près de Gao", selon un habitant sur place. "Toutes les bases des
islamistes ont été détruites".
"Les
Français ont fait du bon travail. Presque tous les islamistes ont fui Gao.
Ceux qui sont encore là sont cachés dans les maisons et attendent la tombée de
la nuit pour fuir", a assuré un élu de la ville.
Les avions français ont aussi frappé à Aghabo, à 50 km
de Kidal, dans l'extrême nord-est du pays, selon une source de sécurité
régionale. Aghabo est une base importante du groupe islamiste Ansar Dine
(Défenseurs de l'islam).
Un camp de combattants jihadistes a été visé à Léré,
près de la Mauritanie, et des cibles ont été atteintes près de Douentza (800 km
au nord de Bamako).
"Il y a
des raids en permanence. Il y en a en ce moment, il y en a eu cette nuit,
il y en aura demain", a expliqué M. Le Drian.
Gao, Kidal, et la ville historique de Tombouctou sont
les trois principales villes du Nord malien, en majorité désertique.
Sous la coupe des islamistes depuis près de neuf mois,
elles sont devenues des points névralgiques pour les groupes armés opérant dans
ces zones: Ansar Dine, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et le Mouvement
pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
Régime totalitaire
A Tombouctou, où les jihadistes ont mené ces derniers
mois lapidations et amputations, un enseignant a fait état d'un "début de
panique" parmi les familles des islamistes partis au combat, assurant que
"beaucoup essayent de partir dans
le désert".
Présentés comme des "soudards à bord de Toyota
avec quelques armes", les
islamistes sont en réalité "bien entraînés" et dotés "d'un
matériel moderne, sophistiqué, beaucoup plus robuste et efficace que ce qu'on
pouvait imaginer", déclare-t-on dimanche dans l'entourage présidentiel
français.
Alors que la France a estimé que son intervention
avait permis de donner un "coup d'arrêt" aux islamistes qui venaient
de s'emparer de Konna et menaçaient de progresser vers le Sud, l'armée
française a franchi un cap dans son engagement en frappant dans le Nord au coeur des territoires jihadistes.
L'intervention française doit permettre aux forces maliennes de "reprendre leur marche en
avant pour l'intégrité" du territoire, a indiqué M. Le Drian.
La perspective d'une avancée des troupes maliennes
vers le Nord, région traditionnelle des Touaregs, est d'ores et déjà dénoncée
par le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg
malienne).
Partisan de l'autodétermination, le MNLA avait lancé
en janvier 2012 une offensive dans le Nord avant d'en être évincé peu après par
Aqmi, le Mujao et Ansar Dine.
Les discussions entre gouvernement malien, MNLA et
Ansar Dine, qui devaient avoir lieu à Ouagadougou le 21 janvier, "ne sont
plus d'actualité", a indiqué par ailleurs dimanche une source proche de la
présidence burkinabè.
A Bamako, l'influent capitaine Amadou Sanogo, chef des
putschistes de mars 2012, jusqu'ici réticent à toute intervention étrangère, a
estimé samedi que la France avait joué
"un rôle capital" aux côtés de l'armée malienne.
Acteur clé et plutôt hostile à une
intervention militaire étrangère,
l'Algérie a "autorisé sans limite le survol de son territoire" par
les avions français en route vers le Mali, selon Laurent Fabius, qui s'est
aussi prévalu du soutien du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
"Ce que nous avons à l'esprit, c'est que si les
troupes africaines doivent remonter au Nord, il faudra que les Algériens
ferment leurs frontières", a précisé le ministre français.
Le Premier ministre malien Diango Cissoko est
d'ailleurs arrivé dimanche à Alger pour une visite de deux jours.
Les préparatifs s'accélèrent pour le déploiement d'une force
ouest-africaine chargée, avec l'aval de l'ONU, de déloger les groupes liés à Al-Qaïda.
Les premiers éléments de la Communauté économique des
Etats de l'Afrique de l'ouest (Cédéao) se mettent en place, sous la direction
d'un général nigérian, Shehu Abdulkadir, déjà arrivé au Mali selon Lagos, qui
fournira "environ 600 hommes".
Le Niger, le Burkina Faso, le Togo, et le Sénégal ont également annoncé
l'envoi chacun d'environ 500 hommes au Mali. Le Bénin va envoyer 300 soldats.
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