"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

samedi 25 juillet 2020

LA GAUCHE COMMUNISTE ITALIENNE DANS LES ARCHIVES DE LA POLICE FASCISTE (suite)



(traductions: Jean-Pierre Laffitte)
(Pour les noms des correspondants de Bordiga se reporter à la somme biographique de Philippe Bourrinet: un siècle de Gauche communiste italienne). Et lire aussi sur le cas Ambrogi: http://maximalismarx.over-blog.com/2016/11/la-justification-sur-notre-point-de-vue-sur-la-fraction-1929.html

Les correspondances suivantes sont du plus haut intérêt pour comprendre le travail de construction de l'organisation révolutionnaire par nos ainés, plus précis et éclairant que le bla-bla externe des derniers résidus bordiguiens… sans parti. Comme quoi la police fasciste, elle, était mieux informée sur comment créer et développer une véritable organisation en "parti de classe" et pas en sectes comme les merdes trotskistes, néo-staliniennes (coordination communiste, PCF), écologistes et anarchistes. On notera l'humanité et la fraternité qui règnent dans la fraction italienne de l'Internationale en voie de dégénérescence stalinienne, une lumière exaltante du passé qui rend plus sombres et rédhibitoires nos petitesses et émiettements d'aujourd'hui.


Lettre de Bordiga à Ambrogi
Berlin, le 9 avril 1922

Très cher Ersilio,


Je suis ici depuis quelques jours, car je suis venu pour la Conférence internationale à laquelle j’ai assisté seul lors de la dernière journée.

Je déduis de ce que Codevilla m’a dit que les décisions du Comité Exécutif n’ont pas été communiquées là-bas de manière claire. En conséquence, je te fais connaître en termes précis ce qui a été décidé, y compris du fait de la délibération du Comité Central qui s’est réuni immédiatement après le Congrès.

Ton séjour là-bas est provisoire, et ta charge permanente demeure celle de Berlin. Nous t’avons invité à rester là-bas afin de ne pas laisser vacant le poste de notre représentant durant une période importante.

Tu pourras revenir à Berlin dès qu’un autre camarade sera arrivé. C’est Gramsci, qui doit être déjà parti d’Italie, qui viendra te remplacer et qui arrivera là-bas au plus tôt. Moi aussi j’irai … [un bout de phrase illisible]… pour une décision définitive concernant les affaires italiennes.

Pour l’instant, je vois que, en accord avec Umberto, vous avez fait venir ici le camarade C. J’ai décidé que, dans l’attente d’une délibération définitive du Comité Exécutif, C. restera ici et qu’il fera, jusqu’à ton arrivée, le travail que tu faisais auparavant, et j’ai communiqué officiellement aux camarades d’ici qu’il est ton remplaçant. Nous verrons par la suite s’il y a lieu qu’il reste après ta venue.

J’ai traité avec lui de diverses choses pratiques qui concernent votre tâche, et, à ton arrivée, il te tiendra au courant de tout.

Je m’abstiens par conséquent de m’étendre sur le sujet. Je te communique également que j’ai eu une entrevue avec Rad. et Bac. au cours de laquelle nous avons défini précisément ce qui précède pour ce qui concerne le voyage à Moscou, et, dans l’attente de décisions officielles à propos de la tactique de notre parti, nous avons eu un large échange d’idées en la matière.

Je repars d’ici deux ou trois jours pour l’Italie. Avec les camarades qui sont ici, je te salue cordialement.



Signé : Amadeo Bordiga



P.S. : ce serait bien que tu t’informes de manière détaillée sur le travail syndical à mener ici. [Phrase illisible].




PROJET DE RÉORGANISATION DE L’EXÉCUTIF




Afin de mieux s’acquitter de sa tâche, l’Exécutif se subdivise en un sous-secrétariat des commissions permanentes, sous la dépendance desquelles des fonctionnaires sont rattachés.

Les sections sont formées, non pas sur la base des nations ou des groupes de nations, mais sur la base des questions ou des groupes de questions.

Leur travail consiste à rassembler pour chaque pays (en imaginant au besoin les moyens les plus appropriés) le plus grand nombre de données concernant la ou les questions dont elles sont chargées, à contrôler à ce propos l’activité des partis, à traiter le matériel recueilli, et à suggérer les meilleures propositions en vue de l’action révolutionnaire du prolétariat.

Chaque membre des sections devra recevoir la copie dûment traduite des rapports et des notes qui parviendront de tous les pays, en ce qui concerne du moins ce qui constitue la question traitée par sa section. Celle-ci élaborera ensuite des rapports et des projets qui seront distribués en trois langues (français, anglais, allemand) aux membres de l’Exécutif ; celui-ci sera appelé à en discuter et à prendre des décisions définitives.

