LA CONFUSION PETITE BOURGEOISE |
« Les
policiers et les gendarmes attendent un vrai patron, pas un acteur de
cinéma ».
Christian
Jacob sur le ministre de l'Intérieur Valls (en 2013)
« Seule
une petite élite politique et économique dispose du droit de
façonner la ville conformément à son désir le plus
cher ».
JP
Garnier
« ...allons-nous
céder à nouveau à nos vieux démons et nous enfermer
définitivement dans le huis clos de la contestation éternelle entre
le radicalisme irresponsable et la revendication corporative des
bureaucrates et des petits bourgeois ?
Michel
Crozier (révolution libérale ou révolte petite bourgeoise ?
Nanterre 1968)
«
La lutte des classes disparaît au profit de la guerre entre ‘races’
». Le constat est limpide du point de vue révolutionnaire
marxiste, et on n'a pas attendu ici dans ce blog, contre la veulerie
néocoloniale1,
que Monsieur l'ancien ministre bourgeois Valls s'en rende compte2.
D'autres aussi l'ont compris, mais d'un autre point de vue, des
bourgeois intelligents, des starlettes des médias comme Zemmour ou
bien les jeunes bobos identitaires, mais pas aussi finement que JP
Garnier3.
Le plus drôle, et si révélateur du simplisme politique dominant,
est qu'il se fait traiter de « facho » le Valls !
Dès que tu critiques l'idéologie racialiste et communautariste qui
règne dans les rangs de la gauche bourgeoise contestataire, t'es
automatiquement un facho ! C'est faible pourtant comme argument
« moral ».
On
a supprimé le mot race de la Constitution mais c'est un mensonge, il
y a bien des races, en particulier une race noire très discriminée
par la police en pays « blanc caucasien »4. Je certifie que je n'ai jamais habité le Caucase mais, sur les sites de rencontre je suis obligé de cocher "blanc/caucasien". Il y a bien des races formellement sans que cela ne différencie
fondamentalement qu'en nous circule le même sang.
Ce rejet formel et administratif de
la notion de race n'empêche aucunement le racisme de prospérer –
comme étrange hiérarchie entre les humains héritée des siècles
de colonialisme aussi bien primitif que capitaliste - comme viennent
de le confirmer plusieurs meurtres de personnes noires aux Etats-Unis
et bien moins en France. A moins que ce ne soit qu'une erreur
grossière de syntaxe juridique, la sémantique est un des arts de la
domination bourgeoise pas une abolition de l'injustice sociale et
raciale ordinaire. Je préfère la formule de notre ami Bordiga,
représentant historique du prolétariat, il y a « une espèce
humaine » et des races de couleur différente et dans des
positions très diverses dans l'histoire du management capitaliste.
questionnaire sur site de rencontres |
Cette
« espèce humaine » est divisée depuis les deux derniers
siècles en trois principales classes : bourgeoisie, prolétariat
et petite bourgeoisie. Cette évidence est niée par tout ce qui
gouverne le monde depuis au moins cinquante années. Et qui voudrait
bien continuer à faire croire qu'il n'y a plus ni classes ni
préjugés raciaux, que tout va pour le mieux du point de vue de la
domination sémantique bourgeoise qui maquille si bien injustices et
inégalités au nom de la foutaiseuse trilogie « liberté,
égalité, fraternité ».
Qu'un
ancien ministre bourgeois, plutôt franc du collier, même vendu à
la macronie et dans l'espoir de valser dans une prochaine
réincarnation ministérielle, rappelle cette chose horrible – mais
comme disparue – nous fait bien plaisir à nous les maximalistes.
Surtout que le spectacle auquel nous assistons et qui va se
développer durant les prochains mois, prouve que la lutte des
classes est plus actuelle que jamais et va tout bouleverser sur son
passage pour autant qu'elle saura faire sauter obstacles idéologiques
et baratin humanitaire.
Tiens
justement, la simple manifestation de « l'héroïque »
personnel soignant a montré pour ceux qui en doutaient que les
applaudissements au balcon étaient du foutage de gueule orchestré
par le gouvernement et ses médias. La lutte de classe (au singulier
car c'est le propre de la classe ouvrière même en blouse blanche)
on ne la laisse jamais se dérouler à l'état pur. Les
fonctionnaires syndicaux de l'Etat se précipitent en effet pour la
limiter à une simple protestation corporative. Le lumpenprolétariat
black blocs est orchestré par la police secrète pour semer la
merde, et le niveau de conscience « révolutionnaire » de
ces abrutis de « l'insurrection qui vient » se limite à
foutre le feu à une voiture de handicapé ou à lyncher à quinze un
policier isolé. Faut-il rappeler que dans un temps lointain,
quelques deux cent à trois cent abrutis (composés souvent de bobos
fils de bourgeois blancs) étaient assez rapidement neutralisés par
les milices syndicales staliniennes et en fin de cortège. Les
syndicats gouvernementaux n'ont évidemment plus les moyens ni
surtout le crédit auprès des ouvriers pour disposer de vrais SO,
tout comme les policiers ne peuvent plus rien faire contre la noria
des caméras qui les filment systématiquement5.
L'intérêt de laisser filmer tout un chacun à son aise sert bien
sûr à ridiculiser la fonction policière (ce qui satisfait les
élites gauchistes parvenues au pouvoir et qui sont les supérieurs
de ces policiers), et surtout à développer la conception simpliste
et anti-marxiste que les policiers sont nos « seuls ennemis »,
des sadiques professionnels et qu'il faut leur pourrir la vie. C'est
une des manières dont le système décadent scie une planche sur
laquelle il est assis. Le jour où se concrétisera vraiment l'amitié
entre policiers et prolétaires, comme cette scène
d'applaudissements mutuels en province entre CRS et infirmières, on
pourra tranquillement aller déloger députés, magistrats et patrons
de leurs sièges protégés.
En
attendant, la bourgeoisie se gausse encore de ses policiers, même
quand ils font le boulot pour le soit disant respect de l'autorité
« républicaine ». J'ai vu tant de fois en manif, les
flics en rang d'oignons obligés de subir pendant des heures crachats
et jets de projectiles en tout genre sans que leur hiérarchie ne
s'en émeuve, sauf une fois tout le monde calmé pour que le ministre
idoine proteste de la violence contre sa police. On observe que,
depuis que les femmes ont obtenu (sémantiquement) l'obligation
d'égalité formelle, elles sont capables de cogner, de taper et de
hurler, dans les manifs en particulier. On sait depuis des lustres
que c'est un grand classique de la provocation, les affidés de la
préf de police en blousons noirs et cagoules d'émeutiers ne sont
jamais arrêtés mais servent aux lampistes à se faire prendre. Il
est avéré que l'infirmière quinqua Farida a un poids chiche dans
le crâne pour avoir joué, impulsivement, sa partition de black
bloquette improvisée. En face les CRS avaient aussi un poids chiche
dans le crâne pour s'en prendre de façon aussi véhémente à la
plus petite femme du cortège, de plus revêtue de l'uniforme
d'héroïne soignante « qui nous a tous sauvé même les flics
malades ». En pleine crise de la police sous les coups des
mafias racialistes et racistes, il n'y a pas eu meilleure image pour
les médias et leurs réseaux sociaux, qui ne sont que la caisse de
résonance de la fabrique de l'idéologie communautariste.
Conclusion : oui les salauds ce sont bien les flics racistes et
qui tirent les cheveux des femmes. Il est important que la personne
arrêtée soit en furie, et qu'elle crie d'une voix victimaire
« donnez-moi ma ventoline »6.
Le comportement victimaire comme celui de la femme noire et enceinte
alpaguée par les vigiles de la SNCF – elle se débat
hystériquement de façon outrancière puis se laisse tomber par
terre en même temps que sa perruque – est encore plus emblématique
de la protestation unanime qui va être celle de la gauche
anti-raciste et anti-police dans l'absolu neuneu. On va se choquer de
la pénibilité de la tâche d'immobilisation des agents de
surveillance parce que c'est une femme enceinte, et probablement
victime noire par après. La cause nos moralistes haineux s'en
fichent. La femme noire est typique pourtant de l'arrogance de la
petite bourgeoisie immigrée ou lumpen, sœur de la bobologie
parisienne : je fais ce que je veux et j'emmerde l'Etat de droit
(forcément de droite dit la gauche en opposition contestataire). Un,
cette femme considérait comme normal de prendre les transports sans
billet, deux, elle a craché sur les contrôleurs, et trois, elle a
refusé de se laisser contrôler et appréhender en se débattant
comme une furie. C'est donc une victime de méthodes policières.
