Dans l'introduction de son ouvrage « Eloge de la
paresse », Paul Lafargue cite Adolphe Thiers:« Je veux rendre toute
puissante l'influence du clergé, parce que je compte sur lui pour propager
cette bonne philosophie qui apprend à l'homme qu'il est ici-bas pour souffrir
et non cette autre philosophie qui dit au contraire à l'homme :
"Jouis". » Pour lui, ce sont donc « les prêtres, les
économistes, les moralistes » qui sont à l'origine de cet amour absurde du
travail.
S’il y a une figure politique dont l’histoire officielle
est enceinte, c’est bel et bien celle de l’extrême droite. Aujourd’hui méprisés
ou ignorés, marginaux et pointés du doigt, ces fachos qui entretiennent des
liaisons avec des électeurs plus jeunes qu’eux seront, dans un avenir plus ou
moins proche, autant dans la naphtaline que les bas de ma grand-mère ou les
vieux bourgeois qui épousent des jeunettes africaines. En effet, les inégalités
politiques entre les pauvres et les riches, face au vieillissement, ne pourront
pas se perpétuer dans un monde où les politiciens seront électoralement de plus
en plus impuissants. Et que dire de la réduction du déficit de la Sécurité
sociale créée par Bismarck, entre autres, par la consommation par les plus
âgés et les bobos et les immigrés d’antidépresseurs, d’anxiolytiques et autres
médicaments. Pourquoi ne pas les remplacer par des caresses et des baisers communistes?
Chatouillons donc la libido idéologique des
intellectuels de gouvernement.
Ci gît une
Brochure de propagande gouvernementale :
"En
finir avec les idées fausses propagées par l’extrême droite" d'un certain
Pierre-Yves
Bulteau (ed de l’Atelier avec pour
partenaires la CGT, la JOC,
le
MRAP, l’UNEF, la Ligue des droits de l’homme et le syndicat Solidaires)
LES 73 SERMONS DES AMIS DU GOUVERNEMENT
Les prolétaires
ne pensent pas par eux-mêmes c’est bien connu. Ils ont donc besoin de
directeurs de conscience qui leur fournissent un prêt à penser ou en tout cas
qui les exonèrent d’idées bizarres en les rattachant automatiquement à un parti
diabolisé, en tout cas présumé fournisseur de mauvaises pensées dans des âmes
d’électeurs et de syndiqués vierges. Indépendamment de ce que peuvent penser
untel ou tel autre dans leur réalité quotidienne, il convenait de systématiser
la morale dite antiraciste et conviviale du gauchisme soixantehuitard qui a
enfin accédé au pouvoir via une floppée de transfuges énarques anciens
maoïstes, anciens trotskiens et d’historiens et syndicalistes du même acabit
sans compter d’ex-staliniens reconvertis en admirateurs de la démocratie
électorale truquée et en défenseurs acharnés d’une Europe multiraciale et
multiconfessionnelle[1].
La voix de son
maître préside à la catéchisation des prolétaires français et immigrés, des
jeunes et des lycéens, désignant l’ennemi à pourfendre :
« Préférence nationale, expulsion des
étrangers, fermeture des frontières, hostilité à l’islam, résurgence du racisme
et de l’antisémitisme, assignation des femmes à leur rôle de mères,
homophobie : les idées de l’extrême droite se propagent. Des boucs
émissaires sont rendus responsables des crises mondiales qui bouleversent la
France et l’Europe. Cette stigmatisation de groupes ou de personnes nie
l’égalité des êtres humains et pervertit l’exercice de la démocratie.
De fait, les idées de l’extrême droite ne circulent
plus seulement dans les meetings électoraux et les isoloirs. Elles se propagent
dans les villes, les villages les campus, les lycées, les quartiers, sur les lieux
de travail dans les territoires urbains et ruraux jusqu’à occuper les
conversations quotidiennes et se banaliser.
Cette banalisation préoccupante provient entre
autres de la confusion politique née d’alternances décevantes, de la souffrance
induite par la précarité sociale, de la peur du déclassement et de la
concurrence avec les plus pauvres. Ces tensions nourrissent des réflexes de
rejet de l’autre ».
La description
est déjà d’emblée contradictoire avec l’objectif de charger la seule extrême
droite. La confusion invoquée tient plus de la réalité de la décomposition
sociale du système capitaliste lui-même (jamais nommé comme ennemi ici) que
d’une orchestration complotiste d’un parti gériatrique minable et impuissant.
Il n’est pas
vrai, contrairement à l’affabulation de cette introduction de la brochure
gouvernementale que « les dirigeants de l’extrême droite avancent
masqués ». Au contraire de nos syndicalistes antiracistes professionnels,
même dans leur bêtise et leurs simplismes, les caciques d’extrême droite
avancent avec leurs gros sabots des constats largement identifiés par devers
ces cuistres par une majeure partie de la population priée de se taire,
constats dont il n’est pas nécessaire que la cheftaine Marine Le Pen en relève
les contradictions.
Face à
l’expansion de la misère psychologique et sociale, au développement public du
folklore islamiste, au traitement méprisant des femmes par une confrérie de
plus en plus visible et dérivative, à des faits divers dont de « jeunes »,
fils ou petits fils d’ex-colonisés, sont en général les vedettes criminelles ou
« inciviles», la brochure agite comme solution la « communion
solennelle », très chrétienne, mais en fabriquant des questions qui ne
relèvent aucunement de la naïveté du peuple autochtone et sans lien avec la
réalité, voire nunuche théorisation bobo-homo-fémino.
« Ainsi, l’idée se propage qu’il serait normal
de priver les étrangers résidant en France d’allocations familiales ou d’aides
au logement. Cette proposition qui relève du racisme est absurde… ».
