LAICITE, EXTREME GAUCHE,
LUTTE REVOLUTIONNAIRE (1/2)
par Eric Aucordier
1/ DE LA LAICITE
Pas un jour ou le
principe de laïcité ne se voit condamné ou détourné par diverses
boutiques religieuses et autres organisations gauchistes à la solde
d'un salafisme qu'elles prétendent combattre en lui ouvrant les
bras. C'est ainsi qu'au nom de la "liberté de conscience"
et dans une application stricte de la loi 1905, tout ce beau monde
exige, et le droit semble à priori aller dans leur sens, que le port
du burkini, une autre prison ambulante destinée à envahir la sphère
publique, soit autorisé. Pour mieux faire passer sa camelote,
l'extrême gauche qui ne veut rien entendre de la réaction
gangrenant le corps musulman, réduit ce débat au sort de
pauvres nageuses victimes d'un épouvantable "racisme", et
exige - sans rire - que l'Etat cesse de légiférer sur la
façon de s'habiller pour en laisser la responsabilité à la crème
de la réaction islamiste.
Les opposants auront beau
dénoncer cette escroquerie, l'Etat bourgeois, qui parait-il, et à
entendre nos gogos islamisants, pratique au quotidien la "terreur
raciste" - rien que cela !!! - a tranché sur la question en
mettant un terme aux arrêtés « anti-burkini », attitude
pour le moins paradoxale qui prêterait même à sourire (1), si la
décision du conseil d'état n'augurait pas un redoublement de
violentes attaques contre les femmes et les minorités sexuelles.
Lorsque le salafiste
ouvre une nouvelle brèche dans la question "femme",
c'est aussi toute la réaction de France et de Navarre qui s'y
engouffre. Et ce ne sont pas ses "amis" de l'UOIF avec qui
nos gauchistes partagent les joies de battre le pavé parisien, du
moins quand ces derniers ne sont pas occupés à manifester
bruyamment au milieu des cortèges homophobes et puritains de "La
Manif pour tous", qui prétendront le contraire. (2)
2/ FASCISME ?
Qu'importe aux yeux
des cliques gauchistes que Hollande, le capital anglo/saxon,
Dieudonné et Soral fassent les yeux doux au burkini. toute critique
de ce merveilleux bout de tissu - Plastique ? - voit son auteur
immédiatement bombardé du titre de "complice objectif du
fascisme". Devant cet anathème, il faut raison garder.
L'insulte n'a d'autre but que de disqualifier l'opposant pour éviter
toute confrontation d'idées ou le sous-réformisme congénital
des NPA/CCR se verrait taillé en pièces.
Le fascisme, puisqu'il
nous faut dégonfler cette baudruche, est une autre forme de
domination du capital, à qui l'Etat bourgeois donne les rênes
du pouvoir dans des circonstances exceptionnelles. En Italie et en
Allemagne il fût l'instrument de la transformation brutale du
capital national en vue de la guerre impérialiste. Il n'y a pas lieu
ici même de se lancer dans une analyse détaillée des raisons qui
poussèrent les classes dirigeantes de ces nations flouées ou
littéralement dépouillées par le traité de Versailles, à choisir
cette option. Constatons simplement que le fascisme a permis :
1 - De maintenir la
stabilité d'une société mise à mal par la première guerre
mondiale.
2 - D'assurer sur une
base étatique le renouveau de l'arsenal militaire qu'exigeaient les
appétits impérialistes revanchards de ces deux pays, contre les
vainqueurs du premier conflit mondial.
Cette forme de domination
de classe nécessite au préalable, excusez du peu, d'assurer
l'écrasement physique d'un prolétariat conscient de ses
intérêts de classe, sale besogne dont s'assureront divers
gouvernements prétendument "ouvriers" issus de la
collaboration de classe. Au XXème siècle et n'en déplaisent à nos
trotskistes dégénérés, c'est bien la social-démocratie qui fit
le lit d'un fascisme, bien aidée en cela par les trahisons répétées
de la III Internationale aux mains de Staline. Si l'on ajoute que le
fascisme se propose de mettre un terme au parlementarisme bourgeois
et d'occuper la rue à l'aide de milices composées de lumpen et
autres petits bourgeois déclassés, il est aisé de conclure que le
papotage sur un danger fasciste dans la France de 2016, relève au
mieux du mauvais gag.
