La méthode
révolutionnaire pose le changement de l'ordre existant, la
destruction du vieux monde. Le conservatisme et sa progéniture, le
réformisme, visent à l'aménager, à s'accommoder de toutes les
injustices vues comme "impuretés" inévitables, mais le
conservatisme a besoin, pour masquer ses mensonges, d'un langage
radical, radicalement moral...
Comme de bien entendu le
prolétariat révolutionnaire ayant disparu, les transfuges du
stalino-trotskysme n'ont ni renié leur exaltation de la petite
bourgeoisie tiersmondiste candidate à la prise du pouvoir dans les
dites libérations nationales des sixties, ni renié leur opposition
de carnaval à leur "nation colonialiste". Ce qui fait que,
naturellement, dans les années post 1968, toutes sortes d'intellos
estudiantins des mouvances trotskiennes et maoïstes, ont participé
du renouvellement de l'idéologie du "pouvoir démocratique".
Dans la plupart des pays européens la partie élitaire des anciens
chefs gauchistes a rallié les rangs des partis bourgeois dits
encore socialistes, certains accédant aux postes de meilleurs commis
d'Etat, quand tant d'autres restèrent bredouilles ou réduits à de
mornes carrières de journalistes ou de simples syndicalistes. Les
athées militants ayant toujours été assez grossiers pour ne pas
dire simplistes, la plupart des recrues du gauchisme qui avaient cru
se mêler de politique en ne croyant qu'au bréviaire antifasciste –
depuis 1945 le fascisme disparu restant bien entendu le principal
ennemi – il était naturel que la base du subconscient gauchiste
fonctionne par après contre le concept horrible de racisme. Le
racisme, véritable maître mot de l'idéologie dominante unit comme
un seul homme ministre et prolétaire, partisan extrémiste comme
écolier boutonneux. Non pas que le racisme, et sa variante
principale l'antisémitisme, ne soit pas déplorable mais, damned,
comme les religions ce phénomène n'est pas près de disparaître
avec la société divisée en classes et planifiée désormais en
communautarismes divers. Ainsi est née une nouvelle religion ,
l'antiracisme qui possède ses curés, ses anathémiseurs les Plenel,
Askolovitch, Aymeric Caron, Coleman1,
etc.
Les flics moralistes de
la presse officielle et officieuse militent pour empêcher de penser
critique, pour prétendre réformer le monde injuste par une
meilleure morale, meilleure justice, meilleure police, etc. Mais
jamais pour une émancipation de classe ni un quelconque futur fut-il
lointain. Or, le but final, lointain ou pas, a toujours fécondé la
pensée révolutionnaire pas la pensée bourgeoise qui, comme les
religions, ne vise qu'à conserver l'existant. La mode oecuménique
antiraciste multiconfessionnelle a besoin de références lointaines
pour justifier sa tolérance hypocrite, mais les sources sont maigres
et peu flatteuses pour toutes les religions. Alors, après la
secousse de l'attentat contre Charlie Hebdo, on a multiplié les
éditions à deux balles du Traité sur la tolérance du sieur
Voltaire, loin d'être irréprochable comme courtisan des princes et
riche propriétaire terrien. Ledit Traité centré sur la famille
Calas démontre pourtant qu'on ne peut pas se fier à l'institution
judiciaire existante, qu'elle est une girouette de toutes les
époques. L'écriture baroque et voluptueuse de Voltaire, si elle
dénonce l'arbitraire, la bêtise, la rage des sectes, reste dans la
croyance idéaliste aux "hommes de tolérance", cette outre
vide, et la dernière phrase de son libelle qui est chantée par tous
nos démocrates post-staliniens, est confuse à souhait; la cause
d'une injustice ("car il ne s'agit ici que d'une seule famille")
est "l'effet de cette sombre superstition qui porte les âmes
faibles à imputer des crimes à quiconque ne pense pas comme elles".
Or ce n'est pas de liberté de penser qu'il s'agissait mais d'une
guerre de religions, de mensonges interreligieux, d'accusations
fictives et aberrantes pour justifier un ordre social. Avec ses
généralités humanistes – les "âmes faibles" peuvent
désigner le peuple en général - le bourgeois Voltaire se garde
bien d'accuser les princes qui le gouvernent et lui graissent la
patte à la cour2.
