« On
rapatrie les égorgeurs français de Daech et dans le même temps, le
gouvernement parle de "peste brune" pour décrire les
Gilets Jaunes! »
anonyme sur le web
Il
en aura subi des coups ce pauvre mouvement des gilets jaunes, mais
les pires sont venus de l'intérieur. Je me suis prononcé sur le
réseau en soutien à Drouet en accord avec l'auteur du texte
suivant, qui s'est bien évidemment fait couvrir d'insultes, troll,
macronien, etc.
« Il
est important de clarifier la situation à l’intérieur du
mouvement gilets jaunes !
Une scission s’est produite et plusieurs figures connues, que je qualifierais de modérées, se sont écartées du mouvement ! Les radicalisés comme Drouet, Fly ryder et d’autres du même cercle en ont profité pour imposer leurs vues sur les méthodes et l’action que le mouvement doit avoir pour sa pérennité ! Je relève toute de suite que ce changement de cap initié par les radicalisés, les anarchistes violents n’a donné lieu à aucun débat interne ni aucune concertation ! Ce sont quelques personnages dont ceux que j’ai cité qui imposent leurs vues et circulez il n’y a rien à voir et à discuter ! Je l’écris, car il faut simplement le savoir ! Tous ceux qui ont encore une image idéalisée des contestataires spontanées et populaires de l’origine, en sont pour leur frais !
Une scission s’est produite et plusieurs figures connues, que je qualifierais de modérées, se sont écartées du mouvement ! Les radicalisés comme Drouet, Fly ryder et d’autres du même cercle en ont profité pour imposer leurs vues sur les méthodes et l’action que le mouvement doit avoir pour sa pérennité ! Je relève toute de suite que ce changement de cap initié par les radicalisés, les anarchistes violents n’a donné lieu à aucun débat interne ni aucune concertation ! Ce sont quelques personnages dont ceux que j’ai cité qui imposent leurs vues et circulez il n’y a rien à voir et à discuter ! Je l’écris, car il faut simplement le savoir ! Tous ceux qui ont encore une image idéalisée des contestataires spontanées et populaires de l’origine, en sont pour leur frais !
Ainsi
fleurissent dans les pages Facebook contrôlés par les extrémistes
des propositions de lutte de plus en plus radicales et l’obsession
de la confrontation violente avec le pouvoir !
Ce sont ainsi : grève générale ,recours auprès de la cour internationale des droits de l’homme donc de l’onu ,plainte déposée contre le ministre de l’intérieur ,le président de la République ,et plus grave l’appel qui a été fait aux blacks blocks, organisation ultra violente de lutte urbaine , lors du dernier rassemblement à Paris mais aussi que les menaces de mort envers les personnes aux opinions divergentes, qui sont plus qu’intolérables ! Bien sûr il est légitime de se défendre contre les violences policières avérées, mais gardons raison ! Ces méthodes sont celles de groupes d’activistes anarchistes dument élaborées au sein d’un schéma plus vaste pour faire tomber le gouvernement et le président aux profits de partis prêt à les remplacer!
Ce sont ainsi : grève générale ,recours auprès de la cour internationale des droits de l’homme donc de l’onu ,plainte déposée contre le ministre de l’intérieur ,le président de la République ,et plus grave l’appel qui a été fait aux blacks blocks, organisation ultra violente de lutte urbaine , lors du dernier rassemblement à Paris mais aussi que les menaces de mort envers les personnes aux opinions divergentes, qui sont plus qu’intolérables ! Bien sûr il est légitime de se défendre contre les violences policières avérées, mais gardons raison ! Ces méthodes sont celles de groupes d’activistes anarchistes dument élaborées au sein d’un schéma plus vaste pour faire tomber le gouvernement et le président aux profits de partis prêt à les remplacer!
La
conclusion c’est que d’un mouvement spontané contre l’iniquité
de l’élite et la hausse des taxes le mouvement des gilets jaunes
devient aujourd’hui l’instrument de partis qui sous traitent le
sale boulot à cette organisation désincarnée de ces fondamentaux
égalitaires et démocratiques !
Voilà donc ce qui faut savoir de l’évolution en cours, certains trouvent ça bien, c’est leur problème !
