"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

dimanche 10 novembre 2019

LES TROTSKISTES ET LE FRONT UNIQUE ISLAMISTE


« Quelle tambouille. Tous ces foutriquets veulent leur quart d'heure de gloriole en oubliant au passage la lutte des classes, sous les sourires goguenards des maîtres des forges et de leurs serviles animaux de compagnie » (internaute anonyme)

Ils auraient pu tout aussi bien défiler derrière la banderole « Non à la cacophonie », à cette manif dominicale, aussi subversive qu'un défilé trade-unioniste, avec ce « non à l'islamophobie », concept fumiste inventé par un quelconque djihadiste, à l'appel de l'extrême droite musulmaniaque, du triste CCIF et des pires racistes dits Indigènes de la République1. Je ne m'intéresse aucunement à tous ces bateleurs d'une religion arriérée qui appelle au meurtre des incroyants et à l'humiliation des femmes. Je vais plutôt me pencher simplement sur les islamo-collabos de la gauche et de l'extrême gauche bourgeoise, les clans trotskiens du Besancenot et d'Arthaud, singes des sectes NPA et LO. On laissera ici de côté, avec un entier mépris le parti de la France soumise à l'islam (surtout en période électorale) avec le petit clan de députés néo-staliniens qui escortent leur gourou, ce pauvre Mélenchon.

LES TROIS PECHES CAPITAUX DU TROTSKOLLABORATIONISME

Le trotskisme qui se pare du nom du grand révolutionnaire russe, sous les positions girouettes du NPA ou néo-staliniennes de Lutte ouvrière, n'a plus rien à voir avec Trotski évidemment, non pas qu'on puisse se contenter – comme le maximalisme le fît pendant 50 ans – de considérer que ce trotskisme serait passé à la contre-révolution par le fait que ses plus importantes sectes sont passées du côté de la résistance nationale bourgeoise, mais en plaçant au premier plan de la récupération bourgeoise de cet ancien courant révolutionnaire, le long « soutien critique » au stalinisme, jamais considéré d'ailleurs comme un camp de l'ordre capitaliste, mais simplement dégénéré en conservant une vague odeur prolétarienne. Trotski aurait franchement honte s'il était encore vivant de ces bâtards islamos-kollabos2, passés du soutien critique au stalinisme au soutien acritique à l'islam.
Ce fût le premier et irrémédiable péché qui, toujours au nom d'un internationalisme idéaliste, devait générer un deuxième péché, nommé « soutien aux luttes d'émancipation nationale », qui, comme chacun l'a compris dès avant la chute du mur de Berlin, n'a abouti qu'à des massacres successifs et à la prise en main militaire par des dictateurs impavides, avec étoile rouge ou casquette de soldat, de territoires arbitrairement découpés par les colonisations successives, autant islamo-arabes qu'occidentales. N'oublions pas de rappeler que durant ces « guerres locales » simples pions dans le jeu inter-impérialiste, nos bateleurs de la « libération des peuples » du « joug de l'impérialisme », usaient de la même phraséologie qu'ils utilisent de nos jours pour « combattre le racisme » (présumé contenu dans la tambouille « islamophobie ». L'accusation de « menées fascistes » était le refrain régulier de leur fonds de commerce idéologique, alors même que les pires actes terroristes des « libérateurs nationaux » étaient considérés comme du domaine de la « violence révolutionnaire », concept très stalinien, néo-stalinien et complètement stalinien. La brillante et courageuse Oriana Fallaci rappelle d'ailleurs fort justement le type de justification naguère du meurtre « révolutionnaire », de la part d'une bâtarde du gauchisme des sixties, cheffe brigadiste « rouge » italienne, qui lui avait répondu : « je n'ai de compte à rendre à personne sauf au prolétariat urbain ».

