Le pouvoir ukrainien se trouvait acculé depuis un
mois entre la menace de sanctions occidentales visant les dirigeants et les
milieux financiers qui leur sont associés, et le risque de faillite et
d'effondrement économique s'il tourne le dos à Moscou. Après s'être détourné de
Bruxelles (choquant sa propre population) le gouvernement mafieux avait obtenu
un prêt russe de 15 milliards de dollars et une baisse du prix du gaz importé
représentant plusieurs milliards de dollars par an. Mais Moscou, qui ne cesse
de dénoncer un mouvement mené par des "radicaux", des
"extrémistes", voire des "néonazis", n'a versé que trois
milliards de dollars et dit maintenant attendre un retour au calme avant de
poursuivre son aide.
APRES LA PLACE
TAHRIR LA PLACE MAïDAN
Dans le chaos
ukrainien non seulement il n’y a pas d’équipe de rechange (ni islamiste ni
orthodoxe…) mais la
puissance tutélaire de l’impérialisme russe ne veut pas céder… ni concéder, sûre de son impunité elle ordonne de continuer à tirer dans le tas. Or, la gravité de la répression dépasse les frontières de l’Ukraine et vient concerner la population européenne, classe ouvrière incluse, beaucoup plus directement que les printemps arabes, et pose la question d’une solidarité internationaliste face aux méthodes dictatoriales cyniques du pouvoir russe comme face à l’impuissance des guignols Hollande et Merckel, à leurs sanctions d'opérette et à leur lamentable légèreté (Fabius s'est barré pour un voyage de prestige en Chine). Depuis l'époque du rideau de fer les réactions occidentales ont toujours été et restent modérées (que Tartempion ou Poutine soit au pouvoir), restriction provisoire des échanges ou refus d'envoyer des boulons pour les boucliers des flics, l'Occident a toujours ménagé ses propres intérêts (cf. les matières premières de l'Est, le blé ukrainien, etc.) et conditionné son "ouverture" aux règles drastiques du FMI comme à l'humiliation du recouvrement des dettes.
La volonté des manifestants n’est pas limitée comme en France par un aller et retour Bastille République avec Mélenchon et Besancenot portant une triste banderole neuneu de tête, mais se manifeste par trois aspects, potentiellement révolutionnaires : tenir tête à la police qui tue par balles, kidnapper les policiers et solidarité de fer face à la mitraille. Du jamais vu en Europe depuis les chars russes en Tchécoslovaquie en 1968 La Pologne en 1981et la Géorgie en 2007 ! Du jamais vu au niveau des massacres! On n'a jamais su le nombre exact de meurtres d'Etat des répressions antérieures. Les tarés de Lutte Ouvrière parlent de centaines de morts en 1981 en Pologne ce qui est invraisemblable. Pour la répression de Poznan en 1956 on a estimé qu'il y eût entre 57 et 78 morts; le chiffre le plus sérieux, au milieu de milliers d'arrestation en 1981 en Pologne, fait état de 81 morts. Dans tous les cas récents comme la répression brutale en Géorgie en 2007 (après la 'révolution des roses' de 2003) il n'y a pas eu la vision d'autant de morts, qui plus est tués en direct devant les caméras du monde entier
Nul doute que si la lutte prend un tour social et déclenche la solidarité prolétarienne à l’Ouest le sanglant Poutine sera obligé de faire profil bas et de coopérer en catimini avec ses compères européens et Obama; ce qu'il fait déjà en faisant sauter le fusibles des chefs tueurs intermédiaires du sanglant Ianoukovitch...
puissance tutélaire de l’impérialisme russe ne veut pas céder… ni concéder, sûre de son impunité elle ordonne de continuer à tirer dans le tas. Or, la gravité de la répression dépasse les frontières de l’Ukraine et vient concerner la population européenne, classe ouvrière incluse, beaucoup plus directement que les printemps arabes, et pose la question d’une solidarité internationaliste face aux méthodes dictatoriales cyniques du pouvoir russe comme face à l’impuissance des guignols Hollande et Merckel, à leurs sanctions d'opérette et à leur lamentable légèreté (Fabius s'est barré pour un voyage de prestige en Chine). Depuis l'époque du rideau de fer les réactions occidentales ont toujours été et restent modérées (que Tartempion ou Poutine soit au pouvoir), restriction provisoire des échanges ou refus d'envoyer des boulons pour les boucliers des flics, l'Occident a toujours ménagé ses propres intérêts (cf. les matières premières de l'Est, le blé ukrainien, etc.) et conditionné son "ouverture" aux règles drastiques du FMI comme à l'humiliation du recouvrement des dettes.
