(Et au bas de cette page, quelques réflexions sur les suites du scandale DSK)
Succédant enfin aux inutiles promenades syndicales, les jeunes prolétaires et bobos floués par la crise ont décidé en Espagne de s’emparer de l’idée géniale des soulèvements arabes : occuper les lieux publics jour et nuit. Les revendications sont pourtant aussi limitées et illusoires que la révolte populaire arabe : faire pression sur le personnel politique « de gauche », en précisant bien qu’il s’agit de simplement corriger le gouvernement de la gauche bourgeoise et non pas d’en appeler au retour de la droite. Occuper les places publiques et les transformer en lieux de discussion politique est en effet une bonne leçon donnée par les soulèvements démocratiques arabes, mais discuter pour discuter ou s’envelopper dans une impossible solution nationale, devrait vite faire retomber l’enthousiasme des plus conscients. Mais l’idée est bonne, quand la classe ouvrière se réveillera vraiment elle devra la reprendre.
Le Fonds monétaire international (FMI), avec son directeur pas encore déchu, les avait appelé récemment «la génération perdue». Les jeunes d'Espagne, premières victimes des difficultés financières que traverse le pays, étaiuent mercredi dans la rue pour hurler leur colère aux dirigeants. Par dizaines ou par centaines, ils occupent depuis mardi soir les artères des grandes villes du pays, de Barcelone à Séville en passant par Valence, Saragosse, Saint-Jacques de Compostelle, les Baléares, Bilbao ou Grenade. À Madrid, des centaines d'entre eux ont campé pour la nuit à la Puerta del Sol. Les milliers de personnes qui avaient afflué sur cette place emblématique de la capitale dimanche et lundi ont été délogées par les forces de police dans la journée de mardi avant d'y retourner quelques heures plus tard. Ces jeunes ont d'ailleurs rebaptisé les lieux «Place de la Solution». Ce mouvement de mobilisation s'est en majeure partie organisé, comme dans le croissant arabe sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter. À sa source, plusieurs collectifs comme Democracia Real Ya (Une vraie démocratie maintenant) ou tomalaplaza.net. «Nous voulons des hommes politiques qui se préoccupent de nos vies et non pas de leurs propres intérêts politiques et des seuls intérêts économiques», résume le porte-parole de ce site. En plus on entend des bêtises réformistes dignes du NPA et des anarchistes français : «Que les coupables paient pour la crise», «ils appellent cela démocratie, mais cela ne l'est pas», peut-on d'ailleurs lire sur les slogans et pancartes qui envahissent les rues. Ce mouvement de protestation de masse marque cependant un tournant en Espagne où, jusqu'à présent, la population a rarement manifesté contre le chômage, qui touche pourtant 21,19% de la population active au premier trimestre, un record dans les pays industrialisés. L'Espagne, avec autour de 4,2 millions de chômeurs, compte aujourd'hui le taux de sans emploi le plus élevé de toute l'Union européenne. Les jeunes en particulier, en sont les principales victimes. Chez les moins de 25 ans, ce taux s'envole à 45%.
La protestation sert malheureusement de claque au système électoral truqué, les élections municipales dimanche. Les mesures d'austérité devraient coûter très cher au parti PS au pouvoir, annoncés par tous les sondages comme les grands perdants, face à la droite conservatrice du Parti Populaire, aux élections régionales et municipales de dimanche.
Le radicalisme bobo qui domine la protestation joue le rôle de rabatteur électoral pour les petits partis aussi pourris que les grands. Les principaux organisateurs gauchistes appellent la population à ne pas voter ni pour les socialistes (PSOE) ni pour le Parti populaire (PP, droite) lors du scrutin qui aura lieu dans 8116 communes et 13 régions. «Il faut aller voter mais pas forcément pour les grands partis, il y en a d'autres.
Aucune démarche de classe du point de vue révolutionnaire du prolétariat, une sorte de CPE bis inoffensif où les syndicats misent sur « la concertation pacifique » avec le gouvernement très « socialiste » puisqu’il se laisse dicter les mêmes mesures drastiques qu’en Grèce par le… FMI. Les syndicats ont baisé sans mal la classe ouvrière comme en France sur la question des retraites en septembre dernier avec l’habituelle grève générale pour rire.
Du côté des partis politiques en pleine campagne électorale, on observe le mouvement avec une distance prudente. En essayant de calculer qui, de la droite ou de la gauche, capitalisera cette colère emmenée par les bobos gauchistes. La presse française s’efforce d’exporter la notion d’indignation à la façon du vieux bourgeois Hessel (dont le « Indignez-vous » avait pour but essentiel d’appeler les jeunes naïfs à voter…. DSK) et nomme déjà les « jeunes » indifférenciés en colère d’ « indignés », pour tenter de ficeler la protestation internationale de la jeunesse prolétaire dans une amélioration toujours plus blanche de la démocratie oligarchique. La solution n’est pourtant pas dans ce système financier lubrique, mais dans la longue lutte vers une autre société qui passe par une rupture qui ne porte qu’un seul nom : révolution.
