"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

vendredi 26 mars 2021

LES ISLAMO-GAUCHISTES NOUVELLE 5ème colonne ?

 


Les mots composés en politique connaissent une vogue plus ou moins longue pour soit disqualifier l'adversaire soit s'épargner une longue démonstration. La vogue serait-elle partie uniquement du camps socialiste ou stalinien d'antan : social-traître, hitléro-trotskyste, etc. ? Peu importe constatons aujourd'hui que les termes islamo-fascisme sont remplacés en ce moment par islamo-gauchisme, termes qui dament le pion à l'invention de l'islamophobie et semble bien utile comme qualificatif accessoire à la stratégie électorale du gouvernement Macron1. Bien que le gouvernement en fasse son cheval de bataille pour ravir les voix désillusionnées des électeurs du PS et celles sans illuson du RN, devrions-nous refuser d'user du qualificatif ? Pas du tout, comme on ne se résoudra jamais ici à ne pas appeler un chat un chat.

Pour comprendre la place prise par l'islam dans la géopolitique religieuse moderne et sa défense par les principales puissances capitalistes, il faut rappeler quelques faits laissés sous la table d'autant plus que certains, pas seulement à l'extrême droite (dont les plus intelligents, les maurrassiens)2, persistent à imaginer que la troisième guerre mondiale mettra en scène démocratie bourgeoise versus islam dictatorial. L'hypothèse n'est pourtant pas farfelue pour qui connaît un peu l'histoire de cette religion belliqueuse depuis toujours ; l'islam a bien préparé aussi la guerre de 1914. En novembre 1914, encouragé par l'Allemagne, le chef de la hiérarchie religieuse de l'Empire ottoman lançait une fatwa appelant à l'union contre les « ennemis de l'islam », français, britanniques et russes.

Corrigeons d'emblée cette projection fantasmatique : aucune des grandes puissances dominantes – USA, Chine, Russie, Inde, Grande Bretagne – n'est dominée ni destinée à être régie par les diktats islamiques. L'utilisation de l'islam est plus subtile dans la politique « morale » internationale.

L'histoire de l'usage des chefs religieux musulmans par les conquérants colonialistes est longue ; dès le 18ème siècle l'Angleterre avait une politique de collaboration islamique claire pour contrer sa rivale française en Méditerranée. Je ne vais pas remonter à toutes les compromissions successives au XIXe siècle et avec Hitler au XXème3, mais illustrer brièvement avec quelques exemples plus récents.

Ainsi l'impérialisme stalinien, ce demi-frère du capitalisme occidental, à la suite du mirage léniniste du « droit des peuples à disposer d'eux-mêmes » avait entrepris de démontrer aux musulmans du Moyen-Orient qu'il n'y avait pas de contradiction entre l'islam et le « socialisme scientifique », n'étaient-ils pas tous deux « anticapitalistes » ?4 Peine perdue comme on l'a vu finalement en Afghanistan où la bourgeoisie américaine s'est servi de l'islam sunnite pour faire tomber le bloc du socialisme déconcerté, caricature nationaliste du vieil internationalisme classique, ce que l'idéologie multiculturaliste sait intégrer et fabriquer5.

En fin de compte le stalinisme s'effondrait surtout dans la population russe parce qu'il se confondait avec l'islam :

« ...parler de l'engagement communiste, de l'adhésion à ses dogmes, ou de l'obéissance absolue au Parti en termes de discipline religieuse, de foi ou d'Eglise discréditait le scientisme marxiste-léniniste sur son propre terrain, en montrant que derrière une prétention avant-gardiste ressurgissaient des archaïsmes dignes des Croisades, ou que les procès de Moscou ne le cédaient en rien à la chasse aux sorcières de l'Inquisition6.

La bourgeoisie américaine avait renversé la vapeur islamique à son profit d'autant que l'islamisme a toujours été le pire ennemi des mécréants du « matérialisme marxiste ». Depuis la fin de la guerre froide, Pakistan et Arabie Saoudite sont restés les deux principaux souteneurs des intérêts US dans la région, mais surtout les principaux financiers des multiples mouvances fondamentalistes dans le monde7. Toujours difficilement contrôlable, et mise en cause le plus sérieusement au temps de l'idéologie laïcisante du nationalisme arabe, l'arme islamiste fait encore bien partie de la panoplie de la CIA.

OU LE FANTASME DE LA CINQUIEME COLONNE DEMONTRE QUE L'IDENTITE NATIONALE EST DESORMAIS DE LA FOUTAISE

« Les états-nations ne sont pas des aires closes au sein desquelles évoluent des processus culturels, sociologiques et politiques autonomes. Les états-nations ne sont pas des « personnes » dotées d’une psychologie nationale, d’une mémoire nationale, ou un habitus national unique. L’identité nationale repose sur l’appropriation sélective d’éléments importés d’ailleurs ; elle est toujours en cours, et elle connait des « moments étrangers »8.

En ce qui concerne les cultures politiques et les mouvements intellectuels, ils sont tellement enchevêtrés que la notion de culture politique nationale n’a plus beaucoup de sens. Même si les formes du système politique peuvent être fort différentes d’un état à un autre, il n’y a pas qu’une seule culture politique française ni britannique ; il y a des cultures politiques britanniques et des cultures politiques françaises, qui en même temps partagent beaucoup d’éléments. En fait, les différences de culture politique à l’intérieur des états-nations sont souvent aussi importantes, voire plus, que les différences entre les états-nations.

Troisièmement, l’admiration, ainsi que l’antipathie, pour l’Angleterre vont de pair avec des clivages régionaux à l’intérieur des deux pays, car la droite modéré française partage les préjugés anticeltiques des anglais, les croisant avec ses préjugés envers les gens du Midi. Quant à l’extrême droite, elle sympathise avec les autonomistes catholiques irlandais et catalans, et elle regarde plutôt du coté des pays latins que vers le nord, sans pour autant échapper aux sentiments antiméridionaux, loin de là. En même temps, il faut tenir compte du fait que les Français s’approprient des identités anglaises construites par le biais d’une comparaison négative avec la France. On est en présence donc d’une vraie « histoire croisée » multipolaire, de laquelle sortent des « objets inédits ».5 Il faudra ainsi reconnaitre qu’à certains moments le problème de l’unité française – de la primauté de la nation – se révélait plus difficile que l’on ne l’aurait cru.

D’autre part, l’attitude envers la Grande Bretagne constituait toujours une ligne de partage au sein des droites. L’anglophobie d’une grande partie de la droite nationaliste ne fléchissait pas, d’autant plus qu’elle admirait le fascisme en Italie et le régime Salazar au Portugal.

La gestion mortifère de la pandémie du Covid 19 montre que le cadre national est encore obligé en matière sanitaire, contraignant au niveau territorial délimité, qui n'est pas indépendant et sans frontière comme la finance « internationaliste ». La bourgeoisie n'appliquera jamais l'internationalisme véritable imaginé par le marxisme, mais elle se sert des bouillies idéologiques comme l'islam pour faire croire à un universalisme « démocratique » incluant la tolérance des intolérants. Chaque pays est désormais traversé et façonné en tout ou partie par des idéologies apatrides, communautaristes ou anarchistes.

Si les nationalismes et les nationalismes surtout religieux semblent avoir triomphé remisant au tombeau les internationalismes « prolétarien » ou « fasciste », bien que la presse de la gauche bourgeoise rame pour dénicher le moindre fait divers mettant en scène quelques pitres maurrassiens ou lepénistes9, la 5e colonne c'est toujours la bourgeoisie. L'idée d'une complicité « dans le dos des combattants » a été ridiculisée au moment de la guerre civile espagnole. Face aux quatre colonnes militaires de Franco qui avançaient vers le camp républicain et anarchiste, on dit à l'époque que c'est surtout grâce à une 5 ème colonne à l'arrière des républicains que le camp fasciste avait triomphé ; on interpréta cette idée de 5 ème colonne par ailleurs comme le général démoralisation, ce qui est plus réaliste mais sans préciser, ce que seule la gauche communiste maximaliste dénonça, la transformation de l'insurrection des ouvriers en guerre entre camps bourgeois. En ce sens il y eût bien une cinquième colonne... stalinienne, qui se chargea de massacrer les ouvriers révoltés anarchistes ou pas, à la place de Franco. La notion de cinquième colonne peut être vue aussi comme des poupées russes. Eugen Weber rapporte le témoignage de Eduardo Aunôs, fin 1936, déclarant que la réaction franquiste « s'était cristallisée autour de l'opinion contre-révolutionnaire française, conduite par Maurras »10.

