LENINE LA FIN DU MYTHE
(émission de la propagandastafel du 19 mars
sous-titrée en allemand: La fin d’un
dictateur)
Arteux, chaîne culturelle et aristocratique, rigide et imbécile, nous refait immédiatement le coup du wagon
plombé qui permit de traverser l’Allemagne aux divers révolutionnaires russes avec le
souhait de l’empereur qu’ils aillent ficher la pagaille au royaume du tsar. On
laisse supposer qu’un marchandage aurait eu lieu où Lénine s’engageait à
favoriser la défaite de son pays, travestissement honteux au passage de la véritable
position révolutionnaire de Lénine, le défaitisme dans les deux camps
belligérants. Le soit disant documentaire fait sans cesse des flashbacks pour à la
fois égarer le spectateur mais aussi réduire Lénine à ses origines bourgeoises
et nobles.
Entrecoupés des roues tournantes
d’une locomotive, les tableautins, illustrés des bâtisses bourgeoises suisses,
se succèdent pour "plomber" la « carrière » en quelque sorte
prédestinée d’un « arriviste », pas seulement motivé par la vengeance
d’un frère décapité par le tsar pour tentative d’acte terroriste.
Zürich, avril 1917 ; « La
doctrine de ce fils de professeur va embraser toute la planète », mais le
groupuscule bolchevique n’est qu’une dissidence insignifiante dans la
social-démocratie teutonne,et leur "influence est infinitésimale". « Lénine aura
recours à l’argent et à la force » ! Pauvre Lénine, alors que çà pète
depuis 1905 en Russie, « il doit se contenter de lire les journaux »,
« il aimerait que son pays soit vaincu par les allemands »…
Le pigiste vocal de service lit
un breuvage romancé : « dans la mélancolie du soir, c’est un homme
qui souffre, qui hésite entre amertume et résignation ». Sous le pigiste,
sommeille le visionnaire facho : « le drapeau suisse flotte au-dessus
de la tête de l’immigré peu reconnaissant ».
Les roues de la locomotive
tournent encore et la précision historique du pigiste est sidérante : « 15H10 :
Lénine va entrer dans l’histoire ». Tel un rottweiler : « Lénine
ne lâchera jamais plus prise ». Plus culotté, mais la propagandastafel
néo-nazie bilingue n’a-t-elle pas tout pouvoir en Europe ?: « L’empereur
envoie Lénine démoraliser l’armée russe, avec son engagement à faire la paix,
promesse qui sera tenue à Brest-Litovsk en 1918 » ; le pigiste en
voix off oublie lâchement de rappeler que le gouvernement bolchevique ne
signera la paix (provisoire) que le fusil dans le dos face à l’avancée
victorieuse de « l’amical Kaiser » - encore source de fierté pour la
démocrate Merckel.
Dans le wagon plombé Lénine est
déjà dictateur, voyez-vous, il interdit la cigarette à ses compagnons de
voyage. Flashback pervers : « Lénine a grandi à l’écart du besoin »,
et à l’écart de la nicotine ? Ce n’est pas précisé. Il a toujours arboré
ce mépris à l’égard des paysans, typique de « son parti de cols blancs ».
Tableautin Kazan. Encore un
déménagement de Lénine au moment où son père meurt « heureusement avant d’avoir
été témoin de la débauche terroriste de son fils aîné ». On reconnait bien
là la faconde moraliste des admirateurs des flics tueurs de Rosa Luxemburg
comme plus tard de Baader en prison. Arte est un condensé boche de philosophie
anticommuniste et nazie, tendance démocratie élancée.
Samara puis Saint Pétersbourg.
Lénine découvre et lit un livre licencieux nommé Le Capital. Il va bientôt
rédiger « Que Faire ? », car… il ne sait pas quoi faire. Il
traîne dans les quartiers d’usine pour comprendre les conditions de vie des
ouvriers « et il ne lui vient même pas à l’idée d’aller travailler comme
ouvrier ». Il goûtera à Paris les distractions des cabarets des bas-fonds
plutôt que de fréquenter les théâtres chics. Toujours suivi par la police tout
au long de sa vie d’opposant au tsarisme, il écope tout de même de près de deux
ans de bagne, où il en « profite » pour rédiger « Le
développement du capitalisme en Russie », après avoir hanté toutes les
bibliothèques de Suisse, de France et surtout de Londres où il a mis ses pas
dans ceux de son « idole Karl Marx ». « Londres est la ville où
a vécu sa grande idole Karl Marx, dans le quartier Soho qu’il visite
religieusement, tout comme il va s’incliner sur la tombe du célèbre barbu
hirsute : « Lénine s’adresse à Marx comme à un supérieur ». Rat
de bibliothèque, seulement apte à lire les journaux, Lénine vit « de l’argent
pillé dans les banques par son ami Staline ».
Flashback sur 1905. Pauvre Lénine
à l’étranger, « assis derrière son bureau, cela ne l’empêche pas de donner
des ordres », « 1905 s’est déroulé sans lui, aussi oscille-t-il entre
la toute puissance et le désir d’abandonner ». Notez l’acuité des
suppositions psychologiques du pigiste anonyme et chauve. Ce dernier s’élève
soudain avec sa grue électronique de télé fridoline et cuistot fameux de l’histoire
embaumée, pérore : « Les rêves de liberté ne seront jamais réalité en
Russie ». Le tévéspectateur pleure déjà. Cinéphile ampoulé le pigiste, alors
que défile des têtes de passants d’époque : « …toutes ces figures
destinées à finirdans le musée d’horreur du cinéma » !?
Puis Lénine réside à Paris de
1908 à 1912 où il a le temps de
draguer Inessa Armand. Détour touristique en Suède d’où « Lénine rapporte
cette casquette d’ouvrier, ce fétiche, qu’il gardera toujours ». Hé hé :
« il veut soigner son entrée en scène » ! Puis les best seller s’enchaînent :
les « Thèses d’Avril », peu vouées au succès pourtant au départ
(stupéfiantes elles appellent à l’armement et à l’autonomie du prolétariat !), puis
dans une cabane tranquillos au fond de la taïga : L’Etat et la Révolution.
Zoom sur les masses « prêtes déjà à s’offrir à Lénine". Le v’la qui se rend
à pied à l’institut Smolny, sans garde du corps, deux heures de marche, vers le
lieu du pouvoir, tout juste si on le laisse rentrer car il n’a qu’une ancienne
carte du parti, blanche, alors que toutes les nouvelles sont rouges !
Le pigiste fridolin remonte sur
sa grue de juge obéissant et devance la suite de l’histoire pipole :
« Lénine fera bientôt construire des camps de concentration pour libérer
la société bien sûr » ; zoom sur des têtes de statues empilées dans
un wagon avec filets.
« Lénine est maintenant chef
du gouvernement. Il poursuit sa vie au milieu des livres ». Hé oui, ce
type a toujours été hors des réalités… Pas chaud lapin non plus : « Il
fait chambre à part avec Kroupskaïa » ; notre pigiste fridolin n’ose
tout de même pas faire de l’humour franchouillard, style : Kroupskaïa n’a
plus la même croupe qu’à vingt berges » !
Toujours sur sa grue
télescopique, notre pigiste arteux potache suppose : « Si Lénine
jetait un regard par la fenêtre, il verrait que la grande révolution a bien eu
lieu, mais que c’est celle de la consommation ! ». Futé le pigiste ! Mais pas reconnaissant, grâce au diabolisme de Lénine dont on lui a bourré le crâne à l'école primaire, il a une foi totale en un capitalisme consumériste et seulement tolérant pour "la voix de son maître", que le pigiste imite si bien.
Les rats de bibliothèques sont
toujours frileux pour notre fridolin pigiste, c’est pourquoi, vu les avancées militaristes « amies » du tsar, le
gouvernement léninien se barre à Moscou, Saint-Pétersbourg étant comme toujours
trop exposée (quelle idée de bâtir une capitale en bord de mer !). « Il
s’installe dans un quatre pièces de la demeure du tsar ».
Lénine n’a jamais caché sa
préférence pour les châteaux. En août 1918 alors qu’il se balade dans une usine
de production de grenades, une opposante le blesse, cela lui occasionne une
longue convalescence « dans un château ». Au moment de la révolution
de novembre 1919 en Allemagne, Lénine « voit des châteaux en Espagne »,
il croit à nouveau à la venue de la révolution mondiale. Mais il en profite
pour « faire raser un maximum d’édifices religieux ». A l’écran,
Arteux nous montre Lénine et Kroupskaïa caressant un chat avec ducon Staline
présent pour faire la causette. Arteux tenait à nous révéler le côté pépère des
dictateurs, pour les peuples qui « se donnent à eux ». Mais le
commentaire est cynique : « La révolution de Lénine n’est plus qu’un
champ de bataille ». On n’entend pourtant pas le chat miauler.
1920, voici l’ère des teeshirts
Lénine, ou du moins ce qu’imagine le pigiste car Lénine avait interdit ce genre
de culte, que Zinoviev l’opportuniste crut malin d’encourager après sa mort. Voilà,
çà y est Lénine est mort « après avoir perdu la parole », et donc le
pouvoir temporel. Quoique : « Lénine n’avait pas bonne conscience en
s’acheminant vers la mort. Il savait qu’il avait transformé la dictature du
prolétariat par la dictature sur le prolétariat », « on ne peut pas
changer l’ancien d’un simple claquement de doigt », et « quel est le
dictateur prêt à reconnaître qu’il s’est trompé » ?
Et notre pigiste épuisé de
conclure, avec cet humour allemand relou qui attend le susucre à mémère: « Lénine vit encore dans
le mausolée, comme dernière expression d’une société fermée. Si on l’enterrait
normalement il redeviendrait enfin un être humain ».
Arteux une chaîne cultivée,
dites-vous ? Ou encultivée ?
On n'a certes pas à "hurler avec les loups",ceux là mêmes qui se sont repus du sang de Rosa Luxemburg et de tant des nôtres.Il n'en reste pas moins que Lénine, le bolchévisme et le mythe de la "Révolution d'Octobre" ont phagocyté le prolétariat et son oeuvre émancipatrice. La contre-révolution d'octobre et ses instigateurs ne pouvaient conduire qu'à Kronstdat 1921. C'est le communisme qu'il faut défendre, pas ses fossoyeurs ! Car toute la bave de la bourgeoisie sur Lénine n'enlève rien au caractère contre-révolutionnaire du léninisme. Et cette bave n'affecte le prolétariat que dans la mesure où son combat est confondu, intentionnellement, avec le bolchévisme. N'est-ce pas d'ailleurs le but de la manoeuvre : non pas flétrir un cadavre, mais conjurer le retour du prolétariat ?
RépondreSupprimerD'autre part, le portrait (1980) d'Henri Guillemin était assez bon. Peut-être que c'est un signe du déclin des intellectuels/de la presse bourgeois. http://www.rts.ch/archives/recherche/?keywords=L%C3%A9nine
RépondreSupprimerLe "caractère contre révolutionnaire du léninisme" ?
RépondreSupprimerIl faut bien être anonyme pour écrire sottise pareille !!!
Comme si Robespierre avait travaillé au rétablissement de la monarchie ? Comme si Lénine avait travaillé au retour du tsarisme.
Ce genre de sot anonyme ne comprend rien à la révolisation, à la théorie de la Révolution Permanente, à la loi du développement inégal et combiné et donc, en amont, ne comprend strictement rien à la loi de la transformation quantité qualité.
Ces fausses gauches d'imposteurs anonymes qui pullulent sur internet en luttant avec acharnement contre la délégation générale révocable et contre la désignation de délégués de base sont les faux masques de la contre-révolution formoise préventive.
Ces imposteurs qui accusent Lénine ne comprennent pas que si la NEP contient des éléments de thermidoration c'est à cause d'une insuffisance théorique de VI Lénine (incompréhension du capital humain et de sa marchandisation et donc du concept de "formoisie") et non d'une pression sociale de classe que Lénine satisferait.
Si Lénine avait survécu, il serait mort comme Robespierre ou en exil comme Trotsky...
Les crétins qui n'ont pas compris que la contre-révolution qui allait prendre le pouvoir fin octobre était cachée derrière le REFUS de respecter les décisions des délégués du 2° congrès pan-russe des soviets.... la contre-révolution proto-fasciste que Kornilov préparait avec son complice Kérenski.
Les crétins anonymes qui se revendiquent de Kronstadt finiront comme le chef de ce bastion contre-révolutionnaire proto-fasciste.... avec les Blancs... en expliquant que le programme égalitariste avancé pour les gogos n'était qu'un leurre destiné à embobiner provisoirement... le temps de mettre en place la dictature militaire..... avec les uniformes adéquats.... Mais il est vrai que les preuves de cela.... les gredins de l'anarchie crypto-fasciste de 2013 s'arrangent pour les effacer des wikipédias....
Si nous, égalitaristes révolutionnaires sommes à la gauche de Trotsky, de Lénine et même de Kollontai et de Chliapnikov, pour autant nous savons que la défense de la révolISAtion russe passait avant le combat interne à la Russie révolutionnaire pour en finir avec les concessions scandaleuses faites à la formoisie.
La suppression de la NEP n'allait pas se faire par les caprices d'une assemblée générale de Kronstadt sous la menace de laisser entrer l'impérialisme allemand sur les quais de Pétrograd.
Celui qui ne comprend pas cela n'est qu'un pitre.... ou un agent contre-révolutionnaire masqué..... anonyme ...
A propos d'un commentaire de Y.T., par le "crypto-fasciste" anonyme. Ceci n'est aucunement une réponse à l'auteur, la teneur de ses propos révélant à tout un chacun le fossé qui nous sépare, ce qu'il s'en dégage : un relent trés significatif. J'endosserai donc, à la suite des "hitlero-trotskystes" d'hier, la qualification de "crypto-fasciste" d'aujourd'hui sans m'en offusquer outre mesure. Les propos de Y.T. sont si symptomatiques du léninisme qu'ils méritaient d'être publiés. Avec mes salutations "crypto-fascistes".
RépondreSupprimerA propos du commentaire de Y.T., par le "crypto-fasciste" anonyme.Ceci ne constitue aucunement une réponse à l'auteur, la teneur de ses propos et le relent qui s'en dégage, l'excluant.Les propos de Y.T. (Yvan le Tchékiste) sont si symptomatiques du léninisme qu'ils illustrent à merveille la réelle nature de cette idéologie anti-communiste : son épanchement est à cet égard fort utile. Damned ! Me voilà donc mis à nu, débusqué ! Le flair du tchékiste (ce "bon communiste" selon Lénine) a reconnu , LUI, d'emblée dérrière l' "anonyme" l'odeur du "crypto-fasciste". Découvert, je n'ai plus qu'à supporter l'infâme qualification à la suite des "hitléro-trotskystes" d'hier, et m'attendre à partager le sort des perdrix kronstadtiennes. Fichtre ! ... Bel exemple du produit décérébré sectaire léninien, de son charabia jésuitique, de la machine tchékiste au fameux "glaive rouge" du sang des prolétaires. Je suis "anonyme", une perdrix sauvage non-baguée. Mon coeur bat au souvenir de Spartacus et de Rosa. Le ciel est mon univers, mais le chasseur tchékiste guette. Mais un jour, ce ciel sera nôtre, nous y déploierons les ailes de la Liberté, ne nous posant que pour souiller de nos fientes les statues de tous les Djerdjinski. Vive le communisme ! Un "crypto-fasciste".
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