3/ BURKINI ET LOI DE 1905
COMPATIBLES ?
Insistons tout d'abord
sur le fait que le burkini ne soulèverait pas de telles
polémiques s'il ne se situait pas dans la droite ligne des débats
posés par le foulard à l'école, la prière dans la rue, le repas
dans les cantines, les programmes scolaires, l'apartheid sexuel dans
les piscines publiques, le refus qu'une femme puisse être examinée
par un médecin homme à l'hôpital public.
L'obligation du port du
burkini/burka trouve son explication dans le Coran qui ordonne à la
femme de cacher son corps au prétexte d'être une source de
tentation pour l'homme. Toujours d'après les textes sacrés, le
témoignage d'un seul homme équivaut à celui de deux femmes.
Une telle conception des
rapports entre les sexes s'oppose catégoriquement au principe de
"liberté de conscience" avancé par la loi de 1905. Dans
un Etat de droit ou la législation qui le supporte s'appuie sur une
égalité formelle hommes / femmes, héritée elle aussi de nos
luttes, quel crédit accorder à la "liberté de conscience"
d'un individu, dont la tenue vestimentaire n'exprime rien d'autre que
la marque de son infériorité ?
A pareille affirmation
notre gauchiste bondira et soulignera l'impossibilité d'une
égalité entre les sexes dans le cadre d'une société de classe
s'appuyant sur le patriarcat, ce que nous lui concéderons
volontiers.
Notre devoir consistera
cependant à lui rappeler que si l'émancipation de la femme est
utopique sous le capitalisme, il n'en demeure pas moins vrai que le
droit bourgeois lui garantit nombre d'acquis que les mœurs féodales
interdisent sous peine des pires châtiments. Notre défenseur des
"opprimés" sourira sans doute à l'évocation de cet
argument, mais s'offusquerait pourtant à voir sa sœur ou sa
mère connaître les "joies" que la société afghane
réserve aux femmes. Dans ce domaine comme dans d'autres,
l'islamo-gauchiste théorise à tort et à travers mais se garde bien
de se frotter à la réalité. Cette attitude ne reflète rien
d'autre qu'un vulgaire mépris de classe. Elle signifie qu'au nom de
je ne sais quelle "révolution" - pas celle qui se
revendique du socialisme en tous cas ! - l'immigrée peut bien
accepter de se plier à quelques "concessions" !
Certes les
révolutionnaires n'ont pas vocation à envoyer les flics embarquer
des femmes enturbannées sur les plages, encore moins à passer un
front unique avec une fraction bourgeoise, d'autant plus si la partie
de la population concernée par ces dites lois, subit une oppression
spécifique. L'argumentation ici posée n'a d'autre vocation que de
dévoiler les prétentions "révolutionnaires"
de nos promoteurs du Coran peints en rouge, tout juste bon à
bramer à tous vents au "racisme d'état".
S'il est de notre devoir
de dénoncer l'utilisation de la laïcité à des fins de
manipulation du prolétariat de "souche" par la
bourgeoisie, celle-ci n'en demeure pas moins un acquis. La loi de
1905 qui de facto extirpait la femme des griffes de l'église
catholique est indissociable des combats menés par un prolétariat
qui n'a jamais ménagé son sang pour s'opposer aux appétits
insatiables de la peste religieuse soutenue par le capital. En
témoigne la Commune de Paris, qui par le décret du 3 avril 1871
énonce :
Art 1. – L’Église
est séparée de l’État.
Art 2. – Le budget
des cultes est supprimé.
Art 3. – Les biens
dits de mainmorte, appartenant aux congrégations religieuses,
meubles et immeubles, sont déclarés propriétés nationales.
Art 4. -Une enquête
sera faite immédiatement sur ces biens, pour en constater la nature
et les mettre à la disposition de la Nation.