Par contre ,Je conseille a ceux qui ont un avis divergent de cette évolution et notamment à Jacline Mouraud et à Ingrid Levavasseur d’abandonner toutes références ou sigles Gilets jaunes dans leurs futures organisations car ce vocable sera en tous les cas décrédibilisé par les actions instrumentalisées par les partis politiques extrêmes !Pour ma part j’enlève ainsi toutes marques distinctives et références de ce mouvement sur ma page Facebook et je ne suis plus gilet jaune d’aujourd’hui malgré que je sois encore dans le cœur pour ses aspirations nobles initiales ».
Voilà donc ce qui faut savoir de l’évolution en cours, certains trouvent ça bien, c’est leur problème !
Par contre ,Je conseille a ceux qui ont un avis divergent de cette évolution et notamment à Jacline Mouraud et à Ingrid Levavasseur d’abandonner toutes références ou sigles Gilets jaunes dans leurs futures organisations car ce vocable sera en tous les cas décrédibilisé par les actions instrumentalisées par les partis politiques extrêmes !Pour ma part j’enlève ainsi toutes marques distinctives et références de ce mouvement sur ma page Facebook et je ne suis plus gilet jaune d’aujourd’hui malgré que je sois encore dans le cœur pour ses aspirations nobles initiales ».
Texte
très lucide. Beaucoup ont plié bagages devant un tel flou et la
chute du nombre de manifestants n'est pas dûe à la simple
répression policière, certes ignoble et cruelle. Je ne suis pas
d'accord avec la caractérisation des Drouet et Fly rider comme
« radicalisés », le terme est accommodé à toutes les
sauces et ne veut plus rien dire. Forfanterie conviendrait mieux
encore que durcissement ; ces gens qui se prennent pour des
commandantes ne disposent que de troupes très versatiles,
hétéroclites et peu fiables. Ils sont l'expression opportuniste et
sans tête de la petite bourgeoisie artisanale et entrepreuneuriale.
Cela était flagrant avec Priscilla Ludosky, mais cela l'est devenu
plus encore quand nos deux routiers barbus ont embrassé la cause
pacifique et ringarde du RIC (vieille complainte de l'extrême droite
pour une démocratie directe sous la dictature capitaliste).
Indépendamment des habituels flots d'injures et autres onomatopées
sur facebook, nous avons pu nous glisser et tenir quelques fois des
discussions cohérentes au-dessus de la horde des groupies de Drouet
et consorts.
Une
entrée en scène du bâtard « apolitique » de
l'auto-entreprenariat ?
Jean-Philippe
Brunon, à la suite de l'article du Monde sur l'explosion du nombre
d'auto-entrepreneurs, s'est livré à une analyse qui remettait en
cause selon lui le marxisme « traditionnel », il
écrivait :
« La
critique de la valeur dissociation (approche marxienne et non
marxiste) permet de mettre en relief les limites et contradictions
internes du capitalisme, à savoir que pour produire de la valeur
d'échange, pour des raisons de concurrence, il faut toujours moins
de capital vivant (travail humain), et toujours davantage de capital
mort (machines, robots, ordinateurs, IAs, ...), alors que le profit
réel est dégagé seulement sur le surtravail humain, donc l'homme
est toujours nécessaire pour le profit du capital, mais de moins en
moins utile au procès de production.
Ce qui explique la fuite en avant dans le capital fictif qui est un pari (perdu d'avance) sur les profits futurs (crédit, spéculation, publicité, big data, ...), générant chômage massif, jobs précaires payés au lance pierre, bullshit jobs, crise permanente avec formation de bulles de capital fictif toujours plus grosses, destruction de l'environnement, monétisation des relations humaines, individualisme, …Les nouveaux prolétaires sont auto exploités...Comme quoi la 3e révolution industrielle (depuis 1980 en gros) échappe à la grille de lecture du marxisme traditionnel (capital vs salariat qui fonctionnait encore durant la phase précédente, celle du compromis fordiste keynésien) toujours utilisée par nombre d'officines trotskistes, mais pas à la lutte des classes ».
Ce qui explique la fuite en avant dans le capital fictif qui est un pari (perdu d'avance) sur les profits futurs (crédit, spéculation, publicité, big data, ...), générant chômage massif, jobs précaires payés au lance pierre, bullshit jobs, crise permanente avec formation de bulles de capital fictif toujours plus grosses, destruction de l'environnement, monétisation des relations humaines, individualisme, …Les nouveaux prolétaires sont auto exploités...Comme quoi la 3e révolution industrielle (depuis 1980 en gros) échappe à la grille de lecture du marxisme traditionnel (capital vs salariat qui fonctionnait encore durant la phase précédente, celle du compromis fordiste keynésien) toujours utilisée par nombre d'officines trotskistes, mais pas à la lutte des classes ».
Ce à
quoi je répondais : « Cela
ne remet pas en cause le marxisme mon cher, la classe ouvrière reste
encore la majorité du prolétariat dans les pays développés, et
les nouveaux prolétaires "auto exploités" font partie du
prolétariat en général mais à tendance ...bobo comme le
confirment les limites du mouvement des GJ . Le phénomène que
tu décris est évident mais cela se déroule dans la cadre de la
baisse tendancielle du taux de profit… où de fait le capitalisme
ne peut plus être progressif pour l'humanité. Il te reste à
expliquer le pourquoi de la guerre ». Jean-Philippe ajoutait :
« Je
ne pense pas que l'auto entreprenariat soit négligeable dans les
anciens centres du capitalisme, et il est en forte augmentation,
précarisation...D'ailleurs Darmanin vient de se gargariser d'une
augmentation record de la création d'entreprises, il oublie de dire
que la plupart sont des auto entrepreneurs dont une majorité ne sort
pas un SMIC et qu'en parallèle il y a un nombre également croissant
de dépôts de bilan ».
Ce
à quoi je répondis : « il
n'est pas négligeable mais il n'aura jamais autant d'importance que
le petit commerce a eu et a encore, et qu'on s'accorde sur sa taille
ou pas, il faut convenir qu'il véhicule une idéologie pas du tout
hostile au capitalisme mais pleine d'illusions sur sa réforme (cf le
chiméRIC comme l'a si bien formulé mon camarade Vincent).
Vincent
m'approuvait : « Oui
et tout ceci est ultra nombriliste !. Comme le souligne Pierre
Hempel
l'autoentrepreunariat c'est une goutte d'eau dans le prolétariat
mondial et ce ne sera jamais son avenir... Il faut au contraire
revenir à Marx ».
Nous convenions donc que ce statut, synonyme de création
d’entreprise, est aussi devenu celui de la précarisation du monde
du travail du possible petit patron en voie d'élévation au
traditionnel salarié mal élevé, tout en renforçant la prégnance
de l'idéologie individualiste petite bourgeoise anti-parti et
anti-classe ouvrière. Les « nouveaux prolétaires », qui
ne se reconnaissent pas comme tels, sont donc paradoxalement
auto-exploités, ce qui explique qu'ils s'autodésignent..
individuellement, mutuellement en clans familiaux et sans
consultation. L'apolitique
de charbonnier maître chez soi
et qui décide de toutes les affaires du monde entre le fromage et le
dessert. La vieille politique proudhonienne !
ON
SE RABIBOCHE LE TEMPS DU DEFILE DES GUEULES CASSEES
La
PME (Priscilla, Maxime, Eric) se reconstitue à la veille de l'acte
12, avec la menace qui nous tétanise tous, que Fly rider quitte la France pour aller se faire tatouer ailleurs. Après les engueulades de couloir entre « familles »
dont nous ne saurons jamais rien, alors qu'on eût aimé que Drouet
nous les filme en caméra cachée comme lors de l'entrevue avec le
ministre Rugy, voilà une rangée d'oignons, avec les blessés de
circonstance qui vont meubler la tête du cortège samedi, acte 12,
comme nos pitoyables unions syndicales de circonstances funèbres de
jadis. Aussi tordu que les unions de façade syndicale un procédé
qui ne va pas ramener la foule des grands jours...ou ponctuellement
une ultime fois. Puisqu'on alterne entre comédie et tragédie depuis
le début rappelons à notre PME les règles d'une pièce classique
depuis le XVII ème siècle. Les actes sont d’ordinaire au nombre
de cinq, les quatre premiers devant se terminer par un effet de
suspense. On ne peut pas dire que le suspense a disparu avec les 11
actes précédents du mouvement mais constater qu'il y a eu beaucoup
trop d'entractes, lesquels sont
certes utiles à l’action dramatique. Il s’y déroule ce qu’il
est impossible de représenter sur scène (batailles entre clans
et partis, hospitalisations, bataille d'images avec le président
mariole, etc.). L’entracte permet de dramatiser l’action
(accélération, ellipse temporelle1).
