Un
président qui attaque les plus faibles ne peut pas être tout à
fait honnête
Il
y a à, peu près quinze formations politiques bourgeoises en lice
pour concourir pour le prochain derby européen. Loin d'être un
panel de choix, il s'agit bien de la même cacophonie de compétiteurs
parasites politiques forts de leur immense vacuité ; le terme
bouddhiste équivalent – la sunyata - signifie plus drôlement :
vacuité ultime des réalités intrinsèques !
L'art
de parler pour ne rien dire se nommait « monologue fumiste »
à la fin du 19 ème siècle... Examinons tout d'abord la rentrée en
fanfare de Macron III1
et néanmoins chanoine. Il serait erroné de considérer que la
bourgeoisie gouverne au jour le jour ; non elle est toujours
dans la prévision et l'agenda de ses coups est préparé au long
terme par de fieffées équipes de l'ombre des cabinets ministériels.
Même si ils tirent la chasse de temps à autre, virant tel qui s'est
avéré incapable, trop gourmand ou idiot invétéré.
La
fin de l'été aggrava son cas : annonce d'une nouvelle attaque
de cette catégorie interclassiste et sans défense, les retraités,
compte-tenu de ce que les retraités les plus avantagés ne risquent
pas grand chose, notamment les reversions faramineuses des poulettes
décaties de députés ou ministres n'ayant jamais travaillé. Les
médias déploraient des sondages pas bons du tout, pratiquement
« hollandcrash ». Nul péril en la demeure, surtout après
la longue et ridicule « grève perlée » qui n'a fait
rire personne sauf les perroquets trotskiens de la CGT et de Sud2.
Le
Figaro l'a placé en gros titre : Macron a décidé que le cadre
de la prochaine élection européenne, ce serait lui seul face au
parti des Le Pen à la peine. Il faut donc qu'il s'acharne à
expliquer aux pauvres (cons) qu'il se soucie d'eux et aux couches
moyennes, y inclus les gauchistes qui votent, qu'il est le seul
barrage à la « lèpre brune » vu que les autres
« démocrates » sont tous grillés. Le chanoine européen
champion de l'immigration (mais régulée et exaltée seulement dans
les grandes phrases) et antifa professionnel bien que tardif
articulera par conséquent tous ses monologues fumistes de références
à la dénonciation des monstres faméliques du fascisme disparu.
Le
prince déchu des sondages resurgit donc comme un sou neuf en une
seule journée. Le matin, tel l'archange Michel, il bondit sur
l'estrade pour un plan-plaidoyer (rantanplan) en faveur « des pauvres »
(comprenez « les assistés » en langage pour les intimes
de classe huppée). Le discours est splendide de charité et de
compassion :
« Le
chef de l'État entend avec ce plan «enrayer les inégalités de
destin qui se perpétuent de génération en génération» et
permettre aux gens de «sortir de la pauvreté», selon son entourage
(sic les suce-boules accrédités auprès des médias). Le discours
ne dépassait pourtant pas le niveau poussif d'une dissertation de
terminale : «Refuser la fatalité sociale, c'est lutter contre
ce déterminisme qui, dès l'enfance, détruit des trajectoires de
vie (...). Il y a dans chaque enfant, à commencer par un enfant qui
naît dans une famille pauvre, un Mozart qu'on assassine parce qu'on
décide de fait qu'il n'a aucune chance de devenir Mozart», a ajouté
le chef de l'État, citant une expression de Saint-Exupéry dans son
roman Terre des Hommes ».
