"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

samedi 23 octobre 2010

LE SENAT DES NANTIS FACE A LA GREVE GENERALE PAR PROCURATION


QUELQUES ANNOTATIONS POUR CONTRIBUER AU VENT D'OCTOBRE:

SALUT AUX LYCEENS QUI NE PARTENT PAS EN VACANCES!

Le président Sarkozy, entre poire et fromage qui soutient les lycéens, c'est bien, et contre ces tarés de casseurs qui choquent tant nos provinciaux, tant ils s'exagèrent leur importance à l'aide de TF1 et france2 (il faut noter qu'à part à Lyon les provocateurs policiers restent modérés sur Paris, because crainte embrasement banlieusard, mais il y a eu des témoignages sur les forums de Libé de complicité de flics en gabradine avec les dits casseurs; classique me direz-vous sauf que la plupart des lycéens ne tombent plus dans le panneau barricadier ringard):
"«J’ai vu les images de Lyon hier, c’est scandaleux. C’est pas les casseurs qui auront le dernier mot dans une démocratie, dans une République», a-t-il lancé sous les applaudissements d’un public acquis à sa cause. Le chef de l’Etat ne s’est cependant pas laissé aller à un amalgame facile avec le reste du mouvement. «Ils n’ont rien à voir avec ceux qui protestent de bonne foi», a-t-il précisé.

SENAT-choucroute garnie:

Choucroute (sur le forum Libé)"ça m'a fait tout drôle d'entendre ce matin E. Woerth déclarer, la loi est votée, maintenant il faut respecter la loi.
1- venant de lui cette phrase résonne de manière curieuse à mes oreilles d'honnête citoyen respectueux de la loi.
2- la loi n'est pas encore votée puisque le projet doit faire l'objet d'un ajustement par la commission mixte et être soumise au vote du parlement dans sa version définitive
3- une fois la loi votée elle n'est pas encore applicable puisqu'elle doit faire l'objet d'un décret d'application émis par le président de la république
4- une fois le décret édité la loi n'est pas encore d'application puisqu'elle fera certainement l'objet d'un recours de l'opposition au conseil constitutionnel et qu'il y a de fortes probabilité que certains aspects de cette loi soient frappés d'inconstitutionnalité car ne plaçant pas tous les citoyens à égalité ( par exemple les salariés qui démarrent à 18 ans et cotiseront beaucoup plus que les autres)
Il y a donc loin de coupe aux lèvres, M. Woerth.
Il y a donc encore de la place et du temps pour continuer à amplifier la mobilisation. Il faut expliquer à ceux qui n'ont pas encore bien compris tout le caractère régressif de cette loi, qu'ils sont concernés.
Samedi 23 octobre à 09h19

Sur le site du Sénat où on trouve quelques "perles" comme celle ci rapportée par une sénatrice. On lit, dans la fiche 5 du dossier de presse du Gouvernement, que « les salariés doivent être physiquement usés au moment de leur départ en retraite ».
Pour ceux qui pensent que l'allongement de l'esclavage salarié aurait pour but de sauver autre chose que les retraites des nantis qu'ils ont élus au Parle-ment (avocats, médecins et "fils de").

«Le Sénat est bafoué», a lancé le président du groupe socialiste, Jean-Pierre Bel, tandis que Martine Aubry dénonçait «un mépris du Sénat et de la démocratie» et un «coup de force permanent» de la part du Président". Et on s'en branle!

Georges Tron : « «Est-ce que les Français vont considérer qu’après le vote d’une loi par le Parlement la légitimité du mouvement est la même ?» Il connaît pas la réponse cet âne bourgeois sarkordure?

BLOCAGES A TOUS LES ETAGES MALGRE LE 2ème sondage truqué du Figaro:
Une "grève par procuration", comme en 1995 ? Organisé par des groupes de militants qui rassemblent des syndicalistes de divers secteurs, les blocages se poursuivent même si le taux de grévistes reste faible. Cette persistance depuis début septembre fait penser au mouvement de l'hiver 1995, analyse le sociologue Philippe Corcuff : "Un secteur minoritaire de la population est en grève, il y a une mobilisation massive dans les manifestations et un soutien très large dans la population." Et de rappeler ce que le politologue Stéphane Rozès avait qualifié en 1995 de "grève par procuration".

COMPARAISON AVEC 68 N'EST PAS RAISONComparer le mouvement avec mai 1968 n'est pas non plus pertinent, prévient Lilian Mathieu, sociologue et auteur de Comment lutter ? (Textuel). "En 1968, on a une grève générale de longue durée, ce qui n'est pas le cas en 2010 : certains secteurs sont partiellement en grève, d'autres connaissent des grèves de basse intensité, uniquement pour les journées d'action. D'autres salariés se relaient pour assurer la continuité du mouvement, tout en limitant les pertes de salaire."

FAIBLESSE DES SYNDICATS?
Pour Guy Groux, la raison d'être de ces modes d'action est plutôt à chercher du côté de la faiblesse du mouvement syndical. "Les syndicats maîtrisent de moins en moins leur base, beaucoup de choses leur échappent, estime-t-il. Les syndicats sont pris dans une contradiction : d'un côté ils appellent à des manifestations répétées et d'un autre côté ils n'arrivent pas à enclencher des grèves reconductibles suivies." "On aurait tort de penser que tout est contrôlé par les directions syndicales", acquiesce Lilian Mathieu".
En réalité jusqu'à présent les aristocrates syndicaux sont très populaires. Bien que tout le monde ait bien conscience qu'ils sont "poussés", il ne faudrait pas croire qu'ils sont bousculés, suffit de voir les défilés moutonniers. Aristocratie syndicaliste comme gouvernement attendent un "dérapage" quelconque pour en appeler à la "raison" et faire courber les échines; et ce ne devrait pas être impossible tant que les échines resteront souples avec les valets syndicaux (postérité bourgeoise des laquais féodaux) si bien décrits par Alexis de Tocqueville:

"Dans les démocraties, les serviteurs ne sont pas seulement égaux entre eux; on peut dire qu'ils sont, en quelque sorte, les égaux de leurs maîtres. Ceci a besoin d'être expliqué pour le bien comprendre. A chaque instant, le serviteur peut devenir maître et aspire à le devenir; le serviteur n'est donc pas un autre homme que le maître. Pourquoi donc le premier a-t-il le droit de commander et qu'est-ce qui force le second à obéir ? L'accord momentané et libre de leurs deux volontés. Naturellement ils ne sont point inférieurs l'un à l'autre, ils ne le deviennent momentanément que par l'effet du contrat. Dans les limites ce contrat, l'un est le serviteur et l'autre le maître ; en dehors, ce sont deux citoyens, deux hommes.

Coup de chapeau au "Canard": "La pénurie d'essence s'étend, il n'y a que les manifestations qui font le plein".

mardi 19 octobre 2010

Mes impressions sur la manif parisienne


Les manifs se suivent et se ressemblent lamentablement. Les slogans sont les mêmes depuis 25 ans, usés jusqu’à la corde du ridicule : « tous ensembleu… tous ensembleu » pour le cortège des vieux cons CGT. « Ta réformeu… ta réformeu… Sarko… tu sais où on s’la met… » pour la CFDT. L’animateur camionneur de la maison gériatrique CFDT en rajoute : « hé hé les mecs… vous la connaissez la Carmagnole ? Allez tous ensemble… et celle-là… sur l’air d’Aïcha :
« Comme si on n’existait pas
Il fait du jogging dans les bois
Sans un regard roi de l’Etat
Il dit moi Nicolas j’prends tout est à moi… »
L’animateur poursuit : « hé sautez en l’air, et ceux qui peuvent plus secouez les drapeaux de la CFDT ».
Je ne peux pas cacher que j’étais resté derrière mon clavier lors des promenades précédentes, donc aujourd’hui j’ai été prendre un bain de foule syndicale. Vieux et badgés voilà l’impression première qui fut la mienne sous le corridor en briques du métro qui relie la place d’Italie à la place Denfert Rochereau. Les premières loges étaient occupées par les cols blancs de la CFDT, syndicat majoritaire en France chez les encravatés, avec ces ballons ridicules et les animateurs de camionnettes qui abrutissent les troupes pépères. Çà ! l’armée qui fait trembler Sarko Ier roi des francs bourgeois ! Oh ma mère ressort de ton tombeau pour les fesser !
J’ai été jusqu’à filmer les deux bonzes syndicaux qui plaisantaient entre eux, sérieusement gardés par une armada de fonctionnaires et de profs retraités, moustaches blanches et air méchant, persuadés de protéger le miel de la « multitude salariée ». D’ailleurs, un abruti crie au mégaphone derrière moi une insanité dont je ne me suis pas encore relevé (pourquoi n’ai-je pas crié pov’con ?), il beugle : « On compte sur vous les liders, ne lâchez pas ». Les bonzes passent pourtant hautain et aristocrates comme jamais sous les sunlights des professionnels et les appareils jetables des minables comme moi.
Il faudra se farcir les chants débiles jusqu’aux Invalides, je fatigue déjà. Heureusement en cours de route un ancien collègue délégué CGT vient me saluer, et je rencontre des militants révolutionnaires rangés de voitures mais pas un seul membre des groupes maximalistes « léninistes » ni luxemburgistes. Je m’en fiche. Je suis heureux, moi qui ne sait jamais où me placer dans les manifestations des abrutis syndicaux. J’ai trouvé ma place au milieu de la géante figurine de la Justice de la troupe du théâtre du soleil qu’Ariane Mnouchkine guide dans le spectacle de rue, entre les magnifiques citations qui ornent les banderoles.
A présent des révoltes incessantes lui reprochent ses parjures.
Ceux qu’il commande n’agissent que sur commande. Rien par amour.
Et maintenant il sent son titre qui pend, flasque, sur lui
Comme la robe d’un géant sur un faussaire nain.
Shakespeare (Macbeth)
Triste spectacle public
On ne songe plus qu’à soi
Les dignités, les places, l’argent
On prend tout, on veut tout, on pille tout
On ne vit plus que par l’ambition et la cupidité.
Victor Hugo (Ruy Blas, préface)
Les frelons ne sucent pas le sang des aigles
Mais pillent les ruches des abeilles.
Shakespeare
On a de tout avec de l’argent,
Hormis des moeurs et des citoyens.
J.J Rousseau
Elle est bientôt finie cette nuit du Fouquet’s ?
Le Peuple
Les oriflammes tricolores qui dansent autour de la justice blessée dont le visage est ensanglanté ne me choquent point. La révolution française fût universelle. Le drapeau tricolore est beau sorti des champs de bataille et des stades de foot. Il est un pied de nez à l’oligarchie sarkozienne. Les drapeaux virevoltent autour de cette immense justice blessée qui virevolte et bougent frénétiquement ses bras géants comme pour inciter le peuple à se soulever.
Les manifestants, cols blancs et cadres et aristocrates syndicaux sont surpris. Ils sourient, prennent des photos. C’est gentil. Au moins manifester derrière la troupe de théâtre est supportable. Ils sont équipés d’une sono puissante qui diffuse une musique classique transcendante. Je crois bien que je plane et que c’est la première fois de ma vie qu’une manif syndicale ne me fait pas chier. Les tambours relaient la sono et se calque sur les gestes saccadés de l’immense égérie blanche, justice blessée qui semble se débattre dans des rets visibles, les ba mbous avec lesquels les comédiens font mouvoir ses longs membres.
On arrive déjà sur l’esplanade des Invalides où je pressens la présence des camions de dispersion syndicale. Ils sont là-bas au bout près des bureaux d’Air France et à côté des grilles des CRS. La place est bouclée comme une cage à poules, une vraie souricière. Au loin j’observe le pont Alexandre III barré par les CRS, sur la droite côté Parlement aussi, et côté gauche vers la tour Eiffel. On n’est pas vernis, tout est cadenassé direction palais de l’Elysée. Je m’en doutais. Les quartiers bourgeois ont toujours la plus forte densité de flics au mètre carré.
Voilà le moment débilitant de la dispersion. La troupe de Mnouchkine s’est éloignée vers le Champs de mars avec sa féérie jacobine et je regarde autour de moi les gens dispersés qui sont comme des gosses mal réveillés. J’avise un triumvirat de militants CNT avec leur drapeau noir et rouge. Je leur demande s’ils n’ont pas un mégaphone à me prêter. Ils rient.
Puis je commence à harceler la foule qui est hésitante et badaude, qui tangue et vient mourir devant les canons des Invalides. Alors je crie :
- L’Elysée c’est par là !
On me considère plus qu’on me toise. On me sourit. Enhardi de n’être point moralisé je persiste et signe :
- Vous avez le choix, soit vous montez dans les cars syndicaux et rentrez chez vous regarder la télé, soit vous me suivez jusqu’à l’Elysée.
Un puis deux jeunes s’approchent de moi : pourquoi pas ? On y va ?
ON y va. On se met à crier : « suivez-nous, on va à l’Elysée ! Sarkozy démission ! »
Et on répète pendant dix minutes, puis on se met à marcher. Et ça marche. Ils nous suivent, dix puis vint, puis cent. En souriant. Avec complicité. ON crie : Sarkozy ! ILS répondent : démission !
Jouissif. Lorsqu’on arrive devant la rangée de CRS qui bloquent le pont, je me plante devant eux et je crie : « Sarkozy démission, CRS avec nous ! ». Comme ils ne peuvent pas parler, ils rient… jaune, mais ne font pas preuve d’hostilité. En plus je contribue à miner le moral des troupes :
- La retraite vous l’aurez pas non plus… laissez-nous passer on veut juste aller dire à Sarkozy : cass’toi ! On ne commettra aucune violence…
Les gens se sont attroupés et reprennent les slogans de mes complices spontanés : Sarkozy cass’toi… Sarkozy démission… et même… Carla avec nous. On rigole bien, mais on n’est pas nombreux, une centaine peut-être… au fond les mannequins de la CGT arrivent à peine devant l’ambassade de Pologne, suivi des lycéens et étudiants bouseux.
Je décide de clore la manifestation vu notre faible nombre et je donne rendez-vous à mes camarades improvisés pour une autre fois. Un vieux me reproche la division syndicale, et je réplique immédiatement :
- Non mon ami c’est la dispersion syndicale ! Les affrontements ce sera pour plus tard car on sera capables de conclure nos manifestations.

Vieillit-on plus longtemps? Non, on nous ment!

Voici un article de Do de Kalachnikov, que je ne partage pas complètement mais qui est assez juste dans l'ensemble et fait preuve d'un bon esprit assez répandu chez les exploités en France.

Voici la preuve que
L'argument fondamental du pouvoir pour détruire nos retraites
est un mensonge éhonté, une gigantesque manipulation,
que tout le monde doit dénoncer partout où il peut.

Bonjour à toutes et à tous,
Souvenez-vous : avant la "crise", le pouvoir nous faisait une propagande gigantesque pour nous imposer les fonds de pension en lieu et place de notre bon vieux système de retraites par répartition.

Bien sûr, avec la "crise", tout le monde a dû admettre qu'il était bien peu prudent de jouer nos retraites à la bourse. Aussi, pour imposer par la force ses fonds de pension, le pouvoir détruit autant qu'il le peut nos retraites par répartition.

Le 7 septembre 2010, j'écrivais un article que voici :
« On vieillit plus longtemps ! on vieillit plus longtemps ! », ils n’ont que ça à la bouche, tous ceux qui sont en train de nous détruire notre sécu, et nos services publics, et nos retraites, etc.
Mais, quand ils auront tout détruit, l’espérance de vie va très vite cesser d’augmenter pour se mettre à diminuer très rapidement.
Pour preuve, s’il en fallait une, regardez en Russie :
Quand l’URSS a été détruite et que tous les avantages acquis (vraie sécu, vraies retraites, etc.) ont disparu les uns après les autres, l’espérance de vie s’est mise à baisser énormément. À tel point, qu’après 1992, en 10 ans, l’espérance de vie des Russes a baissé de 10 ans !
Le 10 septembre 2010, le comité Valmy publiait sur son site un article de Jean-Yves Crevel confirmant tout à fait ce que j'avais prévu, à ceci près que ça fait déjà au moins deux ans que l'espérance de vie a commencé à reculer. Cet article est essentiel. Il est l'argument massue pour motiver la population à se battre pour sauver son système de retraites. Voici cet article :
L’argument pour reculer l’âge de départ à la retraite bientôt périmé - Jean Yves Crevel

Le grand secret : L’espérance de vie recule !
Dans un même ensemble, tous les pays de l’UE reculent l’âge de départ à la retraite. Cela ne signifie évidemment pas qu’ils auraient tous été incompétents, en même temps, au point que tous auraient négligé de s’assurer du financement de leurs systèmes de retraite. Aussi grotesque soit-elle, c’est pourtant la version officielle, le dogme.
La vraie raison de cette précipitation tient simplement à cette courte péremption, à la terrible faiblesse de l’argument massue, répété en boucle : il faudrait travailler plus longtemps parce que l’espérance de vie augmente… Imparable ! Que répondre à cet argument chic et choc ? Rien, il faudrait donc se soumettre à défaire en 2010 ce qui a été mis en place en 1945, parce qu’on ne pourrait plus assurer dignement les vieux jours ni de nos parents, ni de nos grands-parents, alors que la productivité a été multipliée par trois entre 1945 et 2010 ?
L’argument de l’allongement de l’espérance de vie est indispensable pour masquer le scandale de cette incohérence économique. Le hic, c’est que tous les indicateurs sont au rouge pour signaler qu’il est parfaitement mensonger : en réalité, l’espérance de vie a cessé de s’allonger depuis au moins deux ans pour maintenant amorcer un recul qui risque de s’accélérer.
A titre d’illustration, voici trois informations très peu relayées :
En France : La Croix du 23/12/2009 : L’espérance de vie des femmes a légèrement reculé en 2008. L’an dernier, 542 575 décès ont été constatés en France selon l’Insee, un chiffre en hausse de 2,1 % par rapport à 2007.
Aux USA : WASHINGTON POST du 22/04/2008 : Pour la première fois depuis 1918, une proportion significative des femmes américaines voient leur espérance de vie diminuer", rapporte le quotidien. Telle est la conclusion d’une étude menée par l’université de Washington dans mille comtés du pays, représentant 12 % de la population féminine.
En Afrique : "RFI du mardi 24 novembre 2009 : la durée de vie moyenne d’un Africain ne dépasse pas les 53 ans. Et elle n’est plus que de 50 ans en Afrique du Sud où l’espérance de vie a reculé de 12 ans en moins de vingt ans.
L’allongement de l’espérance de vie n’a donc concerné que les quelques générations qui ont bénéficié des progrès de la médecine sans que ce bénéfice ne soit annulé par les conséquences de la malbouffe, de la pollution, des pandémies modernes et juteuses, sans parler des expérimentations pharmaceutiques en vraie grandeur…
C’est fini ! Désormais, la durée moyenne de vie recule. Voilà pourquoi il est indispensable aux financiers, ceux qui contrôlent par la corruption les institutions européennes, d’utiliser l’argument fallacieux de l’allongement de la durée de vie, avant que la vérité n’éclate.
Enfin, le recul de l’âge de départ à la retraite ne signifie pas un allongement de la durée du travail, mais globalement, un transfert de charges du système de retraite vers l’assurance chômage ou la protection sociale. Pour que la réforme produise réellement un allongement du travail, il faudrait… du travail, ce qui impliquerait de relancer l’activité. Quand le FMI et l’UE imposent un ralentissement de l’activité et une réduction massive du pouvoir d’achat, on ne voit pas comment le travail reviendrait dans ces conditions.
La constitution européenne a été rebaptisée "Traité TUE". Faut-il y voir un clin d’œil ? Un message codé ? Une sinistre blague ?
Ce qui est certain, c’est qu’il est urgent d’en sortir !
Note de do : Cet article serait parfait s'il ne s'y était glissé une légère erreur. Je cite : « la productivité a été multipliée par trois entre 1945 et 2010 » Bien mieux que ça : en ce moment, grâce au progrès scientifico-technique, notamment les ordinateurs, la productivité du travail double tous les dix ans ! La productivité a été multipliée par quatre en 20 ans ! (entre 1990 et 2010).
Bien à vous,
do
http://mai68.org
Post-scriptum :
1°) Et de toutes façons, il n’y a aucun problème de retraites :
http://mai68.org/spip/spip.php?article959
2°) Nous ne nous battons pas seulement pour les retraites, nous voulons aussi retrouver une vrai Sécurité Sociale digne de ce nom, comme après mai 68. Nous voulons retrouver aussi de vrais services publics. Nous revoulons nos vieux PTT, notre EDF-GDF, notre bonne vieille SNCF, etc. Par conséquent, nous devons refuser que les directions syndicales amenuisent notre mouvement de contestation en le limitant aux retraites. Nous devons imposer nos slogans. La retraite ne suffirait bien sûr pas à nous motiver comme nous sommes motivés. En fait, c'est un ras-le-bol général. Et cela doit se savoir, cela doit être officiel, nos slogans ne doivent pas parler que de nos retraites. Ils doivent aussi parler de tout le reste. Mais pour cela, il nous faut retrouver la parole. cette parole ne doit pas être laissée entre les mains des directions syndicales.
3°) Pour gagner vraiment, et sur tous les tableaux, nous ne pouvons pas nous contenter de faire confiance aux directions syndicales. Nous devons diriger nous-mêmes notre mouvement de contestation. Pour cela, il nous faut l'auto-organiser en une coordination commune à tous les secteurs en lutte. Ainsi nous reprendrons aussi la parole au lieu de la laisser exclusivement aux grands chefs syndicaux. Autre avantage d'une coordination : dans une intersyndicale, les non-syndiqués ne sont pas du tout représentés ; or, ce sont eux les plus nombreux, et de loin ; dans une coordination, les non-syndiqués sont représentés, et selon leur juste poids !
COORDINATION MODE DEMPLOI :
http://mai68.org/spip/spip.php?article1081
ou : http://vlr.chez.com/textes/coordination.htm
ou : http://lacarmagnole.free.fr/textes/coordination.htm