La volonté des manifestants n’est pas limitée comme en France par un aller et retour Bastille République avec Mélenchon et Besancenot portant une triste banderole neuneu de tête, mais se manifeste par trois aspects, potentiellement révolutionnaires : tenir tête à la police qui tue par balles, kidnapper les policiers et solidarité de fer face à la mitraille. Du jamais vu en Europe depuis les chars russes en Tchécoslovaquie en 1968 La Pologne en 1981et la Géorgie en 2007 ! Du jamais vu au niveau des massacres! On n'a jamais su le nombre exact de meurtres d'Etat des répressions antérieures. Les tarés de Lutte Ouvrière parlent de centaines de morts en 1981 en Pologne ce qui est invraisemblable. Pour la répression de Poznan en 1956 on a estimé qu'il y eût entre 57 et 78 morts; le chiffre le plus sérieux, au milieu de milliers d'arrestation en 1981 en Pologne, fait état de 81 morts. Dans tous les cas récents comme la répression brutale en Géorgie en 2007 (après la 'révolution des roses' de 2003) il n'y a pas eu la vision d'autant de morts, qui plus est tués en direct devant les caméras du monde entier
Nul doute que si la lutte prend un tour social et déclenche la solidarité prolétarienne à l’Ouest le sanglant Poutine sera obligé de faire profil bas et de coopérer en catimini avec ses compères européens et Obama; ce qu'il fait déjà en faisant sauter le fusibles des chefs tueurs intermédiaires du sanglant Ianoukovitch...
Quels sont les scénarios possibles aujourd’hui à Kiev ?
Selon le spé Georges Mink : « Beaucoup de choses peuvent se jouer
aujourd’hui. On est rentrés maintenant dans une situation de guerre
civile. Le premier scénario, c’est celui de la victoire insurrectionnelle
et de la création d’un pouvoir parallèle par les insurgés à Kiev. Ceux-ci
engageraient alors un processus démocratique. Cette hypothèse n’est pas à
écarter : les manifestants sont nombreux, armés et déterminés. Il ne s’agit pas
que de groupuscules d’extrême droite comme voudrait le faire croire la
propagande russe. C’est un mouvement pluriel et solidaire. Un mouvement social
et identitaire, qui se bat d’abord pour une Ukraine libre et indépendante. En
face, les forces spéciales ont d’abord reculé ce matin. Mais ce peut-être pour
laisser la place à l’armée, qui aura consigne de mater les contestataires.
C’est le deuxième scénario, celui du pire. Que des Ukrainiens tirent sur des
Ukrainiens. C’est déjà ce qui est en train de se produire. Mais jusqu’où
l’armée ira-t-elle ? Une partie des recrues de l’armée fera peut-être
défection. Le troisième scénario se joue côté russe. La Russie veut à tout prix
garder l’Ukraine dans son giron. Toute la question est de savoir ce que va
faire Vladimir Poutine. Il peut très bien décider de lâcher Viktor Ianoukovitch
pour préserver la paix en Ukraine. Il peut aussi jouer le jeu de la partition
territoriale du pays de manière à récupérer l’Est et la Crimée. Mais ce sera au
prix d’une forte répression car l’Est est aujourd’hui moins russifié qu’il ne
l’était il y a dix ans. Une partie de la population de l’Est soutient la
contestation. Poutine peut aussi envoyer en Ukraine des soldats russes sous
uniforme ukrainien. Au fond tout le monde est piégé : les insurgés se battent
sans beaucoup de perspectives, le pouvoir est disqualifié et n’a plus le
contrôle de la situation, Poutine voit les choses tourner autrement qu’il ne
l’aurait voulu, et l’Ouest est relativement désarmé. Tout le monde aurait donc
intérêt à se mettre autour d’une table et à organiser un scénario de
transition, qui passerait par des élections dont sortirait sans doute
victorieuse l’opposition. Dans l’hypothèse d’une grande conférence, manque
cependant une actrice, l’ex-Première ministre Ioulia Timochenko, toujours
emprisonnée alors qu’elle est la seule véritable leader côté opposition (bof…).Que
peut faire l’Europe ? Faire pression sur Viktor Ianoukovitch. L’UE dispose
d’une gamme de sanctions personnelles : blocage des comptes, refus de
visa, menaces de saisine de la justice internationale… C’est la volonté
affichée notamment par la Pologne et l’Allemagne. La position affichée hier par
le Premier ministre polonais Donald Tusk, favorable à ces sanctions, me
paraît être la plus responsable. La Pologne ne veut pas d’un condominium
russe à sa frontière, elle à tout intérêt à une Ukraine stable et pacifique. De
même que l’Allemagne, dont les liens économiques avec l’Ukraine sont étroits ».
