"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

mercredi 5 mars 2025

Le cas Bouteldja: .CET AUTRE TENTATIVE WOKISTE DE RIDICULISER LE PROLETARIAT

 


« Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Or la terre était vide et vague, les ténèbres couvraient l’abîme, un vent de Dieu tournoyait sur les eaux ».
 

Genèse

« Tu mangeras à la sueur de ton front ». Saint Augustin

« N’attendez rien d’Allah, les cieux sont vides, et les dieux n’ont été créés que pour ser­vir l’exploitation et prê­cher la rési­gna­tion. Ne recher­chez le salut qu’en vous-mêmes car votre libé­ra­tion sera votre œuvre, ou elle ne sera jamais. » . Mohamed Saïl (La Voix liber­taire, 23 mars 1935).

« La colonisation n’est donc pas, en fait, ce qu’elle paraît être à première vue ; elle n’est pas affaire de races et elle est encore bien moins affaire de religion ; elle n’a pour raison ni d’exterminer une race ennemie, ni de convertir des « infidèles » ; elle est simplement l’extension à d’autres parties de la planète du système à fabriquer des prolétaires que la bourgeoisie a commencé à appliquer chez elle dès sa naissance. » Robert Louzon (La Révolution prolétarienne, 1er mars 1930). in /www.revue-ballast.fr/nedjib-sidi-moussa/


Vous ne m'en voudrez pas d'avoir imaginé, au milieu de ces appels européens et de tous les bouffons des médias français une soirée réunissant le décolonial Maacron, flanqué de son serviteur le lambertiste Benjamin Stora professionnel de la rente mémorielle, le maigrichon Pascal Blanchard professeur en repentance de la mouvance décoloniale jouant de la flûte, la mère Obono  altermondialiste »,« afro-féministe » et « anti-raciste », faisant la danse du ventre avec Houria Boutelja. Bientôt rejoints par une foule de rappeurs et influenceurs qui s'excitent à cultiver la haine de la France à l'unisson avec le rappeur muezzin marseillais Akhenaton (aquilestcon). Le récipiendaire Macron, à l'apéritif, avait présenté son pardon à l’ancienne colonie où les « libérateurs » en 20 ans de terrorisme externe et interne ont tué autant de leurs propres coreligionnaires que nos colons en 120 d’occupation. Macron confia dans cette fête privée sa vérité : « je n'ai pas principalement peur des émeutes des racailles, même si je tiens à sanctionner mes policiers tueurs. En vérité je n'ai qu'un seul souci, le même d'ailleurs que Houria Boputelda : unir beaufs et barbares dans l'union nationale pour sauver l'Ukraine. Il faudra de toute façon envoyer au casse-pipe ukrainien notre jeunesse multiraciale et multiculturelle comme en 14 où si les « nègres » furent autant respectés ce fût pour servir de chair à canon au profit du patriotisme français, certes encore trop colonialiste mais charitable ». Le subtil bourgeois Macron utiliserait-il cette brisure entre beaufs et barbares, en caressant la mafia d'Alger, comme une nouvelle affaire Dreyfus qui, en sont temps, avait si bien divisée la société française au point de l'incliner à se soumettre à la marche à la guerre ?


« Beaufs et barbares, le pari du nous » de Houria Bouteldja, gentil euphémisme et surtout contrepèterie qui pourrait se traduire ainsi à la manière soralienne : « ouvriers de souche et immigrés, notre parti », si l'ouvrage n'était pas un simple ramassis répétitif et sournois de la théorie « radicale » wokiste raciale.

CITATIONS ET CONTRITION

« Un bloc qui réussirait l'unité de ses classes populaires, fort d'une stratégie de conquête du pouvoir et de l'Etat ? S'il y a bien une unité qui s'affirme dont le triomphe est annoncé, c'est bien celle de la suprématie blanche, dernier et ultime recours du bloc bourgeois occidental ébranlé de toutes parts par les crises sociales et politiques qu'il ne cesse de provoquer et qu'il aggrave jour après jour ».