Double
affabulation, à ma connaissance il n’existe pas une telle idée répandue contre
tous les immigrés, même chez les politiciens gouvernementaux de droite qui
l’ont proposée. On généralise à partir de deux ou trois faits divers qui
concernaient des familles de dealers fouteurs de merde dans des cités de
pauvres ouvriers français et immigrés, tous excédés par l’inaction de la police
ou le laisser-faire des « pouvoirs publics ». La proposition des
édiles de droite n’était pas plus raciste pour des cas spécifiques de
voyoucratie en famille que l’attribution de voitures de fonction aux bonzes
syndicaux ou le salon de cirage de pompes d’Aquilino Morelle sous les ors de la
République hollandaise. Simple grimace électorale.
A une époque où
la prison ne sert plus à rien et où les édiles bourgeois montrent l’exemple de
la corruption incessante, où le capitalisme détruit massivement des emplois, il
est de notoriété commune en milieu ouvrier (français et immigrés je reprécise)
que la généralisation de l’assistanat social, est l’antidote majeure à la
révolte sociale. La protection sociale n’est plus ce qu’elle était[2].
La sécurité sociale est devenue la caverne d’Ali Baba de toutes ces couches
moyennes qui se font prescrire à tire-larigot cures et visites médicales
répétitives, avec la complicité obligeante des toubibs enrichis, et le lieu de
grenouillages de faux aveugles, de faux retraités immigrés recevant des
allocations indues dans leur pays d’origine, comme en témoignent divers
scandales réguliers, vite oubliés par les bonnes sœurs de l’antiracisme
gouvernemental. Cette forme de parasitisme concerne également nombre des
« petits blancs » assistés qui, assez lucidement, y voient une
sinécure préférable aux emplois de merde sous payés. Ces mêmes assistés – classés
dans la catégorie « ouvriers » quand cela arrange la propagande qui
dénie au quotidien l’existence du prolétariat - se révèlent par ailleurs les
meilleurs conservateurs du système, soit en votant pour la clique au pouvoir
qui leur assure les prolongations, soit pour le FN, étant entendu que celui-ci
promet de supprimer l’assistance aux immigrés en général, ce qui n’est pas
seulement absurde mais tout simplement irréalisable, sauf à provoquer une
insurrection des ouvriers français et immigrés unis.
La brochure de
propagande gouvernementale ne manque pas d’air d’invoquer « la solidarité
et l’union » qui fait la force de « tous » (surtout ne pas
nommer la classe ouvrière mais congratuler la notion foutoir de peuple citoyen) ;
ce « tous » est le peuple indifférencié otage des sondages et des
élections truquées : lycéens étudiants, salariés (éviter le terme
prolétaire), chômeurs (de toute couche…). La primauté accordée au monde lycéen
et étudiant dans cette brochure cible évidemment en premier lieu les scolarisés
benêts auxquels s’adresse ce dithyrambe de la « sécurité
démocratique » vu que les prolétaires sont considérés comme petite bière
et représentants d’un passé révolu sans évolution possible[3].
Evoquant de
possibles autres ennemis (les patrons de droit divin, mais antiracistes de nos
jours), la brochure veut nous faire avaler que les dames de grande vertu de
l’histoire sociale, « opposant la force de règles non discriminantes à
travers l’accès à l’emploi », auraient été les syndicats. Du plus haut
comique quand depuis 50 ans les syndicats chauvins ont glorifié les
nationalisations comme conquête sociale exemplaire, lesquelles ont toujours un
statut qui exclut… les travailleurs immigrés ! Quand l’ordinaire des
syndicats consiste à découper les luttes en saucissons corporatifs et à
empêcher toute solidarité inter-catégorielle nationale ou internationale.
Nous voilà au
cœur du Bon marché bobo : droits de l’homme, valeurs de liberté et mon cul,
idéal de justice des « syndicats et associations » antiracistes et
antifascistes. Le credo bobo s’étale dans toute la splendeur du blabla
mondialiste creux :
« Aujourd’hui face aux défis de grande ampleur
qu’affrontent le monde du travail (oh monde du travail je t’aime !) et
plus largement nos sociétés (pluriculturelles et pluri-mercantiles), il s’agit
de réinventer des politiques économiques et sociales qui sortent du cercle
régressif de l’austérité d’éradiquer la misère (oui oui) en faisant progresser
l’emploi (du Terra Nova à l’état purulent), de construire des coopérations
mutuellement avantageuses (tant qu’à faire) avec d’autres continents, d’imposer
des normes sociales dans les accords internationaux, de contribuer à une
transition écologique pour l’humanité ».
Magnifique !
Et tout cela en conservant le capitalisme, ses syndicats et ses partis. Plus de
classes antagonistes, les bourgeois pourront continuer à rouler en limousine
certifiée écologique, les prolétaires continuer à bosser pour des profits mieux
répartis, défi magique mais à condition que « la solidarité l’emporte sur
le chacun pour soi et de chacun chez soi ».
Enfin le mal
fondamental, l’ennemi principal, qui n’est ni l’Etat bourgeois ni les patrons,
ni les syndicats et partis collaborationnistes, c’est l’extrême droite, seule à
remettre en cause « le fondement de notre démocratie » !
L’introduction
est signée par les révolutionnaires antiracistes Aschieri (bonze du FSU recasé
président d’un machin de recherches syndicales), Bodin (bonze du syndicat
gauchiste Solidaires), Agnès Naton (bonze de la presse CGT) et P.Tartakowski (PDG de la Ligue des droits
de l’homme.
LES ETRANGERS
SONT COUPABLES…
La première
partie de la leçon syndicaliste antiraciste sermonneuse se propose de démontrer
que les étrangers ne sont pas coupables, ce qu’on savait déjà. Pour la majorité
du prolétariat, pas ses couches marginalisées ni des syndicalistes staliniens
passés au FN, cette « idée fausse » a toujours été une idée fausse,
voire ponctuellement et malheureusement localisée, limitée à des ressentiments
de licenciés ou de femmes de ménage avec seulement deux enfants à charge
reléguées en queue de peloton aux caisses d’allocs par de robustes matrones de
familles nombreuses, ou tous ceux qui sont en attente de HLM quand ils voient
des immeubles entiers logés par une population d’origine tiers-mondiste et
qu’ils poireautent depuis des années. Les laissés pour compte n’ont pas eu
besoin que le FN leur souffle leurs récriminations et en majeure partie,
n’attendent aucun soutien de ce parti minable. On les laisse le nez dans leur
caca.