En effet, malgré les
opportunités engendrées par la révolution française, la
bourgeoisie n'a jamais mené le combat destructeur qu'elle promettait
contre l'église catholique. Bien au contraire, devant les assauts
répétés du prolétariat contre l'immonde exploitation qu'il
subissait, elle utilisa le clergé pour anesthésier les
consciences ouvrières afin que le pauvre bougre qui suait sang et
eau à produire de la plus-value accepte le sort que le capitalisme
lui réservait et s'en remette aux délices d'un futur paradis ou sa
condition d'exploité lui assurerait une place de choix.
Seule l’opposition
républicaine à l’Empire revendiqua la séparation de l’Église
et de l’État, et ce uniquement dans le but d'acheter la paix
sociale, entrer dans une phase de collaboration de classe avec le
réformisme ouvrier et détourner le prolétariat de son combat
pour le socialisme.
4/ L'ISLAM ET L'EXTREME
GAUCHE
Peu importe aux yeux de
nos islamo-gauchistes que nombre de jeunes femmes habillées dans
cet accoutrement ne disposent pas du choix de le refuser, confrontées
qu'elles sont à un environnement ou se vêtir d'une simple jupe
autorise violences et insultes (3). En défense d'un camp
supposé "progressiste" dans la lutte opposant
l'impérialisme aux bourgeoisies toutes aussi réactionnaires
du Moyen Orient, de la religion des "opprimées" - le
Judaïsme, serait-il dès lors la religion des banquiers ? - et
d'intérêts électoraux bien compris, l'extrême gauche préfère
ignorer que ces symboles religieux sont l'expression
d'une oppression renforcée des femmes, la face visible d'un iceberg
et se couche devant un islam prétendument "révolutionnaire".
Faut il rappeler à nos
petits bourgeois apôtres du Prophète, que l'assujettissement subi
par les femmes au Moyen Orient n'est pas le produit de quelques
spécificités "culturelles", baptisées pour l'occasion de
"progressistes" par quelques imbéciles obsédé par un
impérialisme normatif "blanc". Cette bouillie
doctrinale dont se gargarise le benêt maoïste bon teint,
associé aux gangsters racistes du PIR, ne résiste pas un seul
instant à la réalité.
Non, la lutte pour
l'obtention de droits démocratiques, n'est pas une spécialité
"blanche", et celles qui par milliers ont mené ce combat
dans les zones économiquement arriérées de la planète l'ont
souvent payé de leurs vies, et pour cause :
A l'ère de
l'impérialisme, les bourgeoisies nationales sont incapables
d'assumer de façon correcte les tâches que l'histoire leur
assignait. Celles-ci consistaient pour l'essentiel à libérer
le paysan du propriétaire foncier, accorder les droits démocratiques
aux femmes et opérer une séparation stricte de l'église et de
l'Etat.
Etonnant cet
enthousiasme du gauchiste envers l'idéologie islamiste des
bourgeoisies tiers-mondistes, quand celles ci ne sont remarquables
que par leur couardise doublée de leur incapacité à soulever
les forces du prolétariat pour lutter de manière radicale contre
l'impérialisme et marquer ainsi l'histoire de leur empreinte de
classe. Dans un capitalisme en pleine décadence, la bourgeoisie dite
"opprimée" préfère en général l'accommodement de la
présence impérialiste au risque d'un affrontement direct, ou la
possibilité de perdre la direction de la lutte, et de se voir
emportée par le torrent révolutionnaire des masses guidées par un
prolétariat revendiquant ses perspectives de classe, représente un
réel danger. L'explication de l'oppression des femmes dans le monde
musulman tient dans la soumission des bourgeoisies
nationalistes du tiers monde à la pire réaction religieuse par
refus et impossibilité d'engager le combat émancipateur qui
porta les Jacobins au pouvoir. Tous les bobards d'Houria Bouteldja
n'y changeront rien.
Lorsque les bourgeoisies
"opprimées" entrent en conflit avec l'impérialisme dans
les ères géographiques ou l'Islam est religion dominante, elles le
font sous la bannière de la peste religieuse, et s'appuient
fondamentalement sur la pourriture petite bourgeoise des bazars,
privée de toute perspective sous le capitalisme et d'un lumpen qui
n'a pour seule ambition que de faire tourner la roue de l'histoire à
l'envers. Si le prolétariat descend dans l'arène de classe, elle
peut sans plus attendre, suspendre un conflit en cours
pour se retrouver aux côtés des troupes impérialistes à la tête
des briseurs de grève. Voilà qui explique que dans le cadre d'une
guerre impérialiste les prolétaires des pays concernés se doivent
de ne soutenir aucun des camps en présence. Une leçon de la lutte
de classe que les gauchistes islamisants se refusent d'entendre. Et
pourtant....
Quand les prolétaires
des secteurs pétroliers iraniens menaçaient le régime néo
colonial en place, les révolutionnaires avançaient le mot d'ordre
"ni Shah, ni Khomeiny, révolution prolétarienne".
Les gauchistes de la LCR, eux, sans jamais se soucier un seul
instant de la détresse de leurs militants locaux torturés dans de
sordides caves par les "gardiens de la révolution",
rampaient devant un Khomeiny lui même pion de CIA et icône de la
presse bourgeoise. "Plutôt l'Islam que le communisme", tel
était le mot d'ordre des salons diplomatiques, craignant par dessus
tout la déstabilisation révolutionnaire du Moyen Orient. La LCR,
consciemment ou non, n'en pensait pas moins.
Si l'islamo-gauchiste
garde un silence coupable sur ses activités politiques passées en
faveur du "guide de la révolution", futur oppresseur des
femmes et prolétaires iraniens et accessoirement massacreur en chef
de 57.000 Kurdes, il n'a pas renoncé pour autant à son amour
immodéré de la religion mahométane. Qu'importe si les événements
d'Iran ont servi de détonateur à une terrible vague
contre-révolutionnaire dans le monde arabe...il se livrera quelques
années plus tard à la cour effrénée du sinistre commandant
Massoud qu’il décrivait comme un "progressiste" afghan,
luttant à la fois contre les Soviétiques et les impérialistes. Ce
même Massoud qui au pouvoir à Kaboul entre 1992 et 1996 a
perpétué d’innombrables crimes, restauré la charia et réimposé
la burqa aux femmes et dont les troupes servirent de forces
terrestres à l’OTAN lors de l’attaque impérialiste de 2001,
débouchant sur la mise en place du régime pro-impérialiste du
président Karzaï.
5/ QUE FAIRE ?
En réponse aux bobards
déversés par le NPA/CCR nous devons farouchement dénoncer le voile
et la réaction islamique. Le voile de la tête aux pieds est une
prison ambulante qui exclut les femmes de la société et nous sommes
solidaires des millions de femmes qui luttent pour échapper à sa
tyrannie, que ce soit dans le monde islamique ou dans les centres
impérialistes. L'anti-raciste en pleine promotion du "féminisme
islamique" ne mérite qu'un crachat dans la gueule.
Cependant, la critique
marxiste d'une idéologie religieuse portée en étendard politique
ne vaut rien si elle ne prend pas en compte le contexte social de son
application. Nos revendications diffèrent selon que l'Islam est
religion d'Etat ou pas. Dans la France impérialiste, les musulmans
subissent une oppression structurelle contre laquelle nous devons
lutter, et il est incontestable que l'islamisme, est aussi, mais pas
que, une idéologie du ghetto.
Dans ces circonstances la
nécessité d'accepter quelques concessions peut s'avérer utile pour
gagner les masses musulmanes à notre programme. Le prochain chapitre
comme la suite de cet article sera dédié à cet aspect du problème.
Là aussi nous constaterons dans quelle mélasse patauge nos idiots
utiles "marxistes". Inutile d'ajouter, que "concessions"
ne signifie pas courir applaudir des deux mains quelques crapules
islamistes.