Le trotskysme couché a
fourni le meilleur vecteur de renouvellement de la pensée bourgeoise
lui permettant de dépasser le complexe de la décolonisation. Après
les années gaullistes qui avaient opéré aux fausses
décolonisations après avoir frayé longtemps avec des barbouzes
pétainistes et des juifs pieds noirs attachés à conserver
l'Algérie, et sans heurter la camarilla militaire coloniale
enrichie, il fallait passer le relais aux héritiers des "porteurs
de valise", en douceur et après l'élimination de Giscard. Le
fourrier des enfants des agités de la décolonisation a été la
social-démocratie européenne. Les héritiers des opposants de
souche stalinienne, complices des nationalistes des ex-colonies et/ou
de l'oxymore "Etat ouvrier dégénéré", en ont terminé
avec le soulèvement des "peuples de couleur" en étant
intégrés à l'appareil d'Etat comme ministres mais aussi
journalistes; les militants de base sans qualités et sans diplômes
étaient réduits eux à se partager les oripeaux du syndicalisme"ou
l'élevage des chèvres en lozère. La messe antiraciste et anti-FN a
finalement permis la communion des fils des porteurs de valise et du
politicien caméléon Mitterrand apôtre de l'Algérie française. Le
moralisme de Mitterrand avait au fond le même côté pourri et
ambigu que Voltaire: comme ce dernier avec les princes, Mitterrand
aura servi sous tous les régimes. Ses admirateurs transfuges
gauchistes – sauf Plenel le super-flic enquêteur en quête de
démocratie purifiée – ont toujours à la bouche la même morale
électorale: "vive l'antiracisme, même si il cache toutes les
misères, à bas le FN, même s'il n'est que misérable politique
d'autruche". C'est cela la véritable morale antiraciste, elle
est intemporelle et irréelle, elle psalmodie le bien et quantifie le
mal. La morale est toujours soumission à un ordre terrestre présumé
intouchable, et les frères de la gauche unie, les sbires staliniens
après 1945 avaient été à leur manière, brutale, les meilleurs
moralistes de la "reconstruction", contre les prolétaires
qui ne voulaient pas courber l'échine.3
L'antiracisme recruteur,
héritant de la propension à l'insulte systématique des soldats du
stalinisme,
devait naturellement
déboucher sur le multiculturalisme, et, par après, cette idéologie
de collaboration aux mystifications d'Etat ne pouvait que se rendre
complice de la pire religion montante de la soumission, l'islam et
ses dérivés. Même en séparant les islams gouvernementaux
diversifiés de l'hystérie criminelle djihadiste, cette religion est
indéfendable; pire ce n'est quand même pas elle qui est persécutée
mais celle qui persécute ses millions de soumis et de soumises
voilées. Comme le nationalisme juif, le nationalisme palestinien, le
nationalisme islamiste sert à justifier tout et n'importe quoi, et
en particulier la vengeance quelle qu'en soit l'ampleur. La religion
n'est plus un simple opium, tant pis pour Marx, mais redevient un
instrument de guerre intra-utérine à la société.
LA TENTATIVE DE
FOSSILISATION DE LA LUTTE DU MARXISME CONTRE LA RELIGION
On trouve les mêmes
catéchèses trotskiens pour venir nous chanter la soi-disant
tolérance du marxisme et du mouvement ouvrier à l'égard de la
religion et donc de sa nouveauté révolvérisée Islam. Tous ces
braves intellos condescendants avec "le peuple" sanctifient
l'islam comme soi-disant "religion de pauvres"... refrain
élimé de toutes les religions... Un certain Pierre Tévanian s'est
spécialisé dans la défense de l'islam et de son folklore dans de
maigres ouvrages qui vont complètement dans le sens de la
bourgeoisie blanche et islamophile qui gouverne4.
Comme tant de trotsko-staliniens il passe sous silence et déforme
tout le combat de Lénine et des bolcheviks contre la religion; il
imagine un Marx "pas directement antireligieux"!Il invente
un racisme islamophobe et déplore un discours de gauche plein de
"religiophobie. Il démontre par devers ses âneries sur la
tolérance de l'islam que l'antiracisme à la sauce gauchiste relève
de la pathologie religieuse: tu ne seras pas raciste ou alors tu es
un blasphémateur irrécupérable voué à l'enfer du FN! Si être
raciste consiste à dénoncer ce genre d'imbécile couché devant la
religion, alors je suis raciste.
Un politologue hébergé
par le NPA, Gilbert Achkar, pose au savant marxiste-léniniste et
tartine longuement sur l'islam tolérant ("pas de contrainte en
religion"): "Le sort de l’islam dans l’ex-Union
soviétique, l’évolution de la Turquie illustre éloquemment
l’inanité de toute tentative d’éradication de la religion ou
des pratiques religieuses par la contrainte. «Chacun - et chacune -
doit pouvoir satisfaire ses besoins religieux et corporels» - les
femmes porter le hijab ou les hommes porter la barbe - «sans que la
police y fourre le nez»". En évitant de se réclamer de la
dynamique anti-religieuse des premiers bolcheviks au pouvoir ce
gugusse s'aplatit en fait devant le tournant "tolérance
religieuse" nationaliste de Staline, comme décrit plus loin; le
trotskysme finit toujours en démocratisme stalinien. Achkar a le
mérite finalement de démontrer jusqu'où va la tactique trotskienne
délirante. En Grande Bretagne ils se sont alliés électoralement
avec le MAB , organisation intégriste islamique5.
La religion apparaît
très peu dans l'oeuvre de Marx. Il n'est pas obsédé par la
religion. Dieu est un faux problème, l'athéisme va de soi. Je ne
vais pas répéter toutes les phrases bien connues et usées jusqu'à
la corde sur le sujet, mais rapporter sa violente dénonciation des
principes sociaux du christianisme; remplacez christianisme par islam
est la dénonciation est aussi adéquate:
"Les principes
sociaux du christianisme ont justifié l'esclavage antique et
magnifié le servage médiéval; ils savent également, au besoin,
défendre l'oppression du prolétariat, même s'ils le font avec une
mine quelque peu navrée.
Les principes sociaux du
christianisme prêchent la nécessité d'une classe dominante et
d'une classe opprimée, et n'ont à offrir à cette dernière que le
pieux souhait de voir la première pratiquer la bienfaisance.
Les principes sociaux du
christianisme placent dans le ciel le dédommagement de toutes les
infamies par les conseillers consistoriaux, justifiant par là, leur
permanence sur la terre.
Les principes sociaux du
christianisme expliquent toutes les vilenies des oppresseurs envers
les opprimés, ou bien comme un juste châtiment du péché originel
et des autres péchés, ou bien comme des épreuves que le Seigneur,
dans sa sagesse infinie, inflige à ceux qu'il a rachetés". (In
Deutsche Brüsseler Zeitung, 12 septembre 1847).
Lénine ne reconnaît
aucun rôle positif à la religion:
"La religion est une
sorte de breuvage spirituel qu'ingurgitent les esclaves du capital
pour perdre ainsi leur figure humaine et leurs droits à une
existence si peu humaine que ce soit".
"L'idée de dieu a
toujours endormi et émoussé les "sentiments sociaux", car
elle remplaçait toujours le vivant par la charogne et elle fût
toujours une idée d'esclavage".
"Il nous faut
combattre la religion, voilà l'ABC du marxisme intégral".
"Derrière chaque
icône du Christ, chaque image de Bouddha, l'on ne voit que le geste
brutal du capital".
On ne peut pas lutter
contre la religion avec la méthode policière des bourgeois ni en
criant "vive l'athéisme", c'est en transformant l'ordre
social que la religion tombera d'elle-même... Facile à dire mais
pas tant que cela après la révolution de 1917.
DE L'ATHEISME MILITANT A
LA RELIGION NATIONALE-STALINIENNE
Instruits par l'exemple
de la révolution jacobine et au carrefour du triomphe de l'athéisme
"progressiste", les bolcheviques opèrent non seulement à
la séparation de l'Etat et de l'Eglise mais foncent vers la
disparition de la religion. Dans l'ABC du communisme, Boukharine
écrira: "La religion et le communisme sont incompatibles aussi
bien en théorie qu'en pratique". Contrairement à la religion
orthodoxe, l'Etat prolétarien ne heurtera jamais de front l'islam
mais en n'oubliant jamais que le but restait de détruire le pouvoir
politique de l'islam; religion politique envahissante qui se permet
de régir le mode de vie et d'alimentation des gens.
En 1918 la nouvelle
constitution "reconnait à tous les citoyens la liberté de la
propagande religieuse et anti-religieuse"; c'est surtout cette
dernière qui aura désormais priorité. En 1923 plusieurs journaux
mènent campagne contre les "préjugés religieux". Il faut
éradiquer toutes les religions écrit Stepanoff:
"(...) Les plus
aveugles voient à quel point devient indispensable la lutte décisive
contre le pope, qu'il s'appelle pasteur, abbé, rabbin, patriarche,
mollah ou pape; cette lutte doit se développer non moins
inéluctablement "contre dieu", qu'il s'appelle Jéhovah,
Jésus, Bouddha ou Allah".6
Le travail anti-religieux
doit s'adapter à toutes les catégories, surtout les femmes "refuge
le plus assuré de la religion": "Les Sans-Dieu ne
sépareront pas la lutte contre la religion de la lutte de classes;
ils se garderont de blesser les croyants dans leurs sentiments
religieux lorsque cette tactique risque de nuire à leur but ultime;
ils feront une critique large et complète des origines de la
religion, de ses développements, de son enseignement, des rapports
de l'homme avec la société".7
A partir de 1920 le
pouvoir bolchevique matérialisa des mesures relatives à
l'émancipation de la femme musulmane: abolition de la polygamie, de
la claustration, du port du voile, du mariage des mineures, droit de
vote... toutes mesures qui étaient désapprouvées par les édiles
religieux musulmans et des membres musulmans du parti communiste.