Le troisième péché trotskien coule de source. De même que selon Pierre Frank, les cocos staliniens étaient en avance sur le capitalisme avec la réussite du vol des premiers spoutniks, la civilisation mahométane a tout inventé, et selon certain même le siècle des Lumières et les pizzas.
Comment comprendre ce caméléonisme trotskien à travers ces trois péchés successifs, et de type idéaliste ? Je précise que l'idéalisme a toujours une dimension religieuse, et comme le dit un jour un éminent généticien : « l’idéalisme est un outil particulièrement utile pour nous permettre d’accepter le malheur des autres, et en particulier leur pauvreté ». Cet idéalisme est en tout cas typique de l'esprit bourgeois, néo-chrétien, en ce qu'il consiste à considérer les pauvres, les déshérités, les ex-colonisés, etc. comme simples victimes, jamais coupables de veulerie ou de complicité avec leurs rois ou divers despotes, et hors de toute la problématique des classes si tenacement mise en avant par le marxisme. D'ailleurs, concernant la question de l'immigration bordélique actuelle dans le monde, les gauchistes de tout acabit ne font que raisonner comme des curés, voire des imams

UNE CARICATURE DU VIEIL INTERNATIONALISME

Contrairement à ce que nous radotent médias et suivistes de la gauche disparue et trotsko-islamingants, le danger dans notre monde en décomposition et depuis la mort de tous les partis de gauche et de droite n'est pas le nationalisme ni un repli généralisé vers un retour (salvateur?) au cadre nationale, c'est la compétition entre sectes et clans idéologiques à qui donnera la meilleure définition du « village mondial ». Cette volonté de s'accaparer l'universalité vient de loin. Chaque empire puis chaque impérialisme jadis rêvait d'une conquête totale de la surface terrestre. Le capitalisme a été jusqu'ici le grand gagnant, après avoir éliminé fascismes et stalinisme (sauf le chinois). Vous ne le savez peut-être pas, mais le concept d'union européenne est directement issu de celui de supranationalisme, qui caractérisait l'époque du colonialisme européen, et il nous est resservi juste après 1945 non seulement pour faire pendant à l'internationalisme stalinien, mais surtout pour dissoudre la vieille théorie communiste de l'abolition des frontières en faisant croir qu'elle était désormais tendanciellement possible, quoique dans la seule vieille zone industrielle du capitalisme. La chute du mur de Berlin a servi à leurrer une nouvelle fois sur ce mensonge « supranational ».
Laissons au petit roquet Zemmour - même s'il fait des constats très dérangeants pour le politiquement correct3, qui se prend pour un futur grand homme néo-gaulliste – proposer comme solution de recours unique à la bourgeoisie française une alliance entre partis de droite et rassemblement national avec blocage des frontières. Le libéralisme décomposé et au bord de l'apoplexie économique ne peut lui-même plus contrôler frontières, flux de capitaux et flux migratoires. D'un côté Zemmour en preux chevalier gaulliste ringard appelle à bloquer les frontières, et de l'autre les puces gauchistes idéalistes néo-staliniens beuglent avec tous les curés et imams qu'il suffit d'ouvrir encore plus largement les frontières.

L'islam impérialiste et racoleur n'ayant pas de frontières, les gauchistes en concluent qu'il s'agit d'un trait commun. Comme leurs ancêtres, fort décatis, de la « 3ème période ». Or il n'y a plus de véritables frontières dans le capitalisme décadent ; elles sont aléatoires, variables, infranchissables là, mais si poreuses partout ailleurs. La seule alternative ce serait la révolution internationale qui seule peut abolir véritablement les frontières mais pas pour laisser migrer des masses paupérisées ou terrorisées par les guerres ni refiler les soins gratuits à tous les paumés des zones désertiques. L'idéalisme démagogique et idéaliste du trotskisme réactionnaire est encore plus incrédible et irresponsable que toutes les sectes anarchistes.

