(En route pour le ravalement de la perpétuelle comédie antifasciste)
Le nombre de morts dans la fusillade visant un rassemblement de jeunes sur l’île norvégienne d’Utoeya a été ramené à 68 contre 86 jusqu’à maintenant et celui de l’attentat à la bombe contre le siège du gouvernement a été relevé à huit morts au lieu de sept, a annoncé un responsable de la police, ce qui ne diminue en rien l’horreur du crime du psychopathe. Anders Behring Breivik, qui a admis être l'auteur de ce carnage a reconnu les faits sans plaider coupable et a dit vouloir défendre son pays et l'Europe contre l'islam et le marxisme. Il nous a fait immédiatement penser à un autre psychopathe français, Fofana, qui, alors qu’il avait torturé et froidement assassiné le jeune juif français Ian Halimi, avait prétexté des « opinions » anti-sionistes… Les pervers narcissiques ont toujours besoin de justifications les plus éloignées de leurs actes morbides et létaux. Anders Behring Breivik recherche la publicité comme tout pervers narcissique et il va être servi par les médias mondiaux. "Il a deux souhaits: le premier est que l'audience soit publique et le second est qu'il puisse être vêtu d'un uniforme", avait déclaré avant l'audience un avocat.
Sur son site Facebook, Anders Breivik se dit aussi passionné par la chasse. Des attaques sanglantes de ce type, cela ne ressemble pas à la Norvège, pays scandinave fier de ses valeurs de pacifisme et d’ouverture.
CHASSE AU NAZI OU CHASSE A LA BALEINE ?
L'attentat d'Oslo et le massacre d'Utoya, vendredi 22 juillet, sont un choc immense pour tous les chefs d’Etat du monde, qui l’ont fait savoir. Dans le pays sans chômage de la candidate écolo Eva Joly, riche des hydrocarbures de la mer du Nord qui assurent une prospérité durable et le financement du prix Nobel Albert (inventeur de la dynamite). Un pays moral, qui avait recruté un philosophe pour réfléchir aux placements éthiques de son fonds pétrolier. Exemple de paternalisme socialisant, la Norvège pouvait-elle avoir enfanté un tel monstre qui se permet de traiter lui aussi les jeunesses socialo-bobos de « fanatiques nazis » dans son manifeste de 1500 pages, et d’invoquer la paternité de Una Bomber, McVeigh et de Poutine (deux fameux tueurs de masse)? Il déteste ces jeunes bobos qui soutiennent les immigrés, se basant sur le fait que le nombre d'immigrants et d'enfants d'immigrés a doublé depuis le milieu des années 1990 ; ils représentent aujourd'hui 500 000 personnes, soit 10 % de la population. D’où l’islamophobie en hausse selon les « analystes ». On nous prend toujours pour de grosses baleines naïves? Peu d’immigrés en Norvège (mais une islamophobie « rampante ») mais de moins en moins de baleines et de phoques… La Norvège n'est pas un pays de chérubins pacifistes: depuis le ventre de maman, le petit norvégien est conditionné à l'amour de la chasse, comme le forcené Bréivik. Tuer des êtres vivants, à répétition est un sport national: massacre des baleines, des bébés phoques et des dauphins, avec bain de sang ludique en bord de mer, c'est un jeu ultra prisé du norvégien lambda, depuis des générations. C'est pourquoi il est facile de se procurer des armes pour assouvir le plus souvent possible cette passion nordique. Ce ne sont pas des humains mais quelque 750 000 phoques sont tués chaque année essentiellement au Canada, en Namibie, au Groenland et en Norvège.
L'hakapik, une sorte de pic à glace dont le petit côté sert à défoncer le crâne du phoque, est plutôt acceptable s'il est utilisé sur des jeunes phoques de moins de quatre mois. Pour les phoques adultes, on préférera l'usage du fusil, avec les munitions adéquates, à distance courte et depuis une surface aussi stable que possible. Les Norvégiens se réjouissent de ces appréciations qui, selon eux, légitiment leurs méthodes d'abattage. On voit là que la causalité des jeux vidéos c'est bon pour les sociologues demeurés.
