La lâcheté :
LE VRAI VISAGE DE LA GAUCHE MODESTE QUI NEGOCIE AVEC LES ESCROCS SYNDICAUX
Hollande n’a-t-il pas placé toute son odyssée
élyséenne sous le totem de l’égalité, terme vague et
anti-marxiste. Sans doute voulait-il parler de l’égalité de traitement réservée
aux complices de tous les gouvernements les « partenaires sociaux ».
Avec pour souci d’obtenir un blanc seing
large des moutonniers électeurs sans foi ni mémoire, le gouvernement
intérimaire tremble à l’idée de ne pas disposer d’un nombre majoritaire de
godillots à l’assemblée bourgeoise. Que de douceurs économiques promises !
Une petite retouche à la retraite à 60 ans (100.000 personnes concernées, avec
pas mal de marchandages mesquins sur la pénibilité ou pas de leur travail,
mesurette que Sarko pouvait intégrer). Le premier pompon gouvernemental a même
pris le métro comme une vulgaire sardine salariée pour bredouiller qu’il se
propose de « redresser le pays dans la justice ». Aubry la rétive a
fait l’effort de soutenir ses frères ennemis en jurant que le bonheur était à
portée d’urne avec : une banque d’investissement qui sera forcément plus
honnête que les autres, les contrats de génération (toilettage du tutorat paternaliste)
et le mariage homo ce gadget obamesque et abracadantesque ; la fumette
autorisée par la tit grosse Duflot c’est pas pour demain vu la colère
irrépressible des neuneus lecteurs du Figaro.
L’ impératif de justice hollandaise
se traduit d’abord par des décisions populaires. L’ancien PDG d’Air France-KLM
Pierre-Henri Gourgeon vient d’en faire les frais, lui qui a vu contester sa prime
de 400 000 euros. En ces temps de jacquerie anti-riches, qui s’indignera de
voir un si mauvais exemple au bout d’une pique ? ». Le nouveau Robespierre yaourt
osera-t-il s’attaquer au maquis des avantages et privilèges indus accordés aux
députés, sénateurs et autres élus locaux… tel les incorruptibles
Trotsky, Lénine ?
Hollande l’économe pour tous devra un jour prochain
expliquer pourquoi « lui, président de la République normal », a décidé
de garder pour son usage la résidence versaillaise de la Lanterne, un ancien
pavillon de chasse construit sous Louis XVI devenu propriété de la République
et qui fut dévolu au Premier ministre jusqu’à ce que Nicolas Sarkozy l’annexe…»
Tout le monde a oublié le rapport enterré sur les mafias syndicales mais aussi
le rapport « jamais rendu public » sur les dépenses de l’Assemblée,
« dont le train de vie global est en constante et nette augmentation. A
l’heure de la crise, les députés ne semblent pas décidés à se serrer la
ceinture ». En détaillant « l’introuvable transparence de l’Assemblée »,
on peut évoquer une drôle de perspective d’un post divorce : si Ségolène Royal devient
présidente de l’Assemblée, elle gagnera plus que son ex-compagnon (20 000
contre 13 500 euros net) !
UNE GAUCHE LACHE QUI PACTISE AVEC LES MAFIAS
LOCALES
«SeaFrance : le ministre des transports Frédéric Cuvillier a rencontré les porteurs du projet de Scop » (La Voix du Nord)
J'ai bien sûr été content que le PN ait
été viré, mais sans illusion sur les pitres Hollande et Mélenchon. Beaucoup de
bruit pour rien pour les premiers couacs gouvernementaux assez secondaires pour
passionner les seuls réacs lecteurs du Figaro. Par contre le "visage local
de la gauche bourgeoise se dévoile avec les "partenaires sociaux":
1) ceux-ci félicitent le gouvernement pour sa
promesse de libérer 100.000 salariés pour la retraite l'an prochain, ce qui ne
remet nullement en cause la réforme tranchante de Sarko éliminé;
2) le ministre des transports Cuvillier,
membre de la mafia rose du Pas de Calais reçoit le chef des mafieux de la
section CFDT de Sea France (déjà condamné mais avec mansuétude par les
tribunaux et en principe exclu de la CFDT) pour discuter du "projet
SCOP" où les mêmes mafieux prétendent gérer totalement à la place du
patron disparu avec leur caïd comme PDG! (Montebourg avait cru bon de défendre
cette mafia en traitant d'escroc le seul patron de Sea France, et a été seulement condamné à 1 euro pour insulte!).
Cela c'est de la lâcheté face au "visage
local" de la mafia syndicale des ports!
Sur la lamentable affaire de Sea France, se
reporter à PU du 9 janvier : Une mafia syndicale peut en cacher une autre,
et PU du 11 janvier : Sur les quais syndicaux. Comme par hasard la presse
provinciale veule comme la presse nationale ne parlent plus ni de la SCOP comme
la même bande de mafieux de l’ex-CFDT marins de Calais, et on ne sait même pas
si cette section mafieuse a été finalement exclue ou pas…
Toute l'affaire Sea France reste un noeud de vipères. Quelles sont les causes de la faillite:
1. Le tunnel sous la Manche qui a affaibli le trafic Boulogne via Folkestone (ville paupérisée)?
2. Un patron pourri de la SNCF qui aurait machiavéliquement manoeuvré pour couler une "entreprise qui marchait" (version syndicale boiteuse...)?
3. Le seul détournement du duty free par la mafia syndicale CFDT?
Les trois certainement mon colonel!
Toute l'affaire Sea France reste un noeud de vipères. Quelles sont les causes de la faillite:
1. Le tunnel sous la Manche qui a affaibli le trafic Boulogne via Folkestone (ville paupérisée)?
2. Un patron pourri de la SNCF qui aurait machiavéliquement manoeuvré pour couler une "entreprise qui marchait" (version syndicale boiteuse...)?
3. Le seul détournement du duty free par la mafia syndicale CFDT?
Les trois certainement mon colonel!
QUELQUES RAPPELS DES FAITS !
Résumé :(repris sur Agora vox)
… Rebondissements de l’affaire Seafrance et la proposition
de la CFDT Maritime Nord, via son
secrétaire général Didier Cappelle, de créer une SCOP en partie avec les
indemnités de licenciement des 880 emplois concernés. Un point de vue
naïf consisterait à penser que voilà une entreprise fièrement défendue par son
syndicat mais qui, coulée par la mauvaise gestion de ses patrons (dont la SNCF,
propriétaire des 5 navires Seafrance),
tente une sortie par le haut en créant une entreprise d’économie sociale et
solidaire autogérée et devrait, si l’Etat ou l’UE ne l’en empêche pas (l’UE
ayant interdit le financement de la SCOP via l’Etat ou la SNCF), relancer son
activité et sauver son personnel ainsi que l’économie locale qui en
dépends. Vision naïve sans doute car, pour commencer, les difficultés
financières de Seafrance
sont en partie dues à la toute puissance syndicale : comme le
dit le dicton, le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument. On
trouve pas mal de documents sur les pratiques bizarres en matière de
recrutement du personnel dit des services généraux (ceux qui ne sont pas
marins, largement majoritaires sur un ferry). Et il ne faut pas longtemps à
discuter, en privé, avec d’anciens ou actuels employés de Seafrance pour en apprendre
de belles sur le pillage opéré par certains membres de ce même personnel
(détournement du fruit des ventes à bord, notamment) et du chantage permanent à
la grève que pouvait déclencher n’importe quel délégué syndical pour
des peccadilles (genre le montant de la remise sur une bouteille de whisky
en duty-free). La surcharge improductive et le manque à gagner d’un
côté, la perte de confiance de la clientèle de l’autre et le tout couvert par
Mr Cappelle et ses sbires, ne peuvent être totalement étrangers à la
déconfiture de cette compagnie. Ceci explique peut être un élément fort
surprenant du dossier SCOP, à savoir que personne – pas même Mr Cappelle –
ne semble à même d’estimer le nombre d’employés qui seraient prêts à démarrer
en SCOP plutôt que simplement empocher leur prime de départ. Pourtant s’il y a
bien une donnée fondamentale dans la création d’une SCOP c’est le nombre et la
motivation des participants, vu que chacun a une voix, vote à l’Assemblée
Générale, et doit assumer ses responsabilités. Le fait de passer du statut de
salarié fortement syndiqué à celui d’actionnaire, même d’une
coopérative, est probablement un choc culturel très difficile à négocier pour
la majorité des gens concernés mais je suspecte qu’au delà de cela il y a la
crainte que la CFDT – et
a priori Mr Cappelle – (re)deviendrait le patron de cette nouvelle
entreprise ! On peut accepter voire
trouver sympathique d’adhérer à un syndicat indélicat avec ses
patrons, mais se marier avec est une tout autre affaire…
LE GOUVERNEMENT SARKOZY AVAIT FAIT PREUVE DE LA
MEME LACHETE FACE AUX MEMES MAFIEUX DE LA SCOP
Ce qui pose alors la question des
motivations de la CFDT dans
cette affaire. D’après le secrétaire d’Etat aux transports Thierry Mariani,
juste avant le volte-face du gouvernement en faveur de la SCOP, la CFTD avait
été jusqu’à refuser d’examiner d’autres plans de reprise suite au refus, par le
tribunal de commerce, du plan proposé par Louis Dreyfus Armateur (qui proposait
de ne garder que 460 emplois). Pourquoi ces refus d’examens ? La CFDT a-t-elle décidé de
mener à son terme, mordicus, une expérience de coopérative ouvrière ? A
titre personnel je suis tout à fait pour ce type de projet et il
existe pas mal d’exemples, telles certaines mines anglaises passées en
coopérative suite à la destruction de cette industrie par Thatcher dans les
années 80, qui montrent la viabilité de cette approche mais ce n’est pas non
plus une potion magique et une mauvaise gestion finira toujours par couler une
entreprise, qu’elle soit coopérative ou traditionnelle. Et that is the
question : la CFDT de
Mr Cappelle peut-elle se transformer de plutôt mauvais syndicat
en plutôt bonne gestionnaire d’entreprise ? A
contrario, peut-on imaginer que les adhérents à la SCOP, s’il se
trouve suffisamment, rejettent l’emprise de la CFDT
et roulent… sans syndicats ?
Note : une
SCOP est une société coopérative de type SARL ou SA, dont les associés
majoritaires sont les salariés. Les décisions sont prises collectivement selon
le principe coopératif “une personne = une voix”, indépendamment du montant de
capital détenu.Réunis autour d’un même projet économique et des mêmes valeurs,
ils s’impliquent totalement dans l’entreprise. http://www.apce.com/pid596/scop.html
COUPURES DE PRESSE DEBUT 2012 (mais c’était
avant le triomphe de la gauche bourgeoise)
-
C'est
un énorme revers pour le syndicat CFDT de SeaFrance. Jeudi soir, il a été
désavoué par la confédération nationale, qui l'accuse de porter « une
lourde responsabilité » dans la situation actuelle de la compagnie
maritime. Dans un communiqué signé par la CFDT nationale, la Fédération
générale des transports-équipements (FGTE-CFDT) et l'union régionale CFDT, la
confédération regrette que les offres alternatives au projet de Scop aient été
rejetées. Jusqu'à mi-décembre, Louis Dreyfus Armateurs (LDA) avait en effet
déposé un projet de reprise de l'entreprise, et avait même proposé à la CFDT un
dialogue autour des conditions de reprise des salariés. Le syndicat ayant
catégoriquement rejeté toute négociation, LDA avait finalement dû jeter
l'éponge. Un refus qui serait la principale cause de l'état actuel de
l'entreprise. « Désormais, les salariés n'ont pas de perspective pour
sauver leurs emplois. Malheureusement, les responsables CFDT de SeaFrance
portent une lourde responsabilité dans cette situation », indique le
communiqué.
À trois jours d'une audience capitale devant le
tribunal de commerce, le projet de Scop est pratiquement mort et enterré. Il
manque toujours 50 millions d'euros pour boucler le financement. La proposition
du gouvernement d'augmenter les primes de licenciement des salariés si elles
étaient réinjectées pour financer la Scop a été rejetée par les salariés, qui
voient leurs espoir de sauver SeaFrance s'amoindrir d'heure en heure.
Des
pratiques douteuses mises en lumière
Le communiqué de la CFDT nationale n'est pas vraiment
une surprise. Pour la confédération, la situation n'était plus tenable : depuis
quelques jours, les critiques pleuvent à l'encontre des dirigeants de la CFDT
SeaFrance. Accusés d'avoir fait fuir le seul repreneur potentiellement viable,
Louis Dreyfus Armateurs, ils se voient également reprocher des pratiques
douteuses dans le fonctionnement de l'entreprise au quotidien. Un rapport de la
Cour des comptes de 2009, révélé cette semaine, a mis en lumière un certain
nombre de dysfonctionnements. Recrutement par cooptation plus que sur les
compétences, promotions accordées ne correspondant pas aux qualifications: la
Cour n'hésite pas à pointer du doigt « l'emprise de la CFDT » sur le
fonctionnement de l'entreprise.
Cette chasse au mouton noir est également liée aux
négociations syndicales à venir. Nicolas Sarkozy a convoqué pour le 18 janvier
un sommet social capital. Alors que la crise économique semble partie pour
durer, les organisations représentatives des entreprises vont tenter d'obtenir
des concessions, notamment par la remise en place du chômage partiel dont
certaines grandes entreprises avaient beaucoup profité en 2009, notamment dans
l'automobile. Pour les organisations syndicales, il est donc capital d'être
« blanc comme neige » pour avoir un maximum de marge de négociations.
Le salut de SeaFrance pourrait passer par les salariés
non-syndiqués. Ils tiennent ce vendredi après-midi une réunion à Calais
« afin de montrer à tous les acteurs du dossier SeaFrance qu'il n'y a pas
que les porteurs du projet Scop dans l'entreprise. »
- CFDT: la section SeaFrance sera exclue
La CFDT, en
désaccord avec la CFDT Maritime Nord sur la stratégie de reprise de la
compagnie SeaFrance
et soupçonnant des malversations dans le fonctionnement du syndicat, réunira
jeudi prochain son bureau national pour exclure cette section, a annoncé aujourd'hui
François Chérèque. Le leader de la CFDT a réitéré au micro sur
Europe1/i-télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France son sentiment de
"honte" déjà exprimé à propos de la CFDT Maritime Nord, majoritaire
chez SeaFrance, "qui a refusé d'étudier d'autres pistes que la coopérative
(...) ce qui n'est pas raisonnable" et sur laquelle pèsent de forts
soupçons de malversations. "Il y avait une présomption d'innocence (...),
maintenant il y a des faits qui sont concrets", a-t-il dit, renforçant ces
soupçons à l'encontre des principaux responsables de la section, sans pour autant donner de détails.
Appel aux salariés de SeaFrance Jeudi
prochain, François Chérèque a précisé qu'il proposera au bureau national de la
CFDT "d'entrer dans une procédure de radiation" du syndicat CFDT
Maritime Nord, forte d'environ un millier d'adhérents, étape statutairement
indispensable avant l'éviction des responsables
de cette section.
Parallèlement, François Chérèque a lancé un appel
aux salariés de SeaFrance en leur demandant de s'adresser ou de rejoindre la
section CFDT de la société Philippe Louis Dreyfus intéressée par la reprise
d'une partie de son personnel (880 personnes), une solution que la CFDT de
Seafrance a toujours écarté. "Il y a une autre CFDT, qui est
honnête", a-t-il dit à l'adresse des salariés de SeaFrance. "Nous
pouvons travailler avec vous pour être réintégrés chez Philippe Louis Dreyfus.
Faites nous confiance", a-t-il ajouté avant de conclure, martial:
"Cette CFDT là (celle de SeaFrance), ce n'est pas nous. Cette CFDT là,
nous n'en voulons plus. Cette CFDT là, nous allons la mettre dehors".
La fédération socialiste du Pas-de-Calais est-elle en
train de rejoindre celle des Bouches-du-Rhône. Après les affaires Dalongeville,
qui ont secoué Hénin-Beaumont, c'est au tour de Liévin, et de son député maire,
Jean-Pierre Kucheida, de se retrouver au centre des accusations de financements
occultes. Des affaires qui risquent de gêner François Hollande dans sa
campagne. C'est ce que dit Gérard Dalongeville dans son sulfureux "Rose
Mafia" sorti jeudi 23 février.
Dans Rose mafia (éditions
Jacob-Duvernet), Gérard Dalongeville raconte comment des commissions ont été
versées illégalement au PS par des entreprises du nord de la
France en vue d'obtenir des marchés publics... Un système dont certains aurait
également tiré profit personnellement. Ce zigoto ancien maire PS de
Hénin-Beaumont qui a été lui-même incarcéré (détournement de fonds publics) est
mal placé pour être « sulfureux » , et reste un des « responsables »
du succès du FN dans la fameuse ville où Mélenchon tente de faire renaître de
ses cendres le parti stalinien… il n’inquiète nullement la mafia rose puisqu’elle
continue ses affaires avec les mafieux syndicaux de Sea France.
-
Enfin,
y a-t-il eu
vol en bande organisée et abus de confiance au sein de la compagnie
SeaFrance ? C'est à cette question que tente de répondre un juge
d'instruction lillois, chargé d'enquêter sur cette affaire qui remonte à 2009.
Six salariés avaient été entendus en mars et cinq
d'entre eux mis en examen ; huit autres ont été placés mardi en garde à
vue à la section de recherches du Portel dans le cadre de cette même affaire.
En 2010, dans son rapport, un commissaire aux
comptes mandaté par la direction de SeaFrance a mis en évidence des erreurs et
des écarts dans la gestion des comptes. Essentiellement au niveau des ventes à
bord des navires. S'ensuit un dépôt de plainte de la direction et l'ouverture
d'une enquête judiciaire. Le parquet de Lille se saisit de l'affaire et confie
le dossier à la gendarmerie. Mardi soir, huit personnes, sept hommes et une
femme, ont été convoquées au Portel et entendues par les enquêteurs. Pour
Antoine Deguînes, avocat de l'un d'entre eux, « on est exactement dans le
même cas de figure qu'en mars, lorsque j'assistais deux autres clients ».
Les trois personnes qu'il défend nient toute implication dans cette affaire. «
Pour démontrer qu'il y a eu bande organisée, il faut apporter la preuve
que quelqu'un tirait les ficelles pour s'en mettre plein les poches.
Nous n'en sommes pas encore là. » Peut-être
y a-t-il eu des vols ? Les suspects les ont-ils reconnus ? Les
enquêteurs vont devoir auditionner des dizaines d'ex-salariés SeaFrance qui, à
un moment ou un autre, ont navigué entre Calais et Douvres. Les perquisitions
effectuées aux domiciles n'auraient rien donné. Comme les cinq autres salariés
entendus en mars, les huit ex-SeaFrance actuellement entendus, pourraient être
mis en examen par le juge d'instruction lillois. (La voix du nord du 7/06)
Extrait article du Monde :
La Cour des comptes dresse un constat similaire dans
un rapport remis en 2009 : pour les "agents de service général"
à bord des navires, "le recrutement s'effectue largement par cooptation
selon des critères peu transparents", écrit la haute juridiction, en
ajoutant : "Les recommandations familiales et surtout l'appui de la
formation syndicale majoritaire [la CFDT] entrent comme un facteur
déterminant dans la sélection des candidats." Aux yeux de la Cour,
cette politique entraîne des sureffectifs.
Didier Cappelle ne nie pas avoir eu "une certaine influence" en matière d'embauche, mais d'autres syndicats en avaient aussi et ces usages ne sont pas propres à SeaFrance, se défend-il.
La CFDT-Maritime Nord est également soupçonnée d'exercer son emprise sur les augmentations salariales et sur le déroulement de carrière des techniciens et des personnels d'exécution. A tel point qu'en février2007, l'intersyndicale CGT/CFE-CGC des officiers s'indigne des privilèges exorbitants qui seraient accordés à certains salariés : primes exceptionnelles sans justification, promotions aussi subites qu'inexpliquées… "Le président Riblier a acheté la paix sociale à la CFDT", fustigent les deux organisations.
Didier Cappelle ne nie pas avoir eu "une certaine influence" en matière d'embauche, mais d'autres syndicats en avaient aussi et ces usages ne sont pas propres à SeaFrance, se défend-il.
La CFDT-Maritime Nord est également soupçonnée d'exercer son emprise sur les augmentations salariales et sur le déroulement de carrière des techniciens et des personnels d'exécution. A tel point qu'en février2007, l'intersyndicale CGT/CFE-CGC des officiers s'indigne des privilèges exorbitants qui seraient accordés à certains salariés : primes exceptionnelles sans justification, promotions aussi subites qu'inexpliquées… "Le président Riblier a acheté la paix sociale à la CFDT", fustigent les deux organisations.
Pour avoir relayé ces allégations, le quotidien Nord-Littoral
sera condamné pour diffamation par la cour d'appel de Douai (Nord). Mais Pascal
Dejean, le PDG du groupe propriétaire de ce journal, pense, aujourd'hui encore,
que ces critiques étaient fondées : "Nous avons eu le tort d'avoir raison trop tôt", affirme-t-il. La preuve : la
Cour des comptes a validé, dans son rapport de 2009, les observations faites
deux ans plus tôt par l'intersyndicale des officiers.
Accusée d'être de mèche avec la direction, la CFDT-Maritime Nord est
également montrée du doigt pour ses méthodes musclées. En mars 2002, un
représentant de la CGT, Christophe
Wadoux, est frappé au cours d'une "réunion paritaire"
par Eric Vercoutre, l'actuel secrétaire du CE. Une agression
commise sous les yeux d'un membre de la direction des ressources humaines. Un
an plus tard, un groupe de salariés de SeaFrance emmené par Didier Cappelle
envahit les locaux de Nord-Littoral à Calais. Un article leur avait déplu,
raconte Pascal Dejean. Il n'y a ni coup ni casse – ou presque – mais
par la suite, la CFDT-Maritime Nord distribuera des tracts menaçants contre des
journalistes du quotidien, d'après le PDG du groupe de presse.
En avril 2005, une autre altercation éclate, entre
Eric Vercoutre et Roger Lopez, un responsable de la CGT chez SeaFrance. Ce dernier
s'écroule, après, dit-il, avoir été boxé par son contradicteur. La justice condamne le
militant cédétiste à une peine d'amende, malgré ses dénégations. Enfin, quelques
mois plus tard, un incident se produit lors d'une manifestation au Havre, mais
cette fois la victime est une policière en civil qui photographie des
manifestants. Plusieurs hommes tentent de s'emparer de son appareil, elle se retrouve au sol. Didier
Cappelle, Eric Vercoutre et un de leurs collègues sont renvoyés en
correctionnelle : le premier se voit infliger une amende, le second sept mois de prison avec
sursis, le troisième cinq mois avec sursis.
Tous ces épisodes ont été grossis jusqu'à
l'exagération, plaide Didier Cappelle. Il explique que la policière avait
dissimulé sa véritable qualité aux manifestants – d'où la colère de certains
d'entre eux. Il prétend même avoir cherché à la protéger avec ses deux collègues. Un recours devant la Cour
européenne des droits de l'homme a été engagé contre la décision sanctionnant
les trois hommes… Un changement important survient lorsque Eudes Riblier est
remplacé en 2008 par Pierre Fa à la direction. Celui-ci "siffle la fin
de la récréation" et enterre la politique de cogestion, relate un
syndicaliste. D'après lui, la CFDT-Maritime Nord cesse d'avoir la main sur une partie des recrutements. Depuis, la
guerre fait rage entre le syndicat et le président du directoire. Les
belligérants croisent le fer au sujet des comptes du CE : Pierre Fa multiplie
les requêtes pour y voir plus clair. N'obtenant pas les documents réclamés, il
lance des actions judiciaires, si nombreuses et si touffues que les
protagonistes ont eux-mêmes de la peine à s'y retrouver.
Didier Cappelle assimile cette cascade de procédures à
une "cabale" visant à "jeter le discrédit"
sur son organisation. "Le CE a toujours été très bien géré et au bénéfice
de tous", assure-t-il, tout en prenant un malin plaisir à rappeler que Pierre Fa fut condamné dans l'affaire Elf.
Début 2010, suspectant des détournements de produits à
bord des navires, les patrons de SeaFrance portent plainte pour "abus
de confiance". Une information judiciaire est ouverte par le parquet
de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Depuis, aucune mise en examen n'a été
prononcée, mais les comptes bancaires de responsables de la CFDT-Maritime Nord
auraient été épluchés.
Quelques semaines après le début de cette enquête, une
autre affaire surgit : celle des biens immobiliers d'Eric Vercoutre. "Comment
a-t-il pu se les offrir ?", s'interroge Nord-Littoral, le 4
juin 2010. Un sujet à nouveau abordé par Libération, dans son édition du
7-8 janvier. Au quotidien national, le secrétaire du CE indique qu'il a dû contracter de gros emprunts afin d'acheter ces logements qu'il met en location. Propriétaire, lui
aussi, de plusieurs appartements à Calais, Didier Cappelle soutient qu'ils sont
"hypothéqués" et qu'il s'est "surendetté" à
cause de l'acquisition d'un immeuble.
"Sous prétexte de paix sociale, on a fait
n'importe quoi", tempête Jacques
Brouyer, secrétaire du syndicat CGT des officiers de SeaFrance. Des "calomnies"
martelées depuis des années, rétorque Didier Cappelle. Selon lui, elles
ressortent aujourd'hui pour torpiller le projet de SCOP. Celui-ci était considéré comme
voué à l'échec en raison d'un financement insuffisant et d'un business plan
boiteux. Mais la société Eurotunnel vient de créer la surprise en proposant d'appuyer le schéma construit par la CFDT-Maritime Nord. Si
cette solution prend tournure, le pavillon français continuera peut-être de flotter entre Calais et Douvres ».
…Une information judiciaire a été ouverte à l'époque
afin de mettre en évidence des fraudes éventuelles. La justice a tenté depuis
de démonter le mécanisme grâce auquel, et pour un montant astronomique de
720 000 euros, des produits se sont volatilisés (parfums, cigarettes ou
whiskys), après avoir prétendument fait l'objet de retours de la part de la
clientèle. Mais, depuis, aucune mise en examen n'a été prononcée, bien que les
comptes bancaires de responsables de la CFDT Maritime Nord aient été vérifiés.
Tapez sur wikipédia NMPP PRESSTALIS, et
vous aurez un petit aperçu des agissements des syndicats à la française, tels
la CGT. Détournements de matériel d'imprimerie pour envoi à Cuba, ventes
détournées en kiosques, trafic d'armes et constitution d'arsenal...Les hommes
politiques sont des lâches qui n'ont jamais osé s'attaquer à ces truands car
ils siègent dans les administrations et y font la loi.