Il faut lire cet appel de
Clémentine Autain à participer au meeting de Tariq Ramadan. (en
photo ci-contre)
Si la lutte contre le
"racisme" exige de valider les monologues de ce fou furieux
réactionnaire président de la chaire de sciences islamiques
contemporaines de l'université d'Oxford, elle-même financée par un
don de deux millions de livres en provenance du Qatar, les choses
risquent se compliquer. (4)
Le Qatar est un enfer
pour les femmes et les travailleurs, et Autain n'a décidément honte
de rien. Les ouvriers qui crèvent littéralement d'épuisement sur
les chantiers des stades de la future coupe du monde de foot-ball,
seront ravis d'apprendre que leurs supposés camarades
"internationalistes" barbotent dans les mêmes salons de
thé que les représentants attitrés de leurs oppresseurs !
Doit on rappeler à nos
crétins gauchisant que jacasser avec un taré notoire qui refuse de
condamner la lapidation pour mieux s'enfoncer dans un délire sur je
ne sais quel "moratoire" - comme si le droit de se faire
lapider était "démocratique" - relève de la pire
trahison de classe.
6/ DE LA TACTIQUE
En fonction des aléas de
la lutte de classe (5), il se peut que nous donnions un soutien
conditionnel au port du burkini. Nous sommes parfaitement conscients
que pour nombre de musulmanes victimes de diverses pressions -
famille, rue, etc - approcher les plages sans cet accoutrement est
impossible. Il est aussi de notre devoir de les libérer des lubies
réactionnaires ambiantes à l'aide d'une "tactique"
appropriée. Cette méthode destinée à libérer la femme des
délires soporifiques religieux exige une boussole révolutionnaire,
et de ce point de vue, il faut affirmer que le procès du burkini est
d'abord celui de la faillite généralisée de l'extrême gauche, sa
vocation à ramper devant Imams et Mollahs, son renoncement au
socialisme au nom d'un capitalisme radical démocrate "anti-raciste".
Arracher les masses des
tentacules de la réaction religieuse demande une politique hardie
que le NPA et autres islamo-gauchistes n'ont fait que piétiner
depuis des années. Les assassinats de Charlie Hebdo, les attentats
de Paris, Nice et Bruxelles, exigeaient de se mobiliser contre la
guerre impérialiste au Moyen Orient et la barbarie religieuse. Seuls
de tels mots d'ordre permettront au mouvement ouvrier de creuser un
fossé entre les salafistes et les prolétaires musulmans qu'ils
influencent. Personne ne prétend à leur efficacité et peut être
essuierons-nous un échec. Mais une chose est sûre, nous ne
gagnerons pas les ouvriers musulmans à notre programme, en
organisant aux lendemains d'attentats sanglants signés Daesh, des
manifestations contre un fascisme qui n'existe pas ou presque, dans
un front unique avec la racaille de l'UOIF ou du CCI-F aux ordres des
frères musulmans égyptiens, ou encore le PIR de l'homophobe
sexiste, antisémite, homophobe et anti-communiste Bouteldja.
Dans un tel contexte ou
la gauche dite radicale sert la soupe à la réaction religieuse et
lui donne une caution de "gauche", le prolétaire musulman
à la recherche d'une issue de classe, ne trouvera aucune aide chez
les sbires paternalistes du NPA. Dés lors, revendiquer le droit au
port du burkini ne peut que desservir les intérêts du
prolétariat, entretenir sa division, faire le jeu de la réaction.
Nos prétendus "trotskistes" ne sont que les idiots utiles
d'une peste verte qui ne représente en aucun cas une forme de
radicalisation anti-capitaliste qu'il faudrait remettre sur de bons
rails - quelle imbécilité ! - mais une des expressions de la
désertion du prolétariat de l'arène politique, conséquence de 70
années de domination stalinienne et ouvrant la voie à la montée
des obscurantismes.
À suivre...
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(1) Pauvre CCR qui
prétendait dans son article du 25 Août, que, je cite :
"...la
polarisation idéologique autour de ces questions soit
instrumentalisée par les politiciens de droite comme de gauche, à
commencer par le gouvernement, c’est un fait. Et si tout cela sert,
en effet, à masquer d’autres problèmes, qu’il s’agisse du
chômage, de la précarité ou des salaires, le racisme de l’Etat
français a bien d’autres fonctions dont la principale est de
tailler des brèches dans nos rangs pour nous affaiblir."