Les
scènes rythment un acte, en marquant les entrées et les sorties des
personnages. À côté des grandes manifestations où se déroulaient
des moments forts de l’action, il existait des ronds-points de
transition qui permettaient le passage d’une samedi à un
autre.
La
structure de la pièce gilet jaune - « Facho et bolcho vont en
bateau » – et donc le déroulement de l’intrigue
apolitique – répondait aux règles précises, élaborées
tout au long du XVIIe siècle.
- la règle des trois unités
- L’unité d’action est réalisée dans la comédie de rue et la tragédie des nombreux blessés lorsqu’on peut dégager une seule action principale contre la troupe des soudards playmobil que soutiennent éventuellement dès l’exposition des actions spectaculaires des black blocs.
- L’unité de temps préconise, pour renforcer l’intérêt dramatique, que l’action ne dépasse pas 24 heures de préférence le samedi.
- L’unité de lieu. Se déduisant des deux unités précédentes, elle recommande un décor du palais de l'Elysée pour la tragédie et d’intérieur bourgeois parlementaire ou de place publique pour la comédie.
- la vraisemblance et la bienséance
- Le respect de la vraisemblance répond au désir de rendre crédible ce qui se déroule à la télé au théâtre tous les soirs. Cette exigence est souvent incompatible avec la tragédie qui présente des êtres hors du commun, parce que vus sur les plateaux TV avec gilets de chantier.
- La bienséance interdit de représenter les éborgnés et les handicapés à la télé afin de ne pas choquer le public. Elle se traduit par un langage de journaliste noble au service du gouvernement et de sa police, dans les tragédies surtout.
Le
LIVE de Yannick
Krommenacker
C'est
ainsi que je vois apparaître soudain hier sur mon écran d'ordi en
fin d'après-midi la conférence de la « famille Drouet ».
Les « live » sont ainsi personnalisés, ainsi demain on
pourra suivre le live de Dupont ou le live de Djamel, c'est comme la
couleur des portables on peut choisir. Le live est filmé par le
vidéaste alsacien qui est désormais associé semble-t-il à « la
famille », qui a été pris pour cible délibérément, comme
Jérôme, par un tir de flash ball (L'Etat bourgeois n'aime pas les
vidéastes autonomes). C'est la conférence de presse de la
« famille » en vue du samedi de l'acte 12, dédié aux
blessés et mutilés, alors que, impulsif comme à son habitude,
Drouet avait annoncé que ce serait pour son seul pote Jérôme. Sont
assis à la table Drouet et Jérome, un gars qui fait l'introduction
et un éborgné au nom de Franck. L'intervention la plus carrée et
construite est celle de Jérôme Rodrigues. Il ne se contente pas de
raconter les circonstances de sa blessure à l'oeil par le tir
policier, comme le fera un peu trop longuement Franck2.
L'ancien cadre commercial a du bagout, mieux que ses compères. Il
argumente avec beaucoup de démagogie (pour « nos »
enfants, pour un salaire décent), mais une critique virulente du
gouvernement aussi dure que n'importe quelle guimauve syndicale.
Aussi radical que Priscilla, il appelle la police à faire son
travail avec les black blocs, à les arrêter avant qu'ils ne nuisent
aux gilets jaunes ; ce qui est fort le café, car une manif sans
casse personne n'en parle, et nombre de gilets jaunes étaient plutôt
empathiques avec la casse risquée de certains black blocs (surtout
des Porsche du 16 e) qui ne sont pas tous des policiers déguisés.
