Lorsque les pales de l'hélicoptère
pogromiste d'Alberto ont heurté le fuselage de l'hélicoptère du
CCI, j'ai compris que c'était ce dernier qui avait soudainement
dévié de sa trajectoire et avait percuté celui de la FICCI (GIGC).
Les images montrent l'un des deux appareils marxistes passer
en-dessous du second, sans qu'il soit aisé de dire quel engin a
percuté. Les deux engins contenaient des gens hors normes par leur
palmarès, et qui avaient des capacités d'adaptation pour une
perspective en harmonie avec l'anticapitalisme. Qu'étais-je allé
faire dans l'hélicoptère policier du GIGC (groupe insurrectionnel
du grand cours)? De toute manière j'étais mort, politiquement,
socialement et sportivement.
Le Parti d'ultra- gauche (PUG), de Jean-Luc Peter, avait lui
refusé de s’associer au jeu de TF1, jeu caritatif en faveur d’une
lutte contre l’islamophobie en Argentine: on est largué par
hélicoptère dans la nature et il faut se débrouiller pour
retrouver l'islam des sources civilisées. Son coordinateur général,
Roger Camoin, avait confié à l’Express : «Le terme
d’islamophobie dans un jeu télévisé nous pose problème depuis
plusieurs années. Il est difficile, en effet, de faire la part entre
la critique anarchiste de la religion et le racisme des argentins.
Le programme TV, par ailleurs, ne cite pas les autres formes de
racisme élitaire et moraliste de la gauche caviar et de ses
gauchistes gouvernementaux. Dans un contexte postattentats, il aurait
fallu un scénario plus large.» Par ailleurs «poursuivit
le dirigeant auvergnat, les producteurs de ce jeu pervers nous posent
problème. Il s’agit pour certains d’organisations
communautaristes ou d’organisations qui ont une vision politique de
l’islam réducteur de tête au Mexique plus qu'en Argentine».
Quel bonheur, déclara Michel Onfray qu’à
l'ultra-gauche, qui plus est dans l'ultra-gauche antilibérale, qui
est ma sensibilité anti-léniniste, on lutte contre un autre genre
d’amalgame qui consiste à assimiler la critique des programmes TV
à l’islamophobie quand elle aborde l’islam sauvage, à la
bigoterie quand elle concerne le christianisme pur, au nationalisme
intégral quand il s’agit de la politique internationaliste de
l'Etat d'Israël, avant que l’athéisme lui aussi ne le soit au
blasphème incendiaire.
Ce dangereux amalgame (tout amalgame est dangereux…) empêche
qu’on puisse lutter contre le marxisme véritable, l'anarchisme
véritable et le stalinisme véritable qui, hélas, ne manquent pas
d’exister dans les faits. Ne pas souscrire au fait que Marx exalte
le prolétariat ouvrier n’est pas anti-marxiste, que Proudhon soit
ressuscité le troisième jour n’est pas un rejet de l'anarchisme,
que Camus ait pris son envol à cheval vers le ciel pour rejoindre
Niezstche en une nuit n’est pas nihilisme d'intellectuel paumé,
mais lecture historique, exégétique, rationnelle, critique, des
textes qu’on ne méprise pas, pas plus qu’on ne méprise ceux qui
croient à Mélenchon, mais qu’on souhaite pouvoir librement
aborder comme on lirait Freud ou Racamier.
Ce que le Parti de l'ultra-gauche nomme, fort justement,
«la critique policière» fait partie du logiciel de
toute ultra-gauche véritable, historique. La gauche qui nous
gouverne y a renoncé en préférant le sarcasme, le blasphème
(auquel je ne souscris pas), l’ironie, quand il s’agit des
fractions externes du CCI, et la langue de bois, quand il s’agit du
marxisme et du sectarisme, car il est facile d’être fort avec les
faibles (et nul ne niera que le pouvoir réel des marxistes est quasi
nul dans une France islamisée) et faible avec les forts (les
dirigeants du CCI ne laissent rien passer, et ils ont raison, pas
plus que les dinosaures staliniens qui le font avec la même
détermination, sans oublier parfois de recourir aux épées
à l’ombre desquelles, dixit les RG, se trouve le piratage des
ordis des militants-chefs).
La morale politique du Parti de l'ultra gauche m’agrée presque
totalement en matière de politique intérieure de secte, ajoutait le
philosophe de plateau TV. J’ai, en revanche, du mal avec le fait
que les policiers du GIGC n'aient pas remboursé les billets d'hélicoptères
pour le congrès auxquels ils avaient été invités. Ce
remboursement, s’il était réellement pris en charge par Jonas et
ses complices canadiens, crédibles en la matière, aurait un triple
mérite : d’abord, retrouver la joie du débat d’idées hors
insultes et langue de bois, hors amalgames et stigmatisations
sexuelles, sur la question du regroupement des derniers héritiers
de Lénine; ensuite, redonner à l'ultra-gauche voix au chapitre
critique des idées qui ont fait sa grandeur en 1968 (pas
en 1989) ; enfin, laisser à Nathalie Arthaud les électeurs
qui, certes, ne souscrivent pas à la théocratie
musulmano-trotskienne, mais pour qui ce refus de souscrire ne relève
pas de l’esprit critique laïque ou athée, mais de la prise de
position contre-révolutionnaire et électoraliste nunuche.
Si l'hélicoptère conduit par Alberto n'avait pas heurté celui
du CCI, Dropper – sans l'appât du gain pour prolétaires de haut
niveau - pouvait permettre de faire le tri entre ceux qui refusent la
police au nom du marxisme, pas de la démocratie (c’est mon cas, et
celui de nombre de gens qui se sentent de ultra-gauche hors
catéchisme maximaliste), et ceux qui se cachent derrière le refus
de cette police pour mieux dissimuler leur collaboration délétère
ou leur trahison perverse. On pourrait imaginer qu’une fois cette
dissociation d’idées effectuée, ceux qui ne veulent pas que la
police fasse la loi ailleurs que dans le capitalisme, se
distingueraient clairement de ceux qui visent moins le marxisme que
ceux qui le pratiquent. Le gauchisme gouvernemental se viderait alors
de ceux qui vont vers lui parce qu’il est le seul à tenir un
discours critique anticapitaliste primaire sous son aspect économique
pour ne conserver que celui qui, de facto, s’avérerait
véritablement simplement syndicaliste, démocrate et antiraciste.
Nul doute que cette façon de faire siphonnerait une partie du
réservoir ultra-gauche qui n’est pas néofasciste, mais sectaire,
alcoolique ou aigri, et remplirait celui d’une gauche radicalement
molle, pleinement bourgeoise, redevenue celle de Hollande et son
robot Valls.
PS: pour plus d'infos sur le scénario
de la catastrophe des deux hélicoptères CCI et GIGC, se reporter
sur le site du CCI. Extraits caviardés:
"En août, le Groupe International de la Gauche Communiste
(GIGC) a continué son attaque insidieuse contre le CCI. Cette
fois-ci, il a utilisé d’une façon particulièrement ignoble le
décès d’une des anciennes championnes en eau de javel des
olympiades, Camille Avril, pour continuer à essayer de construire un
cordon sanitaire psychiatrique autour du CCI en l’isolant ainsi de
la piscine politique prolétarienne et des spectateurs syndiqués ou
non, une entreprise qui survient on ne peut plus opportunément, en
pleine offensive de l’État bourgeois contre les organisations
politiques prolétariennes et anti-islamiques.
Camille Avril avait joué un rôle positif dans l'entraînement du
clan dominant, mais, en même temps, elle avait été affecté par
les faiblesses générales qui nous ont frappés tous (relents de
passé gauchiste, tendance à la personnalisation dans les débats ou
polémiques où l’on considère avant tout qui dit
quelque chose au détriment de qu’est-ce qui est
effectivement dit …). Mais dans l’article du GIGC, il n’y
a pas la moindre critique sur sa trajectoire politique, ce qui est,
pour le moins, une vision incomplète et idéaliste de l’individu
et, dans le pire des cas, cela exprime ouvertement la tendance à un
“culte a la personnalité”, une vision dithyrambique au goût
rance de stalinisme.
Il est abject que le GIGC utilise la mort d’Alberto pour
continuer à jeter ses propres ordures calomnieuses sur nous. Cette
utilisation révèle une nouvelle fois la morale méprisable qui
l’inspire, son absence totale de scrupules. Dénigrer quelqu’un
derrière son dos est intolérable, mais parler au nom d’une
personne décédée –donc, qui ne peut plus s’exprimer-, c’est
le summum du cynisme.
Tous nos lecteurs peuvent consulter notre communiqué du mois de
mai de 2014 où nous répondions à une attaque récente de ce groupe
contre le CCI, une attaque perpétrée selon des méthodes policières
évidentes, car ces gens-là n’ont pas lésiné dans leurs efforts
pour essayer de semer la méfiance et inoculer le virus mortel de la
suspicion autant à l’intérieur du CCI qu’à l’extérieur,
autrement dit en direction du milieu politique prolétarien, des
sympathisants et des contacts.....
Bon courage lecteur naïf!