C'est
vrai que j'en ai un peu marre de voir sortir du ministère du travail
un quarteron de petites bourgeoises bien sapées, qui se proclament
avant tout féministes tout en s'affichant avec le sigle de leurs
syndicats « pour la défense des travailleurs ». Toutes
les caméras étaient tournées vers ces élégantes cheffes
syndicalistes après une inutile discussion avec le nouveau premier
ministre. Tout était pour la façade : Lecornu c'est bonnet
blanc et blanc bonnet : « nous continuerons la lutte
jusqu'à la victoire, tout le monde sera rasé gratis, toutes les
retraites seront raccourcies, on fera payer les riches, les français
verront leur niveau de vie sauvé, etc. » Et vous allez voir ce
que vous allez voir le 2 octobre prochain.
Nombreux
sont probablement celles et ceux (qui ont encore un cerveau) qui
regardent défiler avec circonspection l'audacieuse promotion de
cadres féminines au sommet des mafias syndicales depuis quelques
récentes années. Une vraie révolution face à une lutte de classe
classiquement « mâle » ?
La
question de la place de la femme dans le mouvement ouvrier n'a pas
attendu nos stupides wokistes féministes. A chaque époque prévalait
des conditionnements de pensée et des modes de vie plus ou moins
marqués par une religion dominante, on ne peut juger du passé avec
nos critères d'aujourd'hui. Les fables historiques rétroactives
inventées par les idéologues féministes et leurs mecs
« déconstruits » sont fausses et méprisables.
Initialement le féminisme jusqu'à aujourd'hui est une idéologie
bourgeoise crapuleuse. Tant pis si je les choque, c'est la révolution
industrielle et la guerre de 1914 qui ont émancipé les femmes plus
que toute morale sentimentale ou gesticulations de suffragettes, les
jetant hors du foyer, prolétarisant leur immense majorité Ajoutons
que même aux époques où elles étaient enfermées au foyer (ce que
la bourgeoise wokiste dénonce comme du machisme intégral du roi au
manant) elle se vivaient plus comme ouvrières que femmes, solidaires
de leurs maris dans les dures périodes de grève. L'ennemi n'était
pas l'homme en général mais le système d'exploitation. Je ne vais
pas revenir sur le sujet en général, puisque j'ai totalement
démonté le féminisme bourgeois ou non en décembre 2022,
CAPITALISME
PATRIARCAL OU CAPITALISME FEMINISTE, ANTIRACISTE ET ECOLOGISTE ?
Le
wokisme est un révisionnisme intégral de tout ce qui fait sens pour
la lutte de classe bicentenaire. Venir nous parler de « capitalisme
patriarcal » comme les idiots de rev permanente, c'est minable
plus que comique. Le wokisme n'est que le produit de l'idéologie
américaine qui croit dominer éternellement le monde. Toutes les
récriminations et actions dénonciatrices de « notre passé
colonialiste », reprises et amplifiées par les troupeaux
gauchistes, Médiapart et tant d'influenceurs aux revenus louches,
ont au moins le mérite de faire oublier que ce qui est plus grave ce
sont les colonisateurs d'aujourd'hui de Trump à son ami Netanyahou.
Il s'agit de faire dépendre l'histoire du monde et de son futur
d'une morale de Témoins de Jéhovah et de secte Moon visant à
détruire toute pensée cohérente contre l'ordre dominant. Le
féminisme est aussi et surtout une idéologie américaine, comme
wikipédia s'en vante, le rapporte, l'exagère et en maquille la
réelle influence au plan social.
Et
si ce n'était qu'un complot machiste vu que c'est surtout une
ultra-minorité de femmes qui occupent de hauts postes ? Comme
en politique ces exemples de probité et d'émancipation que sont les
Hidalgo, Pécresse, Dati, Salamé et cie si représentatives du
quotidien de millions de femmes qui ont le temps de se pomponner et
de s'acheter de luxueuses villas.
Il
suffit de lire les toutologues de France 24 pour y sentir LEUR
vérité : Féminisation des
syndicats : une progression au sommet qui reflète une pression par
le bas.
