le pope Gapone |
« Puis
je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l'abîme et
une grande chaîne dans sa main ».
Apocalypse
de Jean
« Il
n'y a plus de Dieu ! Il n'y a plus de tsar ! »
Gapone
(le dimanche rouge, 1905)
« Nous
vivons en même temps le moyen âge au milieu des gratte-ciels »
Trotski
(1938)
« Aux
Etats-Unis, on a inventé la Google Car qui se conduit toute seule,
mais on n’a pas de masques non plus et le Center of Disease Control
(CDC) a conseillé d’utiliser… des bandanas ».
L'OBS1
« La
pensée de Mao-Tse-Toung est le microscope du révolutionnaire. Elle
lui permet de voir toutes vermines et microbes bacillaires ».
Aphorisme de
l'A.P.L. Armée Populaire de Libération ( in « L'Ange »
de Guy Lardreau et Christian Jambet, ed Grasset 1976).
« L'écharpe
c'est bien ».
Trump
« La
moitié de l’humanité est à l’arrêt entraînant de lourdes
conséquences sur les plans économiques et sociaux.Le
monde a franchi le cap du million de personnes testées positives au
coronavirus. Plus de 52 000 décès ont aussi été
enregistrés depuis le début de la pandémie. Les économies sont
ravagées par ce fléau, comme le montre un autre chiffre
dramatique : en une semaine, 6,6 millions d’Américains
ont perdu leur emploi. La moitié de l’humanité est à l’arrêt,
soumise à des mesures de confinement parfois extrêmement
strictes ».
SUD
OUEST
Seriez-vous
un ratiocineur dans le genre de l’abbé Riphinte ?2
Personne
ne le niera, le chiliasme fait son retour en force avec la
catastrophe planétaire du coronavirus, mais comme compensation de la
terreur exercée par l'Etat, où confinement signifie de plus en plus
« emprisonnement » pour près de quatre milliards
d'humains. Des mesures aussi draconiennes inaugurent un contrôle
absolu de la société millénariste comme Hitler n'y est jamais
parvenu, qui se met en place sans fard au nom de la « santé de
l'humanité » dont das Kapital n'a que fiche, coercition et
contrôle absolu de la société comme l'auteur de « Big
brother » (grand frère, sic) l'avait imaginé3.
Certains ont le culot de botter en touche en accusant Orban d'avoir
créé la première « coronadictature », et ils feraient
bien de se regarder dans la glace4.
Retour de l'Etat « fort », remise sur pied de
« l'économie de guerre » ? Que ne va-t-on pas
chercher ou inventer pour sauver les meubles du capitalisme affolé ?
Dans
mon film culte « Metropolis » (1929) Fritz Lang a
immortalisé un monde dans l'enfer du dieu Moloch où une foule
immense d'ouvriers est sacrifiée à cette idole païenne5.
Le film a été considéré comme réactionnaire du fait qu'il se
termine par la réconciliation du capital et du travail, ou
qu'il
annonce le triomphe du nazisme. Il met en images de toute façon, ce
qui hantait la tête des millions d'ouvriers du monde depuis l'enfer
mécanique de 1914, l'apocalypse moderne dont la figuration décadente
et sanguinaire est la grande prostituée figurée en être-machine,
qui a l'apparence de Maria, l'égérie des masses révoltées, qui a
été lobotomisée par Freder le savant fou aux ordres du grand
patron de la cité industrielle. Maria, c'est Marie donc la mère de
dieu dans l'Evangile qui devient la grande prostituée du capital qui
détruit la cité en envoyant à la mort aussi les enfants des
ouvriers. C'est le fils du patron qui ramènera à la raison Maria et
pour enfin sauver les ouvriers du carnage, mais en ralliant du même
coup son père, effaré du risque de disparition de son propre fils
dans l'apocalypse qu'il avait lui-même provoqué. Un acteur, grande
brute, est le chef syndical de la meute en révolte (en vrai il
finira membre du parti de Hitler) et il vient, au final, au pied de
Notre Dame, serrer la main du patron, par l'insistance du fils de ce
dernier. Je rappelle que le mot apocalypse signifie en grec
« dévoilement » et «révélation » pour les fans
de Jésus Christ.
Le
terme providentiel ne signifie pas automatiquement effet du hasard
mais « opportun », c'est à dire bienvenu et pas
opportuniste. Il est extrêmement rare qu'une femme soit
« providentielle » dans l'histoire de l'humanité, mais
aussi au cinéma. On a ce cas rare avec Jeanne d'Arc que la petite
bourgeoise Greta Thunberg n'a aucune chance d'égaler. La Maria de
Fritz Lang recèle l'ambiguïté de ce qui est providentiel ; au
début elle est une flamboyante Louise Michel, admirée par la foule
des ouvriers, puis, retournée en laboratoire, telle un robot, elle
devient la putain du capital, comme un vulgaire syndicaliste CGT
recruteur en 14. Les année 20 sont encore des années
révolutionnaires. Fritz Lang a fui l'Allemagne mais il a tellement
été impressionné par l'urbanisme géant de New York qu'il en a
créé sa vision de fin du monde. Et c'est bien finalement une fin du
monde qui s'annonce avec la montée au pouvoir du nazisme qui
signifie avant tout marche à la guerre mondiale. Maria ne peut donc
être aucunement « providentielle ». On ne peut oublier
la longue liste des hommes providentiels : Jésus, Mahomet,
Luther, Calvin, Napoléon, Hitler, Staline, Mao, Gandhi, De Gaulle...
personnages qui ont tous éclos sur une méprise, tel Jésus suivi au
pied de la croix où la révolte des masses tourne en illusion.
Fin
de l'homme providentiel mais urgence du parti providentiel
Vingt cinq ans avant le film de l'Apocalypse en version muette, un
prêtre va être, lui, l'homme providentiel sur le plan réel, social
et révolutionnaire, le pope Gapone. On oublie toujours que souvent
des prêtres défroqués se sont portés jadis au-devant des
révolutions, généreusement et à leurs risques et périls6.
A toutes les époques les peuples opprimés ont trouvé ou se sont
fabriqués des hommes providentiels. Ces hommes providentiels, chefs
de révolte sans avenir ou charlatans vite décrédibilisés ont été
souvent sans le savoir annonciateurs de révolution. Beaucoup a été
dit, et souvent de manière erronée, sur le pope Gapone7,
l'inspirateur
de la pétition
des travailleurs de Saint-Pétersbourg du 9 janvier 1905
et
le meneur de la manifestation lors de la journée du Dimanche
rouge
qui
constitue le début de la première
révolution russe de 1905-1907, parce que le tsar fit tirer sur
la foule pacifique, composée des ouvriers en procession avec leurs
femmes et leurs enfants. Il n'a pas été un instrument de la police
contrairement à l'aventurier Zoubatov. On ne va pas étaler la
biographie de ce pope, mais il faut reconnaître qu'il fut un
personnage extraordinaire. Il faisait preuve
d'un talent remarquable de prédicateur, et de plus en plus de gens
venaient assister à ses sermons. Il se démarquait des potentats de
la hiérarchie religieuse qu'il traitait de pharisiens et de menteurs.
Il passe ses journées dans les basses classes de la société russe.
Il s'oppose à l'organisation économique des ouvriers de Zoubatov,
lui téléguidé par la police pour contrôler la classe ouvrière
qui inquiète de plus en plus le tsar. Gapone veut créer des
syndicats ouvriers indépendants comme ceux qui existent en Grande
Bretagne. Un témoin de l'ascension populaire de Gapone écrit:
« Sans doute que jamais et nulle part on n'a vu une telle
recrudescence révolutionnaire des masses populaires, avec des gens
prêts à mourir pour la liberté et un changement de condition de
vie, jamais non plus on n'a vu une atmosphère aussi solennelle et
une telle ferveur religieuse et populaire» pour celui qu'on va
jusqu'à imaginer prophère envoyé par dieu pour libérer le peuple
des travailleurs. Des femmes lui amènent leurs enfants pour qu'il
les bénisse. Plus inquiétant, mais personne ne s'en rend compte à
l'époque, Gapone a été invité à rencontrer Lénine, fébrile,
qui est séduit par le bonhomme comme en témoignera sa femme Nadejda
Kroupskaïa: " Gapone
était une partie vivante de la révolution en germe en Russie, un
homme étroitement lié aux masses laborieuses, en qui il croyait de
tout cœur, et Ilitch était inquiet à propos de cette rencontre ».
La rencontre a lieu en terrain neutre, dans un café, et se déroule
bien. Lénine soutient ardemment l'idée d'une organisation
d'unification des ouvriers et promet d'en parler lors du prochain
congrès au parti social démocrate. Après la réunion Lénine écrit
un article intitulé Sur
l'accord militaire pour un soulèvement,
dans lequel il reprend le texte de la lettre de Gapone et lui exprime
son soutien8.
S'exprimant lors du III congrès du POSDR, Lénine décrit Gapone
comme un «homme inconditionnel de révolution, intelligent et
prenant des initiatives, mais malheureusement sans vision du monde
révolutionnaire soutenue». Gapone disparaîtra de la scène
politique et sociale. Il sera cruellement assassiné par des membres
du parti terroriste russe, le jugeant traître à la cause. Comme
vous vous en doutez je ne considère nullement le docteur Raoult de
Marseille comme un nouveau Gapone, et je n'ai d'ailleurs pas demandé
à le rencontrer. J'ai passé plus de temps sur les réseaux sociaux
à m'emporter contre cette noria de naïfs, et de naïves
d'inspiration très musulmane, qui étalaient leur « amour »
pour « notre sauveur », « notre héros »,
« le représentant
du peuple ». Une certaine Yasmina en
profite pour expliquer que Pasteur était un charlatan comparé au Dr
Raoult, et cela est très bien expliqué dans « le livre ».
Faut pas pousser ! Quoique je comprenne parfaitement l'angoisse
générale face à la terrible période dans laquelle nous sommes
enfermés, comme je comprends la haine qui se déverse contre les
mandarins médicaux qui plastronnent sur les plateaux de télévision
en bavassant « méthode », « prendre son temps
pour établir des protocoles et éditer dans des revues
scientifiques», « ce n'est pas au peuple de parler de science
et de médecine », « Raoult est un charlatan ».
Raoult a, avec son allure de gourou christique et ses bagues à tête
de mort, est sans doute une variété de charlatan arriviste, soudain
devenu starlette des médias, mais il a secoué la fourmilière des
doctes escargots d'une médecine vendue, byzantine et arrogante, et,
même si ce n'est qu'une partie de la solution, il donné de
l'espoir. Même un mince espoir dans la terrible catastrophe déjà
en marche accélérée, c'est déjà formidable. Est-ce un hasard si
les généralistes ont vu leur clientèle fondre par les temps qui
courent ? Une overdose de doctes docteurs moralistes et flics
sur les plateaux de bourrage de crâne ?
Ceci n'est pas Raoult mais Jésus par Michel-Ange |
Cela
signifie d'abord que l'indignation est de mise, comme après les
premiers milliers de morts en 1915, deuxièmement qu'il faudra se
battre contre cette idéologie secouriste dominante où on envoie au
sacrifice des milliers de soignants et également au sacrifice les
millions de travailleurs au service du public. Cela veut dire que la
crise est en train de devenir politique, et que, sur ce plan, il n'y
a aucun homme providentiel, surtout pas l'exhibitionniste de
Marseille, mais probablement à terme des organisations et un parti.
En
Russie, après la disparition de la scène de Gapone, c'est un parti
qui va devenir alors providentiel pour la décennie à venir,
celui-là même qui se fera nommer parti bolchevique en 1917. J'ai
toujours été fier que ma mère soit née en 1917, et personne ne
s'en est aperçu comme personne ne s'apercevra tout de suite de
l'importance historique de ce parti encore « socialiste »
mi-bolchevique et mi-menchevique ; il passera même au second
plan avec l'apparition spontanée d'une nouvelle forme d'organisation
révolutionnaires, les soviets et conseils ouvriers. La gravité du
bouleversement du monde entier va reposer la nécessité d'un parti
mondial pour la révolution, j'y viens un peu plus loin sans peur de
vous choquer avec une de mes fameuses comparaisons, pas forcément
tirées par les cheveux ni inutiles.
L'ETAT
BOURGEOIS SE RESSAISIT-IL DANS LA PANDEMIE ?
Personne
n'est dupe, même les médias serviles qui sont obligés de se rendre
compte que « l'opinion » ne marche pas au rythme de la
chanson union nationale. Certes on nous joue de la lyre du
rapatriement de l'industrie française bradée à l'étranger, à la
Chine et aux Etats-Unis. On est victime des diktats de l'Allemagne,
etc. Le gouvernement Macron ne reste pas simplement plombé au retard
à l'allumage (expression journalistique qui atténue exagérément
l'incurie gestionnaire de l'Etat) mais il continue dans
l'incompétence et l'impéritie à solutionner son propre
confinement. Pourtant sa valse hésitation sur les échéances et
étapes du déconfinement, révèle l'impatience des industriels et
des petits patrons qu'on remette enfin les prolétaires au turbin
dans leur grande majorité. En faisant comme si. En faisant comme si
on allait bientôt s'extirper de la crise et reprendre le collier
comme en 2019 sans avoir peur au ventre et risques de contamination à
tous les étages. Partout infirmiers et toubibs se plaignent de ne
pas être livrés en masques et de la carence de matériel médical
et de médicaments. Ne parlons même pas de la population civile qui
peut toujours attendre... quoique l'on voit de plus en plus de gens
masqués dans les rues. Où les trouvent-ils ?
Et
avec la même mauvaise fois que Salomon (le salaud) qui a menti
pendant des semaines sur les masques, la ministre de la transition
écologique (sic) Elisabeth Bornée a sans honte déclaré qu'il
n'est pas nécessaire de fournir les éboueurs en protections
spécifiques face au Covid-19 au-delà des gestes de prudence en
vigueur, d'autant que Madame jette moins d'ordures qu'avant. Et puis
ces intouchables peuvent bosser pareil qu'avant : «Il
n'y a pas besoin d'avoir des équipements de protection particuliers»
(ni de diplômes ministériels) en matière de collecte des ordures
ménagères, a-t-elle déclaré lors d'une audition dématérialisée
au Sénat. L'audition était si dématérialisée que je lui souhaite
d'avoir sous peu la même menace de grève générale des boueux (qui
ramassent sa merde) que le chantage qui fut exercé par les postiers
contre le même genre de hiérarchie cynique et qui expose les
travailleurs à la mort pour que le capital reste propre9.
Le ministre de la paysannerie a lancé lui un appel d'offre pour
aider les cultivateurs sans travailleurs saisonniers confinés dans
leur pays. On eût droit au bobardement massif : trois cent
mille se portaient volontaires... pour venir travailler selon les
caprices des petits propriétaires terriens et payés au
lance-pierre ! Mensonge de plus, peu après le ministre
quémandait l'aide des sans-papiers, prêts les pauvres à se
soumettre au sous-salariat et sans protection car, comme n'importe
quel ministre macronien assis sur un fauteuil de velours peut
l'assurer, la cueillette de fraises ou d'endives peut être effectuée
sans protection, car à quatre pattes, le masque glisserait
probablement révélant le nez du sans-papier.
En
réalité, sur le terrain « big brother » Macron veut
généraliser le management par la peur, non pas du coronavirus mais
du licenciement10.
Les
pitres ministériels accumulent les preuves de leur irresponsabilité
et de leur servilité pour le profit. N'aurait-il pas suffi de dire
la vérité ? On le sait, le masque est devenu un produit rare
pour la plupart des professions non nobles (comme celle des soignants
et des députés) et concernant ces gens de peu, assez illettrés,
que sont les éboueurs, ils n'ont pas à être prioritaires pour la
dotation, par contre les PDG, les ministres et les flics, oui.
Si
la guerre de classe ne débute pas simplement par des émeutes de la
faim comme en Italie, par le pillage des magasins, ou par un
encombrement de cadavres sur les trottoirs, le gouvernement de Macron
aura des comptes à rendre pour ses irresponsables réactions
tardives, et ce sera probablement très violent :
-
pourquoi n'avoir déclenché la cellule de crise qu'à la mi-mars ?
-
pourquoi avoir nié l'indispensabilité des masques pour toute la
population ?
-
idem pour les tests qui s'avèrent indispensables pour une sortie de
crise ?
-
pourquoi ne pas avoir pris des mesures de précaution immédiate pour
les EPHAD ?
-
pourquoi avoir bridé l'esprit de recherche sous la prétendue
autorité de doctes scientifiques philistins11
escargots ?
-
pourquoi il ne pense toujours pas à la francophonie, à l'Afrique en
particulier où la bourgeoisie française continue à en piller les
richesses sous prétexte de lutte contre Daesch, et à intégrer au
volume de production (dans l'urgence absolue) de matériel de
protection sanitaire ses anciennes colonies au risque de laisser
crever des millions d'êtres humains ?12
-
pourquoi il ment quand il dit qu'à la sortie de crise on redonnera
des moyens au système hospitalier ? Et veut obstinément veut
croire naïvement à une « guérison » du capitalisme.
UTOPIE,
DYSTOPIE OU FAMINE ?
Sur
le site "reporterre" un certain Michel Lepesant se fend le
27 mars d'un article - Le
monde qui vient n’a rien d’une utopie, c’est un cauchemar -
où il nous prévient qu'il faut aller vers une société douce et
écolo où l'individu pourra continuer à être roi, pas vers une
confrontation de classe:
"...
tout au contraire, ce qui vient n’est ni l’insurrection ni la
grève générale, c’est une dystopie13.
C’est
la dystopie économique qui vient : trop tard pour réviser une
politique antérieure qui aujourd’hui – par faute de moyens –
détermine une stratégie d’improvisation. C’est même
l’occasion, sinon l’aubaine, pour accélérer les processus de
dématérialisation des activités : télétravail,
téléconsultation, la culture en 1 clic, la web-écoleQue penser
d’une société qui maintient le « travail »
tout en interdisant de partir en vacances ? (…) Que penser
surtout d’une société qui ne semble capable de penser le
confinement que sur le modèle de l'emprisonnement (il va sans dire
que c’est évidemment dans les lieux d’enfermement que les
situations sont les plus inhumaines : prisons, Ehpad…) ? ».
C'est bien la nunucherie
anarchiste du bobo, qui a des aigreurs d'estomac dès qu'on parle de
discipline sanitaire ou de centralisation des besoins, qui continue à
se voiler la face contre « les scénarios d'effondrement ou de
décroissance choisie », à imaginer la pérennité sociale
dans un monde réformable, amendable où tout pourra s'arranger en
causant gentiment sous une serre écolocompatible et en imposant les
grandes fortunes. On ne va plus pouvoir entrer dans les gentilles
considérations des gentils partis écologiques, c'est pas les arbres
ou les fleurs qu'il s'agit de sauver mais l'espèce humaine. Les
politiciens écologistes discutent entre bourgeois sans remettre en
cause le système financier capitaliste et sans se rendre compte
qu'il ne peut être que violemment destitué.
La
planète risque fort d'être confrontée à un risque de "pénurie
alimentaire", non pas à cause de la pollution mais à cause des
perturbations liées au coronavirus dans le commerce international et
les chaînes d'approvisionnement alimentaire... ont averti deux
agences de l'ONU et de l'OMC, mais pas d'avertissement sur une fort
probable explosion sociale généralisée de la part de ces deux
nullités escargots qui restèrent muettes jusqu'au début du mois de
mars !
PAS
DE NOUVELLES SECTES EN VUE, MAIS URGENCE DU PARTI PROVIDENTIEL
« La question proprement s'impose : comment
a-t-on pu passer de cette obscure secte palestinienne que rien ne
prédestinait à une telle gloire à une religion qui a façonné
deux mille ans de culture ? (…) le destin du christianisme
commence bien avant qu'on accepte qu'il y ait crise ! Sauf à
prendre pour une discours d'histoire le discours moral de doléance
des écrivains latins, qui ont commencé à parler de décadence
alors même que l'Empire n'avait pas atteint son zénith. ET, en un
sens, ils n'avaient pas tort. (…) Si le christianisme a bien été
cette expression de la résistance palestinienne, on comprend alors
qu'il ait pu aisément s'accorder à une mission plus large :
devenir au premier chef le cri des masses de province croulant sous
le faix des tributs, des extorsions de toute sorte, et, plus
généralement, de toutes les couches sociales en lutte contre
l'Ordre romain. D'où sa rapide expansion dans les provinces
d'Orient. (…) La littérature païenne nous confirme la coïncidence
de l'expansion occidentale du christianisme avec la crise : car
les premiers témoignages, les quelques lignes bien connues de
Tacite, de Suétone, la lettre de Pline, ne démontrent encore que
l'ignorance où ils sont du christianisme. Ainsi le christianisme va
devenir l'expression la plus adéquate d'une crise, dont dans une
très large mesure, la cause sans doute est à chercher dans la
turbulence des masses de province, dans la révolte des nationalités
et des ethnies, où lui-même précisément trouvait sa source. Comme
on voit, on n'avait pas tort de dire en un sens que dès qu'il y eût
Empire, la mort était là. C'est elle que les mages suivirent jusque
vers Bethléem, où elle leur indiquait un berceau »14.
Les deux auteurs défroqués du maoïsme qui ont écrit,
de façon inconsciente cet intéressant commentaire -séduisant tant
il use des mots du moment qui nous torture - n'avaient fait que
recopier Marx et Engels qui avaient bien vu l'aspect révolutionnaire
du christianisme tout en refusant son aspect eschatologique. Leur
livre fût un succès à l'époque mais basé sur un contre sens, il
signifiait une apologie de la cohérence et pérennité du marxisme,
mais sous la forme simpliste, manichéenne et anarchiste de la
dualité du maître et du rebelle. En réalité ils n'étaient pas
guéris du délire maoïste, puisqu'ils se complaisaient en analogies
entre la dite (et effroyable) révolution culturelle chinoise et la
révolution culturelle chrétienne, comme opérant un changement dans
les têtes par le miracle... du saint esprit, très prude et conforme
à l'ascèse chrétienne, très hygiénique enfin comme le confirme
le règne de Xi Jinping à l'ère diabolique du coronavirus.
L'angélisme devenait pour ces deux « nouveaux philosophes »
la seule attitude révolutionnaire : « le désir renvoie à
la loi » ! D'où la rechute des intellos germanopratins
dans la nunucherie psychanalytique ! Leur pensum révèle bien
qu'au fond, chez les enfants de bourgeois du quartier latin, le
maoïsme, comme son père le stalinisme, était fondé sur un esprit
religieux bien plus bref, limité, pathétique et inutile que le
christianisme.
Et on attend toujours le parti providentiel vu l'incurie
du parti présidentiel !
CONTRER
LES FUTURES EMEUTES DE LA FAIM …VOIRE LA REVOLUTION
En
Italie, des pillages de magasin ont commencé... L'Italie alerte
toujours la première le monde.. déjà en 1943 les grèves de Turin
avaient fait tomber Mussolini...15
. Ces révoltes de la faim servent d'alerte aux Etats bourgeois du
monde entier, pour qu'ils lâchent du pèze et leurs assocs de
charité, car les ouvriers américains ont déjà compris qu'il
fallait acheter prioritairement des armes. Les émeutes de la faim sont toujours les vecteurs directs des révolutions; pendant toute la guerre mondiale Hitler veille à ce que soldats et ouvriers allemands n'aient pas faim. Si le système actuel dérape vers des pénuries d'approvisionnement cela va devenir très vite très violent, et la gentille protestation des gilets jaunes fera figure de bagarre de cour d'école.
Mobilisation”,
“renfort”... la forme et le fond, en
pleine “guerre” contre l’épidemie de Covid-19,
ont provoqué railleries et interrogations sur les réseaux sociaux.
« Et tout à coup les réfugiés intéressent les décideurs! ».
“Mobilise
les réfugiés... Ça veut dire quoi au juste? Combien vont-ils être
payés? Auront-ils une couverture sociale?” . Canular ou
info ? Si si un préfet de province
appela à “mobiliser les réfugiés” (confinés en masse dans des
hangars?). Pour ce faire, les suppôts départementaux de la
dictature macronienne ont donc demandé “aux gestionnaires des
hébergements d’urgence des demandeurs d’asile de faciliter la
mise en relation entre les réfugiés et les professionnels
agricoles”.
Un
dispositif de chèques-services de 15 millions d’euros et promis
pour 60.000 SDF qui ont des difficultés à avoir accès aux
ressources de première nécessité depuis le début de l’épidémie
de coronavirus,
a annoncé mardi 31 mars le ministre du Logement, mais il n'a pas
fait de commentaire sur comment les soigner en cas de contagion. Ces
chèques “permettront d’acheter de la nourriture ou des produits
de première nécessité, de santé ou d’hygiène, dans plus de
220.000 points de vente”, a expliqué le jeunot Julien Denormandie.
Mais pour combien de temps ? Et pour les ouvriers confinés et
dont le compte en banque est vide ?
Un
autre grand danger, quasi insoluble pend au nez de la dictature
macronienne, le sort des banlieues. La propagande de chaque Etat ne
perd jamais ses droits pour stigmatiser l'impéritie et la gabegie
des autres. On aurait tord de croire qu'il suffit de fustiger les
Trump et autres Bolsonaro. La propagande multiculturaliste allemande
ne se prive pas de faire valoir sa supériorité en allant
interviewer un de nos islamo-gauchistes bien pensant bien qu'il dise
certaines vérités concernant l'exiguïté des logements prolétaires
en banlieue mais en négligeant le comportement criminel de la
racaille soutenue par les maires de la gauche bourgeoise16.
ENGELS
REVIENT !
Article
de die zeit, propaganda allemande dans Courrier international.
«
… Habitant dans une cité de la Plaine Saint-Denis [en
Seine-Saint-Denis], il observe l’activité de la rue, en bas. C’est
un fait : ils sont manifestement nombreux à ne pas respecter
les mesures de confinement général imposées par le gouvernement.
“Il
y a moins de monde que d’habitude, mais ça reste encore très
fréquenté,
constate Esmili.
Le
confinement est un concept de bourgeois, explique
ce sociologue enseignant dans une université parisienne. Cela
implique de posséder une maison bourgeoise dans laquelle se retirer.
Ça ne correspond pas du tout à la réalité ici.”
Aujourd’hui,
quiconque quitte son domicile sans attestation ni raison valable
s’expose à une amende de 135 euros [et plus encore, en cas de
récidive] (Oh làlà!). C’est pourquoi bon nombre de citadins
fortunés ont fui les grandes villes et ont pris leurs quartiers dans
leur maison de vacances ou de campagne où l’assignation à
résidence est moins pesante. Une option qui ne s'offre à personne
ici
Plus
d’un demi-million de gens vivent entassés dans cette banlieue du
nord de Paris. Les cités qui se dressent jusqu’à l’horizon
derrière le stade de France sont les coulisses de ce que de nombreux
Allemands n’aperçoivent que dans des vidéos de rappeurs et des
films chocs : une mosaïque d’ethnies et de nationalités
entourée de béton17.
Ces quartiers sont des milieux complexes, mais dans les médias ils
sont surtout associés à deux choses : la pauvreté et
la délinquance
C’est
aussi probablement à cause de cela que les mesures contre l’épidémie
semblent si mal comprises ici (sic). Sur les réseaux sociaux, de
nombreux habitants se plaignent du fait que les espaces publics
soient encore bondés. Vendredi 20 mars, on apprenait que 10 %
de toutes les infractions aux mesures de confinement [recensées la
veille] avaient été commises en Seine-Saint-Denis.
Hamza
Esmili habite dans un bel appartement agréable à vivre, dit-il.
Mais l’immeuble est extrêmement sale et délabré. Bon nombre de
ses voisins travaillent comme journaliers sur des chantiers et vivent
dans des appartements où il n’est pas possible de rester confiné.
Il n’est pas rare que les gens partagent des lits. Pendant que les
uns travaillent le jour et dorment la nuit, les autres font
l’inverse :
“Les
gens ne dorment pas nécessairement dans leur logement.” Ils
sont par ailleurs nombreux à ne pas posséder de logement. Alors
comment pourraient-ils respecter les consignes du gouvernement et
rester chez eux ? (en effet, jlr)
Le
sociologue exprime également sa colère face au racisme à travers
lequel l’opinion publique tend à analyser ces problèmes (sic !
C'est qui l'opinion publique?). Les habitants des banlieues – dont
la plupart ont des parents d’origine immigrée – sont présentés
comme des gens indisciplinés. Comme s’ils ne comprenaient pas
qu’il fallait faire un effort au niveau national pour lutter contre
le virus. Les médias en parlent déjà comme de loubards et autres
fortes têtes squattant les entrées d’immeuble en dépit des
règles, fumant des joints et insultant les policiers. En même
temps, reconnaît le sociologue qui étudie les dynamiques des
banlieues parisiennes depuis plusieurs années, il est vrai que “les
gens ont un rapport différent à l’État. Il n’est pas étonnant
qu’ils n’acceptent pas les consignes”.(hé hé voilà qui
demanderait à être explicité et qui n'a rien à voir avec la
vétusté et promiscuité dans les logements des pauvres...)
Les
mesures de confinement sont particulièrement dures pour les jeunes
des banlieues, explique Esmili :
« Les aires de jeu, les terrains de
basket, les skateparks et les équipements sportifs sont plus que des
accessoires de loisir. Ce sont des sources d’équilibre pour des
jeunes qui mènent souvent une vie peu structurée. Ce sont des
échappatoires qui permettent de sortir des logements où vivent
souvent trop de gens, dans trop peu d’espace ».
Donc
les mesures de confinement ne sont pas dures pour la classe ouvrière
en général ? On a bien là une apologie du moderne lumpen
prolétariat qui a tous les droits, même celui de prôner
l'obscurantisme. Ce n'est assurément pas à partir de cette misère
idéologique que pourrait se lever une véritable révolte contre le
pouvoir capitaliste dans la mesure où la plupart des paumés n'ont
pas conscience que dans le capitalisme il y a encore des mesures de
salubrité public, et de respect des autres êtres humains, qui sont
un minimum vital. En Algérie ce genre de paumés est très vite
confinés en prison. En Inde c'est la bastonnade. Ces mesures
dictatoriales contre la partie irresponsable de la population
seraient strictement appliquées sous notre « dictature du
prolétariat » sans se laisser endormir par de simples
explications sociologiques. Face aux attentats anarchistes en
Russie,Lénine a bien fait de serrer la vis. Les mesures
dictatoriales décidées par le parti bolchevique au pouvoir se
retrouvent ainsi comprises par tout ce que l'intelligentsia
« libérale » et « conservatrice » avait
laissé débiter par ses historiens en chambre. Examinons les vertus
d'un Etat maoïste.
PHILIPPE
SERA-T-IL LE NOUVEAU LIN BIAO DE MACRON ?18
On
pense à la saga du christianisme si on parcourt l'histoire du PCC.
Les fondateurs du régime maoïste « les 28
bolcheviks"
étaient un groupe d’étudiants chinois qui étudièrent à
l’université
Sun Yat-sen de Moscou
entre la fin des années
1920
et le début 1930.
L’université avait été fondée en 1925 comme sous-produit de la
politique d’alliance entre l’Union
soviétique
et le fondateur du Kuomintang,
Sun
Yat-sen.
Bien que cette université n’ait duré que cinq ans, elle a eu une
influence importante sur l’histoire moderne chinoise, car ce fut là
que furent formés beaucoup de personnalités politiques, et parmi
eux les plus célèbres avaient formé ce groupe des « vingt-huit
bolcheviks » dont Lin Biao fit partie. De 28 ils finissent, un
siècle plus tard, en plus grand parti du monde, plus de 90 millions
en fin 2018 ! Aucun parti d'obédience marxiste n'a duré
autant, sauf peut-être le SPGB britannique mais toujours avec dix
membres et le CCI avec 11.
Le
général Lin Biao était né à Wuhan la microbienne. C'est pendant
très longtemps un héros et un successeur présumé de Mao mais,
sans doute trop libéral, il voulait faire « évoluer »
vers l'armée de métier, c'est à dire atténuer l'embrigadement de
la population chinoise. Mal lui en a pris. Il est cependant
réhabilité en 2007, pour légitimer encore le pouvoir et son armée
au nom d'une transparence qui s'appuie surtout sur un encadrement
carcéral pour rappeler que la Chine a désormais vocation à être
la principale puissance impérialiste du monde. Il était
loué par l'appareil de propagande du parti comme un officier
brillant ayant joué un rôle-clé contre les envahisseurs japonais
et lors de la guerre civile contre les troupes de Tchang Kaï-chek.
En temps d'économie de guerre, les Etats ressortent des archives
poussiéreuses leurs gloires militaires. En Europe on salue à
nouveaux les généraux criminels de 14-18, ou on laisse des crétins
comme Zemmour saluer De Gaulle, Bugeaud et Pétain.
La
politique du pouvoir est toujours ambivalente. Elle navigue entre
laxisme et rigidité. Ce peut être valable pour nous les éternels
maximalistes d'un monde sans frontière et sans argent et sans
exploitation de l'homme par la femme. Etrange renversement des
valeurs pour le règne d'une mondialisation heureuse sodomisée par
les caprices du marché, revoici des vertus honnies par Raymond Aron,
Churchill et Sarkozy : un Etat fort maintenu par un parti de
fer !
Tous
nos éditorialistes à la noix de saluer la Chine qui s'en est sortie
(en partie) après avoir contaminé le monde entier. La rigidité
stalinienne serait-elle plus efficace pour lutter contre les
pandémies que le laxisme et cynisme libéral ? Pas seulement,
on nous assure que le masque est traditionnel en Chine. Question de
culture. Mais et si ces chinois, qui ont tout de même gardé la peau
de banane de l'expérience bolchevique, ne servaient pas,
paradoxalement et obscènement, à appeler qu'il est indispensable de
disposer d'un parti et d'un Etat pour s'éviter l'éclatement de la
société ? Il est crucial une centralisation non plus nationale, comme le croient les benêts souverainistes mais MONDIALE! Le secret du nombre de morts énorme en Espagne et aux Etats Unis est dû au chacun pour soi du fédéralisme régionaliste, où ces deux Etats sont incapables d'organiser des échanges inter-régionaux, chaque Etat régional basque ou californien étant équivalent à une seigneurie du moyen âge! Voilà bien un vaste sujet de réflexion auquel
j'invite, s'ils m'entendent, tous mes amis ou anciens amis et
camarades de combat maximaliste à réfléchir. Sans tomber dans la bêtise des trotskiens dégénérés du NPA qui nous expliquent que les mesures d'économie de guerre, nationalisations et réquisitions sont des mesures anticapitalistes!
Je
ne vous laisserai aucune illusion cependant sur la nature bourgeoise
du parti « communiste » chinois, même paré d'une
robuste centralisation quand même marquée par imprévision,
improvisation et mensonges au début de la pandémie.
Les
enfants de communistes ont une place assurée dans le Parti. Mais les
intellectuels et les jeunes diplômés, hier traités de
« petits-bourgeois », sont aujourd'hui courtisés pour
qu'ils rejoignent le Parti. Il s’agit de construire le « parti
de l’excellence ». Ainsi le recrutement dans les universités
chinoises ou étrangères est privilégié, État et Parti étant
indissociables, il est nécessaire d'y placer l'élite du pays. Dès
que les membres du Parti doivent occuper des fonctions importantes, à
l’échelon central ou en province, ils doivent suivre les
formations de l'école
centrale du Parti communiste chinois.
En
2013, selon un rapport de l'Institut Hurun, l'Assemblée
nationale populaire
compterait dans ses rangs 83 délégués milliardaires, dont Zong
Qinghou,
l'homme d'affaires le plus riche de Chine39.
Le sinologue Jean-Luc
Domenach
indique « aucun homme politique chinois qui n’ait pas
beaucoup d’argent. ». Selon le Consortium
international pour le journalisme d'investigation,
20 000 Chinois seraient impliqués dans des compagnies offshore
basées dans les paradis
fiscaux.
En particulier des membres des familles du secrétaire général Xi
Jinping,
de l'ancien Premier ministre Wen
Jiabao,
de Deng
Xiaoping,
de l'ancien Premier ministre Li
Peng,
de l'ancien secrétaire général Hu
Jintao,
de Peng
Zhen
(un des huit
immortels du Parti communiste chinois)
mais aussi de grands responsables économiques comme Ma
Huateng,
Yang
Huiyan,
Huang
Guangyu,
Wei
Jianghong (en),
Zhang
Xin.
Huit
autres partis politiques sont officiellement reconnus, mais seul le
Parti communiste a vocation à diriger le pays. Ces groupements
politiques dits « partis démocratiques » ont pour
vocation à participer à l'administration des affaires chinoises, il
s'agit d'une « coopération multipartite et de la consultation
politique », le Parti communiste chinois en assurant la
direction4
En
2014, un « examen
idéologique »
est
instauré par le Parti communiste afin de « contrôler »
l'ensemble
des journalistes. Ces derniers doivent connaître des règles
essentielles, par exemple « il
est absolument interdit à des articles publiés de faire état de
commentaires contredisant la ligne du Parti communiste chinois. »
Ou
encore « la
relation entre le parti et les médias est celle du dirigeant et du
dirigé ».
En
septembre
2019,
le Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois
présente une réflexion sur l’éducation
patriotique en Chine.
Celle-ci doit permettre aux Chinois de comprendre la « nature
du rêve
chinois,
d'inspirer son amour du Parti, du pays et du socialisme, et de réunir
le grand élan du renouveau national ».
La jeunesse chinoise est particulièrement concernée par cette
éducation.
Dans
son ouvrage La
Chine m'inquiète
de 2008,
le sinologue Jean-Luc
Domenach
indique que la Chine est dirigée par une « aristocratie
dangereuse ». Cette aristocratie est issue des plus hauts rangs
du Parti communiste chinois de l'après-Mao. Elle fonctionne par clan
familial. Dans de nombreux cas, ce sont « les épouses, les
maîtresses ou les parents qui négocient et récoltent les sommes
demandées ». Avec la position politique de leur chef, des
grandes familles « disposent d'un accès privilégié aux gros
postes et à la richesse ». 8 371 membres et cadres du
Parti communiste chinois selon une source de Hong
Kong
et 4 000 fonctionnaires selon une source japonaise ont quitté
le pays en emportant 50 milliards de dollars.
Les
cadres du Parti communiste chinois, condamnés essentiellement pour
corruption, sont emprisonnés dans des prisons de luxe comprenant
terrains de basket-ball, bars, pistes d'athlétisme, cellules de
20 m2…
Le Parti justifie ces aménagements par le besoin de rééduquer les
cadres condamnés.
LONGUE
VIE AU COMMUNISME CHINOIS !
PS: trois leçons déjà de cette magnifique crise "anti-capitaliste". La première, la solidarité inter-nationale n'est que foutaise, l'aide de la Chine et de la Russie à l'Italie, envoi de quatre ou cinq camions pour désinfecter et d'une cargaison de matériel de protection, c'est de la daube pour ridiculiser l'Europe barricadée dans ses nations composantes; même l'autre salaud Erdogan a envoyé un avion de médicaments. La charité sanitaire c'est la continuation de la guerre par d'autres moyens. La deuxième, une bonne leçon à la petite bourgeoisie individualiste crasse, égoïste et qui ne pense qu'à sa jouissance, à se réfugier en résidence secondaire, comme le bobo Cousin dans sa villa de l'île d'Oléron… Rien que pour ça, il faut souhaiter que le confinement dure, cela leur apprendra à vivre ces bâtards du libéralisme criminel. La troisième, la plus grave dans l'immédiat, la pauvreté colossale exacerbée par les mesures de confinement pourrait tuer davantage que le Covid-19 aux Etats-Unis, au Brésil et en Afrique, dans ces pays, pas de sécurité sociale, pas d'indemnités de chômage, pas d'aides (cf. les travailleurs informels in Libé du 2 avril). Les prolétaires et les pauvres sont livrés à eux-mêmes et n'ont souvent aucune épargne. Emeutes de la faim et insurrections en perspective.
PS: trois leçons déjà de cette magnifique crise "anti-capitaliste". La première, la solidarité inter-nationale n'est que foutaise, l'aide de la Chine et de la Russie à l'Italie, envoi de quatre ou cinq camions pour désinfecter et d'une cargaison de matériel de protection, c'est de la daube pour ridiculiser l'Europe barricadée dans ses nations composantes; même l'autre salaud Erdogan a envoyé un avion de médicaments. La charité sanitaire c'est la continuation de la guerre par d'autres moyens. La deuxième, une bonne leçon à la petite bourgeoisie individualiste crasse, égoïste et qui ne pense qu'à sa jouissance, à se réfugier en résidence secondaire, comme le bobo Cousin dans sa villa de l'île d'Oléron… Rien que pour ça, il faut souhaiter que le confinement dure, cela leur apprendra à vivre ces bâtards du libéralisme criminel. La troisième, la plus grave dans l'immédiat, la pauvreté colossale exacerbée par les mesures de confinement pourrait tuer davantage que le Covid-19 aux Etats-Unis, au Brésil et en Afrique, dans ces pays, pas de sécurité sociale, pas d'indemnités de chômage, pas d'aides (cf. les travailleurs informels in Libé du 2 avril). Les prolétaires et les pauvres sont livrés à eux-mêmes et n'ont souvent aucune épargne. Emeutes de la faim et insurrections en perspective.
NOTES
1https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200326.OBS26599/ou-sont-les-masques-le-scandale-d-une-penurie.html. L'éditorial de Lutte ouvrière est très bien, contre l'hypocrisie patronale, mais cette secte que peut-elle proposer à part lutter derrière les pourritures syndicales.
2La
saillie est de Raymond Queneau : « Monsieur
Cidrolin que je connais encore peu, seriez-vous un ratiocineur
dans le genre de l’abbé Riphinte ?
(Les fleurs bleues, Gallimard, 1965).
3Nous
vivons aussi à l'heure des comiques troupiers. Par exemple, Cousin
et son site fantaisiste totalement étranger au mouvement
maximaliste, dit sans honte « guerre de classe » ;
cet individu à face de mongolien se livre à une loghorrée
journalière néo-debordienne mâtinée de marxisme mal digéré et
n'arrive même pas à parodier l'homme providentiel qu'il eût rêvé
être. Le coronavirus est un « spectacle capitaliste »,
ce pauvre bobo de Debord a au moins un héritier bâtard. L'écriture
et le discours sont imbitables. Il bénéficie d'une publicité sur
le site de Soral qui précise que ne seront tolérés ni propos
racistes ni propos anti-sémites et exclus les textes bourrés de
fautes de français. En réalité, vu la « kultur » de
leurs lecteurs, on lit des contributions de lecteurs parfaitement
antisémites et bourrés de fautes d'orthographe comme seul Drouet
savait les étaler. Cousin se fait passer pour psychanalyste dans la
vie privée, et, pour un entretien psycho-politique vous fait payer
90 euros (témoignage d'un sympathisant du CCI qui en a été
victime).
4https://www.huffingtonpost.fr/entry/orban-a-cree-la-premiere-coronadictature-du-monde-selon-ce-specialiste-de-lue_fr_5e85fa56c5b60bbd73509448?utm_hp_ref=fr-homepage.
Les gangs brésiliens sont aux côtés de l'Etat et plus conscients
que l'idiot Bolsonaro. Plus
surprenant, les gangs qui sévissent dans les favelas imposent une
confinement strict aux habitants, comme le rapporte le Financial
Time.
Dans l’un des quartiers de Rio de Janeiro, ce message a été
envoyé à la population : “quiconque est attrapé dans la rue
apprendra à respecter les mesures. Nous voulons le meilleur pour la
population. Si le gouvernement n’est pas capable de gérer, le
crime organisé l’est”. Certains ont même imposé
un couvre-feu
! ». On n'a pas connaissance d'une aussi sage décision par
nos gangs de Seine Saint Denis qui crachent sur la police.
5Le
Moloch capitaliste actuel sacrifie d'ailleurs, comme son exemple
antique, les enfants dans le paradis « communiste »
chinois si exemplaire pour Zemmour et autres attardés.
6Ou
des personnages de moindre importance mais qui sont représentatifs.
Dany Cohn-Bendit, indépendamment de son avenir politique de pourri
bourgeois fut plus représentatif et influent en mai 68 que tous les
groupes gauchistes réunis. Eric Drouet, pour les gilets jaunes ne
fut pas un bon Gapone parce qu'il est illettré et ne sait pas
parler en public, mais il fut lui aussi assez providentiel, mais
sans lendemain parce qu'un personnage symbolique d'une révolte doit
avoir un minimum de capacités intellectuelles, et même un
maximum !
7Lénine
prit toujours sa défense contre les calomnies.
8Le
7 (20) février
1905,
Gapone avait publié une Lettre
ouverte aux partis socialistes de Russie,
dans laquelle il les appelait à s'unir en vue d'un soulèvement
armé. Dans cette lettre il écrivait : «Je suis avant tout un
révolutionnaire et un homme d'action, j'appelle tous les partis
socialistes de Russie à conclure immédiatement un accord entre eux
et de se lancer dans un soulèvement armé contre le tsar…
Maintenant tout retard et toute agitation sont un crime contre le
peuple dont vous défendez les intérêts». L'appel de Gapone est
accueilli par la plupart des partis socialistes avec grande
sympathie. Lénine y répond par un article intitulé Sur
un accord militaire pour le soulèvement,
dans lequel il soutient cette initiative.
9La
censure opère intégralement, rien sur les mouvements de colère
interne à la Poste. Personne ne nous explique pourquoi la poste de
Gentilly est fermée depuis plusieurs jours. Rungis, Gennevilliers,
Clichy,
Asnières, Colombes ou encore Levallois-Perret sont à l'arrêt.
10https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/03/chez-leclerc-la-crise-sanitaire-revelatrice-d-un-management-par-la-peur_6035378_3234.html
11Au
sens péjoratif.
12C'est
tout à l'honneur de Mélanchon d'avoir formulé cette demande
dimanche dernier. Mais il ne perd jamais une occasion de se
ridiculiser, il propose maintenant des manifestations « en
ligne ».
13Société
imaginaire régie par un système totalitaire.
14L'Ange
de Lardreau et Jambet (1976, p.158 et suiv.).
Les
craintes se concentrent sur le Mezzogiorno, le sud du pays, où
nombre de personnes vivent de petits boulots, souvent au noir, et
n’ont donc formellement pas accès aux mesures sociales mises en
place par le gouvernement pour amortir le choc de l’épidémie.
Près de 3,7 millions d’Italiens pourraient être concernés.
«Il faut
faire vite, plus que vite»,
s’inquiète le maire de Palerme, Leoluca Orlando, qui ajoute : «Si
les aides des gouvernements national et régional n’arrivent que
d’ici quinze jours et qu’il faut quinze autres jours pour
les distribuer, nous risquons très gros. L’annonce risque d’être
un boomerang. Le mécontentement pourrait se transformer en
violence.»
Concrètement, les villes recevront des subventions en fonction de
leur population et de leur niveau de richesse. A elles ensuite
d’organiser avec les organisations caritatives la distribution de
l’aide alimentaire auprès des plus nécessiteux. De nombreuses
collectivités locales se sont déjà mobilisées depuis plusieurs
jours. Avec le soutien de la région du Latium, la mairie de Rome a
par exemple prévu de distribuer des bons repas de 5 euros,
valables aussi pour l’achat de médicaments.
Pour
l’opposition de droite, la mesure gouvernementale n’est pas
suffisante. «Trop
peu et trop tard»
,
dénonce notamment Matteo Salvini. Du côté des maires proches de
la majorité, on explique que les 400 millions d’euros
débloqués permettront tout de même «de
donner un bon de 200 euros par famille pour arriver jusqu’à
Pâques».
Mais le gouvernement envisage d’autres mesures pour tous ceux qui,
en raison de leur travail irrégulier, précaire ou au noir ne
peuvent bénéficier des aides sociales prévues au titre de la
perte de revenus due au coronavirus (les indépendants par exemple
recevront 600 euros et sans doute des allègements fiscaux). Le
Mouvement Cinq Etoiles plaide notamment pour une extension du
revenu de citoyenneté, introduit sous son impulsion il y a quelques
mois, et qui correspond en fait à un revenu minimum d’insertion
de 780 euros octroyé à un peu plus de 900 000 familles.
Le
gouvernement réfléchit en tout cas à un «revenu d’urgence»
étendu à tous les non-salariés (qui, eux, peuvent bénéficier
du chômage partiel) d’un montant de 600 euros, voire plus,
de manière à intégrer les personnes hors système qui n’ont pas
pu bénéficier des premières mesures. Le décret pourrait être
adopté dans les prochains jours. Le temps presse, insistent les
autorités locales. D’autant que nombre de soupes populaires ont
fermé en raison du confinement des volontaires, notamment des
personnes âgées.
Si
le gouvernement ne leur apporte pas plus de soutien, “la
révolution va éclater”, prévient celui-là. “Je n’en
peux plus. Je suis au bout du rouleau. Ils nous affament”, confie
un commerçant de la ville de Bari, dans le sud de l’Italie.
Une
autre vidéo montre un groupe de gens interpellant des policiers
stationnés devant une banque fermée. “On
n’a plus de nourriture, ni d’argent. Ma boutique est fermée
depuis maintenant 20 jours. De quoi suis-je censé vivre?” demande
un homme.
“Venez
chez moi, s’il vous plaît. Vous verrez qu’il ne me reste plus
rien. J’ai besoin de nourriture”, implore une femme. La
solidarité initiale des Italiens face à la crise
du coronavirus
s’est manifestement estompée, notamment dans les régions pauvres
du sud du pays, et les habitants supportent mal les restrictions qui
affectent leur vie quotidienne. Les scènes d’Italiens chantant au
balcon ont cédé la place à des images de frustration et de
colère. La
semaine dernière, à Naples, un homme a déclenché une altercation
entre les clients et le personnel d’une supérette, où il
essayait de se procurer des biens de première nécessité (pâtes,
tomates, pain, huile) qu’il ne pouvait pas payer. Un client ayant
assisté à la scène a tenté de le défendre auprès du personnel:
“Ce type n’a pas d’argent. Il n’achète pas du champagne ni
du vin, juste l’essentiel!”. La semaine dernière, à Palerme,
la police est intervenue dans un supermarché Lidl, où un groupe
d’environ 20 familles ayant rempli leur chariot de nourriture ont
tenté de partir sans payer.
Il
y a deux semaines, le gouvernement a annoncé qu’il débloquerait
une enveloppe de 25 milliards d’euros, incluant des dispositifs de
soutien aux salariés temporairement mis à pied. Des aides jugées
insuffisantes par les citoyens et certains responsables politiques,
car elles ne concernent pas les nombreux Italiens qui travaillent
dans l’économie informelle. Mais
la situation italienne indique l’apparition d’un nouveau front
dans la lutte contre le coronavirus: l’importance vitale de
maintenir le moral de la population et l’ordre social. Au
Japon,
une hausse soudaine du nombre de cas laisse penser que la population
ne prend plus au sérieux les instructions officielles. “Il faut
que tout le monde éprouve un sentiment d’urgence”, explique
Satoshi Hori, professeur à l’université de Juntendo et
spécialiste de la lutte contre les maladies infectieuses. “Mais
les gens se lassent des restrictions liées à l’activité
physique”, constate-t-il dans les colonnes du Financial
Times. Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a promis la
distribution de deux masques lavables par ménage, mercredi. Une
mesure qui a pour effet d’exaspérer la population japonaise, de
plus en plus inquiète face à la montée des cas de contaminations
dans les grandes villes de l’archipel.
Faire
respecter les restrictions sans s’attirer l’hostilité de la
population relève souvent d’un équilibre délicat. Au
Royaume-Uni, la police a été critiquée pour son usage de drones
et autres tactiques pour faire appliquer les mesures de confinement.
Le week-end dernier, un ex-juge de la cour suprême a déclaré à
la BBC que les réactions excessives dans certaines régions
risquaient de faire du Royaume-Uni un “État policier”. Mardi
31 mars, le Guardian
a rapporté que la police britannique avait reçu l’ordre de ne
pas “faire de zèle”. Selon le quotidien britannique, les chefs
des services de police veillent à “ne pas se mettre à dos la
population”. “Nous n’allons pas résoudre ce problème
par la force”, affirme ainsi un officier de police à la BBC.
On
notera que la censure, ou filtrage, fonctionne bien, on ne sait pas
bien ce qui se passe dans les autres pays.
17Les
allemands n'aperçoivent donc que la version islamo-gauchiste de
cette merde de film « les misérables ».
18Lin
Biao fut un haut hiérarque du parti chinois éliminé en 1971 –
on fait exploser l'avion où il fuit vers la Russie avec toute sa
famille - parce que pro-russe et faisant de l'ombre à Mao.