La vraie révolution contre « le bloc impérialiste, la voilà :

«La révolution iranienne, la montée de l'islam politique, puis les attentats djihadistes en ont fourni l'occasion, où s'est élaborée la base idéologique de cette unité. Car cette guerre nécessite l'union nationale du peuple avec ses dirigeants ou, pour le dire autrement, l'alliance de la bourgeoisie avec les classes subalternes blanches contre les damnés de la terre à l'extérieur, et contre les indigènes à l'intérieur » (…) il devient urgent de renouveler nos analyses sur l'Etat et sur le caractère organique de la race comme technologie d'organisation de la société ».(...) L'idée gramscienne d' « Etat intégral »peut nous aider à comprendre ». (…) Je propose de faire la démonstration suivante : l' « Etat intégral » est un Etat racial intégral ».

Pour ce faire : « il faut d'abord croire (NDLR) Sans croire qu'une foi, qu'un objectif (sic) et qu'une stratégie sont capables de former une nouvelle communauté politique, un « nous » révolutionnaire ? A cette fin, il m'a fallu identifier deux sujets révolutionnaires : les Beaufs et les Barbares ne sont pas que des mots ».

Avant de conclure cet opus par un dernier salut à Allah, Houria nous aura expliqué que le rapport de race, fondamental pour expliquer la marche du monde, est le vol et le viol des « peuples de couleur », de l'accumulation, foi de Marx cité au début du livre. Ce rapport de classe est un rapport qui lie historiquement les patrons blancs à des prolétaires blancs dans lequel le patron doit concéder une partie, certes infimes, de son bénéfice. C'est ce qui distingue radicalement l'esclave du prolétaire ». Première erreur, le prolétaire moderne est aussi un esclave du capital.

On apprend ensuite que : « la lutte des races est une modalité de la lutte des classes. Il s'ensuit aussi que la lutte des classes est une modalité de la lutte des races » car « sans la race point de classe ouvrière postindustrielle ». Tout cela est de la faute à Christophe Colomb qui a permis la formation des Etats raciaux. L'Etat « précède la race ». « On ne s'étonnera pas que le sort réservé aux juifs puis aux africains soit devenu un modèle parfaitement assumé par Hitler et Mussolini »1.

« Le salaire de la blanchité deviendra l'arme la plus redoutable de la contre-révolution », séparant les beaufs des noirs. Au passage l'Etat racial s'en prend aux cultures ethniques : « Cette nouvelle étape de la racialisation se fait aussi au détriment des cultures régionales et traditions de smultiples populations européennes et bien entendu de tous les non-blancs de la planète ».

La notion de peuple « occulte les contradictions de classe au profit du sentiment national. Il faut considérer ce moment comme une étape clef de la formation de l'Etat racial qui se matérialisera par ce que Sadri Khiari appelle « le pacte racial ».2 Dauber la notion de peuple, à la manière ultra-gauche ne manque pas de sel de la part d'une groupie de la lutte « des peuples de couleur » et soutien de son Etat national, l'Etat voyou en Algérie. 

Quand le prolétariat se diversifie : « la gouvernementalité devient proprement raciale au moment où l'indigène apparaît dans la métropole, comme soldat ou force de travail, et qu'il menace l'homogénéité raciale (?) ». « Le racisme devient une pièce maîtresse de la relation sociale car il faut désormais protéger l'espace français ». Après 1945, « le privilège de la classe ouvrière blanche » n'est pas remis en question : « Les révolutions vietnamienne et algérienne viennent ébranler l'architecture de l'Etat racial sans pour autant l'achever ».

Et ne pas oublier de comparer avec la controverse de Valladolid : « Les questions du type : « l'islam est-il compatible avec nos valeurs ? » ne sont-elles pas la manière républicaine des se demander si les indigènes de France, à l'instar des indigènes des Amériques, ont bien une âme ? ».

Toujours après 1945 on assiste à une « nationalisation du prolétariat », pas des entreprises publiques. L'histoire de la bourgeoisie est ausssi celle « de l'identification du prolétariat à l'Etat-nation ». Le< peuple français est dès lors « pétri de sa contradiction de race ».

