(syndicaliste complice)
à la mémoire de Christian Lagant (de Noir et Rouge, suicidé en 1978)
"Toujours dans les mythes : le syndicalisme. Nous y reviendrons un jour plus longuement car la question est complexe : disons tout de suite que nous ne promettons nulle panacée, de ce côté-là non plus. Nous pouvons toutefois affirmer qu’en ce domaine également les anarchistes ont de quoi réfléchir, car entre le sacro-saint anarcho-syndicalisme et sa centrale (sic) qui-résoudront-tout et l’illusion consistant à se laisser doucement embrigader dans les appareils réformistes en place sous le prétexte classique d’y « défendre nos idées » alors que nous devrions savoir depuis longtemps que le boulot de tout appareil est justement d’absorber tout naïf qui s’y laisse prendre, entre ces deux choix, dis-je, nous prétendons que les anarchistes peuvent et doivent trouver une autre voie, et tant mieux s’ils ne s’y retrouvent pas seuls. Nous essaierons, péniblement, de trouver laquelle, en évitant toutefois de bâtir du neuf avec des matériaux usés, archi usés : une « nouvelle » centrale syndicale par exemple. Celles qui existent suffisent déjà à notre malheur et la religion syndicaliste ne nous tente guère, même si nous possédons parfois la carte de « fidèle »... En somme, et je ne sais pas si je me suis bien fait comprendre, nous n’avons pas la foi, nous ne croyons en rien, pas même en l’Anarchie. Nous sommes malheureux car, pour nous, toutes les questions ne sont pas résolues, et ce ne sont pas de grands mots (le mot Révolution par exemple) qui nous donneront la bienheureuse béatitude. Il y a toutefois une nuance : on peut ne pas « croire » à la Révolution mais toujours faire comme « si « », c’est-à-dire envisager la possibilité de ne pas voir la Révolution de son vivant tout en restant disponible dans le cas de son déclenchement, cela évite les désillusions. C’est aussi meilleur pour les nerfs" (Christian Lagant, 1961)
En parcourant le Monde libertaire n°35, je suis tombé sur un article particulièrement affligeant du nommé René Berthier, phraseur d’importance en milieu anarchiste et syndicaliste ignorantin, avant-goût publicitaire pour la sortie de son livre sur la crise du « comité intersyndical du Livre parisien de 1993-2007 ». Dans mon ouvrage – Dans quel « Etat » est la révolution ? – sous-titré en réponse à ce même Berthier, j’avais démonté pas à pas les ficelles grossières de cet ennemi de la révolution bolchevique et sa propension à exalter la démocratie bourgeoise. Je pensais même parfois être trop dur, n’imaginant pas à quel point cet individu était mouillé dans les co-responsabilités à l’intérieur du syndicat CGT du Livre. Erreur, si l’anarchiste moyen n’est en général qu’un figurant ou un porteur de pancarte, on dénombre quelques sous-offs qui officient sans honte ni remord au sommet des bureaucraties anti-ouvrières. Berthier est de ceux-là, et s’en flatte ; j’étais encore trop bon avec sa criminalisation de la révolution en Russie.
Ce "représentant syndical" (ils aiment mieux qu'on les qualifie d' "élus du personnel"), sous couvert d’objectivité, veut nous faire avaler, comme n’importe quel syndicaliste stalinien ou trotskien, qu’il va nous faire des révélations sur « le mouvement ouvrier réel… loin des grands principes » : « Nous sommes dans un registre où le patronat de presse est loin d’être homogène et où se forgent de discrètes alliances que Marx et Bakounine auraient qualifiées de contre-nature. Nous sommes dans un registre où s’affrontent, entre couches sociales à l’intérieur de la classe ouvrière, des antagonismes d’intérêt et de pouvoir dont l’ampleur ne permet pas de les qualifier de « secondaires ». Autour du débat sur des formes d’organisation incompatibles se cristallise un combat pour l’hégémonie de certaines couches sociales – ou de catégories professionnelles – sur le Livre parisien ».
Il faut une sacrée dose de culot pour assimiler d’emblée (carrément à la manière trotskyste)
« mouvement ouvrier réel » et officines de l’Etat en milieu ouvrier qui chapeautent des corporations de salariés corrompus (et surtout de permanents qui n’ont jamais travaillé). Il faut être soi-même complice des flics syndicaux staliniens de leur belle époque des NMPP et du
« Parisien » (au point de regretter leur disparition) pour faire l’impasse sur leur rôle de flics des manifs avec la corpo des dockers et leur aptitude à cogner sur tout ce qui arborait un titre révolutionnaire !
Qu’est-ce qui compose le « mouvement ouvrier réel » ? Certainement pas une masse compacte d’ouvriers innocents et de purs grévistes désintéressés. Lorsque Marx et Engels ou Lénine et Rosa déploraient la division en temps normal des prolétaires, soumis à la concurrence entre eux pour les salaires, ils voyaient très clairement aussi l’existence de petites rivalités et mesquineries entre corporations, certaines plus avantagées que d’autres qu’ils qualifièrent d’aristocratie ouvrière. Loin donc d’imaginer une classe ouvrière pure ils ne faisaient qu’insister sur la nécessité de la lutte collective contre les nuisances sociales et politiques de la bourgeoisie, pour dépasser la guerre de tous contre tous. Historiquement d’ailleurs la classe ouvrière est bien la seule, intrinsèquement, à être apte à dépasser les mesquines divisions dans le sens d’un combat pour la transformation de la société. Souvent, dans les sales périodes, le combat de corporations égoïstes vient desservir la cause de l’ensemble, mais loin d’être le propre de la classe exploitée, cette situation est planifiée par les forces bourgeoises elles-mêmes. Au levier de commande en permanence pour surveiller et miner le terrain de la lutte sociale, sont placés de nombreux lieutenants de la bourgeoisie en milieu ouvrier. Qu’ils aient porté casquette de métallo ou nœud papillon de bonze-chef, qu’ils perçoivent un salaire au même titre que les autres prolétaires, que certains soient l’objet de poursuites judiciaires pour les légitimer, ne change rien à l’affaire : ces lieutenants sont les flics de base de l’ordre bourgeois.
Hier, pour les soit disant partis ouvriers qui soutenaient le colonialisme, Lénine définissaient ces gens ainsi : « C’est la politique des agents de la bourgeoisie dans le mouvement ouvrier (labor lieutenants of the capitalist class) » (cf. Les tâches de
Aujourd'hui, les diverses corporations syndicales trotskystes et de
« Mais nous luttons contre "l'aristocratie ouvrière" au nom de la masse ouvrière et pour la gagner à nous; nous combattons les leaders opportunistes et social-chauvins pour gagner à nous la classe ouvrière. Il serait absurde de méconnaître cette vérité élémentaire et évidente entre toutes. Or, c'est précisément la faute que commettent les communistes allemands "de gauche" qui, de l'esprit réactionnaire et contre-révolutionnaire des milieux dirigeants syndicaux, concluent à . . . la sortie des communistes des syndicats ! Au refus d'y travailler! et voudraient créer de nouvelles formes d'organisation ouvrière qu'ils inventent ! Bêtise impardonnable qui équivaut à un immense service rendu par les communistes à la bourgeoisie. Car nos mencheviks, de même que tous les leaders opportunistes, social-chauvins et kautskistes des syndicats, ne sont pas autre chose que des "agents de la bourgeoisie au sein du mouvement ouvrier" (ce que nous avons toujours dit des mencheviks) ou "les commis ouvriers de la classe capitaliste" (labour lieutenants of the capitalist class), selon la belle expression, profondément juste, des disciples américains de Daniel De Leon. Ne pas travailler dans les syndicats réactionnaires, c'est abandonner les masses ouvrières insuffisamment développées ou arriérées à l'influence des leaders réactionnaires, des agents de la bourgeoisie, des aristocrates ouvriers ou des "ouvriers embourgeoisés" (cf. à ce sujet la lettre d'Engels à Marx sur les ouvriers anglais, 1858) ».
Or c’est Lénine qui avait tout faux en reprenant la vieille tactique valable au temps de Marx où les syndicats n’étaient pas encore inféodés à l’Etat. On notera au passage ironiquement le
« léninisme » de Berthier en tout point comparable au trotskysme dégénéré, sur la question syndicale, en l’opposant à ses furieuses diatribes contre Lénine et les bolcheviques au moment de la révolution portées par les Conseils ouvriers, mais surtout contre les syndicats substitutionnistes et conservateurs, surtout en Allemagne ! Jamais le travail dans les syndicats officiels n’a permis depuis un siècle un pas vers soit la généralisation des luttes soit vers l’assaut révolutionnaire !
Entrons à présent dans les arcanes de ce « mouvement ouvrier réel » (mais impur) auquel nous convie le caporal syndicaliste Berthier : « Les ouvriers des NMPP sont (étaient) dans l’ensemble des ouvriers non qualifiés qui ont bénéficié pendant longtemps d’un phénomène « d’aspiration » vers le haut grâce à la puissance globale de
De plus, car la masse des prolétaires de ces corporations n’est pas responsable ni de son incarcération corporative ni de sa mise en bière, les « avantages » particuliers ont été ou sont supprimés les uns après les autres, grâce à la case retraite pour les années passée mais désormais de plus en plus vers la case chômage à petit feu. La disparition de corporations relativement privilégiées n’est pas un affaiblissement cependant pour l’ensemble de la classe, mais trotskystes et anarchistes participent de la mystification en déplorant ce qu’ils qualifient de combats perdus du « mouvement ouvrier réel ». Berthier nous promène dans les sous-corporations des correcteurs et des rotativistes en reprochant aux divers cénacles syndicaux en compétition, non pas de s’être comportés en « lieutenants de la bourgeoisie » pour mieux diviser et affaiblir les prolétaires, mais leurs « carences », voire un « syndicat qui a les qualités de ses défauts » ! (p.14) Si les appareils font des « erreurs » c’est donc qu’ils ne sont pas des ennemis ! Plus confondant, Berthier esquive la criminalité de la cogestion « le contrôle de l’embauche » ou l’amenuise, c’est « un effet pervers » concède-t-il, quoique « Placé entre de mauvaises mains, celui-ci peut conduire à de réelles pratiques mafieuses » (sic).
Pour protéger encore le « mouvement ouvrier réel » (comprenez le syndicalisme), le caporal Berthier déplore l’affaissement de la corporation du livre, non à cause de l’ancien et persistant travail de sabotage officiel des lieutenants dont se sent partie prenante, mais va jusqu’à regretter que les prolétaires de cette catégorie soient dorénavant qualifiés, c’est-à-dire… petits bourgeois :
« La composition sociale des équipes de correcteurs en presse est maintenant principalement constituée d’éléments qu’on pourrait qualifier d’intellectuels petits bourgeois, individualistes, pour qui les idéaux de solidarité du syndicalisme, à de trop rares exception près, sont incompréhensibles. La génération qui a vécu Mai 68 et le conflit du Parisien libéré a pratiquement disparu. Il devient aujourd’hui presque impossible chez les correcteurs de trouver des candidats pour assumer des mandats syndicaux. Une fois casé en presse, de plus en plus de correcteurs cessent de payer leurs cotisations. Cracher dans la soupe devient une pratique courante. C’est littéralement la fin d’un monde ».
La fin de votre monde: ce syndicalisme de collaboration mis en musique si longtemps par le stalinisme tout au long de la pénible reconstruction! Et tant mieux pauvre Berthier !
Nulle volonté de ma part d’agréer à une telle situation, d’un extrême l’autre, le suivisme des ouvriers non qualifiés remplacé par l’individualisme des qualifiés n’est pas un progrès. Mais une véritable politique de classe n’a pas le droit de faire regretter l’ancien enrégimentement syndical au prétexte de la passivité des héritiers sans laisse. L’anti-révolutionnaire Berthier ne veut pas qu’on lâche les rênes des anciens appareils (pour maintenir les mêmes colliers autour du cou des nouveaux prolétaires "petits bourgeois": « Pourtant, il reste encore des forces vives dans le syndicat. La question est de savoir si elles seront capables de lui faire remonter la pente » ! Laissons-le continuer à se ridiculiser soi-même pour présenter son livre :
« Cette histoire, j’en ai bien conscience, a le défaut de n’aborder que le point de vue des directions syndicales (même un trotkien n’oserait pas dire ça !) ; en sont pratiquement absents les syndiqués « de base ». Bien souvent, les conflits qui opposaient leurs directions restaient incompréhensibles pour les syndiqués mais n’empêchaient pas l’activité militante dans les entreprises, ni la fraternité ni les « A la ... santé de» (tradition des typographes staliniens de sortir la bouteille de Ricard pour aplanir les divergences !).
Avec l’invocation du frelaté et oecuménique « culte de l’unité » (stalinien), Berthier nous joue du violon « léniniste-trotskien : « Peut-être revient-il aujourd’hui aux militants de forcer leurs directions respectives à renouer le dialogue. Car l’une des causes de la longueur de la crise se trouve sans doute dans la carence de l’information sur ces enjeux ». La comédie n’a pas assez durée ? Berthier propose un cautère sur une jambe de bois, des « tribunes libres dans les bulletins syndicaux », et la rotation des mandats dans les appareils ficelés par la bourgeoisie :
« Elle éviterait en particulier aux permanents à vie et qui n’ont parfois pratiquement jamais travaillé, d’élaborer des stratégies syndicales visant moins la défense de leurs mandants que leur survie perpétuelle en tant que permanents… ».
Le PCF est mort, et
L’ESPRIT INFATIGABLE DE DESTRUCTION DE
Il ne servirait à rien de continuer à polémiquer dans les méandres de la corporation du Livre pour des intérêts particuliers et nullement d’un quelconque intérêt pour l’ensemble des prolétaires. Avec le cas de la privatisation de l’EDF on va mieux démonter encore les ficelles du berger néo-stalinien Berthier.
Dans la revue trotskyste « Variations » (printemps 2006) titrée ésotériquement : « Mouvement social et politiques de la transgression », on retrouve le même raisonnement servile que celui de Berthier. On dénonce des trahisons ou des mafias mais on leur trouve toujours des circonstances atténuantes. Prenons un certain Adrien Thomas – « En apesanteur,
Que les choses sont dites diplomatiquement ! Voici que le serpent se mord la queue :
« Le processus de privatisation des deux bastions cégétistes EDF-GDF illustre bien les tiraillements du syndicalisme de bastions entre accords de sommets et mobilisation des salariés. Le compromis historique entre management et CGT qui a été à la base du fameux « modèle EDF », a enfermé le syndicalisme dans des routines et structures institutionnelles dépassées. La volonté de perpétuation du communautarisme d’entreprise EDF-GDF n’a pas seulement posé des frontières au déploiement de la solidarité vers l’extérieur, mais aussi au développement de la solidarité interne, renforçant la fragmentation du syndicalisme et du salariat dans les entreprise». J’arrête là un discours eunuque comparable à celui de Berthier où toute la crapulerie des appareils est confondue avec le « mouvement ouvrier réel », où les prolétaires sont destinés à demeurer éternellement les cocus non de l’histoire mais de la dépossession de toute décision quant à leur avenir immédiat, local ou corporatiste.
Passons sur les poncifs bien connus sur le barnum EDF. A.Thomas nous rappelle que l’accompagnement de la casse de la nationalisation n’a été qu’un parcours de santé pour les bonzes Frédéric Imbrecht et Denis Cohen. Ils se sont moqués ouvertement et de leurs syndicalistes de base et des personnels en serrant la paluche aux ministres. Ce qui fût trahison pour les plus énervés des syndicalistes de base, ou vente aux enchères pour l’agent moyen, devient apesanteur pour notre délicat trotskien : « La déconnexion de l’équipe dirigeante de
« Le caractère non public des discussions entre l’équipe dirigeante de la fédération et le management d’EDF-GDF, ainsi que la non-révélation des contre-parties en termes d’institutionnalisation syndicale (gestion de
Quelques zozos, les « Robin des bois » mènent bien des "actions" indépendantes (maigres coupures ou démontages de compteurs de députés, mais l’appareil syndical est une enceinte de commissariat : « Contrairement au mouvement de 1995, où elle avait laissé faire les équipes militantes les plus radicales, la direction CGT de l’énergie surveille étroitement les formes de la conflictualité ». A.Thomas ne sait pas que des gros bras CGT se partagent le travail avec des vigiles recrutés par la direction pour garder les postes de coupure les plus importants. Comme à
Pour aviver la colère du lecteur et lui laisser soupeser le degré de pourriture du raisonnement complice de ce genre d’analyse des échecs du « vrai ouvrier » confondu avec le lieutenant de l’Etat bourgeois, je me contenterai de livrer sa conclusion, à
« …les dirigeants de
En tout cas, la nationalisation avait du bon comparée à la privatisation qui génère une bureaucratie et un cynisme qui furent moindres au temps du "service public": les employés sont de plus en plus précarisés et les "clients" traités comme des débiles dans un univers autiste. Il faudrait écrire un livre là-dessus (pour la plupart des anciens services publics, la téléphonie en vogue et internet cette vaste esbrouffe) mais la fin des services publics ne signifie pas en soi un affaiblissement du prolétariat. On dorlotait ce dernier avec de "prétendus bastions" qui ne protégèrent en rien contre les vagues d'attaques successives de l'Etat bourgeois, au contraire, et ne furent que des radeaux emportés par le courant. Le capitalisme, d'autre part, est bien son propre fossoyeur, il travaille pour nous en supprimant de soit disant privilèges de "bastions fonctionnaires", et en précarisant toujours plus des masses grandissantes de prolétaires, en "unifiant" les conditions d'exploitation!
NB : Aux côtés des syndicalistes anarchistes veufs du syndicalisme stalinien triomphant, qui ne peut plus apparaître sous un faux nez, on trouve moult ouvrages qui se penchent sur cette pauvre classe ouvrière, des auteurs qui sortent la loupe pour scruter ou retrouver de vieux schémas rassurants pour leurs maîtres. Citons « Sociologie des mouvements sociaux » de Erik Neveu et « Les classes sociales dans la mondialisation » de Anne-Catherine Wagner (ed la découverte). Ces savants ouvrages me font marrer et restent incapables de saisir le réel mouvement ouvrier qui n'a pas changé sur le fond depuis 1848, surtout quand ils tentent de lui attribuer une infériorité culturelle, par ex dans le domaine des langues étrangères, par ce dernier auteur :
« Les classes populaires, à l’inverse, sont fragilisées par l’éloignement des lieux de pouvoir et de décision. Les ouvriers, les employés non qualifiés, une grande partie des petits indépendants et des techniciens ont en commun d’être relativement peu pourvus des ressources linguistiques et sociales qui donnent accès à l’étranger (…) Que sont devenues les internationales socialistes et ouvrières ? ». Marrant non ? Or justement avec l’immigration incessante, la classe ouvrière a toujours une propension plus grande que la petite bourgeoisie à parler plusieurs langues. Les dits sous-développés, eux-mêmes, pratiquent, outre leur langue maternelle, mieux la langue dominante du capitalisme, l’anglais, que les autochtones Et je réponds à cette auteure académique qu’à ma connaissance, même minimes, la plupart des organisations révolutionnaires qui ont été fondées depuis au moins un demi-siècle se sont toujours données une base inter-nationale et ont eu à cœur d’être composées de militants de plusieurs pays ! Et qu'il en sera ainsi à l'avenir pour toutes celles qui voudront prétendre être les linéaments du parti de classe pour foutre en l'air le système.