(On est consterné de
voir le niveau de régression que patronnent les principaux Etats
occidentaux aujourd'hui: libéralisation du port du voile du Canada à
l'Angleterre, jugements des tribunaux favorables à tous les
accoutrements religieux même les plus ridicules, construction de
mosquées, sponsorisation étatiques d'écoles communautaristes
juives, musulmanes, etc. , qui toutes enseignent un nationalisme
étroit et une claustration identitaire pour ne pas dire haine de
l'autre, cf. La déclaration du président du CRIF (un peu gaga comme
R.Dumas) concernant les voyous "en général d'origine
musulmane", ce qui n'est pas faux mais relève pour la pensée
unique gouvernementalo-gauchiste d'une zemmourisation ou d'un rond de
jambe en faveur du nationalisme israélien qui profite des attentats
– jamais qualifiés de racistes contre les français ou
dessinateurs de souche – pour recruter. Aucune protestation internationale lorsque l'Etat danois - le plus laxiste et sympa avec les tueurs djihadistes - laisse des centaines de croyants défiler derrière le cercueil de l'assassin antisémite et anti-dessinateur de Copenhague; si l'Etat français n'avait pas fait enterrer dans l'anonymat les trois assassins islamistes de Paris, des milliers auraient probablement défilés derrière leur catafalque; comme quoi il n'y a aucun autre lien entre islam pratiqué et islam trafiqué que la... compassion complice!).
A partir de 1924 de
fortes taxes seront exigées des Eglises. L'enseignement religieux
est interdit. La Novaïa-Jizn a comme programme la volonté de
"combattre tout abêtissement religieux des ouvriers". La
plupart des églises orthodoxes seront fermées. Des milliers de
prêtres et archiprêtres seront envoyés en camps de travail après
confiscation des biens ecclésiastiques. Les éléments sur le nombre
de prêtres abattus et torturés demandent à être analysés en se
tenant à distance des exagérations du Livre noir du communisme ou
des amis des curés orthodoxes sur internet, qui pleurent
l'interdiction (géniale) d'enseignement religieux dans les écoles8.
Des directives intelligentes inspiraient l’article
13 du programme du parti, adopté au Huitième congrès (que je n'ai
pas retrouvé en entier): « En ce qui concerne la religion, le
parti communiste russe ne se contente pas uniquement du décret de
séparation entre l’Église et l’État… Le parti se donne pour
objectif la destruction totale des liens entre les classes exploitées
et… la propagande religieuse». Nuance qui échappe aux calotins
hystériques.
Dans l'immense continent russe la religion musulmane
elle occupait déjà une grande place et l'extension de la révolution
prolétarienne ne se fit pas sans peine. Les chefs religieux du
Turkestan combattirent le pouvoir bolchevique au nom du nationalisme
local. La théorie élimée du droit des peuple à disposer
d'eux-mêmes ne facilita pas la révolution; comme telle elle
revenait à encourager les nationalisme locaux et ne favorisait pas
non plus la conception fédéraliste de Lénine d'un Etat prolétarien
en extension. En 1928 l'Etat prolétarien dût réagir par la
violence face aux exactions djihadistes de l'époque: meurtres,
viols, emprisonnements de femmes dévoilées
Les maximalistes modernes font toujours une coupure
entre Lénine et Staline, qui n'est pas satisfaisante, comme si
Staline avait été un génie du mal et Lénine une fleur bleue. On
peut mieux comprendre la montée de la contre révolution –
indépendamment des désidératas de Lénine ou Staline – dans le
repli de la révolution, par son isolement, du fait des défaites
prolétariennes en Allemagne en particulier plus que des projets que
les dirigeants de l'Etat ont été amenés à prendre empiriquement.
Staline est nommé responsable en direction des "peuples
d'Orient", après un congrès de Bakou qui n'a pas fait de
miracles, il est chargé de créer l'Université des travailleurs
communistes de l'Orient, où il fallait lutter d'abord contre
l'analphabétisme comme en Russie centrale d'ailleurs, sans faire
peser une russification à la façon des tsars, mais pour donner aux
musulmans confiance en leurs langues et leurs coutumes, pour affirmer
qu'elles n'étaient inférieures à aucune autre. On pensait ainsi,
avec la prolétarisation systématique des régions musulmanes,
donner conscience à l'ouvrier "de son propre drapeau",
mais la brutalité de l'industrialisation accélérée des
républiques musulmanes aboutit à l'inverse; les successeurs de
Lénine surent démagogiquement se mettre dans la poche le clergé
musulman pour calmer l'hostilité des paysans poussés de force à la
ville.9
Fin 1929, Staline annonça la collectivisation des
terres et la disparition des koulaks, ce qui frappa encore davantage
l’Église et le clergé. En 1932, fut lancé un « plan
quinquennal antireligieux », qui prévoyait la fermeture de
toutes les églises et le bannissement de l’idée de Dieu. Ces
campagnes se caractérisèrent par l’usage massif de la violence,
qui fit de nombreuses victimes, surtout dans les rangs de l’Église
orthodoxe russe. Dans les relevés de la police, on note un
accroissement des actions contre les ministres du culte orthodoxes,
catholiques, luthériens, baptistes, musulmans et bouddhistes :
en 1923-24, il y avait eu 2 469 arrestations, en 1931-32 leur
nombre passa à 19 812.
Au début des années 1930 la dynamique
anti-religieuse des "Sans-Dieu" s'essouffle elle aussi dans
l'isolement. Les chiffres de la presse anti-religieuse s'effondrent
comme pour marquer un retour du mysticisme face à l'échec de la
révolution mondiale et dans la gravité de la crise de la misère.
Mais à partir de 1935 la lutte antireligieuse n'est plus une
priorité pour Staline. La lutte antifasciste impliquant l'union
nationale oblige à se rapprocher des croyants, surtout chez les
camarades étrangers inféodés à Moscou; en 1936 le petit Thorez
tend la main lui aussi aux catholiques et pour des raisons
électorales.
La période de 1932 à 1936 avait été définie
comme le « quinquennat de l’athéisme », qui aurait dû
porter à terme l’œuvre d’éradication de la religion. Les
années 1937 et 1938 furent celles de la grande terreur : de
nombreux chrétiens furent fusillés. Les années 30 furent aussi
une période de dures persécutions contre les luthériens, les
baptistes et les évangélistes. 1929 avait été le tournant
dans la politique antireligieuse, mettant fin à la tolérance
relative manifestée jusqu’alors à l’égard des protestants,
surtout des évangélistes et des baptistes qui dans les années 20
avaient connu un accroissement notable. Pendant la campagne de
collectivisation, les baptistes furent représentés sur les affiches
comme les « marionnettes des koulaks ». En 1935,
l’activité des Églises évangéliste et baptiste fut interrompue.
Dans ces mêmes années, toutes les églises réformées furent
fermées et l’organisation cultuelle des mennonites fut détruite.
En 1938, l’Église luthérienne cessa d’exister
institutionnellement en URSS, et ses membres, en grande majorité
d’origine allemande, furent quasiment tous déportés en Sibérie
pendant la deuxième guerre mondiale.
En juillet 1937, le Politbureau donna l’ordre,
signé par Staline, de dresser deux listes des ex-koulaks ministres
du culte et prisonniers politiques, l’une de condamnés à être
passés par les armes, l’autre de condamnés à la déportation.
L’Église russe, à la veille de la Deuxième
Guerre mondiale, semblait inexorablement destinée à disparaître.
Et pourtant, au recensement de 1937, resté secret, plus de 50 pour
cent de la population soviétique se déclare croyante. Le pouvoir
stalinien, arcbouté depuis 1926 sur la théorie du "socialisme
dans un seul pays" compris clairement que la religion allait
être sa principale alliée dans l'union nationale "patriotique"
en vue des sacrifices immenses de la prochaine guerre mondiale. La
nouvelle politique de Staline conciliante envers l’Église russe
autorisa la réouverture d’un grand nombre d’Églises et
l’élection du nouveau patriarche.
ERADIQUER IMMEDIATEMENT L'ISLAM?
Les infréquentables de Riposte Laïque, fourrier du
FN et des racistes selon les islamo-trotskiens, n'ont pas tort de
critiquer une politique d'Etat occidental qui vise à cacher la
réalité d'une islamisation croissante, assez rapide parfois
lorsqu'on apprend qu'une ado peut être catéchisée en trois
semaines et envoyée en Syrie... Ils n'ont pas tort de dénoncer
l'envahissement du décor islamiste (voile, mosquée, bazars, etc.),
mais chacune de leur objection se voit taxée de manière flicarde de
raciste, islamophobe (lapalissade intégriste), de fachos, etc10.
La discussion est impossible. Riposte laïque se place aussi sur un
faux terrain, le même que Plenel et Cie: la défense culturelle (ou
multiculturelle) de la république bourgeoise et un règlement
immédiat de la question religieuse. On est là dans l'utopie
réactionnaire (qui sert en effet plus le FN qu'une laïcité sans
âme) et l'irréalisme idéaliste. On ne combat jamais, du point de
vue de classe, la religion sur le simple terrain des idées. L'échec
des gouvernements intégristes après celui des dites "révolutions
arabes" a plus fait pour décridibiliser l'islam politique que
les discours sur le maintien d'une culture et d'un environnement
français qui seraient le meilleur moyen d'intégration de l'immigré
et de sa famille. Ce n'est pas demain la veille que l'illusion
religieuse disparaitra ni par décret ni immédiatement après les
débuts d'une révolution internationale. Or, il ne faut pas oublier
que la critique en acte de la religion est aussi évidente au début
de toute révolution prolétarienne. Ce que ne rappellent pas les
trotskiens cultivés qui se rangent derrière la politique
d'accommodement nationaliste de Staline. On ne peut pas et on ne
partagera pas le pouvoir avec un quelconque parti islamique. Les
bolcheviques s'attaquent directement au pouvoir des popes, puis,
opportunistes, ils croient pouvoir transiger avec l'islam. Il n'est
pas possible de transiger avec l'islam politique. La vague
révolutionnaire est tellement forte qu'elle influence et enhardit la
lutte anti-religieuse dans un cadre de libération nationale
bourgeoise, un Mustapha Kemal, avec virulence et moquerie, opère à
un grand nettoyage des oripeaux islamiques qui a encore des
conséquences positives sur la Turquie moderne11.
Même ubiquité que la bourgeoisie occidentale chez
le dictateur Poutine. Lors du 225e anniversaire
de la Direction spirituelle centrale des musulmans de Russie,
Vladimir Poutine a affirmé que l’islam est un élément
incontournable dans le paysage culturel du pays.
Incontournable comme la solide démocratie, sagesse et tolérance qui
caractérisent la dictature poutinienne armée et policée12.
Alors en conclusion si nous ne pouvons qu'assister
aux petits arrangements entre gouvernement bourgeois et clans
religieux, glorification d'un faux islam pacifiste, si nous sommes
obligés de considérer que l'éradication des religions arriérées
sera longue encore (mais pas impossible malgré leur retour accéléré
et artificiel) nous ne sommes pas obligés de baisser les bras ni
d'avoir honte de notre "intolérance" aux esprits du Moyen
âge. C'est en combattant l'islam politique et non pas l'islam en
tant que superstition que l'on peut être fidèle au marxisme. Ce
combat passe par le combat contre le frauduleux parlementarisme du
fric électoral qui est aussi falsificateur ici dans les prétendus
"choix démocratiques" entre conservateurs et serviteurs du
conservatisme capitaliste que lorsqu'il prétend les innover ou
aménager en pays gangrenés par l'idéologie islamiste. Ce combat ne
se mêle aucunement des visées impérialistes dites
"anti-terroristes" contre les diverses entités Daesch, Al
Quaida, Boko Haram et autres cinglés manipulés par les grandes
puissances, au nom d'une lutte qui serait commune contre ledit "islam
radical"13;
où en réalité le prolétariat et les populations civiles ne sont
que les otages des divers camps assassins.
ET, à côté de ce terrain du combat politique, je
le répète, le combat prolétarien en entreprise doit faire barrage
à toutes les intrusions religieuses qui aboutissent à diviser les
ouvriers ou à se considérer comme étrangers entre eux. Libre à
chacun de croire en privé à ce qu'il veut, ou même d'être
raciste en privé, mais sur le plan de la lutte de classe exploitée,
les croyances ou déviances de chacun ne sont plus de mise; "peu
importe ce que pense tel ou tel prolétaire", a dit un jour Marx
qui n'aimait pas les hadiths ni les arrangeurs de religion ni les
crieurs antiracistes.
Dans la dynamique
d'expansion du communisme à tous les pays, les communautés
religieuses ne doivent pas avoir de rôle social (et ne peuvent donc
pas exercer de fonctions éducatives, caritatives ou publiques), mais
elles doivent même disparaître car elles sont devenues
superfétatoires, dans une société où l’aliénation religieuse
disparaît, où la superstition n'a pas besoin d'être ridiculisée
ni combattue par une propagande "d'Etat ouvrier". Il y a,
en somme, dans l’écheveau des évolutions et révolutions
historico-politiques, l'aboutissement de l'extinction des religions,
où la croyance s'évapore comme elle était venue. Boukharine, dans
l’ABC du communisme, avait raison:
«La religion et le
communisme sont incompatibles, aussi bien en théorie qu’en
pratique». Alors, aux côtés de la hache et du rouet, au musée du
temps passé, on exposera le hijab à côté de l' armure de Du
Guesclin.
Et les invariables depuis
1789:
"Un peuple n'a qu'un ennemi dangereux, c'est son gouvernement."
"On ne peut point
gouverner innocemment"
"Pas de liberté
pour les ennemis de la liberté."
"Chez les peuples
vraiment libres, les femmes sont libres et adorées."
Saint-Just - 1767-1794 -
L'esprit de la Révolution
1Examinons le
cas Plenel, champion du journalisme couché devant l'islam, auquel il manque une case. Elevé
au biberon du tiersmondisme et de l'exaltation de Che Guevara, il
correspond à la mue du journal mondain Le Monde, il est
"trotsko-compatible". Le trotskisme relooké
tiers-mondiste a acquis ses lettres de noblesse dans la
normalisation qui suit 68; ses transfuges sont
"démocrato-compatibles", aini que l'expliqua le ponte du
Monde Jacques Fauvet à Krivine: il ne recrutait pas de journalistes
encartés dans un parti mais pouvait apprécier enrôler de petits
transfuges à la Plenel – qui savait si bien jouer au procureur
féroce sans tuer une mouche comme plumitif permanent de "Rouge"
– appréciant "travailler avec des anciens de la Ligue,
surtout à la rubrique politique" (cf. p.192 Laurent Huberson,
"Enquête sur Edwy Plenel" de la légende noire du complot
trotskiste au chevalier blanc de l'investigation.
2Au
début du XIXème siècle, des prêtres s'émeuvent des conditions
d'exploitation de la classe ouvrière qui va de pair avec l'abandon
de l'église: "Le système des manufactures du textile est ici
directement mis en cause: les patrons, bourgeois voltairiens
anticléricaux, font travailler les ouvriers le dimanche matin, et
la classe ouvrière est l'une des plus précocement déchritianisées
du pays" (cf. Histoire de l'athéisme de Georges Minois,
p.435).
3La
morale bourgeoise réprouve la violence de classe et trouve toujours
ses réformistes "radicaux" de souche trotskienne pour
accommoder ou adoucir cette horrible chose: ""On
pourrait-on réfléchir à quelques éléments de morale (ou
d’éthique) révolutionnaire : la vérité et l’empathie
pour les exploités, comme l’indique Gerry Byrne dans son texte
sur le 11 mars 2004, mais aussi une attitude sans compromission face
à la hiérarchie, à l’Etat, aux patrons et à tous les pouvoirs
institués comme le soulignent brillamment certains des articles de
l’Encyclopédie anarchiste reproduits dans ce numéro ? Ne
pourrait-on réfléchir davantage à l’usage de la violence et de
la non-violence, de la lutte armée et de la discussion nécessaire
comme nous y invite le sous-commandant Marcos dans l’une de ses
lettres ?".
(dixit YC qui a ces solides
références, auteur du blog Sans patrie ni frontières ...de
classe, variété de trotsko-anar, pro américain ou censeur
stalinien selon ses humeurs).
4Il
est interviewé sur quelques blogs sous le titre: Le véritable
point de vue des marxistes sur la religion!
Yann Kido sur le site de Médiapart (?)
signale et combat les arguties de cet imbécile: "On entend de
plus en plus souvent ces temps-ci une petite musique à gauche sur
le thème du « respect des religions », dont le
communiqué du PCF à l'occasion de l'élection du nouveau pape est
une caricature. On peut en effet y lire en conclusion cette formule
pour le moins surprenante dans la bouche de supposés communistes :
« en toute laïcité, dans le rejet de tout "ordre
moral", nous avons de l'intérêt pour la
parole de l'Eglise et pour les actes des croyants. Parlons de
fraternité. »
http://www.humanite.fr/fil-rouge/nouveau-pape-reaction-du-pcfParler de fraternité avec l'Eglise catholique qui chaque jour confirme son caractère essentiellement réactionnaire, il fallait l'oser. Je ne sais pas ce que cela veut dire que d'avoir de l' « intérêt » pour « les actes des croyants » : dans la bagarre politique, on s'en fout autant que possible que les gens soient croyants, ce qui compte c'est leurs actes eux-mêmes, non ? Pourquoi avoir de l'intérêt pour les actes des croyants en tant que croyants ? Ce qui nous intéresse, ce sont les actes des travailleurs, en tant que travailleurs, plutôt....Et surtout, avoir de l'intérêt pour « la parole de l'Eglise », là on hallucine ! Sauf si il s'agit de s'intéresser à son ennemi afin de mieux le combattre, comme lorsque l'on a « de l'intérêt » pour la parole du Medef, si l'on veut. Mais ce n'est manifestement pas ça du tout la tonalité de ce très cathophile communiqué du PCF.
Pire, dans une mouvance que l'on qualifiera en gros d' « islamo-gauchiste » [= des gauchistes qui regardent avec un intérêt particulièrement bienveillant l'Islam, parce que religion des « dominés » sous nos latitudes], Pierre Tévanian vient de sortir un petit bouquin intitulé « La haine de la religion » qui, à partir de la pathétique affaire de la candidate voilée du NPA, entreprend de faire la leçon aux marxistes sur la question de la religion. Avec pour ambition d''utiliser les classiques du marxisme pour légitimer le propos absurde du livre, qui est de démontrer, selon la 4e de couverture, que « c’est aujourd’hui l’athéisme et le combat antireligieux, l’irréligion en somme, qui peut être considérée comme l’opium du peuple de gauche. » Rien que ça!".(cf. La haine marxiste de la religion)
5"...en
choisissant de s’allier électoralement - même si ce n’est que
de façon limitée - avec une organisation intégriste islamique
comme la MAB, l’extrême gauche britannique sert de marchepied à
celle-ci pour sa propre expansion dans les communautés issues de
l’immigration, alors qu’elle devrait la considérer comme une
rivale à combattre idéologiquement et à circonscrire du point de
vue organisationnel. Tôt ou tard, cette alliance contre-nature se
heurtera à une pierre d’achoppement, et volera en éclat. Les
trotskystes devront alors affronter ceux-là mêmes dont ils auront
facilité l’expansion pour le plat de lentilles d’un résultat
électoral, dont il est loin d’être sûr, en outre, qu’il doit
beaucoup aux partenaires intégristes" (cf. Marxistes et
religion hier et aujourd'hui sur le site du NPA, 2004). En réalité
le trotskysme mérita de s'appeler hier stalino-trotskyste (années
40) , puis hitléro-trotskyste (fraction entriste pétainiste) comme
aujourd'hui islamo-trotskyste! C'est pourquoi ils militent tant pour
le vote des immigrés qui, comme l'a révélé le vote majoritaire
pour Ennadah, permettra demain en France l'existence d'un parti
islamique de masse, pas forcément apte à s'emparer du pouvoir
contrairement à l'hypothèse de Houellebecq, mais comme solide
parti d'encadrement des travailleurs immigrés et garant de leur
soumission à l'exploitation du capital national et européen. Comme
disait Léo Taxil contre les bigots et les francs-macs: "tuons
les par le rire!".L'article le plus intéressant sur la
religion "le combat du marxisme contre la religion" du
CCI, est lui-même faible avec deux concepts passe-partout
(décomposition du capital et irrationalisme) qui n'expliquent pas
tout; de graves manques sur la critique de la religion par Marx et
Lénine, et enfin une sous-estimation de la nocivité de l'islam,
qui n'est pas une simple religion mais une religion politique, en
tout cas à prétention politique arriérée.
6Histoire
de l'athéisme, p. 520.
7Ibid
p.521, article de Bezbojnik.
8Ces
amis de la religion citent à tour de bras l'effrayante déclaration
secrète du vilain Lénine: " la lettre secrète envoyée par
Lénine aux membres du Politburo le 19 mars 1922 :
« La réquisition des
objets de valeur, surtout ceux des laures, monastères et églises
les plus riches, doit être menée avec une résolution implacable,
en ne s’arrêtant absolument devant rien, et le plus rapidement
possible. Plus nous réussirons à fusiller de représentants de la
bourgeoisie réactionnaire et du clergé réactionnaire, et mieux ce
sera. »
9Le
clergé musulman "consentit en effet, pour faire "passer"
la réforme agraire, à délivrer une fatwa (décision religieuse)
expliquant que "le sol est le bien commun de tous selon la
sainte loi de l'islam" (source: L'URSS et l'Islam de Jean
Comtois, 1948).
10Les
mesures gouvernementales de dialogue avec l'islam ne sont qu'une
planche savonneuse pour l'extension de la soumission musulmane à
tous les ghettos existant et au... metro: "Si le rôle pivot du
CFCM n'est pas remis en cause, le gouvernement entend toutefois
élargir et diversifier la représentation de l’islam de France.
En ce sens, les autorités prévoient la création d'une instance de
dialogue avec des responsables d'associations de quartier, des
intellectuels ou encore des artistes. Ces derniers travailleront sur
des sujets comme la formation civile des imams, l'abattage rituel,
la sécurité des lieux de culte, l'organisation des aumôneries,
etc. ". Toutes voiles dehors. Le reportage d'un journaliste
israélien, muni du mini-béret kippa, traversant Paris durant des
heures, où il essuie moult remarques antisémites en effet, révèle
que nombre de pétasses se balladent en tchador intégral. Les flics
ne peuvent même plus les contrôler. Le journal du musulman se
félicite qu'en Suède, du haut des minarets, le préposé peut
crier l'appel à la prière, quoique pas au-delà de deux
kilomètres; bonjour les voisins athées ou bouddhistes.
11Même
s'il faut noter que le chef d'Etat Lénine et son homologue Ataturk
le bien nommé avaient des intérêts géopolitiques communs.
12On
se rappelle l'usage de la menace "fondamentaliste" tchétchène pour
justifier les massacres en Tchétchénie. En 2013, Poutine use de la
même rhétorique occidentalle séparant hâtivement islam et
djihad: "Certaines forces politiques utilisent l'islam,
sescomposantes radicales (...) pour affaiblir notre Etat et
générersur le sol russe des conflits qui peuvent être menés
del'étranger", a dit le président russe à des
responsablesmusulmans dans la ville d'Oufa.Vladimir Poutine, qui a
souvent accusé les Etats-Unis des'ingérer dans les affaires russes
depuis son retour à laprésidence en 2012, n'a pas
précisé à quelles forces étrangèresil faisait allusion.Il a par
ailleurs demandé aux responsables religieux d'aiderles immigrés
musulmans à s'adapter à la vie russe afin deréduire les
violences, une dizaine de jours après des émeutes anti-immigrés à
Moscou."Ils ont besoin d'entendre votre voix", a dit
Vladimir Poutine. "Sinon, ils seront visés par la propagande
de diversgroupes fondamentalistes". Ce qui n'empêche pas
Poutine d'ironiser sur l'islamisation de la France, qui agrée à
ses admirateurs du FN: "dans vingt ans la France sera colonisée
par ses ex-colonisés". Un langage qui est probablement le même
que celui du commis Valls, mais en privé (et une fois
malencontreusement pas off sur le marché de la ville dont il était
simple maire).
13La
notion de radicalisation confine au ridicule total, un assassin
peut-il être considéré comme un politique radicalisé? Crier dans
le mégaphone occidental contre l'islam dit radicalisé à l'unisson
des impérialismes en lice était en janvier le propos d'un cercle
minuscule nommé par euphémisme "mouvement communiste",
suiviste...