Un problème corse qui se corse ? L'actualité
de Noël est idéale pour nous resservir la soupe religieuse, et
coïncidence charmante ce 25 décembre était venu peaufiner la
« concorde nationale » avec la fête simultanée de
Mahomet, des musulmans faisaient rempart de leur corps pour protéger
l'entrée d'une église... quand la scandaleuse Corse vint jeter le
trouble. Accumulation d'événements imprévisibles, manip des
« bandits corses », ou du FN (comme le dénonça
immédiatement un imam pacificateur de la république), ou manip
planifiée ou souhaitée par l'équipe de l'Elysée pour minorer son
fiasco électoral dans l'île de Beauté ?
Comment les attentats et les élections ont créé des circonstances étranges et une
situation telle qu'elle permit à un personnage médiocre et grotesque de faire figure de héros...
Les frottements « communautaires »
sont très anciens et traditionnels en Corse. Les islamologues
assurant que depuis toujours les corses sont racistes et des corses
répondant qu'au moins « chez eux » les racailles
immigrées ne font pas la loi ; d'autres fournissent des
explications plus objectives1.
Un des bréviaires gouvernementaux,
Médiapart, conseiller de Terra Nova et soutien à l'islamisation de
la France, qualifie de « nationalisme ethnique » l'ambigu
et peu courageux nationalisme corse qui fait porter ses exactions au FN, et dont on ne
peut nier une évidente complicité; même si les amis de la doxa gouvernementale - le "petit journal" de C+, Le Monde et son maître à penser Huffington post - s'engagent à dédouaner ce nationalisme "ethnique". Voici leur prose :
«« Etre maghrébin en Corse,
écrit L. Terrazzoni, –mieux vaudrait dire auprès de certains
Corses– c’est être mis à l’écart par une série de
dispositifs des plus violents (l’action physique ou la
ratonnade ) aux plus symboliques (être désigné par des tags tels
qu’Arabi fora. Rien de bien spécifique à la Corse diraient
certains. »
« A cela près qu’ici ces dispositifs peuvent aller
chercher leur justification dans la défense du «
peuple corse »…Doit-on voir là le signe d’un racisme
débridé… J’y vois pour ma part les symptômes d’un phénomène
plus complexe, produit des dérives locales d’une manipulation
politique dangereuse de l’idée de minorité et des « potentialités
oppressives » contenues dans tout nationalisme… ». « Au
centre de l’idéologie nationaliste corse il y a l’idée
selon laquelle « le peuple corse » serait une
minorité, un groupe opprimé culturellement, politiquement et
économiquement par une majorité incarnée par l’Etat français….
On parle sérieusement de « substitution ethnique », de
génocide méthodique mis en place par l’Etat français »
dans le dessein de « faire disparaître le peuple
corse » ! Persécution contre les entreprises corses,
aliénation de la terre, remplacement des fonctionnaires et des
cadres corses par des continentaux, immigration d’étrangers et de
continentaux sont dénoncés»2 .Les jardins de l'Empereur, équivalent mineur des quartiers nord de Marseille, ce quartier haut d'Ajaccio fait régulièrement l'objet de faits divers voire de ratonnades qui ne choquaient plus personne ou en tout cas demeurait à la rubrique faits divers. Sans recenser depuis longtemps des bagarres considérées comme secondaires comparées aux meurtres rituels entre mafiosos corses ou assassinat de Préfet, voici quelques exemples :
- en octobre 2008, « trois garçons d'origine maghrébine » (la formulation est de Libé qui use d'habitude de la formule « jeunes ») sont blessés par balles par un couple immédiatement arrêté par la police ;
- en mai 2011 : la villa d'un algérien est plastiquée ;
- en avril 2012 : une salle de prière musulmane est
incendiée ;
- en mai 2013 est publié un communiqué du CMSC (Comité de la
Majorité Silencieuse Corse) sur le site Identité juive, communiqué
très clair contre les prétentions expansionnistes islamistes
molles ou dures ;
- le slogan « I arabi fora » (dehors les arabes)3
apparaît de façon publique au lendemain du massacre de janvier
2015 à Paris, plus significatif de la collusion entre FN et
nationalisme corse est ce drapeau français brûlé au fronton d'une
école. Il est brûlé entre le drapeau européen et le drapeau
corse... et remplacé par celui du Maroc !