Fort de sa blessure de guerre, et des diverses victimes
instrumentalisées pour servir à la victoire finale du RIC, il se
permet d'appeler au calme la manif prochaine comme s'il était le
secrétaire général d'un syndicat millionnaire. Le vidéaste filme
en amateur avec des angles stupides et des déplacements intempestifs
qui ne permettent pas de suivre sérieusement la conférence, mais
c'est la touche d'jeun, mal éduqué et nul en orthographe qui tient
lieu de mode anti-système. Drouet est en général muet (comme
Staline... à ses débuts). Il parle enfin à la fin dans un coin,
interrogé sans doute par la télé russe :
- c'est quoi vos revendications ?
- Une hausse générale des salaires, la baisse des taxes et le RIC.
Tout
est dit, c'est à dire rien. Au moins il n'est pas du côté de Le
Pen (qui refuse la hausse des salaires pour ne pas pénaliser les
petits patrons... GJ et a voté la loi anti-manif de la mafia
macronienne). Tournant vers les ouvriers ? Du tout, lui aussi
croit que les ouvriers n'existent plus. Il a appelé quelques jours
avant à participer à la journée d'action CGT, le premier syndicat
anti-prolétaire, qu'il a renommée sans honte « grève
générale » (mais n'est pas Poutou qui veut). La tonalité
ultra pacifiste des présentations au cours de cette conférence a
confirmé que Eric avait dû se faire souffler dans les bronches en
famille et hors caméra. Il n'y a que lui à ne pas se rappeler qu'il
avait appelé «à
un soulèvement sans précédent par tous les moyens utiles et
nécessaires».
Des propos jugés comme un «un appel à l'insurrection» par le
castagneur de l'Intérieur,
qui a souhaité que la justice poursuive le Lénine de papier. Le
chauffeur routier ne se destine pourtant plus à être chauffard
insurrectionnel,mais a fait cause commune avec Jérôme Rodrigues,
pour l'auguste appel au calme à la troupe mexicaine, ci-dessus
rappelé.
LA
VRAIE PLATEFORME DES GILETS JAUNES ?
La
discussion démocratique n'a jamais été le fort du mouvement dans
la rue ou sur les réseaux, alors parade ou charade le contre « vrai
débat » des gilets jaunes auto-promus directeurs de
conscience ? Le débat gouvernemental n'intéresse personne, à
part les retraités qui s'emmerdent, on ne débat pas avec les chefs
des tabasseurs et de salauds qui visent les yeux de gens sans défense
et sans protection. Le débat parallèle mis en place n'est pourtant
pas à négliger. J'y participe sans illusions. Tout sera aussi
filtré et censuré que dans la version gouvernementale, la
modération se fera si les termes des propositions "tombent
sous le coup de la loi", précisent les organisateurs.(je vous
refile le résumé du Hufpost) Le risque, évidemment, c'est d'avoir
de nombreux doublons. Mais l'outil permet normalement d'éviter cela
en précisant à une personne souhaitant faire une proposition les
autres sujets similaires déjà en ligne. Les équipes réfléchissent
également à la possibilité de fusionner les propositions
strictement similaires. Après
cette première phrase, qui doit durer jusqu'au 3 mars, les
organisateurs s'attelleront à une tâche difficile, peut-être la
plus difficile de toutes: la synthèse des revendications. La
synthèse, c'est l'élément décisif qui permet de juger de
l'utilité d'une telle consultation. Elle doit être exhaustive et
transparente.
N'ayant
pas de moyens, les gilets jaunes à l'origine du vrai débat ont
invité les chercheurs spécialistes de ces questions à les
contacter pour produire une "synthèse digne de ce nom". Le
site a également mis au point une
cagnotte
pour aider à payer la location d'un serveur informatique, notamment.
Si cette étape, qui devrait durer jusqu'au 17 mars, est une
réussite, viendra ensuite le temps de la création de "conférences
citoyennes délibératives".
L'idée:
organiser neuf conférences dans neuf villes (autant que de
thématique) afin de discuter des propositions qui ont émergé lors
de la consultation. Une fois toutes ces étapes effectuées, les
résultats de la synthèse et de ces conférences seront rendus
publics. "Chaque citoyen, à titre individuel ou dans un cadre
collectif, pourra se saisir de la synthèse de ces résultats",
expliquent les organisateurs. Encore une fois, par souci de
transparence et de neutralité. Reste donc à voir si la
fréquentation sera au rendez-vous et si le résultat sera à la
hauteur des objectifs fixés par les organisateurs de ce "vrai
débat".