Après
les nombreux talents footballistiques qui meurent en Méditerranée,
selon la secte LO, l'archange en cravate, qui attend de nouveaux
Mozart du Rap dans le 93, nous rappelle Saint Jospin qui nous avait
promis qu'à la fin de son mandat il n'y aurait plus un clodo dans la
rue. Pas du tout le genre monologue fumiste, semble dire la grive du
pouvoir, Benjamin Griveaux3,
car ce plan sera
doté de «8 milliards d'euros répartis sur quatre ans ! Des
mesures déjà «entièrement (ment...)
financées», a promis la voix de l'Élysée, sans préciser si une
telle somme sera ponctionnée sur le dos des retraités intra-muros
ou enfuis à l'étranger. Concernant la mise en place du truc, le
chef de l'État a promis de réunir «tous les six mois les acteurs
concernés», pour qu'ils aient l'impression de faire avancer le
schmiblic ? . Macron III s'est voulu optimiste en affirmant que
la France pouvait «à hauteur d'une génération, éradiquer la
grande pauvreté»4.
Tilt ! Le nez macronien s'est allongé = monologue fumiste !
En effet la hauteur d'une génération dure fort plus longtemps que
les trois années qui restent à Macron III pour occuper le fauteuil
élyséen ! A moins de supposer qu'il se croit élu pour un
demi-siècle et en voie vers la canonisation pour réussir ce
qu'aucun pape n'a jamais cru pouvoir tenter.
Après
le gros mensonge, voici les petits mensonges de tout bateleur
d'estrade en foire électorale : une école améliorée (avec
apprentissage de l'arabe) et le retour (forcé) au travail le temps
d'une nouvelle aumône. Les caisses de l'Etat étant vides, depuis
l'aveu de Fillon en tout cas, on ne peut pas décemment croire à la
« rénovation des minimas sociaux », sauf à croire à
une fusion miraculeuse du « maquis des aides existantes »5.
Il est donc question d'un « revenu universel d'activité »,
à ne pas confondre avec la recette du petit Hamon, trop irréaliste
pour l'heure. L'universalité du truc est pourtant poignante de
continuité avec les maquis précédents du fait des « devoirs »
reconduits, j'allais dire déboires : si tu refuses un des deux
emplois proposés, tu feras ceinture pour l'octroi temporaire de
l'obole « universelle » !
Ainsi
le principal fabricant des pauvres leur promet l'ostracisme sans
pitié des guichetiers sociaux, l'indifférence perpétuelle de la
syndicratie, les cris d'indignation des bouffons du NPA, et la moue
dubitative et polie pour les heureux salariés face aux « assistés
fainéants » et à leurs potes « migrants qui profitent
des allocs ». Mais le meilleur de la manœuvre du nouveau
gadget « universel » est sa conséquence dans la tête
des ouvriers, qui ont tous abandonnés le projet communiste pour
voter populiste, comme nous l'expliquent les journalistes
« indépendants » et « objectifs » ;
ainsi l'anonyme qui résume le jeu de bonneteau macronien n'a pas
vraiment tort et n'est pas forcément membre du RN (Rassemblement
national, nouveau nom du FN) : « Pour Macron, il suffit de
prendre toujours d'avantage aux Français qui travaillent pour donner
aux plus "pauvres", comme cela la France ne sera bientôt
plus qu'un pays de moyens pauvres et de migrants ». La parabole
macronienne est en plus stressante, selon cet autre : « Le
revenu universel sera t-il aussi donné aux millions de migrants et
immigrés, même en situations irrégulières, qui bénéficient à
plein des aides sociales sans jamais avoir cotisé? ». Allons
allons encore un qui « fait le jeu du FN », pardon du RN,
objecte Besancenot. Le président n'est tout de même pas un
dangereux xénophobe fasciste comme l'avait glissé maladroitement
Mélenchon ! Ce jeune empereur a été élevé au lait de
l'anti-fascisme suranné lorsqu'il n'était encore qu'un lycéen, car
il y avait en son temps à Amiens moult profs gauchistes barbants6.
Il doit presque tout au trotskisme modernisé lorsqu'il estime que le
populisme est une « lèpre qui monte » (cf. le
sublimissime discours de Quimper). La peste ou la lèpre ?