Un tag sur une vitrine à Madrid sauve l'honneur et conchie la conspiration bobo d'Hessel:
"S"indigner n'est pas suffisant"!
CONCERNANT LES SUITES DE LA TROUBLE AFFAIRE DSK :
Je ne publie pas un autre long texte, mais je résume pour l’heure :
La bourgeoisie commence à nous emmerder pas qu’un peu avec le scandale DSK. Il faudra s’y faire. Et les révolutionnaires marxistes ont beaucoup à dire sur le sujet.
Face au faux débat sur les droits de la vie privée des politiques, je défends dans les forums qu’il n’y a plus de vie privée (comme la propriété privée…) qui tienne. J’ai appris dans le CCI que les positions ou programmes politiques ne suffisant pas : LE COMPORTEMENT EST UN CRITERE POLITIQUE TOUT AUTANT QUE, par exemple , LA DENONCIATION DES INJUSTICES ! Bien sûr demander aux élus bourgeois de n’être point prévaricateurs ou népotistes une fois au pouvoir c’est être un ignare et un benêt, mais pour ce qui nous concerne (nos futurs élus provisoires de la lutte, de la grève ou pour l’insurrection) doivent avoir une vie privée sans tâche, ne pas battre leur femme, etc. C’est une évidence normalement depuis belle lurette dans le mouvement ouvrier… pas étonnant que sur les forums les bobos et les merdeux se chamaillent sur le mode de vie répugnant du monde politique bourgeois, en espérant le laver plus blanc que blanc.
La meilleure défense c'est l'attaque
Le général DSK est à la tête d'une armée d'avocats, d'enquêteurs et de brouilleurs de piste. Il a le pognon et la stratégie pour lui. Depuis le début ses complices de la mafia PS conchient la vulgaire femme de chambre. Aux states d'autres s'occupent de la faire passer pour une salope et une malade. Hier on a inventé un logement réservé aux malades du sida (s'inquiétait-on à ce point des possibles retombées pour le prédateur?). A suivre nombre d'autres ragots humiliants pour la jeune femme qui ne dispose pas d'un soutien massif de beaufs bobos franchouilles et crétins. Normalement, comme le footeux noir assassin mais milliardaire, comme le président d'Israël violeur toujours en liberté, comme ce con de S.Naceri en liberté après tentative de meurtre (mais protégé par le milieu artistique pro-Sarko), DSK devrait s'en sortir... au bénéfice du doute. Un seul bon point: sa carrière hexagonale est fichue (plus à cause de son programme néo-sarkozien que pour ses frasques supposées et bien réelles). Ne le plaignez pas, vu la difficulté du FMI à le licencier, on se bouscule dans les autres multinationales pour embaucher le meilleur carnet d'adresses du monde.
Le plus sidérant ne fut pas le fait divers mais le soutien immédiat de l'élite bourgeoise rose à son challenger aux turpitudes bien connues (et ces hâbleurs veulent qu'on les adoube), et vous allez voir que avec son fric et son armada d'avocats il va s'en sortir comme le footballeur assassin et le président d'Israël, violeur toujours en liberté. Vous allez voir que la justice bourgeoise US vaut bien la mafia française équivalente... Pot de fer contre pot de terre!
LE PLUS CYNIQUE DANS CE FAIT DIVERS N'EST PAS LA PAROLE BAFOUEE
de la victime, une femme de chambre (on a l'habitude en haut lieu de considérer les prolétaires, hommes ou femmes, comme de la merde à voter), mais que tout l'appareil d'un parti bourgeois comme le PS (femmes comprises) aient considéré que la première victime était leur caïd électoral! Réflexe de classe dominante!
La crise du PS....
c'est la complicité de classe bourgeoise, la complicité du pognon, le cynisme de dominant et le mépris de la soubrette de base, c'est l'affolement dans la volière des petits canards qui se voyaient déjà assis sur la planche à billet de l'Etat. C'est à dire tout ce que révèle cette vilaine affaire!
Faut pas s'inquiéter
entre gauche porcherie et droite caviar nous les prolétaires nous avons déjà choisi l'abstention de longue durée. Les jeux ne sont pas faits: la droite se cherche un candidat plus honorable que le pitre Sarko et la gauche peut se brosser après son soutien aveugle et pornographique au sadique incriminé. Aux extrêmes y a plus rien, le facteur s'en est allé et la grosse Le Pen n'a rien à proposer de crédible.