« Avis aux milieux militants : « Si par là vous entendez les haines personnelles, les jalousies, les rivalités d’ambition, je me joins à vous pour les flétrir, elles sont un des fléaux de notre cause; mais remarquez que ce n’est pas une plaie spéciale au parti, nos adversaires de toutes les couleurs en souffrent comme nous. Elles n’éclatent plus bruyamment dans nos rangs que par suite du caractère plus expansif, des mœurs plus ouvertes du monde démocratique. Ces luttes individuelles, d’ailleurs, tiennent à l’infirmité humaine ; il faut s’y résigner et prendre les hommes tels qu’ils sont. S’emporter contre un défaut de nature, c’est de la puérilité sinon de la sottise. Les esprits fermes savent naviguer au travers de ces obstacles qu’il n’est donné à personne de supprimer et qu’il est possible à tous d’éviter ou de franchir ».Blanqui
« Mais pour les prolétaires qui se laissent amuser par des promenades ridicules dans les rues, par des plantations d’arbres de la liberté, par des phrases sonores d’avocat, il y aura de l’eau bénite d’abord, des injures ensuite, de la mitraille enfin, de la misère toujours.» Blanqui
A y est ! Et Macron n'a même pas attendu 48 Heures mais la promulgation a eu lieu nuitamment, ce qui a le mérite de ridiculiser nos jusqu'au-boutistes syndicaux attendant une invalidation, après que « les «sages» ont livré une décision brutale et jeté de l’huile sur le brasier social » (cf. édito de Libération : Le choix du pire). Hier « l'opposition » unanime a dénoncé une nouvelle fois le mépris d'un « homme seul » (pas si seul que ça) et menacé de l'indignation des « français » ou de la colère du « peuple » ; or ni l'indignation ni la colère, surtout après trois mois de promenades ridicules, n'ont changé le monde.
Ainsi le énième suspense envers une fumée blanche du Conseil constitutionnel, dont la syndicratie avait fait imaginer un espoir de blocage, comme elle le fit à chaque étape des institutions bourgeoises, fut noire. Indignation de « l'opposition » qui assura que « la lutte continue » contre une « brutale décision », que « on lâchera rien » que « ça va exploser ». Les médias n'étaient pas en retrait pour dramatiser un Macron, « qui a mal expliqué », « qui est resté buté » comme sa ministre « bornée ». Les larbins du pouvoir savent eux aussi jouer la radicalité, comme le leur a appris à l'école Danton, sans du tout encourager une quelconque subversion. On vit une étrange humilité des généraux syndicaux et des chefaillons de la gauche bobo lors de l'annonce « décevante » du conseil des sages, très sages en effet en matière de conservation des prérogatives patronales (indes des vieux à la poubelle) ; la loi fait force de loi... pour tous ces petits caciques rétribués par le même Etat. Parangons de « l'apaisement » (sous condition que Macron baisse culotte), pour un peu ils se feraient passer pour les vrais sages, si soucieux d'éviter au gouvernement des émeutes stériles, mais qui, par leurs menaces simplement verbales envoient au casse-pipe des poignées de jeunes anars qui croient que l'incendie de quelques poubelles c'est la révolution, puis qui, lors de leur arrestation individuelle après coups de matraque, se retrouvent seuls face aux flics et sans aucune aide des allumeurs de réverbère de la gauche bourgeoise.
Le risque d' « explosion » s'est vite dégonflé au cours de la soirée. Les journalistes mentirent en annonçant cortèges « sauvages », « improvisés », Le premier défilé se dirigeant vers la mairie de Paris n'était pas spontané mais déclaré et organisé par la syndicratie, et il n'y avait pas foule d'ouvriers. A l'arrivée il n'y avait pas 3000 ni 4000 personnes, c'était très clairsemé. On assista à quelques feux de poubelles, mais surtout à la « mitraille » policière. Certes ce ne peut plus être des fusillades comme au XIX ème siècle ; tirer dans le tas n'entraînait pas seulement des émeutes mais des révolutions. C'est pourquoi De Gaulle a inventé les CRS en 1945, brigades anti-émeutes, composées de militants staliniens, chargées de réprimer à coups de bâton plutôt qu'à coups de fusils, ce qui fut encore le cas lors des grèves dures de l'époque et pendant la guerre d'Algérie. Quand la police tire à balles réelles, on s'arme dans le prolétariat aussi vite qu'on peut.
Un portail de couvent et une entrée de commissariat cramés en province, c'est pas l'immense émeute généralisée que nous promettaient journalistes et bonzes syndicaux. La contestation de la police s'avère ressembler plus à un monôme étudiant du temps jadis, sauf que les flics disposent d'armes de répression plus sophistiquées que les pèlerines lestées de plomb. On ne nous fera pas avaler que les jeunes, étudiants ou pas, se battent pour la retraite. La haine du pouvoir et de ses hiérarchies en est plutôt leur aiguillon, dont les pancartes anti-Macron ne sont que la surface. A noter que la classe ouvrière, gagnée par l'aquoibonisme, n'a nullement ressenti ce besoin de barricadiers juvéniles ni pour s'y associer ni pour croire que cette agitation pourrait faire reculer l'Etat.
Plus inquiétant, faille relevée depuis quelques jours par certains commentateurs, et que j'avais placée en premier au début de la manœuvre perverse déployée « à l'initiative des bureaucraties syndicales » : on n'est plus aussi sûr que gauche bourgeoise et syndicats pourront regagner leur crédibilité perdue depuis des décennies. La plupart des prolétaires devant leur télés ont dû avoir un sourire de mépris face à cette gauche décatie, avec une cheffe syndicale féministe et des syndicalistes à tête de flics sans képis, avec leurs injonctions infantiles et grossières enjoignant le président à baisser culotte d’une façon ou d’une autre ; d'abord ne pas promulguer la loi, puis enlever les deux articles méprisant pour les seniors (dont toute la gauche se fichait au parle-ment), enfin reprendre le RIC ridicule par un RIP aussi débile que faussement démocratique. Menaçant à nouveau d'actions de blocage aléatoire ou suivant les humeurs de tel ou tel général syndical. La vieille tactique jusqu'au-boutiste de guérillas confuses et inutiles visant à effacer toute lutte réelle de masse, avec ce même radotage lassant « on lâchera rien surtout après avoir saboté toute dynamique de classe indépendante des professionnels de l'encadrement social et politique. Et ce « chaos » peut durer des mois et des années.... à la façon des gilets jaunes un samedi ou un dimanche par mois par exemple. Une giletjaunisation terminale, radicalisation dans les cordes et les ordres, qui ne peut pas du tout changer quoi que ce soit aux décisions de l'Etat et servir à occuper et faire défiler, en costumes et avec chars de carnaval syndicaux, les bons retraités des services publics et, entre autres, ce qu'il faut taire, ceux des régimes spéciaux voire de quelques commerciaux mais sans participation des sénateurs.
Enfin, le fin du fin sans fin, est de continuer à accuser Macron, de fixer comme objectif de lui pourrir la vie jusqu'à la fin de son mandat. D'en rajouter une couche en jetant cet espoir fallacieux d'organiser un 1er mai terrifiant, massif et ordonné ! Comme si la protestation massive n'était pas sur la pente glissante. Or, d'une part le 1er mai n'est plus depuis des décennies qu'un fétiche pour vieux anars, et de l'autre, non seulement c'est le même séquençage de report à quinze jours, pour chaque manif (12 intermèdes), de la « colère », quand une vraie colère c'est immédiat...et ça retombe si elle n'est pas suivie d'effet...reconductible immédiat. De plus la colère a eu largement le temps de retomber, même si l'indignation persistera toujours.
UN SABOTAGE HONTEUX GRACE AUX «PARTENAIRES SOCIAUX » DU GOUVERNEMENT
Deuxième fin du fin, empêcher de désigner les responsables de la défaite, les syndicats et la gauche bobo. Historiquement on n'a jamais vu mouvement protestataire aussi soumis, ordonné avec des cortèges avec ficelles pour délimiter avec les (méchants et possibles blacks blocs) badauds. Seul couac, mais sans conséquences, les pré-manifs, confirmant qu'une masse se refuse à faire confiance aux « organisateurs » de tout acabit. Mais à la remorque aussi finalement d'une lutte alambiquée, certainement pas unificatrice sur le fond en vue d'une union du prolétariat avec cette farce d'union des français, du peuple ou des syndiqués.
L'organisation séquentielle des manifs successives a témoigné de l'impensable suivisme de la protestation, d'une incapacité à voir et comprendre que l'ennemi n'est pas seulement en face. Manifs présentées comme nombreuses, puis très nombreuses mais espacées d'une semaine à quinze jours au désiderata de l'Etat-major des généraux syndicaux .
POURQUOI AVONS-NOUS ASSISTE A CES DEFILES DE VEAUX QU'ON MENE A L'ABATTOIR ? (sans qu'ils s'insurgent)
Les expériences de luttes précédentes ont-elles été oubliées complètement ? Les syndicats d'Etat seraient-ils devenus nos amis ? Les prolétaires seraient-ils si naïfs ou dénués de diplômes pour saisir quand on les mène en bateau ?
Mai 68 c'était au siècle dernier. La lutte des ouvriers polonais en 1980 ne peut plus être exemplaire et reste comme un simple épisode de la déstalinisation qui finalement, au long terme, nous ramène à une possible troisième Guerre Mondiale. La gauche caviar au pouvoir reste par contre un souvenir ancré dans les têtes. Ses derniers mohicans restent incrédibles ou simples additifs à Mélenchon. Le PCF est mort malgré les sourires du gentil Roussel. Les syndicats restent minoritaires même dans les services publics. Ce qui prédomine n'est pourtant pas la soumission à un capitalisme démocratique, sympa et bienheureux. Mais confirme que les enseignements du passé sont difficiles à maintenir ou à retrouver. C'est le rôle pourtant de toute organisation ou parti sérieusement en faveur de la révolution des masses de prolétaires où les employés sont aussi prolétaires et où les cadres inférieurs ne se sentent nullement « couches moyennes », cette expression sociologique débile.
C'est un fait. Mais il y a pire, c'est cette prétention de certaines sectes à rappeler de fausses leçons, sans se douter que cette référence rend service aux mystificateurs d'aujourd'hui, syndicalistes et gauchistes.
LES ENSEIGNEMENTS DE LA LUTTE CONTRE LE CPE EN 2006
Croyant exhiber comme exemple à la révolte trimestrielle actuelle avec ses manifestations cycliques et espacées afin de laisser les généraux syndicaux mouiller la poudre, le CCI nous ressort la « victoire contre le CPE », événement qui date de 17 ans, autant dire un siècle dans la mémoire des prolétaires trentenaires. Puis de nous restaurer la chronologie dans leur tract informatique, sans noter que la lutte est finalement totalement prise en main par les syndicats, ni qu'elle n'a rien changé pour les jeunes chômeurs des banlieues ; comme si aujourd'hui la réforme de Macron avait été rejetée, cela ne modifiant en rien l'inégalité entre les diverses retraites et pérennisant les plus minables. Ils nous en donnent une vision retoquée, romancée et après recopiage de Wikipédia :
« Le 1er mars, treize universités sont en grève. Blocages, filtrages et fermeture totale des universités sont décidés par les AG des étudiants en grève. Ce sont de véritables AG : elles décident des actions à mener et des mots d’ordre, elles sont ouvertes aux travailleurs, aux chômeurs et aux retraités. Ce qui a fait la force de ce mouvement, c’est d’abord et avant tout le renforcement de la solidarité active dans la lutte. C’est en resserrant les rangs, en construisant un tissu très serré, en comprenant que l’union fait la force, que les étudiants (et les lycéens) ont pu mettre en pratique le vieux mot d’ordre du mouvement ouvrier : « Un pour tous, tous pour un ! »
Beaucoup de bla-bla et de répétions pour nous faire croire à un développement autonome, voire irrécupérable. Or il ne s'agit que d'une série d'approximations.
Foutaise généraliste ! On aurait pu s'attendre à ce que ce groupe antique, hier flamboyant, fasse preuve d'un esprit critique et surtout ne nous place pas devant ce cruel questionnement : POURQUOI SI LE MOUVEMENT DE 2006 AVAIT ETE SI INDEPENDANT DES MAGOUILLEURS SYNDICAUX ON NE TROUVE AUJOURD'HUI QUE DES ETUDIANTS MOUTONS DES TROTSKISMES ET DES SYNDICATS ?
Heureusement un groupe d'étudiants de SUD vient nous décrire la vérité de ce moment qui se fixe non de se débarrasser des syndicats mais de les « corriger » en s'émancipant de mai 68 :
« ...cela se traduit par la lourde difficulté des organisations syndicales et politiques à s’enraciner et à donner la parole à la jeunesse qui entre en révolte à l’hiver 2005. Cette observation ne fait que se renforcer au printemps 2006. De la même manière, les expériences de l’après-CPE pour recréer ces convergences paraissent encore bien trop faibles relativement aux enjeux sociaux et politiques. En cela, il est inexact et illusoire de définir la mobilisation de 2006 comme « une synthèse des points forts des mouvements des précaires, du mouvement étudiant, du mouvement lycéen et du soulèvement des banlieues »; précisément parce que la jonction avec les mouvements des quartiers populaires n’a pas eu lieu.
« Enfin, la séquence courte du printemps 2006 et celle intermédiaire des luttes des années 1990 et 2000 s’inscrivent dans un plus vaste héritage mémoriel des luttes. Les propos tenus au cours du printemps 2006 le confirment : les luttes impliquant des étudiant·es restent marquées par la mémoire fantasmée et normalisatrice de Mai 68. Tout au long de la mobilisation, les acteurs/trices n’auront de cesse d’évaluer leur propre mobilisation à l’échelle soixante-huitarde : « plus nombreux·euses qu’en… », « première grève depuis… », « jamais bloqué, même en… ». Au-delà de ces références quantitatives, la mémoire joue un rôle plus concret dans les formes prises par la mobilisation car « Mai continue de hanter acteurs et analystes du mouvement social […]. L’autogestion, en revanche, demeure toujours, depuis un quart de siècle, inaudible et invisible […]. Mais certains traits actuels du mouvement social s’inscrivent en mode mineur dans cet héritage non assumé : affirmation du “social” au détriment du politique, valorisation de la base et banalisation des formes d’auto-organisation des conflits, recherche de contre-pouvoirs par l’expertise ou la mobilisation. »1.
« Ce processus, qui s’enracine dans des initiatives locales, est progressivement porté par la coordination nationale étudiante. De fait, la multitude d’actions par lesquelles les étudiant·es démontrent leur détermination sont autant de points d’appuis pour contraindre l’intersyndicale nationale à accélérer le tempo de la mobilisation. Au-delà des incantations qui émaillent les textes des coordinations nationales réunies chaque week-end pendant ces trois mois, ce que les étudiant·es retiennent, c’est bien la nécessité de porter des actions qui rompent avec l’attentisme des grandes confédérations. Le témoignage des acteurs/trices de l’intersyndicale, comme les analyses des observateurs/trices du mouvement sont unanimes : ce sont bien « les étudiant·es et des lycéen·nes qui ont entraîné les syndicats de salarié·es », ce sont aussi ces actions qui ont contraint les confédérations syndicales à demeurer sur un mot d’ordre de retrait. Il s’agit là d’une leçon pour l’ensemble des salarié·es et des étudiant·es ».
LES VRAIS ENSEIGNEMENTS INATTENDUS DE 2006 ...
« Le mouvement de 2006 représente finalement une nouvelle vague sociale, qui remet au goût du jour des pratiques déjà expérimentées, tout en cherchant constamment à les adapter à l’évolution de la société contemporaine. Certains sociologues ont affirmé que le printemps 2006 avait permis « un regain de légitimité de la forme syndicale chez les étudiants ». pendant que d’autres voient dans cette lutte « une occasion extrêmement importante pour contribuer au renouveau du syndicalisme et de la politique ».Ces hypothèses ont été vérifiées, puisque le mouvement syndical étudiant s’est trouvé renouvelé par cette mobilisation. En termes quantitatifs, une fédération comme Sud-Étudiant connaît la création d’une dizaine de sections locales dans les mois qui suivent la lutte contre le CPE. En termes qualitatifs, on assiste en juin 2007 à un congrès d’un syndicat étudiant (Sud) qui s’étendra sur cinq jours – fait sans précédent depuis 1968. Les discussions entre les syndicalistes étudiants de lutte (Sud, FSE, associations para-syndicales locales, syndicats bretons, corses, catalans et basques) se font plus fréquentes, permettant notamment la construction d’une mobilisation contre la loi LRU, contre la volonté de l’UNEF. Ces discussions traduisent la volonté de construire une organisation syndicale étudiante de lutte, unifiée (sic).
« Le regain du syndicalisme étudiant de lutte est amplement dû à sa volonté de promouvoir des formes d’auto-organisation et de démocratie radicale au cours de la lutte. En observant les assemblées générales au cours de la lutte, Évelyne Perrin les voyait d’abord comme « un formidable bouillonnement sans hiérarchie et rejetant la mainmise des organisations syndicales ou des partis politiques », avant de noter que « la méfiance s’est peu à peu estompée ». Le succès de l’auto-organisation au cours de la lutte contre la LEC, puis contre la LRU en 2007, permettent d’affirmer que les syndicalistes autogestionnaires ont marqué des points dans la recomposition idéologique du paysage militant. Ces acquis sont d’ores et déjà perceptibles dans les organisations étudiantes, malgré la forte rotation des militant·es, car les étudiant·es devenu·es salarié·es conservent une mémoire des pratiques expérimentées au cours de la lutte du printemps 2006 ».
Il n'y a rien de pire que ceux, secte ou organisation qui, s'appuyant sur un exemple pas vraiment idyllique, s'en servent pour adouber un mouvement foireux déjà sur le déclin :
« Ainsi, malgré les provocations, les multiples pièges tendus par le gouvernement, les syndicats et toutes les autres forces de la bourgeoisie, la lutte en France se poursuit! La massivité, la combativité et la solidarité restent intactes. Ce qui n’est pas sans préoccuper des parties de la bourgeoisie française qui, face à l’isolement et au « jusqu’au boutisme» de Macron et son gouvernement cherchent résolument une porte de sortie » (R.I.)
Alors qu'un de leurs articles décrivait bien la trahison perpétuelle et les manigances syndicales :
« ... garants de manifestations pacifiques et des luttes efficaces. En réalité, non seulement ils collaborent de manière classique en partenariat avec la préfecture et les flics pour préparer les cortèges, mais en plus ils assurent eux-mêmes un service d’ordre, organisent les manifestations de manière à bien les saucissonner, à les segmenter par secteur, profession, catégorie, chacun derrière sa banderole, encadré par son syndicat et ses sonos pour empêcher les discussions et couper court à toutes autres initiatives que celles qu’ils ont orchestrées. Bien sûr, une autre face de cette médaille est celle des partis de gauche et les médias bourgeois qui cherchent à distiller un poison dans la tête des ouvriers : faire croire qu’il pourrait exister une «police au service du peuple » agissant dans le cadre d’une «déontologie irréprochable». Ce sont des mensonges! Les syndicats, comme la police, sont des organes d’État. Ils sont fondamentalement au service du fer de lance de la défense de l’ordre bourgeois ».
La panade finale façon gilets jaunes de la protestation contre la réforme des retraites n'invalide pas une réelle volonté de combattre de la part du prolétariat, mais le chemin est ardu et il est inconséquent de commencer dans un triomphalisme à côté de la plaque, trafiquant les leçons du passé, voire disproportionné en lien avec ce qu'ils nomment un réveil international du prolétariat, ce dont nous causerons ensuite.
12006 : victoire contre le CPE – Les Utopiques Des militantes et des militants de SUD-Étudiant