Circulez y a plus rien à voir !
« Blouses
blanches, colère noire » ???
UNE
REVOLTE SOCIALE DOMINEE PAR L'AGITATION PETITE BOURGEOISE
Comment
les soignants ont-ils pu manifester derrière une bannière aussi
imbécile et dissolvante de toute lutte de classe ouvrière ?
Que la veuve apprivoisée Assa Traoré, sans son gang, soit venue
parader aux côtés des infirmières, confirme le danger de confusion
de la « diversité politique ». Le gang Traoré n'est
qu'une clique petite bourgeoise qui a réussi à conquérir un part
du spectacle médiatique, sous l'air de l'indignation « justifiée »
face à un bavure policière « injustifiable » à jamais.
Tout cela ne nous donne comme programme que « justice »,
le mot d'ordre le plus con qui soit sous la domination capitaliste.
Pas besoin d'avoir fait sciences-po ou vingt ans de militantisme au
CCI pour saisir qu'une telle orientation ne mène à rien. Qu'elle
est source des pires dérives idéologiques racialistes néo-fascistes
en lien avec la poignée d'intellectuels indigestes de la république
et autres Bondy blog7.
La
pandémie n'y a rien changé, la noria antiraciste et indigéniste ne
porte aucun projet de société, ils restent tous des révoltés de
la consommation qui suivent d'ailleurs la revendication corporative
de base d'une partie de la classe ouvrière (active même à temps
partiel) encore dominée par l'idéologie syndicaliste (qui se refuse
à voir venir la catastrophe financière et sociale
planétaire) :« Les
mouvements de protestation de 2019 sont d’abord motivés
par des préoccupations de consommateurs
qui
se plaignent notamment de la hausse des prix, d’où l’absence
notable d’idéologie et de programme dans ces mouvements. Ainsi
que l’affirme Martin Gurri,
“le public a fait irruption dans la politique avec la mentalité du
consommateur digital ».
A
Nanterre, dès 68, Michel Crozier avait vu clairement la tactique
gouvernementale étatique pour les décennies à venir, mais ça
c'est fini ! Il ne reste que le verbe petit-bourgeois !
« La
tentation naturelle du gouvernement et des élites d'acheter la paix
sociale et la possibilité d'isoler les extrémistes aux dépens de
tout changement structurel ; il est possible d'apaiser les couches
petites bourgeoises par une distribution de protections
bureaucratiques, qui rencontrerait aussi bien la tradition socialiste
que la tradition étatique et le catholicisme social, et permettrait,
pour un temps, d'alléger les anxiétés de tous les groupes menacés
par le changement ».
Pour
parodier Jean-Pierre Garnier, on est en train d'assister à une
restructuration de la classe ouvrière dans l’espace social mais
qui s’accompagne d'un rapprochement croissant des couches petites
bourgeoises qui dans l’espace urbain, font tout pour occuper le
devant de la scène. Parallèlement à cette réapparition du
prolétariat depuis les années 2010, la “petite
bourgeoisie intellectuelle très diplômée occupant des emplois
hautement qualifiés dans la ‘nouvelle économie’ fondée sur
l’information, la communication et la création”
se retrouve disqualifiée et déclassée.
Cette sous classe voudrait bien conserver sa traditionnelle position
intermédiaire entre la classe dominante et le prolétariat,
maintenant les tâches de médiation (conception, organisation,
contrôle) et d'imposition des deux matrices de la gauche
bourgeoise : l'antiracisme et l'antifascisme. On peut s'appuyer
sur le chambardement qui bouleverse le monde depuis la crise de 2008,
pas en cherchant comme le fait le CCI, et désespérément, des
grèves moins encadrées par les forces syndicales de l'Etat mais par
ce qui luit dans l'ébranlement général, comme le fait le
politologue Eddy Fougier - « Depuis
2010, le nombre d'émeutes, grèves et manifestations dans le monde
explose. Bienvenue
dans l'ère protestataire »8 :
«L’édition
2020 du Global
Peace Index
réalisée
par le think tank australien Institute for Economics & Peace
(IEP) tend à le confirmer à l’aide de données. Les auteurs du
rapport estiment qu’entre 2011 et 2019, le nombre d’émeutes dans
le monde a progressé de 282%, celui des grèves
générales
de 821% et, plus largement, celui des troubles civils (civil unrest)
de 244%. Ils définissent les émeutes comme des manifestations ou
des affrontements de plus de 100 individus recourant à la force
physique, les grèves générales comme des grèves de 1000 personnes
ou plus travaillant dans l’industrie ou les services pour au moins
deux employeurs visant les politiques menées par le gouvernement
national ou les autorités publiques, et les manifestations
anti-gouvernementales comme les rassemblements pacifiques d’au
moins 1000 personnes pour exprimer leur opposition aux politiques
gouvernementales. Pour l’IEP, les troubles civils incluent à la
fois les émeutes, les grèves générales et les manifestations
anti-gouvernementales ».
Il
conclut :
« L’évolution
économique, politique et technologique de ces dernières décennies
a, en effet, provoqué un “choc” au sein du public qui a
progressivement pris conscience du fait que les élites n’étaient
ni omniscientes, ni omnipotentes: elles ne savaient pas tout et ne
comprenaient pas tout, et elles ne pouvaient pas résoudre l’ensemble
des problèmes, du chômage à la Covid-19
en passant par la crise économique ou le changement climatique.
Celles-ci ne parviennent pas encore à l’assumer, on l’a bien vu
en France dans la gestion de l’épidémie de coronavirus, mais
elles devront le faire tôt ou tard, sauf à alimenter sans cesse de
nouveaux mouvements de protestation, et alors même que les périls
économiques et sociaux s’accumulent à l’horizon ».
Ce
politologue, forcément limité comme tous les politologues, est
incapable lui aussi d'identifier le prolétariat au cœur de ces
révoltes et forcément la colonne vertébrale de la véritable
opposition au système (et pas simple contestation typique des
cliques petites bourgeoises émeutières). Pourtant il met bien en
évidence les trois facteurs qui composent la poudre de l'explosion :
- Facteur un: dégradation de la situation économique (conséquence de la crise de 2008... alors quelles conséquences autrement plus graves verrons-nous pour la crise de 2020 ?) qui touche de plein fouet la petite bourgeoisie consommatrice ;
- Facteur deux : la crise politique de tous les Etats, le « consommateur » prime sur le citoyen ;
- Facteur trois : la remise en cause de la qualification des élites dans tous les domaines (politique, économique et médicinal).
QUELLE
REORIENTATION POUR L'ETAT BOURGEOIS ?
Il
est bien là tout le problème de l'Etat libéral « mondialisé »,
les formes que va prendre la lutte de la classe prolétarienne
mondiale ne peuvent plus avoir de frontières, même si des fractions
bourgeoises veulent les maintenir (fictivement). « Serrer la
ceinture » pour « reconstruire » le pays, ne passe
toujours pas trois mois après que la ministre du travail en ait fait
la timide proposition. Tous les budgets explosent. La planche à
billets atteint ses limites. Sans oublier le virus qui semble
décidément être un allié du prolétariat pour aller plus vite
vers l'effondrement du système. Trois
mousquetaires de la faillite
« socialiste » bourgeoise ont beau repointer leur nez :
l'identitaire policier Manuel
Valls, le producteur de miel français Arnaud Montebourg et
l'inventeur du salaire de misère Benoît Hamon. Ils font sourire le
public. L'Etat bourgeois est dans la merde pour l'heure, et n'excusez
pas ma vulgarité.
Trois rigolos plein de plumes. |
L'agitation
des gangs petits bourgeois peut un certain temps distraire le public,
mais ces divers consommateurs et figurants des réseaux sociaux et du
théâtre médiatique ne sont ni une aide ni une force pour le
prolétariat. Leur hétérogénéité et sectarismes sont bien plus
utiles au gouvernement par le chaos de l'ordre bourgeois, mais ce
bruit et cette fureur sans perspective ne pourront pas durer
éternellement. La vérité se trouve toujours dans l'économie, et
c'est le prolétariat qui devra se propulser devant et éjecter les
couches petites bourgeoises les plus perversement racistes et
nationalistes.
NOTES
1Soutenue
et surtout orchestrée par, comme l'a ajouté fort justement Valls
par : « cette
gauche qui copine avec les indigénistes : «
le NPA, des écologistes, une frange de La France insoumise, du PC,
voire une minorité du PS ».