Historiquement nous pouvons l'affirmer avec des exemples irrécusables, ce sont des fractions bourgeoises qui sont à chaque fois une cinquième colonne, pas traîtres à leur classe mais prêts à se mettre au service de l'ennemi si la révolution menace. Honneur à la Commune de Paris de rappeler que lors de la semaine sanglante, c'est la « 5 ème colonne » de Thiers et ses bouchers versaillais qui fit le boulot des envahisseurs « teutons ». A la fin des années 30, il y a bien une cinquième colonne de l'hitlérisme en France dont les caïds sont Doriot et Pétain. Au moment de la signature du pacte germano-soviétique, la 5 ème colonne de l'impérialisme russe c'est le PCF, qui permet de faire plier le genou au prolétariat face à la guerre qui venait ! Et il la restera pendant toute la guerre froide. L'identité nationale est désuète par le fait de l'apparition partout de « cinquièmes colonnes ». La nation est morte parce que le cynisme est devenu royal !


L'islamo-gauchisme n'est à son tour qu'une énième « cinquième colonne ».


Lénine dit des réformistes et des anarchistes, grands admirateurs de la civilisation bourgeoise «Le petit-bourgeois mis hors de lui par les horreurs du capitalisme, c'est là un phénomène social propre, comme l'anarchisme, à tous les pays capitalistes ».

En 2014 j'écrivais ici (mercredi 30 avril 2014) :


« LA PETITE BOURGEOISIE NE VEUT PLUS TOMBER DANS LE PROLETARIAT

...La petite bourgeoisie est une classe anxieuse par nature, qui est stressée dès qu’elle se rapproche des 1850 euros médians. Il est loin le temps où les enfants des couches moyennes s’imaginèrent « jouir sans entraves ». Mai 68, personne ne l’a dit clairement, avait vu les enfants de la petite bourgeoisie tomber (fugacement) dans le prolétariat, mais en s’imaginant à la tête des prolétaires, pas à leur traîne. Cette chute dans le bassin prolétarien n’avait pas entraîné une purification des corps et des âmes, ni un adoubement par les damnés de la terre industrialisée. Les progénitures petites bourgeoises gardèrent leurs tics d’éducation extérieure. Ils se devaient de conserver leur rang social comme leurs pères et ne se conçurent que comme donneurs de leçons aux bases salariales. Leur culture politique limitée à un survol de Bakounine, Staline, Lénine et Trotski conféra à leurs discours d’AG estudiantines un efficace training à leur future carrière de managers du PS, de professeurs d’Université et de cadres de services publics. La plupart entrent désormais dans la catégorie des retraités salariés les plus aisés, grands bénéficiaires de la révolution mitterrandienne et jospiniste. En Angleterre et en France on trouve en général les hôtels pleins de ces têtes chenues de rentiers de la révolution qui s’étendit du boul Mich’ aux résidences en Méditerranée et qui végètent dans l’espoir d’un loisir rentier infini.

La petite bourgeoisie s’affole face à la crise des caisses de retraite et y voit une remise en cause de son confort en fin de carrière. Peu de caisses de retraite sont nées d’initiatives ouvrières. Aux beaux jours du syndicalisme révolutionnaire, les militants ouvriers étaient hostiles à l’idéologie de prévoyance sociale, très vite récupérée par le patronat, car détournant les travailleurs du projet révolutionnaire en favorisant le repli sur la vie familiale.

Je partage avec N.Sarkozy ce dégoût pour cette population bobo (pas pour les mêmes raisons certes), qui, occupant les deux tiers des grandes cités, empêche la droite caviar de rafler la mise. Les pires ne sont pas souvent ceux qui occupent le haut de la galerie mais cette couche moyenne inférieure composée des intellectuels ratés des cryptes trotskiennes et de l’ultra-gauche qui, piteusement, se revendiquent encore d’une vague révolution. Ils restent mécontents, non pas que la révolution n’ait pas eu lieu, mais d’être remisés au rang des couches inférieures de la société, sans pouvoir prétendre dicter leurs conditions aux ouvriers et à leurs progénitures émeutières.

Ce milieu hétéroclite d’échoués intermédiaires du système a cru brièvement en un changement radical et rapide à leur profit en supposant prendre la tête de la classe ouvrière (aux deux sens du terme). Face à l’apathie méfiante de la classe ouvrière, le rêve de pouvoir a viré au cauchemar mitterrandien : ils s’affirmèrent encore comme un tampon amortisseur entre bourgeoisie et prolétariat, sous couleur verte et bio. Le syndicalisme, sponsorisé ou gratuit, leur sert à marginaliser les ouvriers dans leurs luttes et à prétendre disparue l’identité prolétarienne au profit d’une citoyenneté de pacotille.

Cette petite bourgeoisie politique intellectuelle sent désormais le rance aux côtés de la petite bourgeoisie artisanale archaïque et raciste. Elle est assez représentative de l’aspiration vers le haut de la hiérarchie sociale d’une masse importante de la population autochtone qui a entraîné un appel d’air pour une immigration peu qualifiée, permettant même à une mince couche de la classe ouvrière de se prendre pour une « aristocratie ouvrière » syndicaliste et enseignante, soluble dans les couches moyennes inférieures.

Les jeunes des couches moyennes ont cessé d’être des acteurs politiques de premier plan des sixties, puisqu’ils ont vieilli. Dès les années 1980, l’âge moyen du représentant syndical et politique était de 45 ans, puis de 59 ans en 2000. Malgré quelques leaders des mouvements étudiants petits bourgeois successifs jusqu’au CPE, voués à un avenir de caciques du parti bourgeois PS, et excepté le pâle Besancenot, la vie politique reste rythmée par des « vieux » politicards. Les jeunes prolétaires ou étudiants ne retrouvent leur voix subversive qu’en temps d’émeutes et de révolutions.

Le déclassement social qui frappe à la fois les enfants de la classe ouvrière et ceux des couches petites bourgeoises ne les montre pas encore prêts à remettre en cause l’ordre politique et social bourgeois »11.

Ce qui est frappant dans toutes les définitions officielles de la fameuse et fumeuse « cinquième colonne » est que toutes semblent convenir que c'était une blague. Or la bourgeoisie dominante et ses multiples officines ont toujours eu pour règle d'or de mentir et de mentir même effrontément, comme de s'ingénier à poser des rébus invraisemblables pour continuer à nous faire passer pour des crétins et le peuple et à la fois le prolétariat. Le petit prince de Nice Estrosi avait soulevé l'émotion de tous les cartels politiques en 2015 et se fit carrément traiter de « facho » pour avoir osé utilise rle terme dans son sens propre12.

L'énorme soutien financier de la gauche islamo-écolo de Strasbourg à la halle à islam de Erdogan, pourrait tomber sous cette accusation si l'on croyait au complot en toute occasion dans l'actualité. Même pas, les élus verts comme les gauchistes en général ne sont que des dindons de la farce, et des sectes islamistes ignobles comme Millî Görüs . Ils sont utilisés comme d'ailleurs l'extrême droite française des années 1930 était utilisée par Hitler. Du point de vue raciste et dogmatique, les ligues de l'extrême gauche actuelle montrent de nombreuses ressemblances avec cette extrême droite des années 1930 : mépris du prolétariat, lutte antibolchevique (Napoléon et Lénine étaient racistes...) langage obscur de moralité convenue (islamophobie, ); comme pendant l'Affaire Dreyfus, langage hyperbolique, langage religieux de la mystique islamiste, langage qui se veut indéchiffrable, langage de l'horreur et de la haine, à l'unisson de ce qui régente les « échanges » sur les merdiers sociaux : exalter l'individu omnipotent et le désigner comme cible à tuer s'il ne suit pas « les règles » édictées par l'orga religieuse.

Plusieurs facteurs expliquaient la floraison et le succès des organisations d'extrême droite des années 1930 et ils étaient du même ordre que ce qui explique la "compensation islamique" de l'extrême gauche actuelle : la fin de leurs illusions politiques gauchistes tiersmondistes la déception sinon la rancœur des anciens combattants anarchistes des sixties, la peur du rejet électoral provoquée par leur discrédit des années mitterandiennes, la montée du populisme, l'impuissance des grèves à se généraliser, des révoltes fugaces ou incontrôlables (Nuit debout, Gilets jaunes). L'idéologie islamiste plaît d'autant plus aux gauchistes qu'elle exalte comme eux la violence en soi, l'obéissance à l'encadrement de « l'orga », aux obsessions de l'orga et à l'orgasme des défilés fétichistes. Avec le recul, nous pouvons aussi juger de la trajectoire du gauchisme soixantehuitard comme une illustration de la moderne « cinquième colonne ». La colonne vertébrale principale venait du trotskisme dégénéré prenant partie dans la guerre mondiale pour le camp impérialiste russe puis « démocratique », puis avec les collabos du FLN (porteurs de valises), puis le soutien à toutes les dictatures des « libérations nationales » fictives et dérisoires. N'épiloguons pas sur leur adhésion à tous les révisionismes de la petite bourgeoisie (féminismes, écologismes, antiracismes, indigénismes, etc.), ils continuent à collaborer à la principale cinquième colonne de l'Etat bourgeois, les syndicats gouvernementaux.

Désolé d'aggraver le parallèle mais le découpage de leurs « orgas » est similaire à celui des dits « fachos » d'avant-guerre : cellule féministe13, cellule écologique, cellule transgenre et on en passe. Le tout sur le modèle « multiculturaliste » américain comme Valois copiait Mussolini avec ses faisceaux.C'est le 11 novembre 1925 que « Le Faisceau » est créé par Georges Valois, ancien anarchiste, devenu royaliste. Il se revendiquait ouvertement du modèle fasciste mussolinien et entendait faire la synthèse du nationalisme et du socialisme (comme nos gauchistes ou mélenchonistes actuels prétendent faire la synthèse (électorale) de l'islam et de la gauche bourgeoise. Valois visait à instaurer une dictature nationale au-dessus de toutes les classes sociales, avec un chef proclamé par les combattants et acclamé par la foule, comme le rêve ce pauvre Mélenchon toujours pas adoubé par les résidus du parti stalinien. L'orga de Valois se décomposait en quatre Faisceaux (le Faisceau des combattants ou légions, regroupant les anciens combattants de la Première Guerre mondiale (pas de 68)  et des guerres coloniales (pas de Castro), organisés en compagnies, sections et groupes ; le Faisceau des producteurs, composé de corporations ; le Faisceau des jeunes avec les Jeunesses fascistes ; le Faisceau universitaire).

La mémoire de la gauche bourgeoise reste sélective, voire du même acabit que l'effaceur stalinien ou trotskien. Le Monde à la pointe dans la défense de l'islamo-gauchisme envoie son pigiste Jean-Baptiste Fressoz, paraît-il historien, maquiller la passé gauchiste. Avec « Il y a cinquante ans « le gauchisme pro-arabe », Fressoz maquille la politique réactionnaire des gauchistes. Il laisse dans l'ombre leur soutien aux diverses dictatures algérienne, castriste et aux khmers rouges, tout comme à la « révolution iranienne » (dixit Foucauld) pour nous décrire leur action charitable envers les ouvriers immigrés : « Il y a cinquante ans, des groupes d’extrême gauche et plusieurs intellectuels s’étaient vu reprocher leur soutien aux travailleurs algériens, érigés en boucs émissaires de la montée du chômage, rappelle l’historien Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique au « Monde » (…) Face à cette mobilisation de la gauche contre le racisme, l'extrême droite française des années 1970 ne parle pas encore « d'islamo-gauchisme » mais de « gauche arabe » ou de « gauchisme pro-arabe ». Cinquante ans plus tard, l ' « islamo-gauchisme » réactive des amalgames forgés pendant la guerre d'Algérie et la crise économique des années 1970. Il modernise le discours de l'ennemi intérieur en y injectant un élément religieux post 11 septembre. Rien de bien neuf donc, hormis la focalisation sur l'enseignement et la recherche. Faute d'ennemis précis et célèbre, l'extrême droite s'en prend à l'université en général, au sein de laquelle les minorités ethniques et/ou religieuses (sic) sont pourtant sous-représentées (re-sic) ».

Triste défense de l'indigénisme et des préceptes dogmatiques et islaminguants imposés par une minorité de néo-khmers rouges à l'université. Fressoz ment et ment résolument de confondre les deux périodes avec un saint gauchisme faisant la charité aux immigrés (j'y étais dans ces événements et j'ai vu comment les petits chefs gauchistes utilisaient les immigrés pour leur propre carrière et comment ils les laissaient tomber une fois les lampions des journalistes éteints. L'extrême droite était plus présente vu la proximité de la guerre d'Algérie, et les immigrés n'avaient pas encore amené leurs familles et fait construire des mosquées un peu partout...

Une tribune, publiée par le même « cercle de la gauche disparue », nommé naguère par nous « L'iMMonde », dénonce les appels à dissoudre le syndicat étudiant et condamne les propos récents de Jean-Michel Blanquer. Un soutien qui ne masque pas l’embarras éprouvé par beaucoup d’anciens face aux pratiques actuelles de la gauche bobo et démago.

Aujourd'hui c'est le faisceau universitaire islamo-gauchiste qui a pignon sur fac et qui trouve normal avec ses souteneurs du « beau monde » comme Fressoz de faire sa loi !

Mélenchon soutient le racisme contre les blancs de l'UNEF. Avec ce soutien ridicule il fait automatiquement baisser ses chances pour sa candidature pour la présidentielle en 2022 ; il ne restera qu'un « groupuscule négociant son pouvoir de nuisance », selon ses propres termes. Son argumentaire à de quoi faire sourire, arguties d'épicier électoral : « Quand des alcooliques anonymes se réunissent, c'est en haine des non alcooliques ? Quand des femmes se réunissent, c'est en haine des hommes ? Bien sûr que non. » « C'est une idée raciste de dire que quand des noirs se réunissent, c'est en haine des blancs », « N'intériorisez pas leur critique, a-t-il conseillé aux étudiants. Elles sont injustes, absurdes et elles sont fondamentalement antisyndicales ».

Zemmour a eu tort de dire de Mélenchon, qu'il choye pour ses accointances chauvines, ne se rend pas compte de ce qu'il défend. Si ! il se rend parfaitement compte, et avec cynisme en cuisine, qu'il défend les « groupes de paroles »14 des « particularistes racialistes », l'islam et les indigestes de la République pour raisons électoralistes. Pas besoin d'interdire cette merde de syndicat à bobos « multiculturalistes» et surtout islaminguants (soutien au port du voile), l'UNEF, il faut le laisser dans son bourbier chronique et lui supprimer les subventions publiques (600.000 euros par an).

Le cercle des trotskiens disparus, le NPA, fait sa surenchère hystérique habituelle pour étudiants attardés avec le même simplisme antifasciste et l'horreur névrotique des concurrents de droite :

« Depuis, c’est à une surenchère raciste et réactionnaire que l’on assiste : Éric Ciotti qualifie l’UNEF d’ « avant-garde de l’islamo-gauchisme en France » et demande la dissolution du syndicat, rejoint par d’autres représentants de la droite extrême et de l’extrême droite. Christophe Castaner a dénoncé un « un clientélisme indigéniste exacerbé totalement scandaleux » et, le 19 mars, c’est le ministre Jean-Michel Blanquer qui a osé parler de « choses qui ressemblent au fascisme »

Cette nouvelle offensive contre l’UNEF s’inscrit dans la foulée de précédentes campagnes du même type et se déroule dans le contexte de la pathétique polémique sur l’« islamo-gauchisme » qui « gangrènerait » les universités (…) Tous les prétextes sont bons pour s’en prendre aux militantEs progressistes et antiracistes, et le gouvernement porte une lourde part de responsabilité dans cette énième campagne haineuse. Il est d’ailleurs pour le moins scandaleux de voir un pouvoir menant des politiques racistes, notamment à l’égard des migrantEs et des sans-papiers, et dont le projet de loi « séparatisme » jette la suspicion sur l’ensemble des musulmanEs, se poser en défenseur de l’égalité des droits et en chantre de la lutte antiraciste. Sans même parler de l’extrême droite qui joue la surenchère… Le NPA continuera de dénoncer le racisme d’où qu’il vienne, et se tiendra aux côtés de toutes celles et tous ceux qui luttent contre le racisme et refusent de se laisser intimider par les amalgames et les calomnies réactionnaires.

Montreuil, le 19 mars 2021 15

La conscience gauchiste est basée sur la pitié, pas la considération de l'autre. L'extrême gauche actuelle occupe le même espace contestataire et provocateur que l'extrême droite droite des années 30, elle est bien la nouvelle cinquième colonne, avec la même logique lénino-stalinienne : ils pensent « à la place de », c'est ce qu'on a toujours dénoncé comme substitutionisme dans le milieu réellement révolutionnaire. Mais qu'ils pensent ce qu'ils veulent, du moment qu'ils restent en dehors du prolétariat, on s'en fiche.

UNE TRAMBOUILLE ELECTORALE QUI NE CONCERNE PLUS QUE LES DIVERSES CUISINES POLITIQUES

La rhétorique poussive et usée jusqu'à la corde du "faire barrage à l'extrême-droite" ne sert que d'os à ronger pour les cliques militantes et les fonctionnaires des partis. Il n'y a plus  vraiment ni d'extrême droite ni d'extrême gauche, exceptés quelques fadas ultra-minoritaires. Après l'intrusion de huit zigotos de l'Action française dans un Conseil régional, une certaine Carole Delga a eu droit à un qualificatif cuisinier. Et on se marre quand ces bourgeois s'accusent mutuellement de "favoriser" le "fâchisme"! Quelque peu critique sur l'UNEF, la cuisinière Delga s'est vue qualifiée par le mangeur d'homme Mélenchon de "reprendre les slogans de l'Action française": Mélenchon, qui a un vocabulaire limité, taxe donc tout le monde de "passe-plat", journalistes véreux comme confrères concurrents de la bourgeoisie socialiste.

«Elle n'est pas une digue [de l'Action française] mais un passe-plat», a accusé sur Twitter Jean-Luc Mélenchon samedi 27 mars. Dans sa ligne de mire, Carole Delga, présidente socialiste de la région Occitanie. Il a ainsi répondu à un tweet de la femme politique qui invitait l'UNEF à «cesser de monter les gens les uns contre les autres, au risque de générer une société d'ennemis» car seul le rassemblement des Français autour des «droits et valeurs de la République» permettra de faire reculer «le racisme, l'antisémitisme et les discriminations».

Carole Delga, présidente PS d'in Conseil régional est un lieutenant de Vals, l'aile droite du PS, revenue des chansons iréniques et électoralistes sur l'immigration rédemptrice des péchés colonisateurs français, ne peut laisser la gauche islamiste des indigestes de la République faire s'effondrer tout "l'électorat de gauche" avec les agités du bonnet du veux milieu trotsko-stalinien, même s'ils n'ont plus guère de chance d'inquiéter la droite et le macronisme.

Si Mélenchon a fait entendre un bruit de casseroles , les bobos verts se sont tournés vers la juridicisation à l'américaine:

"En accord avec le Bureau exécutif et Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg, EELV va déposer plainte pour diffamation contre Marlène Schiappa et Gérald Darmanin", a déclaré Julien Bayou, secrétaire national d’EELV, dans un discours au Conseil fédéral. "Nous avons pris la décision hier (vendredi) soir et la plainte sera déposée dans le courant de la semaine prochaine", a précisé le petit caïd régional des Verts.

"Gérald Darmanin, le ministre des cantines scolaires, a accusé la majorité EELV, dirigée par Jeanne Barseghian, de 'financer une ingérence étrangère sur le sol' français. Sa ministre déléguée a de son côté, affirmé que EELV pactisait avec l’islam radical'. En cause : l’adoption lundi d’une subvention à la construction d’une mosquée", a rappelé le secrétaire national.

En fait le gouvernement n'est pas plus clair que les bobos verts (de rage); tout n'est en réalité que cuisine électorale. Et tous ils ne s'aperçoivent pas qu'ils sont ridicules. En soi, formellement tous ces cuisiniers sont "traîtres à la France" comme le leur jette à la figure le petit cercle Action française: Mélenchon roule en général pour tous les dictateurs du tiers-monde, et pourquoi pas pour Erdogan, et les Verts ne sont que les serpillières de l'idéologie américaine, voire pro-allemand. Laissons-les se quereller dans leur microcosme étroit et continuons à défendre les intérêts du prolétariat "international".




NOTES

1Qui sait qu'il doit agir en direction de tous les « découpages électoraux », piquer des électeurs au RN mais aussi aux banlieues islamisées. Ainsi a-t-il fait lancer un sondage par le Figaro pour demander s'il ne serait pas utile de faire revenir Benzéma en équipe de France, faisant repousser en catimini le procès dont il devait faire l'objet en ce début d'année pour chantage grossier et menaces qui a surtout aboutit à briser la carrière de la victime Valbuena (que j'ai soutenu personnellement). Médiapart a-t-il fait pression sur Macron ?, après avoir produit l'amalgame antiraciste foireux : « L’histoire de Karim Benzema revient à la Une de l’actualité à la faveur de l’histoire de George Floyd et de ce questionnement des actes racistes et xénophobes qui marquent l’espace public. Beaucoup se posent la question, ces derniers temps, à propos de la non convocation de Benzema en équipe de France ». Hélas on s'est majoritairement prononcé pour un « non définitif » contre le petit caïd des stades religieux.

2Cf. L'excellent ouvrage de Eugen Weber « L'action française » (1962 et publié en français chez Fayard seulement en 1985).

3L'Allemagne n'a jamais varié dans sa politique en direction des zones islamisées du Kaiser à Merckel. En 1890, Guillaume II avait lancé sa Weltpolitik. En 1898 il appelait à « l'amitié de trois cent millions de mahométans ». Les nazis réactiveront cette « amitié » après l'humiliation de 1918, se servant du levier identitaire de l'islam pour renforcer leurs visées en Inde ; chacun sait que le Mufti de Jérusalem avait lancé un appel en faveur d'HItler et qu'il reste une photo mémorable de la rencontre « amicale » des deux dogmes.

4H.Laurens : Le grand jeu, Orient arabe et rivalités internationales depuis 1945. Ed Armand Colin 1991. Et O.Roy : La nouvelle Asie centrale, 1997.

5Dans le chapitre « Les fondements nationalistes de l'internationalisme soviétique » (p48) de l'ouvrage collectif autour de Taguieff – Nationalismes en perspective (Berg 2001) est souligné déjà la prédominance de l'idéologie multiculturaliste américaine : « La majeure partie des études sur le nationalisme en Union soviétique a été réalisée par des chercheurs américains qui ont forgé la notion de « politique soviétique des nationalités ». Cette notion permet de mettre l'accent sur l'élaboration d'une hiérarchie entre les nationalités, qui est déterminante dans l'attribution de droits politiques. La pensée multiculturaliste aux Etats-Unis semble avoir influencé une approche de l'Union soviétique qui insiste davantage sur les différences nationales que sur les processus d'unification sociale et culturelle (…) La politique d'indigénisation (sic ! jlR) (korennizacia) c'est à dire de traitement préférentiel des nationalités titulaires sur leur territoire, peut être assimilée à un programme d'affirmative action (discrimination positive).

6Paul Zawaddzki dans l'ouvrage collectrif de Taguieff : Nationalismes en perspective, p.266. L'auteur développe de façon convainquante l'apparition et le développement de la notion de « religion politique » à la veille de 39-45, l'apparition d'un « nouveau pouvoir : celui de la pensée mythique », c'est à dire qui n'a pas attendu les remuggles de l'islamisme à la fin du XX ème siècle : « … Aron exprimait la conviction que ces nouvelles « religions du salut collectif » restent néanmoins « rongées dès l'origine par une secrète incroyance ». Cf. p.268 à 280.

7Dans sa durée, la guerre de 14-18 est une succession de marchandages secrets et de compromissions entre cliques capitalistes et religieuses rivales. En janvier 1915, un membre de la 5ème colonne anglaise (en quelque sorte bien avant l'invention des termes en 36 en Espagne), un capitaine britannique, qui est un agent politique du Koweit, tente de gagner le soutien du clan Saoud pour une expédition en Mésopotamie... Ce que la bourgeoisie anglaise veut c'est une légitimité islamique pour maintenir la majorité des musulmans dans leur camp... Les marchandages seront encore plus obscurs lors du partage des dépouilles de l'Empire ottoman.

9Comme la bousculade d'à peine huit activistes de l'Action française au conseil régional de Toulouse, hystérisée par la cervelle à islamo-gauchistes, Libération, tempête dans un verre d'eau pour mettre en valeur l'arabe de service du PS, bébé Ségolène Royal vice-président arriviste de ce machin : Kamel Chibli, cet inconnu qui a conquis Ségolène Royal (nouvelobs.com) . Libération comme Le Monde et Médiapart dénoncent « islamophobie » et menaces racistes à tour de bras mais jamais les bien plus nombreuses menaces et agressions d'enseignants, de la petite Mila ou de tous ceux et celles, qui affirment la laïcité rationnelle, par des familles islamisées et arriérées ou telle bande de racailles et dealers. Et partout en Europe : Nadia Geerts : "Certains de mes collègues ne me défendent pas, à cause de mes conceptions laïques" (marianne.net) . La sixième colonne Libération affiche son parti-pris simpliste sans cesse . Avec un résumé insultant et simpliste, voilà un exemple type de résumé propagandiste du journal collabo Libération : « Désorganisée mais mortifère et raciste. Voilà en substance les caractéristiques de la violence d’extrême droite telle qu’elle est analysée dans l’ouvrage collectif Violences politiques en France. De 1986 à nos jours (éd. les Presses de Sciences-Po), paru jeudi, qui s’intéresse à l’intégralité du spectre des agressions, dégradations ou morts motivées idéologiquement. Un livre riche construit à partir de l’analyse d’un «carottage» conséquent, mais qui ne prétend pas à l’exhaustivité, avec plus de 6 000 faits perpétrés en France au cours des trois dernières décennies, dont plus de 1 300 par les seuls extrémistes de droite. Agressions, affrontements, dégradations, homicides, attentats : s’appuyant sur le programme de recherche Vioramil (Violences et radicalités militantes), qui a documenté ces milliers de faits ». Peut-être mais pourquoi Libération ne promeut-il pas une étude du même ordre sur les massacres bien plus nombreux de l'islamisme au cours des dernières années, et le comportement violent et excluant des ghettos arabes, le mépris de la police et des institutions françaises ?

10Cf. L'Action française, p.420.Et lire p. 421 : « La France, seule grande puissance qui eût une frontière commune avec l'Espagne, fut immédiatement consultée pour l'achat d'armes, de munitions et d'avions. C'est là peut-être que l'Action française contribua de la façon la plus efficace à la victoire des nationalistes, car son hostilité à toute aide à l'Espagne empêcha effectivement toute livrauison importante à l'armée républicaine ». On peut en déduire ceci que toutes les oppositions politiques à tel ou tel gouvernement, LFI comme RN, ont forcément à un moment donné l'oreille du gouvernement et que les tractations dans l'ombre ne sont pas une nouveauté de la politique religieuse moderne et satanique!+

12 Le maire de Nice lors des régionales de 2015 avait évoqué une "troisième guerre mondiale" déclarée à "la civilisation judéo-chrétienne" par "l'islamo-fascisme". La "classe politique" tira à boulets rouges sur le maire de Nice qui avait évoqué "une cinquième colonne islamiste" en France, dimanche sur France 3. À gauche, le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, s'est dit "très inquiet du cours néofrontiste de l'aile Sarkozy-Ciotti-Estrosi de l'UMP". Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, et le chef des députés socialistes, Bruno Le Roux, ont également dénoncé ses propos.

À droite, certains comme Valérie Pécresse et Gérard Larcher les ont imités, l'une contestant les termes, l'autre se disant carrément "choqué" par leur utilisation. Le Front national, qui a démis Aymeric Chauprade de ses fonctions de conseiller de Marine Le Pen pour avoir utilisé la même expression, a pour sa part sorti l'artillerie lourde : Florian Philippot a dénoncé "l'outrance verbale" du maire de Nice. À tel point que le président de l'UMP Nicolas Sarkozy a dû couvrir les arrières de son vieil ami surnommé "le motodidacte". Malgré cette polémique, Christian Estrosi, coutumier des déclarations-chocs avant les élections, maintient sa position. Il "persiste et signe" sur Twitter. Beaucoup semblent aujourd'hui donner raison à Estrosi, avec retardement mais avec raison ! Et plus superficiel : D'où vient l'expression « cinquième colonne » employée par Estrosi ? (lefigaro.fr)

13Encore aujourd'hui Jeannette Laot se félicite du souvenir tragique et indélébile des débuts de l'idéologie féministe petite bourgeoise de cloisonnement de la lutte de classe.

Bureaucrate de la CFDT, secrétaire générale adjointe de ce gang syndical, elle est devenue présidente du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC), et le bureau national en a pris acte. Pas mal pour une organisation fortement marquée par la culture chrétienne Notre combat principal a été de créer dans l’organisation des lieux où la parole des femmes travailleuses pourrait s’exprimer librement. Nous avons mis en place une commission « travailleuses » au niveau confédéral, et des sessions de formation et d’échange non mixtes. Cela n’a pas été facile. Nous étions accusées de briser l’unité de la classe ouvrière, sans doute censée être incarnée dans l’organisation syndicale. C’était la version 1970 de l’actuelle accusation de séparatisme. Nous nous sommes battues, et parce que le MLF existait alors, nous avons gagné.Notre première session de formation non mixte me laisse un souvenir tragique et indélébile. Nous étions une trentaine de femmes. Trois d’entre elles avaient été envoyées par leurs structures hostiles à la « non-mixité » pour nous « ramener à la raison ». Les travailleuses ont commencé à raconter leurs conditions de travail comme elles ne l’avaient encore jamais fait. Je raconte une seule expérience, celle des ouvrières d’une usine textile dans le Nord, à proximité d’un bassin minier. Elles étaient majoritairement des filles de mineurs.

14Réunions qualifiées heuristiquement de « non-mixités » par le NPA, mais en réalité « réunions interdites aux blancs », Hitler lui avait « interdit les réunions aux juifs » puis prévu de les exterminer. Le coran lui préconise depuis bien plus longtemps de zigouiller tous les non croyants !

dimanche 21 mars 2021

TROUBLE AU SOMMET DE L'ETAT MAIS IMPUISSANCE DE LA CONTESTATION

 

SALUT AU COVID 19

 "L’homme, par son égoïsme trop peu clairvoyant pour ses propres intérêts, par son penchant à jouir de tout ce qui est à sa disposition, en un mot par son insouciance pour l’avenir et pour ses semblables, semble travailler à l’anéantissement de ses moyens de conservation et à la destruction même de sa propre espèce. (…) On dirait que l’homme est destiné à s’exterminer lui-même après avoir rendu le globe inhabitable." écrivait Lamarck1 en 1820 dans "Système analytique des connaissances positives de l’homme".


Une chose est sûre c'est à ces deux endroits majeurs – l'école et le lieu de travail – que se propage le plus facilement la covid. C'est à dire au cœur de la reproduction sociale. C'est donc de là que partent les principaux soucis et arrangements du gouvernement capitaliste. Le sanitaire et le social, sont en compétition pour emporter la palme au capital et au travail ?

Confinement, demi-confinement ou pas confinement, la priorité est de sauvegarder l'ordonnancement du profit capitaliste, et pas de sauver tout le monde ni d'aggraver le budget de l'Etat en prenant en compte la misère des hôpitaux. On ne peut pas confiner le profit comme l'a rectifié sans ambages auprès de son premier commis un président féru de sémantique subtile2. Qui aurait imaginé que nous aurions à vivre au début du XXI ème siècle un variant du « 1984 » d'Orwell, un pesant contrôle de notre ancienne liberté » d'aller et venir qui dépasse l'imagination tellement il est imbécile, policier et tatillon !

L’État peut sembler zigzaguer mais aucun de ses nombreux opposants ou contestataires ne peut prétendre faire mieux ni contester même ses décisions les plus stupides. Les contestataires les moins marginaux ne rêvent comme à toute époque que d'occuper la place et de prendre la suite dans la gabegie et l'incurie. L'Etat laisse dire ses divers saltimbanques des médias, pour la clientèle des artisans et épiciers : Pascal Praud et accessoirement Zemmour ; pour les jeunes déficients du cerveau : Hanouna et BFM ; pour le corps enseignant contrit et meurtri : Arte et LCI, etc. Les vaches regardent et la caravane gouvernementale orwellienne passe.

L'Etat « démocratique » orwellien ne craint rien. Il détient le rôle central, un rôle central par sa concentration des ressources ; il formule les règles du jeu qui gouvernent la contestation des bureaucrates syndicaux, même des racialistes, des idiots de l'Unef et divers islamo-gauchistes3 . Deuxièmement l'Etat détient le monopole de la violence physique légitime — à travers la police, l’armée — ce qui fait de lui un arbitre dans des conflits entre figurants sociaux et le place ainsi, directement ou indirectement, au centre de toute interaction contestataire, même si celle-ci se croit subversive. L'Etat peut conduire le mécontentement en le laissant se partager en tranches contestataires.

L’État tient son rôle que les mobilisations contestataires le prennent pour cible ou non. Les mouvements issus des diverses couches de la petite bourgeoisie, qui souvent ne sont pas animés par des militants confrontés à une situation oppressive ni à la misère – les bobos blancs du NPA et les divers syndicalistes des services publics - ne prennent pas vraiment pour cible l’État mais le gouvernement ou la laïcité ; c'est une protestation « économique », « culturelle », « ethnique », « antiraciste » plus que politique où ces militaires d'idéologies ne sont pas forcément exposés à la répression de l’État et où leur action ne vise modestement qu'à « partager le pouvoir ». Les possibles mouvements sociaux de classe (ouvrière), éventuellement indépendants, sont autrement pris au sérieux par les commis d'Etat et autrement plus dangereux surtout qu'ils planent de plus en plus comme le futur de la vraie confrontation à l'horizon de la catastrophe induite par la pandémie quand, en plus, on oublie systématiquement de le rappeler, s'aggrave la crise économique mondiale4. On oublie aussi, en se focalisant au jour le jour sur la pandémie, qu'elle est bien en même temps une nouvelle alerte (à saluer en soi) pour le risque toujours possible d'une extinction de la race humaine.

Une plaisanterie fit fureur naguère : « Les gauchistes sont comme le sel dans la soupe : s'il n'y en a pas, elle est insipide; s'il y en a trop, elle est imbuvable ! ».

Cette boutade reflète une vérité profonde : sans la comédie de la contestation l'Etat est nu et tire dans le tas comme lors de la Commune de Paris. A l'inverse, si les contestations de tout ordre se multiplient, l'Etat n'a pas autant besoin d'utiliser la violence.

La règle de la contestation, qu'elle soit gauchiste, version décoloniale pure, islamiste, consiste, au-delà de toute clarté théorique, à tripatouiller dans des mouvements avec n’importe qui, sur la base de n’importe quel programme, pourvu que subsiste “l’action”. Il suffit d'assister à n'importe quel meeting du NPA ou rassemblement de sœur Adama Traoré pour voir combien ces spectacles groupusculaires servent à empêcher de penser. Sans réflexion, c'est à dire travail théorique pour penser la réalité sociale, la réalité de la confrontation des classes, via des organisations qui n'ont pas peur de se nommer organisation ou parti, c'est l'organisation de l'Etat bourgeois qui fait la pluie et le beau temps. C'est aussi la tâche des individus dispersés qui ont une conscience de classe et n'ont pas vocation à demeurer isolés, sinon c'est laisser dominer les pesanteurs idéologiques de la gouvernance bourgeoise et courir derrière dans une course de vitesse contre les présumés majoritaires racistes et le fascisme imaginaire, pour une vraie justice, tout aussi imaginaire !5.

L'INVENTION DE LA CONTESTATION MODERNE COMME PROTECTION DE L'ETAT

C'est Georges Lavau, en 1970, qui, prenant du recul avec la crise et non pas la révolution de mai 68, avait souligné la vogue du terme contestation. Lequel servit à qualifier, plutôt honorablement, toutes les manifestations d’agitation et de critiques radicales à l’égard des institutions et des valeurs établies, de la part autant de « prêtres contestataires » que les étudiants boycottant les organes de co-gestion où on parlait d'une "opposition étudiante". Dans les partis et les syndicats, étaient considérés comme "contestataires" tous ceux qui dédaignaient d’utiliser les mécanismes institutionnalisés offerts par ces organisations pour exprimer leur désaccord. Tout cela remonte à plus loin bien sûr, à l'Allemagne de Weimar et de Rosa Luxemburg. L'ancienne ultra-gauche dite Gauche communiste a démontré jadis le besoin d'une extrême gauche pour le Capital, et la capacité de déguisement de l'Etat en période de crise ou de pré-guerre (ce que Barrot avait bien démontré en republiant Bilan sur l'expérience espagnole où l'Etat n'avait pas disparu au cœur de la confrontation avec les prolétaires).

On a pu considérer par après mai 68 – et pas seulement car des agitations de tout ordre avaient lieu à l'époque aux quatre coins du monde – qu'on vivait un moment historique mettant en cause la domination historique, pour ne pas dire la mystification du parlementarisme bourgeois. Ce fait surtout rappelé et martelé par le petit groupe de Marc Chirik, Révolution Internationale, est indéniable, allant de pair avec une prise de conscience du rôle complémentaire des factions bourgeoises de l'arc parlementaire de la droite à la gauche et aux dits extrêmes. Les étudiants n'ont été au fond que les mégaphones des ouvriers, et la plupart de leurs petits chefs ont fini dans l'élite politique bourgeoise. Mais 68 a par contre mis en selle la fonction d'une extrême gauche moderniste et poreuse à toutes les idéologies dominantes, et que le régime libéral capitaliste pouvait tout à fait absorber, et avait même besoin, comme laboratoire de renouvellement de l'idéologie capitaliste dont la girouette était la LCR et le corbeau populiste et ouvriériste LO. Ces oppositions contestataires ont survécu au lent effritement du parti stalinien et de son compère dit socialiste, mais pas en gagnant en amplitude ni en défendant une vraie révolution ni comme sérieuse opposition politique ni non plus contestation sauvage.

Le milieu universitaire est resté un milieu coupé des réalités, plus encore que dans les sixties. La contestation de type antiraciste et ethniciste n'est qu'une tentative de ressourcement de la compassion exotique de leurs pères putatifs défenseurs des « libération nationales ». Ces oppositions multiformes et plus sociologiques que politiques – qui ne se font guère d'illusions sur leur écho réel (nul) par exemple dans la classe ouvrière (qu'ils considèrent comme raciste) – révèlent le stade infantile où elles demeurent et demeureront, même auprès de la jeunesse française (pas les enfants des couches moyennes). Ces mouvements de contestation hétéroclites qui prétendent nier la légitimité du système dominant n'en restent pas moins les principaux rabatteurs au nom de la « vraie justice » et de la « démocratie ». Leur insoumission de weekend et protestations de carnaval ne masquent ç terme que leur effondrement dans les événements à venir.

Cette attitude contestataire est totalement étrangère à l'attitude révolutionnaire du point de vue du prolétariat, c'est à dire du point de vue de l'internationalisme, terme jamais utilisé par ces faux-derches.

AlainTouraine, il y a si longtemps, et depuis Nanterre même, avait noté que le refus peut conduire à la contestation et à la lutte politique, mais "dans le cas du mouvement étudiant, l’expression du refus et de la révolte a assez constamment débordé le projet révolutionnaire"; ce qui limit(ait) son avenir, c’est qu’il a été "révolte globale contre la société et la culture" (p. 60) alors que, pour devenir - à l’instar du mouvement ouvrier au XIXème siècle - un "mouvement social", il aurait dû être "progressiste et rationalisateur en même temps que contestateur" (p. 60). Touraine semble résumer assez bien la différence entre la contestation et le projet révolutionnaire par cette phrase de conclusion : "de nouveaux problèmes et de nouveaux conflits… ont fait irruption dans la vie sociale de manière sauvage, sans théorie, sans parti, sans politique" (p. 288) C'est à dire ce qui aboutit... au chaos actuel6.

Les gauchistes, surtout trotskistes des années 50, n'étaient pas des pré-soixantehuitards mais déjà dépassés par le sens universel et révolutionnaire de 68 – mouvement qui malgré l'enveloppe étudiante remit en vedette, si je puis dire, la classe ouvrière, alors qu'eux l'avaient déjà abandonnée par leur soutien critique au stalinisme ou au rock anarchiste et leur soutien acritique aux nationalismes du Tiers Monde ; mouvements qui étaient bien plus proches du populisme confus et sans perspective que de la lutte des classes.

L'antiracisme et les élucubrations raciales intersectionnelles ne sont par conséquent que les bâtards de l'archaïque droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et autres « libérations nationales », dont les divers gauchistes se firent les hérauts, et qui ont toutes foiré, mais retour de bambou petit bourgeois en ont fait retomber la faute à « l'eldorado occidental » et à sa « laïcité intolérante ». Ces théories agitées du bonnet par la petite bourgeoisie militante du début des sixties, qui avait exalté un « nationalisme révolutionnaire » , ont gardé le même fonds de commerce national : les footballeurs bi-nationaux algériens ne chantent pas la Marseillaise mais agitent le drapeau algérien avec leurs supporters. Les français sont présumés tous racistes. On devrait pouvoir construire des mosquées partout et laisser « librement » les croyantes porter le voile intégral.

Cette leçon de morale antiraciste et pro-religieuse (quoique à fins électorales), qui est devenue le credo des divers embrigadés dans les gauchismes globaux, est un raisonnement qui tend à plaquer une contestation politique avec des pulsions juvéniles et passionnelles sur toute réflexion politique révolutionnaire sérieuse.

Cependant, contrairement à ce que le CCI (RI), par exemple a défendu pendant des années, la contestation gauchiste n'a pas pour fonction, hormis dans les rangs du syndicalisme pourri, de prétendre parler au nom des opprimés du prolétariat. Les élucubrations racialistes, ethnicistes, inclusives, etc. sont loin désormais d’être une protestation contre la crise des systèmes culturel, économique et politique, des sociétés industrielles avancées. Cette contestation est tout au contraire, selon Erwin Scheuch, le signe de la crise de certaines catégories sociales-intellectuelles et petites bourgeoises, dans ce qu'on peut analyser comme décomposition ou implosion du système. Avec ce fait que ni le PCF, ni le NPA, ni Mélenchon ne pourront jamais reconquérir une quelconque confiance en milieu ouvrier.