Toute une partie de l'opus, page 69 à 132, est ensuite consacré à une analyse, en grande partie vraie et cohérente de l'histoire du mouvement ouvrier et de ses partis au début du Xxème siècle, où au passage Rosa Luxemburg est quand même gratifiée d'une vision politique « mécanique ». Or ce n'est pas elle qui l'a écrit. Or de l'histoire du mouvement ouvrier et révolutionnaire, lors de ses précédents ouvrages , Bouteldja avait démontré qu'elle n'y connaissait rien. Toute sa maïeutique avec phrases absconses, néo-situ et raciste ne s'appuie sur aucune réalité historique ni la genèse réelle de l'Etat, ni la constitution de la classe ouvrière, ni les conditions de lutte du prolétariat aujourd'hui ne sont réellement comprises ni appréhendées. Elle laisse entendre que tout « vivre-ensemble » ou un « nous », très interclassiste et proudhonien, ne serait réalisable qu'après une éradication du racisme blanc 3. On ne peut s'empêcher de penser que son « nègre » a été le proudhonien éclectique feu Eric Hazan, promoteur et commercial des éditions la fabrique (des mensonges marginaux et wokistes...). Hazan était un érudit, fort bonne plume ; il a écrit un bon livre sur la révolution française. Il a dû suer pour compléter les énormes lacunes de Bouteldja, qui, en guise de remerciement le qualifie de « mon frère ».

L'ignorance va parader une nouvelle fois par après. Et les mensonges. Les grèves des années1970 et 1980, quand la droite dénonce une alliance entre « la faucille et le coran » auraient démontré chez les mineurs et à Longwy une « cassure nette entre beaufs et barbares ». Les seuls internationalistes sont les militants de la CGT. C'est dans le mouvement syndical « que l'unit é de classe a pu en tout premier lieu s'affirmer ». Quoique, « par expérience toutes les organisation autonomes non blanches » craignent que « la direction de la lutte leur échappe ». Heureusement que les coups de boutoir de la puissance indigène » ont bousculé « l'Etat racial et le communisme nationaliste » ».

Quand les gauchistes trahissent leur race

Scandale électoral : « Voter dans une démocratie occidentale, c'est voter blanc ». La contrepèterie pourrait être drôle si elle ne reprenait pas les poncifs débiles des gauchistes : « voter pour l'extrême droite, c'est voter pour le suprémacisme blanc, chien de arde de la bourgeoisie (..) voter pour l'extrême gauche, c'est rare ». Un petit coup de maximalisme, pourtant anti-gauchiste (mais il faut éviter toute récupération des trotskistes blancs) ne fait pas de mal : « que le suffrage universel soit l'instance ultime de légitimation de l'ordre... ». (…) « il reste fortement déterminé par les passions blanches ».

Quelle fraternité avec les blancs ? « Les damnés de la terre le savent bien, eux qui peuvent dire « frère » à n'importe qui sauf à un blanc . Faites l'expérience d'appeler un blanc « frère » et vous verrez qu'il se sentira agressé ». Heureusement l'extrême-gauche « représente certainement le courant politique le plus dévoué aux intérêts des prolétaires et le plus cohérent dans sa critique du système capitaliste (…) elle est trop internationaliste et trop antiraciste. Elle ne défend pas que l'intérêt des « beaufs », elle défend aussi celui des « barbares », « bref elle trahit sa race ».

La démonstration est aussi merveilleuse que la fable du corbeau et du renard, sauf que le renard s'appelle Houria. Bémol ! L'extrême gauche « est incapable de capter les affects des petits blancs », « elle ne sait pas faire partie du peuple ». Houria offre pourtant la solution : tout ira pour le mieux « quand la blanchité aura été abolie ». Les gauchistes actuels ne sont ni internationalistes ni porte-parole de la classe ouvrière mais un ramassis de petits bourgeois sans-frontièristes, la plupart arristes au cul de la gauche caviar antifachiste !

GRAMSCI MAÏTRE A PENSER DE BOUTELDJA

C'est toujours très chic dans les milieux huppés de se dire gramsciste, de Sarkozy à Bouteldja. On va pouvoir parler de bloc et débloquer... : « A commencer par ce nœud qu'est la suprématie blanche qui unit le grand capital, l'Etat moderne et les classes populaires blanches ». « la race est, on l'a vu, l'un des piliers de cette « logique géopolitique du pouvoir ». « Le consentement des masses blanches est acquis par leur intégration dans le circuit de la redistribution des richesses, par un rapport authentique à la nation » ; « en ces temps de crise, les classes populaires blanches défendent leurs acquis et l'un de ces acquis est d'être blanc ». Dans l'esprit de Gramsci avec son « optimisme de la volonté », il faut imaginer : « une stratégie globale de rupture avec le parti racial (?) condition absolue d'une alliance des « beaufs » et des « barbares » et d'un nouveau pacte politique d'unification des classes populaires qu'on pourra appeler « bloc historique » ou « majorité décoloniale ». Un certain Yves Benot est appelé aussi à apporter sa brève parole néocoloniale concernant le bouleversement de la « conscience blanche ».

Suit un panégyrique se son autre « frère » en débilité, Alain Soral, lequel lui aussi, à sa manière veut l'unité entre royalistes et classe ouvrière. Et son grand-père est indubitablement l'autre débile politique : Sartre. Je vous épargne tant d'autres considérations pathétiques, totalement confuses avec des phrases longues comme mon bras et paranoïaques où finalement les barbares sont aussi méprisés que le beaufs car ils sont « en manque de patrie ».

Les descriptions qui visent à inventer un « Etat racial » sont fausses et ridicules. On cite brièvement Marx sur un autre sujet et on évite d'en référer à « L'origine de la famille , de la propriété et de l'Etat» d'Engels.4 Trop darwinien et pas assez islamique ?5 L'Etat a une histoire et qui n'est pas raciale. Entre l’État moderne qui se met en place et l’État traditionnel, les différences sont considérables. L’État moderne est pleinement souverain. Cela résulte de l’évolution des techniques de guerre, de la monétarisation croissante de l’économie et d’idéologies qui justifient l’usage illimité que le souverain fait de son pouvoir. Comment a émergé l’état : la famille royale des capésiens va progressivement s'imposer sur les Seigneuries et centraliser ses pouvoirs, par la conquête armée, par mariage, achat. Avant même d’étendre son emprise sur le reste du royaume, il va devoir mener une lutte dans son propre domaine.

L'Etat n'a rien à voir avec la race mais avec l'argent. La monnaie, en prétendant faciliter des échanges marchands sur un vaste territoire, a besoin de la garantie d’un État. Le monopole fiscal : s'opposer aux autres types de prélèvements dans le royaume. Ce qu'on observe progressivement à mesure que l’état moderne est élaboré c'est que la zone du prélèvement fiscale correspond aux territoires nationaux, l'impôt devient national. Il apparaît un type de prélèvement proche du prélèvement fiscal moderne.

Ce que l’histoire nous apprend, c’est que la disparition très progressive et encore inachevée de l’esclavage doit plus au pragmatisme qu’aux grandes idées et aux déclaration généreuses, idéalisme proudhonien façon Bouteldja. Dès la fin de l’antiquité romaine sont apparus les « colons » du latin « colonus » qui sont – par décret – des hommes libres et des citoyens romains depuis l’an 212 de notre ère et qui sont attachés à une terre appartenant à un propriétaire auquel ils doivent un quart de leur récolte. Les colons sont devenus des serfs au Moyen Âge puis des métayers à l’époque moderne. En fait les Romains avaient déjà compris ce qui ne sera théorisé que bien plus tard par John Millar et Adam Smith, qu’un homme libre est bien plus productif qu’un esclave »

« Machiavel est le grand théoricien de l’Etat. Il montre fort bien à quel point celui-ci est au service de sa propre conservation. L’homme d’Etat n’a donc pas la logique de monsieur tout le monde. Il doit avoir une éthique bien… particulière. Il sera avare, cruel s’il le faut, sans aucun respect pour une quelconque propriété privée, fidèle ou parjure, selon les circonstances. Surtout, quelle que soit la manière dont il arrive au pouvoir, le prince doit faire en sorte que les citoyens dépendent de l’Etat. C’est le prince qui crée une demande d’Etat chez les citoyens, comme les théoriciens du Public Choice l’expliqueront au XXe siècle ». «  Philippe Simonot

L'État athénien était gouverné par le Conseil composé des cinq cents élus des dix tribus et, en dernière instance, par l'assemblée du peuple où chaque citoyen athénien avait accès et droit de vote; de leur côté, les archontes et autres fonctionnaires pourvoyaient aux différentes branches de l'administration et de la juridiction. Il n'y avait pas, à Athènes, de fonctionnaire suprême du pouvoir exécutif. Avec cette constitution nouvelle et l'admission d'un très grand nombre d'étrangers ayant droit de séjour, soit immigrés, soit esclaves affranchis, les organes de l'organisation fondée sur les liens du sang étaient écartés des affaires publiques; ils tombèrent au rang d'associations privées et de confréries religieuses. Mais l'influence morale des anciens temps gentilices, leur manière traditionnelle de voir et de penser se perpétuèrent longtemps encore et ne moururent que peu à peu. On le vit à propos d'une autre institution d'État. Un caractère essentiel de l'État consiste en une force publique distincte de la masse du peuple.

