On peut le constater, voire le déplorer, les sectes en général n'ont aucun humour, et c'est même ce qui les distingue au premier abord ; c'est sans doute le fait qu'elles se prennent trop au sérieux en exagérant leur importance. Le fait d'être une secte n'est pas en soi péjoratif ni signe de petitesse ; péjoratif l'est pour ce terme appliqué à la secte LFI ou au CC du PS. Pour Marx l'état de secte est un constat dans l'enfance du mouvement. Si je l'utilise toujours concernant le CCI, c'est sans doute parce qu'il est dans la vieillesse du mouvement.. . Ce n'est nullement de ma part la manifestation d'une haine contre ce groupe qui, par ses analyses certes répétitives, trouve toujours mon acquiescement sur les questions essentielles ; je garde même une estime pour la plupart de ces camarades pour leur longévité et conviction révolutionnaire. On peut noter que, même leur « diabolique instrument de la police » - le GIGC – malgré tant de bile déversée, les compte eux aussi toujours dans les organisations marxistes de référence. Sorti de tonnes d'exagérations et délires réciproques (de moi aussi), on aurait du pouvoir faire prédominer l'essentiel, le vrai combat politique, mais peut-on s'extraire de la fixation sur les personnes et souvent d'une psychologie de bar tabac ?
J'ai écrit deux livres de 600 pages sur le CCI - « L'organisation eggregore » et « Histoire du maximalisme, plus quatre compilant l'extraordinaire apport de Marc Chirik au mouvement révolutionnaire moderne. Je ne regrette rien et je suis fier que les historiens du présent ou du futur puissent et pourront travailler sur ces documents à la BNF et à l'institut d'Amsterdam.
Place à nos disputes picrocholines dont les ukrainiens et les chômeurs n'ont que foutre. Depuis ma création à la fin des années 1990 de ma feuille « le prolétariat universel » devenue ensuite blog, la secte l'a qualifiée de « presse pipole » de concierge. Mettons que je sois « Voici ultra-gauche », mais alors mes amis vous êtes des témoins de Jéhovah !
Jetant un œil incidemment sur de possibles commentaires l'autre soir sur mon blog, je suis tombé sur un appel au lynchage me concernant, pas une condamnation à mort mais à charge des autres sectes de s'associer au moins à un lynchage injurieux et aux sympathisants de faire ce qu'ils veulent en me croisant dans la rue. Tout cela ne m'a nullement impressionné, plutôt attristé. Cette dénonciation publique datait du 19 juin...je les remercie donc de m'avoir directement informé sur ma boite aux lettres du blog de ce mouchardage de ma petite personne, moins d'être associé sur le web au « purin parasitaire » car... nous sommes tous plus ou moins parasitaires du prolétariat tant qu'il ne nous a pas reconnu.
J'ai fuit il y a une vingtaine d'années cette organisation, à laquelle j'avais donné toute mon énergie vingt années durant,
mais pas seulement, ce fût une « école de pensée » ; j'ai pour habitude lorsque l'on me demande mon CV de répondre : j'ai le bac + 20 du CCI.
J'ai créé ce mode d'expression certes individuel (bien que j'ai tenté ) plusieurs reprises d'y associer d'autres camarades (dont feu Guy Sabatier) ; ce système peut présenter des abus (il fait partie des réseaux sociaux) dont je remercie tout de même la démocratie américaine car – comme au temps du stalinisme -vous ne pouvez pas, simple gugusse, faire publier votre article ou prise de position, ni obtenir droit de réponse ni dans le Figaro, Libé ou Révolution Internationale. On peut considérer que omerta, censure et mépris, sont la trilogie de l'idéologie dominante : vous êtes une merde et seuls les bourgeois de l'élite spécialiste ont voix au chapitre public !
Je ne prétends ni être un constructeur de parti, bien que je pense toujours qu'il en faille un (et merde aux conseillistes) ni un directeur de consciente ; et j'ai justement une conscience qui ne date pas de mon expérience dans le CCI, puisque avant 68 j'avais participé à d'autres groupes. Mais RI était sorti du lot lorsque je l'ai avaient contacté vers 1973. Contrairement à LO par exemple, avec étonnement vous étiez considéré comme individu, oui individu avec ses propres pensées, ses possibles désaccord, pas une marionnette stupide comme chez les trotskiens. Et oui j'ai fuit quand tout désaccord est devenu « individualiste » et que la discipline interne est devenue police interne et délire paranoïaque ; je me pose toujours la question du déclenchement de cette folie... une manip policière ? La maladie infantile de toute secte qui ne peut plus assumer ses divergences ?
Si j'avais eu la place j'aurais publié tout leur communiqué lyncheur, <je l'ai validé pour mes lecteurs dans la boite aux lettres et vous pouvez vous reporte sur leur site. Cela commence comme ceci :
Sur le blog "Le prolétariat universel": Des bavardages irresponsables qui font le jeu de la bourgeoisie
Soumis par Révolution Inte... le 8 juillet, 2023 - 11:14
« Fin du match », ainsi s’intitule le dernier texte publié sur le blog Le Prolétariat universel tenu par le sieur JLR.