Tiens
les travailleurs/ses et syndicalistes du rang remiseraient-ils les
Conseils ouvriers révolutionnaires éligibles et révocables au rang
d'objets poussiéreux ? Ces gens d'en bas seraient-ils devenus
subitement les électeurs des diverses strates hiérarchiques des
appareils syndicrates ? Comme semble le croire le plumitif
toutologue.L 'Allemagne n'a-t-elle pas montré l'exemple ?
« Christiane
Benner devra représenter 2,14 millions d'adhérents qui font
d'IG Metall le plus gros syndicat d'Europe,
couvrant des secteurs essentiels de la première économie européenne
comme l'automobile, les machines-outils ou l'électronique. Arrivée
en 1988 au sein d’IG Metall, elle a gravi tous les échelons
de la hiérarchie syndicale, de déléguée en entreprise jusqu'à la
vice-présidence, poste qu'elle occupait depuis huit ans.
De l’autre côté du Rhin et de la Manche, d’autres femmes ont
aussi été récemment élues à la tête de syndicats : les
Françaises Sophie
Binet (CGT) et Marylise
Léon (CFDT) en 2023, et les Britanniques Sharon Graham
(Unite) et Christina McAnea (Unison) en 2021. Une tendance due à
plusieurs facteurs selon les expertes interrogées par France 24.
Une
tendance “inévitable”
« D'une
part, les politiques d'égalité et de mixité mises en place depuis
longtemps ont commencé à porter leurs fruits”, analyse Cécile
Guillaume, sociologue spécialiste de la place des femmes dans le
syndicalisme. “D'autre part, la féminisation des adhérents a créé
un contexte favorable à la nomination des femmes. Il était
inévitable que les femmes accèdent aux plus hautes fonctions, car
elles sont déjà présentes en nombre dans les instances
intermédiaires. Il y a à la fois une pression pour féminiser par
le bas et des politiques pour féminiser par le haut.”
L’élection
de Christiane Benner confirme ainsi la féminisation des
organisations syndicales en Allemagne,
où la cogestion avec les syndicats est la règle dans de nombreuses
grandes entreprises. En avril 2021, l’Italo-Allemande Daniela
Cavallo a pris la direction du puissant organe représentatif des
salariés de Volkswagen, le Betriebsrat, tandis qu’un an plus tard,
la Confédération allemande des syndicats (DGB) a élu Yasmin Fahimi
à la présidence.
Depuis
quelques décennies, leurs voisins français prennent des mesures
pour améliorer la représentation des femmes. “C'est une lame de
fond qui prend sa source depuis les années 1990, où on a eu
progressivement de plus en plus de femmes syndiquées et de plus en
plus de femmes qui ont accédé à des responsabilités syndicales”,
explique Rachel Silvera, économiste et maîtresse de conférences à
l'université Paris-Nanterre.
POURQUOI
UN TEL « PROGRES » féministricule ?
Mais pour « Casser
l'image du “moustachu comme leader syndical” » :
« La CFDT a
été pionnière en instaurant des quotas dès 1982 et en
élisant la première femme à la tête d’une grande organisation
syndicale en France, Nicole Notat, entre 1992 et 2002. Ses
instances nationales sont désormais strictement paritaires. La CGT,
de son côté, a introduit la parité au sein de sa direction
confédérale en 1999, et a adopté une charte pour l'égalité
femmes-hommes en 2007. Solidaires, l’Unsa (Union nationale des
syndicats autonomes) et FO (Force
ouvrière) ont également mis en place des pratiques paritaires.
Il
a fallu attendre le mois de mars dernier pour que Sophie
Binet devienne
la première femme élue à la tête de la CGT, syndicat
historiquement masculin où les femmes sont sous-représentées. Du
fait du poids des “bastions masculins de l’industrie”
(métallurgie, cheminots, chimie), explique Rachel Silvera, elles
ne constituent que
39 % des effectifs syndiqués. “En
mettant Sophie Binet au poste de secrétaire générale, la CGT casse
l'image du 'moustachu comme leader syndical' et rend le syndicat plus
attractif pour les femmes ».
Mais
cela prouve-t-il que les femmes n'aiment plus les hommes moustachus,
voire méprisant le genre petit Martinez écarté sans crier gare et
rendu invisible par les médias...féminisés.
« Les
militants ont parfois l'impression que les syndicats choisissent une
femme simplement pour respecter une obligation de quotas, sans tenir
compte de ses compétences et de son expérience”, relève Sylvie
Contrepois, sociologue du travail, spécialiste des transformations
du syndicalisme de salariés en France, rappelant que la légitimité
de Christiane Benner ou de Sophie Binet ne peut pas être remise en
cause (ah
bon et en vertu de quelle élection?).
« Les
militants ont parfois l'impression que les syndicats choisissent une
femme simplement pour respecter une obligation de quotas, sans tenir
compte de ses compétences et de son expérience”, relève Sylvie
Contrepois, sociologue du travail, spécialiste des transformations
du syndicalisme de salariés en France, rappelant que la légitimité
de Christiane Benner ou de Sophie Binet ne peut pas être remise en
cause ».
Les
militants de base... la hiérarchie syndicale, féminine ou
masculine, elle s'en fout comme moi je m'en fiche aussi, ce sont des
moutons qui acceptent un mode de désignation qui ne dépend pas
d'eux. Les syndicrates se cooptent et se promeuvent entre eux. C'est
pourquoi ils vivent dans la terreur d'un contrôle direct par les
salariés des élus de l'appareil et pas redevables à l'appareil et
envers des AG souveraines si tant est qu'elles ne soient pas
encadrées et ficelées...par les militants syndicaux.
Mais
le progrès féministricule repose sur un solide fond wokiste...qui
est sans fond, comme la connerie. Croyez-vous que l'émancipation
féministe par la haute promotion hiérarchique de quelques dames
diplômées soit une étape suffisante pour l'émancipation
féministricule ? Détrompez-vous, maintenant qu'on a réussi à
virer les mecs ventripotants il faut veiller à limiter le nombre de
femmes blanches :
« Et
pour celles qui réussissent à atteindre les plus hauts postes,
il existe encore une forme de sélection implicite. “Il est
intéressant de noter que les femmes qui accèdent à la tête des
syndicats sont en général des femmes blanches, qualifiées ou qui
se sont qualifiées en suivant une formation syndicale”, relève
Cécile Guillaume. Et elle conclut : “Il est possible
que les femmes peu qualifiées ou issues de l'immigration soient
moins susceptibles d'être élues à ces postes. Cette forme de
sélection est à noter, même si elle n'enlève rien au mérite des
femmes élues ».
Si ce n'était pas à
pisser de rire, c'est en tout cas consternant de bêtise antiraciste
et emblématique de la maladie mentale wokiste. Ce délire cognitif,
que Freud n'a pas eu le temps d'analyser, affiche cette nouvelle
dimension du wokisme « la démocratie de genre »
soulignée dans une enquête américaine ; sachant que des
mesures féministes trop radicales inquiètent des femmes faibles
dans leurs rapports avec les hommes , il faut leur fournir un
autre « cadrage cognitif » et les « éveiller »
« au contrat de genre spécifique à chaque situation
nationale »:
« Cette
enquête comparative souligne la nécessité de mettre en œuvre une
stratégie volontariste en faveur de la démocratie de genre, mais
insiste également sur les réticences des militantes, et notamment
des Américaines, à l’égard de mesures trop radicales (ou
féministes), pouvant susciter la méfiance de leurs collègues
syndicalistes hommes.
Pour
comprendre cette faible défense des intérêts des salariées, il
est nécessaire de saisir le « cadrage cognitif » des
syndicalistes qui négocient – ainsi que celui de leurs
interlocuteurs patronaux –, influencé par différents facteurs
comme la position institutionnelle et l’idéologie dominante des
syndicats, l’antériorité et l’effectivité des lois
anti-discriminatoires, les relations entre syndicalisme et féminisme,
et plus largement le « contrat de genre » spécifique à
chaque situation nationaleé.
Avec
toute cette merde idéologique aberrante et irrationnelle, je vous ai
habillé pour l'hiver !
Après
avoir limité l'exemplarité des femmes blanches sponsorisées « voix
syndicalistes » en priorité pour les femmes, voici la
promotion immigrée, sans doute pour suppléer à ces millions
d'ouvriers racistes et antisémites qui ne se syndiquent plus :
on verra le progrès éblouissant de la condition féminine, noire
dans ce casier, avec leur « spécificité de travailleuses
migrantes », car ayant pour conséquence que ces femmes
deviennent
« des leaders au sein de leurs communautés » : être
femme et immigrée en plus c'est le Graal
« Pour
contrer l’érosion de leurs effectifs dans les bastions industriels
en déclin et réagir face à une forte répression, les syndicats
des pays anglo-saxons se sont tournés dès les années 1980 vers les
secteurs des services en expansion. Des stratégies de
syndicalisation appelées « organizing »
ont été délibérément ciblées sur les travailleurs pauvres :
femmes, minorités ethniques et/ou immigré-e-s. Dans des secteurs
d’emploi a
priori « non
organisables » comme l’aide à domicile, le nettoyage
industriel ou l’hôtellerie-restauration, des « organisers »
payés par les syndicats ont ainsi mené des campagnes innovantes aux
États-Unis.
L’éventuelle
spécificité de ces mobilisations de travailleuses migrantes, du
point de vue de leurs revendications comme de leurs modes
d’organisation, fait l’objet de nombreux débats. Les
milieux de travail féminins,
pourtant moins souvent ciblés par les organizers –
majoritairement des hommes – ont des taux de succès élevés,
notamment chez les femmes noires ou latinos . À côté des
revendications classiques (salaire, conditions de travail), ces
mobilisations portent aussi d’autres priorités (formation et
promotion, lutte contre le harcèlement sexuel, respect pour leur
travail) et peuvent être des moments d’émancipation de ces
femmes devenant des leaders au sein de leurs communautés En
France, les organisations syndicales relativement mieux protégées
par l’existence d’un droit syndical important et une
reconnaissance institutionnelle se sont plus tardivement tournées
vers des campagnes actives de syndicalisation ou n’ont
pas ciblé les femmes comme groupe prioritaire.
La CFDT a ainsi mené des campagnes de développement dès
les années 1980, mais focalisées sur les PME, les jeunes ou
les cadres. Dans le contexte d’une politique de syndicalisation
offensive affichée par la CGT au niveau confédéral, Sophie
Béroud revient sur les difficultés de la mobilisation syndicale en
France dans un secteur peu syndiqué et ultra-féminisé, celui de
l’emploi à domicile. Bien que renouant avec des pratiques
anciennes, ce travail de syndicalisation ne se réalise qu’aux
marges des structures syndicales et au prix du maintien d’une
division sexuée du travail militant »(???) ».
Cet
intérêt très charitable pour les travailleurs immigrés, pour la
plupart isolés dans ce type de travail peut permettre de gonfler les
chiffres de la syndicalisation (forcée) où les syndicrates de base
se donnent bonne conscience au niveau d'une assistante sociale en se
servant de ces ouvrières et de ces ouvriers sans défense comme
paravent d'un faux internationalisme et un mépris total de la
véritable capacité décisionnelle et collective de la classe
ouvrière indépendamment des genres ou des sexes . J'ajoute
enfin l'encart déjà fournit sur ce blog révélant la sinistre
opération féministe de division de la classe ouvrière par la
« femme blanche » (sans doute colonialiste et raciste)
Sophie Binet :
LE
FEMINISME SYNDICAL DEBILE ou la féminisation wokiste des questions
sociales
Pétition
lamentable des petites bourgeoises cadres syndicalistes, on la lit
sur Libération avec effarement et pitié :
« L’austérité
budgétaire est sexiste, par Sophie Binet, Marylise Léon et des
responsables syndicales et d’associations féministes
(…)
Fermetures de services publics, gel des revalorisations, réductions
des dotations des associations… les baisses de budget touchent
en premier lieu les femmes. Contre ces violences
économiques, un collectif de responsables syndicales et
d’associations féministes appellent à la mobilisation le
18 septembre.
« Les
services publics sont un pilier de l’égalité. Leur
affaiblissement frappe deux fois les femmes : comme agentes et comme
usagères. Les métiers de la santé, de l’éducation, du social,
du soin, de la culture sont massivement féminisés, parfois
précaires, souvent sous-valorisés avec des conditions de travail
qui se dégradent réforme après réforme. Les
réductions budgétaires ne sont pas neutres, elles sont souvent
sexistes. Elles touchent plus fortement les femmes : dans leurs
droits, dans leur travail, dans leur vie quotidienne. Elles creusent
les inégalités et fragilisent la lutte contre les violences
sexistes et sexuelles ».
Elles
osent écrire que les services publics « sont un pilier
d'égalité ! ». L'indice une garantie d'égalité, Pour
qui et avec qui ? Ces petites bourges syndicalistes sont
étrangères au monde ouvrier et à celui des « sévices
publics » où l'arbitraire n'est pas sexiste mais hiérarchique,
et se moquent du privé sans défense comparé au public aux
retraites acceptables !
De
quoi mourir de rire cette féminisation de la question sociale et
politique, appuyée sur l'élite privilégiée du « public »,
et cette fable typiquement bourgeoise d'une « garantie des
droits (lesquels? Ceux des hommes ou des femmes ?) , la
protection (de quoi?) et « l'égalité » (sous domination
capitaliste?). Donne pas envie d'aller défiler derrière les Sophie
Binet et Marylise Léon, ces bobos réactionnaires à la manif
ringarde des bonzes syndicaux incrédibles le 18.
« Nous,
responsables d’organisations syndicales et féministes l’affirmons
: les baisses de budget sont une violence faite aux femmes. Notre
pays a, au contraire, besoin de moyens renforcés pour les services
publics, pour les associations, pour les collectivités, afin de
garantir les droits, la protection et l’égalité. Parce que aucune
société juste ne peut se construire au détriment des femmes, nous
appelons à la mobilisation le 18 septembre : vos prétendues
économies, ce sont nos vies ».
La révolution
féministricule qui prétend désormais encadrer le monde du travail
nous apporte enfin sa raison d'être : la continuité du mode de
mystification syndical, avec ce point d'orgue : accumuler les
manifs traîne savate jusqu'à plus soif comme ils/elles nous ont
baladé pour les retraites et comme ils/elles vont encore organiser
le même genre de marathon afin de laisser souffler le
dernier...gouvernement capitaliste et patriarcal !
C'est LUTTE OUVRIERE
qui, sans utiliser le « elles » des collaboratrices en
chef des mafiasc syndicales, a bien résumé la continuité :
« À
leurs yeux, c’était l’essentiel, car ils (elles) ont obtenu ce
qu’ils (elles) recherchent avant tout : être reconnus comme des
partenaires sociaux incontournables. C’est dans cet objectif que
les directions syndicales ont concentré leurs appels à se mobiliser
sur la date du 18 septembre plutôt que sur celle du 10. Celle-ci
s’était imposée comme le premier rendez-vous de ceux qui
voulaient s’opposer aux projets de Bayrou annoncés en juillet. Et
si la CGT et SUD avaient fini par s’y associer, localement et sans
y mettre beaucoup d’énergie, les confédérations s’étaient
mises d’accord pour organiser leur propre mobilisation une semaine
plus tard : elles voulaient démontrer qu’elles sont capables de
mobiliser le jour de leur choix les travailleurs, qu’elles
considèrent comme leurs troupes, et, tout autant, de canaliser leur
colère. Après les 10 et 18 septembre, les directions syndicales ont
donc rappelé aux gouvernants que, s’ils veulent imposer leurs
mesures aux salariés, elles sont un interlocuteur nécessaire car
elles sauront se faire obéir. En même temps, elles ont rappelé aux
travailleurs que c’est d’elles et d’elles seules qu’il faut
attendre les consignes auxquelles il faudra se plier. La manoeuvre se
poursuit donc avec un appel pour le 2 octobre.
Mais
bien des travailleurs, justement, sont convaincus qu’il n’y a pas
grand-chose à en attendre. Alors, pour se faire craindre du
gouvernement et du patronat, ils devront se donner les moyens de se
diriger eux-mêmes, en décidant démocratiquement de leurs objectifs
de lutte et des moyens de les atteindre ».
NOTES