Normalement dans le discours antifa c'est de peste « fasciste »
qu'il est question, mais les conseillers intelligents ont préféré
suggérer le mot lèpre car les gouvernements anti-migrants ne sont
pas spécialement fascistes et surtout des collègues dans le concert
européen ; nos gauchistes réformistes radicaux n'ont point ces
subtilités. Deuxième moment exceptionnel donc de la journée
présidentielle avec ce qui suit.
La
tournée des popotes n'était pas terminée, de restauration de
l'image présidentielle bronzée par la période vacancière. Pour la
seconde partie de la balade bonapartiste, la première, comme vous
l'avez vu, ayant été « économiste et sociale », il
fallait compléter par le volant politique à vocation historique
antifa à la gloire des « porteurs de valises ». Un
exercice qui ravit immédiatement le parti résiduel nommé PCF,
rendant hommage directement à une aussi bienveillante initiative
présidentielle en période perpétuelle de « restauration »
…. des fables du passé7.
La
plus grande force d'un régnant, en dépit de son impopularité voire
de ses incapacités notoires n'est-ce pas la faiblesse de toute
opposition voire des bisbilles de convenances ridicules entre
factions d'oppositions dispersées et jalouses des faveurs secrètes
du régnant ? Le journal L'Huma est financé par des...
financiers, tenu à bout de bras pour diffuser le même magma
idiélogique macronesque, comment ne pas rendre un petit service
électoraliste à travers un hommage (sans frais) à un héros
(malgré lui) du parti stalinien de naguère à la veille de la fête
de l'Huma ? Et merde au concurrent Mélenchon plus gênant pour
la secte LRM.
Avant
d'évoquer la récup de l'affaire Maurice Audin, à la fois pour
agiter l'insignifiante « lèpre brune », exonérer le
terrorisme islamo-FLN et les traîtres gauchistes « porteurs de
valises » (avec bombes) et complaire au parti deux pour cent,
voyons brièvement la césure entre mélanchoniens et résidu
franchouille du stalinisme. Le PCF a utilisé toutes le ressources du
caméléonisme pour faire oublier son passé nationaliste (il se
nommait d'ailleurs « Front National » en 1945) mais rien
à faire, mai 68 en avait sonné le glas. Il n'a cessé d'être peau
de chagrin. Ce qui motive notre sourire à l'heure actuelle c'est sa
pauvre reconversion néo-euro-communiste, néo-socialiste et
néo-communautariste où c'est le trotskisme le plus impénitent, le
plus anti-marxiste qui a tenté de ranimer le cadavre en croyant
qu'être au chevet d'un mourant peut vous refiler ses heures de
gloire. Laissons l'hebdo grand-bobos l'Obs résumer le merdier de la
bobologie de gauche migratoire (et giratoire) :
« Les
Insoumis boudent la Fête de l'Huma. A l'invitation du Parti
communiste, La France insoumise avait prévu de dépêcher plusieurs
parlementaires ce week-end à la Courneuve où débattent chaque
année toutes les chapelles de la gauche française. Mais la
délégation composée de Clémentine Autain, Sabine Rubin, Adrien
Quatennens et Eric Coquerel n'ira finalement pas écouter le discours
que tiendra Pierre Laurent samedi à 14 heures ». « Tout
est parti d'un tweet posté mardi par Adrien Quatennens. "Les
grandes causes des mouvements de populations sont connues : les
conflits et guerres, les accords commerciaux inégaux et le
changement climatique. Et on ne pourrait rien contre cela ? C’est
faux. Nous pouvons agir sur ces causes", écrit le proche de
Jean-Luc Mélenchon. Réponse
immédiate de Ian Brossat, désigné chef de file du PCF aux
élections européennes : « En 1939, mon grand-père juif a fui
la Pologne pour échapper à l'antisémitisme. Heureusement pour lui,
il est tombé sur des gens qui lui ont ouvert la porte, et non sur
des doctes qui auraient disserté sur les 7 plaies d'Égypte avant de
lui tendre la main ».
"Avant
même la fête de l'huma, Ian Brossat nous insulte. La
porte est ouverte aux provocations et incidents. Nous n'en voulons
pas. A quoi bon, alors, répondre à l'invitation à écouter Pierre
Laurent samedi si c'est un traquenard ?", écrivent les députés
insoumis. "En conséquence, à regret, la délégation du groupe
LFI initialement prévue ne se rendra pas à l'invitation officielle
du CN du PCF. Nous voulons protéger ce qui reste de possibilités de
dialogue serein."
Dans
une interview à "l'Obs" ce jeudi, un quidam inconnu du public un certainIan Brossat a
précisé sa position et déploré une évolution du discours de
Jean-Luc Mélenchon sur la question migratoire :
« Disserter
sur les causes de l'immigration, c'est une manière d'esquiver le
sujet. Evidemment qu'à moyen terme, il faut faire reculer la misère,
le réchauffement climatique et abattre les dictatures. Personne ne
peut imaginer qu'on résoudra ces problèmes d'un claquement de
doigts. Il reste que la question qui nous est posée aujourd'hui
c'est comment on accueille, quels moyens on se donne pour organiser
un accueil digne, équitablement réparti au sein de l'Union
européenne. Ceux qui dissertent en permanence sur les causes de
l'immigration le font pour ne pas traiter cette question-là. Dans
l'évolution de Jean-Luc Mélenchon, il y a sans doute une part de
marketing politique ».
Car,
penser les causes de l'immigration sauvage c'est... faire le jeu du
FN pardon du RN ! Comme le NPA le résidu du PCF raisonne
confortablement avec des « niakas ». Le « parti des
insoumis », dans les mêmes ornières bourgeoises que ses
concurrents, a compris que le discours « immigrés du monde
entier vous êtes les bienvenus, venez nombreux avec femmes voilées
et enfants », ne passe plus dans la tête de tout honnête
homme, je dirai même de tout honnête travailleur antiraciste et
vacciné contre tout nationalisme. En soi même le RN ne s'oppose pas
à l'immigration (impossible et irréaliste), mais les plus ridicules
sont de la bande du NPA qui affirment être « internationalistes »
à longueur de page sur leur site. Mais ils ne sont pas
internationalistes, ils sont irresponsables plus encore
qu'irréalistes. C'est le même monologue fumiste que Macron et son
combat contre les moulins à vent de la « lèpre brune ».
L'internationalisme n'est pas exalter la misère de l'immigration
sauvage, qui est une illustration de la barbarie capitaliste et pas
du tout normale. Le pigiste du NPA qui prétend que les patrons
n'aiment pas les migrants ment et ment résolument au nom d'un
internationalisme de pacotille, comme hier ses pères mentaient en
soutenant les terroristes du FLN, du FNL et Action Directe, au nom de
l'abstraite « lutte armée » sans âme et anti-marxiste.
En outre il n'a jamais été question pour les révolutionnaires
marxistes de donner les conseils adéquats à la bourgeoisie pour
gérer toutes ses injustices et sa gabegie dans le traitement des
masses d'humains à la dérive. L'internationalisme trotskien du NPA
c'est l'aboiement du chien aux côtés de son maître.
LE
TROTSKISME EST BIEN PLUS DANGEREUX QUE LE POPULISME DANS LA PARALYSIE
DE LA CLASSE OUVRIERE INTERNATIONALE
On
pourrait en rire, mais le part 2% a pour tête de liste, le brillant
fils d'un trotskiste chevronné des beaux quartiers. Ce fiston qui
excipe de sa famille juive pour blâmer le revirement électoraliste
d'un concurrent dominant (la bande à Mélenchon c'est 14%!) ne
risque pas de relever le taux minable du vieux machin stalinien même
relooké immigrationniste et multiracialiste. Le parcours du petit
prof sponsorisé par les émules du Colonel Fabien illustre bien
comment le trotskisme, sa branche la plus révisionniste
tiers-mondiste et féministe, s'est insérée dans l'ordre politique
bourgeois :
«Ian
Brossat est le fils d'Alain
Brossat,
professeur de philosophie à l'université
Paris-VIII,
et de Sylvia Klingberg, sociologue à l'INSERM,
ancienne militante du groupe d’extrême gauche Matzpen
et militante communiste à Paris. Par ailleurs militants à la LCR,
ils l'initient au militantisme en l'amenant dans des manifestations.
Son grand-père, Marcus
Klingberg,
purgea 20 ans de réclusion pour avoir transmis des informations à
l'URSS alors qu'il était Directeur adjoint scientifique de
l'institut israélien de recherche biologique à Ness
Ziona.
En février 2016, il écrit le livre L'Espion et l'enfant aux
éditions
Flammarion,
retraçant la vie de son grand-père qu'il alla enfant visiter en
prison1.
Ian Brossat effectua des études littéraires au lycée
Henri-IV.
Il fut reçu à l'École
normale supérieure de Lyon,
puis il devient agrégé
de lettres modernes
en 2003 ». Ben dis-donc un brillant universitaire à la place
de « l'ouvrier Marchais » ! Y a plus de représentant
« ouvrier » mais que des bobos gradés !
La
réponse du rouquin insoumis est bien légère. Le Ian Brossat en
question usant pourtant d'une des cordes les plus éculées du
nationalisme juif et de l'argument bateau à toute contradiction :
« facho » ou « néo-facho ». Quant au passif
du père voici :
« Pendant
les années 1970 il appartint à la Ligue
communiste révolutionnaire
(LCR) dans le cadre de laquelle il participe à la création, en
novembre 1972, des comités de défense des appelés (CDA) et publia
entre autres un ouvrage sur La Révolution permanente ainsi qu'un
ouvrage commun avec Denise Avenas : De l'antitrotskysme :
éléments d'histoire et de théorie, paru aux Éditions
Maspero
en 1971 et qui se voulait une réponse aux attaques conjointes du
Parti
communiste français
(l'ouvrage de Léo
Figuères:
Le trotskisme cet antiléninisme aux Éditions Sociales en 1969) et
des maoïstes.
Par la suite, il fut membre d'un réseau spécialisé dans la
recherche sur les ex-pays de l'Est : « Groupe de
recherches interdisciplinaire Mémoire grise à l’Est ».
On
voit combien il est savoureux de parcourir la trajectoire d'un
trotskiste lambda, père et fils qui distillent leur idéologie
bourgeoise directement à l'université8.
Le trotskisme d'après 1945 a servi à former nombre de politiciens
bourgeois. Jeune, le trotskiste est un bourgeois qui s'ignore. Vieux
il oublie tous ses reniements. Le trotskisme est la quintessence du
caméléonisme et du suivisme de la psychologie traditionnelle du
bourgeois parvenu : il n'a ni foi ni loi mais il se croit tenu
de faire la morale à ses sujets-objets avec son monologue fumiste.
Le trotskiste est donc un vrai frère « de classe » pour
l'autre mec de l'Elysée.
Un
pardon impardonnable
Le
pardon clientéliste ou diplomatique, on connaît du plus récent de
François Hollande qui avait, de son côté, reconnu la répression
de la manifestation d'octobre 1961 à Paris, et mentionné plusieurs
fois la torture dans un discours devant le Parlement algérien en
2012. En 1998 Chirac avait reconnu la responsabilité de l'Etat
français dans les massacres de Sétif en mai 1945, puis, à
l'occasion des cérémonies commémorant le 53ème anniversaire de la
rafle du Vel d'hiv, il avait aussi reconnu la responsabilité de
l'Etat français dans la déportation et l'extermination de juifs
durant la seconde guerre mondiale. Dans tous les cas ces
reconnaissances formelles, étaient clientélistes, et ne coûtaient
pas cher. La continuité de l'Etat bourgeois n'était nullement mise
en cause, le capitalisme en guerre non plus. Macron III aurait
franchi ce jeudi, doublement dédié à son ego sondagier, un nouveau
pas dans le travail de mémoire sur la guerre d'Algérie en demandant
pardon à la veuve de Maurice Audin, 61 ans après la mort sous la
torture de ce militant « communiste victime »
(brejnévien), ndlr)"du système institué alors en Algérie par
la France". Il faut le faire ! Imaginez Pétain demandant
pardon pour la combustion par la Perfide Albion de notre Jeanne
d'Arc. Ou de Giscard pour les massacres de Napoléon en Russie.
Résumé de la balade macronesque par l'AFP :
« Le
chef de l'Etat s'est déplacé au domicile de Josette Audin, 87 ans,
pour lui remettre publiquement une déclaration reconnaissant que la
disparition à 25 ans de Maurice Audin, père de trois enfants, avait
été "rendue possible par un système dont les gouvernements
successifs ont permis le développement". Par ce document, le
président "reconnaît, au nom de la République française, que
Maurice Audin a été torturé puis exécuté, ou torturé à mort
(...). Il reconnaît aussi que si sa mort est, en dernier ressort, le
fait de quelques-uns, elle a néanmoins été rendue possible par un
système légalement institué : le système +arrestation-détention+,
mis en place à la faveur des pouvoirs spéciaux qui avaient été
confiés par voie légale aux forces armées à cette période"."C'est
à moi de vous demander pardon", a dit le président à Mme
Audin lorsque celle-ci a voulu le remercier pour cette déclaration
faite dans son appartement de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) ».
(on
ne sait pas si la veuve a questionne le Macron sur la pérennité des
barbouzes au service de l'Etat et s'il prenait bien soin d'un certain
Benalla).
« Emmanuel
Macron, pour qui "la République ne saurait minimiser ni excuser
les crimes et atrocités commis de part et d'autre" pendant la
guerre d'Algérie(1954-1962), a également annoncé l'ouverture des
archives sur le sujet des disparus civils et militaires, français et
algériens.Le ministre algérien des Moudjahidine (anciens
combattants), Tayeb Zitouni,a déclaré à la télévision privée
Ennahar TV que la décision du président Emmanuel "Macron
concernant la reconnaissance par la France de l'assassinat de Maurice
Audin est une avancée". Ces crimes "ne peuvent être niés
que par un oublieux et un ignorant de l'Histoire", a encore
estimé M. Zitouni, assurant que "le dossier de la mémoire
entre la France et l'Algérie" serait "traité peuvent être
niés que par un oublieux et un ignorant de l'Histoire", a
encore estimé M. Zitouni, assurant que "le dossier de la
mémoire entre la France et l'Algérie" serait "traité
avec sagesse par les deux pays".Le 11 juin 1957, en pleine
bataille d'Alger, Maurice Audin, un assistant de mathématiques à la
faculté d'Alger et membre du Parti communiste algérien, suspecté
d'aider le FLN, était arrêté, probablement par des parachutistes
du général Jacques Massu. Sa trace se perd dix jours plus tard.
L'explication officielle donnée à sa disparition -"évasion au
cours d'un transfert"-, n'a jamais convaincu ses proches, qui
devront attendre jusqu'en 2013 l'ouverture des archives de l'affaire.
Dans
"La vérité sur la mort de Maurice Audin" paru en janvier
2014, le journaliste Jean-Charles Deniau concluait que Maurice Audin
avait été tué par un sous-officier français sur ordre du général
Massu ».
Notons
d'abord le consensus avec le sous-fifre du gouvernement algérien
militariste, dirigé en sous-main par le frère du président
gâteux ; le sous-fifre se félicite d'un sujet qui ne le
concerne pas directement, sauf que Audin était un homme de main du
FLN et qu'on s'étonne qu'il ne porte pas plainte contre le père Le
Pen, qui est bien sûr offusqué quand l'ancien bras droit de Marine
ne trouve rien à redire au pardon décalé. Les trotskistes auraient
pu aussi félicité le pardonneur gratuit après tout, car ils
étaient du côté du nationalisme algérien qui a si bien libéré
le peuple depuis comme on sait. Dans
le cadre des manœuvres électoralistes que j'ai évoquées plus
haut, la gestuelle présidentielle, accomplie à la veille de
l'ouverture de la Fête de l'Humanité, et le jour de l'annonce du
plan pauvreté, a été immédiatement salué à gauche, et au
premier chef par le parti communiste, qui plaide depuis des décennies
aux côtés de la famille. Le piètre chef Pierre Laurent y voit "une
victoire historique de la vérité et de la justice", se
réjouissant que tombe "un mensonge d'État qui durait depuis 61
ans" mais qui était bien connu et n'avait besoin d'aucune
reconnaissance utilitaire. Et re-merde à Mélenchon devenu
passablement anti-immigrationniste plus soucieux de concurrencer le
FN pardon le RN que d'exalter démagogiquement l'immigration à tout
va, sans rien faire pour le pauvre migrant esseulé une fois en terre
« de démocratie ».
D'aucuns
assurent déjà que macron III rallume « la guerre des
mémoires ». C'est étudié pour. Comme lorsque, au cours de sa
visite clientéliste et diplomatique en Algérie (un des principaux
partenaires commerciaux de la mère patrie multiculturaliste) en
février 2017,
le candidat à la présidentielle avait qualifié la colonisation de
l'Algérie de "crime contre l'humanité"?
En
gros, pour l'ex-lycéen d'Amiens aux connaissances sommaires en
histoire, les crimes nazis du capital sur-développé et en pleine
guerre mondiale seraient l'échelle de compréhension de toute
l'histoire, en même temps que le cache sexe de la finance pour
amplifier le profit gangstériste de nos jours et après chaque
élection de parasites politiques hâbleurs et choisis par le sommet
de l'Etat. Telle est la teneur de base du monologue fumiste.
NOTES
1Je
le nommerai désormais ainsi, non seulement parce que, comme nombre
d'observateurs avertis et connaisseurs des phases de bonapartisme
dans l'histoire, j'ai compris qu'il se la jouait Badinguet, empereur
au-dessus des partis corrompus, mais surtout pour trois raisons.
Macron I : élection minoritaire avec l'appui des financiers
(16% des votants) ; Macron II : un président amateur et
sa petite frappe Benalla ; Macron III : le roi du
monologue fumiste. Dans l'attente évidemment d'autres épisodes
aussi ridicules : Macron IV, V, etc.
2Il
faut lire le long bilan cauteleux sur le site du NPA des suivistes
du syndicalisme d'Etat tout au long de cette longue supercherie, où
comme à chaque fois qu'ils soutiennent un camp bourgeois
(nationaliste, immigré ou terroriste) c'est au nom de « il
faut tout de même faire quelque chose ». A la chasse féodale
on nommait ces gens des rabatteurs.
3Il
existe d'ailleurs diverses espèces de grives dans tous les
gouvernements d'Europe : Parmi
les espèces rencontrées en Europe citons principalement la Grive
mauvis
(Turdus
iliacus),
la Grive
musicienne
(Turdus
philomelos),
la Grive
draine
(Turdus
viscivorus)
et la Grive
litorne
(Turdus
pilaris).
Ce nom a été donné également en Amérique francophone aux
espèces des genres Catharus
et
Hylocichla
(grives
américaines)
mais aussi à la seule espèce du genre Cichlherminia,
en Asie à des espèces du vaste genre Zoothera
et
à une espèce vivant sur Tristan da Cunha, la Grive
de Tristan da Cunha.