Abrégeons. Bouteldja se dit gramsciste comme moi pape à Rome et anti-wokiste avec le pacifique Trump. Elle ne connait rien non plus à la trajectoire de Gramsci, membre de l'aile droite de l'Internationale et un des pères du stalinisme montant. Intellectuel éclectique, ila écrit des brouillons de lettres en prison, plutôt notes que théorisation définitive, mais ces notes sont devenues bible pour l'interclassisme bourgeois. Et il débloque complètement au niveau marxiste.

Son concept d'hégémonie culturelle où les intellectuels ont le beau rôle wokiste (éveiller les masses indistinctes suivant tel ou tel autre wokisme) part du postulat réformiste et pacifiste que la conquête du pouvoir passe par l'opinion publique et plus une classe ouvrière, incapable désormais d'assumer sa « mission historique ». La lutte sociale n'étant plus qu'une lutte culturelle. De quoi ravir cette âne de Bouteldja.

J'en ai assez dit pour aujourd'hui.

NOTES

1Nouveau disciple sur RTL de la théorie décoloniale, le crâne d'oeuf  Jean-Michel Aphatie a accusé la France d’avoir commis en Algérie « des centaines d’Oradour-sur-Glane ». « Nous nous sommes comportés en Algérie comme des nazis ? » Ah, non. C’est pire : ce sont « les nazis qui se sont comportés comme nous les Français ». Autrement dit, les colons français sont les inspirateurs d’Hitler (et pas Nietzsche). Cet aplati journaliste du wokisme est pourtant aussi inculte en histoire que Bouteldja.

2Ce Sadri n'est pas un grand penseur mais un acolyte de sa secte décoloniale.

3Gare aux gauchistes qui voudraient s'allier avec elle, Mélenchon n'est qu'une « prise de guerre » et le collabo mémoriel Pascal Blanchard un ennemi « blanc ».

4« Morgan est le premier qui ait essayé de mettre en connaissance de cause un certain ordre dans la préhistoire de l'Humanité ; tant que des documents plus abondants n'obligeront pas à le modifier, son groupement des faits restera sans doute en vigueur. Des trois époques principales : état sauvage, barbarie, civilisation, les deux premières, cela va sans dire, l'occupent seules, avec le passage à la troisième. Il divise chacune des deux en stade inférieur, moyen et supérieur, des moyens d'existence. » (début de L'orig. de la famille, traduction de Bracke


mardi 4 mars 2025

QUELLE RIPOSTE DE CLASSE CONTRE LES (impuissants) préparatifs militaires des bourgeoisies européennes ?

 


« Qui imagine en France une mobilisation générale réussie ? »
anonyme

« Le plus important est d arrêter cette guerre et il serait temps que cela préoccupe plus l U E que la manière de la poursuive ». Anonyme

« Politique de gribouille peu lisible la chimérique défense européenne » Marine le Pen

"Il vaudrait mieux agir et parler moins" Nathalie Loiseau (député européenne)



 Une guerre qui menace de s’étendre. Et qui inquiète toute la classe politique ? (le Figaro)


Non ! une guerre qui peut se terminer à la gloire des deux nouveaux monstres de l'ancienne guerre froide, certes avec pillage et effacement du million de morts (sans oublier ceux de Gaza quand en Israel les parents des otages ont bien fait d'humilier le salaud Nethanyhaou) mais qui vient ridiculiser les continuateurs européens des charniers.