SUS AUX AGRESSEURS DE POMPIERS ET AUX
CASSEURS DE MOSQUEES ?
Ça se corse vraiment? Et comme vient de
le déclarer sur la radio d'Etat un imam collabo, cela va-t-il
« délivrer les fanatiques djihadistes ? ».
L'épisode corse peut apparaître
malgré tout (sauf en Corse) comme une première, pas vraiment une
ratonnade mais un genre d'expédition punitive qu'on n'avait encore
jamais vue ailleurs, tout au moins en Europe (excepté contre des
foyers d'immigrés dans l'est de l'Allemagne). Va-t-il simplement
entrer dans les stats des islamologues vigilants ou donner lieu à
une campagne étatique pour ridiculiser le « nationalisme
ethnique » corse ?
Les policiers ont empêché les
manifestants d'entrer dans les barres du ghetto dit quartier de
l'empereur. La presse nationale n'en rapporte que des bribes,
hésitant pour l'instant entre stigmatisation et approbation muette ;
voici le compte-rendu de Corse-Matin, clairement du côté des
« sauveurs » :
« On monte". Plus
de 600 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d'Ajaccio
pour soutenir les sapeurs pompiers. Il a suffi d'une voix, d'une
phrase, d'une colère, pour déplacer une foule.
Vers 17 heures, une partie des personnes rassemblées, comme un
seul homme, a remonté le cours Napoléon, traversé la ville et
grimpé jusque dans ses hauteurs. Jusque dans le quartier de
l'Empereur afin d'y trouver les responsables de l'agression des
pompiers. Au départ, ils étaient près de deux cents, toutes
générations confondues, hommes et femmes. Deux cents personnes qui
sans invitation, sont rentrées dans ce quartier car "nous
sommes chez nous ici", dixit les manifestants. Ils ont
arpenté chaque recoin pour retrouver les agresseurs. "Où
vous êtes ? Descendez maintenant. Ils étaient quatre les pompiers,
c'était facile. Venez maintenant !", s'époumone la foule.
Après de nombreux cris, les voix deviennent rauques. Qu'importe ils
poursuivent, cherchent. "Ne cassez rien, ne touchez ni aux
voitures, ni aux immeubles. Il y a des Corses qui habitent ici",
alerte l'un d'eux. La masse bout mais s'exécute. Ce qui n'empêchera
pas des dommages collatéraux : deux voitures, l'une avec deux femmes
voilées à l'intérieur, l'autre avec une femme et un tout jeune
enfant installé à l'arrière, un scooter, une cage d'escalier.
"Nous ne sommes pas ici pour casser, mais pour leur rappeler
qu'ils ne sont pas chez eux", insiste un homme d'une
cinquante d'année. "Ils", ce sont les personnes
d'origine maghrébine. "Arabi fora", est répété
en boucle. Des habitants du quartier, au balcon, applaudissent,
saluent les "sauveurs" »4
.Le déroulé de l'épisode ajaccien, pose problème. Il souffre de manipulation. Des palettes sont déposées au milieu d'un stade puis incendiées. Les pompiers et les flics se ramènent puis sont caillassés. Normalement l'épisode se conclut en général par un sermon des autorités et une déploration de la presse, mais une expédition punitive se met aussitôt en branle. Fausse spontanéité. Qui a eu intérêt à ainsi ridiculiser l'Etat pastoral et d'exception native avec ses 90.000 policiers voués à la surveillance des églises menacées de bombes daechiennes ? Les nationalistes « ethniques » corses, c'est ce que la presse gouvernementale française insinue naturellement. Et si c'étaient les services secrets de ce même Etat français ? Le déroulé de l'événement est trop bien scénarisé, mais en l'absence de preuves ou de protagonistes trahissant les commanditaires, on ne se perdra pas en conjectures ici , mais on soulignera la conjoncture qui vient à point au beau milieu de la querelle sur la déchéance de nationalité :
- la fraction nationaliste corse qui vient de gagner les
élections a immédiatement apporté son soutien aux pompiers
blessés (Vargogna à quelli ch´anu fattu què) et dans un second
temps chargé le FN ;
- Valls et Cazeneuve, qui n'avaient nullement fait appel à un
barrage au « nationalisme ethnique corse » ont
immédiatement condamnés des actes inadmissibles qui offensent
« les croyants », « profanation inacceptable ».