LE SOCIAL-ISLAMISME DU NPA

L'histoire reste lancinante si on parvient à en restituer la vérité du point de vue du prolétariat pas de l'antiracisme, du féminisme, de l'écologisme, de l'homosexualité et autres catégories sociologiques qui remplacent la politique dans le bazar idéologique dominant que les kollabos-trotskiens servent à la jeunesse4. Le web est inondé de wikirouge à un tas de sous-sectes trotskiennes d'un historicisation de leurs lubies ou trucages idéologiques. Enfumage universel garanti et comme le propre du militant lambda est l'absence d'esprit critique et un mode de pensée émotionnel et irrationnel, bien qu'il se croit supérieur au non-encarté, il brasse du vide et avale des couleuvres.

Le soutien aux pires fractions de la bourgeoisie contre révolutionnaire l'ancêtre (opportuniste) du trotskisme, d'ailleurs le stalinisme plus que Trotsky et ses partisans de l'époque, a déjà) fait le coup au prolétariat au début des années 1930. Au cours de la dite « 3ème période », l'ennemi principal était désigné : la social-démocratie (ce qu'elle était aussi puisqu'elle avait massacré Rosa Luxemburg et tant d'ouvriers révolutionnaires allemands), mais pas le nazisme montant car, comme l'islam de nos jours, il se prétendait « anti-capitaliste ». Il y eût même des grèves communes aux communistes et aux nationaux-socialistes.
La base sociale du KPD se montrait particulièrement réceptive à la thèse du social-fascisme, d’autant plus que la politique du SPD était marquée d’un profond anti-communisme (le SPD mettait par ailleurs également le KPD et le NSDAP sur le même plan). Le chef du SPD, Otto Wels, expliqua – par exemple – à l’été 1931 lors du congrès du parti à Leipzig : « Le bolchévisme et le fascisme sont frères. Ils se fondent sur la violence, sur la dictature, puissent-ils encore se prendre pour des socialistes et des radicaux ». La tactique du SPD pour contrer le parti d’Hitler consistait à tolérer l’autoritarisme du Präsidialkabinett de Heinrich Brüning (devenu chancelier en Mars 1930) et à soutenir nombre de ses décisions. C’est cette même logique qui fit que le SPD soutint la candidature de Hindenburg aux présidentielles de 1932. Le SPD donnait donc des arguments au KPD pour étayer la thèse du social-fascisme. Cette période vit le parti communiste allemand régresser assez largement (que ce soit au niveau de ses membres ou de son influence dans le mouvement ouvrier allemand).

On retrouve le même raisonnement « unitaire » envers les islamo-fachos du CCIF et du PIR, comme si ces tristes racistes tiers-mondistes et misérabilistes pouvaient permettre de « gagner lesd banlieues » au moins électoralement, en attendant que les trotskiens réclament la liberté de création de partis islamo-fachistes pour conquérir des parts de vote en faveur des ex-colonisés. De même qu'il fût longtemps de bon ton de tenir des conférences communes avec le violeur Tariq Ramadan, ou d'interviewer complaisamment les nazislamistes du PIR (par la Tendance claire), il était indispensable de recruter pour venir défiler, aux ordres de l'éditorialiste du NPA Julien Salingre (au phrasé politiquement correct et totalement antimarxiste), ce dimanche derrière le comique terroriste Bellatar, les fachos du CCIF, les râclures du PCF et de la CGT, et une masse de bonnes femmes voilées avec drapeau tricolore : «  Pour contre-balancer ces pressions, il faut faire de la journée du 10 novembre un succès et une démonstration de force. Une démonstration d’unité face à une violente offensive raciste, de solidarité avec les populations qui en sont victimes, et de refus de se laisser entraîner sur le terrain de la haine et des divisions face à un gouvernement dont les politiques visent l’ensemble des salariéEs, des classes populaires et des jeunes. Sans toutefois tomber dans la rhétorique de la « diversion », qui voudrait que la lutte contre l’islamophobie soit un piège qui nous détournerait de la « véritable » lutte des classes. La lutte contre l’islamophobie, comme la lutte contre tous les racismes, est au cœur de la lutte des classes, et elle doit être une tâche essentielle pour tous ceux et toutes celles qui, aujourd’hui, veulent en finir avec toutes les politiques antisociales du pouvoir. La contre-offensive antiraciste est en effet non seulement nécessaire pour faire cesser les discriminations et les violences, mais elle participe en outre pleinement de l’unification et du renforcement de notre camp social, indispensables pour infliger une défaite globale à Macron et son monde ». Ce qui s'appelle se ficher de la classe ouvrière qui ne veut ni des prières quelconques sur le lieu de travail ni des barbus machos et poilus. De plus les attentats ou exactions contre les accoutrements islamistes sont très peu nombreux comparativement aux meurtres terroristes et exactions des racailles de banlieue. La gauche résiduelle et ses islamo-gauchistes soutient l'ennemi intérieur djihadiste comme jadis les cagoulards préparaient la visite des nazis. Les cagoulards étaient à leur façon des « internationalistes » fascistes, comme les staliniens étaient des « internationalistes » staliniens5. Les « porteurs de valises » trotskiens et divers étaient au service des tueurs du FLN pour permettre l'accession au pouvoir d'une sanglante caste militaire « libérée ». Depuis plus d'un demi-siècle les diverses sectes trotskiennes ont toujours soutenu un camp militaire. C’est le NPA qui a d’abord expliqué que la guerre menée par l’État islamique à l’Occident n’était qu’une réponse aux bombardements menés par l’armée française contre l’organisation terroriste. L’argument pouvait s’entendre dans son communiqué comme quoi le parti d’Olivier Besancenot mettait sur un pied d’égalité la violence des attentats parisiens et les bombardements de l’armée française. Ces gens choisissent toujours le camp ennemi de la France au prétexte de n'être pas... nationaliste, comme les députés pétainistes choisirent l'Allemagne de Hitler.
La gauche bourgeoise syndicale épaule l'islamisation de l'Europe avec les islamotrotskiens sans gêne, comme ses ancêtres dans l'Allemagne pré-hitlérienne. Les bureaucrates syndicaux de l’ADGB, Allgemeine Deutsche Gewerkschaftsbund (Confédération Générale Syndicale Allemande) membres du SPD vont adopter une attitude aussi couarde face à Hitler. Après avoir supprimé les manifestations du 1er mai avant l’arrivée d’Hitler au pouvoir (pour éviter les provocations), ils vont appeler au 1er mai national-socialiste de 1933 sous Hitler pour essayer de conserver leurs postes de permanents. Cette trahison n’empêche pas Hitler de dissoudre cette confédération syndicale le lendemain. Les locaux syndicaux sont investis par les SA, de nombreux syndicalistes présents bousculés ou même battus, quatre assassinés à Duisbourg6.


Ce constat du rôle désormais assumé par l'extrême gauche bourgeoise du soutien à la fraction bourgeoise mondiale pro-islamique, qui n'est qu'une aile de la préparation non à une guerre civile mais à une guerre mondiale urgente pour le capitalisme au bord de l'abîme, nous conduira à analyser dans un prochain article la vacuité des gloses marxistes sur l'espérance d'une extinction gentille et pacifique de l'aliénation religieuse, en révélant les mensonges sur une prétendue diplomatie des bolcheviques vis à vis des arriérés et des présumés colonisés éternels.
« plus nous fusillerons de clercs, mieux ce sera » (Lettre secrète de Lénine à Trotski du 19 mars 1922).

"De fait, je me suis mis à demander à tout le monde: "Tu as compris, toi, vous avez compris, vous, pouquoi la gauche est du côté de l'islam?". Et tout le monde me répondait: "C'est pourtant clair. La gauche est tiers-mondiste, anti-américaine, anti-sioniste. L'islam aussi. Elle voit donc dans l'islam ce que des Brigades rouges appellent leur allié-naturel". Ou bien: "C'est simple, après l'écroulement de l'Union soviétique et l'apparition du capitalisme en Chine, la gauche a perdu ses références. Elle s'accroche donc à l'islam comme à une bouée". Ou bien: "C'est évident. En Europe, il n'existe plus de vrai prolétariat, et une gauche sans prolétariat, c'est comme un boutiquier sans marchandise. La gauche trouve dans le prolétariat islamique la marchandise qui lui manquait , autrement dit un réservoir potentiel de voix à mettre dans sa poche". Mais bien que chacune de ces réponses contint une vérité indiscutable, aucune ne tenait compte des raisonnements sur lesquels étaient basées mes questions. (...) La gauche n'existe plus depuis un demi-siècle (...) La gauche est une église semblable à l'islam. De fait, comme l'islam elle s'estime bénie par un dieu détenteur du bien et de la vérité. Comme l'islam elle n ereconnait jamais ses fautes et ses erreurs (...) Comme l'islam elle n'accepte pas que tu penses autrement, et si tu penses autrement, elle te méprise. Elle te dénigre, elle te poursuit en justice, elle te punit, et sir le coran ou le parti lui ordonne de te fusiller, elle te fusille".

Oriana Fallaci (La force de la raison, ed du Rocher, 2004) Cette formidable polémiste du début du XXI e siècle, si décriée et menacée de mort en permamence par les musulmaniaques de la terre entière meurt d'un cancer des poumons à Florence, à l'âge de 77 ans, dans la nuit du 14 au 15 septembre 2006. Elle attribuait son cancer à des gaz toxiques respirés pendant la guerre d'Irak.




ANNEXE: une interview d'un connard nazislamiste par la Tendance Claire du NPA, ou comment faire fuir la classe ouvrière face à une arrogance de marginaux étrangers au prolétariat et à la lutte des classes, repoussoirs si utiles au gouvernement français !
Extraits:
"tendance claire du npa : à la question du naïf trotskien sur le rôle de la classe ouvrière, réponse du pire connard déconnant:


« Face à cette hypocrisie, nous devons réaffirmer le droit à la liberté de circulation et d’installation pour tou-te-s. Il est souhaitable que l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier, des organisations antiracistes et de soutien aux migrant-e-s s’unissent pour défendre cette revendication par un mouvement massif de solidarité. Notre classe ne doit pas se laisser diviser par le racisme et la xénophobie. Les travailleur-e-s français-e-s, en particulier, ont la responsabilité de se battre aux côtés de celles et ceux qui sont nés du mauvais côté de l’impérialisme.
Pour réaliser cette revendication centrale, à commencer par la régularisation immédiate des sans-papiers, il faudra réduire le temps de travail sans toucher aux salaires, ce qui permettra de donner un emploi aux migrant-e-s et en même temps aux chômeurs. Il faudra également réquisitionner les logements vides, ce qui permettra de loger les migrant-e-s aussi bien que les SDF. Faire tout cela, c’est s’en prendre frontalement au capitalisme, ce qui implique que les travailleur-e-s s’organisent pour prendre le pouvoir à tous les niveaux de la société.
« sur le plan politique, le PIR a ouvert une nouvelle séquence dans l’histoire des luttes de l’immigration qui n’en est encore qu’à ses préliminaires. Nouvelle séquence dont l’expression sur le terrain a été la révolte de novembre 2005. Il est la première forme qui n’est pas une simple organisation de revendications. Il est un mouvement politique posant la question du pouvoir indigène, d’une part, en intégrant, dans une dynamique autonome, les différents secteurs de la population indigène, d’autre part, en les liant avec les autres luttes décoloniales, non pas seulement en termes de solidarité mais dans le cadre d’une approche stratégique articulée. Le PIR agit certes pour la satisfaction des revendications les plus urgentes de la population indigène, même si elles relèvent d’une démarche intégrationniste. Toutefois, il s’évertue à les intégrer au sein d’une alternative globale à la civilisation dominante, c’est-à-dire à la modernité coloniale. Le PIR n’a pas pour seule ambition la conquête de l’égalité individuelle, il dit « le monde dominé par la blancheur est pourri ; nous travaillons à l’émergence d’un nouveau monde ». Tout cela nous n’aurions pas pu le concevoir sans commencer par la critique du caractère colonial de la République et sans mettre au jour les rapports de pouvoir raciaux et impériaux sur lesquels elle repose. Cette lecture permet au PIR d’apporter des réponses novatrices ou, en tout cas, de tracer des pistes inédites qui ne sont pas la simple répétition des problématiques droits de l’hommistes comme elles se distinguent des réponses habituelles de la gauche ».

Notre capacité à construire une organisation indigène autonome, à développer notre capacité d’action et d’insertion au sein de la masse indigène. notre « Non » décolonial est l’événement intellectuel le plus important depuis la quasi-disparition du parti communiste.

Quel rôle joue l’islam dans la puissance indigène ? Quelles contradictions vois-tu entre les résistances en son nom et les formes de terrorisme s’en revendiquant ? Comment penser un islam décolonial ?
L’islam EST décolonial, je n’ai rien à dire d’autre.".





NOTES

1« L’islamophobie ne désigne nullement la haine des musulmans. L’islamophobie, inventée par les islamistes pour interdire toute critique de l’islam, est une arme redoutable pour assimiler à du racisme anti-musulman cet esprit critique, légitime, à l’égard de l’islam. Il est hors de question de tomber dans le panneau ! (Michel Taube) Je ne manifesterai pas le 10 novembre parce que l’islamophobie n’est pas le problème. Or disons-le clairement : Oui à la critique de l’islam (comme de toutes doctrines religieuses ou philosophiques), non à la haine des musulmans !
2Comme il l’écrivait l’échec futur du KPD allait s’ancrer dans un contexte plus général de « dégénérescence » des partis communistes :« Jusqu’en 1923, presque sans arrêt, l’I.C. a progressé dans tous les pays, affaiblissant et évinçant la social-démocratie. Dans les dix dernières années, non seulement elle n’a pas fait de conquêtes quantitatives, mais elle a subi une profonde dégénérescence qualitative. Le naufrage du parti communiste officiel en Allemagne est l’aboutissement fatal de la « ligne générale » qui passa par les aventures de Bulgarie et d’Estonie, par la théorie et la pratique du « socialisme dans un seul pays », par la capitulation honteuse devant le Kuomintang en Chine et par la non moins honteuse capitulation devant la bureaucratie trade-unioniste en Angleterre, par l’aventure de Canton, par les convulsions de la « troisième période », par la scission avec les syndicats de masse, par la théorie et la pratique du « social fascisme », par la politique de la « libération nationale » ou de la « révolution populaire », par le refus du front unique, par le bannissement et la persécution de l’Opposition de gauche, enfin par le complet étouffement de l’indépendance de l’avant-garde prolétarienne et par la substitution au centralisme démocratique de la toute puissance d’un appareil sans principes et obtus. ».

3Je ne peux que souligner au passage la très grande lâcheté des dits « insoumis » du clan Mélenchon et des rigolos du NPA pour leur zèle à hurler avec les apprentis tueurs islamistes et les juges (gauchistes) contre ce journaliste ; la charge générale de tous ces cire-pompes du politiquement correct tient de l'Inquisition... néo et même tout à fait stalinienne classique, apparemment indémodable. Des critiques « insoumis » du système si « soumis » à lui. Pauvre manip ce dimanche avec un personnel politique et syndical « grillés » depuis longtemps pour le prolétariat. En répondant massivement à l'appel d'organisations islamistes pour défiler contre "l'islamophobie" avant d'opérer un semi-repli embarrassé, les têtes d'affiche de la gauche ont exposé l'ampleur de leur inconséquence sur ce sujet essentiel. Les manifestants qui défileront de la Gare du Nord à la place de la Nation seront tout de même en bonne compagnie. Parmi les signataires de la tribune à l'origine de la marche, on trouve par exemple Rachid Eljay, ex-imam de Brest qui demandait en 2015 aux enfants de ne pas écouter de musique sous peine d'être changés en singes et en porcs, et justifiait lui aussi le viol des femmes "sans honneur" (comprendre : celles qui sortent de chez elles sans hijab). Eljay Rachid (Imam, conférencier)qui justifiait le viol de femmes non-voilées!
le prêcheur aux côtés de qui vont défiler bras dessous bras dessus LFI, le PCF, EELV, LA CGT et consorts , avec qui ils ont cosigné la tribune contre l'islamophobie Dimanche prochain. Pas oublier de mentionner l'habituel aréopage d'universitaires et militants indigénistes, qui justifient de pousser les musulmans à revendiquer une vision fondamentaliste de leur religion au nom de la "lutte des races". Eux ont évidemment signé la tribune, ils sont à leur aise avec les islamistes. Le Parti des Indigènes de la République, par la voix de sa porte-parole Houria Bouteldja, a indiqué qu'il soutenait la marche et serait présent le 10, même s'il a été exclu des signataires. Mais que font les nombreux hommes et femmes politiques de gauche dans cette galère ? Leur participation n'est pas anodine. Olivier Besancenot, du NPA, Benoît Hamon de Génération.s, Elsa Faucillon, Stéphane Peu et Ian Brossat du PCF, Yannick Jadot, Esther Benbassa et David Cormand d'EELV, mais également Lutte Ouvrière, Jean-Luc Mélenchon et tous les députés de la France insoumise - c'est une nouveauté - ont signé le texte. L'appel ne se contente pas de compter de nombreux islamistes parmi ses signataires. Il est également initiée par eux : le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) et la plateforme L.E.S. Musulmans (contrôlée par l'ex-dirigeant du CCIF Marwan Muhammad), sont deux organes étroitement liés aux Frères musulmans. Ils sont à l'origine de la tribune et de la marche. Madjid Messaoudene, élu de Saint-Denis acquis aux thèses indigénistes, ainsi que Taha Bouhafs, jeune journaliste et militant, ont fait le trait d'union entre le monde de la gauche pétitionnaire et celui des associations fréristes. Symbole important, l'association Musulmans de France, l'ex-UOIF, appendice principal des Frères musulmans en France, a appelé à participer à la marche ce 10 novembre. La tenue d'un "rassemblement majeur contre l'islamophobie, réunissant toutes les bonnes volontés" est le treizième point du "plan de lutte" de l'organisation L.E.S. Musulmans.
4Un exemple, de la prééminence du personnel gauchiste à la tête de la propagande éditoriale , la compagne de Besancenot, Stéphanie Chevrier est une éditrice française, née le 12 janvier 1969 à Menton (Alpes-Maritimes). Elle a fondé les éditions Don Quichotte (sic) puis les a dirigées pendant dix ans. Elle préside les éditions La Découverte depuis 2018. Stéphanie Chevrier a un fils avec Olivier Besancenot. En 2013, le magazine L'Express l’a classée parmi les 30 femmes les plus remarquables. Les ed La Découverte sont le prêt à penser, il faut le rappeler, de la plupart des bobos gauchistes.

5Comment ne pas citer le maître à penser de l'époque, Staline : "Le fascisme est l'organisation de combat de la bourgeoisie qui s'appuie sur le soutien actif de la social-démocratie. La social-démocratie est objectivement l'aile modérée du fascisme ».