4Le
RSA avait été lancé en 2009 en remplacement du RMI. Depuis, le
nombre d'allocataire a augmenté de 70%. Au bilan, on avait prétendu
avoir mis en place un dispositif en faveur des « pauvres »
(bannissez de votre vocable le terme prolétaire ou ouvrier) et
pourtant, la pauvreté s'est accrue. En 2016, la France a versé un
total de 714 milliards d’euros de prestations de protection
sociale, soit 32% de son PIB. C'est bien ce qui horripile les
financiers qui ont tant sponsorisé Macron III afin qu'il mette la
main dans le cambouis, et réduise massivement ces dépenses
« honteuses » qui font rire les grandes puissances. J'ai
aimé le commentaire de l'anonyme suivant : « on est
pauvre à 1000E, mais les retraités eux sont aisés à 1200E. Il y
a quelque chose qui cloche chez Macron. Mais à priori, ces annonces
plaisent déjà aux médias ».
5Macron
III utilise de plus en plus un langage gaullien, tel « maquis »,
« la lèpre » (le fascisme, cet ennemi imaginaire
partagé avec l'extrême gauche du fait divers mais pas la « lèpre »
islamique pourtant bien actuelle), le pardon pour les meurtres
commis par d'autres petites frappes de l'Etat (ininterrompu) jadis
(comme on en parle plus loin) et enfin la croix de Lorraine
surajoutée au logo de l'épicerie macronienne.
6
La
très estimable et conviviale Brigitte Trogneux qui a fait tourner
la tête de l'ado Macron fût tête de liste de « Truchtersheim…
demain »
pour les élections municipales du 12 mars 1989, liste semble-til
apolitique ; on ne voit nulle part dans ses diverses
biographies pourtant une possible gauchiste « voilée »
ni trotskiste « entriste ». Saura-t-on jamais ?
Quoique nous ayons connu tant d'anciens trotskiens devenus ministres
de l'Etat bourgeois ou « conseillers » des nations
« libérées du colonialisme »... mas pas de
l'impérialisme.
7Cette
restauration macronienne fait inévitablement penser au consensus de
la période historique dite de la Restauration = le retour de la
monarchie après la chute de Napoléon en 1815. Sous
la Restauration, le bonapartisme avait acquis ses caractéristiques
fondamentales : il s'agissait d'une formule de pouvoir alliant
la démocratie (passive) et l’autorité (agissante), formule
centriste située entre droite contre-révolutionnaire et gauche
jacobine, s’appuyant sur un gouvernement autoritaire et une
administration centralisatrice.
La
position centrale ou centriste du système napoléonien est
manifeste à condition de préciser qu’il s’agit d’une formule
instable et en perpétuelle évolution : le bonapartisme a pu
évoluer du centre gauche au centre droit, sans toutefois parvenir à
élargir ce cadre à la gauche ou à la droite. On peut considérer
le gaullisme première manière comme nécessaire « restauration »
de la bourgeoisie française après guerre, c'est pourquoi Macron
s'en sert de fil d'Ariane, pour éloigner les comparaisons
désobligeantes avec Napoléon III.
8C'est
un des pouvoirs bourgeois implicites, tu et effacé, discrétionnaire, que la
diffusion du magma idéologique faussement révolutionnaire par les
profs « réformistes radicaux » qui pullulent en lycées et facs. Lire aussi ceci :
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/09/07/31003-20180907ARTFIG00344-comment-le-racialisme-indigeniste-gangrene-l-universite.php
et aussi
http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2018/08/31/31002-20180831ARTFIG00306-renaud-girard-l-immigration-de-masse-est-un-scenario-perdant-perdant.php . Je n'ai aucune honte à partager des articles de ce journal bourgeois d'autant qu'il est lui-même sévèrement encadré et censuré et se plie à toute semonce multiculturaliste si certains de ses pigistes sortent trop des sentiers battus; pas mal de pirouettes et reculades, par ex lors du traitement du fait divers concernant la mort de Clément Méric, on a soudain vu les éditos surchargés du qualificatif "les skins", qui certes dépeint plus une réalité sociologique décadente que de vrais nazis restaurés par le miracle de leurs tatouages. Pour les trotskos mégalos skin = nazillon.