Mais cet expert écarte l'idée d'une "guerre civile", car "il n'y a pas de combats entre
différents groupes de population, mais un affrontement entre une partie de la
population ukrainienne et l'État". Il voit cependant le risque d'un
"processus de désintégration du pays", avec des administrations
occupées par l'opposition dans l'ouest ou des rassemblements pro-russes dans
certaines régions comme la Crimée. Ces foyers de tensions régionaux ont
réveillé les craintes d'un éclatement de l'Ukraine, pays aux portes de l'UE
mais berceau de la Russie, ancienne République soviétique où une partie de la
population parle russe au quotidien, mais où la domination de Moscou reste
vécue comme une humiliation dans nombre de régions. Les pays occidentaux (UE et États-Unis) et la
Russie n'ont eu de cesse depuis le début de la crise de s'accuser mutuellement
d'ingérence et de pressions destinées à renforcer leur zone d'influence. (…) "il
est impensable que le Maïdan (place du centre de Kiev occupée par les
opposants) donne son accord pour des discussions" avec un président
"qui a du sang sur les mains", explique-t-il. De l'autre, Viktor
Ianoukovitch ne peut plus faire marche arrière, il a tellement attisé la
violence qu'il est difficilement pensable qu'il ne soit pas poursuivi par la
justice s'il quitte la présidence", poursuit-il ».
Les spécialistes ne sont pas des
liseuses de la main.
Un combat sanglant, commencé pour un rapprochement avec une Europe bourgeoise -
qui n’offre aucune contrepartie - se
continue en réalité en lutte nationale
identitaire face à l’impérialisme russe, quand les journalistes se sont
ingéniés en vain soit à accuser des « extrémistes de droite » soit à
faire état d’une population « mêlée » ; or c’est oublier que l’Ukraine
est en faillite économique complète et que la protestation contre la misère
accrue est le moteur de la révolte insurrectionnelle. Ni la corrompue
emprisonnée Timochenko ni le boxeur épais ne peuvent évidemment représenter la
révolte ni présenter une alternative crédible. En l’absence de forces de classe
prolétarienne distinctes et organisées (partis ou Conseils) la protestation
risque de demeurer dans une sinistre guerre civile pour des objectifs
étroitement nationalistes; après les Etats Unis et la Suisse, l'Ukraine est le pays où la population civile détient le plus d'armes à demeure...
Conséquence des
espoirs illusoires placés dans les promesses de l’hétéroclite et impuissante
bourgeoisie européenne, la révolte civile des ukrainiens est livrée au massacre
par les forces policières mercenaires d’un régime corrompu jusqu’à la moelle et
valet de Poutine[1].
Ce n’est pas un affrontement entre ukrainiens ou le fait d’extrémistes de
droite et de "provocateurs anarchistes" comme le serine une partie de la presse officielle française,
conciliante avec l’ogre russe, ni une remise en cause d’un président
démocratiquement élu comme le chantent les commentateurs de l’ambassade russe
en France, mais une sale opération de répression d’une aspiration à l’indépendance
face à la traditionnelle domination de l’ex-Russie
stalinienne. Situation comparable à la terrible répression de la Hongrie de
1956 plus révolte nationale que révolution prolétarienne malgré l’érection de
conseils ouvriers à l’époque. Sauf que la domination stalinienne n’est plus ce
qu’elle était et que les populations ne sont pas prêtes à céder vu le massacre
débridé et la circulation mondiale des images des meurtres des bandes armées
de l’Etat vendu à Poutine.Ce bain de sang plus visible que ceux du passé ne va pas redorer le blason olympique de Poutine (les jeux des "blancs" bien nourris, course à la promotion chauvine pour sportifs surtout fonctionnaires militaires)(*). Il est clair que des "instructeurs russes" guidaient les flics tueurs, et la Russie comme en Pologne de 1981 ne peut plus se permettre d'envoyer directement ses chars, mais elle reste derrière et intraitable même avec le chantage à la guerre mondiale.
