(Liberté
de marauder pour les Roms et chômage
pour tous,
et les Verts vont-ils « valser » ?)
AUX ORIGINES
D’UNE CAMPAGNE POLEMIQUE HARGNEUSE
L’Edito
du monde du 25 septembre tente de « flinguer » le ministre de l’Intérieur Valls catalogué de
« faute politique lourde », lequel premier flic de France n’avait
fait que surenchérir à la suite du constat du parasitisme rom par une candidate
de la droite bourgeoise à Paris puis du roquet Copé, cataloguant à son tour les
Roms comme n’ayant « pas vocation à s’intégrer ».
« Si ce n'est du cynisme, drapé
dans un langage de "vérité", c'est
une faute lourde. Politique
autant que morale. Depuis des semaines, sans même que l'extrême droite ait besoin
de s'y employer, la droite a délibérément choisi de faire de la "menace" que constitueraient les Roms un
thème explosif des prochaines élections municipales et, au-delà,
européennes. En apportant de l'eau à son moulin, M. Valls donne crédit à cette
campagne qui joue, sans vergogne, sur la peur de l'étranger et fait des Roms
des boucs émissaires parfaits. Mais en désignant l'ensemble d'une population
étrangère – et néanmoins européenne –, en stigmatisant une population ethniquement
étiquetée, en la jugeant incapable de s'intégrer en France, le ministre de
l'intérieur renonce à des principes élémentaires républicains : l'accueil,
l'intégration, la solidarité. Plusieurs voix, à gauche, l'ont immédiatement
déploré. Celle de Martine Aubry, maire de Lille, qui a invoqué "l'humanité et
l'efficacité, c'est-à-dire la République". Celle du ministre Arnaud Montebourg, qui a jugé le propos de M. Valls
"excessif" et estimé qu'il devait être "corrigé". Il a raison. Et c'est au président de la
République de le faire, avec fermeté et, si possible, sérénité. C'est sa
responsabilité et son devoir ».
Le « dangereux » ministre Valls aurait, de son propre chef,
renoncé aux « principes élémentaires républicains » :
« accueil, intégration, solidarité ». On se demande où, dans quel
secteur de la société actuelle, nationale et mondiale, le pontifiant et
arrogant rédacteur anonyme de l’édito peut nous indiquer que se trouvent appliqués
ces « trois principes élémentaires » de sa société bourgeoise.
Dans les entreprises ? Dans le système
éducatif ? A pôle emploi ? A France-télécom ? A SOS
solitude ? En prison ?
Dans ce même journal, qui pose classiquement au leader d’opinion (c’est
celui-ci qui avait lancé la stigmatisation du négationnisme il y a trente ans)
un certain Eric Fassin, sociologue, s’ingénie au début de cette intox
récurrente à pourfendre le ministre, l’accusant de stigmatiser une vieille
tradition (pourtant notoire) de non intégration aux règles de la société
civile ; puis il se met à délirer sur les intentions électorales du principal
« bras droite » de Hollande. Valls n’avait pourtant pas grand choix
pour répondre aux saillies de NKM et du FN : c’était soit comme Sarkozy
cracher sur les chômeurs (impossible pour un gouvernement dit de gauche) soit
renchérir contre une catégorie qui n’est pas une classe formatable mais un
prurit social aléatoire et insoluble depuis des générations ; qui
interpelle surtout la catégorie des vieux électeurs dans leurs résidences provinciales
et sévit par le maraudage dans quelques grandes agglomérations telles Paris et Lyon.
En réalité, en plus de la surenchère vis-à-vis des compétiteurs de la droite
bourgeoise, on ne peut que constater – il suffit de lire blogs et commentaires
– que les politicards se sont souciés tout à coup d’une exaspération réelle,
pour en tirer profit. La mendicité ne suffit plus. Avec la crise les besoins des
plus pauvres explosent aussi ! Si j’étais à la rue sans ressources, je
ferais comme eux. Il est tout à fait possible de voler et manger entre les
rayons des supermarchés tant que vous n’avez pas franchi le sas des caisses, et
le prix du vol est inclus dans vos achats. Pas d’assurance par contre pour le
vol sur les personnes ! Et si les victimes protestent c’est qu’elles sont
fascistes !
