« L’ambition
de l’écologie décoloniale, ce n’est pas seulement de changer de
récit, de protéger l’environnement, ni seulement de reconnaître
les luttes anti-racistes ou anti-esclavagistes, mais bien plutôt
d’instaurer un monde. De réparer la double fracture qui sépare
les luttes décoloniales des luttes environnementales, pour retrouver
la force nécessaire et enfin briser la cale du monde ».
Perle
de l'idéologie écolo-bobo-gauchiste (de la fabrique du bobo
parisien à la faconde du gourou africain)
“Aujourd’hui,
ce n’est plus que le combat de la famille Traoré, c’est votre
combat à vous tous (...). Aujourd’hui, quand on se bat pour George
Floyd, on se bat pour Adama Traoré”, a lancé Assa Traoré, sœur
aînée d’Adama, face à des manifestants qui scandaient “Révolte”
ou “Tout le monde déteste la police”. Selon
la préfecture de police, plus de 20.000 personnes se sont
rassemblées dans la soirée pour soutenir cet appel. Comment est-il
possible qu'une manifestation de bobos parisiens et banlieusards ait
pu se tenir alors qu'elle était interdite ?
LES
CLUSTERS ANTIRACISTES SONT-ILS DANGEREUX pour la bourgeoisie ?
Débordement,
je ne le crois pas. Laissez-faire sûrement. Ils auraient même pu
être trente mille que cela n'aurait pas plus dérangé l'Etat. Tout
comme Trump n'est pas plus inquiété par le fait que 140 villes
américaines aient vu se développer de nombreuses manifestations
dénonçant l'assassinat de George Floyd, ni face aux pillages
répétés. Les destructions répétés et aléatoires de magasins ou
de tout autre commerce sont remarquables comme expression de la
petite bourgeoisie excitée et du lumpen, actions aveugles et lâches
– ils n'ont même pas incendié le magasin du type qui avait vendu
Floyd à la police et l'ont transformé en bouquet de fleurs – et
qui n'ont plus rien à voir avec l'antiracisme primaire puisque même
boutiques et voitures appartenant à des noirs ont été bousillées.
Face à « l'opinion », nos théoriciens infantiles de
l'émeute (riot) l'auront dans le cul.
Les 20.000,
chiffre très exagéré, exhibés par les médias font plutôt
pitié : nouveau cluster pire que la secte de l'Eglise de
Colmar ? Et surtout simple « cluster » d'une
idéologie merdique et nihiliste.
UNE
COMPARAISON AVEC LES GILETS JAUNES QUI NE PLAIT PAS A TOUT LE
MONDE...
La
protestation aux Etats-Unis a beaucoup de ressemblance avec
l'ex-mouvement gilet jaune en France, comme je crois être le premier
à l'avoir remarqué. Une indignation subite, parfaitement fondée,
bien que tout de suite obscurcie par l'antiracisme officiel. Pour
mettre en scène un drame ou une bavure, il n'y a plus besoin de nos
jours de caméramen payés par les TV, le tout venant filme désormais
en toute circonstance avec son Androïd ou son Apple et vient
abreuver l'info, pas toujours dans le sens où le souhaiterait
l'Etat, certes. La capacité de récupération du système est
impressionnante. Une telle info, il y a trente ou quarante ans aurait
vraiment mis le feu à la poudre sociale. Aucun souci à avoir, tout
ce que comporte la société américaine de sectes et d'assocs s'est
mis aussitôt à hurler en tous sens contre les « cops »
et le « racisme », et tout le monde a été convié à se
mettre à genoux, symbole pourtant le plus ridicule (et oxymore) qui
plagie l'attitude du flic tueur de Floyd.