Pauvre Bayrou qui a évoqué devant les pantins politiques du parlement les tristes remontrances au petit télégraphiste de la guerre Zelensky exprimant une « situation historique »« la plus grave, la plus déstabilisée et la plus dangereuse de toutes celles que notre continent ait connue depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ». « Le but était de faire plier par la menace l’Ukraine. Pour l’honneur de l’Ukraine et de l’Europe, le président Zelensky n’a pas plié », a martelé la godiche à Macron sous les applaudissements de toutes les forces politiques de l’Assemblée nationale, excepté les troupes de Marine Le Pen. Même les « insoumis » se sont soumis à cette trébuchante union nationale. Heureusement que le RN...non ce sont des collabos de Poutine...comme les pétainistes étaient ceux d'Hitler ! Pourtant Marine Le Pen a été la plus digne et en accord avec ce que pense la plus grande partie de la classe ouvrière et les citoyens intelligents, au nez et à la barbe du va-t-en guerre le plus zélé député européen planqué dans les rangs des visiteurs (et loin du front ukrainien) monsieur Salamé pardon Glucksmann (franc-mac qui émarge aux frais de la CIA, ce qui n'est pas contradictoire, la bourgeoisie US a toujours deux fers au feu.)

Tout va très vite avec Trump, il sait ce qu'il dit et il fait ce qu'il dit. Depuis son accession au pouvoir il n'est pas un jour sans qu'il fasse une déclaration dérangeante ou ne prenne une mesure de rétorsion. Petit point oublié et évité : en affaiblissant et ridiculisant l'Europe Trump « démonétise » le principal client de la Chine, de plus si les pieds nickelés accroissent leurs dépenses militaires le commerce chinois sera le premier à en souffrir. Tiens ce matin le projet macrono-européen qui prétendait doubler la paix trumpesque (en trompe l'oeil) est plombé par les anglais (coup de fil de Trump?)

Tiens ce matin ! Nouveau scandale : aide militaire pour l'Ukraine suspendue, confirmation que le principal ennemi de la paix c'est Zelensky, et ils auraient pu ajouter les pieds nickelés européens. Vulgaire marchandage pour récupérer les terres rares vont pleurer les salopards qui drivent la propagande belliciste en France les Switek, Rochebin, fifils Duhamel, Madame Glucksmann, P.Cohen, et le nain de LFI.

Après Biden qui voulait se battre jusqu'au dernier ukrainien, on va avoir les pieds nickelés européens et Macron qui vont se battre jusqu'au dernier polonais. Couplés avec les minables forfanteries de Macron, on voit partout des articles et des éditoriaux rabâchant que l’Europe est désarmée et doit payer plus pour sa défense. C'est vrai que l'Europe hétéroclite et bureaucratique est un nain. Au lieu de crier partout que la Russie est notre ennemi, de l’accuser de vouloir envahir l’Europe jusqu’à Brest, de lui appliquer des sanctions de plus en plus inefficaces et conchier son dictateur avec des noms d’oiseaux, ces pauvres caciques devraient la fermer avec leurs prétentions bellicistes.

La Russie a le PIB de l’Espagne ! Une armée largement obsolète qui a été incapable de vaincre en 3 ans une petite armée essoufflée, mal équipée et peu entraînée et dépourvue d’aviation. Et on veut faire croire que les russes vont envahir l’Europe ? Ras les cons, s'ils savaient !

Ni Poutine ni Zelensky ne voulaient reculer face au nationalisme qu'ils ont renforcé depuis 3 ans. Mais soudain, même avec la dite brutalité de Trump, tout est remis au cause en faveur d'une « paix des braves vaincus...en Ukraine et à Gaza) » Poutine fait les yeux doux pour une paix à son profit interne et externe. Zelensky est obligé de s'y résoudre à son tour quand toutes les cliques européennes se ridiculisent à vouloir continuer la guerre à tout prix. Résultat: le nombre de morts augmente de chaque côté tous les jours. De riposte préventive de la classe ouvrière il n'y en a jamais eu, pas la peine de se raconter des histoires. Quand cette classe est battue socialement et politiquement ce n'est plus qu'une masse moutonnière qui va en bêlant au casse-pipe comme ukrainiens et russes, pourtant « frères de classe ». Ailleurs, en pays sous-développés (surtout politiquement) ou en Israel pays artificiel sans classe ouvrière c'est encore pire. Ce qui est inédit ici, historiquement, c'est que c'est la bourgeoisie elle-même qui se tire une balle dans le pied et, accumulant ses contradictions, rend impossible toute généralisation de leur guerre.