Une des caractéristiques de la contestation gauchiste et islamo-gauchiste est leur unanimisme, ils pétitionnent à nouveau comme leurs pères staliniens pour « justice », « égalité des droits », « justice pour les immigrés », etc. Ils ne portent même plus de revendications catégorielles (les retraites, les salaires, l’emploi, etc.), mais parlent au nom de toute cette mouvance énigmatique. Même la chanson du groupe Téléphone des années 80 - « J'ai rêvé d'un autre monde » - apparaît plus subversive que leurs jérémiades moralistes antiracistes.

Ces mouvements contestataires apparaissent comme de gentils rigolos indignés face aux pouvoirs économiques, financiers ou politiques auxquels ils font des pieds de nez. Mais les puissants et les artistes de l'élite antiraciste leur font des risettes ; les journalistes s'indignent eux aussi lorsque les ambiguïtés de la petite bourgeoisie contestataire , blanche et de couleur, sont dénoncées – soutien critique au terrorisme comme à l'islamisme : il s'agirait là d'une « criminalisation de la contestation politique ». Or la contestation est ambiguïté par excellence, caméléonisme permanent pour mieux masquer son esprit permanent de compromis et de marchandage.

LA DECADENCE ROMAINE EUT DES RESSEBLANCES AVEC LA NOTRE ...

Rome était sans cesse remplie d’étrangers qui se rendaient en foule de toutes les parties du monde dans cette capitale de l’empire, et qui tous y introduisaient et y pratiquaient les superstitions de leur patrie. Chaque ville avait le droit de maintenir son ancien culte dans sa pureté : le sénat romain usait quelquefois de ce privilège commun pour opposer une digue à l’inondation de tant de cérémonies ridicules. De toutes les religions, celle des Égyptiens était la plus vile et la plus méprisable ; aussi l’exercice en fut-il souvent défendu : on démolissait les temples d’Isis et de Sérapis, et leurs adorateurs étaient bannis de Rome et de l’Italie. Mais que peuvent les faibles efforts de la politique contre le zèle ardent du fanatisme ? Bientôt les exilés reparaissaient ; on voyait s’augmenter en même temps le nombre des prosélytes ; les temples étaient rebâtis avec encore plus de magnificence ; enfin Isis et Sérapis prirent place parmi les divinités romaines. Cette indulgence n’avait rien de contraire aux anciennes maximes du gouvernement. Dans les plus beaux siècles de la république, Cybèle et Esculape avaient été invités, par des ambassades solennelles, à venir prendre séance dans le Capitole ; et pour séduire les divinités tutélaires des villes assiégées, on avait coutume de leur promettre des honneurs plus distingués que ceux dont elles jouissaient dans leur patrie. Insensiblement Rome devint le temple général de ses sujets, et le droit de bourgeoisie fut accordé à tous les dieux de l’univers.

Nous ne pouvons fixer avec le degré d’exactitude que demanderait l’importance du sujet, le nombre de ceux qui reconnaissaient les lois de Rome, citoyens, esclaves, ou habitants des provinces. Le dénombrement fait par l’empereur Claude, lorsqu’il exerça la fonction de censeur, était de six millions neuf cent quarante-cinq mille citoyens romains, ce qui pourrait se monter environ à vingt millions d’âmes, en comprenant les femmes et les enfants. Le nombre des sujets d’un rang inférieur était incertain et sujet à varier ; mais, après avoir pesé avec attention tout ce qui peut entrer dans la balance, il est probable que, du temps de Claude, il existait à peu près deux fois autant de provinciaux que de citoyens de tout âge, de l’un et de l’autre sexe.

Le CCI qui est le grand chambellan historique de la dénonciation de la DECADENCE DU


CAPITALISME, n'en dit mot avec cette grave pandémie et ne centre sa dénonciation de l'incurie étatique que sur le plan revendicatif où la bourgeoisie profite de l'état d'urgence « pour adopter en catimini la réforme de l'assurance-chômage ». Or la gravité de la situation malgré les risettes de Macron peut être le prélude non à une simple attaque anti-prolétarienne mais à une destruction générale. Lisons wikipédia :

Le déclin de civilisation est la chute d'une société humaine complexe, caractérisée par la perte de son identité culturelle et de sa complexité socio-économique, la chute du gouvernement et la montée de la violence.

Joseph Tainter, un chercheur américain de l'université de Berkeley, démontre dans son ouvrage The Collapse of Complex Societies9 que les civilisations atteignant un certain degré de complexité ne peuvent que décliner, notamment parce que tous les efforts pour maintenir leur stabilité entraînent un surcroît de complexité de plus en plus ingérable.

Vers 100 avant J.-C., la notion de relation amoureuse a commencé à devenir populaire à Rome. Dans les dernières années de la République romaine, les femmes romaines étaient réputées pour leurs divorces, leurs relations extraconjugales et leur réticence à avoir des enfants14. Considérant cela comme une menace pour l'ordre social et politique, et estimant que la classe supérieure romaine devenait de plus en plus cosmopolite et individualiste, César Auguste, lors de l'établissement de l'Empire romain, a introduit une législation destinée à augmenter le taux de natalité15,14. Les hommes âgés de 20 à 60 ans et les femmes de 20 à 50 ans étaient légalement obligés de se marier. Les veuves ou les divorcés dans la tranche d'âge concernée devaient se remarier. Des exemptions sont accordées à ceux qui ont déjà eu trois enfants dans le cas des personnes nées libres et quatre dans le cas des esclaves libérés. Pour les fonctions politiques ou bureaucratiques, la préférence était donnée à ceux qui avaient au moins trois enfants légitimes. Des droits de succession réduits attendaient ceux qui ne parvenaient pas à se reproduire. Dans un discours prononcé devant les nobles romains, l'empereur exprima son inquiétude face à la faible natalité de l'élite romaine. Il déclara que les esclaves affranchis avaient obtenu la citoyenneté et que les alliés romains avaient obtenu des sièges au gouvernement pour accroître le pouvoir et la prospérité de Rome, mais que la « souche originelle » ne se remplaçait pas, laissant la tâche aux étrangers.

Si l'on considère les différents peuples ayant occupé l’Amérique du nord avant les explorateurs européens comme une civilisation unique, on peut alors dire que celle-ci a disparu dès le début du xvie siècle : d'une part à cause des massacres perpétrés à grande échelle par les colons, mais également à cause des maladies contagieuses apportées par les Européens, contre lesquelles le système immunitaire des autochtones n'était pas préparé.

Exemples de civilisations et de sociétés ayant connu le déclin

Par régression ou simplification :

Par incorporation ou absorption :

De plus en plus de travaux scientifiques prédisent la fin de notre civilisation industrielle : incapable d'évoluer, elle pourrait s'effondrer comme d'autres dans l'histoire de l'Humanité, principalement à cause des inégalités dans la répartition des richesses et de la surexploitation soutenue et croissante de ressources limitées.

La « fin du monde » ou plutôt la fin de nos civilisations actuelles est un sujet récurent et tout à fait plausible ne serait-ce que par les menaces d'origines naturelles. Mais c'est bien l'Homme qui est devenu la cause la plus probable et immédiate de sa propre extinction : « l'Homme est un loup pour l'Homme » reprenait déjà Sigmund Freud dans son livre Malaise dans la civilisation, une locution qui prend tout son sens à l'aube d'un désastre.

Les chercheurs se sont alors intéressés aux facteurs qui provoquent l'effondrement des civilisations avancées afin d'identifier les risques actuels. Plusieurs facteurs déterminants apparaissent alors : la démographie, le climat, l'eau, l'agriculture et l'énergie, des sujets de société bien contemporains. sont essentiels pour assurer la stabilité d'une civilisation et peuvent conduire à son effondrement lorsqu'ils convergent pour générer deux fonctions sociales essentielles : "la raréfaction des ressources en raison de la pression exercée sur la capacité de charge écologique" et "la stratification économique de la société en élites (riches) et la masse (pauvres)". Or, ces phénomènes ont joué "un rôle central dans les caractéristiques ou dans le processus d'effondrement", du moins dans "les cinq mille dernières années" des civilisations, note l'étude.

Nul besoin de rappeler que nos sociétés industrialisées actuelles connaissent les mêmes travers : une stratification économique très forte avec une poignée de nantis qui profite toujours plus des richesses produites par la masse, elle-même accablée avec un niveau de vie tout juste suffisant pour survivre et consommer ce que l'on lui dicte.

Trop souvent, les optimistes béats parient sur les bienfaits du "progrès" et de la technologie pour nous sauver de l'égoïsme de l'Homme en insistant sur l'amélioration de l'efficacité : "le changement technologique peut améliorer l'efficacité quant à l'utilisation des ressources, mais il a aussi tendance à augmenter à la fois la consommation de ressources par habitant et l'ampleur de l'extraction des ressources, de sorte que, avec l'absence de politiques adéquates, l'augmentation de la consommation compense souvent l'efficacité accrue de l'utilisation des ressources." nuance l'étude...

C'est particulièrement vrai pour la plupart des biens de consommation qui consomment de l'énergie : on se félicite de leur consommation unitaire qui diminue avec les avancées technologiques (bien que ce soit moins vrai avec les smartphones) mais ils se démocratisent : on en achète de plus en plus et on les renouvelle de plus en plus vite, on parle d'obsolescence programmée. Au final, le gain en efficacité est ainsi largement contrebalancé par la consommation de masse et la multiplication de besoins finalement trop souvent futiles.

Pour conclure je cite cet anonyme lucide qui vient remettre à leur place bourgeois confinés, gauchistes infectés d'islamisme et révolutionnaires ouvriéristes :

On va même s'arracher la langue, en félicitant un virus d'avoir réussi le tour de force à obtenir par la contrainte ce que notre simple raison n'aura pas réussi à faire. Un virus raisonnable à notre place ? Nous n'irons pas non plus jusqu'à là ! Il n'a pas vraiment de conscience, cet animal là. Par contre, nous pouvons nous faire la remarque que peut-être, dame nature fait drôlement bien son boulot et peut-être même, cherche à nous préserver, d'une drôle de façon. Aller plus loin serait se diriger droit vers le spiritisme et c'est pas trop le genre de la maison :-)

Dire qu'il nous arrache des êtres chers, détruit nos emplois, désorganise nos sociétés, simplifie au strict essentiel nos relations professionnelles comme privées, nous prive de ces voyages insensés et futiles à l'autre bout de la planète, pour un oui ou pour un non, ..., mais avec cette conséquence de nous forcer à mettre un frein sur nos comportements et consommations immodérées dans nos modes de déplacements et même, déplacements tout court.

Ce qu'il faudrait maintenant, c'est que nous transformions ce 7% à la baisse en 50% au moins, afin de converger vers quelque chose de réaliste en terme de baisse d"émissions, pour que cela puisse influer, juste un tout petit peu, sur ces mécanismes en court et tenter de retarder un peu, les échéances bien délicates qui nous guettent de façon implacable.

Alors oui, nous constatons bien que nos populations "mal habituées" se lassent de ne plus pouvoir vivre "comme avant", en ne pouvant pas continuer à brûler la chandelle par les 2 bouts. Cela, c'est la partie un peu "désespérante" de l'histoire. Mince, ne plus pouvoir vivre et consommer "comme des porcs" aurait pour conséquence de "nous désespérer".

Sans le savoir, beaucoup contribuent en fait, à retarder "un tout petit peu' les échéances délicates, en se comportant différemment de ce que beaucoup auraient voulu continuer à faire. C'est bien, mais on ne va pas se féliciter non plus, cela étant consenti de façon contrainte et sans adhésion sur le fond.

La suite, c'est quoi ? Devons-nous espérer une vaccination efficace grâce à laquelle, la désinhibition d'un maximum de personnes pourrait nous inciter à "tout recommencer comme avant"?

C'est difficile à penser et encore plus difficile à écrire, mais notre réussite dans la vaccination est-elle vraiment souhaitable sur le fond des choses, si l'on regarde juste un tout petit peu plus loin que le bout de notre nez ?

Si vaccination réussie rime avec "on recommence tout comme avant" et "tout repart de plus belle", est-ce l'intérêt moyen-long terme du vivant, humains inclus ?

Vaste sujet pas vraiment simple, suivant l'échelle de temps à considérer où le court terme s'oppose clairement au moyen-long terme.

Où est notre intérêt ?  Pour qui ? Quelle bataille ? Pour nous ou nos descendants ?


NOTES

2« Le terme de confinement à proprement parler n'est paqs le bon. Au ssi parlons-nous de mesures de freinages ». Alors que le pauvre Castex, nommé pour effacer le gandin concurrent E.Philippe, ne cessait de jouer au sévère instituteur qui menaçait à hue et à dia de « reconfiner absolument si nécessaire », ainsi renvoyé au triste second rôle bafoué sans ménagement.

3« … nous nous étions rendu compte que la démocratie bourgeoise dans laquelle nous vivons se caractérise précisément en ce qu'elle permet au lord d'aller se promener avec son chien et ne ce qu'elle permet les protestations contre la guerre du Vietnam mais les dirige ». Rudi Dutschke « Ecrits politiques ». Autrement dit l'Etat sait conduire les mécontentements et même les découper en tranches.

4Il est assez lamentable d'assister à l'aveuglement de la bande à Macron qui assure que le capital français va atteindre le 6% cette année (laissant sous le coude les dettes énormes « quoiqu'il en coûte »...), un chômage bondissant sans négliger de faramineuses faillites d'entreprises. Et avec le changement de direction de Danone, ces cuistres ont encore le culot de nous vanter la pérennité (possible) du « capitalisme social français » !

5 La vedette de la gauche bourgeoise institutionnelle du journal Le Monde Assa Traoré, la lionne chevelue qui fait oublier que Angela Davis allait chez le coiffeur, est régulièrement présentée comme madame justice face aux exactions policières ; c'est un relais voyant et symbolisé par sa tignasse outrancière (avec laquelle elle ne pourrait pas bosser en suine) non seulement de tous les particularismes, mais une garantie appréciable pour l'Etat bourgeois du refuge classique de la petite bourgeoisie dans la croyance utopique à une vraie justice, et du genre vengeance assurée contre des sous-fifres de l'ordre bourgeois. C'est à dire doublement rien car il n'y aura ni justice réparatrice pour les pauvres morts ni suppression de la fonction policière dans son aspect le plus sadique et inique même pas en premier lieu au plan racial. Car en dénonçant « le racisme » ces agités « antiracistes » évitent de dénoncer le capitalisme et son Etat répressif tout en méprisant la seule force capable de l'ébranler : la classe ouvrière interraciale, pardon surtout internationale, un mot qu'ils fuient comme la peste.

Samedi une manif derrière la lionne avait lieu à Paris, et même ailleurs ; il vaut de lire le compte-rendu « impartial » des médias « antiflics », pourtant aimablement protégés en général par ces derniers (*), et aussi le type de contestation bâtarde allemande du même acabit, où peuvent défiler tous les extrêmes de confusion : « Des témoignages de victimes de violences policières ont été diffusés. Assa Traoré, devenue l’une des voix importantes de la lutte contre les violences policières depuis la mort de son frère Adama en 2016, a listé les exigences des manifestants, notamment « la fin des contrôles d’identité permanents », la suspension des policiers accusés de racisme et « l’interdiction des techniques d’étouffement »« Pas de justice », a-t-elle lancé à plusieurs reprises, « pas de paix », lui ont répondu les manifestants.

Cette manifestation s’est déroulée à l’appel du mouvement « Querdenker » (« anticonformiste », en allemand), qui a organisé quelques-uns des plus grands rassemblements « anticorona » en Allemagne depuis le début le début de la pandémie. Ce mouvement regroupe des membres de l’extrême gauche, des adeptes des théories du complot, des détracteurs de la vaccination ainsi que des partisans de l’extrême droite. A Cassel, certains manifestants arboraient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Mettez-fin au confinement » et « Rebelles du Corona ».

(*) Je ne porte pas spécialement la police dans mon cœur, mais il faut bien noter qu'on la suspecte systématiquement même lorsqu'elle fait son travail – l'usage de l'arme de service en cas de force majeure comme le ferait aussi une « police de classe » : après cet entrefilet : Un policier percuté, des coups de feu et une course-poursuite qui se termine à Marseille (actu17.fr) , on lit effaré l'appréciation du journaliste masqué : « Les investigations permettront aussi de confirmer que les forces de l’ordre ont fait usage de leur arme dans un cadre réglementaire ».

C'est le milieu des racailles qui montre que les anti-polices ont une case vide, ni Besnacenot ni Assa Traoré ne protestent jamais contre les tabassages de femmes et agressions de rue (avec la lâcheté habituelle de la population), ni n'en parlent : [Vidéo] Une jeune femme sauvagement agressée par des racailles à Bordeaux | Valeurs actuelles. Heureusement qu'il y a Valeurs actuelles...

6"Le mouvement de Mai ou le communisme utopique"