Dans
les nouvelles formes d'entrée dans la guerre moderne, il existe
toujours trois constantes historiques :
un
prolétariat inerte, battu socialement ou pas réveillé
politiquement ;
une
désignation indiscutable de l'ennemi ;
une
union nationale de tous les partis politiques bourgeois.
Pour
lutter contre la guerre il existe toujours aussi trois constantes
plus ou moins opérantes :
épuisement
militaire d'un camp ;
un
mouvement pacifiste mondial la plupart du temps figuratif
une
insurrection révolutionnaire débouchant ou pas sur une révolution
universelle.
-
RESUMONS
AVEC « LIBERATION » LES PRELIMINAIRES DE LA GUERRE (où
il apparaît en filigrane que l'agresseur n'est pas tout à fait
l'agresseur)
Pourquoi
la situation a-t-elle dégénéré en 2021 ?
« Pour
la plupart des Ukrainiens, la menace d’une intervention russe plus
large en Ukraine n’est donc que le dernier épisode d’une guerre
inachevée de huit ans. Malgré la signature des accords de Minsk
entre l’Ukraine et la Russie, sous le patronage de la France et de
l’Allemagne, censés mener à une sortie du conflit, les combats
ininterrompus dans le Donbass ont fait plus de 14 000 morts depuis
2014.
La
situation s’est envenimée en novembre, lorsque Washington a
demandé à Moscou des explications sur des mouvements de troupes
«inhabituels»
à la frontière ukrainienne. En avril, la
Russie avait déjà massé des soldats près de l’Ukraine et en
Crimée annexée, avant de retirer une grande partie de ses
troupes.
La
Russie accuse de son côté les Occidentaux de livrer des armes à
Kiev et de mener des exercices militaires «provocants» dans
la région (sic). Vladimir Poutine, souhaitant redéfinir
l’architecture sécuritaire sur le continent européen, qu’il
juge défavorable à la Russie, a exigé de la part de Washington des
«garanties» écrites, dont l’assurance que l’Ukraine
n’adhérera jamais à l’Otan – des demandes inacceptables pour
les Occidentaux.
L’adhésion
de l’Ukraine à l’Alliance atlantique représente depuis la fin
de la guerre froide l’un des objectifs stratégiques du pays pour
contrer l’influence de Moscou. En avril 2008, lors du sommet de
Bucarest, tous les membres de l’Otan ont fait valoir à Kiev une
perspective d’adhésion, sans annoncer de calendrier.
La
crise de 2014 a marqué une accélération de la coopération entre
l’Alliance atlantique et Kiev, sans toutefois apporter de réponses
aux aspirations euro-atlantiques de l’Ukraine. En juin 2020, le
pays est néanmoins devenu l’un des six pays partenaires «nouvelles
opportunités» de l’Otan, augmentant un peu plus la collaboration
entre Kiev et les membres de l’Otan. Samedi, le président
ukrainien Volodymyr Zelensky a réaffirmé son souhait que son pays
rentre dans l’organisation, réclamant un calendrier d’adhésion
«clair et réalisable» ».
OBSERVONS
DU COTE DE LA BOURGOISIE MILITARISTE DES DEUX CAMPS
EN
FRANCE :
On
note que la plupart des médias bourgeois (forcément) dans le monde
ne nous montrent pratiquement pas de cadavres, alors qu'on nous
assure qu'ils se comptent par milliers.
Normal, historiquement on ne nous les montre qu'à la fin des
guerres. Pourquoi ? Parce que en Russie comme en Occident il n'y
a pas meilleure preuve qu'il nous faut marcher par millions contre
leur guerre capitaliste ! Les sacs en plastique russes ne
devraient pourtant pas tarder à faire parler d'eux.
On
n'avait jamais vu autant de généraux venir parader sur les plateaux
de télévision ; il est vrai qu'en 1914 et 1939 la télévision
n'existait pas. Toutes les conditions seraient presque réunies :
le prolétariat y est inerte, tant que l'implication dans la guerre
reste indirecte il continuera à sommeiller ; il n'est en tout
cas pas prêt du tout à risquer sa peau, non pour la patrie (cette
vieillerie) ni pour une démocratie corrompue ; les zozos qui
veulent rejouer la farce des brigades internationales en Espagne de
jadis ne sont que des cons identitaires, qu'ils aillent se faire
trouer la peau par les bandes armées de Poutine, on s'en tape.
La
propagande occidentalo-américaine a réussi pour l'heure à faire
figurer une unité internationale en Europe en particulier en
simplifiant à l'extrême, à la façon patriotique classique, le
bien contre le mal, autrement dit la démocratie bourgeoise contre
une dictature...bourgeoise.L'ensemble
du personne politique bourgeois français a rallié l'unanimisme
national qui suppose toutes les classes confondues dans un même
objectif de guerre possible (cf. l'autocrate Macron et sa
« confiance » en l'armée française, Lemaire et sa
guerre économique, BHL et sa lâcheté militariste habituelle) ;
malgré leurs ambiguïtés, les Zemmour et Méléchon ont réaffirmé
leur « patriotisme ».
EN
RUSSIE :
Le
premier mensonge, déjà avancée par la propagande occidentale, a
d'abord été de dire que tout était de la faute au fou
« irrationnel » Poutine, autrement dit ce qui sert de
subterfuge « psychologique » afin d'oublier les
conséquences au long terme de l'effondrement du bloc russe ; la
bourgeoisie française n'avait-elle pas espéré 1914, 40 ans après
la perte de l'Alsace et de la Lorraine ?
Le
deuxième mensonge, toujours en cours, est de prétendre que l'Otan
n'intervient pas, alors qu'elle organise la livraison d'armes de puis
plusieurs pays limitrophes européens, tout comme ils usent du
prétexte humanitaire comme arme de guerre « psychologique »
contre l'armée russe, par un accueil en fanfare des réfugiés
« blancs » de souche ! (les noirs étant refoulés
vers le territoire ukrainien).
Le
troisième mensonge est de prétendre que la Russie est une
« puissance pauvre » et que, dans la « nouvelle
guerre » à dimension économique , comme l'a prétendu le ti
jeune du gouvernement bourgeois Gabriel Attal : «l'objectif"
des pays occidentaux : "Que le coût de la guerre soit tel que
Vladimir Poutine soit contraint d'y renoncer ». Vantardise bien
prétentieuse.
Bien
avant cette guerre, dite pourtant « fratricide » on se
satisfaisait de considérer que la Russie avait un PIB inférieur à
l'Espagne (et le CCI aussi) ; une manière de plus d'humilier la
Russie. Or ce jugement arbitraire et chauvin est faux.
PUISSANCE
PAUVRE ?
Vérifions
avec le Figaro :
Est-il
vrai que le plus vaste État de la planète, qui veut être considéré
comme une grande puissance, ne produit pas plus de richesses que
Madrid ? Cette comparaison a-t-elle un sens ? Peut-on
vraiment relativiser la puissance économique russe ? Si l'on en
croit les
chiffres de la Banque mondiale, le PIB espagnol s'élevait à
1281 milliards de dollars en 2020 et 1393 milliards de dollars en
2019. Pour la Russie, le PIB 2020 tournerait autour de 1483 milliards
de dollars, contre 1687 milliards un an plus tôt, toujours selon la
même source. Un peu plus de 200 milliards de dollars séparent ainsi
Moscou de Madrid, mais les chiffres restent tout de même à
l'avantage de la Russie ! Le PIB est insuffisant pour déterminer
la richesse d'un pays. Le PIB en parité de pouvoir d'achat (PPA),
qui permet de lisser les différences entre les niveaux de vie et
faire des comparaisons qui aient du sens. Résultat, le PIB en PPA de
l'Espagne atteint 1984 milliards de dollars, selon
le FMI, tandis que celui de la Russie explose à 4450 milliards
de dollars. Les deux pays ne jouent plus du tout dans la même cour.
Non
seulement la richesse russe est bien plus importante que celle de
l'Espagne, mais la nature de son économie lui donne aussi un pouvoir
considérable à l'international. Le géant est notamment le premier
exportateur mondial de gaz et le deuxième exportateur de pétrole.
«L'Europe
a fait une erreur stratégique en devenant progressivement dépendante
du gaz russe»,
pointe Marc Touati, Président Fondateur du cabinet ACDEFI (Aux
Commandes De l'Économie et de la Finance). Pour le gaz naturel,
Moscou fournit 40% de la consommation annuelle du vieux continent.
Le
blocage (privation) de la circulation des matières premières et du
blé russe pourrait avoir un effet social boomerang, pas seulement en
Russie, ridiculisant les blocages économiques européens :
« Moscou
est un grenier à blé. Le pays est à l'origine de 10% de la
production mondiale et 20% des exportations. De nombreux pays ont un
besoin vital du blé russe pour nourrir leur population. C'est
notamment le cas
des pays arabes. En Tunisie, 60% des importations de blé
viennent d'Ukraine et de Russie. L'Égypte est le premier importateur
de blé au monde et le deuxième client de la Russie avec 3,5
millions de tonnes achetées jusqu'à mi-janvier, selon S&P
Global. «Le
printemps arabe est né de la flambée du cours du blé»,
rappelle Marc Touati. À
terme, les freins aux exportations russes décidés par les
Occidentaux pourraient être à l'origine de troubles majeurs dans
ces pays si des pénuries ou des flambées de prix devaient arriver.
La faiblesse du
manque de nouvelles technologies n'est pas dommageable pour l'heure
car étalée dans le temps, elle pourrait être surmontée.
Dernier
point qui sépare l'économie des deux pays et qui explique la
différence de poids sur le plan politique et diplomatique :
l'utilisation que font ces pays de leur argent. Ainsi l'Espagne,
comme la plupart des pays européens, consacre moins de 2% de son PIB
à la défense (1,4% soit 17,5 milliards de dollars en 2020 selon
Eurostat). La Russie, elle, est le troisième plus gros budget de
défense au niveau mondial selon Institut international de recherche
sur la paix de Stockholm (Sipri). Moscou y consacre plus de 4% de son
PIB (près de 62 milliards de dollars en 2020). En outre, il possède
un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU et fait partie
du cercle restreint des pays possédant l'arme nucléaire. C'est même
le premier pays en nombre de têtes.
La
richesse ne fait pas tout. L'État le plus vaste de la planète puise
sa puissance des différentes ressources dont il dispose en masse et
qui restent vitales pour de nombreux pays, à commencer par le gaz
pour l'Europe mais surtout le blé pour d'autres régions du monde.
Enfin, la Russie, puissance nucléaire, investit largement dans son
industrie de la défense, à haute technologie spatiale et nucléaire
Ce qui lui permet aujourd'hui d'être le troisième budget militaire
de la planète ».
POURQUOI
LA POPULATION RUSSE NE PEUT PAS ENCORE S'INDIGNER FACE A LA GUERRE,
Il
est le plus souvent trompeur de juger du point de vue de son pays et
de l'idéologie chauvine à prétention universaliste sous couvert du
mot démocratie. Il faut donc essayer de se placer du point de vue,
du champ de vision de l'ennemi ou surtout des populations qu'il
régente. Les documentaires du Arte m'ont permis d'approcher plus
précisément le point de vue nationaliste russe. Là aussi
l'histoire prime comme dans toutes les guerres du passé. L'idéologie
de la « défense nationale », de la « protection de
la patrie », du sauvetage de « sa civilisation »,
ressurgit au galop. Et Poutine va s'en servir face à une menace
concrète (ne relevant pas de la paranoïa), en 2005 le rapprochement
de Kiev avec l’Union européenne et de l’Organisation du traité
de l’Atlantique nord (Otan), alliance militaire créée en 1949
pour faire face à la «menace soviétique». Une nouvelle
proximité impensable et insupportable pour le chef du Kremlin, qui
craint, pas comme il le dit une simple menace pour la sécurité de
son pays mais comme obstacle de plus à la reconquête du glacis
russe ; l'argument de la « menace pour la sécurité du
pays » marche en tout cas pour une immense population éduquée
au « protectionnisme » nationaliste stalinien.
On
glose souvent en France sur l'aspect vieillot de l'antifascisme, mais
en Russie, et le temps ne fait rien à l'affaire, on n'a jamais
oublié les dizaines de millions de morts sous la botte nazie. On
voit un Poutine régulièrement se rendre devant les monuments au
morts, discourir devant un parterre de vieux généraux en retraite
la poitrine inondée de médailles, discourir avec son habituel ton
patelin vis à vis du peuple russe en affirmant que seule la Russie
avait permis de gagner la guerre mondiale.
L'immobilisme
de la population russe ne s'explique donc pas forcément par la
censure et la terreur policière. Le peuple russes et ses satellites
ont été conditionnés par près de 70 ans de situation de citadelle
(faussement) communiste et assiégée. Le vieux parti stalinien,
réduit à un état minuscule, comme le PCF, véhicule encore un
nationalisme qui convient à Poutine et qui irradie encore dans les
milieux populaires et la classe ouvrière. Le peuple a été éduqué,
peut-être plus qu'en Occident à se méfier des infos manipulées de
l'Ouest, certainement en oubliant les manipulations dans leur dos. Ce
qui ne saurait durer lorsque le voile se déchirera, c'est aussi une
des principales raisons pour laquelle Poutine misait sur une guerre
éclair.
En
outre, les historiens à la solde du pouvoir, comme leurs collègues
européens, se chargent de rappeler que les élites ukrainiennes se
sont placées du côté d'Hitler et o,nt été responsables de
massacres de russes à l'époque. C'est pourquoi, même si cela nous
paraît étrange et en décalage, Poutine ne dit pas n'importe quoi
en parlant de « dénazifier l'Ukraine » ; l'argument
n'est pas rationnel, mais il vise l'inconscient collectif. Et cela
marche.
Pas pour longtemps grâce aux improvisations de Poutine.
L'ERREUR
DE POUTINE RESIDE DANS LE RECOURS A UNE GUERRE CONVENTIONNELLE (mais
au sens arbitraire)
Jamais
on n'avait vu une puissance continentale se lancer dans une guerre
extensive sans alliés de poids. Même pas une géopolitique révolue,
comme le croient les experts militaires, mais une géopolitique
solitaire ! La guerre de 1914 opposera de multiples alliances
coalisées. Hitler signe le traité d'alliance de l'Axe avec le Japon
et l'Italie en 1940, puis s'assure la neutralité naïve de Staline.
Poutine s'est lancé seul dans une bataille en perdition face au
monde entier, sans obtenir ni le soutien de la Chine ni de l'Inde, ni
de la Turquie !
Dans
l'expectative, après avoir subi l'arrogance occidentale, Poutine a
choisi la guerre avec quelques suppositions favorables ; il
savait que l'Otan ne pouvait pas directement envoyer des troupes pour
porter secours à l'Ukraine. Il savait que la dépendance européenne
au pétrole et au gaz russes ferait hésiter des pays comme
l'Allemagne à imposer des sanctions lourdes (malgré son potentiel
réarmement elle continue à dépendre du gaz russe...). Le plan
russe était de frapper vite et fort, de décapiter le gouvernement
ukrainien, d'établir un régime fantoche à Kiev et de faire le dos
rond face aux sanctions occidentales.
L’armée
russe a ensuite opté pour une stratégie militaire très
conventionnelle en trois temps : pilonner, rentrer, rester. En
premier lieu, elle a opté pour des tirs de suppression de longue
portée pour stériliser les défense ukrainienne, notamment dans sa
composante aérienne. Rien que dans les premières 24 heures, près
de 200 missiles avaient été tirés selon les chiffres communiqués
par le Pentagone, certains depuis des sous-marins ou des navires.
Poutine
avait certainement oublié la faculté des caïds ukrainiens à
réveiller le nationalisme, mais, malgré leur résistance acharnée
avec les fournitures militaires occidentales, ce n'est pas cette
résistance qui inquiète le plus Poutine. Il continue d'ailleurs à
faire bombarder sans discrimination population civile et militaires
ukrainiens.
LE
BOOMERANG DE LA POPULATION RUSSE...
La
presse occidentale a déjà essayé de récupérer le désarroi des
jeunes recrues russes avec des manchettes comme celle-ci : « Les
soldats russes pleurent et se mutinent à la radio, et le monde
entier peut écouter ». Aucune preuve n'a été fournie même
si nous souhaitons ici de telles réactions de « démoralisation »
dans l'armée envahisseuse. C'est tout simplement pour alimenter une
protestation vue comme romantique et l'insérer dans l'unanimisme
occidental innocent et hypocrite. Franchement jamais un camp
bourgeois ne peut célébrer mutinerie de soldats autrement qu'en
soumission à sa propre idéologie de classe.
Au
risque de ne pas vouloir tomber dans les stéréotypes, la finalité
d'une Ukraine libre, c'est quoi? Les femen ? L'antiracisme bc
bg ? L'usine à PMA pour les gens de l'ouest..., des chômeurs
libres ? Le secteur productif acheté et géré par les gentils
patrons de l'Ouest...la vie solitaire des villes à l'européenne et
la paupérisation à la campagne comme il y a 80 ans? La liberté
reste un bien précieux mais pour quoi y faire? A l'Est rien de
nouveau, mais à l'Ouest non plus. Pas de quoi faire rêver les
milliers d'ukrainiens qui s'enfuient ni la population russe. Quand
l'idéologie va-t-en guerre « sécuritaire » de
l'autocrate Poutine ne suffit plus, il reste la répression.
Mardi 1er mars,
près de 6 500 personnes avaient été arrêtées dans
103 villes du pays. Les participants risquent des
amendes allant de 2 000 à 300 000 roubles (de 175 à
25 000 euros) et une peine de prison pouvant atteindre
30 jours. Au premier jour de l'offensive, le 24 février,
les autorités avaient déjà menacé de poursuites les futurs
participants à ces manifestations. Les forces de l'ordre, désormais,
verrouillent les lieux de rassemblement éventuels, afin d'anticiper
les regroupements prévus en soirée. Les protestations, même
individuelles, sont interrompues au bout d'une poignée de minutes et
les fourgons de police bondés partent tous les soirs au
commissariat.
Cette guerre peut
certes devenir un catalyseur de l’opposition russe, laquelle n'est
aucunement révolutionnaire. L’opinion publique russe peut se
désolidariser progressivement de Vladimir Poutine sous le double
effet des sanctions, notamment monétaires et bancaires, et de
l’augmentation des pertes militaires, mais sans envie de se laisser
régenter par de nouveaux édiles bourgeois. Il s'agit toujours d'une
opposition petite bourgeoisie pro-occidentale et qui ne séduit pas
vraiment le prolétariat russe, lequel se sent encore plus proche de
la grande Russie dite « communiste ». C'est pourquoi, car
rien n'est étanche dans la propagande mondiale pour la conservation
du capitalisme, on fait donner le révisionniste Courtois qui vient
confondre Lénine et Poutine avec ses mensonges et amalgames... qui
vont dans le sens de Poutine !
Parenthèse
courtelinesque...
Lisons
l'amalgame à la Courtois, l'expert en révisionnisme, wokiste avant
l'heure, :
« Et
Lénine ayant instauré, le 8 novembre, le Conseil des
commissaires du peuple, la Rada proclama, le 3 décembre, la
République populaire d’Ukraine. Lénine réagit avec rage et
violence. Il savait que si l’Ukraine échappait à son pouvoir, il
perdrait le grenier à blé de l’Europe et une puissante industrie
charbonnière et métallurgique. Mais surtout, en marxiste radical,
il savait que la puissance du sentiment national ukrainien ferait
exploser le principe de la guerre des classes qui commandait toute
son action. Il annonça la couleur dès le 5 décembre: «Nous
sommes aujourd’hui témoins d’un mouvement national en Ukraine et
nous disons: nous sommes partisans sans réserve de la liberté
totale, illimitée du peuple ukrainien. (…) Mais nous tendons une
main fraternelle aux ouvriers ukrainiens et nous leur dirons: avec
vous, nous lutterons contre votre bourgeoisie et contre la nôtre.»
Déjà Orwell! ».
« Néanmoins,
l’Ukraine participa en novembre aux premières élections
organisées en Russie au suffrage universel des hommes et des femmes,
qui aboutit à la formation de l’Assemblée constituante, réclamée
depuis un demi-siècle tant par les démocrates que les
révolutionnaires. Celle-ci, réunie à Saint-Pétersbourg le
18 janvier 1918, fut dispersée par la force dès le lendemain,
sur ordre personnel de Lénine ».
Courtois
a tout faux cf mon article Lénine contre Poutine... l'erreur de
Lénine mais sur une autre question, l'envoi de la troupe par exemple
en Pologne, fût d'avoir défendu une thèse caduque – la guerre
révolutionnaire – vieille croyance marxiste déjà désuète,
aboutissant à deux ans de guerre (perdue) après avoir réveillé le
nationalisme polonais ! Idem à Kronstadt. Tout à fait en
accord avec Poutine qui reproche à Lénine d'avoir laisser filer
l'Ukraine...
Revenons
à nos moutons oligarques.Le
mécontentement des oligarques russes, entravés dans la conduite de
leurs affaires à l’étranger et cumulant les pertes financières
depuis 72 heures, est peu probable, contre les espoirs du petit
Attal, car ce sont tous des laquais du régime qui les a aidé à
s'enrichir par la corruption, et ils sont donc peu motivés pour
« demander justice » auprès des gangsters internationaux
qui se nomment démocrates.
Les
sanctions européennes visent donc un mélange d’intimes de
Vladimir Poutine et des hommes d’affaires réputés pour être très
influents. De quoi mettre la pression sur Vladimir Poutine ?
"Aucune chance, il est bien trop tard pour que cela puisse avoir
un impact sur la guerre ou la détermination de Vladimir Poutine",
souligne Kadri Liik, spécialiste de la politique russe au Conseil
européen pour les relations internationales.
D’où
l’importance pour Vladimir Poutine d’en finir au plus vite avec
cette invasion. "Les corps des soldats russes morts au combat ne
sont pas encore revenus en Russie, donc la population n’a pas
encore pu prendre conscience du coût humain de cette guerre",
rappelle Kadri Liik. L’idée qu’ils influencent la politique de
Poutine est une pure fantaisie, estime Angus Roxburgh, ancien
correspondant de la BBC à Moscou, dans
un article de The Guardian. Mais frapper la classe dirigeante –
les membres de la Douma, du Sénat, du conseil présidentiel, dans
les services de sécurité et de la télévision d’État, serait
une approche plus créative et efficace
Plus
le conflit traîne en longueur, plus le risque de désordre social
interne sera grand pour Vladimir Poutine. Et à ce moment-là,
peut-être que l’argent et le soutien des oligarques
pourraient avoir un impact.
La
menace nucléaire est à la fois imbécile, irréelle et
krouchtchévienne. L’agression contre l’Ukraine est tout droit
sortie d’une géopolitique que l’on pensait révolue. Pire, les
rodomontades nucléaires du «maître du Kremlin» ressuscitent une
paléontologie de guerre froide : revoilà les titans balistiques
et Docteur Folamour, l’apocalypse now...
« Il
faut y voir une forme d’intimidation des Ukrainiens, en premier
lieu. Par l’emploi d’une arme nucléaire tactique contre
l’Ukraine, Vladimir Poutine signalerait sa détermination tout en
pariant sur le fait que l’OTAN n’oserait pas escalader. Faire
cela isolerait davantage la Russie sur la scène internationale et ne
manquerait pas d’exposer Vladimir Poutine à une fronde au sein de
son état-major. C’est là un scénario improbable mais pas
impossible ».
Pour
le final ; je vous livre des réflexions collectées dans la
presse, à lire avec des pincettes, mais qui reflètent à mon avis
une bonne part de la réalité entre partisans d'une guerre longue
(les bourgeois occidentaux) et d'une guerre courte (de la bourgeoisie
russe affolée). La guerre n'est plus classique non plus avec la
cyberguerre, même si elle se croit fondamentale, et ne remplace en
rien la seule véritable opposition à la guerre, celle du
prolétariat en action. Et dans le cybernétique les russes demeurent
sans doute les plus forts...
SUR
LE FAMEUX CONVOI MILITAIRE RUSSE DE 60 KILOMETRES
« Il
semble aussi que le convoi soit arrêté du fait d'un manque criant
d'essence et de ravitaillement. Une légèreté logistique qu'on
retrouve sur d'autres colonnes. Des blindés venus de l'Est, par
exemple, se sont retrouvés en panne d'essence sur l'autoroute de
Kiev. Nombre d'unités russes sont arrivées dans le pays avec, dans
leur paquetage, seulement trois jours de rations, pas plus.
Résultat,
on commence à voir des soldats russes s'en prendre à des épiceries,
faisant main basse, sur toutes les victuailles et bouteilles d'eau
qu'ils peuvent emporter. Encore plus étrange : nombre d'unités,
y compris des unités d'élite, ne communiquent entre elles qu'avec
des talkies-walkies civils, parfaitement audibles par tout le monde.
La petite communauté des radio-amateurs ukrainienne s'est
d'ailleurs jetée sur l'aubaine, collectant du renseignement à la
pelle et parfois même s'autorisant un brouillage en règle des
communications de l'armée russe en pleine bataille.
Visiblement,
les forces de Vladimir
Poutine n'était absolument pas prête au combat en Ukraine,
comme le confirme général Dominique Trinquand, expert
militaire et ancien chef de la mission militaire française
auprès de l'ONU à New York. Sur franceinfo, il précise ainsi que
s'il s'agit d'une "information
donnée par le Pentagone",
"il
est anormal qu'une colonne soit arrêtée durant plus de 48 heures,
bien visible sur les images satellite. L'armée russe a toujours eu
des problèmes de logistiques. Plusieurs interlocuteurs sur place
expliquent que la logistique russe n'a pas progressé comme nous le
pensions. Il faut également se rappeler que ces colonnes viennent de
Biélorussie. L'attaque de Karkhiv est très importante : elle permet
d'avoir un axe logistique qui vient directement de Russie".
C'est
sans doute l'une des plus grandes surprises de la guerre entamée par
la Russie en Ukraine: malgré des mois de préparation, la
superpuissance de l'est est entrée dans le conflit avec un degré
d'impréparation qui étonne même les plus pessimistes des analystes
militaires occidentaux.
Loin
du Blizkrieg sans coup férir dont Vladimir Poutine et ses généraux
rêvaient sans doute, la guerre s'enlise, l'Ukraine résiste, les
colonnes s'étirent et la logistique défaille.
Partout,
les images ahurissantes de matériels détruits ou abandonnés, en
panne d'essence ou les récits de soldats manquant de nourriture, les
vidéos de simples civils bloquant le passage de blindés russes de
leurs corps font de l'armée russe la sidérante (mais néanmoins
encore redoutable) risée du monde.
L'un
des signes les plus étonnants de ces flottements techniques peut
même être entendu, en direct et sans aucun filtre, par tout un
chacun: une partie des forces russes est si mal équipée qu'elle
doit s'en remettre aux transmissions radio HF et aux talkies-walkies
pour communiquer
Le
plus fou? Une partie de ces échanges, qui peuvent parfois révéler
de cruciales informations tactiques sur ceux qui les émettent ou
ceux qui les reçoivent, peuvent être écoutés partout dans le
monde par quiconque dispose d'une connexion Internet.
Il
est sans doute plus compliqué de motiver les soldats russes que de
motiver les soldats ukrainiens qui eux défendent leur terre, leurs
maisons, leurs rues, leurs villages ou leurs villes. Alors que les
Russes finalement sont vus comme des assaillants et comme les
méchants par toute la population. Et ils ne s'attendaient sûrement
pas à ça", a-t-il estimé.
"Les
Ukrainiens et les Russes sont des peuples très proches. Toutes les
familles russes ont des liens avec les familles ukrainiennes et
inversement. Ce sont des gens qui parlent exactement la même langue.
Bien souvent on parlait de deux pays mais d'un seul peuple, alors
c'est sans doute difficile pour les soldats russes de voir qu'ils ne
sont pas du tout bien accueillis", a-t-il poursuivi. "Et au
contraire, ils sont vus comme des adversaires redoutables."
Selon
le général, le moral des troupes russes "ne semble pas au plus
haut". "On a un certain nombre de témoignages -même s'il
faut s'en méfier en tant de guerre...
SUR
LA CYBERGUERRE
Les
Russes, qui sont eux-mêmes victimes de la censure du Kremlin et ne
savent pas réellement ce qui se passe. Afin d’informer les
citoyens russes sur ce que subit l’Ukraine, le collectif
de hackers Anonymous a appelé les internautes à se servir de
Google Maps. Comment? En postant des avis sur les commerces russes.
L’initiative
est partie d’un internaute qui a interpellé le collectif, appelant
à publier des avis afin “d’informer la population russe” sur
la
guerre en Ukraine. Lundi 28 février, Anonymous, qui a déjà
déclaré une “cyberguerre” contre le Kremlin, a relayé la
publication sur Twitter pour lui donner de la visibilité. Le but est
donc simple: sélectionner un commerce en Russie, laisser un avis et
donner dans la foulée des informations sur le conflit.
L'armée
russe tue des civils ukrainiens. Russie, réveille-toi!”
Et
l’appel a bien été entendu. Sur Google Maps, les commentaires de
soutien à l’Ukraine se sont multipliés dans les avis liés aux
commerces russes. “La nourriture était excellente!
Malheureusement, Poutine nous a coupé l’appétit en envahissant
l’Ukraine. Tenez tête à votre dictateur, arrêtez de tuer des
innocents! Votre gouvernement vous ment. Levez-vous!” peut-on
notamment lire. “L’homme qui prétend être le maître de la
Russie a déclaré la guerre à l’Ukraine indépendante. Depuis le
début de la guerre, l’armée russe
tue des civils ukrainiens. Russie, réveille-toi, est-il écrit
dans les avis de l'un des Burger King de Moscou.
Afin
d’informer les citoyens russes sur ce qui se passe vraiment en
Ukraine, le collectif de hackers Anonymous a appelé les internautes
à se servir de Google Maps.
Tous
les moyens sont bons pour contourner la censure. Depuis six jours
qu’a débuté
l’invasion russe en Ukraine, tous les regards sont tournés
vers l’Est et scrutent
l’évolution de la situation. Tous, sauf les Russes, qui sont
eux-mêmes victimes de la censure du Kremlin et ne savent pas
réellement ce qui se passe. Afin d’informer les citoyens russes
sur ce que subit l’Ukraine, le collectif
de hackers Anonymous a appelé les internautes à se servir de
Google Maps. Comment? En postant des avis sur les commerces russes.
L’initiative
est partie d’un internaute qui a interpellé le collectif, appelant
à publier des avis afin “d’informer la population russe” sur
la
guerre en Ukraine. Lundi 28 février, Anonymous, qui a déjà
déclaré une “cyberguerre” contre le Kremlin, a relayé la
publication sur Twitter pour lui donner de la visibilité. Le but est
donc simple: sélectionner un commerce en Russie, laisser un avis et
donner dans la foulée des informations sur le conflit.
“Impliquez-vous:
trouvez un magasin/café/restaurant au hasard en Russie dans une
grande ville sur Google Maps et écrivez dans l’avis ce qui se
passe réellement en Ukraine. Merci de diffuser l’idée”, écrit
l’internaute. “Bonne idée. Tous ceux qui voient ce tweet,
faites-le. Faisons passer le mot”, relance Anonymous.
Selon
plusieurs médias, dont BFMTV,
les commentaires étaient légion il y a quelques heures, mais ce
mardi en milieu de soirée, ils semblaient plus difficiles à
trouver, indiquant que la plupart ont dû être supprimés.
D’autres
internautes encore ont utilisé ce service pour faire parvenir des
photos du conflit jusqu’aux Russes en les téléchargeant dans les
galeries photos des monuments du pays. Selon Vice,
on peut voir des clichés de civils blessés, de soldats russes
capturés en Ukraine en cliquant sur les aperçus des galeries photo
des emplacements populaires moscovites. Une fois encore, les exemples
de photos donnés par Vice
et illustrés par capture d’écran, ne sont plus visibles sur
Google Maps ce mardi soir.
Poutine
lui avec son Roskomnadzor, le service de régulation des médias a
fait bloquer ou limité l’accès à la couverture médiatique
étrangère de la guerre en Ukraine, y compris Facebook et Twitter.
Ainsi a été donné l’ordre aux médias nationaux d’effacer
toutes les allusions aux
civils tués par les forces russes, blacklistant également les
termes “invasion”, “offensive” et
“déclaration de guerre”.
“Nous
soulignons que seules les sources officielles russes disposent
d’informations actuelles et fiables”, a indiqué Roskomnadzor
dans un communiqué, alors qu’officiellement Moscou appelle son
intervention en Ukraine une “opération militaire spéciale”
destinée au “maintien de la paix”.
On
se félicite cet apm de ce qu'une délégation de négociateurs
russes est prête à poursuivre mercredi 2 mars des pourparlers avec
des représentants de Kiev, a indiqué le porte-parole du Kremlin,
près d'une semaine après le début de l'invasion
russe du pays.
Hé
hé, mais le camp impérialiste occidental n'a pas plus d'intérêt
au fond que la guerre dure !
Le
boomerang peut frapper de quel côté, l'un ou les deux ?
NOTES