Exaspération donc des gens qui supportent une proximité de « classe
dangereuse » - disons non-classe certes et as de la cambriole pour ses
caïds les plus voraces - qui se double d’une exaspération devant le nihilisme prégnant
et arrogant de la bobologie verte. Comme la bourgeoisie gauchiste et
syndicaliste, son aile parvenue au gouvernement - en se livrant à une défense
urbi et orbi des Roms - est complice du système de parasitisme organisé des
bandes Roms sur la base de malversations diverses dont sont chargés
exclusivement les mineurs. Mme Taubira complice de la bobologue cheffe Duflot
ne va pas révéler que devant les tribunaux défilent exclusivement des enfants
roms (jusqu’à 25 ans… car il faudrait pouvoir prouver à tous les coups qu’ils
sont majeurs par de coûteuses expertises médicales) contre lesquels la « justice »
ne peut rien, qui sont donc relâchés aussitôt, voire excusés
.
Idem pour les femmes Roms, relativement ménagées, placées parfois brièvement en
centre de détention pour femmes où d’ailleurs elles volent aussi sans vergogne
leurs co-détenues. Le pauvre Valls est donc crédité par ses collègues de la
bobologie comme responsable du « coup d’envoi » contre des Roms
blancs comme neige :
(Edito du site de EELV) :
« Le
coup d’envoi de la chasse aux Roms avait été donné par Manuel Valls lui-même
cet été, avec ses discours prônant la fermeté dans la poursuite du
démantèlement des camps. On l’a vu, la circulaire interministérielle du 29 août
2012 a fait long feu, et l’action du gouvernement en la matière semble
s’inscrire dans la continuité de la politique de Brice Hortefeux ou de Claude
Guéant. Hier, un pas de plus a été franchi par le Ministre de l’Intérieur qui a
déclaré que seule une minorité de Roms pouvait ou voulait s’intégrer en France,
que l’insertion des Roms était impossible pour la majorité en raison « de leurs
modes de vie extrêmement différents des nôtres ». Et d’affirmer que les Roms
avaient vocation à retourner en Roumanie ou en Bulgarie… ».
Les apparatchiks du parti vert, qui tiennent à garder leurs avantages
gouvernementaux, inventent par après une gouvernance individualiste :
« EELV, toujours aussi étonné
que le Ministère de l’Intérieur gère seul un dossier de nature interministériel,
souhaite que l’Etat renforce les actions définies dans la stratégie nationale
d’inclusion des Roms (5/04/2011), notamment en termes de scolarisation des
enfants roms, d’accès au marché du travail et au logement ». Ah bon il gère seul le Valls, et
Duflot n’est pas membre du gouvernement ?
LE DOUBLE LANGAGE DE VALLS
La chronologie de la mise en scène du problème des Roms donne le
tournis tant chacun dit une chose et son contraire. Valls lui-même s’est
livré successivement à une « valse à mille temps » :
« "J'ai l'impression que les Roms harcèlent beaucoup les
Parisiens" (avait dit Mme NKM), rapporte un journaliste. En plein débat
sur la droitisation de l'UMP, après les propos ambigus de François Fillon sur le vote FN, cette petite
phrase prononcée mercredi par Nathalie Kosciusko-Morizet n’est pas passée
inaperçue, provoquant l’ire de la gauche et du gouvernement. « Il faut
faire attention à la stigmatisation quand on désigne une population
dans son ensemble », a réagi jeudi 19 septembre Manuel Valls sur France
Inter. "On m'a souvent beaucoup accusé de mener une politique très dure à
l'égard des populations de campements Roms", a-t-il ajouté. Aux yeux du
ministre de l’Intérieur, "il faut nommer les choses, mais jamais en les
stigmatisant, jamais en jetant les uns contre les autres, les Français contre
les étrangers" ». En mars pourtant Valls avait souligné
« une impossibilité de s’intégrer » puis fin septembre le voilà qui
surenchérit sur sa compétitrice de droite NKM avec la stigmatisation d’une
« vocation » à ne pas s’intégrer. La reine-mère de la bobologie
institutionnelle Duflot, elle, en ne quittant pas le gouvernement trahit
évidemment son double langage et donc sa complicité avec la mise en scène de ladite
« stigmatisation ».