C'est donc la fête !
Nous ne pouvons que manifester notre joie au renoncement de l'Etat
bourgeois à "tailler des brèches dans nos rangs pour nous
affaiblir." et apprécier son aide désintéressée à
l'unification du prolétariat et de la révolution socialiste !
Vive l'état bourgeois !
Vive le CCR !
(2) A noter que l'UOIF,
enfant chéri du NPA - à moins que cela ne soit le contraire -
participera comme par le passé à cette manifestation. (Voir photo)
Extrait du communiqué
de l'UOIF publié le 24 mars 2013 pour expliquer la présence de
cette organisation aux côtés des cliques réactionnaires de la
"Manif pour Tous" contre l’égalité des droits
dans le mariage :
« Nous sommes tous
nés d’un homme et d’une femme et nous considérons que ce repère
de la filiation naturelle est fondamental, car il correspond à un
besoin universel et intrinsèque de l’Homme, et qu’à ce titre,
il doit être préservé pour toutes les générations futures. »
Déjà le 13 novembre
2012, dans un long texte publié sur son site, l’UOIF s’inquiétait
:
« Si le mariage entre
deux personnes de même sexe devenait une norme, alors où
s’arrêteront les revendications ? Les plus incongrues peuvent, un
jour, être légitimées au nom du même principe d’égalité. Qui
pourra délégitimer la zoophilie, la polyandrie, au nom du
sacro-saint amour ? »
Lorsque le salafiste
ouvre une nouvelle brèche dans la question "femme" avec le
burquini, c'est aussi toute la réaction de France et de Navarre qui
s'y engouffre. Et ce ne sont pas ses "amis" de l'UOIF avec
qui nos gauchistes partagent les joies de battre le pavé parisien,
du moins quand ces derniers ne sont pas occupés à manifester
bruyamment au milieu des cortèges homophobes et puritains de "La
Manif pour tous", qui prétendront le contraire.
(3) Déjà en 2003 !
"Zeliha, 28 ans,
a peur de passer, un jour, à l'acte. «J'enrage, quand je les vois
avec le voile. J'ai envie de leur arracher.» Elle l'a porté, sous
la contrainte de son père. «Il nous obligeait à cause des
voisins.» D'origine turque, la jeune femme a quitté Quimper pour
travailler à Paris dans une association d'aide aux migrants. «Mon
père nous harcelait : "Tu vois la famille Unetelle, leurs
filles ont le voile." Ma soeur s'est pris des torgnoles parce
qu'elle ne voulait pas. C'est horrible la pression quand on vit tous
les uns avec les autres. Tu fais un pas, et ton père en est aussitôt
informé.» De toutes les Turques qui l'entouraient à Quimper, elle
est la seule à ne pas s'être mariée. «Elles sont toutes voilées.
Je les connais bien, ça n'a rien à voir avec la religion, c'est les
maris qui les obligent.» Quand elle retourne en Bretagne, les
«hommes de la communauté» l'abordent : «C'est quoi ce pantalon,
il est où ton voile ?» Elle passe outre. C'est la force des plus
déterminées."
Q'en pense "Alternative
libertaire" qui nous explique dans son dernier article sur le
burkini, que, je cite : "le prétexte féministe, usé
jusqu’à la corde, n’est même plus mis en avant par les
censeurs."
ou encore : " ce
qui, chaque jour, pourrit la vie des classes populaires, ce n’est
ni la longueur des jupes à l’école, ni les repas de substitution
dans les cantines, ni le burkini sur les plages mais bien plutôt
l’exploitation, la précarité, le chômage, les discriminations
racistes et sexistes…"
Vous disiez sexisme ?
(5) la certitude que les
musulmanes désireuses de porter un simple maillot de bain, soient en
mesure d'être soutenues par un mouvement ouvrier multi-ethnique
digne de ce nom.