Le
populiste Mélenchon a été obligé de nuancer, élections en vue :
« « Il
faut aimer la France sans exclusive, ce n’est pas la couleur qui
va séparer les Français,
a plaidé Jean-Luc Mélenchon dans une émission de son nouveau
média en ligne, L’Insoumission.
Les
trois ou quatre gens qui pensent (l’existence d’un privilège
blanc) n’ont jamais vu un blanc pauvre,
a-t-il plaidé ». Les petits bourgeois racialistes sont
pourtant loin d'être trois ou quatre trotskiens du NPA...
3
Le CCI se contente de son gimmick, la décomposition. J.-P. Garnier
est l’un des rares à faire le lien entre la forme qu’a prise la
révolte de 2005 et la disqualification de toute perspective
politique en termes de lutte de classe – disqualification à
laquelle les sachants ont largement contribué : “‘Ces
jeunes sont perdus, ils ne savent pas ce que c’est qu’une classe
sociale, une lutte’, regrette l’ancien maire PCF de Stains. Où
l’auraient-ils appris, dans une France où ces mots, surtout quand
ils sont accouplés, sont désormais quasi unanimement considérés
comme des gros mots. […] La remarque néanmoins comporte une part
de vérité. La violence orientée de la lutte des classes d’antan
semble avoir effectivement fait place à la violence erratique des
‘déclassés’”
(p. 200-201). À ceux qui se concentrent sur les facteurs
locaux des “émeutes urbaines”, J.-P. Garnier adresse un
vigoureux rappel de ce qui se passe à une échelle plus large et
qui permet de les comprendre comme une véritable révolte sociale
des déclassés. Et lui, quand il vous serre la main, c'est de
l'acier, j'en ai fait l'expérience lorsque nous nous sommes croisés
dans le dépôt des Cahiers Spartacus.
(Garnier
J.-P., 2010, Une
violence éminemment contemporaine. Essais sur la ville, la petite
bourgeoisie intellectuelle et l’effacement des classes populaires,
Marseille, Agone, coll. Contre-Feux, 254 p.)
https://journals.openedition.org/cybergeo/23336
4Cette
notion fait partie de tous les questionnaires des sites de rencontre
sous la rubrique « ethnicité », alors que dans les
choix proposés si ce genre d'organisme était était dénué de
racisme total, il se contenterait de questionner seulement par
exemple sur la nationalité voire la zone géographique. On s'aime
tous universellement quel que soit l'endroit dont on vient, l'âge,
la santé, la taille, le poids, etc.
5On
peut voir désormais à chaque manif presque autant de cameramen au
premier plan des événements, qui filment, en plan rapproché, les
tabassages policiers. Naguère le type qui se hasardait à sortir
son appareil photo était matraqué à son tour et son appareil
détruit. Cette manière de laisser filmer sans vergogne n'est ni
anodine ni involontaire. Comme je l'explique ci-dessus.
6La
tactique victimaire est la base de la mentalité de racaille en
banlieue, celle qu'adore la hiérarchie policière pour coffrer les
honnêtes gens et ceux qui se défendent ; des flics de base
vont jusqu'à défendre des racailles parce qu'ils sont eux-mêmes
issus de la racaille de banlieue. J'ai été placé un jour en garde
à vue pour m'être défendu face à une racaille (bon français
blanc) à qui les flics avaient donné toutes mes coordonnées, puis
placé en garde à vue, j'ai été confronté et photographié par
cette même racaille, qui m'a fait comprendre qu'il s'occuperait de
moi à la sortie, sans que les flics ne semblent s'en rendre compte.
7Je
dis et j'affirme que la mouvance racialiste est de type fasciste
pour deux raisons : la haine du prolétariat (blanc?) et le
culte du chef. Assa est vue comme une héroïne comme l'était Tariq
Ramadan avant que n'apparaisse sa perversion sexuelle machiste
musulmane, puis, à Marseille, ils se sont entichés tous du guru
Raoult qui instrumentalise lui aussi sa ville « très
arabe »... (cf. « l'instrumentalisation » du gang
Traoré que note justement Walls, avec des petits chefs improvisés
hurleurs comme cela avait été le cas pour les vestes jaunes). Par
contre la mouvance racialiste n'est pas en concurrence avec l'islam
politique, comme le croit Valls, elle en est le complément.