« QU'appelez vous incompréhension?
COMMENT APPELEZ VOUS,LE TRAQUENARD ORGANISE CONTRE LES POMPIERS ET LES POLICIERS ? ». Et sur les sites commentaires, on trouve : « au moins les corses savent se défendre ».
La maillonnaise monte. Oubliée presque la fausse guerre contre le terrorisme islamiste qui sert de rideau au partage du pétrole en cinq grandes compagnies pétrolières (dont la Total frenchie) au pire Orient et au lointain Afghanistan où flottent les drapeaux de ces rackets occidentaux. Oubliés les attentats cruels du glauque et trouble Daech, va-t-on vers une guerre entre la France et la Corse ?
Médiapart et Libération vont-ils réussir à prouver la collusion entre nationalistes « ethniques » corses et FN ? Et Manuel Valls empêcher la généralisation du dialecte corse ?
Entre manipulation et utilisation, je vous invite à réfléchir sur une affaire oubliée, menée de main de maître par un corse de gouvernement.
L'affaire
Folembray de l'été 1994
Il y a vingt ans, l’affaire de
Folembray... Personne n'a fait à ce jour l'histoire des campagnes de
propagande de l'Etat bourgeois, tâche qui pourrait être simplifiée
en reprenant simplement la chronologie de l'actualité des trente
dernière années. Certains espiègles font mine de s'étonner qu'à
chaque attentat « islamiste » ou « daechien »
les gouvernements successifs actuels prennent sans cesse la défense
des « croyants musulmans » et s'inquiètent en premier
lieu de respecter l'islam mou pour le protéger en quelque sorte de
l'islam dur ; ce qui agace tout le monde. C'est oublié que la
vindicte et la criminalisation de « l'immigré » étaient
le credo il y a vingt ans des gouvernements de... cohabitation. En
2004 Le Monde diplo titrait avant que le concept ne devienne depuis
une dizaine d'années un cliché et une évidence : « Quand
l’islamisme devient spectacle » :
« Mauvais traitements, internements, expulsions : dans
la lutte contre l’« islamisme », les autorités
n’hésitent pas à jouer avec les limites de l’Etat de droit. Il
y a dix ans, M. Charles Pasqua expulsait une vingtaine
d’étrangers après les avoir embastillés pendant un mois dans une
caserne désaffectée. Le ministre de l’intérieur les accusait
d’être les « complices de terroristes » algériens,
mais leur culpabilité n’a jamais été établie. Retour sur
l’affaire de Folembray de l’été 1994.« Si l’expulsion d’« islamistes » était un art, le feuilleton de Folembray d’août 1994, mis en scène par M. Charles Pasqua, figurerait certainement parmi les chefs-d’œuvre oubliés. Avant d’être envoyées au Burkina Faso, une vingtaine de personnes sous le coup d’une « expulsion en urgence absolue » passeront un mois derrière les grilles de la caserne de gendarmerie de cette petite ville de l’Aisne, sous le regard des caméras de télévision et des objectifs des photographes.
Tout commence le 3 août, avec l’assassinat de cinq Français à Alger, qui plonge la France dans la « seconde guerre d’Algérie ». Profitant des circonstances, M. Pasqua, ministre de l’intérieur depuis 1993, engage une politique à grand spectacle articulant lutte contre l’islamisme et gestion sécuritaire de l’immigration. Outre l’interdiction de quelques publications islamistes et l’expulsion d’un imam turc immédiatement arrêté par les autorités d’Ankara, il lance une opération de contrôle d’identité sans précédent dans les « quartiers sensibles » (27 000 vérifications en deux semaines) et réquisitionne la caserne désaffectée de Folembray, dans l’Aisne , où il transfère quelques « islamistes » algériens résidant en France en situation régulière.