La parade à
l'indignation, contrairement aux gilets jaunes sans tête, montre que
tout est bien « implicitement » mis en route dans la
« démocratie américaine », je ne dis pas « organisé »,
mais découle... de source, livrant matière aux inépuisables
clichés journalistiques sur cette bonne vieille Amérique raciste
(qui en effet contient de drôles de fachos, comme par chez nous,
mais très minoritaires). Ce n'est même pas la fonction de la police
bourgeoise qui est en cause mais quelques méchants policiers
racistes et « fachos » ; il y a fort à croire que
le flic « Chauvin » n'est pas plus raciste que facho mais
un simple zélé fonctionnaire (comme nos flics au Vel d'Hiv en 42)
qui servira de bouc-émissaire « extrémiste » et
« sadique » à l'ensemble du corps policier « républicain
et respectable des valeurs démocratiques » ;
immédiatement n'assista-t-on pas à des embrassades et des
agenouillements communs entre uniformes et manifestants énamourés ?
Comme en
France, l'indignation calculée prend une tournure assez simpliste et
lâche, il est tellement simple de s'en prendre aux flics sans jamais
viser leurs vrais patrons, magistrats et avocaillons ; il est
tellement courageux de ficher le feu à des édifices publics durant
la nuit et de profiter de l'effet de foule pour « se servir »
et assouvir une haine primaire sans but.
La fixette
anti-police n'est pas dangereuse pour le système, elle lui est
plutôt utile1.
La répression dans le monde capitaliste n'est pas simplement
physique, elle est aussi et surtout idéologique, scolaire,
salariale, religieuse, moraliste, psychologique, sexuelle (dans
l'ordre que vous voudrez). Elle empêche toute réflexion sur la
marche et les vrais commanditaires du système.
Un autre
aspect est commun par contre au mouvement des gilets jaunes, plus en
France qu'aux Etats-Unis, mais pas dans le sens électoral du pauvre
Mélenchon ni dans celui des infantiles du NPA : c'est un
mouvement totalement hétéroclite. La petite bourgeoisie blanche est
au moins équivalente dans les rues auprès de la population noire
révoltée ; cette alliance dessert à mon sens les prolétaires
noirs dans une autre logique - contre les inégalités concernant la
santé, le sort social et la persécution policière – les bobos de
tout acabit chantent « justice » et veulent surtout faire
chuter le chômage en milieu avocat et pousser les gens à participer
au folklore démocratique avec l'antiraciste Obama.
ABOLITION
DE LA POLICE POUR LA REMPLACER PAR UNE POLICE RACAILLE?
Dans toute
l'histoire du mouvement ouvrier, avec ses phases anarchistes,
socialistes puis communistes, l'abolition des forces mercenaires de
l'Etat bourgeois est une constante, et le reste mais A CONDITION de
ne pas tomber dans le chaos, à condition de disposer de milices
« ouvrières » triées sur le volet. J'ai récemment
raconté qu'après 1917 en Russie ce n'est pas n'importe qui,
n'importe quel gueux qui pouvait être membre de ces corps (avant
tout) de défense ouvrière et de paix sociale. Car supprimer une
police bourgeoise ne peut équivaloir à créer une police de
racailles, ni à imaginer qu'aucune police ne serait nécessaire dans
la longue survie des miasmes du capitalisme.
L'idéologie
de « barrière sociale » et de « distanciation du
prolétariat » a agi en France en parodiant la protestation
étasunienne, mais en bien plus minable. Pas d'émeute de la misère
non plus, mais une dénonciation alambiquée de la police, qu'il faut
bien sûr « abolir », mais pas la magistrature ? On
n'a jamais vu nos islamo-gauchistes se mobiliser pour l'affaire
d'Outreau par exemple ? L'affaire concernant la mort d'Adama
Traoré dans des locaux policiers date de plusieurs années et fait
sérieusement réchauffé et fonctionne pour autre chose que « la
justice » (laquelle?) mais pour des ambitions électorales
communautaristes et glauques dont est surtout porteur un homonyme, le
louche Hadama (avec un H)Traoré.
L'arrestation
de Adama sans H avait été aussi filmée, on n'y voit pas de
plaquage ventral comparé à celui dont fût victime Floyd. Le
déroulé montre que le gars n'était pas innocent, membre d'une
grande famille actrice de plusieurs démêlés judiciaires
(symbolisant tout à fait l'immigration à problèmes) il prend la
fuite lors du contrôle de son délinquant de frangin, se débat.
Puis il se remet debout et est emmené vers un car policier. D'abord
je ne comprends pas cette bêtise de ceux qui se débattent comme des
gamins entourés de robocops et je dis la même chose à une femme
qui est en train de se faire violer : ne vous débattez pas
sinon il va vous tuer ! La proximité humaine dans une bagarre
est perverse et peu contrôlable, flic ou voyou peuvent monter à
l'extrême qui est absurde et animal.
Les raisons
de la mort d'Adama peuvent être consécutives à la paralysie
policière, et c'est regrettable, et cela confirme que les flics
exagèrent et que certains parmi eux se comportent comme des...
racailles. Depuis la sœur se pointe et s'exhibe lors de toute manif
ou rassemblement gauchiste, imposant la respectabilité de la veuve
éternelle. Le 30 novembre 2018 j'ai l'occasion de voir de près ces
agités du bonnet anti-flic, comme j'en rend compte dans ce blog :
« LES
ORGANISATEURS SE POINTENT POUR FABRIQUER UNE REVOLUTION « CITOYENNE »
(titre)
En
même temps on pouvait lire sur Demosphère un « Acte 3 Macron
démissionne ! » se proposant « une rencontre entre
gilets jaunes (vouzémoâ) pour « exiger à Macron : plus
de pouvoir d'achat et l'annulation des taxes sur les carburants,
Sinon, En Marche vers la démission de Macron !!!!
C'est
ce qui va me motiver à aller demander le micro. Puis succède la
sœur d'Adama Traoré, qui fait partie du décor gauchiste à Paris,
pour renforcer l'anti-police primaire ou l'antiracisme tertiaire ?
Elle apparaît comme une folle échappée de Saine Anne avec une
crinière de lion ou de pharaon. Elle débite un discours totalement
bobo antiraciste. Mais, alors qu'elle avait été interrompue par une
spectatrice, elle se mue en sorcière hystérique hurlant, criant :
« j'ai jamais dit que les gilets jaunes étaient tous des
racistes ». Il y a une bousculade, je me rapproche pour
éventuellement protéger la « blanche » qui est menacée
par la sœur sainte des gauchistes qui, avec de grands gestes semble
vouloir frapper l'autre. Je tape sur l'épaule de la jeune femme pour
savoir ce qui se passe, elle dédaigne me répondre et continue de
filmer l'hystérique ».
S'approcher
d'une assemblée de rue parisienne en pleine révolte contestataire
sociétale, c'est risquer de glisser sur une banane féministe ou un
donneur de leçon de racisme ou de fascisme. La jonction entre gilets
jaunes « fachos » et antiracistes (démagos) n'a pu avoir
lieu.
ILS
S'APPELLENT TOUS TRAORE ?
Pas très
éloigné du clan de la sœur hystérique, l'autre clan Traoré je le
dénonce en octobre 2019 :« ...la
clique Hadama Traoré de « démocratie participative »2
qui appelle à une manif jeudi en hommage au tueur Harpon devant la
mairie de Gonesse car avec « son
handicap auditif, il n'est pas un terroriste mais il
a craqué sous la pression de conditions de travail et surtout d’une
vie difficile ». Vous allez voir... moi demain si je craque je
bute quatre voisins de palier, et j'espère que vous tiendrez compte
de mon handicap auditif à moi aussi ! Gonflé le Traoré !
Personne n'avait osé agir de manière aussi indécente ainsi après
la tuerie de Charlie Hebdo3,
gageons que les flics auront pour consigne de laisser manifester cet
petit aventurier de banlieue médiocre pour l'apologie du tueur
« victime » ! Pour la paix des banlieues tourmentées
car, comme Hadama (nouvel Eric Drouet?) l'a proclamé : « On
a le bras long. Toutes les communautés persécutées on va faire la
guerre ensemble, aux politiques et aux médias. Et on commence ce
jeudi »4.
