Comment la CNT soutient Micron |
À
l'appel de tous leurs syndicats, l'aristocratie ouvrière des
fonctionnaires a défilé contre la réforme de la fonction publique,
jeudi 9 mai, dénonçant une attaque en règle contre les services
publics et une précarisation du personnel. Pas de quoi faire
chanceler le gouvernement ni émouvoir le secteur privé de la France
périphérique. Comme lutte « subversive » en période
électorale on aurait pu s'attendre à mieux que la défense des
privilèges corporatifs du public (faussement solidaire de la
désertification des campagnes... périphériques), c'est bien
pourquoi toutes les canailles syndicales et gauchistes chantaient en
choeur dans l'antimacronisme consensuel, mais dans l'indifférence de
la part de la majorité du prolétariat sans garantie ni statuts.
Le
sujet du moment n'est plus les gilets jaunes, dissous dans les faux
espoirs de la gauche bourgeoise amoindrie avec ses manifs ridicules
ou relégués aux faits divers comme notre pauvre Priscillia qui aura
bouffé à tous les râteliers pour rester vedette ; après
avoir sponsorisé le néo-facho Chouard, pleurniché pour un nouveau
front cocu, la voilà VRP du nouveau cénacle yellow submarine des
râclures intermittents parasites du spectacle qui viennent
tardivement pétitionner pour un giletjaunisme décati. Il faut
signaler aussi que la dissolution des vraies revendications sociales
au début du mouvement a été opérée par la noyade dans
l'idéologie écologique bourgeoise auxquelles les « figures »,
mal armées politiquement, ont succombé1.
La
préoccupation du pouvoir est visible par contre sur les panneaux en
zinc qui sont à nouveau dressés autour des mairies, gagner une
bataille électorale incertaine sur deux sujets majeurs :
l'immigration et l'écologie capitaliste : une immigration
raisonnée pour la couche moyenne considérée comme arriérée et un
roulement de tambour pour la couche moyenne supérieure et donneuse
de leçon pour la grandissime « transition écologique »,
transmutation de l'ordure capitaliste en légume vert, en faveur d'un
« avenir commun », pour nous prolétaires comme pour vous
bourgeois, pour toi classe moyenne et toi classe citoyenne !
Le
public concerné par les élections européennes n'est bien sûr pas
la classe ouvrière (surtout celle périphérique, blanche et raciste
de province), qui subit la taxe carbone, ni les jeunes ces idiots
« surabstentionnistes » rivés sur leurs iphones, qui, en
plus généralement, soit ne voient aucun intérêt à voter soit
votent Le Pen2.
Macron a très bien compris que ces élections sont un test à
mi-mandat et qu'elles se gagneront ou se perdront dans la fameuse
« couche moyenne », si extensible en temps normal mais
très étroite politiquement si l'on se penche sur ses préoccupations
politiques cardinales mais insignifiantes pour l'avenir de
l'humanité. Les particules de la gauche déconfite LFI, PCF, PS,
écolos-bobos resteront les petits Schtroumpf de la bataille truquée
(proportionnelle + pognon)3.
L'expression politique minimale des gilets jaunes, avec le trouble
Chalençon et le barde aventurier girouette Lalanne, ne va même pas
flirter avec le 1%, en compagnie de papy Asselineau et
Dupont-Feignant.
Le
dogme écologique capitaliste et sa clientèle
Vu
que la société « révolutionnaire » de Macron a coincé
– le toujours plus de démantèlement libéral corrigé en nouvel
Etat d'assistance – on choisit donc de se raccrocher au dogme
écologique bourgeois comme priorité pour sauver la campagne
électorale d'oiseau de mauvais augure de la planète France. Comme
tous les dogmes, le dogme écologiste n’est pas très regardant sur
les moyens, y compris les pires bobards véhiculés entre autres par
les gauchistes, les féministes, les végans, les ennemis acharnés
des climatosceptiques et la plupart des parasites journalistes4.
Il faut avancer coûte que coûte vers la société édénique
promise, en l'occurence
électorale dans la communion patriotique écologique « inclusive ».
L’apparition
de l’écologie
politique a brouillé le tableau de la lutte des classes en
faisant croire en particulier que la « transition écologique »
est créatrice d'emplois, ce qui est faux puisque toujours, et
classiquement, la création d'emplois résulte de nouveaux besoins
auquel répond le marché.
Tous
les
emplois créés dans ce domaine proviennent de directives étatiques.
Ou bien, l’activité est lourdement
subventionnée (éoliennes, panneaux photovoltaïques, voitures
électriques), ou bien elle est imposée réglementairement aux
producteurs et distributeurs (chauffage des locaux selon des normes
interdisant de facto certains produits, voitures anciennes bientôt
interdites de circulation et nécessitant donc un renouvellement).
C'est une tromperie politique qui crée une très lourde bureaucratie
pointilleuse et qui renforce une fiscalité endémique. C'est surtout
le discours dominant qui a succédé à l'éternel binôme
libéralisme/stalinisme et même gauche/droite.
« En
effet, l’écologie, dans le discours politique dominant aussi bien
que dans celui des médias « alternatifs » ou
« indépendants » et des principales ONG, tourne
désormais, le plus souvent, autour du déploiement des sources
d’énergie dites renouvelables, présentées comme des innovations
pouvant nous permettre de concilier le maintien d’un certain
confort industriel moderne et le respect de l’environnement ; les
principales autorités, gouvernementales et scientifiques, de la
civilisation industrielle ayant admis, in
fine,
que les énergies issues de combustibles fossiles et du nucléaire,
étaient polluantes, écologiquement destructrices, outre qu’elles
dépendaient de ressources finies »5.
L'idéologie
verte est devenue une dictature, pas étonnant que ce soit la même
couleur que les dictatures fascistes.
« Le
XXe siècle s'était signalé par la coexistence de deux redoutables
dictatures: la socialo-communiste et la national-socialiste, qui se
sont livrées à une guerre impitoyable mais étaient en fait
d'accord sur des points majeurs. Le XXIe siècle s'ouvre sur le
danger de deux nouvelles dictatures: l'Islam et l'écologie – là
aussi, on trouverait des similitudes étranges entre ces deux
dictatures en route pour la domination du monde. (…) Il nous est
demandé maintenant d'être « éco-responsables » au bureau. Cela
veut dire par exemple de réduire le nombre de pages d'un rapport en
écrivant recto-verso. De même, il faut faire baisser le besoin de
climatisation et, sans rire, une association propose dans le cadre de
la vie professionnelle de développer les réunions téléphoniques
ou les conférences Internet et également de privilégier le train à
la voiture, toujours pour sauver la planète »6.
Cet
auteur ajoute justement :
« Fut
présentée comme un triomphe la création d'une taxe carbone et
d'autres petites taxes de ci de là. C’est logique, puisque
l’augmentation des dépenses publiques se poursuit à vive allure
et rend nécessaire l’accroissement permanent des impôts:
l’affolement règne dans tous les ministères dont les nombreux
conseillers galopent dans les couloirs à la recherche d’idées
fiscales nouvelles. La taxe pourrait, compte tenu de certaines
évolutions espérées, atteindre 60 milliards d’euros en 2012!
S'ajoutent évidemment de multiples atteintes aux libertés. La construction des autoroutes ainsi que celle des aéroports va être arrêtée au profit du développement du TGV. N'oublions pas, à ce sujet, que les TGV existants ont contribué largement à la ruine de la France par l'endettement de la SNCF. De nouvelles obligations vont être imposées aux constructeurs en matière d'isolation et de bilans énergétiques jusqu'à l'interdiction des ampoules à incandescence, venue là on ne sait pourquoi ».
S'ajoutent évidemment de multiples atteintes aux libertés. La construction des autoroutes ainsi que celle des aéroports va être arrêtée au profit du développement du TGV. N'oublions pas, à ce sujet, que les TGV existants ont contribué largement à la ruine de la France par l'endettement de la SNCF. De nouvelles obligations vont être imposées aux constructeurs en matière d'isolation et de bilans énergétiques jusqu'à l'interdiction des ampoules à incandescence, venue là on ne sait pourquoi ».
La «
transition écologique » est un mensonge, le faux nez et la nouvelle
locomotive de la « globalisation », mais c'est la couche moyenne
supérieure, autrement dit la petite bourgeoisie moderne qui y a
trouvé un supplément d'âme, d'autant qu'elle avait été la
porteuse de la plupart des idéologies totalitaires au siècle
dernier. Macron l'a mieux compris que ses ouailles suivistes et
mollassonnes, c'est pourquoi il est monté au créneau – j'allais
dire monté au carbone - pour motiver les quartiers gentrifiés. On
peut prendre chaque aspect du bourrage de crâne de la « transition
écologique » et on y découvrira à chaque fois la poursuite
du sordide profit, et sans véritable effet non pollueur (voir le cas
des éoliennes, et surtout des gadgets soit disant anti-pollution des
bagnoles qui sont parfaitement inopérant concernant les particules
fines comme vous l'expliquera n'importe quel garagiste).
« L’écologie » n’est pas une idée neuve ni
révolutionnaire , c’est un prétexte à escroquerie en bande
organisée. Mais ça marche au niveau électoral pour les couches
petites bourgeoises qui disposent de plusieurs appels d'offre de
petites cliques politiques bourgeoises. Le partage du gâteau
faisandé sera âpre mais la bande à Macron peut espérer le
classique vote utile et moutonnier... face au péril... fasciste.
Le
dogme antifasciste et sa vacuité
Un air de déjà vu puisque Macron nous avait déjà
fait le coup lors de son intronisation. Le vote en sa faveur de moins
d'un tiers des électeurs, mais majoritaire par la truanderie
proportionnelle, n'avait pas été fondé sur la trouille d'un
fascisme fantasmatique et inexistant que plutôt sur l'incompétence
et le dégonflage de la mère Le Pen. Difficile de refaire le même
coup, surtout en arguant que la pôle position pour le RN
signifierait la désunion de l'Europe, ce qui peut émouvoir la
petite bourgeoisie écolo mais certainement pas la masse du
prolétariat, immigrés compris.
L'argument est important pour la petite bourgeoisie
libérale et gauchiste, associer la fable de la « transition
écologique » à la « régression » anti-européenne
du RN peut en effet incliner à la stabilité et pérennité
électorale gouvernementale ces couches inquiètes si elles ne
pouvaient aller à l'échéance de leurs crédits pour leur SUV ou
leur résidence secondaire. Il faut intensément mobiliser ces
« couches moyennes » pour sauver le soldat Macron quand
même la droite classique prône un arrêt de l'immigration, quoique
ce soit trop tard ou fermer les mosquées les plus intégristes, quoi
que ce soit trop tard aussi. Puisque la France s'est américanisée,
comme le constate avec un léger sourire, l'ancien castriste Régis
Debray. Mais n'est pas Trump qui veut.
Mon pauvre Macron même si tu te fais griller la
première place de cette énième farce électorale et que les pitres
du RN peuvent aller parader au forum européen, cela ne changera rien
au fonctionnement de ce jouet inutile dans le concert des puissances
mondiales.
NOTES
1Il
ne se passe pas une semaine sans que des « personnalités »
éco-conscientisées se sentent obligées de lancer un appel.
« Personnalités » ? Un bien grand mot pour
désigner des people, en fait. Des gens célèbres, et très riches
pour certains, qui s’imaginent avoir la légitimité pour faire la
morale au citoyen ordinaire. Ces appels ont en commun l’outrance.
C’est bien compréhensible. Dans l’un d’entre eux publié dans
le Monde, 200 personnalités affirment que nous devons faire face au
« plus grand défi de l’histoire de
l’humanité ». On imagine le poids de la
responsabilité qui pèse sur leurs frêles épaules ! Leur
courage est immense. Pour sauver la planète, « nous
proposons le choix du politique – loin des lobbys – et des
mesures potentiellement impopulaires qui en résulteront ».
Quel héroïsme ! Ce courage ne va pas jusqu’à préciser
quelles mesures « potentiellement impopulaires »...
lesquelles avaient provoqué l'explosion des gilets jaunes.
Un
même genre d'appel de faux-cul tout aussi outrancier, avait été
publié. Cet appel, intitulé « Nous
voulons des coquelicots », bénéficiant d’un
site internet, demandait l’interdiction de tous les pesticides. Ce
qui est plus singulier, c’est qu’il ait été lancé par Charlie
Hebdo, dans un numéro spécial. Pauvre Charlie Hebdo, dont la
relance fut laborieuse après le terrible attentat de 2015. Cela
n’excuse pas tout. Donner ainsi dans la surenchère médiatique et
le conformisme le plus plat, c’est signer l’acte de décès
définitif de ce journal, en tant que journal satirique en tout cas.
Charlie s'est mis au service du lobby du bio et est rangé désormais
au rang d'ONG, ces bandes qui se soucient du bien de la planète en
étant financées par l'industrie du bio ou tel ou tel Etat.
http://imposteurs.over-blog.com/2018/09/assez-de-coquelicots.html
2La
participation attendue chez les jeunes s'élève à 23% (contre
42,5% chez l'ensemble des Français selon le sondage "rolling"
de l'Ifop du 8 mai) et leur vote se porte en priorité sur le
Rassemblement national et La République en marche avec 19%
d'intentions de vote chacun (22% dans le "rolling"), selon
une enquête réalisée par l'Ifop pour l'Anacej (Association
nationale des conseils d'enfants et de jeunes) et Jeunes européens,
deux associations investies dans la promotion de la citoyenneté
européenne.
"Le chiffre est
spectaculairement triste" et "confirme une surabstention
des moins de 25 ans", a commenté Frédéric Dabi, directeur
général adjoint de l'Ifop, lors d'une conférence de presse.
Concernant les intentions
de vote, le sondeur estime qu'elles confirment une "homogénéisation
du vote des jeunes avec celui de l'ensemble des Français",
avec une spécificité: "la troisième place qui échoit à
EELV" qui bénéficie d'un taux d'intentions de vote de 16%
(8%, 5e position sur le "rolling"). Les jeunes
"sanctionnent beaucoup plus fortement les anciens partis de
gouvernement" avec 9% pour LR et 4% pour la liste PS-Place
publique (14% et 5,5% chez l'ensemble des Français). Les
jeunes représenteraient moins de 10% du corps électoral français
selon Jean-Philippe Dubrulle, chef de groupe à l'Ifop. Ce que ne
précise pas ce brave sondeur est que les jeunes en général sont
bombardés par l'apolitisme dissolvant régnant et particulièrement
abrutis et enrégimentés dans l'idéologie écologiste bourgeoise
de la fable interclassiste « il faut sauver la planète »,
et çà marche dans les lycées et les facs ce qui ne les empêche
nullement de jeter n'importe où leurs canettes et se s'encrasser
les poumons.
3Ils
sont tous écolos-immigrationnistes, et graves utopistes ;
Mélenchon est pour la suppression des centrales nucléaires et une
taxe carbone pour la circulation des marchandises. Glucksmann ne
peut faire oublier qu'il est le fils d'un ancien collabo maoïste.
Jadot n'a aucun charisme et n'est que le nobody des bobos parisiens.
4L'incident
entre le journaliste ollé ollé Pascale Praud et une réchauffeuse
climatique hystérique est bien révélateur de la tension imposée
par ce gros mensonge déconcertant qui expliquerait toutes les
avanies du capitalisme. Voir :
https://www.marianne.net/medias/pascal-praud-vs-claire-nouvian-le-montage-video-qu-ne-vous-pas-montre
5Voir :
http://partage-le.com/2017/02/lecologie-du-spectacle-et-ses-illusions-vertes/ L'auteur de cet intéressant article néo-situ remarque justement que l'écologie n'est pas le souci de la majorité de la population (paupérisée) mondiale mais la préoccupation de franges minoritaires de bobos. Cependant ce milieu critique de l'écologie officielle reste d'inspiration anarchiste et complètement irresponsable en croyant que l'on pourrait faire vivre la population mondiale actuelle avec les anciens moyens « naturels » ou avec cette frugalité que nous avions déjà dénoncée chez un Claude Bitot. Une vraie écologie avec un retour à la misère et sans pesticide, vous fabulez mes pauvres !Nos nouveaux fascistes vert pomme, sectaires hystériques, ne sont-ils pas d'anciens hippies et d'anciens trotsko-staliniens reconvertis? cf. l'appel d'offre de l'Obs: "
http://partage-le.com/2017/02/lecologie-du-spectacle-et-ses-illusions-vertes/ L'auteur de cet intéressant article néo-situ remarque justement que l'écologie n'est pas le souci de la majorité de la population (paupérisée) mondiale mais la préoccupation de franges minoritaires de bobos. Cependant ce milieu critique de l'écologie officielle reste d'inspiration anarchiste et complètement irresponsable en croyant que l'on pourrait faire vivre la population mondiale actuelle avec les anciens moyens « naturels » ou avec cette frugalité que nous avions déjà dénoncée chez un Claude Bitot. Une vraie écologie avec un retour à la misère et sans pesticide, vous fabulez mes pauvres !Nos nouveaux fascistes vert pomme, sectaires hystériques, ne sont-ils pas d'anciens hippies et d'anciens trotsko-staliniens reconvertis? cf. l'appel d'offre de l'Obs: "
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