Je suis vachement content ! Dans les nouveaux besoins pour rassurer notre défense (nationale et gaullienne), nous allons pouvoir assister à l’émergence d’un service militaire européen, un Erasmus de tous nos jeunes, et pas seulement des étudiants privilégiés, 3 mois intensifs, et enfin, nous ferons l’égalité des hommes et des femmes, comme la jeune génération le souhaite, en faisant participer les jeunes femmes, au même titre que les jeunes hommes à l’effort de défense et de sécurité. Nos jeunes apolitiques ne veulent-t-il pas se battrent pour leurs valeurs (celles de la bourgeoisie) et se construire leur avenir d’égalité / liberté /sororité au front? L’occasion est trop belle pour ne pas la saisir.

Toute leur agitation et leurs incantations jouent sur des peurs infondées pour nous forcer, malgré l’opposition de la majorité des Peuples européens et surtout du concombre masqué , le prolétariat européen multiracial, à nous conditionner un peu plus à préparer d'autres guerres pour la présumée défense de nos « terres rares » de la propriété privée et du luxe des élites financières, politiques, militaires, artistiques et journalistiques. Merde à ces agitateurs délirants et complices du Capital affolé, nous voulons un autre monde. Trump et Poutine, plus perspicaces ont senti le vent tourner et sont dans la parade.

  •  « La France est pratiquement en faillite, les autres pays de l’Union europénne et la Grande-Bretagne ne font pas mieux – il ne sera pas possible d’injecter des milliards d’euros en Ukraine sans les États-Unis », a déclaré lundi sur Russia Today (RT) Sergueï Fedorov, spécialiste de l’Europe à l’Académie des sciences de Russie.

lundi 3 mars 2025

QUI VEUT LA PAIX PREPARE LA GUERRE EN SANCTIFIANT LE PETIT TELEGRAPHISTE ZELENSKY

 


« La France est rendue à la belote et à Tino Rossi (…) Sur le demi-cadavre d’une nation trahie, sur les demi-cadavres de leur honneur, de leur dignité, de leur sécurité, les hommes par millions dansent la danse de Saint-Guy de la paix (…) Délirez à votre aise, pauvres manoeuvrés et dupés, affaiblis, souffletés, et qui accueillez votre défaite et votre humiliation avec les transports de joie de l’esclave. » Henri de Montherlant, L’Équinoxe de septembre (1938)

« Les anglais se battront jusqu'au dernier français » propagande allemande 

« Plutôt mourir debout que de vivre à genoux » principale recruteuse pour la guerre en Espagne, Dolorès Ibarruri1

« Tirés par la volonté et le courage immense de Volodymyr Zelensky, qui apparaît de plus en plus comme le leader du monde libre, les responsables européens disent aujourd’hui leur volonté de passer des paroles aux actes, de faire naître enfin l’Europe puissance et de développer une alternative crédible au plan Trump/Poutine ». LE FIGARO

« Quelques-unes de nos plus grandes erreurs passées ne viennent pas de notre désengagement, mais de notre acharnement à nous précipiter dans des aventures militaires, sans penser aux conséquences ». Obama

« Et maintenant on va encore voir nos impôts augmenter et risquer une guerre avec la Russie! » anonyme



   Les médias de l'Europe clocharde ne cessent de dénoncer la dangerosité de la Russie en faisant mine d'oublier comment Poutine a été piégé, mais est sauvé de la déconfiture totale actuellement grâce au subtil revirement de Trump. Depuis ses débuts la guerre en Ukraine a pour contexte la poursuite de l’ancienne politique d’encerclement de la Russie dont l’OTAN était le fer de lance. Elle est une réponse de la Russie aux magouilles de la bourgeoisie américaine pour faire entrer la Géorgie et l’Ukraine dans l’OTAN. Biden ayant assuré que les États-Unis n’interviendraient pas face à une invasion de ce pays par la Russie, celle-ci tomba dans le piège et la guerre en Ukraine a effectivement abouti, après trois ans de massacres et de barbarie, à ce qui était souhaité par l’impérialisme américain, à savoir l’épuisement militaire et économique de la Russie en vue de priver la Chine d’un éventuel allié doté d’un puissant arsenal nucléaire dans une confrontation future avec les Etats-Unis. