«
D'autant plus qu'après la banqueroute des partis bourgeois, de
nouvelles forces telles que l'intelligentsia bourgeoise et la petite
bourgeoisie cherchent refuge dans le mouvement ouvrier et tentent de
lui imposer diverses revendications sincères mais irréalistes,
étrangères aux intérêts de classe du prolétariat. Si les partis
socialistes n'azvaient pas de critère objectif our mesurer ce qui
correspond aux intérêts de classe du prolétariat mais se
laissaient guider uniquement par ce que certains estiment bon ou
utile pour les ouvriers, le programme des socialistes serait un
ramassis bigarré de desiderata subjectifs et parfois complètement
utopiques ».
Rosa
Luxemburg (La question nationale et l'autonomie, 1908)
«La
conquête de la Lune ou la conquête de l'automobile; l'héroïsme de
Gagarine ou l'héroïsme de Jean-Paul Belmondo, c'est la même chose.
Pourvu qu'il y ait une conquête, pourvu qu'il y ait un héroïsme.
Pourvu que ça se voit à la télé.»
Amadeo
Bordiga ( «Dédié à un milliard de télé-imbéciles», Il
programma communista, n° 15 (1963), dans (Dis)continuité,
n° 2, (Dis)continuité, 1998, p. 123. )
«Ni
les missiles, ni les fusées, ni les spoutniks ne feront de l'homme
le “conquistador” de l'espace. Ces moyens-là ne relèvent que de
la fantasmagorie des savants d'aujourd'hui qui sont toujours animés
de l'esprit romantique et sentimental qui était celui du
dix-neuvième siècle. L'homme ne parviendra à prendre possession de
l'espace qu'à travers les forces terrifiantes, quoiqu'empreintes de
paix, de la sensibilité. Il ne pourra conquérir l'espace – ce qui
est certainement son plus cher désir – qu'après avoir réalisé
l'imprégnation de l'espace par sa propre sensibilité.»Yves
Klein, «Attendu que», Hôtel
Chelsea,
New York, 19611.
BILAN
DES PEURS ACTUELLES
C'est
par hasard, en fouillant à la librairie Boulinier face à la cité U
que je suis tombé sur « L'an 2000, une anti-histoire de la fin
du monde » présenté par André-Clément Decouflé. Cet auteur
n'est pas n'importe qui ; non seulement il fût le principal
concepteur en France de la prospective comme pseudo-science dans les
années 1970, mais il sut s'en démarquer. Contrairement à ce brave
Attali et au futurologue Herman Kahn qui, lui, persista à prédire
la guerre nucléaire (pour avant l'an 2000) tout en continuant à
collaborer au sein de l'armée US, Decouflé, estimant qu'il s'était
trompé sur l'an 2000, voua la poursuite de son œuvre à de
pertinentes analyses sur les avanies de l'exploitation salariée2.
La prospective se démarquait de la prévision en cherchant à
déceler les faits porteurs d'avenir qui annoncent des
discontinuités. Elle tentait d'aborder des prévisions dans tous les
domaines de l'ordre social, en particulier celles relevant du
fantasme, et en particulier à la suite de Nostradamus, cet
aventurier du 16ème siècle dont les prévisions, dites procédés
divinatoires, combinent évidences et obscurités (comme la bible ou
le coran d'ailleurs) est le référent de toutes les farces
astrologiques avec sa marmelade de prédictions fantaisistes, mais
même dans la pire des prophéties n'y a-t-il pas toujours un soupçon
de vérité et toujours dans le détail accessoire cette petite
précision qui fait véridique, et l'astuce de la répétition des
mêmes situations impressionnantes inventées ou calquées sur les
holocaustes du passé ? Un psy et un politicien vous le
confirmeront.
Ce
n'est un secret pour aucun citoyen que nombre de nos politiciens vont
de temps à autre consulter médium ou chiromancienne, Mitterrand
était preneur. Les bourgeois sont superstitieux en général,
culpabilité enfouie ? Doutes sur la pérennité de leur
domination ? Les mordus et médiums de Nostradamus, carabin
bouffon d'une époque remplie d'obscurs charlatans, l'ont souvent
crédité de cette omniscience de l'avenir – selon les
interprétations fantaisistes des uns et des autres - une prédiction
de nombreux événements dans l'histoire mondiale, incluant la
Révolution française, l'apparition de Napoléon Bonaparte, la
pagaille bolchevique, la bombe atomique, la prise de pouvoir d'Adolf
Hitler, les Attentats du 11 septembre sur le World Trade Center. Ces
braves prédicateurs, souvent en lisière des extrêmes droites, font
régulièrement des réclamations semblables quant à chaque nouvelle
crise mondiale comme il vient comme il y a une tendance de prétendre
que "Nostradamus a prévu ce qui vient d'arriver.",
comme pour conjurer chaos ou improbable nouvelle révolution
prolétarienne mondiale. Cette obsession pour prédire ou anticiper à
tout prix l'avenir de la société mondiale, assez ésotérique,
carcactérise les fanges d'extrême droite de la bourgeoisie, limite
féodales... encore inspirées par les fables du courant illuministe
du 18 e siècle. C'est dans cette fange où le national-socialisme
avait d'ailleurs mariné initialement, avec cet état d'esprit fumeux des brutes des "corps francs", dans un no man's land entre
politique et
ésotérisme, où l'irrationnel coudoyait le plus
sordide impérialisme. Au début de la
Deuxième Guerre mondiale, des prospectus avec des quatrains de
Nostradamus (trafiqués et actualisés pour un but politique précis),
prévoyant la défaite de la France, ont été lancés par des avions
allemands sur les futurs champs de bataille terrestre.
Il
semble que cette opération ait été montée par le très mystique
Rudolf Hess3
et que même Adolf Hitler croyait à ces quatrains de Nostradamus.
Ultérieurement les Alliés ont également parachuté des quatrains
de Nostradamus mais en leur faveur.
LA ROUE SOLAIRE, soleil noir nazi |
Decouflé,
dans sa compil de prédictions nous en livre une assez saisissante
pour notre actualité à propos d'une « inquiétante
obsession », mais ne nous indique pas la date de rédaction ni
le nom de l'auteur qui a parodié le charlatan carabin il y a
cinquante ans. Sous l'intertitre, page 153 - « L'obsession des
barbares » - Decouflé introduit ceci : « Tel autre
croit pouvoir tirer de Nostradamus – toujours lui ! - des
prédictions plus explicites encore et qui, pour n'être pas sans
offrir des nuances d'interprétation avec les précédentes, n'en
constituent pas moins un discours d'une inquiétante obsession » :
« Tous
ceux d'Afrique du Nord feront prisonnier le roi du Maroc (fort
probablement parce que celui-ci refusera l'entrée en guerre contre
l'Europe), ceci vers l'an 1971. Venant de pays arabes, de loi
mahométique, un chef puissant viendra envahir l'Espagne et l'Italie
avec sa flotte. L'attitude des Arabes étonnera, ils s'en prendront à
un pays plus fort qu'eux (« ancien parent », soit qui les
avait aidés), mais ce grand pays par l'invasion de l'Allemagne
révélera la véritable signification de l'attitude des Arabes.
Selon toute vraisemblance, tactique secrète entre pays de l'Est et
Arabes, un peu à la manière d'Hitler et de Staline pour la Pologne
qu'ils se partagèrent.
De
l'Orient viendra le conflit, aidé par une flotte venant de Libye,
l'Italie sera frappée, assaillie. Les Iles dans ce secteur et pays
riverains seront en fâcheux troubles.
L'Oriental
envahira les pays voisins de la France en passant par les monts
Appenins. Dans le ciel et sur mer auront lieu les principaux combats,
personne ne sera épargné quel qu'en soit le lieu.
Par
suite des erreurs et de la négligence de la France, le passage à la
secte de Mahomet (Arabes) sera ouvert. Comme conséquence de ce qui
aurait pu être évité la terre sera couverte de sang, ainsi que la
mer . Le port de Marseille sera ceinturé par une flotte
importante.
Assaut
farouche en Chypre, de Byzance (Asie Mineure) viendra une grande
flotte. Les deux de doctrines différentes (Arabes et pays d'où le
soleil se lève), entre autres, , seront en lutte pour cette invasion
méditerranéenne.
Celui
qui, d'Afrique du Nord, de culture élevée, viendra tout enflammer
pour imposer sa puissance, il prescrira le français comme langage.
La
France aura à apporter son aide dans la lutte sur plusieurs points à
la fois. L'Italie et l'Espagne seront victimes de cette invasion.
Les
Arabes lors de l'envahissement de l'Espagne seront aidés par une
trahison de quelqu'un de Cordoue (Espagne). Habitants de Toulouse,
méfiez-vous de l'envahisseur venant du Sud, votre sacrifice serait
inutile et vous subiriez les pires sévices.
L'Eglise,
les temples et leurs représentants seront expoliés. Les mères pour
pouvoir élever leurs enfants seront obligées de vendre jusqu'à
leur chemise (grande misère). Les Polons (pays de l'Est) seront avec
les Arabes alliés pendant ce conflit.
L'Empire
du Croissant occupera l'Italie, il sera dirigé par un chef qui
contrefera le sage pour mieux parvenir à ses fins. La secte des
musulmans cachera de pointus poignards sous des paroles prometteuses.
Elle occupera certaines villes et lieux avec l'aide de quelques uns
sans scrupules.
Londres
tombera et son Roi (ou gouvernement) enfermé après avoir été vu
essayant de fuir. Le port sera fermé à la navigation pour éviter
une invasion possible.
De
l'Italie occupée par les Arabes (sauf une partie du Nord par les
pays de l'Est) certains se réjouiront de cette victore et notamment
ceux-ci, mais la plupart penseront différemment et organiseront la
lutte (…). L'Angleterre par sa tardive entrée en guerre aura à
subir beaucoup de pertes, ceci dans le sang des Anglais, Arabes et
Français. Cela lui nuira plus que ses manœuvres cachées pour
rester la plus forte. Le feu du ciel (bombardement) s'abattra sur les
combattants et fera fuir certains. On réclamera de la France son
aide.
Les
ordres viendront de Fez à ceux de l'Europe, occupés par eux ils
auront leurs cités envahies de toute part, avec partout de durs
combats. Le chef de l'Asie, de son côté avec une très grande
troupe par mer et par terre entrera en lutte ; beaucoup de
morts, y compris les religieux qui seront pourchassés avec haine.
Par
bombardements et armes terrestres la Grèce sera occupée, beaucoup
de tribulations et pertes, les Arabes eux-mêmes auront beaucoup de
tués sur mer.
Croisades
Toute
la région d'Italie et les îles avoisinantes, dont beaucoup de gens
auront été décimés, seront libérés des armées barbares
(Arabes). Il y aura une bataille navale victorieuse, à laquelle
participeront les Espagnols et les Français dirigés par le grand
personnage (Henri Second). Ceux de Ptolon (Arabes) seront obligés de
s'avouer battus.
Le
tyran cruel, à barbe noire et crépue, subjuguera par son langage la
race fière et cruelle des Arabes, et les entraînera dans la guerre.
Celui qui sera Henri Second (le dernier descendant du Roi) le battra
et libèrera tous les pays qu'il occupait et tenait en son pouvoir.
En Provence aura lieu un grand combat, avec des pertes très élevées
des deux côtés, l'envahisseur (l'Oriental) sera défait sans
rémission. Rhodes demandera du secours, ayant été elle aussi par
négligence peu armée, et peu préparée. Les pays de l'Occident lui
prêteront assistance, et l'Empire arabe qui l'occupait sera rejeté
hors de chez eux. L'Angleterre et pays voisins seront en guerre
contre les Arabes et pays de l'Orient, mais par la suite ils
repousseront ceux-ci jusqu'au plus profond de leurs forêts.
Quand tous les peuples les plus au nord s'uniront l'Orient sera effrayé, le nouveau Pape soutiendra l'effort commun. Dans les parages méditteranéens la lutte sera très dure et les pertes ennemies élevées. Devant l'union des peuples à lutter, avec les deux unis (France et Espagne), contre ceux de l'Afrique, l'envahisseur arabe sera effrayé et doutera de son destin, et son alliance avec d'autres pays plus à l'Est rompue.
Quand tous les peuples les plus au nord s'uniront l'Orient sera effrayé, le nouveau Pape soutiendra l'effort commun. Dans les parages méditteranéens la lutte sera très dure et les pertes ennemies élevées. Devant l'union des peuples à lutter, avec les deux unis (France et Espagne), contre ceux de l'Afrique, l'envahisseur arabe sera effrayé et doutera de son destin, et son alliance avec d'autres pays plus à l'Est rompue.
Par
deux fois supérieur par deux fois battu par l'Occident, l'Orient
faiblira. Après plusieurs grands combats il sera complètement
battu, il sera également chassé par mer si cela est nécessaire.
Celui qui sera le Roi (chef français) de l'Europe entière viendra
aidé par des pays situés plus au nord, conduisant une grande
troupe. Ils lutteront contre ceux de Babilon (pays situé de l'autre
côté de la Méditerranée. Ce chef arrivera tard, alors qu'une
assemblée de quatorze membres aura déjà mis fin à la vieille
entreprise créée par Rousseau (l'idéologie de la République). Le
grand descendant de roi battra les Arabes qui se seront ruinés dans
cette guerre. Ils regretteront, aussi bien dirigeants que dirigés
(le peuple), de s'être lancés dans cette aventure.
Jusqu'en
1997 il y aura haine et envie chez les Arabes, même dans la période
où ils auront l'apparence pacifique. Il y aura des rappels qui
démentiront cet état somnolent de sécurité apparente de leur
côté. Conflit barbare (Arabes) en Italie, les Etats voisins en
trembleront. Ces sera en cet endroit que les combats seront les plus
durs. Le secours viendra par la Lusitanie (Portugal), fort
probablement de l'Amérique débarquant au Portugal, Israël
obtiendra ce que jamais il ne put auparavant, son intégration dans
l'église.
La
débâcle définitive des « Arabes » aura lieu vers
1996-1997. Mais une invasion asiatique suivra à peu d'intervalle :
Se
dirigeant vers le nord, une énorme masse d'hommes envahira les pays
d'Europe, et presque tout l'univers sera occupé par ce peuple
(Asiatiques, vers 1997). Grande hécatombe sur leur passage où peu
de chose subsistera. En grand regret sera le peuple français, lui
qui avait tout en abondance, de par son imprévoyance il connaîtra
la famine. Il y aura une hécatombe de meurtres pour des raisons
d'épuration du vice. Idées fausses propagées par les meneurs qui
feront croire aux soldats envahisseurs, très prudes dans leur pays
(Asie) qu'ils combattent le vice de la dépravation en accomplissant
des actes barbares (« de tuer les peu vêtues », mode
actuelle). Grande afflixion chez les mères, dont certaines se
suicideront par désespoir. Pays où il faisait bon vivre (la
France), et où l'abondance était agréable, ta ruine approche. Du
ciel le pire fondra et réduira à néant tout ce qui était avant
(ruine) pour te laisser presque aussi nu tel le rocher.
Bien
peu après (pendant la translation de la terre, la phase la plus
aiguë en 1999) mais déjà nettement avant, il ne sera que peu
d'endroits habitables sur terre. La région de Provence et d'autres
lieux verront que la prédiction, malheureusement peu heureuse, se
déroulera comme prévu. Anthropophagie entre père et fils (famine
extrême) fera que l'on sera obligé de manger les glands et les
racines. Le feu du ciel sera mortel et s'étendra partout, beaucoup
de victimes, bruits monstres, tout le monde sera atteint. Ni la
classe ni l'argent ne protègera de cet état de choses ».
*
N'en
déplaise à Nostradamus et à ses recopieurs, la peur des guerres
intestines ou invasions
rampantes sous la menace de telle ou telle
ethnie a non seulement varié au cours des siècles mais se joue en
alternance au XX e et au XXI e siècles : au début des sixties
c'étaient le « péril jaune » puis, surtout depuis les
90 les arabes musulmans en général et le terrorisme islamique en
particulier, et il y a fort à parier que bientôt l'invasion
islamiste sera à son tour débordée par le « péril
jaune »... voire un retour du « péril soviétique ».
Dans tous les cas il faut reconnaître que le capitalisme est
blanchi, pardon multiculturé. Il faut nous pencher maintenant sur le
fantasme. La notion de fantasme est un combiné de peur (anxiogène),
de frustration sexuelle et d'un imaginaire obsessionnel, mais pas
forcément complètement étranger à la réalité.
Et
si l'islamisation au lieu d'être une présumée invasion planifiée
par quelques fous de dieu planqués sous des chameaux n'était que la
réponse (faible et caricaturale) à une exclusion généralisée des
pauvres (et ou immigrés), sous de gentilles ovations d'accueils
antiracistes, afin qu'ils restent ghettoïsés et ne se sentent
aucunement membres du prolétariat ?
Une
telle exclusion, reliant les derniers arrivés aux pôles
d'exploitation à l’obscurité de « l'arrière » (comme
en temps de guerre la « cinquième colonne » de jadis et
non pas l'ennemi intérieur bourgeois), détruit la concsience de
classe et impose une logique de l’inversion, de l'isolement et du
repli musulman. La contre-révolution dominante depuis 19914,
conformément aux valeurs du capitalisme multiculturaliste et
laxiste, avance à rebours de toute dynamique de classe. Aux pauvres
manifs syndicales épisodiques dans le secret des intérêts
financiers, elle ajoute le projet d’imposer le retour aux forces de
jadis. Cette réaction, qui vient perturber la constante
reconstitution du prolétariat comme classe, pourrit la vie politique
d’autant plus qu’elle opère à coups de leçons de morale et
avec ses tribunaux gauchistes. Le politicien bourgeois, malgré la
haine virulente qu’il suscite dans ses discours arrogants, parvient
le plus souvent à dissimuler sa véritable identité. La menace
d’une réapparition du projet communiste (présumé totalement
annihilé) demeure un cauchemar d’une remontée en surface du
« cloaque prolétarien » même s'il caricaturé comme
émeutes de black blocks ou islamisation rampante. Les arabes,
répandus dans les rues de la belle France, se mêleraient à la
population pour accélérer la contagion musulmaniaque régressive.
L'invasion infâmante non seulement pour la laïcité mais pour « les
français » se répandrait comme un virus. Ce n'est pas tout à
fait vrai mais pas tout à fait faux En effet à notre époque
d'hymen complet entre anarchisme (incluant le gauchisme en général
de Mélancon à Poutou) et libéralisme, la doxa universelle
bourgeoise s'autocongratule : « au nom d'un pédantisme
schématique dénué de tout sens commun et gonflé de bouffonnerie
politique » (RL page 183). Bien avant la GCF et le CCI, Rosa
identifia les « radicaux » comme nationalistes déguisés,
avec cette formule : « phraséologie traditionnelle
anarcho-nationaliste » (p.184).
Si
les choses étaient simples, comme l'imaginent nos
« internationalistes trotskistes », on ne pourrait
qu'applaudir à leur suivisme « antiraciste » et à leur
généreuse volonté utopique d'accueillir tous les migrants du
monde. Ces béni-oui-oui du moralisme « républicain »,
« démocrate », du « communautarisme national »
finalement sont tout (et tous) sauf marxistes. Nous allons le démontrer ici en
suivant le raisonnement de notre chère Rosa Luxemburg5.
Elle note que Marx constatait déjà que des fragments de groupes
nationaux ne sont destinés aujourd'hui qu'à servir de soutien à la
contre-révolution « en attendant une révolution ou une guerre
mondiale » (p.36). Marx poursuit sur ces « débris d'une
nation impitoyablement piétinée, comme dit Hegel, par la marche de
l'histoire ». « Nation impitoyablement piétinée »
fait penser évidemment à la post-colonisation qui a floué la
plupart des pays « libérés » de toute réelle
industrialisation et qui restent des nations flouées par les grands
impérialismes. En effet on peut oser la comparaison avec cette masse
d'immigrants qui reste fidèles non simplement à l'islam mais à
leurs pays d'origine conçus, malgré leur hétérogénéité, comme
« nation arabe ». Au lieu de se vivre comme travailleurs
immigrés, sans patrie, ce qui était dans la logique de leur
intégration au prolétariat international dans la première moitié
du XX e siècle, cette masse travailleurs corvéables à merci
pourtant et surexploitée n'est aucunement une armée en ordre de
bataille de conquête mais, excusez du peu, des déchets de
peuples... errant. Mais ils ne se contentent pas d'être cela, avec
leurs exigences ou « droits » de religiosité, ils
réclament (et obtiennent) les faveurs de la bourgeoisie ; c'est
l'évidence criante de l'actualité n'en déplaise aux béni-oui-oui
gauchistes : il vaut mieux s'appeler Mohammed que Jean, et
chaque média possède désormais son quota de races. L'islamiste
soft comme hard sont de fait des souteneurs de l'ordre existant. Marx
n'y va pas par quatre chemins concernant les écossais, les bretons,
les basques et les slaves : « Ces déchets de peuples
deviennent chaque fois et restent jusqu'à leur totale extirpation ou
dénationalisation les soutiens fanatiques de la contre-révolution,
tout comme leur existence est déjà une protestation contre une
grande révolution historique ».
Rosa
qui n'a pas pu participer au grand débat de l'austro-marxisme sur la
nature de la nation (esquissé en 1908 mais surtout développé en
1924)6,
convient avec Kautsky que l'identité nationale se définit avant
tout comme langue commune7.
Elle cite Kaustsky qui esquisse le sort historique des nationalités
comme intégration à une langue commune (qui peut toutefois devenir
mixte) : « Nous avons vu que la langue est le moyen
essentiel de la communication sociale. Dans la mesure où cette
communication s'étend avec le développement économique, le nombre
de ceux qui parlent la même langue doit également croître. Il en
résulte la tendance de certaines nations à l'expansion, à
l'absorption d'autres nations qui perdent leur langue et en adoptent
une autre, soit celle de la nation majoritaire soit une langue
mixte ». Selon Kautsky, ajoute-t-elle, trois grandes
communautés de culture de l'humanité se sont constituées
conjointement : la chrétienne, l'islamique et la bouddhique :
« mais chcun de ces milieux culturels englobe une multitude de
langues et de nations. Au sein de chacun d'entre eux, la majeure
partie de la culture n'est pas nationale mais internationale. Mais la
communication mondiale poursuit son extension... ». Rosa
constate une évolution vers une langue unique, si dans l'Antiquité
ce furent le grec et le latin, il y a fort à parier que l'anglais
deviendra la religion universelle... on évoluera alors vers :
« … une complète disparition des langues des petites
nations, dans un premier temps ; puis du rassemblement final de
toute l'humanité cultivée en une langue et une nationalité comme
furent rassemblés dans l'hellénisme les peuples du bassin
méditerranéen oriental après l'époque d'Alexandre de Macédoine
et comme ceux du bassin méditerranéen occidental se sont fondus
plus tard en une nationalité romaine ». Rosa est ravie que
Kautsky montre aussi bien, et pour la première fois dans les écrits
socialistes, cette tendance historique à l'élimination complète
des différences nationales dans « le système socialiste »8
et d'une fusion de l'humanité civilisée en une nation ».
L'image
d'une nation mondiale pour caractériser la fin de toutes les
frontières nationales n'est pas très heureuse, mais notre Rosa
serait probablement très horrifiée de voir partout de nos jours le
culte de la nation, de la plus grande à la plus petite, si glorifié
de nos jours, servir toujours plus de masque au capitalisme mais
aussi au complément ou à la version islamique du capitalisme, car
l'islam même prétendant à une culture mondiale reste un
nationalisme et un nationalisme conquérant dans la pire tradition
belliqueuse9.
Rosa ne pensait pas que, dans sa phase de décadence, le capitalisme
nous barberait encore en fonctionnant, au niveau idéologique –
interdiction de blasphémer, condamnation des Etats qui interdisent
le voile intégral, génuflexion devant la principale pompe à
finances de cette idéologie à Ryad – comme au Moyen âge10 ;
mieux que Nostradamus finalement notre Rosa prévoyait qu'avec ce
possible retour en arrière serait abandonnée « le
développement du grand capitalisme », ce qui explique pourquoi
vous êtes tous muets devant ce nouveau capitalisme financier qui
destructure tous vos anciens repères « de classe » !
Il
faudrait tout citer, mais Rosa a admirablement décrit déjà et
dénoncé l'hypocrisie des droits de l'homme11,
des dites libérations nationales, des luttes parcellaires
(féminisme, procréation assistée, etc.), de l'antiracisme et du
particularisme multiethnique : « Il est significatif que
la dernière manifestation de l'esclavage dans la société moderne
ait cherché à se maintenir, comme le fait toujours la réaction,
sous la bannière du particularisme et que l'abolition de l'esclavage
ait été le revers de la médaille représentant la victoire du
capitalisme centraliste ».
Elle
se moquait de cette culture moderne qui est : « avant tout
une culture de classe, bourgeoise et petite bourgeoise »(p.154)
quand pour la classe ouvrière : « le savoir, c'est le
pouvoir ». C'est pourtant ce « bâtard déshérité »
de prolétariat – Rosa est ici la seule à avoir pleinement intégré
la notion marxiste de dépossession12
- qui est le principal ardent défenseur du savoir et de l'art
(certainement pas des arriérations islamiques) : « .. une
affinité particulière entre la lutte prolétarienne et les intérêts
de la culture dans son ensemble et engendre le phénomène
apparemment contradictoire et paradoxal qui fait du prolétariat
conscient d'aujourd'hui dans tous les pays, le porte-parole le plus
ardent et le plus idéaliste du savoir et de l'art, de cette même
culture bourgeoise dont il est aujourd'hui le bâtard déshérité »
(p. 156).
Bon,
déjà à l'époque ce n'est pas le prolétariat anonyme qui
s'exprimait mais partis socialistes et
syndicats, mais aujourd'hui on
se demande bien où est l'expression « ardente et idéaliste »
du prolétariat atomisé et assommé par les bagarres d'identité ou
de non identité.
Je
conclurai à mon tour, toujours dans l'attente du rachat du genre
humain par le prolétariat, avec les quatrains n°5 et n°8 de
Nostradamus, dont je vous laisse à loisir interpréter d'éventuelles
connotations avec la perspective communiste, la vraie,
l'indispensable et encore introuvable :
De
n'avoir garde seras plus offensé,
Le foible fort, l'inquiet pacifique.
La faim on crye, le peuple est oppressé :
La mer rougit le long fier & inique.
Le foible fort, l'inquiet pacifique.
La faim on crye, le peuple est oppressé :
La mer rougit le long fier & inique.
Huit,
quinze & cinq quelle desloyauté
Viendra permettre l'explorateur maling :
Feu du ciel, fouldre, peur, frayeur, papauté,
L'occident tremble, trop serre vin Salin.
Viendra permettre l'explorateur maling :
Feu du ciel, fouldre, peur, frayeur, papauté,
L'occident tremble, trop serre vin Salin.
NOTES
1Citations
repiquées à cet excellent article sur la prospective appliquée
par le capital décadent :
http://www.lyber-eclat.net/lyber/aaa/age_dor.html :
l'auteur montre à son corps défendant que les situationnistes
s'inscrivaient dans les rêveries prospectives cosmogoniques de
l'époque, mais avec des concepts empruntés à l'avenir communiste
dans la vieille conception « missionnaire » du mouvement
ouvrrier. A l'échelle des planètes, quand 50 ans plus tard,
l'humanité n'a pas encore décollé de la terre ni mis fin à
l'exploitation capitaliste. L'article se fait l'écho de la
supercherie du « grand pas pour l'humanité » - revanche face à l'assaut du ciel en spoutnik - qu'aurait
constitué l'alunissage... tourné par la NASA dans le désert du
Nevada, en l'intégrant indirectement comme une marche vers le
contrôle totalitaire d'internet. La conquête de la lune n'aurait
eu comme objectif que de faire oublier la sale guerre du Vietnam (et sans doute aussi l'assaut du ciel… communiste),
avec le bien connu prétexte : « quand le sage montre la
lune, l'imbécile regarde le doigt ».
2On
peut consulter ces textes sur les sites spécialisés sur le web.
Tel celui-ci :
https://travail-emploi.gouv.fr/publications/Revue_Travail-et-Emploi/aut/drs_aut_2_5687.htm
3Ancien
membre de la fameuse secte de Thulé, Rudolf Hess reste présenté
comme un illuminé par les historiens, et son vol solitaire
« mystérieux » pour négocier un accord de paix avec
Londres est décrit comme loufoque (il est emprisonné sans autre
forme de procès), ce qui permet de masquer la plus probable
réalité : une fraction de la bourgeoisie anglaise souhaitait
s'allier avec Hitler mais avait été mise en minorité pour
l'histoire sainte de l'antifacsisme.. Toute l'histoire de WW2 est à
récrire en réalité. Le dilettante Zemmour a lui-même mis à mal
la gloriole de De Gaulle : en vérité il n'y avait que deux
camps : le parti des yes et celui des ya ; De Gaulle, tel
un vulgaire politicien de LREM, voyant qu'il n'était point sur la
liste des ministrables de Pétain, s'est vengé en filant rejoindre
le camp impérialiste des yes ! Esotérique mon cher Watson !
4Je
ne veux pas dire, comme le commun des trotskars les plus orthodoxes
envers le stalinisme confraternel que la chute de l'URSS signifiait
la fin d'une révolution, pour cela, il faut remonter 50 ans en
arrière; les trotskiens auront été les plus abusés souteneurs du
stalinisme, cf notre 3e citation en exergue, ils vantèrent sa
supériorité par rapport au capitalisme libéral par le fait qu'il
se lança le premier « à l'assaut du ciel » avec les
premiers spoutniks, Gagarine avait juste précéde le cosmonaute
tiersmondiste Guevara. Contre révolution au sens retour en arrière,
voire destruction du mouvement révolutionnaire renaissant mais dans
la mesure où il y avait eu une indéniable poussée de la classe
ouvrière mondiale dans les années 1980, cette chute très
opportune a pu équivaloir à une sorte de contre révolution
préventive, bien utile à la survie du capitalisme libéral, autant
que la pax americana de 1945. La définition d'une contre révolution
est complexe. Voici la plus intéressante que j'ai trouvée :
« La
contre-révolution est un terme à géopolitique variable, qui
s’applique à l’ensemble des actions et des opinions de ceux qui
rejettent les mutations de tout ordre (politique, social, religieux)
imposées par les assemblées révolutionnaires. La terminologie
doit cependant être précisée : le révolutionnaire de 1789
(La Fayette, Barnave ou Mounier) peut être qualifié de
contre-révolutionnaire lors de la seconde révolution de l’été
1792, l’émigration fournissant une piste. Il existe ainsi une
stratification de la contre-révolution en fonction des ruptures :
journées d’octobre, Constitution civile du clergé, fuite du roi,
guerre, exécution de Louis XVI… Pour clarifier les contours d’un
concept qui deviendrait tentaculaire au cours de la radicalisation
de la Révolution, les historiens détachent de la contre-révolution
les résistances de populations ponctuellement en révolte contre
telle législation révolutionnaire, mais qui peuvent basculer d’un
côté ou de l’autre, selon les circonstances et la propagande des
uns ou des autres. La contre-révolution se développe au rythme de
la Révolution, elle se nourrit de l’opposition à ses principes
et à ses actes. Elle est probablement majoritaire dans l’ensemble
européen, dès 1789 ». Complétée par celle-ci :
« L'expression
contre-révolution
désigne
non seulement l’ensemble des moyens mis en œuvre pour s’opposer
à une révolution,
mais aussi des courants de pensée opposés, jusqu'au début du
XXe siècle,
à l'héritage révolutionnaire des XVIIIe
et
XIXe siècles,
puis, aux révolutions de type bolchevik qui ont secoué l'Europe,
puis certains pays extra-européens à partir de 1917. Elle inclut
tout ce qui, après la révolution, tente d’en annuler, ou d'en
limiter tout ou partie des effets, et même bien longtemps après.
Suite à la mise en place de régimes révolutionnaires plus ou
moins durables, l'adjectif contre-révolutionnaire est aussi utilisé
dans ces pays pour disqualifier des personnalités que les
dirigeants souhaitent évincer.Tout d'abord, pour qu'il y ait une
contre-révolution, il faut qu'il y ait, sinon une révolution, du
moins une processus politique révolutionnaire. par révolution, on
entend renversement de l'ordre ancien, qu'il soit politique ou
économique. Dans ce cadre, les partisans de la contre-révolution
sont avant tout ceux qui s'opposent à un processus révolutionnaire;
ces partisans peuvent être actifs dans les domaines théorique
(Joseph
de Maistre),
politique (le cordon
sanitaire),
militaire (Koltchak),
économique (le blocus)...
le terme de révolution ayant été galvaudé (on parle de
révolution à chaque nouveauté technologique), le terme de
contre-révolution a aussi connu une modification de sens et de ses
acceptions. En effet, à partir de la révolution bolchevique,
moment de scission important au sein des mouvements
révolutionnaires, communistes, bolchevik, anarchiste, tout
mouvement dissident du parti révolutionnaire, toute personnalité
qu'on souhaite éliminer (au moins politiquement), est taxé de
contre-révolutionnaire ». Mon vieil ennemi René Berthier,
avec qui j'avais polémiqué dans mon livre sur l'Etat de transition
et à la librairie Amelot, lorsqu'il se pique de travaux d'historien
anarchiste, produit d'intéressantes études, sur la contre
révolution on lira avec profit ce qu'il en dit avec une riche
science : http://1libertaire.free.fr/RBerthier14.html
Lire aussi un texte foisonnant des presses universitaires de
Rennes : https://books.openedition.org/pur/28073?lang=fr
5CF.
L'ouvrage « La question nationale et l'autonomie »
présenté par Claudie Weil (ed Le temps des cerises, 2001). Pour
Rosa le nationalisme des petits peuples est essentiellement un
nationalisme plouc : « … le nationalisme lituanien,
biélorusse et ukrainien à peine éveillé se fonde entièrement
sur la population rurale et ses formes conservatrices d'existence,
entreprenant de labourer, de façon tout à fait significative, ce
champ national antique et vierge par la diffusion d'abécédaires et
de l'Ecriture sainte dans la langue nationale et avec l'orthographe
nationale ». De même l'islamisme aujourd'hui n'est qu'un
nationalisme plouc.Pour Marx, la classe paysanne est en dehors de la
culture (pas du sol) elle reste une « parcelle de barbarie ».
De quoi révulser nos anarchistes intempérants !
6Cf.
Otto
Bauer et la révolution, textes choisis, présentés et annotés par
Yvon Bourdet, Paris 1975.
7VOIR
aussi les longs développement de Bordiga à ce sujet, extrait :
« Une
des thèses fondamentales de tous les textes marxistes sur cette
question est que la revendication d'une langue nationale est une
caractéristique historique de toutes les révolutions antiféodales.
En effet, cette langue est indispensable à l'établissement de
liens et à la communication entre les différentes places
commerciales du marché national qui vient de se former, ainsi qu'à
la circulation sur tout le territoire national des prolétaires
arrachés à la glèbe et à la lutte contre l'influence des formes
religieuses, scolastiques et culturelles traditionnelles qui
reposent d'une part sur l'usage du latin comme langue savante,
d'autre part sur l'émiettement de la langue populaire parlée en
dialectes ».
Il
reproduit deux citations, l'une de Marx : «Les
hommes commencent à se distinguer des animaux dès qu'ils
commencent à produire leurs moyens d'existence» ;
l'autre d'Engels :
«D'abord le travail, ensuite, combiné avec lui, le langage. Voilà les deux facteurs essentiels sous l'influence desquels le cerveau du singe est devenu aujourd'hui, peu à peu, le cerveau de l'homme».
«D'abord le travail, ensuite, combiné avec lui, le langage. Voilà les deux facteurs essentiels sous l'influence desquels le cerveau du singe est devenu aujourd'hui, peu à peu, le cerveau de l'homme».
8Dans
la Seconde Internationale on ne parle pas de « perspective
communiste » mais de « système socialiste ».
9Toutes
les guerres de religion du passé ne furent que des guerres de
rapine où le soldat étéit excité non par une foi idéaliste ou
un engagement patriotique mais par la perversion du pillage et du
viol. Ainsi comme on vient de nous le révéler tardivement, les
embrigadés de daech et Cie ne sont pas de simples bigots mais bien
des soldats primaires. Si on ne leur avait pas promis 72 vierges
(yezidis) sur terre ici et maintenant ils n'auraient pas voulu
bouger des tours où ils moisisssaient en banlieues... éloignées
de la classe ouvrière !
10Cf
avant dernier paragraphe page 41.
11cf.
p.186 : « … les formes constitutionnelles des Etats
modernes, les institutions démocratiques, les formes républicaines
de gouvernement qui ne sont en fait que des formes développées de
pouvoir bourgeois, comme par exemple les fameux « droits de
l'homme et du citoyen », proclamés à l'aube du siècle
précédent et qui, au cours de toute l'histoire sociale et
politique du siècle écoulé, ont été réduits à leur seul
contenu important : le droit d'exploiter et de dominer pour la
bourgeoisie ». La première critique féroce de ceux-ci se
trouve évidemment dans la première partie de La question juive de
Marx, ce pourquoi ce texte est tant diabolisé par les plumitifs de
l'actuelle bourgeoisie moralisatrice et « antiraciste ».
L'antiracisme dans sa version officielle perverse étant un des
meilleurs remèdes contre le communisme.
12Dont
je ne cesse de démontrer dans ce blog sa réalité à travers la
défense offusquée des « grands principes humanitaires »,
des migrants par les grands bourgeois, et leurs indignations
sélectives avec la masse des militants et journalistes petits
bourgeois et gauchistes divers.