En 2000, 14 pays protestaient contre la chasse aux phoques en Norvège, en 2011, 195 pays dénoncent le terrorisme des « tueurs solitaires ». Sous le couvert de la recherche scientifique, la Norvège a réouvert depuis 1995 la chasse aux bébés phoques pour leur fourrure, alors que ces pratiques étaient interdites depuis 1989. Depuis les quotas de prélèvements ne font que croître, passant de 2 600 jeunes phoques en 1995 à quelque 65 000 jeunes ou 34 000 adultes en 1999, sous prétexte qu’ils vident les mers de leur nourriture, ne laissant que très peu de poissons pour les pêcheurs. Si l'appauvrissement des réserves de poissons est réel, il n’est toutefois pas dû aux phoques, mais principalement à la pêche excessive exercée par l'homme. Pour cette année, le parlement norvégien a réclamé une nouvelle augmentation des quotas d'animaux pouvant être abattus. A l'heure actuelle, les baleines sont tuées à l’aide de harpons explosifs (grenades au penthrite) qui explosent peu après avoir pénétré dans la chair de l'animal. Un tireur expérimenté est en mesure de toucher la tête, ce qui devrait, en principe, tuer immédiatement la baleine. La durée de l'agonie peut varier de 4 minutes à plus d'une heure. La plupart des baleiniers préfèrent ne tirer qu'un seul harpon explosif, quitte à ce que la baleine reste vivante, car deux ou trois de ces véritables armes de guerre la réduirait en bouillie et de la chair à vendre serait perdue.
D’un revers de manche journalistique, comme un seul homme, l’ensemble de la presse mondiale ignore la Norvège comme pays au top du massacre des espèces marines (rien à voir avec la Marine française) et nient totalement l’évidence, la vérité de ce malade mental : un terroriste relationnel, le bien nommé pervers narcissique ; au profit de l’interprétation politique la plus payante et la plus renouvelée depuis le siècle dernier : la mystification antifasciste pour toutes les horreurs à venir !
HORREUR A OSLO : euréka tous identifient la « piste de l’ultra-droite » !
Le terrorisme aveugle ne fait pas partie de la « culture norvégienne », a dit un vague ministre français, M. Besson, donnant le la à l’ambassadeur du groupe Perdriel/Nouvel Obs/20 minutes, M. Joffrin. Effaré et contrit de circonstance, le ministre de l'Energie Eric Besson, qui s’y connait en trahison, s'est interrogé lundi sur le rôle joué par l'"idéologie" d'extrême droite dans les attaques, hésitant entre un rôle "dominant" et un simple "prétexte". Comme il ne savait pas quoi dire, à la différence de tous les gauchistes et bien-pensants qui, avec leur génie habituel ont immédiatement identifié un « facho » il s’est questionné lui-même : "Je ne sais pas si l'idéologie en la matière est vraiment dominante ou si elle n'est pas un prétexte pour une espèce de folie meurtrière préméditée". Invité à dire si "les idées de l'extrême droite peuvent avoir une influence dangereuse sur certains esprits dérangés ou faibles", M. Besson a répondu: « oui, mais pas seulement de l'extrême droite, de l'extrême gauche, de l'anarchisme... Il y a une forme de terrorisme aveugle qui peut gagner les âmes fragiles partout dans le monde et, en la circonstance, dans un pays (...) qui n'était pas préparé, dont ça n'était pas la culture ».
Besson est relayé aussitôt par M. Joffrin (promu de Libé au Nouvel Obs ou vice versa) : « Une nouvelle extrême-droite activiste en est passe de voir le jour, après une incubation plus ou moins longue, dont l'auteur présumé de l'attaque d'Oslo est peut-être le premier ambassadeur… ». Joffrin n’a lui-même fait que recopier le page médiéval Mathieu Guidère avec son « verrou psychologique » : « Le mouvement djihadiste est longtemps resté souterrain, invisible jusqu'à l'arrivée d'al-Qaida. Anders Breivik, à sa manière, a fait sauter un verrou psychologique en s'attaquant qui plus est à ses concitoyens. On ne peut exclure qu'il fasse des émules. Tout dépendra du traitement politique et médiatique que l'on fera de ces attentats. Si l'on conforte le paradigme médiéval, c'est-à-dire cette analyse religieuse et dichotomique du monde, certainement ce serait dramatique ». Tous résument le drame norvégien, en plagiant le titre de mon livre : « «Anders BreiviK un nouvel avatar du terrorisme global» ?