Voulant se
débarrasser de la formule du politicien Rocard qui fait toujours mouche –
« La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde » - que
tout observateur honnête eût pu traduire par « aucun pays n’a une telle
vocation » - la brochure gouvernementale s’égare sur la Syrie, donnant en
exemple l’accueil au Liban de plus de huit cent mille syriens. Bel exemple
d’accueil dans des… camps de réfugiés où ils vont rester de longues années dans
une vie misérable de bidonvilles à ciel ouvert. Et de citer fièrement l’Allemagne
qui ouvrirait plus grand ses portes que la France ‘raciste’, pour des salaires
de misère, en omettant de signaler que la robuste démocratie bourgeoise
allemande a fait le choix de limiter la venue de turcs et de maghrébins en
encourageant l’apprentissage en premier lieu de la langue allemande au
Portugal, en Espagne et en Grèce… On oublie de préciser également que la France
fait montre d’une démographie plus vigoureuse, qu’est le premier des pays de
L’UE par le poids de sa population étrangère[4].
Ainsi sous le
bla-bla culpabilisateur de la France, on évite de parler de l’impéritie
capitaliste mondiale et de son impuissance à combler ce développement inégal
qui avait marqué le développement de l’ère bourgeoise progressiste sur un
siècle. De même est nié le flux de misère croissant de la gabegie capitaliste
depuis la périphérie. On préfère défendre la légitimité des visas touristiques
temporaires auxquels ont recours les prolétaires bafoués du « Sud »
pour se sauver de leur pays de misère noire. Jamais ne sont mises en accusation
les dictatures du tiers-monde et leur corruption entretenue par les démocraties
riches. C’est de bonne guerre car nos donneurs de leçon antiracistes étaient
dans leur jeunesse de fervents souteneurs et porteurs de valises de ces mêmes
Etats qui décuplent la misère capitaliste sous de féroces dictatures
« anti-démocratiques »[5]
que même le FN serait incapable d’instaurer en pays mieux lotis historiquement
par l’évolution capitaliste, contrées si inquiétantes pour la proportion de
prolétaires conscients qu’elles contiennent .
Où l’on voit que
la leçon antiraciste a pour but de légitimer la création d’un prolétariat
« importé » dans les pires conditions, soumis aux pires chantages,
afin de permettre à la bourgeoisie des pays riches de continuer à maintenir et
développer les boulots de merde (sous les termes de justice sociale et qu’on
prétend « revaloriser ») que les prolétaires du Nord tentent
désespérément de fuir depuis la fin de la reconstruction.
La notion
d’hospitalité de nos donneurs de leçon antiraciste c’est l’hôpital qui se fout
de la charité. Hospitalité de qui et pour qui ? Pour les bourgeois de
Neuilly où vers seize heures sort une noria de nounous noires ? Pour les
patrons des chantiers où les travailleurs français sont désormais une minorité
et où aucun syndicaliste ni gauchiste n’est présent lors d’un terrible accident
de sans-papiers renvoyés au pays vivant ou mort ? C’est avec le
« vivre ensemble » et le « nouveau pacte citoyen » que nos
dames patronnesses de la gauche bobo vont résoudre cette situation infâmante
qui reste masquée sous les pleurnicheries antiracistes et l’attribution de la
théorisation chauvine du FN à une conscience claire de la saloperies des
« passeurs » démocratiques ?
Pour que le
reproche de prétendue « chasse aux immigrés » des gouvernements (et
on évite de nommer celui de leur régent actuel, F.Hollande) – qui est plus un
cynique freinage mercantile aux ordres des patronats – ne soit pas vu comme
critique externe de la poulpeuse Europe ou de l’empiriste USA, on prétend que
la France bourgeoise fût naguère « refuge salutaire »… à la veille du
régime de Vichy, oubliant les saloperies de Clemenceau face à la révolution en
Russie ou les rafles sous Guy Mollet.
LES ETRANGERS
SONT BEAUCOUP PLUS DELINQUANTS QUE LES FRANÇAIS...
Il eût été moins tordu de définir d’abord ce que
signifie le mot délinquance selon la classe dont on relève et d’épiloguer sur
ce que contiennent les prisons. La délinquance pour l’ordre bourgeois ce sont
les larcins des plus pauvres, et accessoirement pour l’enrichissement de la
magistrature la répétition des crimes de sang. Pour les prolétaires, concernant
les larcins sans violence ou le cambriolage de banques et de manoirs, la
délinquance a du bon, pas vu pas pris, tant mieux il ne s’agit que d’une
« récupération » d’argent indûment extorqué par le régime de la
corruption et du brigandage financier. De justice tout court et de justice
sociale il n’y aura jamais sous le règne capitaliste. Il est certain que
l’immense majorité de ceux qui sont en prison ne devraient pas y être et que la
révolution les libèrera. Il est évident que nombre de prisonniers immigrés
n’ont commis d’autre délit que « l’infraction à la législation sur les
étrangers », pauvres sans papiers alpagués à la première heure
malencontreusement au passage d’une escouade policière des riches. La leçon
numéro 4 des préposés à la morale gouvernementale ne peut pas nier in fine que
s’il y a une plus forte population d’étrangers délinquants c’est un fait
classique : les derniers arrivés sur un territoire donné sans plus de
patrie que leurs mains, sans plus de liberté que de voler pour manger, sont
forcément poussés aux actes « délictueux » que les sédentaires
nationaux qui bénéficient du minimum vital. Pas besoin du FN ni des donneurs de
leçons antiracistes pour qui lit la plupart des faits divers. Ce constat ne se
résout pas par une mise en cause de l’immense majorité des travailleurs ni par
des sermons d’innocence gouvernementale. Chacun sait que dans les cortèges de
réfugiés ou d’exclus de pays arriérés il se trouve aussi de redoutables
chenapans sans foi ni loi. Le FN, qui contient aussi un bon lot de chenapans,
ne se propose d’ailleurs que de limiter les dégâts comme toutes les politiques
dites sécuritaires des gouvernements successifs.
Avec leurs
pleurnicheries typiques de la gauche caviar coupée des réalités, nos donneurs
de leçon vont plus loin dans l’utopie verbeuse concernant les Roms et jonglent
sur de mirifiques prétentions à les intégrer. Les Roms et les gitans en général
font partie de l’histoire de l’humanité et sont encore la figuration de
peuplades sans Etats, qui vivaient il y a bien longtemps de rapines de lieu en
lieu, voyageant au gré de pillages comme les bandes islamiques de Mohamed, sans
se fixer nulle part. En ce sens on pourrait même dire qu’ils préfiguraient une
existence sans attache, sans frontières, presque communiste. Or à l’époque
moderne ce n’est plus en frappant aux portes des autochtones pour vendre des
chaises empaillées ou vivre de manèges de foire qu’une population aussi
importante peut survivre. Depuis les temps immémoriaux les gitans de toute
obédience sont la terreur des paysans à la campagne où leurs vols sont légendaires.
C’est un fait, mais au lieu de reconnaître ce passé, au lieu d’en tirer
argument pour souligner l’impuissance de cette démocratie bourgeoise qu’ils
vénèrent à INTEGRER toutes les populations, nos professionnels de l’antiracisme
se plaignent que les sous de l’Europe ne leur soient pas parvenus et assurent
que c’est possible grâce à l’exemple d’une dizaine de municipalités qui ont
« fait le pari de l’insertion des Roms ». Or cet exemple n’est que
goutte de flotte, quelques dizaines de mobil-homes de éo-PCF attendris et cette
magnifique insertion d’une poignée d’individus dans le travail rêvé :
« BTP, entretien des espaces verts ou transport routier ». Ces bonzes
de l’antiracisme n’ont jamais été en Roumanie (où c’est très violent entre la
population et les Roms) ni habités près d’un camp bidonvilesque, ni dans les
villages où ils repartent sans régler le loyer du « terrain communal
aménagé », avec monceaux d’ordures en prime.
Il est de
notoriété publique, pas seulement pour les Roms, que de nombreux gangs
organisés, jusqu’aux petits dealers français de certains ghettos, que des
enfants sont « formés » à la mendicité et à la délinquance.
Instrumentalisé ou pas par le FN ceci est une autre réalité indiscutable qui ne
peut être oblitérée par la seule faute à la « mise en coupe de réseaux
mafieux ». Là aussi nos donneurs de leçon antiraciste n’ont jamais connu
le besoin primaire. Un ouvrier de souche ou même de souche immigrée sait très
bien que s’il n’a pas de travail, il ne mange pas et ne peut pas vivre
décemment. Si ces bonzes bien nourris étaient ainsi privés d’insertion, dans
une société qui n’insère plus, ils voleraient comme les Roms et comme moi-même pour
ne pas crever au bord de l’autoroute des riches. Ce serait normal.
La difficulté de
la scolarisation des enfants Roms n’est pas non plus simplement la faute
« à la France » ou aux « pouvoirs publics ». Face à des
familles qui déménagent souvent (souvent certes désormais sous la contrainte
policière) un enfant Rom ne peut pas suivre une scolarité normale[6],
voire sera plus enclin à être perturbateur. Le problème est donc plus complexe
et plus mondial que de se plaindre de la seule culpabilité de la France. Sous
Sarkozy l’emprisonnement a été rendu possible pour les mineurs de plus de
treize ans, vu qu’ils sont « majeurs » plus tôt dans le besoin et pas
seulement manipulés par des adultes. Mesure discutable mais pas toujours
lorsqu’il y a viol ou meurtre… Mais curieux raisonnement de nos moralistes
bobos : « ce qui a poussé les bandes organisées à utiliser des
enfants de moins de treize ans ». Donc c’est toujours la faute à … Sarkozy
mais pas à Hollande ni surtout à l’incapacité du capitalisme à résoudre une
misère endémique et une intégration impossible de populations en déshérence !
En vérité, en
dépit des pleurnicheries des gauchistes parvenus ou pas encore parvenus, le
problème des Roms comme celui des guerres ou du chômage est récurrent et
impossible à solutionner sous le régime capitaliste même amélioré version
Europe démocrate et multiraciale.
FAIRE PASSER LES
OUVRIERS POUR DES CRETINS
La confusion des
idées reçues du FN et le constat de faillite du régime bourgeois à leur
détriment par la plupart des prolétaires, qui majoritairement ne participent
plus au carnaval électoral, veut revaloriser la démocratie des établis bobos et
des riches français et leurs amis qataris
du PSG, etc.
Le ressentiment
contre un mode de vie modelé de plus en plus par les désidératas
communautaristes et les clans de politiciens affiliés est plus le souci des
prolétaires que ce raisonnement qui leur est prêté qu’en renvoyant les
étrangers dans leur pays cela libèrerait des emplois (dont les prolétaires des
pays riches ne rêvent surtout pas pour leurs enfants).
Sanction du
psaume 10 : « Ainsi, demander le renvoi des étrangers dans leur pays,
c’est ne pas vouloir affronter véritablement le problème du chômage et des
droits sociaux de tous les travailleurs, quelle que soit leur
nationalité ». Cela veut dire quoi dans le jargon de ces messieurs
« affronter véritablement le problème du chômage » ? Attendre
que les syndicats défendent véritable les intérêts généraux des prolétaires
alors qu’ils cloisonnent systématiquement dans le cadre national ou européen ?
Que les prolétaires en général sont aux commandes des mesures
d’expulsion ? Cette lubie du FN n’est pas celle des prolétaires qui savent
que c’est la crise capitaliste qui est responsable du chômage et pas le pauvre
sans papiers qui trime au noir d’un chantier à un autre pour des tâches
subalternes, pénibles et angoissantes. Que des prolétaires immigrés
« rapatrient une bonne partie de leurs revenus vers leur famille restée à
l’étranger », certes, mais ce n’est qu’une lubie du FN selon lequel cela
grèverait l’économie française. De plus les prolétaires français et immigrés ne
pensent pas comme nos commères antiracistes « notre » économie mais
« leur » économie.
BILLEVESEES
ANTIRACISTES SUR LA « CONCURRENCE » ENTRE LES TRAVAILLEURS
Depuis Karl Marx
nous savons que la concurrence existe entre les travailleurs de toute
catégorie, français entre eux ou avec immigrés avec ou sans papiers. C’est
ainsi que règne la bourgeoisie et se bonifie leur profit. Dans les entreprises
d’Etat c’est la course poursuite aux places dans la hiérarchie, plutôt
favorable aux hommes qu’aux femmes. Dans le privé, où l’ouvrier est plus soumis
et corvéable, c’est une lapalissade. L’union des prolétaires n’a toujours été
effective qu’au temps de la lutte de la grève contre l’ennemi exploiteur
identifié : les patrons et l’Etat bourgeois. Nos hâbleurs de gouvernement
prétendent nous donner une leçon de « solidarité », voir en catimini
d’internationalisme, et que revoilou une couche sur le syndicalou:
« Le
fondement du syndicalisme c’est la solidarité (…) En revendiquant la journée de
huit heures, les congés payés, les syndicats ont amélioré les conditions de vie
de tous les salariés. En luttant pour établir une sécurité sociale qui compense
la perte de revenus causée par la maladie, en faisant en sorte que les
travailleurs âgés voient leur retraite financée par la cotisation des actifs
plus jeunes, les syndicats ont uni les intérêts des différentes catégories de
salariés ».
Double mensonge,
le syndicalisme d’aujourd’hui n’est plus celui d’autrefois et la sécurité
sociale ce sont Bismarck, Napoléon III et Pétain qui l’ont inventée ! Et c’est
quoi cette Europe « démocratique et multiconfessionnelle », avec
cette hydre opaque et comique de CES (confédération européenne des syndicats) que
défendent nos hâbleurs professionnels, oligarchie opaque qui remet en cause
retraites, droits des « salariés » ou non salariés, et conditions de
travail ! A force d’accuser la mondialisation ils évacuent la complicité
des gouvernementaux nationaux avec les financiers tout azimuts. Sans oublier de
nous farcir ce langage d’épicier à la Montebourg ou à la Mélenchon :
« … il faut plutôt valoriser la qualité du travail et des services
effectués par des salariés qualifiés et bien rémunérés. Il est en effet
possible d’être compétitif en proposant des services et des produits de
qualité » (cf. sermon n°17). Paul Lafargue leur crache à la gueule.
Tout ira très
bien Madame la Marquise avec des produits de qualité compétitive!
TOUS LES POLITICIENS
SONT POURRIS, THESE DU SEUL FN ?
Le FN inclus
pardi ! Sermon n°25 : « Il
est intéressant de souligner que le slogan habituel de l’extrême droite
« tous pourris » épargne en général le monde des affaires et celui
des grands décideurs économiques pour se focaliser sur les élus. La plupart du
temps il émane d’une fraction politique qui n’a jamais accepté la République en
tant que telle et qui n’a de cesse d’accuser ses représentants de tous les
maux. Certes, tous ne sont pas exempts de reproches. Beaucoup ont même été
condamnés. Mais cette mise en accusation d’une élite (sic) qui agirait contre
l’intérêt des citoyens n’a qu’un objectif : les mettre tous dans le même
panier, les déconsidérer pour, au final, discréditer la République. Le résultat
espéré est de décourager les citoyens de franchir le pas de la politique et de
les inciter à voter « en opposition », donc à voter pour le Front
national (FN) (…) Non, car la responsabilité du citoyen ne s’arrête justement
pas à cet acte unique de désignation de l’élu. Au contraire, il doit maintenir
une vigilance constante et constructive à l’égard des actions de celui-ci et ne
pas se déresponsabiliser, pensant qu’une fois le bulletin glissé dans l’urne
les affaires de la cité ne le concernent plus. La solution à la crise de la
représentation politique ne réside donc pas dans la stigmatisation des élus,
mais dans le développement de mesures qui fassent en sorte qu’ils reflètent
mieux la diversité de la société du point de vue des origines sociales de
l’âge, des sexes ».
Vous êtes
FOOORMIDABLE et FOOOORminable comme dirait Stromae ! Il peut faire quoi
une fois qu’il a adoubé un quelconque élu, le « citoyen » ou
l’immigré s’il a obtenu le droit d’être bluffé lui aussi dans l’urne
« citoyenne » qui exclut tout prolétaire d’une quelconque
représentation de classe ? Rien car il n’a aucun pouvoir. En sus on lui
propose de communier au multiracialisme de circonstance, dans sa communauté,
dans le folklore de sa race ou de son curé. Le sermon 27 a le culot de
prétendre que les syndicats sont réputés sectaires à cause de leur exclusion de
quelques zozos du FN, alors qu’on s’en branle, et que les syndicats sont
surtout largement déconsidérés pour leur complicité institutionnelle avec
l’Etat bourgeois.
On ne perdra pas
notre temps à corriger tous les sermons, tous aussi vaniteux, mensongers et
dithyrambiques envers la démocratie bourgeoisie pourrie et corrompue. Le
discours vertueux n’est qu’une suite de soliloques de bourgeois pro PS en
faveur de la police de « proximité », de la victimologie du
nationalisme hystérique juif, etc.
LE PIEGE
IDENTITAIRE…LA FRANCE EST RANCE
Miroir aux
alouettes de la pensée gouvernementale les querelles sur l’identité nationale
butent sur la question de la légitimation de l’islam, et on va comprendre ici
pourquoi finalement. L’auteur en titre a fait confiance à ses copains pour le
relire mais ils ont été tellement enthousiasmés qu’ils ont laissé passer les
plus grosses contradictions. Ainsi, à partir des sermons 40 la mondialisation
qui était présentée comme l’enfer responsable des crises nationales, édulcorant
toute critique de l’Etat national, recouvre soudain d’étranges vertus :
« la mondialisation est l’occasion d’un
formidable (fooormidable dixit Stromae) partage des connaissances et des
cultures ».