En tête, se trouve un photomontage sur lequel est écrit « Le palmarès des menteurs ». On y voit, autour, en photo, les têtes de Macron, de Le Pen, de Mélenchon, de Martinez… et d’un militant du CCI ! D’ailleurs, pour que la cible ne fasse aucun doute, le sigle « C.C.I » barre l’ensemble en lettres majuscules. L’image introduit un long texte dans lequel JLR passe son temps à traiter le CCI de menteur. Un menteur pire que Macron, Le Pen, Mélenchon, Martinez donc… à en croire le photomontage.
Quand l’irresponsabilité débridée mène à la calomnie…
COUP D'OEIL SUR LE PASSIF
En 2002 je suis qualifié d'individualiste indécrottable qui a fuit, mis dans le même sac que Robert Camoin cloué au pilori par un vieil articulet de Marc Chirik,alors que je n'ai jamais été caractériel comme celui-ci, et que, malgré plusieurs humiliations je n'ai jamais fait acte d'individualisme.
En 2014 je suis présumé m'être associé à une agence officieuse de l'Etat bourgeois le GIGC (scission du CCI, ex FECCI) autant de sigles à la con qui pourraient porter un simple nom au lieu de faire agences bancaires. Je fais donc partie depuis lors des « charognards », et je m 'en fiche puisque je ne fréquente aucun des malheureux expulsés, pestiférés et autres galeux des épurations successives. En général ils me gonflent même si je peux leur serrer la main en les croisant dans la rue1.
Tout au long des ces années passées je ne nie pas des outrances de ma part, qui n'ont rien à voir avec mon humeur comme le veut la psychologie de bazar de mon présent lynchage ni une hostilité fluctuante, mais un jugement soit positif quand ils ne disent pas des conneries soit négatif, voire sarcastique dans le cas contraire. En 2015, je publie leur tract contre le terrorisme (alors que je viens de faire un infarctus) ; je consacre un article au déroulement d'une de leurs réunions publiques à Paris, titré : « la décomposition peut-elle expliquer le terrorisme ? ». La réunion ne me satisfait pas, non à cause de mon humeur, mais pour ceci : « Les questions que j'avais posées initialement sur le grand remplacement du stalinisme par l'islamisme ainsi que la question d'un combat contre la guerre (qui ne soit pas cette sérénade humanitariste gauchiste de secourisme aux réfugiés) ne trouvèrent ni écho véritable ni réponses ». Toujours pas de réponse sur la première question, mais j'y réponds moi-même dans mon dernier article.
Je peste régulièrement contre leurs généralités et incapacité à voir le poids des corporatismes qui divisent la classe ouvrière, par exemple au début des années 2000 (même généralités creuses pendant les 14 randos cornaquées par des milliers de vieux coucous staliniens retraités)2 je ne suis pas tendre:
. »D'emblée le blog du courant commun invalidé, retraités provençaux, joue la surenchère par rapport aux gauchistes activistes creux : listage de grèves hétéroclites hyper corporatives « preuve » que « toute la classe ouvrière est attaquée » ! Ah bon, au même niveau ? Pour les mêmes questions ? Pas du tout. Qu'y a-t-il de commun entre les hauts salaires d'Air France, le statut stalinien des cheminots, le surcroît de travail dans les hôpitaux et les revendications vaseuses des étudiants, et l'indifférence voire l'impuissance des corpos précédentes concernant les chômeurs ?
DE LA PHOTO CRIMINELLE A L'évitement politique
Une autre caractéristique de secte, plutôt déclinante, est le recours à la psychologie pour éviter de reconnaître ses erreurs politiques. J'en ai une part de responsabilité. Je devrais être moins incendiaires dans mes polémiques. Le docteur CCI accumule donc mes symptômes : jlr passe son temps à dénigrer le CCI (certainement pas, j'ai d'autres passions notamment le sexe),fait preuve d'une « irresponsabilité débridée » (certes pour une secte soit on est cire-pompe soit ennemi)à, etc. (je me fous de répondre à tous les déqualificatifs). La dramatisation éculée et ridicule concernant la photo criminelle. D'abord tout militant est un personnage public. Il n'a rien à cacher aux yeux de la loi. Il n'est pas un terroriste masqué, et enfin partout désormais vous ^tes flashé où que vous soyez par Tartempion avec son portable ; les flics n'ont plus besoin de se focaliser sur vous, vous êtes, que vous le vouliez ou non, référencé dans le bordel des réseaux sociaux. J'ai d'ailleurs publié ici et dans mon livre sur le maximalisme des photos d'icelui où je figure aussi avec Raoul Victor...en train de tracter à Billancourt, ce qui n'est pas un signe de déshonneur. Si ce camarade avait été encore en activité, bien sûr que je ne l'eusse pas publiée, mais une photo datant d'au moins trente ans où il était encore jeune et beau avec toutes ses dents...Un orateur brillant mais qui n'a jamais tué une mouche !
