Délire 2 ou le cerveau vide du PN |
« Ce n'est pas le parti qui
contrôle la machine étatique mais l'inverse. Celle-ci est comme une
voiture qui n'obéit pas : « un homme est assis au volant,
qui semble la diriger, mais la voiture ne roule pas dans la direction
voulue ; elle va où la pousse une autre force – force
illégale, force illicite, force venant d'on ne sait où... »
Lénine (discours de mars 1922)
On
eût aimé qu'il s'appuie à nouveau sur ce farceur de Cyrulnik, plus
besoin, sa propre psychologie de clochard dans la théorie libérale
bourgeoise lui permet de dénigrer la personnalité de Lénine, sans
peine : « … les graves défauts de son âge :
« arrogance et inexpérience, assurance et crédulité,
impatience et implacabilité, fanatisme et manque de pitié,
inflexibilité et assurance qu'à tous les maux on peut trouver un
remède approprié ». Comment survivre à une telle
destruction ? Ou plutôt quel intérêt de continuer à
s'étendre pendant encore 350 pages sur un salopard pareil ?
C'est
sans doute pour servir à l'humanité libérale et républicaine et
faire monter le suspense car le salopard « ne tarda pas à
manifester cette face sombre. Dès ce moment, il se forgea une double
personnalité, indispensable à tout révolutionnaire décidé à
jouer double jeu avec le pouvoir et la société » (p.105).
Courtois
reste au fond un maoïste indélébile, toujours convaincu que c'est
lui qui « sert le peuple »... des librairies et des
bourgeois cultivés et péteux. Lénine est l'antidote du bon
militaire à col Mao : « Il ne voulait plus « servir
le peuple », comme le proclamaient les populistes, mais servir
la théorie marxiste ». En effet, et je suis pleinement
d'accord sur ce point avec Ribouldingue. Mais c'est pour crucifier un
« marxisme de néophyte » d'un petit salopard de vingt
ans à peine qui ne se soucie pas d'aider la Croix rouge lors de la
famine qui frappe la Russie en 1892 : 500 000 morts de faim.
Ribouldingue oublie de féliciter le tsar au passage, mais se hâte
de dénoncer le salopard qui justifie : « une totale
absence de compassion et un refus de participer à un courant de
solidarité humaine et nationale entre classes sociales », sans
doute par « sa haine du tsarisme » et « sa volonté
de vengeance » ! (p.107)Tout s'explique, c'est le jeune
Lénine qui était responsable de la famine de 1892 avec cet
argumentaire digne de n'importe quel sergent recruteur, trotskien ou
fasciste. Quant à Alexandre III, Ribouldingue s'étouffe en
louanges. Le tsar de toutes les Russies a assaini les finances,
développé l'économie, favorisé l'essor de l'industrie moderne,
politique ambitieuse poursuivie par Nicolas II (p.110). Imaginez la
rancoeur du lecteur poutinien au souvenir du merveilleux régime
tsariste.
Rejoignant
un Marc Ferro gâteux, Ribloudingue vous révèle que les apprentis
chefs révolutionnaires ont besoin d'un grand confort : « …
comme les chefs révolutionnaires doivent vivre dans un certain
confort pour pouvoir réfléchir en toute tranquillité à la
révolution à venir et à la construction du monde futur, il réclama
à sa mère de l'argent et le paiement de sa part des fermages de
Koukouchkino. Le rebelle vivait alors en rentier de la classe
moyenne, ce qu'il fera jusqu'à la prise du pouvoir » (p.112).
C'est en effet un touriste en marxisme : « qui se
contentait de reprendre la vieille thèse marxiste de la
paupérisation en système capitaliste (…) mais qui serait reprise
à la lettre par Maurice Thorez dans les années 1950 ! »
(p.113). Tiens-tiens le raccourci avec la version simpliste du gros
bêta stalinien français, cela ne vous établit-il pas un lien
impondérable avec même les plus bourrins du stalinisme européen ?
Lénine
se livre à des « mensonges rhétoriques énormes » et
« pour le dire simplement, son esprit d'absolu portait en germe
un nouvel absolutisme » ! Pour moins que ça
« balancetonporc » l'aurait envoyé au tribunal, pour
harcèlement le Ribouldingue. Chaque fois qu'il le peut :
« Oulianov profite de l'occasion pour montrer sa fidélité à
la doctrine la plus intégriste » (p.119). Ribouldingue suppute
un complot du ministère amer du tsar qui décide « pour une
raison inconnue de lui accorder enfin le passeport qu'il réclamait
pour se rendre à l'étranger » (p.119). Hé hé, louche le
polytraumatisé ? Voilà Oulianov en voyage : « Toujours
cet abîme entre la connaissance scolaire, livresque, et les réalités
de la vie... ». A Paris il rencontre un type qui professe un
« marxisme rudimentaire », un certain gendre de Karl
Marx ; entre nuls on se reconnaît.
Rencontre
« séminale » avec son héros absolu Plekhanov à Genève.
Comme nul ne sait ce qui s'est passé lors de cette première
rencontre, Ribouldingue l'invente, comme il le fit pour opposer
Kautsky à Marx : « Quant à l' élève, il s'aperçut
un peu tard qu'il avait été bêtement humilié et n'a pas non plus
osé l'évoquer » (p.121) ; ce genre d'approximation est
typique de la fabrique à mensonge qui règne dans tout cerveau
malade de pervers narcissique. Or, Lénine a plusieurs fois rendu
compte du comportement caractériel de Plekhanov ; il narre de
façon très humoristique une visite qu'il avait rendu au père du
marxisme russe avec Potressov, et c'est Plekhanov qui nous apparaît
franchement ridicule2.
Le
petit groupe à l'origine du courant bolchevique que Lénine
constitue avec Martov est immédiatement qualifié de « titre
pompeux et légèrement mégalomaniaque », et Ribouldingue en
rajoute une couche pour diminuer le rôle du polytraumatisé, mais en
réalité il ne nous donne que la description d'un de ces nombreux
fils à papa maoïstes, militants pour une durée de six mois vers
1969 : « Vladimir gardait de son enfance choyée et
protégée un sentiment, d'ailleurs fort honorable, de culpabilité,
classique chez celui qui a bénéficié d'une éducation dans un
milieu privilégié et qui s'aperçoit que beaucoup d'autres vivent
dans des conditions nettement plus difficiles » (p.122). L'
« idéologue de bibliothèque » n'est qu'un vengeur
masqué qui ne rêve que de terreur.
Le
sentiment de culpabilité de l'activiste fils de milliardaire3
n'est pas à classer dans une quelconque conscience de classe, mais
dans une culpabilité fugace chrétienne, comme cette compassion que
Ribouldingue eu à « servir le peuple » en vendant un
canard de merde sur les marchés.
Et il
râle le « rentier petit bourgeois, érudit marxiste et
révolutionnaire débutant » lorsque la police vient l'alpaguer
bien au chaud chez lui. Heureusement l'Okhrana veillait et n'allait
pas laisser trafiquer tous ces petits saligots de révolutionnaires
débutants. Voyez comment Ribouldingue résume la prise de conscience
par Lénine de sa méchanceté anti-capitaliste : « Jeté
en cellule dans une prison de détention provisoire, sans doute
Vladimir prit-il soudain conscience du caractère performatif 4
de ses discours subversifs dont la police politique commençait à se
méfier en raison de l'agitation qui secouait les milieux ouvriers
depuis la grève du textile à Vilnius en 1893 » (p.122)
Pour
un peu Ribouldingue nous ferait passer Lénine pour un abruti
impulsif comme Jawad Bendaoud. On appréciera au passage le coup de
chapeau du serviteur Ribouldingue au glorieux tsarisme, une fois de
plus n'est pas coutume, avec quelle élégance dans les termes :
« Le régime tsariste des années 1890 était certes
autoritaire – sur le modèle du Second Empire ou de l'Allemagne
bismarckienne – avec une coloration autocratique propre à la
Russie qui insistait sur la loyauté absolue due au tsar par ses
sujets. Mais il n'avait, insistons-y, rien à voir avec le régime
totalitaire que Vladimir Oulianov, devenu Lénine, allait inventer et
mettre en œuvre à partir de janvier 1918 » (p.1214)5.
Il
est évident que Vladimir n'avait pas un taux de testostérone très
élevé mais on se fiche de savoir si Lénine allait aux putes à
Paris ou s'il a baisé Inessa Armand (gros souci pour historien de
pacotille), mais son pote Orlando Figes aime bien les allusions
gratuites : « Ces pionniers du prolétariat étaient si
prudes que les gens les prenaient souvent pour des membres de la
pieuse secte biblique des pachkovites » (p.128).
La
persécution de Lénine, Oulianov, Vladmir, du « polémiste
abscons » et du « fils de propriétaire terrien »,
connaîtra-t-elle un terme ? Non car persécuter cet ennemi
« professionnel » du capitalisme exige une torture
mentale jusqu'à plus soif du lecteur. Il faut varier la façon, au
qualificatif dépréciatif il faut alterner avec les déclarations
scandaleuses du polytraumatisé qui ose asséner : « Les
contradictions du capitalisme témoignent de son caractère passager
dans l'histoire, mettant en lumière les conditions de sa
décomposition et de sa transformation en une forme supérieure ».
Docteur Ribouldingue corrige immédiatement : « Une vision
évidemment absurde puisque le capitalisme de la révolution
industrielle, apparu depuis un siècle, commençait seulement à
faire sentir ses effets en Russie... » (p.131). Car :
« Lénine avait l'art de s'arranger avec les statistiques, au
point d'aboutir à des contre-vérités ». Ribouldingue patauge
pourtant pendant plusieurs pages montrant qu'il n'y connaît rien en
économie et qu'il n'en a que pour la « mansuétude
gouvernementale », étale son ignorance des véritables prises
de position d'Engels. Pire, à chaque fois qu'il cite Lénine avec sa
« violence rhétorique », celui-ci est excellent et ce
pauvre Ribouldingue vraiment pas à la hauteur. Le rejet de la
société tsariste par Lénine est un « rejet qui allait être
à l'origine de l'invention du totalitarisme » (p.143) ?
On se pâme !6
LA
NAISSANCE DU MONSTRE
Bon !
on a vu que Vladimir était déjà polytraumatisé. Que peut-il lui
arriver de plus monstrueux ? Porter une moustache comme
Hitler ?7
Faire fusiller tous ses camarades comme Staline ?
Le
jugement subjectif de Ribouldingue à chaque page éclate au chapitre
7 opte pour une description incomplète du monstre avec cette
phraséologie bien connue désormais du pervers narcissique ordinaire
qui ne finit pas ses phrases et se veut bourré de sous-entendus.
Exemple : « En raison de sa radicalité, il ne pouvait
devenir ni homme politique, ni homme d'affaires, ni juriste, ni
professeur, autant de professions dont il méprisait désormais
profondément la richesse, l'autorité et le prestige. Plein de rage
(bis repetita) et de ressentiment (bis repetita), il décida, comme
on l'a dit, d'opter pour une lutte radicale contre ce régime... »
(p145). « Son scientisme allait devenir un élément moteur des
mouvements totalitaires, aussi bien dans le communisme qu'au sein du
nazisme » (p146). Oui bien sûr, on se rappelle des
statistiques de Hitler sur l'effondrement du capitalisme, et du
nombre des juifs qu'il a gazé suivant les enseignements de Lénine.
D'ailleurs Lénine avait affaire à une classe ouvrière au
pourcentage élevé, ce qui ne l'empêcha pas de la traiter comme les
1% de Lénine.
Les
premiers pas du bolchevisme sont bien typiques d'un retour à
Netchaïev : climat dictatorial et paranoïaque, sacralisation
du parti et de son leader, mais Ribouldingue se soucie bien peu de
chronologie historique, il peut tout aussi bien faire équivaloir les
procès staliniens de 1938 et les scissions de 1903, ou
l'interdiction des fractions en mars 1921 et l'époque de la scission
avec les mencheviques. Page 153 c'est le PN Ribouldingue qui se
permet de traiter Lénine de pervers narcissique ! Heureusement
Cyrulnik n'est pas loin, page 155 Lénine connaît une période de
résilience qui lui permet de « congédier son idéalisme »
pour adopter la politique létale antique qui vise à la mise à mort
du vaincu, politique « qui mène à l'invention du
totalitarisme ». On apprécie la bouillabaisse démonstrative
combinaison de psychologie de comptoir et de mélange des genres.
Lénine est de plus coupable de rejeter « la légitimité
traditionnelle monarchique aristocratique fondée sur l'hérédité »
(que c'était beau) et « la légitimité moderne démocratique
fondée sur l'élection » (trucage encore plus beau) ; il
est l'incarnation même du mensonge révolutionnaire : « la
politique révolutionnaire (qui) ne repose sur aucun principe de
légitimité effective, si ce n'est la « domination absolue »
du chef » (p.156).
La
question du pouvoir devient une obsession chez l'aspirant chef d'Etat
Lénine flanqués de ses « affidés inconditionnels »
face à un « ennemi total », total ainsi... donc
totalitarisme, compris ? Il va se livrer à la surenchère
permanente pour ne pas perdre le pouvoir « comme Robespierre ou
le futur Pol Pot », ce dernier n'étant né qu'un an après la
mort de Lénine.
De
manière cyclique, Ribouldingue glisse une allusion à la croissance
souterraine du mal totalitaire, dont ses deux mamelles : « le
secret du pouvoir et sa rupture avec la société » (p.159) ;
définition qui va comme un gant à n'importe quel gouvernement
bourgeois démocratique. Lénine « en revient toujours à
Nethaïev avec sa « conduite opportuniste constante ».
son « blitzkrieg politique », hein ! Oui oui le même
genre de blitzkrieg que le moustachu en Bavière. D'ailleurs Oulianov
n'était pas un vrai marxiste car il « avait mâtiné sa
conception marxiste radicale de la révolution d'une forte
connotation militariste, curieux mélange de Netchaïev (bis
repetita)» , ce qui était encore le nez pointu du germe totalitaire
(p. 162). Sa flagornerie « n'excluait pas une mégalomanie déjà
galopante, là aussi typique des futurs leaders totalitaires »
(p.163).
Pourquoi
ne pas le répéter en page 168, le manichéisme idéologique de
l'aristocrate intellectuel bourgeois Oulianov « préfigurait la
pratique totalitaire » (…) l'opposé de la vision
démocratique libérale qui admet le compromis entre adversaires » ;
Ribouldingue aurait pu traduire en vérité « qui admet le
compromis entre factions bourgeoises sur le dos du prolétariat ».
Il
faut aussi le re-répéter un paragraphe plus loin, au cas où le
lecteur n'aurait pas saisi la nuance : « Une intolérance
(de Lénine cette fois-ci) qui allait s'exprimer à travers le
fanatisme idéologique et le culte du chef, et devenir une des
grandes caractéristiques du léninisme et du totalitarisme
naissants ». « L'idéocrate » plagie Netchaïev ;
décidément c'est une obsession de Ribouldingue. Drôle de
révolutionnaires professionnels qui vont se faire entretenir par le
parti et ensuite par l'Etat.
D'ailleurs
c'est le chef de bande de cette organisation secrète, Lénine qui
jouera de la famine en 1922 pour faire plier les paysans... mais
c'est débile et archi-faux ! Lénine a fait appel alors à
l'aide américaine preuve qu'il n'était ni indifférent à cette
famine ni replié dans la société russe. Encore une entourloupe de
Ribouldingue, il a encore sauté de 1903 à 1922 sans crier gare.
Il
accuse sans démonstration les judicieuses remarques sur la
centralisation de l'organisation par Lénine (p.172 et 173) d'être
dans la veine du Netchaïev, avec pour seul argument cette sortie
puérile et à chier : « Mais comment imaginer que la
centralisation de l'organisation ne conduirait pas inéluctablement à
la dictature de la pensée ? ».
On
apprend que la défiance est sœur de la paranoïa laquelle, sous
Lénine, provoquera « l'exclusion du parti de centaines de
milliers de membres » - chiffrage complètement farfelu et
invention de Boudu Courtois – plus raccourci avec la chasse à
l'homme des dictateurs Staline, Mao, Pol Pot. Lénine remet encore
ses pas dans ceux de Netchaïev page 175. Ribouldingue devient
lourdingue et la lecture devient pesante et ennuyeuse au possible.
Voici Lénine qualifié de chef scoute d'un parti qui :
« n'était plus un parti ouvrier mais une organisation dévouée
à un idéologue qui voulait s'emparer du pouvoir au nom du
« prolétariat » (p.180). Un parti constitué
d'aventuriers et de déclassés a pour chef scoute un Lénine qui
« en substituant le parti à la classe, modifiait profondément
la pensée marxiste », dont Ribouldingue est un fin connaisseur
mao-catho ! Avec cette violence messianique qui (on s'en
doutait) « recelait déjà des germes de totalitarisme »
(p181).
Voici
en page 186 un Lénine « sophiste », idéocrate sans lien
avec la réalité « le propre même des idéologies
totalitaires de classe, de race ou de nation ».
Avec
une rouerie consommée, Lénine perpètre « un véritable
sacrifice humain sur sa camarade Zassoulitch », inaugurant « la
dégradation des rapports humains, le glissement vers la violence
réciproque » (p.192). Page 194 Lénine devient « dictateur
en herbe ». Lénine avait un plus sur Robespierre. Vous ne
l'avez point deviné ? Si si : « c'était l'invention
du totalitarisme ». D'ailleurs Trotsky dans son livret
« Rapport de la délégation sibérienne » :
« soulignait déjà, sans le savoir (c'est sans doute lui aussi
un Jawad Bendaoud), tous les éléments constitutifs de la logique
totalitaire à l'oeuvre chez Lénine » (p.195). Curieusement
Ribouldingue s'avère incapable d'analyser sérieusement cet
intéressant texte de Trotsky ni les faiblesses politiques qu'il
contient, en particulier lorsque Trotsky compare Lénine à
Robespierre. Ribouldingue se sert des critiques foireuses de Trotsky
- « qui vient confirmer la logique totalitaire en gestation »
- pour considérer qu'elles sont prémonitoires du système de
terreur stalinienne et caractéristiques d'un « égo-centralisme ».
La
logique autocratique conduit au monopole du pouvoir et, il faut en
convenir Lénine est pire que Hitler, Staline et Mao réunis :
« Lénine allait articuler une idéologie révolutionnaire,
messianique et scientiste avec un parti de révolutionnaires
professionnels fanatisés, ce qui était sans précédent dans
l'histoire de l'humanité ».
LE
VER TOTALITAIRE ETAIT DANS LE FRUIT DE L'UTOPIE REVOLUTIONNAIRE :
vers le « génocide de classe »
Le
chapitre 10 – « le parti léniniste » (fruit de l'OPA
d'un seul homme) – n'est qu'un nouveau chapelet d'insultes du même
acabit que les précédents où l'on retrouve tous les chicaneries de
n'importe quel argousin : attaques personnelles à répétition,
disqualification psychologique systématique, amalgame systématique
avec les formes de surveillance stalinienne. Il évite de citer le
texte de réponse à Rosa – Un pas en avant, deux pas en arrière –
pour inventer un Lénine inventeur de coups tordus (p.212). Il met en
parallèle 1904 et 1922 avec la fable d'une exclusion massive des
opposants, ce qui est archi-faux mais lui permet de dire que c'est à
partir de là qu'on aurait inventé les goulags et « la peine
capitale pour des millions de « dissidents ».
Ribouldingue ne connait que la démesure et l'insulte permanente à
chaque page qui finit par lasser et rendre sa démonstration quasi
nulle. L'egocrate c'est lui avec ses calomnies à répétition, ce
qui était mieux le mode de pensée stalinienne et maoïste.
Ribouldingue
s'affirme à chaque page comme un argousin des deux systèmes
d'exploitation caduques monarchie et république. Jamais il ne porte
une critique ni ne donne une explication aux causes et au déroulement
de la guerre mondiale en 1914. Au contraire il pratique la
substitution sans vergogne. Gommé d'un clic de clavier la géniale
opposition « solitaire » de Lénine à la guerre de
rapine impérialiste. C'est lui le coupable de la guerre8 :
« la guerre était le seul moyen d'imposer son pouvoir »,
« Un no limit typique du volontarisme idéologique
totalitaire », « Lénine rejetait toute démocratie
parlementaire et ne pensait la politique qu'à travers la violence la
plus extrême ». Il fallait continuer à se sacrifier pour les
patries capitalistes nous serine in fine le PN Ribouldingue :
« Ainsi n'hésitait-il pas (Vladimir) à entretenir un culte de
la défaite qui, à travers d'immenses sacrifices humains, était
censé fonder et légitimer le pouvoir révolutionnaire du parti. Une
vision sacrificielle, méprisant la vie humaine, qui allait devenir
un grand classique des mouvements totalitaires, de la guerre civile
russe à la Révolution culturelle chinoise » (p.232). Le
mégalomaniaque c'est notre PN Ribouldingue avec ses phrases
improbables qui truquent la réalité (la défaite militaire mise sur
le dos de Lénine tel une cinquième colonne) ou l'argument qui
fleure bon l'idéologie fasciste (les communistes poignardant à
l'arrière).
Comme
ce montage narcissique ne vaut pas tripette, Ribouldingue torture à
nouveau le cadavre de Lénine, la « brutalisation des
sociétés » n'est pas due à la guerre mondiale : « la
« brutalisation » de la pensée chez Lénine est bien
antérieure à 1914 et puise à une tout autre source, la théorie de
la lutte des classes inaugurée par le Manifeste de Marx de 1848 ».
Mais oui il suffisait d'y penser et on peut en conclure du coup que
c'est cet horrible Manifeste qui a inspiré Mein Kampf !
D'ailleurs c'est fastoche à prouver avec la « métaphore de la
gangrène » : « La hantise de la « gangrène »
sera au cœur des idéologies totalitaires ; sociale pour les
communistes – le « bourgeois » chez Lénine, les « gens
du passé » chez Staline – avant de devenir comme chacun sait
raciste chez Hitler (…) Chez les communistes cette obsession
prendra la forme définitive de l'envoi aux « poubelles de
l'histoire » par l'assassinat de masse » (p.239).
REPONSE
DE RIBOULDINGUE A PIERRE HEMPEL
Aspirants
révolutionnaires à un monde nouveau, fuyez Lénine comme la peste,
avec ses interprétations scientistes et messianiques du marxisme
(lui aussi criminel) sinon vous vous retrouverez aussi au goulag avec
mes amis fascistes et royalistes ! Qu'est-ce qu'il est ambigu ce
Lénine en plus sur la question des nationalités avec cette volonté
perverse en arrière-fond : « passion grand-russienne que
(cette) volonté totalitaire de tout dominer au nom de la « lutte
des classes » et de la « dictature du prolétariat ».
Savez-vous comment l'égocrate a honteusement balayé notre glorieux
Nicolas II qui avait assuré que les lois allaient passer par le
parlement (notre Douma) ? Ce branleur de Lénine, « exalté
et radical » ne cesse jamais d'user de qualificatifs
« populophobes », démontrant le mépris le plus parfait
pour ce peuple russe qu'il prétendait libérer à l'époque où il
se tenait prudemment à l'abri en Suisse. On se rappelle comment dans
le POSDR (parti d'origine) il éradiquait ses adversaires
idéologiques. Comme aurait dit notre président Mao, il mettait le
feu à la pleine des goulags avec déjà une inquiétante « tournure
performative » préparant « aux immenses massacres et au
génocide de classe inaugurés entre 1917 et 1922 »9.
Cet
incompétent en philosophie, membre d'une minuscule secte clandestine
« ne fit jamais preuve de courage physique », s'entourant
de béni-oui-oui : »Materné au quotidien par ses femmes,
il vécut de son salaire de membre du Comité central et de ses
droits d'auteur tout en bénéficiant des retombées de hold-up et
autres héritages captés »10.
Comment ne pas comparer Lénine à Himmler, tant était notable « son
absence totale de pitié en politique »11.
Avec son culot habituel ce totalitaire en limbes vole le titre du
journal de Trotsky (c'est pas bien), il réclame le suffrage
universel mais en même temps « le remplacement de l'armée
permanente par « l'armement du peuple ». Il veut arracher
le masque de ses contradicteurs comme Staline arrachera la gueule aux
siens. Il intronise le
premier questionnaire sur
la vie privée de militants, « outil spécifique du
totalitarisme communiste à venir »12.
L'insecte Lénine
pratique une animalisation de l'adversaire qui allait devenir un
grand classique de la stigmatisation totalitaire et de la
légitimation des exterminations, depuis « les poux »...
via leur assimilation par les nazis des juifs aux rats et des noirs
aux singes.
ENFIN
tout de même LA GUERRE est sacrée et éternelle...
Si au
moins Lénine avait été en prison, le nez de Cléopâtre en eût
été changé ! Marre d'entendre parler de guerre capitaliste :
« Non seulement la guerre était un phénomène aussi ancien
que l'histoire humaine, mais le fait national n'était pas le fruit
historique du capitalisme moderne, il « représentait la forme
la plus évoluée des communautés sociales fort anciennes ».
Voyez comme ce poux de Lénine se réjouit de la venue de la guerre,
formidable opportunité pour un révolutionnaire d'accélérateur
« de la décomposition de la vieille Europe » !
Cette fraction marginale de conspirateur pouvait en profiter « pour
reprendre la main ». Il est ridicule quand il s'emporte contre
les « traîtres » de la deuxième Internationale, ce qui
entraîne, hélas, une radicalisation supplémentaire de sa pensée13.
Lénine
développe des analyses totalement erronées, voire comiques. Il
imagine que la guerre signifie que le capitalisme est entré dans sa
crise finale, dévoile son vrai visage : militarisation, loi
martiale, suppression des élections. Or les travaux historiques les
plus récents ont montré que dans les pays démocratiques en guerre,
les institutions avaient fonctionné normalement. C'est alors qu'il
se permet d'encourager le passage du droit de vote au « fusil ».
Cette férocité de la pensée, cette ultraviolence était toute
personnelle et venait comme on l'a vu de bien plus loin, de son
double traumatisme psychologique originel, de son admiration pour la
violence des narodniki et de son adhésion à l'idéologie marxiste
de la lutte des classes. Pourtant il ne s'agit encore que de la
pensée d'un homme esseulé qui tirait des plans sur la comète,
planqué en Suisse. Il lisait et relisait Clausewitz qui lui permit
de s'imaginer déjà en général du parti de la guerre
révolutionnaire, puis chef d'Etat du premier parti-Etat totalitaire.
Plus ahurissant, il s'est arrangé pour que lors de la réunion au
bled de Zimmerwald ne soient invités que des opposants à l'Union
sacrée ; ce qui est typique de la pensée totalitaire. La mort
de la mère de Lénine vers 1916 a une conséquence névrotique :
elle signifie la coupure définitive avec le passé russe, immergeant
Vladmir et ses femmes dans leur seule bulle fantasmatique
révolutionnaire. Lénine-Narcisse se mirait dans la venue d'une
révolution où il pourrait exterminer les Romanov jusqu'à
Plekhanov, ce courageux marxiste rallié à l'Union sacrée.
Malheureusement
la guerre avait vivifié sans conteste la pensée religieuse de Lénine en
renforçant sa vision millénariste et son vitalisme socio-historique
marxistes. Il faut dire la vérité aux gens qui nous lisent, à
Moscou comme à Billancourt, l'automate Lénine récupérait les
intuitions du père du socialisme utopique au service de la captation
prochaine par le parti communiste de toutes les richesses via
l'instauration du Gosplan et du monopole de la production et de la
distribution des biens matériels. Il faut bien le reconnaître,
depuis les dernières années du 19 e siècle, il s'était entiché
de la doctrine marxiste la plus intégriste. Il y avait du Khomeini
en lui, on aurait pu plus sérieusement s'occuper de son cas s'il
avait été interné à Neauphle-le-château !
Il ne
faut pas épiloguer sur l'année 1917 où se répandit la cruauté,
si chère à Lénine. En mars, alors qu'il était en pleine
dépression mélancolique il s'adressa personnellement au
gouvernement allemand avec lequel il entretenait déjà des
accointances depuis 1915 avec ce magouilleur louche de Parvus14.
Il voulait utiliser tous les moyens pour faire triompher sa cause
sacrée de la lutte des classes15.
Les troupes qui se mutinent ne veulent pas renverser l'Etat comme
l'égocrate mais ont la trouille d'être envoyées au front pour
freiner l'avance allemande. Kerenski disposait de preuves tangibles
sur le financement des bolcheviques par les allemands. Le faux putsch
de Kornilov a été démesurément exagéré pour embellir la saga
bolchevique. Et masquer le vrai putsch de Lénine. Ce mégalomane de
Kerenski (lui aussi) le pousse bêtement à libérer les trois
principaux artisans du putsch bolchevique du 7 novembre :
Trotsky, Antonov-Ovsenko et Dybenko. Pendant ce temps le père du
totalitarisme moderne écrit un bouquin utopique, d'ailleurs inachevé
car il était plus passionnant de prendre le pouvoir. Il faut ajouter
malgré tout que la composition du parti bolchevique était très
douteuse, populace de déclassés de divers milieux, et je reprends
ici ce que j'écris dans mon livre : « Sa direction et ses
cadres étaient formés d'intellectuels – souvent d'origine juive –
de bourgeois et d'aristocrates en rupture de ban, parmi lesquels les
juifs étaient surreprésentés par rapport à leur proportion dans
la population »16
.
Je me
suis appuyé avec vélocité sur les reportages de Claude Anet17
qui montre que, à peine en poste Lénine se conduit vraiment en
dictateur, applique les méthodes de commandement dans l'opposition
et la clandestinité18.
Ne parlons pas de son idée farfelue de s'adresser à tous les pays
belligérants, ce n'était qu'une instrumentalisation pour favoriser
une paix locale séparée avec l'Allemagne et l'Autriche. De même sa
stratégie de fraternisation sur le front n'était qu'une
manipulation de services secrets en complicité avec les allemands.
Les négociations stupides à Brest-Litovsk désorganisaient
dangereusement le front.
LA
REVOLUTION TOTALITAIRE D'OCTOBRE
Robert
Service peut aller se rhabiller, plus anti-léniniste que moi tu
meurs. Donc après ce putsch politico-militaire très minoritaire la
révolution démocratique de Février est noyée par la révolution
totalitaire d'Octobre. Le procureur de l'autocratie communiste
inaugurait la façade pseudo-démocratique du pouvoir, un grand
classique des régimes totalitaires. Le tsar rouge a vite fait de
transformer « tout le pouvoir aux soviets » par « tout
le pouvoir au parti bolchevique »19.
Il n'y a aucun complot des nations dites bourgeoises, c'est Lénine
qui s'occupe d'activer la guerre civile pendant que le guignol
Trotsky imagine développer la contamination révolutionnaire. Il
faut déplorer que la création de la Tchéka en décembre comme
organisme de défense de la révolution soit populaire, et se
développe rapidement, et que des anarchistes demandent aussi à en
être membres. Je ne suis pas d'accord avec Broué que le caractère
nocif de la Tchéka s'affirme surtout en 1918 suite aux multiples
attentats meurtriers des socialistes-révolutionnaires. Il est
honteux que Trotsky ait déclaré : « Nous n'entrerons pas
dans le royaume du socialisme gantés de blanc sur un parquet
verni ». Lénine fait adopter ensuite des décisions
liberticides afin d'optimiser la terreur. Le nouveau gouvernement le
Sovnarkom facilite le flicage des populations entre elles, favorisant
moult comités autoproclamés dans une opération propice aux
pillages et aux vengeances personnelles, le même type de pratiques
qui seraient mises en œuvre contre les juifs par les nazis dès
193320.
Animalisation
de l'adversaire, humiliation publique, décimation automatique,
marquage stigmatisant – la carte jaune était imposée aux
prostituées dans la Russie tsariste, comment ne pas penser à la
future étoile jaune imposée aux juifs par les nazis ? - autant
de rêves que Lénine n'osait pas rendre publics mais qui fondaient
la part la plus sombre de son régime exterminateur21.
Je tiens à alourdir mon harcèlement de Lénine par ce fait divers
si révélateur, l'assassinat d'une dame Gorbatchevskaïa par des
marins rouges22.
Lénine,
qui avait confectionné le logiciel de la révolution totalitaire, de
A jusqu'à Z, a procédé à cette grande innovation totalitaire :
le parti s'emparant de l'Etat23.
Mais avant d'établir cela, il faut lever le coin obscur du
bolchevisme. En février 1918, les bolcheviques ayant tant
désintégrée l'armée russe, sont enfoncés par l'armée allemande
et consentent à sacrifier une grande partie du territoire pour
préserver la dictature du prolétariat, ce qui en dit long sur le
mépris de Lénine pour la pauvre Russie et sur son fanatisme
idéologique ; je pense que mes lecteurs russes poutiniens me
comprendront à mi-mots. Lénine ne pensait qu'à nourrir ses flics
de la Tchéka et pas les paysans russes les pauvres. En 1922 on
assiste à une gigantesque guerre des verts paysans écologistes
contre les rouges totalitaires. Trotsky, ce père putatif de Staline
et d'Adolf, ordonne de créer les premiers camps de concentration,
dont le premier en 1920 servira de modèle pour le Goulag en 1931.
Bravo monsieur Hempel de soutenir les balbutiements du totalitarisme
de la part des assassins Lénine et Trotsky, complices dans une
apologie écoeurante de la violence.
En
juilllet, je ne me souviens plus quelle année, Lénine promulgue une
constitution qui établit que : « le parti communiste
dirige, commande et domine tout l'appareil d'Etat »24.
Le régime du tsar était bien plus douillet, il n'avait en un siècle
procédé qu'à 6321 sentence sde mort pour raisons politiques. Avec
les criminels et psychopathes tchékistes il faudra multiplier par
cent au moins ! Contrairement à la terreur blanche, la terreur
rouge est systématiquement organisée contre des groupes entiers de
la société, c'est un génocide de classe25.
Vers
la fin Lénine interdit les fractions, l'unanimisme devient la règle,
et Trotsky veut militariser le travail26.
La partie la plus scabreuse de sa pensée est son pillage des
églises, il se servait du prétexte de la famine pour ruiner
l'Eglise. Sa paranoïa était à son comble. Heureusement sa santé
continuait à se dégrader et on peut se demander s'il n'était pas
sujet à des troubles bipolaires et à une affection
maniaco-dépressives comme aurait pu l'analyser mon collègue
Cyrulnik. Il est d'ailleurs soigné peinard dans un sana pour la
nomenklatura. Même malade il s'acharne à régler ses comptes avec
ses adversaires idéologiques tant il était conscient du caractère
délictueux et criminel de ses ordres. Il est vrai que le secret sera
la clé de la plupart des opérations répressives des régimes
totalitaires. Quand il entendait le mot culture il sortait son
revolver. Si ses attaques cérébrales à répétition étaient dues
au surmenage, elles étaient surtout provoquées par sa prise de
conscience que son délire logique avait mené à un désastre
total27.
Le
véritable couple pervers du démiurge il le forma avec Nadejda
Kroupskaïa, qui l'accompagna jusqu'à la fin, alors que sa
trajectoire touchait à son terme28.
Le principe dominant des systèmes totalitaires est la prééminence
absolue du parti sur l'Etat.
Réponse
volontairement laconique de Pierre Hempel à Ribouldingue :
Faux
historien et maquilleur d'histoire, mon pauvre Courtois, non
seulement tu as tout faux dans tes insultes répétitives et dans la
mise en accusation outrancière d'un seul homme mais tu es toi le
véritable imposteur aux services des puissants « démocrates » :
c'est l'Etat qui a bouffé le parti et pas l'inverse ! Et cela
suppose une tout autre analyse de l'échec bolchevique qui se mène
hors de tes éditions officielles, parmi les milliers de maximalistes
qui ne rient ni ne pleurent sur Lénine mais font de leur mieux pour
comprendre son génie et ses erreurs.
NOTES
1C'est
le résidu qui reste dans son crâne du passage de l'histrion Boudu,
sauvé des eaux maoïstes, aux temps du « marxisme-léninisme »
juvénile, ainsi que se nommèrent sans honte les ploucs maoïstes.
Dans le cervelet étroit des activistes petits bourgeois (souvent à
l'époque fils de grands bourgeois et
futurs ministres « socialistes ») Marx avait fourni la théorie et Lénine la praxis ! Ce qui n'était qu'une modeste contribution au culte de la personnalité... marxiste-léniniste à déformation chinoise. Il faut reconnaître qu'ils se battaient à hue et à dia à coups de citations de Lénine pour mieux le dévitaliser, au lieu d'actualiser l'intelligence des situations et la véritable méthode de Lénine qui fuyait l'abus de citations.
futurs ministres « socialistes ») Marx avait fourni la théorie et Lénine la praxis ! Ce qui n'était qu'une modeste contribution au culte de la personnalité... marxiste-léniniste à déformation chinoise. Il faut reconnaître qu'ils se battaient à hue et à dia à coups de citations de Lénine pour mieux le dévitaliser, au lieu d'actualiser l'intelligence des situations et la véritable méthode de Lénine qui fuyait l'abus de citations.
2Ribouldingue
fait référence à cet épisode plutôt tragi-comique p.151 et
suivantes, et n'a pas su en tirer tout l'intérêt et s'est contenté
d'imaginer une humiliation de Lénine dans une rencontre solitaire.
3Oui
oui j'en ai connu au lycée Buffon.
4Ribouldingue
aime le mot rare qui fait technicien moderne, il nous avait déjà
fait le coup avec la compil noircie du faux communisme avec le terme
téléologique. Performatif : terme récent et bêcheur qui
signifie : fait ce qu'il énonce, il fait ce qu'il dit ;
ce qui gêne beaucoup le snob Ribouldingue dans sa destruction
millimétrée.
5Juste
le paragraphe au-dessus - pour qu'on soit bien persuadé, comme
n'importe quel nazi, que le communisme est bien le responsable de
tous les totalitarismes involontaires du siècle passé –
Ribouldingue nous apprend que les déportations tsaristes étaient
de la petite bière comparées à celles du « système
concentrationnaire soviétique » « en 1918-1921 et sa
duplication par les nazis entre 1933 et 1945 ». Bah oui Lénine
est aussi l'inventeur des camps de la mort nazis. Il faut lire
Riboudlingue pour en être sûr ! La preuve de la duplicité de
Lénine est fournie d'ailleurs par un petit clin d'oeil, disons un
selfie de notre sacré pervers narcissique qui se croit historien :
« Vladimir connut son premier interrogatoire, fort courtois
(sic), le 2 janvier 1896, et il y répondit tout aussi civilement,
en juriste avisé et en révolutionnaire dissimulé, niant toute
participation à un groupe social-démocrate et
anti-gouvernemental ». C'était vrai, c'était pas beau de
mentir à la police... monarchiste.
6Trois
paragraphes plus bas on lit encore : « La tentation
totalitaire pointait déjà le nez ». On se pâme doublement.
7L'asssimilation
grossière du communisme stalinien au nazisme a valu à Ribouldingue
la réprobation de tous ces co-auteurs. Pour une critique de gauche
du livre noirci, lire Gilles Perrault :
https://www.monde-diplomatique.fr/1997/12/PERRAULT/5097
et le philosophe néo-stalinien Lucien Sève : Commencer par
les fins.
8La
guerre impérialiste mondiale est belle par contre et bien
réglementée : « En effet, la guerre entre nations était
depuis longtemps régie par des usages et principes, limitée dans
le temps et dans l'espace, comme venait encore de le démontrer la
guerre russo-japonaise : elle n'avait duré que dix huit mois
et s'était conclue par une paix honorable » (p.236). En
lisant cette bêtise on est effondré, comment un débile pareil
a-t-il pu être publié ? Chez Perrin où un des principaux
directeurs n'est autre qu'un ancien fondateur de la Gauche marxiste
et pape des publications des « autonomes subversifs » !
Preuve qu'il ne se relit pas et peut dire tout et son contraire,
sans jamais faire une fleur à Lénine, au début du chapitre 13 il
rappelle la mansuétude du tsarisme après l'échec de la révolution
de 1905 : « Plus de 3600 fonctionnaires avaient été
assassinés entre février et avril 1906 (ses fonctionnaires ne sont
pas des employés de bureaux mais des flics et des militaires) (…)
il fit pendre ou fusiller sans procès des milliers de paysans
révoltés ». En page 260 il « comprend mieux l'ampleur
de la répression stolypinienne... ».
9La
capacité de séduction hystérico-politique de Ribouldingue me fait
penser à un petit gros sans dents qui voudrait s'inscrire sur
Meetic.
10On
notera la force du plumitif pervers narcissique à globaliser des
informations totalement décalées en une seule phrase en se gardant
de signaler à quelle époque il fait référence. Lorsque Lénine
était à Paris il y avait longtemps que la pratique des hold-ups,
compréhensible d'ailleurs dans la phase initiale sous totalitarisme
tsariste, était terminée, elle avait été dénoncée et interdite
par les cadors de la II e Internationale, et Lénine avait fait
amende honorable.
11Cette
notion de pitié en politique est certainement à mettre au compte
du sentimentalisme maoïste.
12Clin
d'oeil à ses futurs lecteurs poutiniens et du FN : « Si
l'on voulait être cynique, on pourrait presque dire que Lénine
était en train de devenir l'idiot utile du tsarisme »
(p.286). En effet Ribouldingue est cynique et falsificateur à
chaque page. La notion de temps est également étrangère à la
logorrhée de Ribouldingue, au trois quart de son pensum de haine et
de fureur on en est encore retourné à la déviation du massacre de
14 où, à deux semaines de la gigantesque boucherie, ce qui
préoccupe Courtois c'est sa vision d'un Lénine « qui
s'égarait dans les querelles intestines »... au lieu d'en
appeler à la Défense nationale !
13Il
faudra que je pose un jour la question à un philosophe maoïste
pour savoir ce que signifie ce concept « radicalisation
supplémentaire de la pensée ».
14Çà
c'est vrai de vrai.
15C'est
une ficelle élimée de tout pervers narcissique de base de
reprendre les mots de son vis à vis pour tenter d'en effacer le
poids révélateur : pour notre répondeur automate il faut
respecter la nation et la notion d'Union... sacrée, et ridiculiser
l'internationalisme subversif de Lénine.
16Sic !
Même genre d'obsession que chez les nazis qui considéraient le
communisme comme du banditisme juif !
17Ce
célèbre joueur de tennis fut reporter pour Le Temps, journal de
l'élite bourgeoise, financé par des grands industriels, un
équivalent d'objectivité comme aujourd'hui Le Monde et Le Figaro.
Anet arbore des qualificatifs moqueurs à la pelle qui ravissent
Ribouldingue : « Lénine cet inspiré les Lumières ».
18Hélas
pour Ribouldingue il se tire une balle dans le pied page 358. On se
rappelle qu'il nous avait assuré que le despote asiatique ne
s'entourait que de béni-oui-oui mais on constate en réalité que
dès les premiers mois du gouvernement une flopée de camarades de
combat, désapprouvant les premières mesures étatiques
démissionnent de Chliapnikov à Riazanov et Lozovski, c'est à dire
des camarades de confiance qui était très cher à Lénine. Il ne
les fait point fusiller et ils collaboreront à nouveau avec lui
ultérieurement. Nous n'avons donc aucunement affaire à une jeune
et nouveau Etat totalitaire. En novembre tous ces opposants auraient
été obligés par le dictateur de venir faire repentance dans son
bureau et signer un acte d'allégeance, mais Ribouldingue ne nous
fournit aucune source crédible.
19Ribouldingue
oublie de préciser que les soviets se désagrègent dans le reflux
de la révolution, la plupart des prolétaires et des paysans en ont
marre, se désimpliquent, et, naturellement les plus volontaristes
veulent continuer dans l'impasse... de l'isolement international.
20Il
paraît que le livre de chevet de Hitler était « Que
faire ? ».
21Ribouldingue
a vraiment un raisonnement de dingue qui ne tient pas debout une
seconde ; dans la même phrase il ne trouve pas le moyen de
faire porter la couleur jaune à Lénine mais il fait un raccourci
(raté) qui montre qu'en fait il y avait le même antisémitisme
chez les Romanov que chez Hitler ! C'est le dérapage
révélateur classique du PN lambda qui finit toujours par trahir sa
connerie foncière infantile.
22Il
y a un niveau très profond dans la corrélation des mots nous dit
généralement tout crétin dyslexique. Ainsi si je vous dis qu'un
de mes chats s'appelait Beethoven c'est que la musique de cet
artiste devenu sourd était féline. Suivons le raccourci sémantique
loufoque de Ribouldingue et rions mes frères : « Le
régime inaugurait son parcours dans le sang de la martyre
Gorbatchevskaïa, il s'effondrerait en 1991 sous l'égide d'un
certain Gorbatchev ». Ha ha !
O h Oh ! Hi Hi ! Et c'est Lénine
qui serait simpliste, messianique, occultiste et j'en passe !
23Dans
le milieu maximaliste on n'a pas attendu ce laquais de
l'historiographie bourgeois pour dénoncer l'identification du parti
à l'Etat, de Rosa à Munis et à Marc Chirik.
24Pure
forfanterie, le parti est en train en réalité de se faire bouffer
par l'Etat comme Lénine ne tardera pas à le reconnaître (cf. la
machine nous échappe des mains). Le rôle du parti révolutionnaire
n'est pas de s'identifier de toute façon à un moment de la
transition plus est dans une période défavorable où n'existe même
pas une réelle dictature du prolétariat.
25Qu'il
est mignon notre monarchiste convaincu ! En période de guerre,
et je dispose du témoignage de mon père pour 39-45 ainsi que de
collègues pour les guerres coloniales, les hommes sont amenés à
faire des choses terribles qu'ils ne feraient pas dans la vie
« normale ». C'est des contraintes de la situation et
des forces en présence qu'il faut juger et non pas accabler Lénine
comme pervers criminel sur la base de ses directives secrètes de
chef d'Etat, parce qu'à ce titre on peut trouver pire ou équivalent
dans les directives de tous les chefs d'Etats dits démocratiques.
Lénine assume la fonction, une fonction qui n'aurait pas dû être
la sienne principalement et dont il ne mesure pas encore le tort
qu'elle peut porter au projet communiste universel, notamment lors
de la répression sanglante des grèves ouvrières en 1919 à
l'usine Poutilov et à Astrakhan. Ceci dit, les chiffres des
assassinats sont encore une fois tellement faramineux et
fantaisistes que Ribouldingue apparaît plus comme un fanatique
illuminé que comme un historien rigoureux, avec d'incessants
jugements de valeur totalement subjectifs.
26Tout
cela est vrai et inadmissible mais cela confirme que le parti ne
contrôle plus l'Etat mais que c'est l'Etat avec un Lénine qui
s'identifie à lui qui régente la société. Il est frappant que
Ribouldingue esquive l'émeute de Cronstadt pour se contenter de
dire que la NEP arrive trop tard. Peut-être parce qu'il est gêné
par les revendications de ceux de Cronstadt qui demandent au fond
d'en revenir à un vrai bolchevisme avec liberté d'expression et
pouvoir des conseils ouvriers. Ribouldingue est plus mortifié par
la confiscation des objets précieux appartenant au culte orthodoxe.
D'où sa longue barbe de clochard (raccourci obligé de ma part)
27Encore
un exemple de montage de trou du cul pervers narcissique. Non
seulement Ribouldingue s'acharne à malmener le malade à demi
paralysé mais il le rend responsable de sa maladie « délirante »
laquelle n'était que sa politique révolutionnaire et son
intransigeance à maintenir un Etat pas du tout prolétarien et à
vau l'eau. Le PN veut ainsi tétaniser toute objection et paralyser
la pensée de tout éventuel contradicteur par une accumulation de
mots ou concepts absurdes qui placent le contradicteur dans
l'incapacité de répondre et permet de jouir de l'effet paralysant
pour tout défenseur virtuel du... paralytique. Une méthode très
répandue par une armée de PN masqués sur les réseaux sociaux.
28Au
final t'es vraiment minable Courtois ! J'espère que lorsque
tu crèveras dans un hospice quelconque quelqu'un viendra danser sur
ton cadavre de trou du cul et qu'un idiot dira que ta femme était
une salope. L'insulte finale de la courageuse Kroupskaïa, sans
démonstration de cette inopinée « perversité » était
nécessaire à un petit cerveau stalinien, car Staline fît tout
pour écarter et humilier la compagne de Lénine qui défendit son
intégrité alors que sa trajectoire touchait à son terme. Par
conséquent le philistin Courtois se devait d'accompagner Staline
qu'il qualifie, page 443, de « plus grand homme politique du
XX e siècle » !
On conseillera vivement la lecture des deux ouvrages ci-dessous:
On conseillera vivement la lecture des deux ouvrages ci-dessous: