La crise systémique continue ses ravages, mais est-ce vraiment des ravages que cet effondrement successif des principales mystifications démocratiques (compte-tenu que le mot démocratie est aussi sacré chez les riches que Allah chez les pauvres) ? Quel terme utiliser ? Révélations sur la pourriture du système ? Non puisque à peu très toutes les classes sont convaincues depuis belle lurette de cette « pourriture », celles qui en profitent et celles qui la subissent. Décrédibilisation convient mieux que indignation. L’indignation est toujours le résultat d’une provocation qui laisse toujours l’avantage au provocateur, et s’éteint vite comme une vulgaire colère.
La grave crise mondiale du capitalisme que ses thuriféraires et marchands d’illusion prétendent contenir est un rouleau compresseur d’idéologie pendant que des ingénieurs des urnes démocratiques,affolés, se demandent comment, non stopper le bulldozer infernal, mais au moins le ralentir. Le bulldozer continue insensiblement à écraser les principaux mensonges et les bateleurs de foire sans envergure. Ils crient, geignent, appellent au secours sous les yeux mi-effarés mi-contents de leurs homologues « au pouvoir » et en partie au volant de la machine. Rien n’y fait.
LE CAPITALISME EN RETROPEDALAGE
Au niveau international, les changements de régime dans les pays arabes n’apportent qu’une continuité de l’oppression étatique avec les bigots en tête, défendus par les gauchistes et anarchistes européens car ce fut un « choix démocratique ». Les guerres de libération des dictateurs avec l’exécutant des USA, par exemple les soldats professionnels de Sarko en Libye, ont mis au pouvoir des tribus arriérées qui vont appliquer la charia et permettre aux USA de contrôler toujours plus la principale zone pétrolière du monde, d’autant que cette matière première indispensable aux engins militaires est en voie de raréfaction pour les décennies à venir. Se moquer des élections des républiques bananières et musulmaniaques est honteux pour les vieux gauchistes élus verts, car c’est une atteinte à l’idée démocratique et au droit des peuples à être exploités par eux-mêmes.
Pour nous restreindre au cas français, la crise a au moins le mérite de provoquer l’effondrement de l’idéologie écologiste. On l’a oublié, mais autant le gauchisme avait été une scorie impuissante et caracoleuse du cadavre du stalinisme, autant l’écologie a été à l’origine une émanation du gauchisme dégonflé dès le milieu des années 1970, c'est-à-dire au même moment que le premier grand soubresaut de la crise mondiale. L’écologisme libéral-libertaire n’avait gardé du gauchisme, dans les valises de ces arrivistes que la farce gauchiste-léniniste de la tribune parlementaire comme témoignage accessible aux « masses abruties » avec pour promesse d’avenir révolutionnaire : la réforme de l’humanité par… les PME du lobby anti-nucléaire, et un max de place dans le lobby parlementaire pour les gagnant-gagnants tous avocats, journalistes ou dentistes.
La crise ne rigole pas. La crise ne rigole jamais avec les affabulateurs politiques. Ils passent à la trappe pour leurs vaines promesses de réforme d’un système malade à crever. A la trappe le parti stalinien bien avant la faillite de la caserne russe ! A la trappe les résidus du gauchisme français avec leur soutien à une candidature voilée d’intention arabo-démocratique ! On a tiré la chasse avec leur slogan résiduel de droit de vote aux immigrés – alors que la majorité des ouvriers se fichent des élections – quand la consultation tunisienne a montré le niveau d’aliénation du voteur atomisé par les secouristes islamistes. Donner le droit de vote aux immigrés pour qu’ils envoient des imams au parlement en France, ce serait encore une victoire démocratique « égalitaire »?
A la trappe le syndicalisme de collaboration d’Etat qui a su si bien faire abolir la retraite à une date décente ! A la trappe le PS dont peu nous chaut le programme (nul au demeurant) puisque ce qui importe est le marchandage des places pour les alliés du lobby anti-nucléocrate. L’affaire du pervers DSK n’aura été au final qu’une pauvre péripétie d’une pornographie politique qui s’est dévoilée sur tous les plans.
L’IDEOLOGIE ECOLOGIQUE POUR UN CAPITALISME RENOUVELABLE :
PEU IMPORTE LE PROGRAMME, C’est la « bonne place » qu’ils désirent tous !
Les verts c’est fini. La misère industrielle et sociale se fiche des économies d’énergie comme ma grand-mère de sa place au ciel. Avant d’exploser en vol, la candidature Eva Joly avait déjà donné tout ce qu’elle pouvait donner : une promesse infantile et invraisemblable axée à 99,8% sur la seule sortie du nucléaire et un futur groupe parlementaire EELV. Le parti khmer vert, pour le retour à la culture à quatre pattes dans les rizières du boboland, rêvait encore des16% aux européennes de 2009 autour du bonimenteur décati Cohn Bendit. Ils s’étaient frottés les mains de joie face à la cata de Fukushima, qui n’eût que peu à voir avec le nucléaire, mais du bâti sur une zone à risque sismique (j’allais dire systémique !). Là-dessus, rebond de la crise économique avec affolement des bourses mondiales, culpabilisation ahurissante de la Grèce quand USA, Japon ou France ont des dettes bien plus faramineuses et toutes aussi louches. Expulsions massives, millions de chômeurs, pannes d’électricité pour cause de manque de production nucléaire, et nos écolobobos voudraient que les ouvriers les plus pauvres subissent en plus des queues au restos du cœur, les queues pour voler du bois ? Leur exemple à ces cuistres ? L’Allemagne, également en crise n’est pas totalement irréaliste sur le nucléaire, en raison de sa volonté de se rendre indépendante de la nucléocratie française, sa bourgeoisie est prête à rouvrir ses mines de charbon, à la manière des chinois, et d’y « créer des emplois » pour les turcs et les allemands de l’Est... Ah la belle hypocrite que voilà qui masque ses propres déficits, qui se débarrasse un peu partout de ses déchets nucléaires chez les autres ou espère, lors des pics de froid, être secourue par les centrales françaises ; qui conserve quelques centrales pour longtemps (cf. le cas suédois. La Suède qui avait voté la sortie du nucléaire, a finalement gardé ses centrales sauf deux réacteurs comme socle de la reconversion énergétique de toutes ses autres énergies. Electrique mais aussi fossiles. La rente nucléaire lui permet en effet de financer un plan gigantesque pour décarboner tout ce qui n’est pas nucléaire). Exemple de solidité et de développement industriel l’Allemagne ? – qui fait produire à vil salaire en Asie et dans les pays de l’Est – et dont les magasins boche discount, genre LIDL, jettent le client méprisé à la caisse étroite où il doit s’abaisser pour finir de remplir son sac, plus vite qu’il n’est entré ? Et qui se prépare à développer l’emploi immigré ou pauvre allemand dans ses mines de charbon ?
Les écolobobos font exploser aussi ce qui restait d’illusion de chances pour ce pauvre Hollande, monté péniblement à la gonflette du loft primaire. Historiquement la petite bourgeoisie politique peut entrainer d’énormes dégâts par ses fluctuations, hésitations et retournement de veste politicards (cf. victoire de Napoléon III, de Hitler, de Mitterrand, etc.) dans l’ordonnancement de la domination étatique. La gauche bourgeoise était sensée gagner presqu’inévitablement avec une droite confrontée à la crise mondiale, et pas plus responsable de la crise que la gauche gouvernementale sous Mitterrand, ou même Giscard en 1981. La nouvelle donne – malgré la comique victoire de droite en Grèce et en Espagne – une crise imparable et sans fin, fiche en l’air la croyance de l’électeur imbécile en « l’alternance » ! Donc autant garder ce qui limite les dégâts tout en continuant non pas d’attaquer la classe ouvrière (proclamation simplistes des staliniens et des maximalistes) mais de diviser la classe ouvrière en l’attaquant ; sur ce plan, Sarko est maître et donneur de leçons.
Inutile d’épiloguer sur le programme de cette grenouille verte qui se voyait déjà plus grosse que le bœuf rose-violet. A côté du stop au nucléaire immédiat et irresponsable, leurs histoires de transition industrielle verte, de recours aux inventions du professeur Tournesol avec des matières premières bio-sourcées, leurs lamentations électorales sur les nouveaux risques environnementaux, leur propagande pour les PME vertes, et les PME de l’isolation pour garantir « notre indépendance énergétique » à la Saint Glinglin – ne sont en résumé que la fable électorale du sauvetage du capitalisme français par les produits verts !
Aux Européennes 2009, les écolos crurent toucher au firmanent comme colonne de typhon d'un nouvel enthousiasme populacier pour une gauche caviar refermée dans sa boite. Pas de bol, ils ont été fait cocus par la crise de la dette. Les voilà redevenus des additifs, des pets de souris, comme le petit parti stalinien mélenchonisé. Des mouches à merde. La pauvre Eva Joly, rigide comme un épicéa de Noël, avait juste été chargée de tenir le chiffon vert pour maximiser le nombre de sièges. Elle n’a pas été prévenue par ses colistiers apparatchiks qu’il fallait vite laisser tomber sa fonction première et plus de mode de Torquemada, et qu’elle devait passer en mode contemplatif. Elle vient de comprendre. Résultat : une image de l'écologie archaïque qui se prenait pour la sauveuse des océans et des terres polluées, sans se soucier des milliards de prolétaires assis sur la merde capitaliste.
L’idéologie écolobobo séduisait encore les dites couches moyennes tant qu’elles n’étaient pas encore massivement touchées par le chômage. Les ouvriers, eux, en avaient marre depuis longtemps des sacrifices exigés par ces gauchistes parvenus pour la beauté du monde, et ils sont rejoints par ces nombreux cadres licenciés et humiliés, qui reviennent sur terre, la bonne terre prolétarienne ou le sauvetage de la vie humaine est plus important que le ramassage des ordures. Les débats ou la polémique sur le nucléaire ou les énergies alternatives ne concernent pas directement les millions de prolétaires. On décide tout pour eux au plan politique, on leur dit pour qui ils doivent voter, on leur dit de ne pas protester si les élus des élections conditionnées et truquées les mettent en colère, et on leur dit surtout de la fermer, c’est l’Etat « démocratique » oligarchique qui décide. On les ridiculise comme on veut, malgré une majorité de non, le traité de Lisbonne a été appliqué, se fichant royalement donc des électeurs qui ne purent même pas s’essuyer avec leur bulletin de vote puisqu’il était déjà tombé dans le trou. Les décisions économiques, militaires, sociales et écologiques dépendent strictement des plans d’Etat. Il y a toujours un ou deux petits rigolos écologiques nommé sous-ministre depuis des années, et ils demeurent que simples sous-fifres pour la galerie (les Lepage et autres K.Morizet) obligés de se plier au lobby nucléaire. Il ne vient même pas à l’esprit de ces pauvres caves arrivistes que seul le prolétariat par-dessus tous les pays peut seul renverser l’Etat oligarchique pou mettre fin d’abord aux injustices sociales, ensuite, et bien après d’autres priorités, s’occuper des reconversions énergétique nécessaires. Après la révolution, il faudra immédiatement mettre en place des milices de prolétaires armés pour protéger les centrales des attentats de ces crétins d’anarchistes écolobobos eux aussi, endoctrinés par cette idéologie d’Etat depuis leurs ratages scolaires.
WHAT IS THE BIG QUESTION ? RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE OU RECESSION ET GUERRES ?
Il faudrait pourtant déjà que les bourgeois envisagent de réduire au minimum l'usage des combustibles fossiles (centrales classiques au charbon, plus polluantes que le nucléaire et qu’Obama avait promis de remplacer par un retour au nucléaire avant Fukushima) avant de s'attaquer au nucléaire. Cela signifie qu'ils ne peuvent pas décider sur les prévisions douteuses du lobby antinucléaire de fermer 10, 12 ou 24 réacteurs en 2025, 2030 ou 2032... Tout cela est du domaine de l’irresponsabilité étatique et de margouins soumis à la loi du fric et nous ne pouvons pour l’heure que rester spectateurs impuissants, et surtout pas nous bercer d’illusions sur la possibilité de débattre ou qu’il soit tenu compte de notre avis.
Les médias ont consigne de diffuser quasi exclusivement l'information du lobby antinucléaire issu d'organismes qui s'autoproclament "indépendants" (pro-US et pro-allemand en fait). Beaucoup d’impostures des écolos bobos sur le réchauffement climatique pour assaisonner leur exigence d’une plus rapide accession aux « bonnes places ». Plus les écolos viennent délirer à l’écran, plus la conservation de la caste de droite au pouvoir est renforcée ; l’attaque du train chargé de déchets nucléaires allemands renvoyés dans leur pays (après retraitement par Areva) est bien typique des gauchistes et anarchistes manipulés, et un bon plan médiatique et électoral pour le gouvernement qui exige que l’on voit bien ces ânes tabassés par les CRS.
Les principales victimes de la crise, le prolétariat et les couches moyennes qui tombent dedans, savent mieux que les élites écolomaniaques que le monde nous enfonce d’abord dans la misère et ensuite dans la pénurie, en particulier pour les deux ou trois décennies à venir, voire moins, concernant le pétrole - (il faudrait trouver l'équivalent de 4 Arabie Saoudite, pour continuer , dixit le PDG de Shell) –des difficultés croissantes avec le nucléaire (de sécurité, d'approvisionnement en uranium, de coût...), difficultés d'approvisionnement en matières premières... et que ce n’est pas DANS CE SYSTEME SORDIDE DE GUERRES, DE FINANCIERS POURRIS ET DE POLITICIENS CORROMPUS que ces problèmes pourront être réglés. Les verts viennent de démontrer une fois de plus qu’ils ne sont pas nos vigies un peu en avance sur la classe prolétarienne ni sur la classe bourgeois qui est incapable de préparer le futur, car au contraire, comme cette dernière caste de profiteurs, ils se fichent de se projeter au delà des prochaines élections, car c’est leur place immédiate dans l’oligarchie qui est en jeu, avec tous les honneurs, toutes les planques et putes pour « élus » qui leur sont dues.
LA FABLE DES PME MIRACULEUSES
L’air de rien, la principale « trahison » du PS en campagne et des Verts, leur soumission à l’idéologie libérale folle de Friedman et sa secte US, est la quasi disparition d’une économie fondée sur le fonctionnement de grandes entreprises et les maudis mammouths nationalisés. Le mot d’ordre commun de droite à gauche, au centre et dans les bars avinés des écolos est universellement : Longue vie aux PME !
Or depuis moult décennies, en France entre autres, lorsque l’on sonde les « jeunes » sur leur plan de carrière, ils ont toujours répondu souhaiter être embauchés en priorité dans de grosses boites, devenir fonctionnaires ou assimilés. Pourquoi ? Parce que tout être humain souhaite un travail stable, pas dépendre d’un petit boss hystérique ou cyclotimique, se sentir défendu par le nombre de compagnons solitaires face à l’arbitraire patronal. Les grands trusts nationalisés ne sont plus de mode, et ils contenaient en effet un certain nombre de privilèges anti-capitalisme libéral autant qu’anticommuniste révolutionnaires (aristocratie syndicale planquée, salariés profiteurs des facilités hiérarchiques et divers passe-droit népotistes ou sexuels, etc.) ; nos libéraux vertueux oublient que les « nationalisations » ont été très bien vue le temps qu’elles ont permis au pays de se reconstruire après guerre…
Cette exaltation, très sarkozienne, de la petite entreprise rappelle l’injonction d’un certain Raymond Barre en 1976, de sauver le monde par le petit commerce et la maison individuelle ! Minable. Henri IV voulait une poule au pot pour chaque français, ce qui était fort prétentieux à une époque où dans de nombreuses régions il fallait se contenter d’accommoder des châtaignes. Il est plus présomptueux encore que politiciens de la gauche caviar et arrivistes verts prétendent juguler la crise du chômage endémique par le recours aux PME, qui sont encore moins contrôlables que les ex trusts nationalisés lorsque le vent de la crise se met à souffler. La gestion des PME est en général répugnante. Les petits et moyens patrons truandent sans arrêt en complicité avec les huiles étatiques, bénéficient d’aides iniques de l’Etat (je pourrais faire un livre sur toutes les faveurs de ces exploiteurs). Une majorité de petits patrons des PME gagnent au moins 6000 à 7000 euros par mois tandis que leurs trois ou quatre employés demeurent toujours autour des 1000 euros… Aucun sondage, aucun organe de presse ne se penche sur l’étrange « modernité » du dit « premier employeur de France ».
Ce sont ces PME, dans l’éolien, la betterave transformée en gazole, etc , qui seraient l’avenir de la France étroite, ou du pays Duchenoque, selon ces piètres politiciens rose violet et vert pisseux. Rétropédalage vers un capitalisme émietté, qui ne peut plus s’industrialiser dans ses pays de naissance.
Au contraire, la société de l’avenir, communiste et pas féodale, capitaliste boutiquière ou soviétique de caserne, aura besoin immédiatement de mettre fin à cette myriade de toutes petites entreprises, (dixit Bordiga) incontrôlables, livrées au bon vouloir de petits caïds, non pour restaurer les bureaucratiques et stupides nationalisations, ni les trusts fordistes, mais pour que la production pour les besoins de l’humanité soit gérée à grande échelle par la population travailleuse, sans concurrence inutile entre même produits à l’échelle du monde ; les olives pourront continuer à être produites dans les pays arabes, les tomates en Grèce, le bon vin en France, etc. Et la production comme la distribution seront assujettis aux besoins de chaque partie du monde débarrassé des diktats de petits dictateurs de la production et de leur grand protecteur l’Etat bourgeois.
CONCLUSION : 2012 aïe !!!
LA DROITE BOURGEOISE NE PEUT PAS SE REJOUIR DE L’AFFAISSEMENT DE LA GAUCHE BOURGEOISE ET DE SES COMPLICES VERTS
CAR LEUR pauvre projet d’alternance POLITIQUE EST SI NUL QU’ILS NE POURRONT MEME PAS ENCADRER les prolétaires NI SAUVER L’Etat face aux REVOLTES LES PLUS VIOLENTES CONTRE LA MISERE
Retour sur la terre capitaliste polluée par le marché financier. Les plans de restructurations se multiplient.
Du journal Paru Vendu (1650 salariés) à BNP Paribas (373 emplois), en passant par PSA et ses sous-traitants (5.000 postes), Pfeizer (225 salariés), ou Madrange (137 CDI), l’actualité des dernières semaines est rythmée par la succession des plans de restructuration. Cette litanie est loin d’être terminée. Des incertitudes planent sur Areva, et Air France doit présenter un plan de redressement au premier trimestre 2012.
L’emploi baisse de façon « préventive », écrivent deux journaliste du Figaro. Pour éviter les suppressions d’emplois, les entreprises jouaient jusque-là sur les variables d’ajustement: l’intérim (moins 20.000 postes au troisième trimestre) et le non-renouvellement des CDD. Maintenant, elles s’attaquent au dur: les CDI. Mais elles évitent d’annoncer des plans sociaux (rebaptisés plans de sauvegarde de l’emploi), toujours désastreux en termes d’image. «A la place, elles privilégient les plans de départs volontaires et les ruptures conventionnelles. Mais ce n’est pas la peine de se raconter des histoires. Quand on supprime des emplois, on supprime des emplois.» Automobile, aérien, nucléaire, pharmacie, banques, médias… Les menaces sur l’emploi touchent des secteurs très variés. Des ouvriers aux cols blancs, 160.000 postes en France seraient menacés, selon une étude du cabinet Altarès. Pour la première fois depuis très longtemps, la phase attentiste habituelle avant une grande élection politique ne va pas être respectée «PSA, la BNP ou la SocGen sont des entreprises en général assez sensibles aux pressions des pouvoirs publics. Si elles se restructurent maintenant, c’est qu’elles estiment que la situation va se dégrader très sensiblement. L’année 2012 s’annonce extrêmement compliquée.»
Ni les Verts ni la gauche n’ont plus le temps de faire croire que le lobby des PME anti-nucléaires pourrait endiguer le chômage. La catastrophe est bien là, et aucune faction de droite grise ni de gauche colorée n’a les moyens de l’endiguer.