J'ai
tendance à penser qu'il sera aussi foireux que le débat contrôlé
par le gouvernement, la face pile étant même plus capable de
s'embourber dans la cacophonie et imbécillité du ric. De plateforme
des gilets jaunes il peut y avoir oui, mais vraiment plate.
MANIFESTER
POUR HONORER LES BLESSES, ET APRES ?
Après
pas grand chose à se mettre sous la dent. Les GJ n'ont pas
l'imagination bobo de 68, ils sont plutôt finalement très
conformistes et moutonniers. Le stade suprême de leur revendication,
formulée par leur porte parole auto-proclamé Jérôme est « un
travail décent pour un salaire décent », quoique Jérôme ait
déclaré que, comme tous les autres éborgnés, c'est le chômage
qui l'attend lui, et un chômage pas décent pour tant d'autres. Une
préoccupation pour les exclus du travail qui n'a pas spécialement
motivée les divers porte paroles de la PME tout le long du truc.
Personne
dans le prolétariat ne se sent concerné par le RIC des petits
bourgeois entrepreneurs faussement novices en politique
« apolitique », c'est la question économique qui reste
prioritaire car le droit de parler et de délirer n'est pas encore
interdit en France comme dans les dictatures islamiques. La question
économique est avant tout sociale et pas juridique. C'est pourquoi
les pâles théoriciens de la ridicule démocratie pour petits
suisses nous font rigoler et portent ce RIC comme simple chrysanthème
du mouvement.
Va-t-on
retomber dans le train-train syndical des processions corporatives,
des geignements de fonctionnaires, observer les négociations
secrètes entre partenaires sociaux en éteignant la télé, se
laisser appauvrir par les augmentations destinées à augmenter, les
impôts à être péyés, les dettes à être remboursées ?
Va-t-on
se laisser assourdir à nouveau par les discoureurs politiciens et
subir ces prochaines élections sans autre intérêt que de
sponsoriser des délégués de l'Etat bourgeois, incontrôlables et
méprisants ?
Les
leçons du mouvement, son exigence de la transparence politique et
sociale et la nécessité d'assumer la lutte sans intermédiaires,
seront-elles dissoutes dans la monotonie de la vie quotidienne ?
L'Etat
macronien a en tout cas pris ses dispositions pour mouiller la
poudre, après la prime aux flics, dix milliards de prime unique, et
une promesse de hausse des salaires des enseignants. Il navigue à
vue cependant, une louche par ci, une louche par là. Macron obligé
désormais de faire toujours ses rencontres en cachette du public non
choisi et même des journalistes. Les exigences du capital en crise
lui fouette le cul. Il n'a pas le choix, élu par le Capital et pour
le Capital, il doit continuer à saigner la classe ouvrière, et
celle-ci sait qu'elle ne pourra pas compter sur les gilets jaunes
pour la remplacer ou la mener dans le combat inévitable qui se
prépare à une autre échelle que la plainte contre les taxes ou une
amélioration des farces électorales « démocratiques »
NOTES
1
« ellipse
temporelle », également appelée « ellipse narrative ».
Consiste à passer sous silence une période de temps, c'est-à-dire
à ne pas en raconter les événements. Il s'agit donc d'une
accélération du récit. L'ellipse est classique dans les médias,
heureusement qu'on avait le web pour combler les trous de la censure
journalistico-gouvernementale.
2C'est
terrible pour un blessé grave mais en public faut faire bref au
risque d'ennuyer, ce n'est pas un cabinet de consolation. Je me suis
fait virer du site Gilets jaunes blessés, qui n'est qu'une litanie
de plusieurs «( malheureux) handicapés à vie par la terreur
policière, parce que je disais hola à la simple exposition des
crimes gouvernementaux sur les corps, mais que l'on laisse la place
à l'analyse et à la dénonciation de la violence étatique :
c'est cela la bêtise de l'apolitisme aussi. J'ai signalé que
l'étalage des « martyrs » sans analyses ni réflexion
est la couverture et la seule illustration de tous les magazines
terroristes. De réflexion politique point.