Dans chaque section, pour autant que ce soit possible, il faudra prendre soin que le choix des membres et des fonctionnaires soit effectué de manière à ce que les différentes nationalités (latine, anglo-saxonne, allemande, slave) y soient représentées et à ce que, pour les relations entre les membres du Bureau, la traduction dans les deux sens soit possible pour le russe, le français, l’anglais et l’allemand. Chaque section pourra, si c’est nécessaire, constituer des sous-sections pour la distribution du travail. Chaque section s’occupera du traitement de la correspondance et des dossiers relevant de sa compétence, lesquels seront transmis, par l’intermédiaire du secrétariat général, au Présidium ou un membre du Présidium, délégué par ce dernier, qui prendra connaissance de tous les actes. De la même façon, toute la correspondance arrive au secrétariat général lequel, après qu’elle a été [ ?], la transmet aux sections compétentes.

Le Présidium est chargé de l’exécution des délibérations… [illisible] …les actes du Présidium et de l’Exécutif, comme également la correspondance, et toute sorte de document à l’arrivée ou en partance. Ce bulletin sera transmis aux membres de l’Exécutif, ainsi qu’aux Comités Centraux des Partis Communistes. En ce qui concerne la publication, l’on fera une exception pour certaines questions relatives aux sections VII et VIII qui seront présentées ci-après. En dehors de cette exception, tout acte, lettre ou document, peur être examiné par tout membre de l’Exécutif.


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Des copies en trois langues des  rapports et des documents les plus importants seront transmises dans un fichier spécial où elles seront subdivisées et classées par nation. Seront transmises, également en trois langues, par ce même fichier des copies des procès-verbaux, des rapports et des délibérations, de l’Exécutif et du Présidium, en dehors des exceptions susdites.


SECTION I



Cette section étudiera les questions relatives à la politique et à l’économie mondiales, particulièrement par rapport à la politique internationale prolétarienne et à celle des États bourgeois. Elle rassemblera et traitera le matériel relatif aux mouvements financiers, industriels et commerciaux, à la production des États, à leurs exportations et leurs  importations, avec un regard particulier sur les marchés d’achat et de vente des produits et des matières premières, sur les visées de conquêtes de nouveaux marchés, etc.

Elle en fera des rapports périodiques et elle suggèrera par voie de conséquence les orientations de la politique prolétarienne internationale. Elle sera tout particulièrement assistée par les Bureaux de Berlin et de Londres.


SECTION II



Cette section aura le contrôle de l’activité des différentes sections de l’Internationale. Elle recueillera le matériel relatif aux programmes, à l’activité et à la force, des différents partis dans chaque État, de même que le matériel relatif aux programmes... [illisible] … les différentes agitations dans leurs causes, dans leur développement, dans leur solution, dans les éléments qui, directement ou indirectement, ont fait sentir leur poids sur elles.

Elle comparera les situations et les agitations des différents pays, etc., pour en déduire les enseignements qu’elle concrétisera dans des rapports et des projets



SECTION III



L’on croit nécessaire de créer des sections spéciales en vue de l’étude et des propositions relatives à la situation en Russie, à la politique de l’État russe et des États bourgeois à son égard, à l’activité du Parti Communiste Russe et des autres partis communistes ainsi que du prolétariat international en général vis-à-vis de l’État russe ; ces données constitueraient la mine d’expériences la plus riche pour la révolution mondiale, ainsi que pour l’intérêt particulier que l’Internationale porte à l’évolution de l’État russe en tant que premier État prolétarien.

C'est de cette section que dépendra le Comité International Communiste d’aide aux affamés



SECTION IV



De la même façon, il sera créé une section spéciale en vue de l’étude et des propositions relatives aux questions coloniales et orientales ; elle suivra la même méthode de recueil et de traitement des données que les autres sections.


SECTION V



En raison de l’intérêt particulier de la question qui découle des expériences de la Russie soviétique, question qui a été insuffisamment étudiée jusqu’ici, et qui se situe au premier plan d’une révolution et de la reconstruction sociale qui s’ensuit, l’on constitue une section spéciale en vue de l’étude et des projets relatifs à la question agraire et à l’orientation des Partis communistes à ce propos.



SECTION VI



Si l’on suit les mêmes méthodes de recueil et de traitement des données, cette section concerne… [illisible] …un sous-secrétariat des femmes et des jeunes, qui doivent être considérés comme faisant partie de cette section.


SECTION VII



Cette section est d’un intérêt particulier étant donné qu’elle concerne le travail illégal des sections et de l’Internationale. De nombreuses sections ont besoin de toute l’aide et des prochaines initiatives de la part de l’Internationale. Il faut contrôler scrupuleusement  que ce travail soit effectué par les Partis communistes. Il faut s’occuper des liaisons entre les sections, et entre les sections et l’Internationale. Il faut contrôler également que les sections prennent soin de manière interne de faire communiquer les centres entre eux. Elles doivent avoir des organes de recherche, du moins dans les principales institutions politiques et économiques bourgeoises. Elles doivent créer des organes de sabotage en vue d’une guerre éventuelle, etc. Il faut continuellement améliorer ce travail. L’importance particulière de cette section suffit d’elle-même à caractériser la III° Internationale.



SECTION VIII



  Enfin, cette section concerne l’administration des activités patrimoniales du Komintern, et la direction des organes subsidiaires, selon les instructions données par l’Exécutif



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NOTE



Les membres des sections VII et VIII sont choisis directement par le Présidium parmi les membres de [ ?] ; ils ne communiquent et ils ne délibèrent qu’avec celui-ci, à l’exception des questions qui concernent les bureaux subsidiaires du sous-secrétariat et qui sont de la compétence de l’Exécutif dans son ensemble.

Tout membre de l’Exécutif peut faire partie de plusieurs sections. Avec la formation des sections, les commissions existantes, qui ont des tâches analogues à celles des sections, sont supprimées et elles remettent aux sections elles-mêmes le matériel qu’elles ont rassemblé et le travail qu’elles ont effectué. L’on fera en sorte que les éléments qui, dans les commissions,  avaient spécialisé leur activité dans l’étude de questions particulières, fassent partie des différentes sections.

Les secrétariats anglo-américain, allemand, latin, des pays [ ?], ainsi que des États de frontière, sont supprimés.




Lettre d’Ambrogi à Perrone




Moscou, le 7 septembre 1931



Très cher Ottorino,



Le retard que j’ai mis à vous écrire résulte de l’incertitude de la situation que je te résume brièvement.

J’ai été reçu ici très cordialement, malgré quelques difficultés qui, à mon avis, auraient pu être évitées. Mais en première approche, il m’a semblé que les mêmes raisons qui avaient déterminé mon départ en 1930 ne me permettraient pas de rester ici actuellement. L’invitation à revenir m’aurait été faite en raison de ma situation personnelle qui devenait de plus en plus dangereuse, ce en quoi je dois être on ne peut plus reconnaissant : j’ai demandé néanmoins l’autorisation de repartir dès que mes bagages seraient arrivés, et cette autorisation m’a été promise. Il m’a été conseillé, toujours étant donné le danger de ma situation, de laisser ici Liuba et Foresto, et j’ai fini par m’en persuader. Les bagages qui ont été expédiés à petite vitesse jusqu’à la frontière russe et de celle-ci ensuite à grande vitesse, ont subi un retard, et ils ont été envoyés par-dessus le marché à petite vitesse à partir de la frontière russe. Ce retard a permis au temps d’effectuer une clarification, à la suite de laquelle je n’ai plus eu de raison d’insister pour mon départ. Il y a besoin ici dans tous les domaines de gens pleins de bonne volonté, capables et sûrs : j’assume sans discussion le premier et le troisième attribut, et quant au deuxième, j’espère que l’expérience me confirmera que je ne dois pas me considérer parmi les derniers. Et, indépendamment de l’estime que l’on me déclare et de la solidarité personnelle, il faut aussi comprendre les motifs qui, à juste titre, ne m’ont pas été présentés et qui, spécialement après ma longue et infructueuse expérience à Berlin pour régulariser ma situation, peuvent du moins en partie justifier le désir qui m’a été manifesté que je ne m’expose pas à de nouveaux risques.

En ce qui concerne le travail, l’on m’a accordé une certaine liberté de choix : mais le fait que je ne possède pas la carte du Parti pour un travail qui aurait été à mon goût m’a créé ou m’aurait presque certainement créé des difficultés par la suite. L’on a résolu la question en me permettant un arrangement avec Ferruccio, sans que je perde pour autant les contacts avec mes anciens compagnons de travail : et cet arrangement me donne la possibilité d’effectuer un travail très intéressant du point de vue purement politique et du point de vue économique. J’aurais pu reprendre mon ancien travail ; mais celui que j’ai choisi me place davantage au cœur de l’expérience russe. Et je partirai par conséquent dans l’Oural.

Je suis convaincu que vous approuverez mes actes qui sont strictement conformes à mon message chiffré en provenance de Berlin et à ta réponse. Je vous prie de toute façon de m’en donner confirmation. Il est superflu d’ajouter que, s’il n’y a plus de raison de garder le secret sur ma résidence, il n’y a pas lieu de divulguer les détails qui m’ont encouragé et qui ont rendu possible mon séjour ici, y compris afin d’éviter que les officiels interviennent pour gêner nos rapports. Mon séjour ici a surpris tout le monde : les grands conservent, du moins en apparence, la réserve la plus absolue ; et, parmi les petits, l’on fait courir les allusions les plus louches relatives au double jeu de l’hypocrite, etc., et c’est pourquoi quelques petits que j’ai rencontrés par hasard tremblent encore de la peur de s’être compromis à me saluer. Moi, je m’en fiche : et du reste je n’approche habituellement que Trovatelli et la femme de Verdaro : les autres amis sont tous absents d’ici.

Je vous exposerai dans une autre lettre mes premières impressions sur la situation en Russie : je veux seulement ajouter maintenant quelque chose sur nos rapports et sur la question Verdaro.

Sur nos rapports : la nouvelle la plus désagréable est que, du moins pour le moment, est absolument exclue la possibilité d’une aide financière quelconque de ma part étant donné les restrictions rigoureusement observées sur l’exportation de devises. Quant à la correspondance et à la documentation en général, vous vous servirez du chiffre uniquement dans des cas exceptionnels ou si vous me donnez des informations, ainsi que je l’espère, sur des personnes ou des choses de là-bas ; vous devez tout envoyer dans des lettres fermées et si possible peu volumineuses, y compris les Bulletins et le journal qui pourraient être imprimés, concernant la copie que vous m’envoyez, en papier fin (et quant au chiffre : il est possible que je ne parvienne pas à expliquer que le premier et le dernier chiffre du nombre indiquent toujours un nombre de groupes de lettres, tandis que la deuxième – quand le nombre est de trois chiffres – indique un nombre de lettres relatif au dernier groupe de lettres). Ce serait mieux encore, mais je ne le crois pas indispensable, si vous faisiez des lettres recommandées. Sauf instructions contraires de votre part, je me servirai des adresses habituelles.

Le problème est plus difficile en ce qui concerne la littérature, laquelle passe inévitablement par le Glavlit. Je ne sais pas non plus s’il faut tenter des démarches officielles qui seront presque certainement inutiles. Quoi qu’il en soit, jusqu’à ce que je donne un avis différent, il faudra que vous commenciez par me l’expédier sous enveloppe fermée. Ce qui m’intéresse habituellement de manière spécifique, ce sont le bulletin russe et la revue française, les opuscules d’une importance particulière, et ce que vous pensez être nécessaire au cas par cas. Il s’agit évidemment d’une charge pour vous ; mais cela est indispensable pour que je puisse reprendre ma collaboration, laquelle ne sera pas possible de toute façon avant au moins un mois, c'est-à-dire avant mon installation dans l’Oural où je compte faire un saut dans quelques jours pour m’y établir ensuite définitivement à la fin du mois.

Quant à la question de Verdaro : il s’agit d’un cas très difficile à résoudre étant donné qu’en principe moi aussi je suis d’accord avec toi. Mais je considère que même mon aide, bien que limitée, a échoué, et il semble qu’aurait échoué également celle de Mario auquel, si vous m’envoyez son adresse, je pourrais essayer de récrire. L’affaire se complique ensuite du fait du désir compréhensible de lui et de sa compagne de se réunir. Il existe des possibilités. L’on peut de toute façon espérer qu’il ne vienne pas à se retrouver dépourvu du nécessaire pour vivre étant donné que ses exigences sont très limitées. Sa compagne pourrait peut-être tirer quelques milliers de lires de la maison : mais serait-il possible de les investir de manière suffisamment rentable ? L’on ne peut pas attribuer une grande valeur à la réponse de Verdaro à cette question : il serait intéressant de connaître ton opinion et celle de camarades experts en la matière ; parce qu’il est clair que, dans l’hypothèse où la famille d’Emilia serait disposée à débourser une somme, il faudra d’abord se demander comment l’investir. Dans l’hypothèse où l’une des questions exposées ci-dessus recevrait une réponse affirmative, je suis cependant d’avis que Verdaro doit continuer à affronter les sacrifices qui lui sont imposés par la situation là-bas. Mais s’il n’y a vraiment pas la moindre possibilité, si les camarades ne sont pas à même de lui fournir l’aide minimale suffisante ou, pire encore, si l’on ne considère pas nécessaire d’imposer la solidarité nécessaire de la part des camarades qui, dans une plus ou moins grande mesure, en ont la possibilité, il me semble exagéré d’exiger de lui le renoncement à la seule porte de sortie quand celle-ci n’implique aucune abdication. Si une telle solution est désagréable, il faut reconnaître que la responsabilité en incombe non seulement à Verdaro, mais, au moins dans une mesure égale, aux autres camarades : toujours est-il que Verdaro ne doit pas, par paresse ou pour d’autres motifs, s’imputer à lui-même les difficultés dans lesquelles il se trouve. Sauf que, la perspective de rentrer en Russie n’est pas non plus aussi simple qu’il n’y paraît : quid de l’argent pour le voyage et quid du temps nécessaire pour les démarches, certainement interminables dans un cas comme le sien,  sans la certitude cependant que ces démarches aient une issue favorable ? Le meilleur moyen serait certainement la venue d’Emilia, laquelle pourrait peut-être, même plus facilement que Verdaro, trouver un emploi, dactylographie, leçons ou autre : bref, il y a quand même quelques possibilités ; si ce n’est pas le cas, cela ne fera qu’augmenter les problèmes.

Je vous prie de répondre tout de suite à cette lettre, sinon la vôtre sera certainement perdue, à l’adresse suivante : Egisto Gentili – Grand Hôtel, chambre 410 – Place de la Révolution.  Vous attendrez ensuite mon adresse dans l’Oural.

Saluts communistes.



Ci-jointe une lettre pour Farba.

L’adresse de Landau est la suivante : Tempelhofer Ufer, 18, III (troisième étage), à gauche, bei Rente, Berlin SW 61.

Le camarade Müller, à l’adresse duquel vous envoyiez auparavant Prometeo et le bulletin français, me prie, si ce n’est pas pour vous une charge excessive, de continuer à les lui envoyer personnellement étant donné qu’il s’intéresse à notre mouvement : il s’agit d’un camarade de bonne volonté, même s’il est assez étrange.

Emilia vous salue, mais elle n’écrit pas pour le moment dans l’attente de votre réponse et de l’avis de Verdaro à la suite de cette lettre et de vos conclusions.

Lettre de Vercesi à Ambrogi 
 le 14 septembre 1932



Très cher Ersilio,


Je me suis réuni avec les amis afin de discuter de ta lettre du 7 courant. Pour ce qui concerne ton cas, nous sommes tombés d’accord pour considérer que la solution que tu nous propose doit être acceptée. En effet, ta position particulière vis-à-vis des autorités italiennes risquerait très probablement de compromettre toute participation de ta part au mouvement. Nous comptons bien évidemment sur ton attachement à la Fraction qui a été prouvé pour intervenir de manière assidue et continue dans l’activité de cette dernière. Dès que nous serons en possession de ton adresse, nous effectuerons pour toi le même service que nous devrons organiser pour les camarades de là-bas.

Tu tiens compte également du problème financier qui risque d’interrompre notre travail, et nous te faisons confiance pour trouver le moyen qui te permettra de participer aux dépenses que nous rencontrons.

Quoi de neuf ? Une proposition de Gourov (l’on dit qu’il s’agit certainement de Léon) en vue d’organiser une Conférence internationale sur la base des 4 premiers Congrès, avec le codicille de l’acceptation préalable des mots d’ordre démocratiques et du front unique entre les partis, et avec la condition expresse de notre non-participation. Nous avons répondu par un autre document dans lequel nous mettons en évidence l’énormité de l’affaire, et où nous revendiquons naturellement le droit de défendre nos points de vue. Pendant ce temps, nouvelles scissions. Treint a constitué un autre groupe et Rosmer a fait paraître son propre périodique. D’autres éléments en France se préparent encore à créer un autre groupe. L’on insiste de toutes parts en faveur de la réalisation de ton projet. Nous te tiendrons évidemment au courant de la tournure que les choses prendront ; nous agirons avec beaucoup de prudence, sans pour cela laisser s’accomplir la manœuvre consistant à nous isoler.

Nouvelles sombres en provenance de là-bas. Famine et misère. Nous espérons avoir des indications précises, et il semble que, sur la question Léon (Trotski, ndt), ils ont indiqué une position qui va dans le sens de nos conclusions.

Notre bulletin en français paraîtra ces jours-ci. Nous ne publions pas ta première attaque dirigée contre le front unique afin de ne pas devoir ensuite sauter la publication de la seconde attaque. Dès que nous serons en possession de la seconde attaque, nous publierons la première.

Tout va bien pour Müller.

Concernant Virgilio. Nous avons discuté. Il faut exclure absolument son départ. Nous avons un besoin urgent de lui, surtout que le contact immédiat avec toi a maintenant échoué. Il faudra évidemment accélérer les démarches en vue de la venue de sa compagne. Il sera possible de lui trouver une forme d’activité étant donné que, comme le dit Virgilio, sa compagne est très active. Il n’est pas exclu que, dans l’activité de Barba qui semble ne pas mal aller, l’on puisse trouver un angle pour eux. En outre, pour une dactylo qui connaît le français, il n'est pas impossible de trouver du travail, au moins pour compléter l’autre activité, si celle-ci ne devait pas suffire. Virgilio écrit dans ce sens à sa compagne. Ce que je te recommande, c’est d’accélérer les démarches afin que l’on puisse remettre Virgilio en selle.

Un camarade qui nous est proche, Calligaris, doit se trouver là-bas à l’adresse suivante : Casella Postale 455 Sicilia Mosca (2). Il doit être dans un sanatorium. Vois s’il est possible de le retrouver.

Nous écrirons à Landau.

Nous attendons de toi des informations systématiques sur la situation de là-bas.

Nous pouvons t’expédier le bulletin russe directement à ta nouvelle adresse. Nous attendons de la connaître pour t’envoyer le numéro que nous avons déjà.

Dans l’attente d’une réponse rapide de ta part, reçois, avec les tiens, une embrassade fraternelle.



Signé : illisible






dimanche 19 juillet 2020

ADAMA S'EMBOURGEOISE


L'habitué de la fabrique de pancarte à la mode
Je ne me suis jamais senti attiré par toute la mouvance protestataire qui vibrionne autour de la smala Traoré. J'attendais simplement l'aboutissement politique de l'exploitation de ce fait divers, comparable à celui de l'assassinat du conducteur de bus à Bayonne, mais ce dernier cantonné à la catégorie fait divers secondaire par l'extrême gauche du capital.

J'ai déjà dit ce que je pensais de l'exploitation de ce qui était rangé par le passé à la rubrique fait divers, bavures policières comme meurtres des racailles entre eux. L'exploitation par le clan Traoré de la mort du frangin sous le plaquage ventral des bestiaux policiers (quand en général les familles restaient claustrées dans le chagrin et la haine), sous prétexte de vengeance familiale mais au nom de l'antiracisme, ne mènait à rien qu'à une procédure judiciaire sans fin où les magistrats jouent les prolongations sans se rendre compte qu'ils participent de la perte d'autorité et de légitimité de l'Etat. Si le comité Adama m'avait écouté, c'est le ministre et le chef de la police de l'époque dont j'aurais demandé l'inculpation. Mais qui était en poste à l'époque ? Bernard Cazeneuve sous les ordres de Hollande (dont le journaleux Laurent Joffrin voudrait préparer le retour). Le comité Adama n'était pas si apolitiquement justicier derrière Tignasse première et veut donc ménager aussi la gauche bourgeoise. Qui ne sera plus jamais une alternative crédible pour les masses exploitées en ce beau moment de la faillite pandémique du capitalisme.

Allait-on voir se cristalliser un mouvement de protestation de noirs vers un nouveau fascisme "séparatiste" comme nous l'a soufflé Macron ? Peu probable, même s'il existe une secte de ce type aux USA, et puis la place est prise par suffisamment de blancs débiles, et les noirs en général n'appartiennent pas à la classe bourgeoise contrairement au fascisme ? Vers une nouvelle gauche vraiment méfiante vis à vis de la police, antiraciste et égalitaire en tout genres ? Impossible là aussi, quand la gauche succède au pouvoir à sa rivale de droite elle conserve les mêmes fonctions de répression policière et de justice pour les riches, preuve de plus que l'anti-racisme n'est pas anti-bourgeois. Et c'est le ministre d'un gouvernement de gauche qui a couvert ses policiers assassins (dans la fonction de). Vers une adhésion aux dernières sectes trotskiennes ? Invraisemblable, LO n'est qu'un conclave de vieux profs retraités au cul de la CGT et le NPA une secte infantile qui se branle sur tout ce qui bouge.

Et voilà, il ne restait que l'écologie ! Va pour l'écologie ! La messe bourgeoise dominante ! L'idéologie qui nous unit tous pour sauver la terre, notre mère à tous, pour confirmer que nos intérêts sont communs par-delà les classes sociales, pour consommer mieux en payant plus cher des produits de « notre » terroir, fabriqués par « nos » artisans et vendus par « nos » petits commerçants. L'écologie c'est le nouveau patriotisme à la louche internationale mais qui n'est qu'un planétarium fictif où exploitation et guerres restent consommables sur la longue durée.

LE PACTE AVEC LA BOURGEOISIE ESOTERIQUE

Je ne cesse de relever ici l'apparition d'une nuée de formes de contestations de la part des couches petites bourgeoises. Plus que de décomposition du capitalisme, il s'agit de grouillements de sectes petites bourgeoises, complices avec le lumpenprolétariat (en tout cas à Paris et Grenoble) qui, ne pouvant ni ne prétendant parvenir au pouvoir, parviennent néanmoins à maintenir un bordel incessant qui ne nuit pas au fond au mode de gouvernement chaotique et parfois carrément illisible de la classe dirigeante, mais sert d'écran à toute véritable mise en cause de l'ordre capitaliste. Tous ces hypocrites essaient de se rattraper en ajoutant le mot « social » à leurs contestations mais n'abusent pas la principale classe exploitée, le prolétariat, qui subit chômage, exploitation et mépris politique.

CONVERGENCES OU CACOPHONIE CONTESTATAIRE ?

Comme les fêtes religieuses, les contestations se déroulent un jour en fin de semaine. Le samedi c'est les résidus des gilets jaunes et leurs jérémiades éculées. Vont-ils se marier avec la smala Adama ? C'est ce que semblaient souhaiter les journalistes lors de la manif de ce samedi dans le Val d'Oise, et ils étaient très nombreux journalistes et photographes, au point que sur certaines photos on a l'impression qu'ils sont majoritaires dans une manif qui ne comportent pas des milliers de personnes comme le dit à dessein le Figaro (pour effrayer les lecteurs de Valeurs actuelles) mais des centaines (selon Le Monde, la police chiffrant environ à 2700). Non le plus important n'était pas les touches jaunes dans un cortège noir – des papys en jaune il y en a dans toutes les manifs et c'est plutôt le signe du retraité qui a besoin de marcher – mais la « coorganisation » du gang Traoré et de la secte Alternatiba. Pour le spectacle, et le festival de rappeurs à la suite, on avait convoqué les familles d'autres victimes des crimes policiers mais aussi les clowns Omar Sy et un certain Malik Benthala. C'est la prise de parole de Tignasse première qui fut la plus culottée en matière de cuistrerie opportuniste et de recrutement : «Quand on demande justice pour Adama, on demande justice pour tous les Adama, tout le monde », a-t-elle lancé, dénonçant « l’impunité policière ». « Le combat, on le lâchera jamais. (…) Vous êtes devenus des soldats malgré vous. »
Si jusque là seul importait le grand frère à venger, désormais le gang Traoré se porte à la tête de toutes les vengeances « juridiques » souhaitées ou souhaitables, et après la formule syndicaliste du NPA, Tignasse première de se ficher des moutons présents : « Vous êtes devenus des soldats malgré vous ». Cette engeance ne veut donc nullement une révolution mais une guerre ! Et s'imagine que des foules immenses vont les suivre avec les pires représentants de la bourgeoisie ésotérique.

La coorganisation d'Alternatiba était pourtant modeste. La cheffe Elodie Nace n'avait affrété qu'un bus de 70 places depuis Paris, mais plus que la troupe du NPA. Elle avait envoyé une déclaration bien plus prétentieuse à l'AFP avant de monter dans son bus : « La lutte climatique dénonce aussi le système d'oppression et de domination. L'écologie doit être sociale, populaire, solidaire ». En gros la même chanson que les Macron, Jadot, Besancenot et Le Pen.
Propulsée vedette du samedi Saint Adama, la donzelle a fait savoir qu'il s'agissait de « combats partagés » : « Cette 'mobilisation commune' est l'occasion de renforcer une alliance importante pour la construction d'une écologie populaire, aux côtés des populations en première ligne des injustices et de la pollution ».
Vous noterez que le terme classes est soigneusement évité. Qui sont ces populations en première ligne des injustices ? Les noirs ce samedi ? Puis les fermiers bios dimanche ? Un commentaire anonyme explicite mieux la drague bourgeoise, qui s'adresse plus largement à la classe ouvrière interraciale qu'aux gangs racialistes : « C'est aussi un moyen pour un des mouvements écolos de faire un pas vers une approche plus sociale, qui incluerait des groupes sociaux moins sensibilisés à la cause (sic) reprochant au mode de vie écologiste d'être inaccessible financièrement. Un moyen de discuter d'une écologie qui prenne en compte un versant social plus prononcé que d'autres mouvements verts ». La camarilla bourgeoise EELV appelait ouvertement sur son site à cette glorieuse manif des « convergences » et y avait envoyé quelques-uns de ses politiciens ». Un autre commentaire, quoique soft, m'a bien plu : « La convergence de revendications avec certains mouvements écologistes m'interpelle beaucoup. Je trouve que c'est un peu fourre tout, porte drapeau d'une société libertaire ? ».

C'est quoi Alternatiba ?

et surtout de paix sociale!
Je vous laisse le soin d'en lire le descriptif sur wikipédia. En résumé c'est une variante des multiples sectes de désobéissance civile non violente (mais violentes au besoin dans le lancer de pavé ou verbalement). Créée au début des années 2010 par des ploucs basques, il est question de se passer de l'hiver prolétarien pour éradiquer le réchauffement climatique et développer des villages climatisés. Lors de son intronisation toutes les sectes petites bourgeoises avaient accouru, 90 sectes et syndicraties paraît-il : FSU, les Amis de la Terre, Greenpeace, SUD solidaires, Attac, Bioc oop, la Fondation Nicolas-Hulot.

Mais lors du coup de sifflet électoral cyclique, toutes ces sectes, y inclus cette alternative basquaise appellent à voter dans les deuxièmes tours pour n'importe quel parti de droite et de gauche pour « faire barrage au FN ». Il faut mordicus défendre le système actuel, certes pas assez écolo-compatible, pour empêcher le retour au pouvoir du fascisme disparu, surtout qu'il était lui-même plus écolo que le régime démocratique mensonger actuel.

UN REPROCHE AU COMITE ADAMA

Pourquoi ne pas avoir aussi invité les potes de Extinction rébellion ? Qui est elle aussi une pure
expression de toutes ces sectes qui sanctifient l'anarchisme capitaliste. On devine que le gang Traoré fonctionne comme hiérarchie familiale, avec la générale en chef Tignasse première et ses « soldats », idem pour le clan basque associé au festival antiraciste permanent.
Tous ces clans prétendent quand même ne pas avoir de hiérarchie mais il y en a toujours. Extinction rébellion est la hiérarchie ésotérique par ...extension. Des hiérarchies locales sont instituées mais temporairement... pour préparer l'action (organisation holacratique) ; le militant postulant pour une action doit le faire savoir un mois à l'avance et endosser le rôle de « coordinateur » provisoire. Puis il s'occuper de recruter. Mouvement totalement désintéressé, il n'est soutenu que par des organismes totalement subversifs du Climate Emergency Fund (CEF), un fonds créé pour soutenir financièrement les actions de mouvements radicaux tels que XR, pour un montant de 350 000 dollars. Lancé début juillet 2019, il est dirigé par Trevor Neilson investisseur milliardaire, Rory Kennedy, fille de l'ancien sénateur Robert Kennedy et Aileen Getty, une des héritières de l'empire pétrolier américain Getty Oil fondé par son grand père. Extinction Rebellion a aussi reçu un don d'environ 344 000 € du groupe de rock britannique Radiohead (autant a été versé au CCI par Mick Jagger). On ne sait pas si, succédant à Luis Mariano dans le chant climatique, Michel Etcheverry a cotisé lui aussi pour Alternatiba, mais ce doit être le même style de financement.

Ce qui est frappant est de considérer comment l'Etat tolère et laisse faire ces contestations, certains parlent de complicité des autorités locales et de la magistrature considérée comme gauchiste. La maire éternelle de la petite bourgeoisie parisienne, Anne Hidalgo, a carrément laissé faire et soutenu la paralysie de la place du Chatelet, qui nous a fait chier pendant des semaines, par les petits connards d'Extinction rébellion.
Une « vraie justice » réclamée par le clan Adama est aussi aberrant que le plan de ces idiots financés par la bourgeoisie américaine (semer le chaos dans les pays amis qui se rebiffent) : il faudrait immédiatement supprimer les vols aériens (la mère Royal, pour exister, vient de reprocher aux ministres de Castex de se déplacer en avion! Alors qu'au mois d'octobre dernier elle appelait à réprimer ces cinglés) et 38 millions de voitures essence et diesel d'ici 2025. Un cofondatrice des Grünen, Jutta Ditfurth, a parfaitement résumé : « c'est une secte ésotérique croyant en l'extinction précoce de l'humanité et recommandant le sacrifice de soi ». La secte LFI, par la voix de son rouquin rigide, a fait savoir au contraire qu'elle appréciait les méthodes pacifiques de ce mouvement. LFI sait quelquefois être pire que la girouette NPA.

Dans un article publié le 10 octobre 2019 sur le site de Libération, le gilet jaune à casquette, Maxime Nicolle est remonté dans mon estime en déclarant que le mouvement Extinction Rebellion en est « financé par des philanthropes et riches Américains proches du milieu des affaires et pétroliers». Éric Drouet, s'étonnait, pour sa part, d'une certaine indulgence de la police à l'égard des manifestants de ce mouvement, par rapport au sien ; il aurait pu y ajouter la pouffiasse Hidalgo. Enfin je ne résiste pas à recopier la remarque suivante, surtout de la part d'un journaliste qui participe de la même messe écologique.

Hervé Kempf, journaliste et créateur du site français d'actualité écologique Reporterre, considère que le mouvement Extinction Rebellion bénéficie « d’une tolérance qui témoigne qu’il ne remet fondamentalement en cause aucun intérêt véritable », tout en appuyant son argument sur le célèbre vers de Pierre Corneille « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Hervé Kempf ajoute également que les militants de ce mouvement semblent ignorer les autres luttes, comme celles qui dénoncent les violences policières ou les inégalités dans notre société, « qui sont pourtant au cœur du rapport brutal qui se joue dans la destruction du monde. »

Voilà pourquoi sans doute les deux autres sectes de la marche pour la célérité de la justice bourgeoise dans le Val d'Oise sont restées divergentes de ce barnum sponsorisé par des milliardaires US. Conservant jalousement ce qui fait du bruit pour rien : l'anarchisme contestataire impuissant fleur de la démocratie bourgeoise.