Le plus ridicule et révélateur de l'imaginaire infantile et prétentieux de la secte à étirer les conséquences supposées de l'horrible publication au meurtre de Rosa et Karl ! On ne se prend pas pour de la merde au CCI ! Sachant de plus que depuis les années 1980, la police a d'autres chats à surveiller que nos petits groupes simples propagandistes plutôt « conseilleurs » utopistes et économistes, par exemple tous les tarés activistes des divers gauchismes fémino-écolo-bobos !Donc moucharder moi jamais ni maintenant ni demain. Cam FM si tu veux que je la retire, tu me fais une simple demande et arrête délirer sur le fait que j'aurais attaquer ta famille privée.. et sans preuves.
L 'absence de preuves nous y voilà. Certes vous avez raison de dire que je ne peux qualifier la photo « on te remets 68 » de mensonge, le slogan en effet se retrouve dans plusieurs manifs, mais j'ai souri en voyant que vous avez repiqué ma photo et je ne vous ai pas fait un procès en lynchage ! Ce qui n'empêche que ces braves jeunes n'ont pas pu remettre ce vieux 68 en marche après ces minables défilés pour une paix heureuses des vieux...oubliant les jeunes qui eux allaient bientôt le faire savoir...
Enfin, et nous y voilà, au cœur du mensonge politique du CCI, spécialisé désormais dans un « réveil de classe » ; le terme mensonge n'est sans doute pas le plus approprié : erreur politique, fabulation, baratin politico-vaseux où, en fait, toute l'argumentation était néo-trotskienne comme le vilain Gérard C. développons la lutte au sein de ce combat merdique et anti-révolutionnaire pour les vieux du temps présent ! Toute chose que j'ai largement développée quand ils me rétorquent : « pas d'argument... », ce qui veut dire qu'ils ne peuvent plus répondre à mes analyses de cette mascarade syndicale totalement défaite quand même les ordures syndicales persistent à crier « victoire ». Il est encore très soporifique « le réveil du prolétariat » !
bonne journée à tous
Jean-Louis Roche
NOTES
1 Ainsi, Bourrinet, dont j'ai salué le bon travail d'historien sur le maximalisme transalpin, a bénéficié pour un vieil article de 2011 d'une tribune à relents de revanche chez les puces bruxelloises : « Pathologie sectaire dans la gauche communiste », de la forteresse assiégée à l’écroulement de la Baliverna. S'appuyant sur le grand penseur Raoul Victor, ce roi des flûtistes sémantiques qui a toujours enrichi le marxisme avec les définitions du dictionnaire – auteur d'un article complètement décalé et hors sol sur les attentats de janvier 2015 – où les termes intransigeance et sectarisme valsent comme un couple d'éclopés, nous apprenait que les organisations maximalistes ne peuvent être peuplées que de mouchards (pas de la police, mais se mouchardant entre eux face au CC, commandement central si vous voulez. Et pour ne pas paraître nihiliste, comme daech lorsqu'ils font des conneries est couvert par le coran, ce névrosé invoque à son tour de citations la sainte Rosa, démocratique et parfumée. (article : BOBONNES ISLAMIQUES ET CCI EN PYJAMA.Dans mes volumineuses archives, j'ai retrouvé une très intéressante lettre d'un certain Nicolas Lettre au Cercle de discussion de Paris sur l’organisation révolutionnaire du 21 janvier 2004, éclairante et impartiale sur la crise du cci de l'époque, je peux d'ailleurs la leur envoyer.
2Le 4 juin 2023, sur son site, le CCI conclut sur cette « victoire » : « Ce mouvement est une promesse pour l’avenir. Il est le signe que nous, la classe ouvrière, nous avons commencé à redresser la tête. À nouveau, nous nous serrons les coudes dans la lutte. Durant des décennies, nous avons subi les attaques incessantes des gouvernements successifs, de droite comme de gauche. Mais dorénavant, nous refusons cette dégradation continue de nos conditions de vie et de travail. Voilà ce que montre
la massivité de notre mouvement ».Pas une seule critique sur l'essentiel, l'organisation méthodique de la défaite par les mafias syndicales ! Vantardise de la massivité, autrement dit du nombre, qui a toujours servi d'argumentaire aux pires démagogues. Or le nombre en l'espèce a été complètement domestiqué depuis le début par les mafias syndicales. Il n'y a eu aucune conscience d'une identité de classe mais domination de l'idéologie du « peuple en colère », du malaise d'une société en crise. Enfin il n'y eût aucune remise en cause de la stratégie des promenades syndicales pépères nullement gênantes pour le gouvernement. La seule promesse qui demeure est d'attendre sur les autres sujets le renouvellement de la comédie d'union syndicale bâtarde.
Voici un autre cliché de ce pauvre militant exposé en place publique: