RECAPITULONS LA STRATEGIE D’EPUISEMENT ET DE DISPERSION DES SYNDICATS GOUVERNEMENTAUX et de leurs complices gauchistes
(Ce samedi 16 octobre 2010, cette contribution a été également publiée ce matin sur LE POST, mais retirée immédiatement par la lâche rédaction journaleuse de ce site bienséant)
UNE SUITE DE JOURNEES D'ACTION PLUS NOMBREUSES QUE NE LE RAPPELLE LA PRESSE BOURGEOISE/
- JA du 23 mars
- JA du 26 mai
- JA du 24 juin
- JA du 7 septembre
- JA du 23 septembre
- Procession syndicale du samedi 2 octobre
- JA du 12 octobre
- Procession syndicale du samedi 16 octobre
- JA du 19 octobre ( ?).
La tactique d’épuisement des syndicats d’Etat, en lien permanent avec la Préfecture de Police s’est déroulée jusqu’ici comme un entrainement sportif : séquence espacée d’abord pour voir si le marcheur tenait la distance, puis accélérée pour lui faire prendre conscience de ses limites et laisser ses entraîneurs s’occuper de ses prochaines compétitions.
Le mouvement de protestation n’a pas oublié l’échec de 1995, ni les réformes de 1993, 2003 et 2008. Certains se souviennent encore que le bonze Chérèque avait été chassé de la manif à Paris en 2003 et Thibault également mais en 2007. Pourquoi alors ce succès paradoxal des manifestations sans remise en cause des appareils de collaboration à l’Etat ?
Dans le mouvement ouvrier il s’écoule généralement de longues périodes où les masses cherchent obstinément toutes les voies légales pour se faire entendre. Elles peuvent buter contre un mur, se laisser égarer momentanément, êtres défaites mais ce qui a été défait revient toujours tôt ou tard sur le tapis de la rue dans le deal des classes. Depuis le début de l’année on pouvait pester contre le caractère moutonnier, cyclique et répétitif de gentils défilés carnavalesques suspendus à la programmation syndicale suivante. La bataille des chiffres sembla même un temps suppléer à la bataille des classes. Les chefs syndicalistes ont eu beau alterner le chaud et le froid, la menace de grève générale et les grèves partielles, les défilés en semaine et en weekend, enfin en jouant de mille façons sur les mots, ils se retrouvent toujours, plusieurs mois après avec cette masse grouillante qui continue à pousser, qui ne se rend même pas compte qu’elle pousse des bergers affolés.
DES SYNDICATS REPRESENTANTS DE L’OPINION PUBLIQUE DU … GOUVERNEMENT MAIS PAS DES MILLIONS DE TRAVAILLEURS FLOUES DE LEUR RETRAITE ET HUMILIES A CHAQUE FOIS (Balladur est resté en place, Fillon aussi et Juppé va reprendre sa place de premier ministre, ce qui sera son meilleur camouflet à l’humiliation de 1995).
La presse bourgeoise QUI VEUT UN TRIOMPHE SAIGNANT ET HUMILIANT DU GOUVERNEMENT fonctionne en « équipes » complémentaires qui se relaient pour relativiser la durée et l’intérêt du challenge et surtout pour épauler les bergers-entraineurs à la ramasse.
Le 8 octobre on lit ceci : « LES PROPOSITIONS DE L’ELYSEE DIVISENT LES SYNDICATS » (le figaro de vendredi 7) « LES SYNDICATS ENTRE RADICALISATION ET EXASPERATION », titrait du Monde. « LA RADICALISATION DU MOUVEMENT VIENT DE LA BASE » titre de 20 MINUTES (sans préciser que la « base » c’est celle des appareils gauchistes et syndicaux);
20 MINUTES continue à féliciter le CGT de haut en bas et de bas en haut, dont un bonze qui lâche que les préavis de 24 h c’est de toute façon du pipeau sans réelle dynamique au bout d’un an de défilés inutiles. Tout en haut de l’échelle cégété, le discours est beaucoup plus mesuré, on laisse la pagaille assurer un bon sommeil aux ministres du gouvernement : «La CGT n’appelle pas à la grève reconductible (comme à la CFDT). Mais nous, on l’a toujours dit: ce sont les salariés qui décideront de ce qu’ils feront(ah ah!). Si certains veulent reconduire, ils reconduiront», indique le bonze Eric Aubin à 20minutes.fr. A la CFDT, le cynisme est encore plus manifeste, les bonzes « savent » ce que pensent les travailleurs baladés (qui sont ‘en crise ») : «On n’a aucun appel en faveur d’une grève illimitée. Et c’est loin d’être la majorité pour une grève reconductible. Ils sont en situation de crise, ils ne peuvent pas se le permettre financièrement», explique Jean-Louis Malys, secrétaire national du syndicat, à 20minutes.fr. Malys malin rassure le gouvernement avec un langage à la Titi Bernard qui fait « bouger les lignes » et la « largeur » : «La force du mouvement, c’est sa largeur. S’il y a radicalisation, il y a un risque que l’opinion se retourne». La radicalisation n’est donc pas un enjeu mais un « jeu » complémentaire souhaité par les généraux syndicaux, dans la mesure où elle favorisera le « retournement de l’opinion » (les travailleurs bloqués dans les transports et excédés si ça dure contre les excités gauchistes « reconducteurs » à la bêtise illimitée…). Dans la mesure surtout où elle accréditera la théorie gauchiste, trotskienne et anarchiste, que les « directions trahissent » la base et "ont encore trahi" et "faudra les empêcher la prochaine fois de nous trahir". Ainsi seront sauvegardés les appareils en entier sous le soleil de la défaite, si longue à être reconnue. Et on se perdra à nouveau dans la focalisation sur ce « salaud » de Sarko et on déblatèrera sur la crise du syndicalisme… qui aura été vaincu du fait de son très faible nombre de cotisants…
Le 7 octobre, M. Dautanqueue (Michel Noble de cour du Monde) était chargé de modérer les enthousiasmes béats en répercutant les consignes de prudence de Titi Bernard : «D’autant que… La fédération CGT des cheminots qui, avec l'ensemble des syndicats de la SNCF, a déposé des préavis de grève reconductible, fait preuve d'une grande prudence, en soulignant que c'est lors d'assemblées générales, convoquées le 13 octobre au matin, que les cheminots décideront ou non de poursuivre leur mouvement "dans un cadre interprofessionnel et unitaire le plus large possible". Didier le Reste, le patron de la fédération CGT, a déjà prévenu que les cheminots n'entendaient pas être les seuls à porter une grève sur les retraites et n'étaient prêts à continuer qu' "à condition d'être dans un groupe de plusieurs locomotives, de plusieurs secteurs professionnels". Cette position est conforme à celle de Bernard Thibault qui, soucieux de préserver son alliance privilégiée avec la CFDT qui mène le bal au sein de l'intersyndicale, ne souhaite pas jouer le jeu de la radicalisation. (…)
NE PAS SE COUPER DE L'OPINION PUBLIQUE (cette vieille pute)
« Les syndicats, et d'abord la CGT et la CFDT, ont comme préoccupation majeure de ne pas se couper du soutien de l'opinion publique qui se confirme sondage après sondage. Or, une grève longue des transports, alors même que la réforme des retraites ne s'appliquera pour les régimes spéciaux qu'à partir du 1er janvier 2017, au lieu du 1er juillet 2011 pour l'ensemble des salariés et des fonctionnaires, risque de devenir vite impopulaire. De plus la loi qu'a fait voter Nicolas Sarkozy sur le service minimum, ou plutôt le service garanti, dans les transports terrestres, limitera la portée d'un mouvement reconductible » (toujours l’immonde Dautanqueue).
REMARQUABLE TEXTE DE SUGGESTION GOUVERNEMENTALE où l’on apprend successivement par Monsieur DAUTANQUEUE, que :
1. Le syndicat CGT fait preuve « d’une grande prudence » (Noble Dautanqueue répercute pour la énième fois après les autres journalistes que la locomotive CGT du rail français ne veut pas envoyer les cheminots seuls au combat; ni l'ensemble des ouvriers du privé qui ne se font pas d'illusions sur le but du jeu syndical... c'est pourquoi on pousse les... lycéens nubiles en politique à généraliser la dispersion.
2.Cette prudence est « conforme » à celle du chef Titi Bernard,
3.Lequel est « soucieux de préserver son alliance privilégiée avec la CFDT » (qui suce mieux le gouvernement)
4.La CFDT mène le bal au sein de l’intrasyndicale,
5.Comme la CFDT donc Titi « ne souhaite pas jouer le jeu de la radicalisation » (il l’a dit personnellement au journaliste ?) ; (la radicalisation n’est qu’un « jeu »).
6.Titi a ajouté que la radicalisation « ferait le jeu de Sarkozy » doté d’une « inflexibilité à l’arrivée victorieuse » (toujours ce parler abstrait de Titi roi de la cégéti).
7.Titi le démocrate a posé que faire grève (cette incertitude) doit « être discuté partout» (tiens d’habitude le bonze donne des consignes…)
8.Commentaire du journaliste dans le sens de Titi « les grèves reconductibles » dite « radicalisation » sont « incertaines » (« d’autant que » a-t-il précisé) car les grèves (lors des JA) ont « diminué de manière sensible » (= preuve de la réussite de la tactique d’épuisement tout au long de cette année).
9.Le journaliste Dautanqueu en remet une couche (Titi lui dictait au téléphone), il rappelle (ce qu’on avait oublié) la grève de 15 jours des cheminots au mois d’avril qui s’était échouée toute seule (= bien douchés il y a 6 mois les mecs vont pas rempiler pour le beau Serge).
10.« ne pas se couper de l’opinion publique », ah… en voilà un argument de poids pour ne pas se lancer… à l’aventure. L’opinion publique c'est-à-dire « les sondages » nous glisse le journaliste élitaire ne comprendrait pas une éventuelle « reconduite illimitée » d’autant que (one more time) la réforme des régimes spéciaux ne s’appliquera pas en juillet 2001 – c’est Sarko One qui a dû le téléphoner à Michel Dautanque – mais en janvier 2017 ! Quoi vous ne le saviez pas ? Non ! Mais voyons l’opinion des sondages serait d’autant plus affectée d’un mouvement sans limites pour une date aussi lointaine !
11.D’autant que… Monsieur Sarkozy « a fait voter une loi sur le service minimum », laquelle limite de toute façon, précise Monsieur Dautanque, « limitera la portée d’un mouvement reconductible », CQFD !
12.Heureusement (ladite loi ou l’opinion de l’opinion publique ?) « rend de fait impossible les scénarios de l’hiver 1986-1987 (cette horrible grève sauvage de 29 jours).
13.Les autres cons de jusqu’auboutistes des syndicats secondaires FO et SUD, repaires à gauchistes excités, seront forcément ridicules car (d’autant que…) « la logique des grèves reconductibles conduit(ra) ses protagonistes à demander le retrait pur et simple de la réforme » (ils rigolent ou quoi, chuchote Monsieur Dautanque).
14.Monsieur le Président étant de toute façon « déterminé », vous êtes priés de ne pas nous déranger avec vos grèves reconductibles à la con, d’autant qu’elles « risquent d’aboutir à une impasse » (ce que ne veulent ni Titi ni le Ché CFDT).
15.Mieux vaut des miettes que rien du tout dit en substance le pigiste de la courroie de transmission du PCF rabougri, pardon répercute Michel Dautanqueu.
16.D’autant que Titi Bernard a fait savoir que vous pouvez tous pisser dans la mer avec vos grèves reconductibles à la con et contre les cons de l’opinion publique, il faudra voter contre ce gouvernement dans deux ans parce qu’il fait semblant de ne pas être complice avec nous.
Comme vous le voyez, la propagande est extrêmement lourde, et les journalistes accumulent tous (d’autant qu’ils sont au service du pouvoir) plus d’arguments que la terre entière n’en pourrait contenir.
Le journal gouvernemental Figaro pavoise ce samedi avec ses indices:
• « En dépit d'une forte mobilisation contre la réforme des retraites, le chef de l'État et le gouvernement estiment que l'étau se desserre. L'Élysée sent la victoire possible, mais n'ose encore y croire. Une excitation mesurée perce, au détour des phrases. Un optimisme encore voilé, tant le combat pour la mise en œuvre des retraites soulève à droite superstition et inquiétude: même si l'opposition n'arrive toujours pas à opposer de contre-projet crédible, on sait, de l'Élysée à Matignon, que la gauche a toujours été protégée par le talisman de «la rue». On pointe le fait que le baroud d'honneur des ultras de la résistance est à la peine (…) »
DES REVELATIONS : l’envoi des lycéens seulement début octobre était bien un coup planifié par gouvt + manipulateurs de la gauche caviar (veille de la Toussaint) + une météo complice + un gros mensonge qui ne passe pas (y a du boulot pour les vieux OU pour les jeunes, pas pour les deux): « Pourtant, plusieurs indices convergent pour dessiner une sortie de crise. Le premier indice est lié à un hasard du calendrier. «On compte les jours jusqu'aux vacances de la Toussaint. Quand les lycéens reviendront, la réforme aura été votée», confie un ministre. «Cette semaine, il faisait doux et grand soleil. La semaine prochaine il fera froid et gris», se réjouit encore ce dernier. Vendredi, les contre-argumentaires circulaient pour démentir l'idée que les emplois pour les jeunes seraient plus rares si les «seniors» prenaient leur retraite plus tard: «Les études faites dans les pays du Nord démontrent le contraire. Quand le taux d'emploi des seniors est élevé, le taux d'emploi des jeunes l'est aussi. Cela s'explique parce que les seniors ont plus de pouvoir d'achat, et ils tirent la croissance.»
La manifestation parisienne du 16 octobre, se situera Place de la République à Paris, l’heure de départ est fixée à 14 h 30. Un défilé qui aura à sa tête la CFDT, l’UNSA, FO, Solidaires, suivra le parcours suivant : Place de la République, le parcours sera le suivant Boulevard Voltaire pour arriver Place de la Nation. Un défilé, qui aura à sa tête la CGT, la CFDT, le FSU, les jeunes, suivra le trajet suivant : Place de la République, Bastille, Boulevard Saint- Antoine pour arriver Place de la Nation. Récapitulons, Manifestation Paris 16 octobre 2010, horaire 14 h 30, lieu départ, Place de la République, lieu d’arrivée, Place de la Nation. La rédaction du Post informe avec malice sur les lieux prévus par les sergents recruteurs de la gauche caviar et du tintin trotskien qui se prend pour Dany le fourbe: « Mis à part Martine Aubry qui descendra dans les rues de Lille, les principaux leaders de la gauche ont donné rendez-vous dans Paris. PS : Bertrand Delanoë, Harlem Désir, Benoît Hamon se retrouveront dès 13h45 devant le Cirque d'hiver, pour défendre "une réforme juste et durable".
PCF (Pierre Laurent) et Parti de gauche (Jean-Luc Mélenchon) donnent rendez-vous à partir de 14h30 place de la Bastille. Le MRC de Chevènement invite dès 15 h au niveau du métro Chemin Vert à se mobiliser, pour que soit "garanti le système des retraites, unique capital de ceux qui n'en ont pas". NPA : Besancenot appelle à "un nouveau Mai 68", sur le boulevard Beaumarchais, dès 13h30 ».
Hier Titi Bernard, bonze CGT, qui veut sauver son pays depuis le début, (et qui est essoufflé par tant de processions bien ordonnées) a radoté qu’il faut ouvrir les négociations entre les traîtres syndicaux et les traîtres gouvernementaux : « L'objectif en soi des mouvements de grève, notamment dans le secteur de l'énergie, n'est pas de stopper l'activité économique. L'objectif de cette mobilisation c'est bien d'obtenir des discussions pour un autre avenir de nos retraites. Il va bien falloir que le gouvernement aborde le fond du problème ».
Ce crétin n’illusionne aucun prolétaire, même pas ses propres syndiqués. Les réactions sur LE POST sont géniales et apparemment je ne suis pas le seul à avoir pensé à détourner les manifs vers l’Elysée, mais cela fait peur à certains…:
- « (…) j'approuve le mécontentement des gens qui manifestent. Cependant, bloquer tout un pays ne me parait pas la bonne solution. C'est une supposition mais pourquoi ne pas tenter de bloquer l'Elysée ou d'entreprendre des actions de ce genre qui pénaliseront uniquement le gouvernement sans pénaliser le citoyen qui a besoin de travailler au vu des maigres salaires pour une bonne partie ». (Woods)
- « Martine Aubry préconise de tout remettre à plat! D'accord mais ça veut dire supprimer tous les régimes spéciaux, tous les voyages gratuits de la SNCF, Air France, les tarifs EDF des gens qui y travaillent et je suis sur que j'en oublie...Il faudrait aussi baisser la paye des gens qui siègent a Bruxelles, a l'Assemblée nationale, la, au moins nous ferions des économies substantielles, je le pense ».(gogo 6)
- « Thibaut il est maintenant fâché avec Sarkozy après avoir pourtant été si copain ?
Son syndicat ne représente plus rien ». (Hussard)
- « Pouvez vous dire une fois pour toutes le montant du salaire de bernard thibaut ,et surtout et comment fait il sans travailler, et quel sera son décompte lors de la prise de sa retraite, et comment il roule avec un véhicule haut de gamme et en plus un chauffeur, et enfin quelles sont ses propositions, voila si quelqu'un est capable de répondre qu'il le fasse ». (Sauveur de Caro)
- « N'est ce pas la politique de SARKO diviser pour mieux régner Public/Privé, travailleurs smicards contre chômeurs RSA. Méthodes connues trouver un bouc émissaire. Les petits se bouffent entre eux, et les gros se gobergent. Bloquer l'ELysée vous rêvez, avec tout le service de sécurité. Enfin connaissant des policiers, n'importe quel GVT les conflits qui perdurent leur font peur ». (Crack)
- « les syndicats ne choisissent pas le lieu de la manifestation, c'est la préfecture de police qui autorise le lieu et les heures de manifestation une manif devant l'Elysée ? impossible ». (mettalo de retour).
FAIBLES ESPOIRS DONC DE CONCRETISER DE LA SEULE REACTION LOGIQUE ET SYMBOLIQUE CONTRE LA MONARCHIE SARKOZIENNE (*) QUI NE REFORME PAS MAIS PLANIFIE, AVANT LES GOUVERNEMENTS QUI VONT LUI SUCEDER, LA SUPPRESSION DE LA RETRAITE. TOUS LES DIX ANS DEPUIS BALLADUR 1993 ON PRENAIT DEUX ANS DE MALUS ? MAINTENANT C’EST TOUS LES DEUX ANS QU’ILS VEULENT NOUS EN RAJOUTER :
En 2012 : 64 ans au lieu de 62 et 69 au lieu de 67. Puis en 2014 : 66 ans au lieu de 64 et 71 au lieu de 69, etc. La plupart des travailleurs crèvent septuagénaires… alors concluez vous-mêmes !
Autrement dit, s’il n’y a pas de réelles discussions, des AG de rues et une critique frontale du sale boulot des syndicats et des gauchistes, vous pourrez bientôt tous plier vos banderoles et dégonfler les ballons syndicaux et attendre devant votre télé… la remise de médailles par le roi Sarko, devant sa cour de journalistes et d’artistes conseillers, aux chevaliers syndicaux de la collaboration d’Etat.
(*) Ceci dit en mai 68 on avait dévié la manif vers les Champs Elysées mais les CRS l’avaient coupée à la hauteur de chez Vuitton, après avoir laissé les anars faire les cons (c a d pisser sur la tombe du soldat inconnu).
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« Je veux rendre un hommage particulier aux partenaires sociaux qui ont fait preuve d’un grand sens des responsabilités » ainsi s’exprimait le Chef de l’État lors de ses vœux le 31 décembre 2009. En mars 2009, Alain Minc, qui se prétendait conseiller du Président de la République déclara lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI qu'il avait "la plus grande admiration pour le travail que fait actuellement Bernard Thibault à la tête de la CGT".(mars 2009).
« Le marxisme est une conception révolutionnaire du monde qui doit toujours lutter pour des connaissances nouvelles, qui ne hait rien autant que la pétrification dans des formes valables dans le passé et qui conserve le meilleur de sa force vivante dans le cliquetis d'armes spirituel de l'auto-critique et dans les foudres et éclairs de l'histoire ». Rosa Luxemburg
"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)
Marx (L'idéologie allemande)
«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »
Thucydide
samedi 16 octobre 2010
vendredi 15 octobre 2010
LES LYCEENS : NITROGLYCERINE OU HUILE DE RICIN ?
• Réponse à Louis Chauvel
DE L’UTILISATION DU LYCEEN EN MILIEU CRADE-UNIONISTE
Le lycéen a parfois été utilisé tragiquement en histoire passée. Dans l'Italie fasciste sous le régime de Benito Mussolini, l'huile de ricin était l'un des instruments des chemises noires. Les lycéens fascistes forçaient les adversaires politiques à avaler de fortes doses de cette huile. Dans les années 1920, certains fascistes étaient des cogneurs payés par certains patrons des ouvriers en grève, l'huile de ricin provoquant des diarrhées, ceci visait à humilier les adversaires. Dans le film « La Marche sur Rome », les deux anciens lycéens Ugo Tognazzi et Vittorio Gassmann échouent à faire boire l’huile de riçin à leur prof dont ils voulaient se venger, c’est celui-ci qui les met piteusement à la porte. On disait parfois que le pouvoir de Mussolini reposait sur « le gourdin et l'huile de ricin ». Le pouvoir du roi Sarkozy repose lui sur le gourdin et le syndicalisme à tout crin.
En pays sous-développé comme la Chine des années 1970, le lycéen peut devenir une huile garde-rouge. Longtemps utilisé pour ses effets laxatifs contre les ennemis de Mao, c'est un purgatif qui peut être violent quand il est embrigadé et son emploi est formellement déconseillé pour cette indication dans les pays de fausse démocratie occidentale. Il reste présent, en faible quantité, comme excipient dans de nombreuses spécialités syndicalistes gauchistes et anarchistes.
Le lycéen a été très utilisé dans les manifestations au temps de la cohabitation Mitterrand-Chirac. Mitterrand vit la mort de Malik Oussekine comme un don du ciel pour affaiblir son rival Chirac. Le lycéen, ou étudiant lorsqu’il commence à raser ses premiers poils, sert en petite quantité comme lubrifiant pour les futurs cadres politiques du parti socialiste et les bobos Verts. En effet, il a une excellente tenue à haute température dans la manifestation de rue et une onctuosité exceptionnelle si ses délégués de classe (souvent futurs flics syndicaux) lui expliquent qu’il va changer le monde en renversant des voitures, cette chose ignoble qu’il ne peut pas encore s’offrir. Cependant, comme la nubilité s'oxyde rapidement et forme des boues, il laisse la place à l’étudiant. Catégorie proliférante de la population impubère, il est cependant toujours utilisé par certains fabricants de démagogie pour la jeunesse sous forme modifiée, mais de plus en plus jeté comme chômeur déclassé à la poubelle.
En période électorale, le lycéen commence à être utilisé au début du vingtième siècle pour lisser et protéger les derniers cheveux gominés de Jacques Chirac en 2002, menacés par le pou Le Pen. Il est aussi utilisé pour expliquer aux vieux abstentionnistes que l’antifascisme de salon est la meilleure protection pour la démocratie bourgeoise. Outre sa fonction nourrissante et revitalisante, le lycéen manifestant favorise considérablement la repousse des promesses syndicales et leurs apporte également du volume.
La majorité des lycéens provient des couches moyennes et dépend de papa ou maman, un peu du 94 et très peu du 93. La récolte syndicale se fait manuellement parce que les graines ne mûrissent pas toutes en même temps. En Inde, il est courant de mélanger jusqu'à 3% de lycéens dans les manifestations comestibles.
Toxicité : L'adrénaline du lycéen altère la bienséance sociale et provoque des pertes importantes en démarche caritative et en convivialité avec les bureaucrates du Pole emploi, d'où son action purgative intense et irritante. Le suivisme de la gauche caviar présent à forte dose dans la plante et les graines du lycéen altère toutefois cette contre-indication et peut contaminer une démonstration mal préparée.
jeudi 14 octobre 2010
MENSONGES ET OUBLIS DES « RAFFINERIES SYNDICALES » ET DES RESERVOIRS DE JOURNALISTES VEREUX
Je n’ai pas vocation à être archiviste de toutes les saloperies des « partenaires sociaux » mais quand même, il faut reconnaître qu’en milieu prolétaire on a la mémoire courte en France. Voici ce que j’écrivais sur mon blog (Le Prolétariat Universel) le 25 février 2010.
LES SYNDICATS CONTINUENT A RIDICULISER LES GREVES
Avec la Grèce en pole position pour une grève générale sur commande comme les adorent les gauchistes et leurs amis anarchistes - qui nous annoncent à chaque fois « l’insurrection qui vient » au cul des bonzes syndicaux avec Besancenot et Mélenchon pour porter la bannière «tous ensemble » vers … plus de « justice sociale » - chaque grève, oui chaque grève est toujours plus bafouée par les « responsables » syndicaux locaux et régionaux. Qui parle encore de la grève d’IKEA ? Annoncée comme une « surprise », elle est aussitôt ramenée à l’occupation du « siège de la direction » par 6 ou 7 « responsables syndicaux ». Dans un secteur où la mentalité ouvrière est faible voire inexistante, les magasins réouvrent les uns après les autres, et les grévistes inexpérimentés n’ont plus qu’à lire Le château de Kafka.
Dans le cas de la grève dans les raffineries de pétrole TOTAL, la manipulation conjointe entre gouvernement et syndicats (CGT surtout) est si claire que même Libé ne peut que nous en fournir la description atterrante, avec un titre désarmant : « Après les menaces, la CGT siffle la fin de la grève » (20 minutes, plus réac en général, se contentait de : « Les syndicats ont-ils lâchés les salariés de Dunkerque ? ») (NB : vous détenez la réponse). Il faut ajouter un commentaire exceptionnel : c’est du jamais vu, la plupart de ces grèves font l’objet d’un traitement direct depuis l’Elysée avec le conseiller social du président, Raymond Soubie.
« Au septième jour de grève dans les six raffineries du groupe Total, la CGT a appelé hier soir à la suspension du mouvement. Eloignant le spectre d’une pénurie d’essence qui aurait bloqué la France entière à la veille d’élections régionales déjà périlleuses pour la majorité. A condition que les salariés sur le terrain, ce matin, ne désavouent pas la consigne nationale. Que s’est-il donc passé pour que le syndicat passe si vite d’un appel enflammé à la population, lundi, exhortant celle-ci «à créer la pénurie» de carburant dans le pays, à cette quasi-reddition décidée en raison des «avancées significatives» obtenues après une journée de négociations avec la direction du groupe ? A-t-il obtenu la réouverture de la raffinerie des Flandres (près de Dunkerque) à l’origine du conflit ? Eh bien non. A l’issue d’une journée entière à négocier avec le directeur des ressources humaines au siège de Total, à Paris, les syndicats n’ont obtenu que la confirmation de ce qui était grosso modo sur la table depuis deux jours : l’engagement du pétrolier qu’«au-delà du projet d’évolution de l’établissement des Flandres, il n’y aura ni fermeture, ni cession de ses raffineries françaises au cours des cinq prochaines années» ; la garantie que chaque salarié de Dunkerque aura un emploi chez Total correspondant à ses compétences ; l’organisation, avant fin mars, d’une table ronde portant sur les perspectives économiques du bassin dunkerquois (avenir de la raffinerie des Flandres, impact sur l’emploi…) et, au deuxième trimestre, d’une table ronde sous l’égide du ministre de l’Industrie consacrée à l’avenir du raffinage. Ce dernier engagement arrache un sourire un peu crispé à ce responsable national de la CFDT : «Il y a un an et demi, quand on commençait à voir venir la crise du raffinage en France, on avait demandé aux organisations patronales d’organiser une telle table ronde. Total était d’accord à condition que toutes les organisations syndicales y participent. La CGT avait alors refusé.» En réalité, la journée d’hier avait tout d’un baroud d’honneur. Car, en dehors du paiement des jours de grève, la principale avancée avait été obtenue dès lundi quand Total avait annoncé, sous la pression des pouvoirs publics, qu’il ramenait au 8 mars la tenue du comité central d’entreprise (CCE) destiné à clarifier la situation sur Dunkerque. Un CCE qui avait été, trois semaines plus tôt, repoussé au 29 mars à la demande… des mêmes pouvoirs publics. L’Elysée et le gouvernement vont-ils oser apparaître comme les pompiers du conflit alors qu’ils en ont été les principaux pyromanes ? » (NB : vous détenez la réponse)
La grève d’Air France n’est pas aussi médiatisée que les deux grèves précédentes car elle touche un secteur de hauts salaires et peut-être aussi facilement ridiculisée qu’une grève du RER A avec « une frange qui bloque tout ». Pourtant, à Air France, comme chez Total, même si les mafias syndicales prennent les devants, le fait qu’il y ait une participation (même moutonnière) aux rassemblements syndicaux, même sans AG, même en ficelant chaque secteur comme on sait depuis un siècle, il s’exprime une peur de l’avenir immédiat des conséquences de la crise systémique. Si les médias ont eu pour consigne de ne plus dramatiser avec les chiffres abyssaux et de laisser au placard les analystes catastrophistes, les prolétaires vivent eux, concrètement et cruellement, les menaces réelles sur leur vie par des annonces de fermetures (par ex. Carrefour en Belgique) qui alternent le chaud et le froid. La gestion directe des grèves par le sommet de l’Etat révèle néanmoins qu’une course de vitesse est engagée, par-delà la période électorale dont se fout royalement le prolétariat, par-delà même les échéances présidentielles ou octogonales : la crise implique une simultanéité des attaques et l’Etat bourgeois a donc plus que jamais besoin des feuilletons syndicalistes. Il faut éviter le tous en même temps, il faut éviter surtout qu’une même région soit drastiquement touchée pour éviter les risques d’embrasement.
LA DEFAITE ANNONCEE DANS LA BATAILLE DES RETRAITES
Je reprends la plume (ce jeudi 14 octobre). On mesure malheureusement comment, depuis plusieurs mois, les travailleurs en lutte ont été régulièrement bafoués, et cela continue, et bafoués par la complicité – ou même mieux « le partage du travail » entre partenaires sociaux. On prend le peuple pour un imbécile et il l’est souvent. Après toute une série de JA traînes savates le principal chef d’orchestre du sabotage de la haine de classe contre la suppression de la retraite pour les travailleurs, la CGT a lancé l’ordre de dispersion « démocratique » : chacun fait ce qu’il veut dans son coin, dans les AG comme dans les chiottes : participez au vote démocratique pour jouer les prolongations d’un combat perdu d’avance. La CGT, experte en la matière, a attendu comme un toréador, de faire suffisamment « marcher » une partie du peuple travailleur, de plus en plus nombreux à marcher à l’abattoir les pauvres (mais cela ne nous étonne point, on a vu pire en 1914 et avec des fleurs), pour faire mine de les consulter, évitant le simple appel à tout bloquer beaucoup plus simple.
La CGT ne pouvait et ne pourra jamais lancer un tel appel car elle n’est qu’un rouage de l’Etat. Par contre, complice en cela avec l’objectif du roi Sarko droit dans ses bottes, et sachant depuis longtemps que les prolétaires n’ont pas les moyens de faire grève longtemps ni d’être trop longtemps pris pour des caves, la CGT instrumentalise à nouveau le secteur des raffineries de pétrole… dès qu’il y aura pénurie, comme en 68, Sarko n’aura qu’à siffler la fin du cinéma via son vassal Thibault et tout rentrera dans l’ordre.
L’hypocrisie qui suinte de la classe dominante dans le règlement plus difficile que prévu de cette sombre attaque contre la classe ouvrière, est patente lorsque l’on lit Le Monde du jour (+ mes commentaires entre crochets):
« … Mais si les syndicats ont montré leur capacité de résistance face à Nicolas Sarkozy, [les appareils ou le smanifestants ?] ils ne feront pas céder le président - et ils le savent [hi hi depuis le début en effet]. La réforme des retraites sera votée par le Sénat le 15 octobre, moyennant des concessions marginales [le futur est de rigueur]. Et elle sera adoptée définitivement par l'Assemblée nationale avant la fin du mois [ah bon ! on la croyait déjà adoptée !?]. Face à la fronde, M. Sarkozy est resté inflexible [çà c’est un mec !]. Le président est en passe de gagner son pari [c’est l’ensemble des plumitifs du Monde derrière l’édito qui l’affirme]. Il aura réussi à imposer, malgré le rejet de l'opinion, une réforme des retraites qu'il n'avait pas inscrite à son programme de candidat en 2007. Mais son trophée est sérieusement terni. En refusant tout débat, toute négociation, il a gravement mis en péril une cohésion sociale dont il devrait être le garant [menteurs ! Ils négocient en permanence et les syndicats ont tranquillement « expliqué » » il y a un an qu’une « réforme (était) nécessaire »]. Au plus bas dans les sondages, il court le risque d'un effet boomerang lors de la présidentielle de 2012 [la bourgeoisie s’en tape, elle gagne toujours les élections avec un clan ou un autre].
Aujourd'hui, le blocage social est total et les syndicats sont en panne de stratégie de sortie [mensonge : ils organisent la dispersion]. L'éventualité d'une série de votes en faveur de grèves reconductibles à la SNCF et dans les raffineries, au moins jusqu'à la prochaine mobilisation, samedi 16 octobre, est une impasse [comment le savez-vous déjà alors que les consultations viennent à peine de commencer ?]. A l'image de la petite chèvre de Monsieur Seguin qui se battit vaillamment toute une nuit avant de succomber au loup, ils prennent le risque d'entretenir la tension alors même que le combat paraît perdu d'avance [bis repetita…malgré le nombre « considérable » et « considéré » de manifestants, on nous ressort la chèvre de Monsieur Séguy…]. Mais l'intransigeance de M. Sarkozy, à travers le refus du moindre dialogue, alimente le scénario de la radicalisation [radicalisation piège à cons, vieille mythologie anar comme la grève générale].
Dans ce contexte, et alors que la bataille va se déplacer sur le terrain politique [ça vient de sortir ? Ils vont en débattre à notre place dans l’oligarchie droite-gauche ?], le Parti socialiste cultive l'ambiguïté. Martine Aubry et Ségolène Royal en viennent à demander le retrait de la réforme, alors même que les syndicats - à l'exception de FO et de Solidaires - n'expriment pas cette exigence et réclament des négociations [la gôche caviar est plus radicale que la bonzerie syndicale ma chère !]. Tout en admettant le principe d'une augmentation de la durée de cotisation, le PS veut à la fois rétablir l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans, ce qui est peu crédible, et accorder la liberté d'une retraite à la carte [la gôche caviar peut toujours promettre d’autant qu’elle fait le nécessaire pour rester confortablement dans l’opposition]. D'ici à 2012, il devra donc clarifier son projet [ah ah mais 2 ans c’est trop court pour la vie !]. D'autant que la réforme Sarkozy n'est pas financée au-delà de 2018 [en voilà un scoop, que veulent donc dire les francs-macs du Monde ?]. (Article paru dans l'édition du 14.10.10)
Un sacré raffinage du pétrole prolétarien, tellement fluidifié par les raffineries syndicales qu’il ne sera même plus capable de faire fonctionner le moteur à explosion de la lutte des classes.
LES SYNDICATS CONTINUENT A RIDICULISER LES GREVES
Avec la Grèce en pole position pour une grève générale sur commande comme les adorent les gauchistes et leurs amis anarchistes - qui nous annoncent à chaque fois « l’insurrection qui vient » au cul des bonzes syndicaux avec Besancenot et Mélenchon pour porter la bannière «tous ensemble » vers … plus de « justice sociale » - chaque grève, oui chaque grève est toujours plus bafouée par les « responsables » syndicaux locaux et régionaux. Qui parle encore de la grève d’IKEA ? Annoncée comme une « surprise », elle est aussitôt ramenée à l’occupation du « siège de la direction » par 6 ou 7 « responsables syndicaux ». Dans un secteur où la mentalité ouvrière est faible voire inexistante, les magasins réouvrent les uns après les autres, et les grévistes inexpérimentés n’ont plus qu’à lire Le château de Kafka.
Dans le cas de la grève dans les raffineries de pétrole TOTAL, la manipulation conjointe entre gouvernement et syndicats (CGT surtout) est si claire que même Libé ne peut que nous en fournir la description atterrante, avec un titre désarmant : « Après les menaces, la CGT siffle la fin de la grève » (20 minutes, plus réac en général, se contentait de : « Les syndicats ont-ils lâchés les salariés de Dunkerque ? ») (NB : vous détenez la réponse). Il faut ajouter un commentaire exceptionnel : c’est du jamais vu, la plupart de ces grèves font l’objet d’un traitement direct depuis l’Elysée avec le conseiller social du président, Raymond Soubie.
« Au septième jour de grève dans les six raffineries du groupe Total, la CGT a appelé hier soir à la suspension du mouvement. Eloignant le spectre d’une pénurie d’essence qui aurait bloqué la France entière à la veille d’élections régionales déjà périlleuses pour la majorité. A condition que les salariés sur le terrain, ce matin, ne désavouent pas la consigne nationale. Que s’est-il donc passé pour que le syndicat passe si vite d’un appel enflammé à la population, lundi, exhortant celle-ci «à créer la pénurie» de carburant dans le pays, à cette quasi-reddition décidée en raison des «avancées significatives» obtenues après une journée de négociations avec la direction du groupe ? A-t-il obtenu la réouverture de la raffinerie des Flandres (près de Dunkerque) à l’origine du conflit ? Eh bien non. A l’issue d’une journée entière à négocier avec le directeur des ressources humaines au siège de Total, à Paris, les syndicats n’ont obtenu que la confirmation de ce qui était grosso modo sur la table depuis deux jours : l’engagement du pétrolier qu’«au-delà du projet d’évolution de l’établissement des Flandres, il n’y aura ni fermeture, ni cession de ses raffineries françaises au cours des cinq prochaines années» ; la garantie que chaque salarié de Dunkerque aura un emploi chez Total correspondant à ses compétences ; l’organisation, avant fin mars, d’une table ronde portant sur les perspectives économiques du bassin dunkerquois (avenir de la raffinerie des Flandres, impact sur l’emploi…) et, au deuxième trimestre, d’une table ronde sous l’égide du ministre de l’Industrie consacrée à l’avenir du raffinage. Ce dernier engagement arrache un sourire un peu crispé à ce responsable national de la CFDT : «Il y a un an et demi, quand on commençait à voir venir la crise du raffinage en France, on avait demandé aux organisations patronales d’organiser une telle table ronde. Total était d’accord à condition que toutes les organisations syndicales y participent. La CGT avait alors refusé.» En réalité, la journée d’hier avait tout d’un baroud d’honneur. Car, en dehors du paiement des jours de grève, la principale avancée avait été obtenue dès lundi quand Total avait annoncé, sous la pression des pouvoirs publics, qu’il ramenait au 8 mars la tenue du comité central d’entreprise (CCE) destiné à clarifier la situation sur Dunkerque. Un CCE qui avait été, trois semaines plus tôt, repoussé au 29 mars à la demande… des mêmes pouvoirs publics. L’Elysée et le gouvernement vont-ils oser apparaître comme les pompiers du conflit alors qu’ils en ont été les principaux pyromanes ? » (NB : vous détenez la réponse)
La grève d’Air France n’est pas aussi médiatisée que les deux grèves précédentes car elle touche un secteur de hauts salaires et peut-être aussi facilement ridiculisée qu’une grève du RER A avec « une frange qui bloque tout ». Pourtant, à Air France, comme chez Total, même si les mafias syndicales prennent les devants, le fait qu’il y ait une participation (même moutonnière) aux rassemblements syndicaux, même sans AG, même en ficelant chaque secteur comme on sait depuis un siècle, il s’exprime une peur de l’avenir immédiat des conséquences de la crise systémique. Si les médias ont eu pour consigne de ne plus dramatiser avec les chiffres abyssaux et de laisser au placard les analystes catastrophistes, les prolétaires vivent eux, concrètement et cruellement, les menaces réelles sur leur vie par des annonces de fermetures (par ex. Carrefour en Belgique) qui alternent le chaud et le froid. La gestion directe des grèves par le sommet de l’Etat révèle néanmoins qu’une course de vitesse est engagée, par-delà la période électorale dont se fout royalement le prolétariat, par-delà même les échéances présidentielles ou octogonales : la crise implique une simultanéité des attaques et l’Etat bourgeois a donc plus que jamais besoin des feuilletons syndicalistes. Il faut éviter le tous en même temps, il faut éviter surtout qu’une même région soit drastiquement touchée pour éviter les risques d’embrasement.
LA DEFAITE ANNONCEE DANS LA BATAILLE DES RETRAITES
Je reprends la plume (ce jeudi 14 octobre). On mesure malheureusement comment, depuis plusieurs mois, les travailleurs en lutte ont été régulièrement bafoués, et cela continue, et bafoués par la complicité – ou même mieux « le partage du travail » entre partenaires sociaux. On prend le peuple pour un imbécile et il l’est souvent. Après toute une série de JA traînes savates le principal chef d’orchestre du sabotage de la haine de classe contre la suppression de la retraite pour les travailleurs, la CGT a lancé l’ordre de dispersion « démocratique » : chacun fait ce qu’il veut dans son coin, dans les AG comme dans les chiottes : participez au vote démocratique pour jouer les prolongations d’un combat perdu d’avance. La CGT, experte en la matière, a attendu comme un toréador, de faire suffisamment « marcher » une partie du peuple travailleur, de plus en plus nombreux à marcher à l’abattoir les pauvres (mais cela ne nous étonne point, on a vu pire en 1914 et avec des fleurs), pour faire mine de les consulter, évitant le simple appel à tout bloquer beaucoup plus simple.
La CGT ne pouvait et ne pourra jamais lancer un tel appel car elle n’est qu’un rouage de l’Etat. Par contre, complice en cela avec l’objectif du roi Sarko droit dans ses bottes, et sachant depuis longtemps que les prolétaires n’ont pas les moyens de faire grève longtemps ni d’être trop longtemps pris pour des caves, la CGT instrumentalise à nouveau le secteur des raffineries de pétrole… dès qu’il y aura pénurie, comme en 68, Sarko n’aura qu’à siffler la fin du cinéma via son vassal Thibault et tout rentrera dans l’ordre.
L’hypocrisie qui suinte de la classe dominante dans le règlement plus difficile que prévu de cette sombre attaque contre la classe ouvrière, est patente lorsque l’on lit Le Monde du jour (+ mes commentaires entre crochets):
« … Mais si les syndicats ont montré leur capacité de résistance face à Nicolas Sarkozy, [les appareils ou le smanifestants ?] ils ne feront pas céder le président - et ils le savent [hi hi depuis le début en effet]. La réforme des retraites sera votée par le Sénat le 15 octobre, moyennant des concessions marginales [le futur est de rigueur]. Et elle sera adoptée définitivement par l'Assemblée nationale avant la fin du mois [ah bon ! on la croyait déjà adoptée !?]. Face à la fronde, M. Sarkozy est resté inflexible [çà c’est un mec !]. Le président est en passe de gagner son pari [c’est l’ensemble des plumitifs du Monde derrière l’édito qui l’affirme]. Il aura réussi à imposer, malgré le rejet de l'opinion, une réforme des retraites qu'il n'avait pas inscrite à son programme de candidat en 2007. Mais son trophée est sérieusement terni. En refusant tout débat, toute négociation, il a gravement mis en péril une cohésion sociale dont il devrait être le garant [menteurs ! Ils négocient en permanence et les syndicats ont tranquillement « expliqué » » il y a un an qu’une « réforme (était) nécessaire »]. Au plus bas dans les sondages, il court le risque d'un effet boomerang lors de la présidentielle de 2012 [la bourgeoisie s’en tape, elle gagne toujours les élections avec un clan ou un autre].
Aujourd'hui, le blocage social est total et les syndicats sont en panne de stratégie de sortie [mensonge : ils organisent la dispersion]. L'éventualité d'une série de votes en faveur de grèves reconductibles à la SNCF et dans les raffineries, au moins jusqu'à la prochaine mobilisation, samedi 16 octobre, est une impasse [comment le savez-vous déjà alors que les consultations viennent à peine de commencer ?]. A l'image de la petite chèvre de Monsieur Seguin qui se battit vaillamment toute une nuit avant de succomber au loup, ils prennent le risque d'entretenir la tension alors même que le combat paraît perdu d'avance [bis repetita…malgré le nombre « considérable » et « considéré » de manifestants, on nous ressort la chèvre de Monsieur Séguy…]. Mais l'intransigeance de M. Sarkozy, à travers le refus du moindre dialogue, alimente le scénario de la radicalisation [radicalisation piège à cons, vieille mythologie anar comme la grève générale].
Dans ce contexte, et alors que la bataille va se déplacer sur le terrain politique [ça vient de sortir ? Ils vont en débattre à notre place dans l’oligarchie droite-gauche ?], le Parti socialiste cultive l'ambiguïté. Martine Aubry et Ségolène Royal en viennent à demander le retrait de la réforme, alors même que les syndicats - à l'exception de FO et de Solidaires - n'expriment pas cette exigence et réclament des négociations [la gôche caviar est plus radicale que la bonzerie syndicale ma chère !]. Tout en admettant le principe d'une augmentation de la durée de cotisation, le PS veut à la fois rétablir l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans, ce qui est peu crédible, et accorder la liberté d'une retraite à la carte [la gôche caviar peut toujours promettre d’autant qu’elle fait le nécessaire pour rester confortablement dans l’opposition]. D'ici à 2012, il devra donc clarifier son projet [ah ah mais 2 ans c’est trop court pour la vie !]. D'autant que la réforme Sarkozy n'est pas financée au-delà de 2018 [en voilà un scoop, que veulent donc dire les francs-macs du Monde ?]. (Article paru dans l'édition du 14.10.10)
Un sacré raffinage du pétrole prolétarien, tellement fluidifié par les raffineries syndicales qu’il ne sera même plus capable de faire fonctionner le moteur à explosion de la lutte des classes.
mardi 12 octobre 2010
Syndicats débordés par le haut?
Une première chose frappe, personne n’a que faire des votes du parlement et du sénat avalisant la suppression à retardement de la retraite des travailleurs. En d’autres temps, médias et syndicats nous eussent serinés que les décisions des Chambres « républicaines » étaient définitivement les voix de la nation toutes classes confondues. Il est vrai que le roi Sarko vient juste de montrer l’exemple en s’asseyant sur le vote des deux assemblées concernant le permis à point. Confondant les « chambres d’enregistrement » n’enregistrent même plus les décisions du roi de France. Les syndicats avaient pourtant programmé des manifestations successives en évitant qu’elles ne se déroulent au moment des discussions de papier des députés corrompus et des vieux despotes rangés du palais du Luxemburg.
Une deuxième chose frappe aussi, personne n’a que faire des lois pour la retraite à 65 et 67 ans dans les autres pays. Chacun est bien conscient que si le prolétariat vraiment uni en France, et pas ficelé par des appareils syndicaux faussement associés, faisait plier la monarchie sarkozienne ce serait un appel général à l’insubordination prolétaire dans tous les pays.
Le mouvement déroute parce qu’il ne s’arrête même plus au problème de la retraite (un réel problème dans tous les pays) mais pose la question du travail. Non seulement le système n’est plus capable de donner du travail à tous durant toute une vie, mais il veut faire crever dans la misère un grand nombre. Non seulement le système refuse le travail au plus vieux mais il le distribue avec parcimonie et autoritarisme aux plus jeunes. Non seulement le système exalte le travail mais jamais il n’a autant produit de suicidés du travail. La conscience émerge peu à peu, lentement mais irrésistiblement que le système n’a pas de solution tout court tant ses prétendues réformes de la retraite sont minables et même totalement inefficaces à « remplir les caisses » vraiment.
Il faut bien le reconnaître ce mouvement social de 2010 déroute comme celui de 1995. En 1995 il était difficile de déterminer au début s’il s’agissait d’une simple agitation syndicale pour lâcher la vapeur comme d’habitude ou d’une cavalcade des bonzes sous la poussée de colère des travailleurs. Il y avait bien une réelle poussée qui provenait de tous les secteurs mais le mouvement avait été mené à la défaite sous les cris de « victoire » par les apparatchiks et leurs gauchistes sous prétexte que le fusible Juppé avait sauté, quand la loi allongeant la durée de travail était passée, quand les cheminots voulaient eux-mêmes continuer à lutter pour tous les prolétaires, y compris ceux du privé.
Il déroute parce qu’il finit par importuner gouvernement et syndicats. Tout avait trainé en longueur mais le roi Sarkozy et les grands chambellans syndicaux pensaient que l’intermède des vacances et une rentrée pluvieuse viendraient à bout de la masse des mécontents. Les syndicats avaient argumentés d’abord sur l’inévitabilité d’une « réforme douloureuse mais nécessaire au pays », sans convaincre l’immense majorité. Le gouvernement était présenté par ces mêmes syndicats comme « droit dans ses bottes » et « refusant de négocier avec eux », ce qui est un mensonge habituel des bonzes et qui ne passe plus. Il suffit de relire les déclarations des bonzes qui révèlent après chaque journée d’action, après chaque grève de 24 H, qu’ils espèrent que tout va rentrer dans l’ordre des antichambres de négociations secrètes.
Le mouvement de protestation n’a pas oublié l’échec de 1995, ni les réformes de 1993, 2003 et 2008. Certains se souviennent encore que le bonze Chérèque avait été chassé de la manif à Paris en 2003 et Thibault également mais en 2007. Pourquoi alors ce succès paradoxal des manifestations sans remise en cause des appareils de collaboration à l’Etat ?
Dans le mouvement ouvrier il s’écoule généralement de longues périodes où les masses cherchent obstinément toutes les voies légales pour se faire entendre. Elles peuvent buter contre un mur, se laisser égarer momentanément, êtres défaites mais ce qui a été défait revient toujours tôt ou tard sur le tapis de la rue dans le deal des classes. Depuis le début de l’année on pouvait pester contre le caractère moutonnier, cyclique et répétitif de gentils défilés carnavalesques suspendus à la programmation syndicale suivante. La bataille des chiffres sembla même un temps suppléer à la bataille des classes. Les chefs syndicalistes ont eu beau alterner le chaud et le froid, la menace de grève générale et les grèves partielles, les défilés en semaine et en weekend, enfin en jouant de mille façons sur les mots, ils se retrouvent toujours, plusieurs mois après avec cette masse grouillante qui continue à pousser, qui ne se rend même pas compte qu’elle pousse des bergers affolés. Sauf le respect que je dois à tous mes camarades prolétaires, je dois utiliser une image un peu surfaite et bourgeoise: une masse de vaches qui rentrent à l’étable et qui pousse pousse pousse pour entrer dans la grange en brisant peu à peu les barrières en bois, et sans savoir qu’elle risque de faire effondrer la grange. Les dits bovins débordent bien par le haut de la ferme, là où il est important qu’ils ne dérogent pas à la traite. Les syndicats sont dans la réalité débordés par le haut parce que le haut est cette conscience qui se généralise que ce n’est plus la simple question des retraites qui est en jeu mais l’avenir d’une société en perdition, d’une société qui jette et jettera de plus en plus à la rue les prolétaires.
La « viande » à exploiter (dans la vision bourgeoise) ne se soucie plus de servir du lait à la société. Ce qui la motive n’est pas vraiment de savoir combien de temps on va lui pomper le lait avec des trayeuses modernes, mais pour quoi (oui pour quoi et pour qui ?) on la fait marcher. Elle veut savoir. Sa poussée est si irrésistible que ses bergers en viennent à bafouiller. Le berger Chérèque déclare le dimanche 10 que « le 12 sera le dernier moment pour protester », mais le 11 il déplore que « le gouvernement (ait) besoin de l’affrontement ». La CFDT joue beaucoup plus gros qu’en 2003 et risque l’effondrement total si elle signe encore ce coup-ci l’arrêt du mouvement de protestation. La CGT aussi que l’on nous a suffisamment décrite jusqu’ici comme collée à la CFDT majoritaire, mais dont Titi Bernard ne cesse de tortiller du cul quand son acolyte Didier Le Reste (en effet) prétend parler au nom de la base et laisser décider la base. Après la tactique d’épuisement, les bonzes stratèges veulent nous faire le coup de la démocratie à la base, autrement dit le meilleur moyen pour eux de torpiller l’atmosphère de combat secteur par secteur en pourrissant toute coordination de la généralisation.
Tragique paralysie, le gouvernement Sarkozy ne peut plus reculer lui-même que ses syndicats. Et à tout prendre, la bourgeoisie préfèrerait une défaite de l’oligarchie sarkozienne à une défaite de ses derniers barrages corporatifs. Fillon et Woerth étant déjà des fusibles grillés, si ça coince le principal fusible de la bourgeoisie, un pâle remaniement ministériel ne rétablira pas le courant républicain anti-social et le roi Sarko, sautera, et également sa suppression anticipée de la retraite des travailleurs mais aussi les dites réformes (coups de poignards sociaux) de 1993 et 2003.
Des anarchistes incontinents ont pu déplorer qu’il n’y ait pas de casse à la fin de chaque JA programmée comme un enterrement. Tant pis pour eux. Ceux qui manifestent, même en partie membres des appareils ou employés obligés de municipalités staliniennes, même faiblement syndiqués, sont des salariés qui n’ont pas envie de brûler les voitures d’autres prolétaires, ne sont pas des émeutiers vulgaires de banlieue. C’est en cela que le mouvement reste une force tranquille un peu aveugle mais nullement décidée à se laisser entrainer dans l’impasse de la violence ou de la bagarre de rue. C’est aussi ce qui explique l’aspect légal de la protestation jusqu’à maintenant. Déborder le cadre légal autorisé ne signifierait pas simplement un combat en infériorité face à l’armada des robocops policiers en grand nombre qui encadrent et filment les manifestations, mais du sang versé. En prenant conscience de leur force les masses savent qu’on peut éviter de verser le sang, qu’il n’est pas besoin de barricades pour inquiéter et contrer le pouvoir bourgeois cynique. Il suffit de paralyser l’économie, ce que les syndicats redoutent par-dessous tout. C’est pourquoi les syndicats, en catimini avec les plénipotentiaires du gouvernement jouent la carte des lycéens. En envoyant les lycéens au casse-pipe – lesquels se soucient peu de savoir à qui appartiennent les voitures garées le long des trottoirs – l’Etat et ses syndicats ont une chance de pouvoir « retourner l’opinion » et généraliser l’amertume de la défaite.
Nous serions en train de vivre un retournement de situation en faveur d’une victoire des prolétaires selon les sergents recruteurs gauchistes du syndicalisme ? Voire un nouveau mai 68 pour les plus surexcités. Même une chute du roi Sarko, avec une dissolution de l’Assemblée nationale, ne ferait pas reculer la bourgeoisie. Un mouvement social qui s’étend n’a pas besoin de parti ni de programme défini à l’avance, Mai 68 avait bien surpris tout le monde. Ce qui serait surprenant aujourd’hui c’est qu’après tant de manœuvres la protestation sociale puisse retrouver un second souffle. Or, contrairement à 1968, 1995, 2003, 2007, et vers la fin du mouvement il ne s’élève pas une critique majeure contre le travail de dispersion syndical dûment coordonné. Sans confrontation conscience et claire avec les bergers syndicaux la protestation est condamnée à la défaite. A ceux qui croient encore que les syndicats sont AVEC nous, je demande d’imaginer une seconde si les milliers de robocops policiers qui seront aussi dans les manifestations sont avec nous ? (quoiqu’ils soient aussi marrons pour leur retraite, mais on va m’accuser le chercher à miner le moral de l’armée).
Ce qui reste important ce n’est pas non plus de déborder les syndicats par le bas de leur appareillage composés de rabatteurs, mais de chasser des assemblées et des manifestations ces avocats ubiques de la bourgeoisie.
Bonne promenade.
Une deuxième chose frappe aussi, personne n’a que faire des lois pour la retraite à 65 et 67 ans dans les autres pays. Chacun est bien conscient que si le prolétariat vraiment uni en France, et pas ficelé par des appareils syndicaux faussement associés, faisait plier la monarchie sarkozienne ce serait un appel général à l’insubordination prolétaire dans tous les pays.
Le mouvement déroute parce qu’il ne s’arrête même plus au problème de la retraite (un réel problème dans tous les pays) mais pose la question du travail. Non seulement le système n’est plus capable de donner du travail à tous durant toute une vie, mais il veut faire crever dans la misère un grand nombre. Non seulement le système refuse le travail au plus vieux mais il le distribue avec parcimonie et autoritarisme aux plus jeunes. Non seulement le système exalte le travail mais jamais il n’a autant produit de suicidés du travail. La conscience émerge peu à peu, lentement mais irrésistiblement que le système n’a pas de solution tout court tant ses prétendues réformes de la retraite sont minables et même totalement inefficaces à « remplir les caisses » vraiment.
Il faut bien le reconnaître ce mouvement social de 2010 déroute comme celui de 1995. En 1995 il était difficile de déterminer au début s’il s’agissait d’une simple agitation syndicale pour lâcher la vapeur comme d’habitude ou d’une cavalcade des bonzes sous la poussée de colère des travailleurs. Il y avait bien une réelle poussée qui provenait de tous les secteurs mais le mouvement avait été mené à la défaite sous les cris de « victoire » par les apparatchiks et leurs gauchistes sous prétexte que le fusible Juppé avait sauté, quand la loi allongeant la durée de travail était passée, quand les cheminots voulaient eux-mêmes continuer à lutter pour tous les prolétaires, y compris ceux du privé.
Il déroute parce qu’il finit par importuner gouvernement et syndicats. Tout avait trainé en longueur mais le roi Sarkozy et les grands chambellans syndicaux pensaient que l’intermède des vacances et une rentrée pluvieuse viendraient à bout de la masse des mécontents. Les syndicats avaient argumentés d’abord sur l’inévitabilité d’une « réforme douloureuse mais nécessaire au pays », sans convaincre l’immense majorité. Le gouvernement était présenté par ces mêmes syndicats comme « droit dans ses bottes » et « refusant de négocier avec eux », ce qui est un mensonge habituel des bonzes et qui ne passe plus. Il suffit de relire les déclarations des bonzes qui révèlent après chaque journée d’action, après chaque grève de 24 H, qu’ils espèrent que tout va rentrer dans l’ordre des antichambres de négociations secrètes.
Le mouvement de protestation n’a pas oublié l’échec de 1995, ni les réformes de 1993, 2003 et 2008. Certains se souviennent encore que le bonze Chérèque avait été chassé de la manif à Paris en 2003 et Thibault également mais en 2007. Pourquoi alors ce succès paradoxal des manifestations sans remise en cause des appareils de collaboration à l’Etat ?
Dans le mouvement ouvrier il s’écoule généralement de longues périodes où les masses cherchent obstinément toutes les voies légales pour se faire entendre. Elles peuvent buter contre un mur, se laisser égarer momentanément, êtres défaites mais ce qui a été défait revient toujours tôt ou tard sur le tapis de la rue dans le deal des classes. Depuis le début de l’année on pouvait pester contre le caractère moutonnier, cyclique et répétitif de gentils défilés carnavalesques suspendus à la programmation syndicale suivante. La bataille des chiffres sembla même un temps suppléer à la bataille des classes. Les chefs syndicalistes ont eu beau alterner le chaud et le froid, la menace de grève générale et les grèves partielles, les défilés en semaine et en weekend, enfin en jouant de mille façons sur les mots, ils se retrouvent toujours, plusieurs mois après avec cette masse grouillante qui continue à pousser, qui ne se rend même pas compte qu’elle pousse des bergers affolés. Sauf le respect que je dois à tous mes camarades prolétaires, je dois utiliser une image un peu surfaite et bourgeoise: une masse de vaches qui rentrent à l’étable et qui pousse pousse pousse pour entrer dans la grange en brisant peu à peu les barrières en bois, et sans savoir qu’elle risque de faire effondrer la grange. Les dits bovins débordent bien par le haut de la ferme, là où il est important qu’ils ne dérogent pas à la traite. Les syndicats sont dans la réalité débordés par le haut parce que le haut est cette conscience qui se généralise que ce n’est plus la simple question des retraites qui est en jeu mais l’avenir d’une société en perdition, d’une société qui jette et jettera de plus en plus à la rue les prolétaires.
La « viande » à exploiter (dans la vision bourgeoise) ne se soucie plus de servir du lait à la société. Ce qui la motive n’est pas vraiment de savoir combien de temps on va lui pomper le lait avec des trayeuses modernes, mais pour quoi (oui pour quoi et pour qui ?) on la fait marcher. Elle veut savoir. Sa poussée est si irrésistible que ses bergers en viennent à bafouiller. Le berger Chérèque déclare le dimanche 10 que « le 12 sera le dernier moment pour protester », mais le 11 il déplore que « le gouvernement (ait) besoin de l’affrontement ». La CFDT joue beaucoup plus gros qu’en 2003 et risque l’effondrement total si elle signe encore ce coup-ci l’arrêt du mouvement de protestation. La CGT aussi que l’on nous a suffisamment décrite jusqu’ici comme collée à la CFDT majoritaire, mais dont Titi Bernard ne cesse de tortiller du cul quand son acolyte Didier Le Reste (en effet) prétend parler au nom de la base et laisser décider la base. Après la tactique d’épuisement, les bonzes stratèges veulent nous faire le coup de la démocratie à la base, autrement dit le meilleur moyen pour eux de torpiller l’atmosphère de combat secteur par secteur en pourrissant toute coordination de la généralisation.
Tragique paralysie, le gouvernement Sarkozy ne peut plus reculer lui-même que ses syndicats. Et à tout prendre, la bourgeoisie préfèrerait une défaite de l’oligarchie sarkozienne à une défaite de ses derniers barrages corporatifs. Fillon et Woerth étant déjà des fusibles grillés, si ça coince le principal fusible de la bourgeoisie, un pâle remaniement ministériel ne rétablira pas le courant républicain anti-social et le roi Sarko, sautera, et également sa suppression anticipée de la retraite des travailleurs mais aussi les dites réformes (coups de poignards sociaux) de 1993 et 2003.
Des anarchistes incontinents ont pu déplorer qu’il n’y ait pas de casse à la fin de chaque JA programmée comme un enterrement. Tant pis pour eux. Ceux qui manifestent, même en partie membres des appareils ou employés obligés de municipalités staliniennes, même faiblement syndiqués, sont des salariés qui n’ont pas envie de brûler les voitures d’autres prolétaires, ne sont pas des émeutiers vulgaires de banlieue. C’est en cela que le mouvement reste une force tranquille un peu aveugle mais nullement décidée à se laisser entrainer dans l’impasse de la violence ou de la bagarre de rue. C’est aussi ce qui explique l’aspect légal de la protestation jusqu’à maintenant. Déborder le cadre légal autorisé ne signifierait pas simplement un combat en infériorité face à l’armada des robocops policiers en grand nombre qui encadrent et filment les manifestations, mais du sang versé. En prenant conscience de leur force les masses savent qu’on peut éviter de verser le sang, qu’il n’est pas besoin de barricades pour inquiéter et contrer le pouvoir bourgeois cynique. Il suffit de paralyser l’économie, ce que les syndicats redoutent par-dessous tout. C’est pourquoi les syndicats, en catimini avec les plénipotentiaires du gouvernement jouent la carte des lycéens. En envoyant les lycéens au casse-pipe – lesquels se soucient peu de savoir à qui appartiennent les voitures garées le long des trottoirs – l’Etat et ses syndicats ont une chance de pouvoir « retourner l’opinion » et généraliser l’amertume de la défaite.
Nous serions en train de vivre un retournement de situation en faveur d’une victoire des prolétaires selon les sergents recruteurs gauchistes du syndicalisme ? Voire un nouveau mai 68 pour les plus surexcités. Même une chute du roi Sarko, avec une dissolution de l’Assemblée nationale, ne ferait pas reculer la bourgeoisie. Un mouvement social qui s’étend n’a pas besoin de parti ni de programme défini à l’avance, Mai 68 avait bien surpris tout le monde. Ce qui serait surprenant aujourd’hui c’est qu’après tant de manœuvres la protestation sociale puisse retrouver un second souffle. Or, contrairement à 1968, 1995, 2003, 2007, et vers la fin du mouvement il ne s’élève pas une critique majeure contre le travail de dispersion syndical dûment coordonné. Sans confrontation conscience et claire avec les bergers syndicaux la protestation est condamnée à la défaite. A ceux qui croient encore que les syndicats sont AVEC nous, je demande d’imaginer une seconde si les milliers de robocops policiers qui seront aussi dans les manifestations sont avec nous ? (quoiqu’ils soient aussi marrons pour leur retraite, mais on va m’accuser le chercher à miner le moral de l’armée).
Ce qui reste important ce n’est pas non plus de déborder les syndicats par le bas de leur appareillage composés de rabatteurs, mais de chasser des assemblées et des manifestations ces avocats ubiques de la bourgeoisie.
Bonne promenade.
dimanche 10 octobre 2010
Chérèque en blanc chez Ruquier
On n’était pas couché ce samedi soir. La protestation contre la suppression de la retraite est le sujet récurrent du moment. Elle avait donc sa place sur le plateau de la principale émission pipole française. Oh bien sûr avec la légèreté et le cynisme qui sied à une émission en sursis, usée jusqu’à la corde et frisant le crime de lèse-majesté face au roi de l’Elysée. Pourtant aucun danger avec Ruquier et ses deux procureurs culturels. L’émission est comme le four à pyrolyse de votre kitchen équipée : auto-nettoyante. Ruquier est devenu le clown blanc défenseur de la veuve sans talent et de l’orphelin en mal de reconnaissance artistique ou politique. Le meneur de plateau poignarde ses deux vilains à chaque fois qu’ils semblent porter une critique indépendante de toute publicité clandestine. Le jeu des trois compères est encore plus visible lorsqu’arrive l’heure du potiche politique de la soirée : Ruquier, Naulleau et Zemmour sont très respectueux des puissants mais veules avec les faibles. Le scoop de la soirée, animal assez rare dans ce genre d’émission rigolote, fût samedi le principal bonze français, François Chérèque, le type qui emmerde plus les traitements de texte parce qu’ils ne savent jamais s’il faut deux é accent aigu ou deux è accent grave à son nom, que le roi Sarko dont il reste le premier chambellan en milieu col blanc, majoritaire désormais face aux bleus.
Depuis que les syndicats sont subventionnés par l’Etat capitaliste, les permanents n’ont plus de soucis à se faire pour leur déroulement de carrière ni leurs sous-fifres de la base pour les cartes d’adhérents déchirées après les habituelles trahisons en fin de grève, les cotisants ne cotisent plus alors qu’ils sont toujours traités comme des cotisants. Chérèque en vedette donc est, avouons-le, assez représentatif de cette nouvelle classe ouvrière à prédominance de cols blancs : pugnace mais craintif, capable de bavardage mais mauvais discoureur, ambigu jusqu’à l’os, confusionniste dans l’âme. Même s’il n’est pas élu directement par les millions de prolétaires, son souci du « social » et des « salariés » est assez représentatif d’une classe ouvrière, pardon travailleuse, molle et inconsistante qui se laisse balader depuis bientôt un an par la plus considérable attaque anti-ouvrière depuis la guerre, parce qu’elle n’a aucune perspective politique, parce qu’elle n’a pas encore assez bouffé de vache enragée, parce qu’elle est émiettée en corporations étroites et que les tailleurs et costumes des employés et enseignants sont plus propices aux « négociations » de bureaux syndicaux qu’aux jeans des ouvriers minoritaires plus aptes à se frotter sur les trottoirs de la rue émeutière. Même Bernard Thibault, dit « Titi » avec son langage abstrait, ne fait pas le poids face à Grosminet de la CFDT, et cours derrière son passé en bleu de chauffe quand les ouvriers d’usine obéissaient encore au caporalisme stalinien. A classe ouvrière décevante et ronchonnante, général syndicaliste barbant et plastronnant. Le ton est rapidement donné par Ruquier, la discussion devra être vive et rapide, pour éviter tout temps de réflexion et noyer la gravité de la question sous les paillettes du studio et les applaudissements sur commande.
Ruquier : alors cette grève du 12 sera-t-elle suivie le 16 ?
Chérèque : Pour mardi c’est décidé, après… c’est les cheminots qui décideront. L’action syndicale paie mais pas toujours…Le décalage à 67 ans est injuste…
[Notez bien, pour mardi les Etats-majors avaient décidé, et pour après ce n’est pas tous les travailleurs qui sont éventuellement appelés à décider mais… une minorité (un peu privilégiée encore pour la retraite, faut le dire) les cheminots (et merde aux victimes usagers)]
Zemmour (en lévitation Dupond) : … se moquent du monde. Sont pas concernés… partent à 52 ans en retraite…
Chérèque (le coupant comme un ignare) : ouais tout le monde n’est pas concerné tout de suite. L’autre réforme ne s’appliquera que dans cinq ans. (Le débit de la parole s’accélère). Certains cheminots partent en ce moment à soixante ans… Ce décalage s’appliquera à tout le monde. Les salariés ont compris qu’il leur fallait travailler plus longtemps.
[La discussion de bistrot permet de voir le perpétuel double langage du larbin n°1 du gouvernement : alternance de la déclaration protestataire gratuite et inodore (« 67 ans c’est injuste ») et de la « lucidité gouvernementale » (« les salariés ont compris… »]
Zemmour (vindicatif): En 2003 vous avez signé, accepté le report à quarante et une année, vous avez fait face à une énorme contestation syndicale qui a donné lieu à une hémorragie de militants…
Chérèque (calme) : n’exagérons pas ! Pas une hémorragie, nous sommes des centaines de milliers, à Peine 30.000…
Zemmour : oui mais 30.000 qui ont fondé SUD !
Chérèque (complaisant) : Vous savez on a signé honnêtement pour mettre fin aux inégalités, pour aligner le public sur le privé. Par équité. D’ailleurs cette réforme de 2003 était une réforme plus juste.
[Zemmour se tait après cet incroyable aveu de cynisme et de complicité syndicats-gouvernement, juste après avoir filé à sa manière un coup de chapeau à un autre syndicat de merde, complémentaire des saloperies des autres, le rabatteur à défile SUD]
Naulleau : Ce bras de fer depuis des mois est un aveu d’échec ?
Chérèque : Aveu d’échec… pour notre pays, à partir du moment où il n’y a pas de négociation de la part du gouvernement.
[Double esquive du bonze et un bon gros mensonge: il ne répond pas aux raisons de la durée du tortillard gréviste et renvoie la question au souci (bourgeois) de la nation – sous-entendu que la réforme est inévitable – et il est (comme ses compères des autres mafias) 24H sur 24 au téléphone avec les ministres et le roi.]
Naulleau (doublant sur sa droite Zemmour): Comment donc ? Qu’est-ce que cette situation ? Des partis votent la réforme dans les assemblées parlementaires et des gens persistent à manifester dans la rue ! Est-ce admissible qu’on conteste des élus du peuple tout de même ?
Chérèque : A partir du moment où vous avez un refus de négociation de la part du gouvernement… car vous n’avez pas été sans remarquer qu’il y a eu une nouvelle étape, des concessions au parlement et au sénat. Le président a fait des concessions lui aussi, bien sûr elles ne sont pas suffisantes par rapport à ce que nous demandons. Mais on commence à changer les choses avec les grèves reconductibles.
[Même rengaine ridicule du bonze mais il trahit à nouveau le caporalisme syndical foncier avec ce « on commence » et alors que les grèves reconductibles ne sont même pas encore mises en œuvre, rien n’est changé ni ne sera changé tant que les derniers agités du gauchisme ne seront pas calmés… dans l’attente d’un retour de la gâoche caviar dans deux ans comme le leur a répondu Titi via Monsieur Dautanqueue (Noble de court du Monde).]
Naulleau : … pour faire quoi ?
Chérèque : Nous on respecte le travail républicain. On peut encore gagner des choses. Si ça s’arrête, le débat ne s’arrêtera pas. On a fait comprendre aux salariés que la réforme était injustifiée. [Lecteur tu te rappelles qu’il a dit au début que « la réforme est comprise par les salariés », ne mouillant pas le syndicat sémantiquement, langage très franc-mac]
Nous avons un message à faire passer au gouvernement. Nous avons le soutien des sondages.
[D’abord il faut rappeler que le syndicat est soumis au parlement, ensuite pacifier la colère en l’engageant à quitter la rue pour regagner les salles feutrées de la négociation permanente où le « débat » entre ministres et syndicalistes pourraient reprendre sereinement un verre à la main]
Ruquier (rigolard): Vous êtes pour la grève illimitée ?
Chérèque : On a jamais appelé à la grève illimitée. Si les salariés la décident, je soutiendrai.
Zemmour : Vous êtes poussé vers un affrontement ?
Chérèque : Le déficit est dû à la crise, mais il n’est pas normal que les salariés la paye. Le capital est taxé trois fois moins que le travail.
[Suit une passe d’arme de spécialistes économiques entre Zemmour et Chérèque, où il est question de retraite à la carte (non syndicale) et de ponctionner les hautes fortunes, et où les artistes du plateau de l’échange avouent leur ignorance et font rire la salle. Les deux protagonistes parlent si vite et ont l’air de s’y tant connaître que le spectateur prolétaire lambda se dit que c’est trop compliqué pour lui, mais qu’ils se foutent quand même de la gueule du monde.]
Chérèque : On arrive au bout du moment pour faire pression sur le gouvernement pour qu’il change.
[Tout est dit en une phrase sybiline – à la manière de Titi cégéti – montrant que les appareils gouvernementaux-syndicaux s’essoufflent en pronostiquant la fin de la haine générale contre la suppression de la retraite pour les prolétaires, ou en tout cas sa mise au rancart. Chérèque se lève sous les applaudissements des demeurés spectateurs du studio et s’en va vers d’autres négociations plus discrètes. A demi inquiètes.]
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