POURQUOI AVOIR CHOISI DE CATALOGUER LES ROMS ?
Sont-ils plus envahissants que jamais ? Sont-ils responsables de la
« faillite de l’Etat » (avérée depuis dixit Droopy Fillon il y a
quelques années ? Sont-ils responsables du chômage massif et
irréductible ? Des menées impérialistes de l’Etat français ? Mettent-ils
en danger la Sécurité sociale ? Rien de tout cela au fond. Ils sont certes
une nuisance aux confins de nombre de villes et villages, que ne contestent que
les politiciens carriéristes loin des bidonvilles et donneurs de leçon
écolos-gouvernementaux-compatibles : les Duflot, Cohn-Bendit, Mélenchon,
Hamon, Emmanuelli, le pitre Guillon et Cie. Les deux arguments du ministre le
14 mars concernant une impossibilité de s’intégrer pour des « raisons
culturelles » (mode de vie familiale élargie, fréquents déplacements avec
expulsions flicardes inopinées, etc.) et « des réseaux versés dans la
mendicité ou la prostitution », sont aussi évidents que les neiges
éternelles du Kilimandjaro. Les défenseurs pro-romo peuvent même arguer qu’il s’agit
de « persécution » d’autant qu’il n’y a pratiquement pas d’adultes
Roms devant les tribunaux mais des enfants victimes de leurs propres larcins… Ce
choix du ministre de désigner la « spécificité des Roms » n’est qu’un
pis-aller au carrefour de la bagarre électorale entre les deux principales
factions bourgeoises en lice, pas spécialement en vue des Municipales, mais
parce qu’un tel sujet INSONDABLE, INTERMINABLE ET CONFUS permet de gagner du
temps sur la réalité de la crise économique, permet aux factions coalisées de
discutailler entre elles à la barbe du peuple spectateur, permet d’esquiver les
questions de classes, redonne quelque vigueur à l’encre journalistique monotone
et révèle que les gouvernements successifs, non seulement se ressemblent mais
utilisent toujours les MEMES BOUCS-EMISSAIRES ; avec cette différence que
la gauche au pouvoir ne crache pas sur les chômeurs comme Sarkozy, mais qu’elle
est aussi impuissante à leur trouver du boulot, et n’a pas plus vocation à en
inventer pour ceux qui s’invitent de l’extérieur, Roms ou pas. Maigres et
pauvres boucs-émissaires de caravanes pourries pour cacher l’ampleur de la
crise et l’impuissance de l’Etat à combler ses gouffres financiers !
Les défenseurs effrénés de la catégorie Roms sont donc totalement complices
de la stratégie de désignation de boucs-émissaires par leur défense pudibonde
et invraisemblable ; le programme des Verts gouvernementaux est basé sur
un gros blabla utopique
.
Un bouc-émissaire il faut le rappeler, du point de vue national-chauvin, sert à
masquer les antagonismes de classe, ou du moins à en appeler à une union ou
fusion des classes ennemies face à un danger « hors société civile »
ou hors « légalité républicaine ». Le bouc-émissaire est bien le
tronc commun aux pour et aux anti-roms. Cette stratégie abondée par pro et
anti-roms fonctionne, il faut bien le constater, à fond la caisse : certes
journalistes professionnels et
politiciens verts ont continué à tancer Valls quand une majorité imposante de
« français » se place derrière le ministre de l’Intérieur. Premier
camouflet à la soit disant « erreur politique » stigmatisée par la
confrérie du Monde ! Cela ne changera rien ni au sort des Roms en général
et autres gens du « voyage », ni aux SDF ni aux prolétaires angoissés
du lendemain ni à la certitude des abstentionnistes sur l’impuissance gestionnaire
et la capacité à mentir du personnel politique dans son ensemble.
Le ministre de l’Intérieur (contre l’Extérieur) ne demande pas tous les
jours à la population l’autorisation d’expulser ou pas, et ses critiques
humano-écolos lui sont intimement reconnaissants de ne pas laisser s’installer
des populations sales et miséreuses à proximité de leurs résidences secondaires
ou de leur 4X4 pas âgé de plus de treize années.
Le sociologue affrété par l’aimable confrérie vertueuse du Monde voulut
jouer de la corde de l’ironie concernant la politique du bouc-émissaire:
«
…pour notre part, nous n'aimerions
pas vivre dans les ordures et les excréments, parmi les rats, au
bord des routes ; ce n'est pas dans notre culture. Mais c'est la leur – la
culture de la pauvreté. Ils y sont chez eux ». Or, après chaque départ
de campement sans expulsion policière, qui nettoie des tonnes
d’excréments ? M. Fassin et ses amis Roms partis souvent sans régler
leur loyer? Non les employés municipaux. De plus, M. Fassin, sociologue de son
Etat, ment par omission en cachant que les Roms sont honnis en Roumanie et que
la bourgeoisie roumaine, en catimini, est bien satisfaite qu’ils filent en
France ou ailleurs ; toutes les bourgeoisies européennes d’ailleurs
également sous les déclarations moralistes de Mme Reding dans son micro-pays,
le Luxembourg, réglementent à leur façon pour ne pas « être
envahi » ! De plus M. Fassin prétend qu’être de gauche c’est
« refuser la misère », mais que la « gauche française »
expulse. C’est du bla-bla de la même eau que les effets de manche des députés
de la gauche bourgeoise et leurs copains ministres. Ils assument la gestion du
capital une fois au pouvoir, et, accessoirement le merdier des populations qui
tentent de fuir la misère dans un sens ou un autre. La « gauche au
pouvoir » actuellement en France n’est pas en soi coupable de limiter ou
d’expulser des populations migrantes dans la misère d’une Europe bourgeoise qui
prétend les défendre sous de belles résolutions humanitophiles. Même le
socialisme dégénéré de Staline et de son soutien critique par l’ex-trotskien Mélenchon,
s’ingéniait à parquer les tziganes. La « gauche au pouvoir » est
critiquable avant tout en ce qu’elle se met au service de l’Etat bourgeois, en
continuité de la droite, pour continuer à faire payer la crise aux prolétaires
et aux retraités, pour aménager de façon diversifiée et opaque la baisse des
salaires. La « gauche au pouvoir » a en plus atteint le sommet du
ridicule, comparée à ses mânes de 1981, avec ce pitoyable « moi président »
qui prétendait sortir de la crise par « la croissance ». La gauche
bourgeoise aux manettes est tout aussi impuissante que la droite dans le cadre
national à solutionner et la crise et les problèmes plus larges de société,
dont la catégorie Roms n’est qu’une illustration secondaire.
L’éditorialiste
de Marianne est un des rares journalistes professionnels dans l’hallali
anti-Vals, aux côtés d’une masse considérable de commentateurs anonymes (intégralement
méprisés par les rédactions des machines à intox) à dénoncer le terrorisme
idéologique dominant (qui ferait presque aimer Valls) : « Curieux
pays où l’on ne peut pas
dénoncer les mafias qui manipulent l’émigration Rom, le trafic des enfants, les
réseaux de petite délinquance, les trafics en tout genre, sans être suspect de
racisme et de xénophobie ». Que pèsent quelques avis sensés sous l’avalanche
d’une polémique orchestrée depuis le sommet de l’Etat jusqu’aux divers partis
complices, qui se fondent sur les comparaisons les plus hasardeuses avec le
passé ? C’est Mme Viviane Reding qui, en 2010 face au discours de Grenoble
de Sarkozy, avait lancé la mode imbécile de la comparaison de la désignation
des Roms avec la stigmatisation des juifs des années 1930, et que reprend
bêtement le commentateur sportif Cohn-Bendit, mis à la retraite politique d’office.
Or les juifs s’intégraient dans le monde du travail ou du petit commerce,
malgré les délires hitlériens et leurs porte-paroles contemporains. La
situation atypique des Roms, par contre, est restée la même, sauf que, avec
l’accroissement de la population elle devient plus encombrante et de moins en
moins gérable. C’est cela que cache d’abord une polémique haineuse où on n’a
pas envie de prendre partie pour les effets de manche du ministre ni pour le
bal des faux-culs des donneurs de leçon d’antiracisme, d’antifascisme et
d’anti-pollution représentants de la gentry parisienne et provinciale, en
colocation gouvernementale.
PACTE REPUBLICAIN ou CARTEL ALEATOIRE DE LA BOURGEOISIE ET DE LA
BOBOLOGIE ?
Toute campagne d’intox se caractérise par un compartimentage de « l’opinion »,
découpée en tranches hors des classes sociales : les pour, les contre, les
sans avis, les sondages fonctionnent comme l’huile de moteur on leur fait dire
ce qu’on veut mais faut qu’ils mesurent quand même l’air du temps, une réalité
vraiment palpable sinon ils ne serviraient à rien ; ils sont en général
concoctés après coup, moins pour mesurer un présumé avis naturel ou innocent de
la pucelle Opinion mais pour quantifier l’impact réel de telle ou telle
tendance de l’intox. L’arc en ciel politicien est suffisamment large pour
permettre d’englober, de sérier, cataloguer et finalement frustrer chacun dans
le spectacle de l’impuissance partagée : pêle-mêle sont désignés les bons,
les méchants, les « à gauche » les « à droite », les « extrémistes »
les « fachos », le panel présenté toujours comme oscillant entre les
deux cerveaux reptiliens de base de la politique de foutage de gueule : la
république et le fâchisme. Pas le plus mince espace ne doit être laissé à une
liberté de penser autrement, hors du cirque de tous ces faussaires, comme si le
prolétariat et sa théorie communiste, indépendante de la gestion merdique de la
société bourgeoise, n’existait plus que dans les combles de médiathèques.
La petite bourgeoisie subit la crise de plein fouet et ses factions
politiques (écologiques, national-staliniennes et gauchistes) impliquées dans
le pouvoir direct d’Etat sont secouées par les réalités empiriques de ce même
pouvoir bourgeois ; l’aile bobo d’extrême droite est, elle,
ravie de sonner la charge contre ces « collabos »
pris dans les filets de la « realpolitik ». En milieu ouvrier, les
ministres de l’écologie politicienne apparaissent comme leurs pires ennemis
composés d’intermédiaires arrivistes, pire que le FN (en opposition donc
secondaire) malgré un créneau social dramatique, celui du logement, où la
reine-mère Duflot pète dans la soie. Avec le lobby écologique qui promeut l’artisanat
comme socialisme de la libre entreprise et le recyclage des militants
permanents en chefs de PME, l’austérité est amplifiée par toute une série de
nouvelles règles au label écologique, qui ne créent pas plus d’emplois, quoique
plus de petits patrons. Le catalogue électoral « écologique » qui promettait
de supprimer le diesel et d’interdire la circulation des véhicules de plus de
treize ans,
signe à terme la mort
électorale de l’engeance verte politicienne. Les résidus du PCF et du PN
Mélenchon en visant à rejoindre le noyau négationniste du problème Roms de la
bobologie encore ministrable, dans un nouveau pacte bobo-républicain, se
préparent eux aussi, une fois de plus, à pleurnicher face à leur renouvelée
décrépitude électorale face au FN et aux abstentionnistes confirmés.
Les journalistes du camp de la droite (L’Express, Le Figaro, Le Point etc.)
se sont précipités naturellement pour parler de « crise d’autorité »,
d’un gouvernement incapable de parler d’une seule voix, de ministres qui ne ferment
pas leur gueule. Les mêmes clivages existaient sous le gouvernement Sarkozy (avec
les gaullistes « historiques »). La bourgeoisie est toujours divisée
en factions concurrentes qui s’allient de façon aléatoire et opportuniste, (cf.
les virevoltes de la droite plus rien et des aréopages centristes) ; les
Verts pourront très bien « valser » après les Municipales s’ils
persistent à déjanter face à la realpolitik.
Néanmoins, avec une telle campagne d’intox gouvernementale où clivages et
avis chevauchent les divers partis, il n’y a pas de quoi faire tomber un
gouvernement et le père Hollande n’a nullement fait montre d’inquiétude. La
faction la plus déterminée à faire payer l’austérité aux ouvriers apparaît du
coup sans conteste la faction écologique ; tout bénef pour le PS
gouvernemental ! A coups de leçons de morales antifascistes et
humanitaires, résidus idéologiques du passé gauchiste de ces « gauchistes
parvenus »
,
cette faction politicienne a pu un certain temps surfer sur le vote de couches
moyennes épargnées par la crise. C’est fini. La barque écologique illusoire se
brise sans cesse contre la nef gouvernementale. Bien qu’après avoir menacé de
faire couler ladite nef avec eux, la mafia écologique n’a pas hésité à
sacrifier son secrétaire général pour dévier le risque de dissolution sur un
sujet secondaire qui ne met pas en danger sur le fond l’union fraternelle de la
bobologie et de la bourgeoisie. La faction de gauche bourgeoise dominante avait
lâché en début d’année un os à ronger à ses alliés turbulents – le mariage
homosexuel – qui a distrait un temps l’opinion, mais n’est pas prête à céder
sur le nucléaire (incontestable), les attaques écologiques sans fard contre la
classe ouvrière et le pack « sécuritaire ». Dans ce cadre les pauvres
Roms demeurent pipi de chat.
La faction dominante du parti de l’élite bourgeoise (rose cramoisie) a
compris au contraire qu’il fallait freiner les délires de la bobologie
politique
et modérer les attaques contre la classe la plus dangereuse : un
prolétariat non encadré par des syndicats gagnés eux aussi à la bobologie
gouvernementale, et dont le ridicule a été aussi patent avec leur contestation
du travail le dimanche… La faction écologique aboie mais le train passe et les
syndicats trépassent.
La « synthèse » gouvernementale c’est un nommé Alain Vidalies qui
en a été chargé.
Interrogé sur
la dispute
Duflot-Valls ,
Alain Vidalies, le ministre des
Relations avec le Parlement, a ainsi jugé que
« chacun joue sa partition sur une question qui est
une des plus difficiles qui soient ». Il a tout de même pointé
« de l’excès »
dans les propos de la ministre EELV du Logement, qui a accusé jeudi le ministre
de l’Intérieur d’être allé
« au-delà de ce qui met en danger le pacte républicain »
quand il a estimé qu’une majorité de Roms ne pouvait pas s’intégrer en France.
« Le président de la République, le Premier ministre, ils ont une
position dans cette affaire », a-t-il dit.
« Cette position, ce
n’est ni ce qui a été exprimé par Manuel Valls sur uniquement la partie
répressive, ni ce qui a été dit par Cécile Duflot sur la partie traitement
humain ».
« La position du gouvernement, c’est la circulaire d’août 2012 »,
a-t-il poursuivi. Selon le ministre, François Hollande devrait réagir face à ce
différend public.
«
Il va rappeler ce qu’est la position : il n’y a pas deux positions différentes
à l’intérieur du gouvernement, il n’y en a qu’une et peut-être va-t-il dire à
chacun des solistes : il faut conjuguer les deux positions », l’un
plus sur la sécurité, l’autre plus sur l’intégration.
« Il faut tenir les deux
bouts » et
« ce qui est un peu regrettable, c’est qu’effectivement, il y ait des
lectures, chacun dans son champ de compétences, uniquement d’une partie de la
circulaire », a poursuivi Alain Vidalies le fourbe de service.
POURQUOI CE TINTAMARRE SUR LA LIBERTE DE CIRCULER DES ROMS ?
En soi la bourgeoisie n’a que faire des Roms dont une faible partie peut
trouver éventuellement du travail. Les Roms en vadrouille comme les réfugiés de
toute sorte, les divers nouveaux boat-people et sans abris font partie du
paysage de la misère capitaliste. Comme pour les reportages sur les clochards,
lorsque la propaganda les exhibe c’est toujours pour seriner : « voyez
ce qui vous attend si vous remettez en cause vos conditions de travail et nos
concessions salariales » ! Le bouc-émissaire moderne n’est plus le
fautif du désordre capitaliste mais l’avenir de misère promis aux prolétaires
qui s’insurgent.
La véritable raison de la « libre circulation » c’est le dumping
sur les salaires, qui ne concerne que très peu les Roms mais l’appel « humain
et républicain » aux prolétaires pauvres d’Europe de l’Est à venir « rajeunir »
la classe ouvrière en Allemagne et rendre le travail partout taillable et
corvéable à merci partout ailleurs.
Les journalistes d’Etat et les politiciens ne peuvent plus cacher les
évidences d’une misère qui se répand à un niveau jamais vu auparavant en Europe :
-
le retour des bidonvilles disparus pourtant à la fin
des années 1960 ;
-
le fait que ce ne sont pas seulement des Roms de
Roumanie qui survivent dans ces bidonvilles mais aussi des français de souche,
des maghrébins de souche, des chômeurs de souche, etc. ;
-
tous les pays ne peuvent ni accueillir toute la misère
du monde ni mettre tous les pauvres SDF et sans patrie à la porte ;
-
à partir du 1er janvier 2014, la libre circulation de la
misère sera autorisée ;
-
les Roms pourront continuer à mendier et chaparder, et
les assocs de défense de quelques Roms persister dans leur travail charitable d’assistance
sociale.
Est-ce qu’il fera beau demain et Hollande va-t-il bombarder Assad ?
Doublement menteur le catalogue électoral de
2012 puisqu’il esquive aussi les problèmes posés par les Roms non seulement en
Roumanie mais aussi dans tous les autres pays européens : « La solidarité avec les
Roms. Persécutés dans leurs pays d’origine et soumis à
des réglementations discriminatoires bien qu’ils-elles
soient citoyen-ne-s européen-ne-s, lesRoms ont en outre fait l’objet d’attaques
particulièrement odieuses de la part du gouvernement français. L’expérience montre pourtant que des politiques
organisées d’insertion et de fraternisation peuvent casser la spirale infernale
de la misère, du logement désastreux et de l’exclusion de l’activité et de
l’emploi. Face à cela, mise en place d’une politique nationale d’accueil des Roms avec cinq volets : hébergement, scolarisation
des enfants, apprentissage du français, santé et accès au travail ». Du pipeau électoral qui ment à chaque phrase. L’écologie
gouvernementale c’est le gauchisme au pouvoir : du blabla pour gagner des
maroquins ministériels et des milliers de planques pour des milliers de
comparses « militants »…