(*) A l'origine les jeux du facho Coubertin sont un entraînement en vue de la guerre...
de l’Etat vendu à Poutine.Ce bain de sang plus visible que ceux du passé ne va pas redorer le blason olympique de Poutine (les jeux des "blancs" bien nourris, course à la promotion chauvine pour sportifs surtout fonctionnaires militaires)(*). Il est clair que des "instructeurs russes" guidaient les flics tueurs, et la Russie comme en Pologne de 1981 ne peut plus se permettre d'envoyer directement ses chars, mais elle reste derrière et intraitable même avec le chantage à la guerre mondiale.
(*) A l'origine les jeux du facho Coubertin sont un entraînement en vue de la guerre...
OU LA QUESTION
SOCIALE N’EST JAMAIS LOIN
Dans une tribune
du Libé moribond, un certain Quentin Boulanger a dit des choses très
intéressantes :
« Il
s’agit actuellement d’un mouvement différent de celui débuté en novembre après
l’échec de l’accord d’association avec l’Union européenne. La révolution
actuelle n’a pas été initiée par des questions de politiques étrangères mais
bien par des motifs internes. La goutte d’eau qui fit déborder le vase fut
l’adoption en catimini fin janvier d’une série de lois liberticides
restreignant fortement les libertés d’association, d’expression, de
rassemblement. Il s’agit d’une opposition entre un large spectre de la société
et un gouvernement kleptocratique, corrompu et abusif. Ce n’est pas l’est
contre l’ouest et Monsieur Ianoukovitch n’est pas coupable d’amitié avec le
Kremlin mais bien d’abus de pouvoir, d’institutionnalisation de l’impunité et
de la justice sélective. En clair, d’une dérive autoritaire qui lui a fait
perdre sa légitimité aux yeux du peuple. Les leaders de l’opposition divisés C’est
ce peuple qui est dans la rue aujourd’hui, et pas seulement les Ukrainiens
favorables à un rapprochement avec l’Europe. Il y a aussi des libéraux, des
communistes, des travailleurs et même des militants d’extrême-droite dont une
minorité pourrait être qualifiée de néo-nazie, xénophobe et anti-démocratique.
Le conflit n’est donc plus politique mais
social et même sociétal entre des
manifestants décidés à ne pas reculer et à employer la force s’il le faut et un
gouvernement paralysé qui ne sait comment réagir. A ce titre, la démission et
la fuite du Premier ministre Azarov, suivi de l’échec de Monsieur Ianoukovitch
à trouver un compromis avec les opposants Vitali Klitschko (Alliance
Démocratique ukrainienne pour la réforme, libéral) et Arseni Iatseniouk (Front
pour le changement, ancien bras droit de Ioulia Timochenko) puis du départ du
président ukrainien en Russie au plus fort de la crise sont autant de données
révélatrices. De l’autre côté, les leaders de l’opposition, Messieurs
Klitschko, Iatseniouk et Tiahnibok (Svoboda, extrême droite) apparaissent
divisés et incapables de fédérer les manifestants en vue d’une sortie de crise
négociée et pacifique. Il semble que la diversité des citoyens descendus dans
la rue est représentative du malaise général de la société ukrainienne mais
c’est aussi un élément de blocage du fait de l’incapacité à coordonner les
demandes de cette foule aux demandes multiples»[2].
Cet auteur voit
bien là la plus grave crise en Europe
depuis le démantèlement de la Yougoslavie, (et j'ajoute autrement plus grave que celles concernant la Géorgie et la Tchétchénie) mais veut croire encore à des
discussions amicales avec Poutine, or c’est inévitablement vers une sale guerre
civile que l’on va être entraîné, où une partie de l’armée ukrainienne va
basculer aux côtés des manifestants d’autant qu’il y a déjà probablement plus d’une
centaine de morts et que cela ne se pardonne pas. Le battage idéologique des affidés français de la défunte "révolution orange" + les accusations russes de "coup d'Etat financé par l'Ouest" vise à faire passer le soulèvement ukrainien pour ce qu'il n'est pas.