Ce zozo s'était présenté comme le candidat des banlieues aux
européennes, sans programme (car ce n'est pas ça qui compte) mais
des valeurs... racistes communautaristes. Ce clan de clowns
communautaristes a toujours une place réservée et respectueuse au
sein des processions islamo-gauchistes et une tribune d'honneur à
Médiapart »5.
Le
monde pas vraiment déconfiné, ni débarrassé des cons, dans lequel
nous vivons ou survivons, a mis en évidence la bêtise de tout le
personnel d'encadrement idéologique du système lors de leurs
parades télévisées pour « nous expliquer » et « nous
mettre en garde », journalistes, toubibs, scientifiques, où le
censeur nous baise gaiement avec le pédagogue. Il n'y manquait plus
que la prétention morale des artistes, désormais présentés tout
de même comme représentants du peuple, dont nombre d'entre eux sont
fils d'éboueur et de femme de ménage ! Florent Pagny qui a
tenté d'éviter de payer ses impôts en France, et qui est
certainement antiraciste, a pourtant fait un bide avec sa
chansonnette destinée à l'héroïque personnel soignant.
Avec
Camélia Jordana, Barthez et Gros Land (l'esprit canal banlieue),
Hanouna et Noah, on est servi ! Les émissions pipoles, qui
racolent avec du scandaleux et mettent en scène ces pitoyables
nouveaux riches, servent d'exorcisme à toute conscience de classe.
Oblitérant toute réflexion politique et sociale sérieuse.
L'antiracisme leur sert de religion commune quand tout ce petit monde
peut ricaner grossièrement et lâchement du diabolique flic primaire
(cause de toutes les violences et injustices), sauf que les
milliardaires chanteurs et les journalistes hâbleurs ne sont pas
contrôlés au faciès derrière les vitres teintées de leurs
limousines.
ILS
S'APPELLENT TOUS TROTSKY...
La
vieille fonction de l'extrême gauche bourgeoise que nous avons
identifiée depuis 1968, et grâce à 68, est d' « accompagner
les masses dans leurs illusions ». C'est pourquoi ils
accompagnent les syndicats gouvernementaux dans le confinement
sectoriel des luttes tout en chantant « rêve général ».
C'est pourquoi les plus caméléons se font les principaux
théoriciens de l'antiracisme et de toutes les théories fumeuses des
racialistes racistes de banlieue, sans vraiment adhérer à toutes
les âneries musulmaniaques ou communautaristes mais par
« stratégie » électorale ou médiatique. Selon une
vieille croyance néo-léniniste, je crois plus néo-stalinienne et
maoïste, c'est en se fondant parmi les moutons que l'on pourra un
jour manger le loup.
Sans
vraiment s'en apercevoir – ils sont trop bêtes pour être
machiavéliques – ils favorisent une criminalisation de la lutte de
classe. C'est patent avec le NPA qui se solidarise avec toute action
de voyous de banlieue, même si les flics ne sont aucunement en tort
face à plusieurs exactions. C'est patent avec les autres sectes,
celle de Mélenchon comme celle, individuelle, de Robert Paris.
Les
infantiles du NPA comme les petits politiciens insoumis savent bien
que la lutte de classe est l'essentiel, même s'ils se sont mis à
faire des risettes aux gilets jaunes et aux gangs communautaristes de
banlieue. Eux aussi comme nous ne peuvent ignorer l'immense explosion
sociale qui couve aidée par la crise du covid. Mais la façon dont
ils l'anticipent prouve déjà qu'ils sont des traîtres et qu'ils
garderont la même police si toutefois on avait besoin d'eux au
pouvoir bourgeois.
Une
seule citation du brouet édito du NPA révèle la maïeutique
trotskienne :
« « La
séquence que nous vivons montre combien il est nécessaire de
s'attaquer à l'impunité intolérable des flics, ou des milices
fascistes qui les relaient comme à Minneapolis. L'enjeu est
essentiel car partout les gouvernements ont instrumentalisé la crise
sanitaire pour renforcer l’État policier. Les licenciements de
masse vont jeter dans la misère une frange croissante de la
population, d'où la nécessité impérieuse de réprimer
le plus possible pour dissuader toute résistance.
Nous
devons montrer notre solidarité aux familles des victimes de crimes
racistes, de violences policières mais également notre
détermination à ce que la vérité éclate. Nous devons également
soutenir toutes celles et tous ceux qui bravent les interdictions de
manifester, pour la liberté de circuler, de s'installer, contre le
racisme, contre la violence policière et sociale ».
Le
gros du propos est de dénoncer l'horrible police et des « milices
fascistes », du « racisme systémique »,
« violences policières sous caution sanitaire », dits
fascistes dont on n'a pas vu d'exactions pendant tout le spectacle
actuel. Les raccourcis n'expliquent rien. Pour l'essentiel face à la
crise du covid la bourgeoisie a été capable de ce qu'elle a pu,
mais surtout d'improviser. En ne voyant pas qu'elle a fait preuve
d'impéritie et de gabegie, qu'elle a été méprisée pour cela par
les masses, nos pédagogues trotskiens confère plus d'importance
qu'elle n'a à cette pauvre police plus en carence de masque que
démasquée. Alors que ce qui va arriver va s'avérer « massif »,
on ne voit pas en quoi les petites répressions de quartier géré
par des voyous pourrait dissuader de « toute résistance »
de classe ? Quant à la solidarité charitable des activistes
gauchistes les familles des victimes des exactions policières ou de
leurs propres exactions, elles s'en tapent, elles ont leurs propres
avocats communautaristes et bateleurs de foire antiraciste. Quant au
soutien à tout ce qui bouge, c'est la fonction régalienne et
historique du trotskisme krivinesque, abrutir les lycéens bobos et
les former à devenir de possibles professionnels du PS6.
Dans l'ensemble, en matière de police, les divers clans trotskiens
n'ont aucun complexe à avoir, une fois la police bourgeoise
dissoute, ils en créeront une autre, plus féroce encore et qui, à
l'exemple deKronstadt, tirera dans le tas et n'utilisera plus ces
armes anti-écologiques que sont les gaz lacrymogènes.
UNE
POLICE FASCISTE ?
L'accusation
de fascisme c'est pour clouer au pilori, diaboliser ou crucifier
(choisissez!) mais ce n'est pas bien méchant. Le terme ne veut plus
rien dire, sauf à signifier qu'on est bien heureux dans ce monde
débarrassé de l'horrible Hitler, et que, vaut mieux se contenter de
chanter « grève générale » et défiler derrière les
ballons CGT que réellement se hausser à une vraie lutte marxiste.
Des
Etats-Unis à la France, cette scolie n'explique rien. Le fascisme
n'existe plus depuis longtemps et les fonctionnaire de police ne sont
pas au service de Hitler mais de la démocratie parlementaire. Ou
alors il faut nous expliquer pourquoi une police parlementaire
utiliserait des forces de polices « fascistes » ?
OU sous-entendu au comportement fasciste. Et je veux bien qu'on
m'explique ce qu'est un comportement fasciste. Et par après en quoi
la répression étatique ne devrait pas être par exemple fasciste ?
On
peut examiner l'impossible démonstration en parcourant les écrits
d'un faux groupe (catégorie que j'ai magnifiée incidemment depuis
quelques articles), c'est à dire un individu, le plus souvent issu
du trotskisme ou du bordiguisme, et qui se fait passer pour un ou
plusieurs groupes (miracle du web).
Un communiqué du sur-nommé
Robert Paris, et à l'occasion Victor Serge, pourtant signé « Louise M »7.
et tenez vous bien de son propre comité Gilets jaunes Poitiers, nous
indique sur farce book comment mettre à bas le capitalisme :
« EN
FINIR AVEC LES VIOLENCES POLICIERES, C’EST EN FINIR AVEC LE
CAPITALISME » Mardi 2 juin 2020.
L'auteur
féminisé et groupal est plus intelligent que ses ex-exploiteurs
trotskiens, c'est une classe sociale « car
c’est la classe des pauvres, la classe des travailleurs, qui est
réprimée chaque fois qu’elle veut faire entendre ses droits ».
Admettons mais que se passe-t-il ?
« La
police se fascise, les jeunes stagiaires policiers s’entraînent en
tabassant les migrants dans les Centres de Rétention Administrative,
parce que la police est un appareil d’Etat, au service des
gouvernants, eux-mêmes aux ordres d’une poignée de milliardaires
qui sont prêts à toutes les atrocités pour conserver leur société
mortifère ».
Se
fasciser signifierait donc taper méchamment sur des migrants et
parce que la police ets au service des riches. Un abonné de 16 ans
au journal riquiqui LO de l'ineffable et fier Jean-Pierre Mercier,
peut comprendre cela tout de suite, le trouver quelque peu simpliste
et victuaille de pédagogue à la retraite.
Essayons
d'aller plus loin dans la pédagogie :
« La
police ne nous protège pas, la police réprime les travailleurs
pauvres qui ont le frigo vide le 15 du mois, la police réprime la
mère de famille qui ne fait qu’un repas par jour pour pouvoir
nourrir ses enfants, la police réprime l’ouvrier en lutte contre
les licenciements, et bien sûr les immigrés qui sont la plupart du
temps des travailleurs pauvres. La police ne fait que maintenir les
gouvernements en place au service des grandes fortunes qui nous
poussent dans la misère. Une police mise en place par les Etats
capitalistes pour annihiler toute contestation sociale, politique ou
économique et pour maintenir leur société inégalitaire ! ».
La
police protège certes le gouvernement, les riches et rarement nos
pauvres maisons contre les cambrioleurs. Pour bien faire comprendre
sa nocivité, il faut y ajouter l'intention torpide : elle
réprime ceux « qui ont le frigo vide le 15 du mois » et
aussi elle réprime « l'ouvrier licencié » sans oublier
les « immigrés » (même ceux qui arrivent par avion?).
La police sert à « annihiler toute contestation sociale ».
Euréka ! Tout s'explique ! la police est responsable de
tout, c'est pourquoi elle est « fasciste », totalitaire
quoi ! Les autres institutions, parlement, chapelles politiques,
barnums syndicaux, eux, remplissent le frigo, soutiennent (en
paroles) l'ouvrier licencié.
Comment
se défendre nous les pauvres avec le tourbillon social qui arrive ?
« Et
comme l’effondrement du capitalisme va engendrer de plus en plus
d’inégalités qui vont jeter dans la misère un travailleur sur
deux à l’échelle mondiale, ils auront besoin d’une police
ouvertement plus fasciste pour réprimer tout soulèvement
populaire ».
Il
fallait le déduire, il suffira d'une police de plus en plus
« fasciste » pour calmer les miséreux et crève-la-faim.
Il suffira à la police de cogner quoi. Et toutes les autres
institutions canailles n'auront qu'à regarder leurs garde-chiourmes
accomplir le travail éminemment intellectuel du policier de base
pour « frapper les consciences ».
Enfin,
après l'exaltation du fétichisme anarchiste et creux de
l'auto-organisation, notre prof de lycée nous invite à constituer
des « comités d'auto-défense populaire », comme
n'importe quelle racaille d'extrême droite peut en proposer à tout
moment, sans que cela réponde ni à une expression ni à une
maturation de la classe ouvrière. C'est la traditionnelle filouterie
trotskiste : je me précipite pour vous organiser afin que vous
ne puissiez jamais le faire vous-même » !
Et
en reprenant les deux slogans des bobos américains et français :
« Pas
de justice, pas de paix !
Justice
pour George Floyd et pour tous les morts faits par la police ».
Résumé
provisoire pour les nuls
La
protestation concernant le meurtre de George Floyd a été totalement
justifiée les premiers jours, mais les émeutes qui ont suivies, qui
n'étaient aucunement des émeutes de la faim, n'ont été que des
pillages du lumpenprolétariat, qui ne peuvent que desservir ce qui
sera l'action du prolétariat sans couleur dans la grande misère qui
s'annonce, où il ne sera plus question de sauver des emplois ou de
faire du vélo dans des avenues écologiques. L'antiracisme divise
aussi le prolétariat en cherchant toujours à inventer des victimes
plus victimes que les autres, ce que montre bien ce dernier article
du Monde8.
Le
brouhaha antiraciste dans ses multiples variantes ne sert en rien la
lutte de classe. Il est et reste une idéologie interclassiste (qui
mélange toutes les classes en une conscience charitable utopique et
fausse). Ce n'est que du point de vue de notre vie sociale, de notre
position sociale inférieure et exploitée, que nous pouvons affirmer
la vérité du système. Ce n'est pas dans la philosophie ou les
fantasmes d'un autre temps que le prolétariat trouvera son chemin ni
en se mettant à la remorque d'une foule de sectes ou assocs
réactionnaires. L'aspect hétéroclite de l'antiracisme, comme
l'antifascisme désuet, sert à dissoudre le besoin d'unité de lutte
contre nos exploiteurs, institutions, syndicats et partis, et pas
seulement ni prioritairement leur police. L'action intempestive
antiraciste barre la route à la réflexion de classe.
NOTES
1 Au
cours du mouvement gilet jaune, la haute bourgeoisie française
s'est fabriquée une auto-protection en laissant désigner à la
vindicte les flics grâce aux LBD, avivant la névrose anti-flic, au
point qu'au plus fort de la colère, et de la terreur des yeux
crevés, la haine comme paroxysme de l'absence de réflexion,
réclama l'abolition de la police, mais pas de l'Etat bourgeois !
2
Hadama Traoré co-fonde le « mouvement citoyen » La
révolution est en marche (LREEM) (un double macronien, sic!) en
janvier 2017, puis dépose les statuts du parti d’extrême
gauche
Démocratie
représentative (DR) en juin 20177.
En parallèle, il devient une figure locale à Aulnay-sous-Bois,
certaines de ses vidéos comptant des centaines de milliers de vues
sur Internet. L'hebdomadaire Marianne
le considère comme un « personnage trouble » menant une
guerre ouverte contre la police. Lui-même se définit comme un
« père de famille », un « gars de quartier »,
un « révolutionnaire », un « Noir de banlieue » ,
un « ex-délinquant ». Il dit encore de lui :
« Chez moi, je suis dans le cœur des gens, j'ai été un gros
délinquant, j’ai été producteur de rap français, j’ai été
la fierté de la ville. Et maintenant, j’enclenche une
révolution. ». Il est révoqué de son poste de « responsable
jeunesse » ( !.) à Aulnay sous bois, pour son soutien
non voilé au terrorisme, mais est soutenu par la CGT et le NPA. Aux
élections il ne fait que des scores minables.Lors
des élections européennes de 2019, il est à la tête de la liste
d’extrême gauche « Démocratie représentative », du
nom de son parti. Il affiche pour objectif de porter auprès des
institutions européennes la voix de la « majorité
silencieuse », celle des banlieues, dont il se présente comme
le représentant.
Il porte un programme avant tout axé contre la police, Sa liste
arrive en 29e position sur 34 listes, avec 0,01 % au niveau
national et 2,65 % à Aulnay-sous-Bois. (…) Il persiste à
essayer de parvenir dans les canaux de la politique bourgeoise
malgré sa réputation sulfureuse. Il a été dans une liste
conduite
par Raoul Mercier, adjoint au maire Gérard
Ségura
(PS)
entre 2008 et 2014. Le parti des Indigènes
de la République
soutient l’initiative. À l'issue du premier tour, qui est marqué
par la victoire du maire sortant dans un contexte de forte
abstention (67 %) notamment due à la pandémie
de coronavirus,
la liste arrive en quatrième position (sur six listes), avec 3,9 %
des voix.
Pour
pisser de rire, lire :
https://www.infocomcgt.fr/mobilisation-de-soutien-hadama-traore-lreem/
5Je
ne peux pas renier non plus ce que je constate il y a quelques mois
à peine dans ce même article : « « Le
gouvernement bourgeois n'a même pas besoin de montrer du doigt les
immigrés ou ex-immigrés non intégrés qui vomissent la « France
blanche », qui conchient l'école républicaine, ils
s'exhibent eux-mêmes. Je peux dire comme Hadama Traoré que, dans
ce magma moyenâgeux mais avec portable, les gens sont victimes du
chômage mais aussi du rejet qu'ils recherchent par leur
accoutrement et leur repli communautariste. Cette situation
déplorable autorise-t-elle à exercer sa vengeance en tuant des
civils innocents au nom d'une invention religieuse du lointain
jadis ? Que vient faire cette sornette de dite
« radicalisation » et pour quelle perte d'identité ?
Bigots d'un autre temps ou prolétaires aujourd'hui, il faut
choisir !
L'autre
déni des réactionnaires islamo-gauchistes est bien sûr le refus
de lier immigration et terrorisme, au nom du fait que le
« gouvernement s'en sert pour diviser les travailleurs »,
mais c'est tout de même le lien impérialisme et immigration qui
transparaît. C'est non seulement le raisonnement borné de la
« petite bourgeoisie blanche » (ceux du comité
invisible comme le remarque d'avocaillon Lagasnerie, pote à Traoré
bis) mais celui de l'élite qui ne voisine pas avec les campements
sauvages et malodorants des portes d'Aubervilliers et de la
Chapelle, et de tous ces militeux gauchistes qui n'y changeront rien
ni n'apportent nourriture et vêtements Parce que aussi c'est
risqué, ils finissent par devenir méchants, et là on les
comprend. (…) Ce n'est évidemment pas l'immigration comme telle,
historique et nécessaire dans des proportions raisonnables, qui est
responsable du terrorisme, mais elle est le vivier où peuvent
puiser naturellement les instructeurs de guerre pour les grandes
puissances rivales. Il y a de l'argent pour cela. Les corps francs
en Allemagne ont abondamment recruté eux aussi parmi les chômeurs
et les exclus. Les terroristes sont les soldats d'une nouvelle
guerre mondiale qui ne parvient pas à accoucher. Le pire est encore
à venir ».(...) On
trouve toute une armada d'intellos délirants à la logique traître
bien plus dangereuse que les à peu près simplistes de Zemmour. Cf.
un certain Geoffroy de Lagasnerie – La conscience politique, chez
Fayard – qui collabore avec l'autre clan Traoré (la sœur d'Adama
assassiné par la police) où il n'est plus question que de concepts
néo-coloniaux, où c'est la police qui occupe les quartiers, où
les sectes antifascistes ont raison d'empêcher la liberté
d'expression, des délires post et néo-maoïstes finalement qui
visent à héroïser la clientèle intello-bobo-immigré.
(mardi
8 octobre 2019 : Ce principal terrorisme qui est mis de côté)
6Les
petits comme Julien Dray, qui aime tant les montres, ne connaîtrons
jamais leur heure ; il rêva longtemps d'être promus ministre
de l'Intérieur. Le petit Eric Ciotti, petit député de droite,
postule à son tour au poste en proposant de flouter le visage des
flics en train de tabasser. Moi je propose de flouter celui des
manifestants et je me verrais bien commissaire prolétarien au
maintien en camp de travail des profs trotskistes ou ministre du
travail écolo pour la fabrique de vélos électriques aussi en camp
de travail où travailleraient exclusivement les féministes
parisiennes pendant que leurs femmes de chambre se promèneraient
rue de Rivoli ou iraient jouer au golfe, prolétarien évidemment.
7Quelle
belle façon de se cacher aux yeux des policiers aguerris de
l'ombre, j'avais déjà noté que nos amis individus-groupes
bordigo-algériens signaient avec un prénom de nana ! Sans
doute une concession machiste à la prise de pouvoir des femmes au
sommet de l'Etat capitaliste décadent.
8https://www.lemonde.fr/international/article/2020/06/03/de-la-crise-sociale-a-la-crise-raciale-aux-etats-unis-le-lien-n-est-pas-evident_6041584_3210.html