Morceaux Choisis (an 2001)
Sur
quelques pratiques –et seulement quelques pratiques, nous ne
pouvons les mentionner toutes ici- que les militants du CCI ne
peuvent plus ignorer : exemples concrets donnant un aperçu
de l’ambiance qui prévaut en section nord de RI.
Les « bons propos » à l’adresse de membres de la Fraction en réunion de section (RS) de Paris nord :
« Dégage ! »
comme l'a dit Bruno à l’adresse de Sarah, après
la fin de la réunion, pour l’empêcher d'avoir avec
un camarade de la section une discussion dont ce dernier avait eu
d'ailleurs l'initiative ;
« Bon
débarras! » voilà ce que Peter a hurlé
à l’adresse des camarades Olivier et Aglaé qui
venaient d’être suspendus de réunion après
quelques minutes de présence seulement et étaient priés
de quitter immédiatement la salle ; mais Peter venait de
se raviser et exigeait que les deux camarades entendent ses derniers
propos, ce qu’ils refusaient ; (cela se passait le
mercredi 5/12/01. Mais cela rappelle l’événement
par lequel en octobre 1927 on a empêché Zinoviev de
s’exprimer lors d’une réunion de la CE du PCUS :
« Va-t-en ! »).
« Menteurs,
voleurs, vous êtes déjà un groupe parasitaire
dans le CCI… » dixit Peter dans la RS du 14/11.
Et dans la même réunion : « Olivier
se met dans le camp des voleurs. On a à faire à des
voleurs » (El Pajo). « Vous faites la
même chose et pire que Chénier et le CBG ».
Tout cela agrémenté de multiples et violents coups de
poing sur la table destinés à faire taire les camarades
de la Fraction. La raison de ces dernières insultes ? Les
camarades de la Fraction ont refusé de remettre aux organes
exécutifs actuels ‘l’Historique du SI ‘
écrit par Juan, ce qui est leur droit le plus strict. Dans
notre bulletin n° 3, nous développons par écrit les
raisons politiques de ce refus. Nous renvoyons les camarades à
ce texte.
Voilà
comment certains camarades de la section nord ont intégré
cette recommandation, faite un peu partout dans les bulletins de
l'organisation, selon laquelle il faut veiller à « maintenir
un cadre fraternel de discussion et le préserver" »
Comment peut-on accepter ou, encore pire, avoir de tels comportements
entre militants de la même organisation, entre communistes?
Et les pratiques qui vont avec :
Des
interruptions quasi systématiques des interventions de
camarades de la Fraction de façon plus ou moins violente selon
les cas, avec une volonté évidente de les déstabiliser
dans l'immédiat, de les faire taire et de les démoraliser
à plus long terme :
.
Par Peter, vis à vis de Sarah qui lisait une intervention à
propos du Texte de 1982, en ces termes : « Change
de ton, tu n’es pas dans un meeting ici ! »
.
Par Bruno vis à vis d’Aglaé à
laquelle il avait demandé 3 jours auparavant de préparer
la présentation de la discussion prévue sur « le
Collectif » : « Nous interrompons cette
intervention car elle est hors sujet ». Les camarades
du CCI pourront se faire une idée de la validité de
cette appréciation en lisant la présentation d'Aglaé
dans le présent bulletin.
.
Par Peter encore, suivi par plusieurs camarades de la section, à
l’adresse d’Olivier qui développait un point
sur les Fractions en s’appuyant sur des citations du mouvement
ouvrier : « Nous t’interdisons de citer Bordiga,
j’ai honte pour toi ». A noter également
qu’on a interdit pareillement à Juan de citer Trotsky
lors d’une discussion avec une délégation du SI
dernièrement.
Une
nouvelle méthode fait fureur à Paris : c’est
la pratique de petits interrogatoires-surprise imposés, en
pleine réunion, aux membres de la Fraction et dont les
réponses sont exigées immédiatement en préalable
« au bon déroulement de la réunion de
section ». Un jour peut-être, aurons-nous le
droit de disposer de ces interrogatoires par écrit, comme
l’ont demandé les camarades visés par ces
questions ? Quoi qu'il en soit, nous avons à faire là
à une méthode inédite dans le CCI qui est, pour
le moins, une manifestation d'abus d'autorité, pour ne pas
dire stalinienne.
Quelqu’un
sait-il à combien se monte le nombre de résolutions et
sanctions contre les camarades de la Fraction ?.Sûrement
personne, pas même les "décideurs" et
rédacteurs de ces résolutions. A ce propos justement,
il est impératif d’informer l’ensemble des
militants sur les modalités qui président à
l’élaboration et à l'adoption des dernières
résolutions :
.
Le 21/11, en présence d’Olivier qui revient en section
après un mois de suspension (dont il n’a d'ailleurs
toujours pas obtenu la notification écrite), lecture est
donnée d’une résolution (1)
sommant les camarades de payer l’intégralité des
cotisations sous peine d’interdiction de RS. Cette résolution
est, après cette vague lecture orale, mise immédiatement
au vote sans discussion, sans entendre les interventions des
camarades Olivier et Aglaé qui le demandent.
.
Le 28/11, le préalable du paiement de l’intégralité
des cotisations est à nouveau imposé aux membres de la
Fraction présents. Refus d’entendre notre intervention
qui est écrite et que nous proposons de lire. (voir dans ce
bulletin la lettre que nous avons adressée au BI).
.
Le 5/12, nous demandons une copie de cette résolution.
Celle-ci est impossible à obtenir car, semble-t-il, l'original
a été égaré. Et nous devons quitter la
RS, sans pouvoir nous exprimer et sous les insultes. (déjà
cités ci-dessus « Bon débarras ! ».
.
Le 12/12, on nous informe qu’une nouvelle résolution
(peut être est-ce la même ?) a été
adoptée par la section exigeant notre départ de la RS
si nous ne payons pas l’intégralité des
cotisations ; tandis qu’on nous refuse (comme à
toutes les RS précédentes d’ailleurs)
l’encaissement du montant du 1/3 que nous présentons.
Peter nous affirme même qu’" une autre
résolution existe, émanant du SI mensuel du 24/11,
faisant de la remise de l’historique et du paiement intégral
des cotisations notre 'ticket d’entrée' aux RS ».
Mais lorsque nous demandons la base écrite de cette résolution
ou sa lecture, il nous informe « que sa rédaction
n’est pas terminée mais que le principe est adopté
et qu’elle sera publiée ultérieurement ».
Et par ailleurs, il nous fait savoir que cette même résolution
demande que « chacun des membres de la Fraction
produise individuellement une copie de l’Historique » ;
et de nous « conseiller » : « si
l’un d’entre vous ne l’a pas, qu’il demande
un exemplaire à un autre et en fasse une photocopie qu’il
nous remettra ». Outre le ridicule de tels propos,
constatons qu’il s’agit bien là pour chaque membre
de la Fraction de faire acte d’allégeance.
Que
pensent les camarades de cette nouvelle interprétation de nos
statuts : on fait voter des résolutions aux militants,
après une vague et rapide lecture (et parfois même sans
lecture), des résolutions non écrites donc sans
possibilité d'être amendées et même sans
discussion. Par contre on trouve scandaleux que la camarade Aglaé
refuse de voter dans de telles conditions !
On
fait également voter ce que l'on appelle des « prises
de position ». Ainsi le 14/11/2001, la section nord est
invitée à voter sur la « Prise de position
sur le refus du débat par la camarade Aglaé »
sans lecture (le texte vient d’être distribué
quelques minutes auparavant) et toujours sans discussion préalable.
Deux camarades votent contre (Aglaé et Sarah). Quant à
la camarade TP, elle a la mauvaise idée de s’abstenir.
Qu’à cela ne tienne, ceux qui ont voté contre
n’ont toujours pas le droit à la parole, par contre le
présidium demande à TP « d’expliquer
son vote » immédiatement. La camarade indique
que ce serait prématuré puisqu’elle n’a pas
lu le texte. Mais, manifestement pour faire pression sur elle, le
présidium, en y mettant les formes évidemment, lui
exige de « donner ses explications par écrit ».
Sinon quel mauvais exemple ne donnerait-elle pas aux camarades de la
section ? ?
Et
rappelons encore ceci : on impose des sanctions, telles les
suspensions répétées de camarades (Olivier et
Juan). Mais ici, on ne se donne même pas la peine de « les
faire voter », on informe la section du bout des lèvres
(d’ailleurs nous ne sommes même pas certains que toutes
les suspensions aient fait l’objet d’un point
d’information) ; quand aux camarades victimes de ces
sanctions, ils sont mis devant le fait accompli… par téléphone
( ? ?).
Et les pratiques hors RS, sans témoin, à l’encontre des mêmes camarades :
-
Le 16/11 en fin de soirée, chaque camarade de la Fraction
reçoit chez lui un ou plusieurs appels téléphoniques
lui intimant l’ordre de recevoir immédiatement une
« délégation pour récupérer
l’Historique du SI » (2),
ce que tous refusent provoquant notamment la colère d'un Peter
dont l'autorité (ou plutôt son abus) est remise en
cause.
- Appels
téléphoniques, dans les mêmes conditions
d'irresponsabilité au niveau de la sécurité, au
domicile des camarades pour leur intimer l’ordre de
« remettre au plus vite, l’argent des comptes
bancaires qu’ils avaient ouverts pour le CCI ».
-
« Visite » chez Olivier d’une délégation
improvisée (Peter, Bruno) se présentant comme mandatée
par la CI, afin (entre autre chose) de recueillir certaines réponses
intéressant la CI. Peter, qui est "victime" et
avocat, juge et partie, est-il donc aujourd’hui le mieux à
même pour mener l’enquête au nom de la CI, cette
dernière instruisant, notamment, le cas de sa propre
compagne ? Ici, il n'y a, semble-t-il, pas de risque
d’affinitaire, on compte sur sa totale objectivité et
impartialité probablement. Les camarades jugeront, sachant
qu’il existe physiquement à Paris un membre de la CI
(Elise). Mais y a-t-il vraiment encore une CI ?
Nous
rappelons, pour mémoire, la convocation provocatrice faite à
Juan le samedi 24/11 et les conditions de cette « discussion »
(bulletin n° 3).
Concernant
ces faits, et d’autres encore, aucun d'entre eux n’a été
abordé ou même évoqué en RS. Voilà
la nouvelle pratique des « opérations coup de
poing » gardées secrètes, à
l’encontre de membres de la Fraction, de la part d’une
poignée de militants des organes exécutifs à
Paris. Jusqu’où iront-ils ?
En
guise de conclusion, rappelons encore une fois un point du « Rapport
sur la structure et le fonctionnement de l’organisation des
révolutionnaires » (Conférence de Janvier
1982) dans lequel il est particulièrement insisté sur
le « rejet de toute mesure disciplinaire ou
administrative de la part de l’organisation à l’égard
de ses membres qui soulèvent des désaccords :
" De même que la minorité doit savoir être
une minorité au sein de l’organisation, la majorité
doit savoir être une majorité et, en particulier, ne
pas abuser du fait que sa position est devenue celle de
l’organisation pour annihiler le débat par quelque moyen
que ce soit, par exemple, en obligeant les membres de la minorité
à être les porte-parole de positions auxquelles ils
n’adhèrent pas. ». Est-ce que ceux qui se
vautrent dans les pratiques ci-dessus évoquées,
adhèrent toujours avec conviction à ce texte de 1982 ?
Est-ce que les camarades des OC, et les camarades du CCI qui sont
appelés à cautionner ces pratiques par leur présence,
leur participation, leur vote, se rendent compte de la dérive
politique à laquelle ils participent, même quand
c'est passivement, sans aucune réaction ? Se rendent-ils
compte que ces pratiques, ou leur acceptation, leur font passer une
frontière dont ils risquent de ne pouvoir revenir ?
Qu'ils participent ou acceptent la dénaturation du CCI et la
liquidation de toute l'expérience de la Gauche italienne, de
MC, et du CCI lui-même ?
Encore
une fois, nous aurons le "culot" comme diraient les
liquidateurs, de citer MC, au risque d'entendre l'un d'entre eux nous
accuser de nous prendre pour MC (!) : : «Halte
là. Il faut rebrousser chemin, car ici la pente est fatale»"
(La discipline…, Marc (alias MC), Internationalisme 25).
Il ne suffit pas de voir ce qui cloche mais faire des propositions. Tu baratines beaucoup mais qu'est-ce que tu as en poche pour être une force de proposition ?
RépondreSupprimerjacques n'a rien dit,on ne sait pas d'où il vient, dans quel camp il se situe, donc le problème est dans sa formulation banale et creuse de petit Mickey anonyme.
RépondreSupprimerJe n'avais pas vu la réponse à Jaques/Mickey, banal et creux parce qu'anonyme. On est par là-même puissamment instruit de la volonté de débattre, en fait de battre tout ce qui dérange les grandes idées, axiomes philosophiques, admonestations et autres vérités balancées à la vitesse d'un missile du maître des lieux. Las, mille fois hélas! ce ne sont que des Scuds, et d'ancienne génération. C'est bien là le problème. Il ne s'agit pas de fustiger, même si cela peut faire du bien, mais aussi de donner des billes à réflexion.
RépondreSupprimerCeci dit, j'ai beaucoup aimé l'éditorial sur les "putes" de la République et l'incise de respect à l'égard de celles qui en survivent dans l'anonymat, justement.
A un de ces jours.
Jaques Hadi (et le redira)