D’une imposition des coutumes les plus arriérées oui. De Marie Curie à Zidane
la France ne s’est-elle pas enrichie de l’immigré ? Enfoncées les idées
reçues et indigestes du FN : « C’est
ce mélange, et non la préservation d’une prétendue pureté identitaire, qui fait
sa richesse (à la France) ». C’est vrai un peu partout. Des
personnages sont apparus dans l’histoire là où on ne les attendait pas :
Jésus un prédicateur juif chez les Romains, Tom Paine fût un américain évolué dans
la révolution de 1789, Laurence d’Arabie a été un sacré cheik, Napoléon un
drôle de corse, Léon Zitrone un ashkénaze à la télé gaulliste, Kofi Yamgnane un
maire breton, Dombrowski un général polonais dans la Commune de Paris, etc.
Mais le prolétariat s’en fiche comme des premiers utopistes. La question n’est
pas de collectionner le nom des diverses personnalités qui ont été de grands
acteurs ou pas dans tel cadre national, mais de comprendre que la nation
bourgeoise est caduque et que faire sauter les barrières et entraves de la
société bourgeoise ne dépend pas de sermons lénifiants mais d’un combat de
classes opposées sur la marche à donner à l’humanité quand le grand amour du
travail immigré cache les sordides intérêts marchands.
Pulsions
xénophobes que le regard porté un jour de semaine, plutôt très tôt le matin
dans le métro parisien sur la masse de travailleurs (plutôt noirs et encore
ensommeillés), manipulation du FN ? Peur du métissage ? Rejet de ces
pauvres prolétaires surexploités par les travailleurs blancs ?
Certainement pas. Mais sentiment d’étrangeté et de relégation par les
autochtones comme dans les banlieues avec souk et voilées. Ils se disent
« on n’est plus en France », voire « on n’est plus chez nous » ;
et Marine le Pen n’était pas dans l’oreillette mais Maître Gims. De même
qu’était source d’étonnement partout en Europe qu’à l’époque zidanesque il y
ait une majorité de footballeurs noirs, constat hautement répréhensible par
l’antiracisme officiel et juridique. Les blancs seront-ils minoritaires dans
dix ans en France (question du sermon bref n°44) ? Réponse : oui. Une
vieille carte des évolutions raciales aux Etats Unis, dans un vieux numéro de
Libération, montrait la place croissante occupée statistiquement dans les
grandes villes ouvrières des Etats Unis par la population « noire » des
années 1950 aux années 1970. C’est un constat. C’est pas méchant, c’est
l’aboutissement de la politique d’immigration, mais ce sont les hispanophones (mexicains)
qui emportent la palme du nombre désormais aux Etats Unis, avec lobby électoral
adéquat qui demande déjà que la langue espagnole figure en première place dans
les transports publics. Le capitalisme à son stade actuel produit une telle
mixité que les races des plus déshérités occupent progressivement une place
dominante. Il faut faire avec, comme hier il a fallu faire avec les
« ritals », les « polacks » et les
« espingouins ».
C’est tout autre
chose avec l’entretien des cliques communautaristes afin de gommer tout critère
de classe. C’est toi qui l’a dit c’est toi qui l’est, répliquent nos dames vertueuses
de l’antiracisme : « Par sa
rhétorique nationaliste et son discours stigmatisant, au contraire le FN pousse
au communautarisme. Il transforme les communautés en zones de repli, alors que
ces dernières jouent un rôle normal (sic) de représentation et d’espace de
débat, comme le font tous les corps intermédiaires (…) La communauté n’est donc
pas incompatible avec la citoyenneté républicaine. Au contraire, elle est un
élément de cette interculturalité (resic) qui favorise les relations entre les
citoyens sans faire abstraction de leur diversité ».
Les bourgeois
dominants peuvent dormir tranquille avec ces « interculturels »
antiracistes.
PROFITER DE
L’ISLAM POUR CETTE BELLE PHILOSOPHIE DU TRAVAIL FORCé
A partir des
sermons 50, on a droit à tous les poncifs sur les apports de l’islam. Sous l’égide
du « vivre ensemble » on ressort les pires mythes jacobins : « La laïcité vise à l’exercice du
pouvoir par le peuple, et ce à l’abri de toute tutelle politique ou religieuse
et de toute confiscation idéologique ». Alors que le « pouvoir
par le peuple » on sait ce qu’il en est de nos jours (le trucage électoral
démocratique sous contrôle de partis bourgeois financés par les industriels),
et que le communautarisme antiraciste permet l’éclosion de tout un tas de
« tutelles religieuses », pour soi-disant empêcher « des angles
morts de la société » ; les féministes bourgeoises sont invitées
elles aussi au parloir pour remettre en cause cette laïcité qui permet de prier
« derrière les portes de son appartement » (alors que pourtant femmes
battues = religion voilante). Les prières de rue = islamisation rampante (dixit
la fille Le Pen), faut pas exagérer : « Elles
montrent surtout une absence de lieux de prière décents et adaptés en
France » (sermon n°52). Quelle flatulence pour un islam respecté bien
qu’irrespectueux des originalités blasphématoires de la croyance laïque ! Nos
sermonneurs évolutionnistes d’une Europe démocratique de plein emplois de merde
et d’une régénérescence écologique de l’humanité sont soudain ravis de
sponsoriser une religion de soumission universelle au dieu Capital.
Le manque
d’hospitalité attribué indirectement aux prolétaires dubitatifs face à l’exaltation
du multiculturalisme sous la stigmatisation du bouc émissaire FN (qui n’en
demandait pas tant comme concurrent des autres mafias bourgeoises) mérite une
sévère remontrance dans le sermon 54 ! Qu’ils réfléchissent enfin ces « salauds
de pauvres » : « une
réflexion à mener autour de la notion d’hospitalité et des besoins
économiques ». Là ils se sont lâchés nos menteurs du gouvernement avec
« et les besoins économiques »… du pays. La farce est plus sinistre
avec ce serpent de mer de l’hospitalité en accusant les prolétaires blancs à la
place des « passeurs » patronaux : « Ainsi, ne pas prendre le tournant de l’hospitalité c’est réduire
ces personnes à être de la main d’œuvre bon marché, juste bonne à boucher les
trous des secteurs économiques en tension (sic), en ignorant en outre, toute la
richesse dont elles sont porteuses en matière de culture et de pensée ».
EN AVANT POUR LA
RICHESSE EN MATIERE DE CULTURE ET DE PENSEE !
La culture de la
femme voilée. La culture de la charia. La pensée de l’aplatissement maniaque sur
un tapis d’Orient. Syncrétisme de l’intégration bourgeoise de l’islamisation en
usine et en famille importée, le regroupement familial instauré par l’Etat de
Giscard d’Estaing eût pour but de fixer en usine les OS des années 1970.
Présenté comme mesure humanitaire vis-à-vis des ex-colonisés, il visait en
réalité à pérenniser les tâches les plus pénibles et à favoriser la
reproduction d’OS. Puis le freinage de l’immigration s’est imposé puisque la reproduction
de proles de prolétaires immigrés intra-muros permettait aux patrons d’usine de
retrouver le sourire. Sans compter avec le fait que les proles des surexploités
ne voulurent pas se soumettre comme leurs pères à la reproduction des
inégalités sociales capitalistes, comme les enfants autochtones, quitte à
brûler des BM à vénissieux !
Les sermons
finissent par tourner autour du pot avec les mêmes questionnements
« primaires » attribués au FN et répétitions lourdinguement
irréalistes, mais en réalité adressées au vulgum pecus prolétaire de souche. Et
voilà qu’on tombe sur l’histoire de la priorité d’embauche. Curieuse lubie des
sermonneurs cette question de « préférence nationale en matière
d’embauche, de logement et d’aides sociales » car l’Etat a depuis
longtemps intronisé la « préférence régionale » ; c’est le cas
en lozère et en région parisienne. Normal en un sens. Se moquant de la
concurrence entre ouvriers du cru, qui devraient se féliciter que d’autres
viennent piquer une place au travail raréfié, et pas forcément le plus
intéressant, nos antiracistes décident d’une embauche prioritaire pour le
nouveau roi le la planète, l’immigré affamé quoique décrié mollement par les
autres pue-la-sueur.
Faux nez en
moins, nos antiracistes officiels en viennent donc à critiquer inconsciemment la
main qui les nourrit et les bat comme plâtre quand ils dérapent de la ligne
officielle (cf. un certain rapport pour le gouvernement précédent l’espagnol
Valls[7]),
ce n’est plus le FN (qui ne gère rien) qui est visé mais l’Etat bourgeois: « … démarche raciste et xénophobe (qui)
n’a qu’un but : retirer leurs droits économiques et sociaux aux étrangers
pour leur enlever toute perspective d’intégration, leur signifiant ainsi que
leur « vocation naturelle » est de retourner dans leur pays d’origine
(…) Provoquant, in fine, le repli sur soi, la peur de l’autre et la dislocation
du lien social. Ce n’est donc pas la mise en place d’une quelconque
« préférence nationale » qui permettra de ressouder ce vivre-ensemble
indispensable au bon équilibre d’une société, mais bien l’accès de tous aux
droits à commencer par le droit au travail ». Non c’est la priorité
conférée à l’immigré pour les tâches de merde qui permettra à la classe
bourgeoise de continuer à jouir de son profit. Accompagné des pires sornettes
légendaires sur le fumiste « droit au travail » si bien déshabillé
par Marx et Lafargue[8].
En conclusion,
comme vous avez pu le constater, le sermon antiraciste apparaît comme le garant
de la paix sociale, syndicale et politique. L’exaltation des vertus de l’islam,
rangé des hadiths terroristes, est le fond de l’argumentation. Cette religion
qui professe la soumission est idéale pour les patrons capitalistes du XXIème
siècle. Tous les Etats dominants la planète ont compris l’intérêt de
sponsoriser cette croyance en un monde de l’au-delà pour mieux faire
fonctionner celui d’ici bas, en maintenant pour la majorité les tâches les plus
ingrates afin que le bourgeois puisse remplir sa panse sans produits
cancérigènes et rouler carrosse. Telle est la vocation de cette tolérance
laïque et capitaliste de l’antiracisme organisé qui contrôle les principales
maisons d’édition et la presse. Thésauriser sur le communautarisme pour mieux
vaincre la peur du prolétariat internationaliste n’est qu’un pis aller dans la
confusion dominante.
Paradoxalement,
le dernier sermon qui croit stigmatiser le FN comme possible tremplin pour un
dictateur, décrit parfaitement le mode de fonctionnement de la société
« démocratique » actuelle in vivo, en France et ailleurs :
« L’extrême droite se réclame de l’autorité en
laissant croire qu’il n’y aurait qu’une seule manière de l’exercer et de l’incarner :
un chef, à qui le peuple délèguerait une fois pour toutes sa confiance afin
qu’il décide de tout sans débats contradictoires. Dans cette logique les
citoyens sont spectateurs de l’exercice du pouvoir. Ils ont le choix entre la
fascination, l’approbation et le silence ».
C’est exactement
cela. Mais nous on se fout des élus corrompus de la démocratie bourgeoise comme
des rigolos du FN, on ne compte que sur la dictature du prolétariat pour faire
table rase de ce vieux monde d’antiracistes d’opérettes suce-boules de
l’industrie poussive du barnum écologique pour la protection de la terre des
riches mais pas de l’humanité souffrante.
« Aristote prévoyait que « si chaque outil pouvait exécuter sans
sommation, ou bien de lui-même, sa fonction propre, comme les chefs-d'œuvre de
Dédale se mouvaient d'eux-mêmes, ou comme les trépieds de Vulcain se mettaient
spontanément à leur travail sacré ; si, par exemple, les navettes des
tisserands tissaient d'elles-mêmes, le chef d'atelier n'aurait plus besoin d'aides,
ni le maître d'esclaves.
Le rêve d'Aristote est notre réalité. Nos machines au souffle de feu, aux
membres d'acier, infatigables, à la fécondité merveilleuse, inépuisable, accomplissent
docilement d'elles-mêmes leur travail sacré ; et cependant le génie des
grands philosophes du capitalisme reste dominé par le préjugé du salariat, le
pire des esclavages. Ils ne comprennent pas encore que la machine est le
rédempteur de l'humanité, le Dieu qui rachètera l'homme des sordidæ artes et du travail salarié,
le Dieu qui lui donnera des loisirs et la liberté. »
« Pour qu’il parvienne à la conscience de sa force, il faut que le
prolétariat foule aux pieds les préjugés de la morale chrétienne, économique,
libre penseuse ; il faut qu’il retourne à ses instincts naturels, qu’il
proclame les Droits de la Paresse, mille et mille fois
plus sacrés que les phtisiques Droits de l’Homme concoctés par les avocats
métaphysiques de la révolution bourgeoise ; qu’il se contraigne à ne
travailler que trois heures par jour, à fainéanter et bombancer le reste de la
journée et de la nuit. »
« Paressons en toute chose, hormis en aimant et en buvant, hormis en
paressant. » (Citation de Lessing,
reprise par Paul Lafargue)
[1] Les sermons n°20 et suivant
glorifient la monnaie européenne et, sommet de bêtise élitaire, se félicitent
de l’absence de conflits militaires entre européens depuis 50 ans passant sous
silence que la plupart des conflits en Afrique comme en Yougoslavie ont été et
sont des règlements de compte entre pays de l’Union avec la participation
masquée des autres grandes puissances rivales. Le même discours du « vivre
en commun » était tenu au moment de Fachoda et partout à la veille de 1914
sauf que deux guerres mondiales ont ramené les vieux conflits pour le repartage
du monde intra-muros Europe, et que cela leur pend au nez encore. Guerres usuelles
d’influence et de contrôle des marchés et ressources fossiles, c’est-à-dire
« le garant de l’exercice de la démocratie »… capitaliste dans toute
sa médiocrité profiteuse.
[2] Sur la question des allocations
familiales le sermon n° 7 prétend que les allocs versées « aux familles
étrangères » « ne sont certainement pas suffisantes pour faire « vivre » les
familles ». Il est de notoriété commune qu’avec 7 ou 8 enfants cela donne
un bon budget, et nombre de communications de presse informent régulièrement
sur tel type de « maghgrébin intégriste » ou chef de famille africain
polygame vivaient très bien des allocs. Les enfants comme source de revenus, il
n’y a pas qu’en Chine que le capitalisme a restauré une source de profit
comparable à ceux de la mine au XIXème siècle !
[3] Question marketing et gros
profits éditoriaux les éditions de l’Atelier espérant un buzz équivalent à la pauvre
brochure nunuche « le livre brun » et le lamentable livret des
indignés de feu Hessel.
[4] Michèle Tribalat a très
professionnellement déniaisé les trucages des amis du gouvernement :
« En termes relatifs, lorsque la population française s’est accrue de 100,
près de la moitié était d’origine étrangère. Très grossièrement cela donne,
pour la période, un taux d’accroissement voisin des 18% pour la population
d’origine étrangère et de 4% pour celle
des natifs au carré. Dans les conditions des années 2000, le potentiel
d’accroissement de la population d’origine étrangère est donc de quatre fois
supérieur à celui des natifs au carré » (nom technique pour les
autochtones ou nationaux anciens). Cf. « Assimilation la fin du modèle
français » ed du Toucan 2013).
[5] Pour atténuer le grand mensonge
dominant sur l’ouverture des frontières à tous les miséreux du monde (surtout
pour les tâches ingrates dont la classe ouvrière développée ne veut plus), nos
coquins d’antiracistes syndicaux nous vantent dans le même sens l’apport des
étrangers diplômés qui a pour conséquence : « … de priver les pays
les plus pauvres de leurs salariés les plus qualifiés ». On ne réfléchit
pas un instant au pourquoi ceux-là n’ont aucune envie comme le balayeur sans
papiers de retourner dans leur pays de misère mais on proclame une vaporeuse
volonté à « s’engager pour combattre les inégalités sur la planète et pour
construire une perspective de développement durable (sic dans le monde tel
qu’il est) qui procure du travail à tous (il n’y a donc pas assez de travail
pour tous !) » (sermon n°18). Sans manquer aux « partenariats
dans le domaine de l’industrie et des services (sic) et s’entraider pour
envisager la transition écologique » (ibid). En effet la transition
écologique étant l’arme suprême pour sortir l’humanité de son croupissement et
que les lieux de villégiature des bobos ne sentent plus les particules fines de
l’industrie obsolète pour le lobby écologiste !
[6] J’ai connu moi-même cette
situation dans les années 1950 avec un père qui changeait souvent d’emploi et
de région, d’où mon échec scolaire.
[7] Article « Assumer la
dimension arabo-orientale de la France » sous l’oublié et ordinaire Ayrault,
sur ce blog.
[8] L’ouvrier
« qui a porté sa propre peau au marché » « ne peut plus
s’attendre qu’à une chose : à être tanné ». « Le travail lui-même est nuisible et funeste non seulement dans
les conditions présentes, mais en général, dans la mesure où son but est le
simple accroissement de la richesse ».(cf Manuscrits de 1844, Karl
Marx, éd. Flammarion, 1996, 1844, p. 62). Dans le Capital, livre I :
« Le pompeux catalogue des « droits de l'homme » est ainsi remplacé par
une modeste « grande charte » qui détermine légalement la journée de travail et
« indique enfin clairement quand finit le temps que vend le travailleur, et quand
commence le temps qui lui appartient ».