Ce n’est pas ici la lointaine Syrie avec ses boucheries quotidiennes de la population civile mais un massacre au cœur de la zone dite progressiste démocratique… Le camp pro-européen risque de rester déterminant comme espoir frelaté chez les manifestants martyres (cf. « Montrez ce que Ianoukovitch et Poutine font à notre peuple ! » ) mais le déshabillage des fausses promesses des Fabius et consorts finiront par mettre à mal l’hypocrisie impuissante des gouvernements européens et leur adoubement de fait du massacre. Une répression comparable à la famine des années 1930 ou à un écrasement par les chars russes comme en Tchécoslovaquie en 1968, entrainerait l’explosion de l’Europe et des conséquences sociales en Russie graves pour Poutine. L’Ukraine n’est pas la Tchétchénie, elle reste le berceau originaire de la Russie et le massacre des « frères ukrainiens » s’il devait continuer à ce rythme… olympique ne pourrait être mis sur le dos de terroristes islamistes ! Car il est bien le fait de la férule sanglante du pouvoir capitaliste partout terrorisé par sa propre crise économique mondiale, partout complice et adepte du double langage dès qu’il s’agit de réprimer les vagues courageuses de révolte du peuple et du prolétariat. La répétition de la répression des peuples sous le sabre russe ne peut plus cacher qu'il s'agit d'une REPRESSION GLOBALE DU CAPITAL de soulèvements de la vie AVEC LA COMPLICITE DES POLITICIENS EUROPEENS, qui laissant faire, ont autant de sang sur les mains que Poutine et Ianoukovitch, à qui ils ont été d'ailleurs serrer la paluche.
C'est partout en Europe qu'il faudrait manifester contre la répression des bourgeois assassins complices Ianoukovitch-Poutine-Obama-Hollande-Merckel! Pour la prise du pouvoir par les Conseils ouvriers!
Ce n’est pas ici la lointaine Syrie avec ses boucheries quotidiennes de la population civile mais un massacre au cœur de la zone dite progressiste démocratique… Le camp pro-européen risque de rester déterminant comme espoir frelaté chez les manifestants martyres (cf. « Montrez ce que Ianoukovitch et Poutine font à notre peuple ! » ) mais le déshabillage des fausses promesses des Fabius et consorts finiront par mettre à mal l’hypocrisie impuissante des gouvernements européens et leur adoubement de fait du massacre. Une répression comparable à la famine des années 1930 ou à un écrasement par les chars russes comme en Tchécoslovaquie en 1968, entrainerait l’explosion de l’Europe et des conséquences sociales en Russie graves pour Poutine. L’Ukraine n’est pas la Tchétchénie, elle reste le berceau originaire de la Russie et le massacre des « frères ukrainiens » s’il devait continuer à ce rythme… olympique ne pourrait être mis sur le dos de terroristes islamistes ! Car il est bien le fait de la férule sanglante du pouvoir capitaliste partout terrorisé par sa propre crise économique mondiale, partout complice et adepte du double langage dès qu’il s’agit de réprimer les vagues courageuses de révolte du peuple et du prolétariat. La répétition de la répression des peuples sous le sabre russe ne peut plus cacher qu'il s'agit d'une REPRESSION GLOBALE DU CAPITAL de soulèvements de la vie AVEC LA COMPLICITE DES POLITICIENS EUROPEENS, qui laissant faire, ont autant de sang sur les mains que Poutine et Ianoukovitch, à qui ils ont été d'ailleurs serrer la paluche.
C'est partout en Europe qu'il faudrait manifester contre la répression des bourgeois assassins complices Ianoukovitch-Poutine-Obama-Hollande-Merckel! Pour la prise du pouvoir par les Conseils ouvriers!
[1] Le fils du chef de l’Etat ukrainien, Alexandre
Ianoukovitch, dont la fortune est estimée à plusieurs centaines de millions de
dollars, n'est pas le seul Ukrainien à apprécier le climat helvétique. Les
opposants locaux au régime de Viktor Ianoukovitch ont également évoqué la
société Metinvest International, installée rue Vallin à Genève, qui appartient
au milliardaire Rinat Akmetov, un oligarque proche du président ukrainien.
Metinvest International, au capital de 50 millions de francs suisses (40
millions d'euros), est active dans le "commerce de matières premières, de
matériaux finis et semi-finis, affaires commerciales et financières". Alors que les opposants ukrainiens dénoncent
la corruption généralisée du régime en place - dont une partie des millions
aurait été envoyée vers la Confédération -, de son côté, le régime a demandé
l'aide de la justice suisse afin de retrouver les millions de dollars qui
auraient été cachés dans les banques suisses par Ioulia Timochenko, ancienne
Premier ministre du gouvernement, et aujourd'hui opposante politique
emprisonnée pour abus de pouvoir.
[2] « Sortir de la vision Europe contre Russie devient
urgent », Libé de ce jour.