Jamais en reste de servilité, Le Figaro, devenu aussi fouille-merde que Le Nouvel Obs, invite à la barre un psychiatre, un certain Daniel Zagury, qui assure, après le plumitif Mathieu Guidère, que « Breivik n’est pas un malade mental » ni un tueur en série ; mais il se contredit en avouant une « logique narcissique » du taré, en répétant que « il avait une activité d’extrême droite, islamophobe ». Le nouveau tube en quelque sorte. Je leur réponds à tous, hâbleurs et suivistes, ceci : Vous criez tous à la menace fasciste au lieu de saisir le phénomène erostratique du "loup solitaire" PN – produit de l’infantile individualisme forcené « privatisé » de notre époque et qui, comme l’imbécile terroriste anar de la Belle époque veut faire parler de lui. La propagande par le fait n'a pas changé de nature. L'innocent selon le stupide Henry, doit être considéré comme aussi coupable qu'un chef d'Etat. Rien de nouveau dans la théorie gogolito anarcho (qui peut être de droite ou de gauche). Le plus consternant est que vous vous agenouillez tous devant les chants des journalistes et des dominants contre "l'extrême droite" - qui vient remplacer l'islamisme décati. N’est-ce pas un peu fort le café cette stigmatisation soudaine de « l’islamophobie » après dix ans de fixation sur le concept Al Qaida et une sournoise exhibition de l’arabe comme terroriste type ?
Voici, succédant à la « menace soviétique » et au terrorisme musulman, le nouveau complot contre « la démocratie » bourgeoise par un « tueur de masse » téléguidé ? Que quelques petites sectes tiennent des discours délirants n'en fait pas des dangers pour l'ordre dominant, bien au contraire. L'apologie du meurtre n'a jamais fait un programme politique. Posez-vous la question du pourquoi il est impossible à ces divers psychopathes de s'organiser, et à qui leur crime monstrueux profite; et cessez de pleurnicher avec les puissants qui se moquent du monde. Ils vous baladent dans le piège interprétatif tout azimut d'un prétendu "acte facho" alors que le carnage de Breivik ne relève que de la psychiatrie!
IL N'Y A RIEN DE POLITIQUE DANS UN TEL MASSACRE MAIS BIEN UNE NOUVELLE INVENTION POLITIQUE EN VUE DES DOMINANTS!
Le taré norvégien n’est ridicule comme « idiot utile », il veut pérorer en public avec un uniforme... Gageons que la justice bourgeoise norvégienne le lui concèdera pour faire apparaître les Etats capitalistes armés jusqu'aux dents pour des victimes du terrorisme... individuel, un terrorisme de rente pétrolière nordique comme chez les confrères arabes, pourrait-on dire (voire un "complot" organisé par ces concurrents… lors du passage de témoin).L’individu, replié sur lui-même, atteint de mutisme face aux paradoxes d’un capitalisme sénile, voilà l’ennemi ! Ce qui justifie le STIC, la surveillance big brother des millions d’individus potentiellement dangereux face à ces pauvres Etats… paranoïaques!
LA THEORIE DU LOUP SOLITAIRE
Cette théorie refait surface à dessein, quoiqu’elle fasse partie depuis le massacre d’Oklahoma de la panoplie diversifiée du terrorisme. Précurseur en la matière (et déjà épinglé dans mon propre livre du début de cette année « Les avatars du terrorisme ») l’auteur Mathieu Guidère est bombardé « islamologue » (nouvelle profession d’avenir ?) par le principal trust gouvernemental Figaro sous couvert du cadre « objectif » d’une « intervew »: «Selon l'islamologue Mathieu Guidère, le tueur d'Oslo appartient à une mouvance islamophobe née en réaction aux attentats du 11 septembre 2001 ». Auteur notamment des Nouveaux Terroristes (Éd. Autrement), Mathieu Guidère juge que le tueur d'Oslo a fait «sauter un verrou psychologique» et craint qu'il ne fasse des «émules». Résumé de la nouvelle pensée universelle bcbg : « Breivik représente, selon moi, un nouvel avatar du terrorisme global, celui du fondamentalisme chrétien né en réaction aux attaques du 11 septembre 2001. À l'anti-gouvernementalisme s'ajoutent deux autres thématiques phares: l'islamophobie et la haine du multiculturalisme, perçu comme l'arme des islamistes pour envahir l'Europe » (notez bien, les mêmes salades qui ont servi à Bush et consorts pour justifier leur brigandage impérialiste). L'axe du mal est en voie d'être supplanté par "l'axe islamophobe" où l'imam intégriste ne sera plus "l'ennemi atavique"! (cf. la virevolte des E.U. avec les Taliban).
Voici ce que je répondais déjà dans mon livre aux faussaires à la Mathieu Guidère :
En résumé nous pouvons distinguer pour tout le vingtième siècle et le début du suivant deux formes de terrorisme :
- Un terrorisme utilisé contre la lutte de classe (dans ses versions anarchistes et stalinistes)
- Un terrorisme entre factions bourgeoises (dans ses versions militaires et religieuses).
L’interprétation visant de nouveaux terroristes « indépendants » dits « loups solitaires » comme quatrième mutation du terrorisme transnational - nouvelle prétention sociologique et mode journalistique de certains à diluer encore les enjeux de l’idéologie anti-terroriste policière et gouvernementale (cf. les Mathieu Guidère et Cie) - ne déroge pas aux deux prémisses principales, ci-dessus délimitées, que le lecteur doit garder en tête tout le long pour identifier et comprendre « le fait de l’attentat », ou plutôt surtout son utilisation par les dominants.
MARXISME ET TERRORISME
En réalité, le stalinisme, en tant que doctrine, est en fait plus proche du l’individualisme révolté, du bakouninisme que du marxisme. Une chose frappe le lecteur moderne en revisitant la critique marxiste classique du terrorisme par les Trotsky, Pannekoek, Chirik, etc. Jamais ils ne s’acharnent contre le terroriste individuel. Ils comprennent ses motivations de vengeance. Ils ne se situent jamais du côté de l’Etat avec les conseillistes peureux. Trotsky dans son deuxième texte de 1911 recopie mot pour mot sans le citer le paragraphe du Marx anarchiste de 1850, comme ne l’a pas vu l’universitaire Mathieu Guidère. Ce recopiage de la déclaration du jeune Marx vaut adhésion à la pratique terroriste au début du XXe siècle (ce que Trotsky confirmera dans son pamphlet Terrorisme et communisme): « Quoi que puissent dire les eunuques et les pharisiens de la moralité, le sentiment de vengeance a ses droits Il accorde à la classe ouvrière le plus grand crédit moral : le fait qu’elle ne regarde pas d’un œil indifférent, passivement, ce qui se passe dans ce meilleur des mondes. Ne pas éteindre le sentiment de vengeance inassouvi du prolétariat, mais au contraire l’attiser encore et encore, le rendre plus profond, et le diriger contre les causes réelles de toute l’injustice et de la bassesse humaine - c’est là la tâche de la social-démocratie ».
Grave erreur de Trotsky en faveur d’une conception jacobine-anarchiste dépassée. Certes si les révolutionnaires ne sont pas des lâches qui auraient peur de la morale et de la justice bourgeoises, ils ne peuvent pas tomber en tout cas dans l’anti-terrorisme vénal de la bourgeoisie :
« Il n’est pas besoin d’insister sur le point que la social-démocratie n’a rien de commun avec ces moralistes vénaux qui, en réponse à tout acte terroriste, font des déclarations à propos de la « valeur absolue » de la vie humaine. Ce sont les mêmes qui, en d’autres occasions, au nom d’autres valeurs absolues - par exemple l’honneur de la nation ou le prestige du monarque - sont prêts à pousser des millions de gens dans l’enfer de la guerre. Aujourd’hui, leur héros national est le ministre qui accorde le droit sacré de la propriété privée, et, demain, quand la main désespérée des travailleurs au chômage se serre en un poing ou ramasse une arme, ils profèrent toutes sortes d’inepties à propos de l’inadmissibilité de la violence sous quelque forme que ce soit » Trotsky (1911).
Trotsky a ouvert la voie au terrorisme stalinien et aux délires de ses petits sectateurs guévaristes des sixties. Le courant marxiste maximaliste avait depuis longtemps combattu toute apologie du terrorisme comme tout aplatissement « démocratique » à l’égard des religions arriérées. L’accumulation paranoïaque d’arguments de tout acabit de ce pauvre Bréivik n’est qu’une resucée désordonnée du discours des Bush et de ses contestataires gauchistes. L’exposition de ce galimatias sanctionne le retour en grâce de l’islamisme bcbg, celui qui abrutit les masses.
Avant son déclin amorcé depuis une dizaine d’années, l’islamisme recrutait comme le nazisme parmi les couches moyennes flouées mais pas avec les mêmes motivations arrogantes et bourgeoises des couches moyennes allemandes d’une autre époque, et l’origine rurale des couches moyennes arabes implique le passage d’abord… par le terrorisme paysan que l’accession au nazisme industriel : « La majorité des islamistes radicaux des années 1980 étaient des enfants de fonctionnaires et des classes moyennes modernes ou alors constituaient la première génération de l’exode rural » [1]. La violence islamiste est tout à fait différente de la violence nazie, elle est désir de participation des acteurs marginalisés par le progrès économique. Elle s’inscrirait plutôt dans la dynamique classique, du point de vue marxiste, d’une révolution bourgeoise, qui ne peut plus être nationale à l’époque de domination des grands impérialismes, ni refaire le coup des libérations nationales des années 1950. Là encore, si une comparaison s’impose il faut placer sur le même plan stalinisme et islamisme : « …il n’est pas inutile d’esquisser un parallèle entre l’islamisme radical de nos jours et le communisme staliniste à l’heure de sa gloire idéologique et se son emprise sur les cœurs et les esprits. Beaucoup d’islamistes virulents étaient d’ailleurs, il y a quelques décennies encore des communistes convaincus (…) le traitement médiatique des événements est au cœur de la problématique terroriste, parce qu’il a un impact certain sur l’auto radicalisation des individus »[2]. Comme lors de l’effondrement du bloc de l’Est nous assistons depuis janvier 2011, non au simple renversement de dictatures sanglantes mais à l’effondrement du bloc islamiste qui démontre que la religion est aussi secondaire que le marxisme-léninisme quand les peuples ont faim de liberté, de dignité et de travail.[3]
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Le massacreur de masse Breivik a en tout cas rendu un fieffé service au terrorisme d’Etat qui fait proclamer à ses adeptes, qu’il faut toujours plus de démocratie, c'est-à-dire toujours plus d’exploitation, de répression et de mensonges gouvernementaux. Je concluais :
Depuis 2010, le terrorisme cherche à se recycler. Pour tout dire, même d’après les spécialistes, il peine à se renouveler. Concluons par des slogans.
Les idées reçues du marxisme sur le terrorisme et la religion sont plus vieillies que dépassées.
L’anarchisme et le stalinisme sont la mère et le père du terrorisme.
Le terrorisme qui peine à se renouveler comme prétendue révolte spontanée est désormais lié sans fard à l’impérialisme et à la guerre, et moins crédible que l’anti-terrorisme d’Etat.
Le terrorisme est sanguinaire pas la révolution prolétarienne.
Qu’il soit ou pas manipulé le terrorisme, comme l’anti-terrorisme, revient au même : couvrir l’Etat bourgeois.
Le discours anti-terroriste qui accompagne le spectacle du terrorisme vise bien sûr à relégitimer sans cesse les oligarchies dites démocratiques et c’est dans ce cadre que les analyses policières et journalistiques ont pour but, au même niveau que l’antifascisme de naguère, de déboussoler le prolétariat mondial, pas seulement en Norvège.
[1] Hamit Bozarslan, Une histoire de la violence au Moyen-Orient.
[2] Les nouveaux terroristes de Mathieu Guidère (p.92). La thèse mondiale d’un fascisme vert regroupant les terroristes islamistes est une baudruche commerciale pour journaliste en mal de sensation (cf article de Xavier Crettiez, Politique et violence in Les Cahiers de la sécurité intérieure n°38, 2000).
[3] Nos gentilles émeutes de 2005 paraissent bien lointaines et dérisoires comparées aux soulèvements du Maghreb au Makrek. Ces émeutes de banlieue françaises avaient soulevées d’inutiles et ronflantes polémiques sur leur utilité ou nocivité, avec des apologistes héroïques de la « violence urbaine contemporaine » comme le prof honoraire Jean-Pierre Garnier.