A l’époque, le gouvernement de M. Edouard Balladur est divisé sur l’Algérie. A l’instar des Etats-Unis et de plusieurs pays européens qui se montrent plutôt accommodants avec le Front islamique du salut (FIS), privé de sa victoire électorale en 1992, M. Alain Juppé, ministre des affaires étrangères, souhaite une prise de distance avec un pouvoir algérien bien peu démocratique et l’instauration d’un dialogue dans lequel ceux que l’on commence à appeler les « islamistes modérés » pourraient avoir leur place. Pour M. Pasqua, au contraire, l’« islamisme modéré » est une « fumisterie » : il y a d’un côté les « modérés » et de l’autre les « islamistes », avec lesquels aucun dialogue n’est possible (Europe 1, 4 août)5.
Dans Le Quotidien d'Algérie, Zineb Azouz, remémore la chose en juin 2010, sous le titre : « Les déportés de Folembray ou le crime « perdu de vue » de Pasqua » : « Le 3 août 1994 quand cinq agents diplomatiques français furent assassinés à Alger, il ne pouvait y avoir meilleure aubaine pour Charles Pasqua, tout puissant ministre de l’Intérieur du gouvernement Balladur, pour tendre la main à ses amis de la mafia politique Algérienne et mener ce que certains ont appelé « la seconde guerre d’Algérie ». Alors que des voix s’élevaient partout en Europe et en France pour dénoncer les graves violations des droits de l’homme en Algérie et que le désaveu pesait lourdement sur le régime Algérien suite au Putsch de 1991 et à l’arrêt du processus électoral, Pasqua va mener un véritable SHOW SECURITAIRE dans lequel se confondaient délibérément gestion de l’immigration et lutte anti-islamiste.Face à une France dans l’expectative par rapport à l’islamisme Algérien et une opinion plus travaillée par les thèses racistes sur l’immigration, il fallait frapper fort et surtout vite. Ainsi, Pasqua lance une des plus vastes opérations de contrôle d’identité qu’ait connu la France, pas moins de 27000 vérifications en deux semaines ! Il réquisitionne dans la foulée une ancienne caserne désaffectée de Folembray dans l’Aisne[1] pour y transférer quelques Algériens « islamistes » résidant en France en situation régulière. Ces arrestations ou ces rafles surmédiatisées au moment où le gouvernement Balladur était pourtant divisé sur l’Algérie rappellent les bonnes vieilles méthodes du tristement célèbre SAC, service d’action civique, via lequel Pasqua a fait ses armes et sur lequel nous reviendrons. Du maçon à l’étudiant de Marseille, de l’agent de gestion à Lyon au chercheur au CNRS ou l’avocat de Paris, les « islamistes » arrêtés par M. Pasqua et qui se rencontraient pour la première fois à Folembray ressemblent étrangement à un échantillon représentatif de l’immigration.
Cet épisode allait se solder par l’expulsion de 20 personnes vers le Burkina (19 Algériens et 1 Marocain) sans procès et sans la moindre inculpation. 6 d’entre eux sont toujours assignés à résidence là-bas, dans ce que certains appellent l’arrière cour des prisons Françaises. Bientôt 16 ans que des familles déchirées attendent que l’Etat de droit s’exprime sur ces déportés de la France, 16 ans que des pères de famille qui n’en finissent pas de réclamer un procès, voir une inculpation subissent les affres du bannissement.Ils ont laissé derrière eux des familles démunies, délogées et pour la plupart disloquées ainsi que des enfants qu’ils n’ont bien sûr pas vu grandir, ils ont laissé des biens, une situation, une carrière et toute une vie.(...) Pourtant personne ne semble se rappeler de la précédente opération de Pasqua baptisée « Chrysanthème ».En effet plusieurs de ces « extrémistes » qui sont des militants connus sont déjà surveillés depuis des mois par la police et les médias eux-mêmes. Certains d’entre eux, revendiquant ouvertement leur appartenance au FIS sans pour autant cautionner les attaques antifrançaises, ils étaient même assignés à résidence depuis novembre 1993. Des conditions difficilement compatibles avec les actions clandestines dont parle le ministre de l’intérieur » 6.
Les prêcheurs d'islamisme conquérant – le « revivalisme islamique » - se rappellent aussi de cet épisode « corse » et s'en servent pour le développement de la théorie du nationalisme musulman, qui jamais ne pourra être un internationalisme : « De plus en plus de descendant-e-s de l’immigration coloniale, en effet, ne ressentent pas le même attachement que leurs parents vis-à-vis du pays d’origine. Les liens qui les lient à la langue et à la terre de leurs ancêtres deviennent souvent de plus en plus ténus. L’adoption de la langue française, la scolarisation à l'école républicaine et l’injonction à l’intégration font ainsi sentir leurs effets dépersonnalisant. Si le référent national semble pour eux moins prégnant, ils ne se reconnaissent pas non plus dans les perspectives assimilationnistes de l’ « antiracisme » et des organisations de gauche »7. Voici leur version de l'affaire Folembray :
« Par la suite, les attentats de 1995 dans le RER parisien et l’ « affaire Kelkal » servent de justification à l’adoption de mesures de profilage racial contre les musulman-e-s, et de lois plus restrictives sur l’immigration. Ils entraînent également une hostilité grandissante des élus locaux, de droite comme de gauche, envers les associations musulmanes (refus de salles, suppression de subventions, etc.). Cette politique islamophobe s'inscrivait dans une perspective plus vaste de désislamisation de l'immigration musulmane, énoncée par exemple en 1991 par Jean-Claude Barreau, conseiller de Charles Pasqua pour les questions d’immigration : « L’intégration passe par l’abandon de la religion musulmane[7] ». Des propos qui font écho à ceux prononcés outre-atlantique par Malcolm X des décennies plus tôt, lorsqu’il affirmait :« Etre Noir en Amérique est suffisant pour être considéré comme "non-américain", mais être Noir et musulman, c’est être "anti-américain." » . Malgré le climat délétère en France, l'emprisonnement, l'assignation à résidence ou l'expulsion de militants musulmans, et l’hostilité des pouvoirs publics envers tout ce qui est trop ostensiblement islamique, les musulman-e-s installé-e-s ici n’hésitent plus à s’organiser sur la base de leur appartenance religieuse »8. (vous avez noté l'orthographe normalisée à la façon des écrits gauchistes féministes bourgeois... si l'égalité hommes-femmes n'est pas prêt(e) d'exister au moins peut-elle figurer dans l'orthographe gauchiste et islamo-fasciste).
1On
peut lire ainsi un internaute dans Corse-Matin de décembre 2013:
« Mes deux grands mères portaient un mandile le foulard noir
sur la tête et les femmes corses en deuil devaient s' habiller en
noir sinon on les regardait de travers.C'étaient des coutumes
ancestrales communautaires qui stigmatisaient les femmes.Pire:il n'y
a pas si longtemps dans l'île dans certains coins les femmes ne
mangeaient pas avec les hommes à table mais devaient se tenir
debout prêtes à les servir ....sans compter la femme chargée d'un
lourd fardeau porté sur la tête suivant l'homme chevauchant
l'âne..Image qui a fait le tour du monde figée sur une carte
postale.Bref ces pratiques communautaristes et d'origine religieuse
ont cessé chez nous depuis qu'on on est passé à l'ère
industrielle et que le village dépositaire de ces traditions a
explosé.les musulmans n''ont pas encore franchi ce pas:le bled
existe encore dans la réalité comme dans les têtes. Le
communautarisme est très présent et vigilant et la religion veille
à la perpétuation des rites et pratiques qui fondent et
identifient une communauté au bled et aussi en dehors du bled.Tout
cela s' estompait avec l'intégration progressive des musulmans
français .....sauf qu'on a reconstitué le village en les parquant
dans des cités....et que les mollahs ont compris que les religions
qui perdent leurs rites obligatoires dépérissent (le catholicisme)
et veillent donc au grain de couscous ».
2https://blogs.mediapart.fr/france-corse/blog/020715/racisme-et-nationalisme-en-corse
3Et
aussi, pendant du très oecuménique et chauvin « je suis
Charlie », apparaît le slogan « je suis corse ».
4https://www.corsematin.com/article/ajaccio/on-est-chez-nous-scandent-les-ajacciens-a-lempereur.1940661.html
5Lire :
https://www.monde-diplomatique.fr/2004/08/DELTOMBE/11466.
Sur les aspects juridiques, voir Benoît Larbiou, L’Etat de
droit à l’épreuve de « Folembray », mémoire de
DEA de sciences politiques et politiques publiques, université
Montpellier-I, sous la direction de Jean-Louis Autin,
septembre 1995.Lors du procès en 2000, le juge Roger Le Loire
évoquera « une construction de preuves pure et simple »
et précisera que « les autorités policières avaient pour
seul impératif de faire déférer (...) le chef du FIS en
France pour donner un caractère de réussite à l’opération coup
de poing “Chrysanthème” ».
6http://www.algeria-watch.org/fr/mrv/mrvrepr/deportes_folembray.htmLire :
7http://www.ism-france.org/analyses/Du-mouvement-beur-a-la-lutte-contre-l-islamophobie-la-haine-de-l-autonomie-2eme-partie--article-18628
8Ibidem.
Autres morceaux choisis de ce revivalisme musulman, de type
clairement fasciste (et qui de fait a triomphé avec l'arrivée au
pouvoir de Hollande), Cazeneuve vient de sortir une perle
complètement « revivaliste » : « la
république défend ceux qui croient », ce qui est confondant
de collusion avec l'arriération religieuse ! Voici donc
comment les revivalistes font la leçon à la gauche antiraciste et
aux féministes gauchistes, époustouflant : « Par son
audience, ses valeurs, et ses références, ce mouvement de
revivalisme islamique s'avère, le plus souvent, porteur d’une
charge dangereuse pour la préservation du pré-carré
« antiraciste » de la gauche. Il s'inscrit dans une
histoire, une culture et une temporalité qui ne sont pas celles de
l'univers désenchanté de la gauche matérialiste. L'histoire
occidentalocentrée du mouvement ouvrier s’avère peu compatible
avec l’imaginaire et les sources de réflexion d'une politique
musulmane.
La gauche et l'extrême gauche se devaient alors de redessiner les contours de leur « espace vital », qui devait être à la fois « antiraciste », et hostile à ce mouvement de revivalisme islamique, et par conséquent islamophobe. Aux plaidoyers sur la nécessaire lutte contre le racisme de l'extrême droite, sont donc venus s’ajouter des politiques visant à réprimer de manière toujours plus forte toute expression d’appartenance à l'Islam.
Au nom notamment du féminisme, et du vieux crédo colonial « Ayons les femmes et le reste suivra[8] », la gauche met en place un discours et des pratiques visant à intimider les femmes musulmanes, afin qu'elles ne revêtissent pas le hijab. A partir de 1989 et l’affaire dite du foulard à Creil, une certaine partie de la gauche, qui fait ici cause commune avec la droite, redouble de zèle pour faire exclure les femmes portant le hijab de l'école publique, et de la société en général. Ces pratiques ne parvinrent toutefois pas à enrayer le mouvement de revivalisme islamique ».
La gauche et l'extrême gauche se devaient alors de redessiner les contours de leur « espace vital », qui devait être à la fois « antiraciste », et hostile à ce mouvement de revivalisme islamique, et par conséquent islamophobe. Aux plaidoyers sur la nécessaire lutte contre le racisme de l'extrême droite, sont donc venus s’ajouter des politiques visant à réprimer de manière toujours plus forte toute expression d’appartenance à l'Islam.
Au nom notamment du féminisme, et du vieux crédo colonial « Ayons les femmes et le reste suivra[8] », la gauche met en place un discours et des pratiques visant à intimider les femmes musulmanes, afin qu'elles ne revêtissent pas le hijab. A partir de 1989 et l’affaire dite du foulard à Creil, une certaine partie de la gauche, qui fait ici cause commune avec la droite, redouble de zèle pour faire exclure les femmes portant le hijab de l'école publique, et de la société en général. Ces pratiques ne parvinrent toutefois pas à enrayer le mouvement de revivalisme islamique ».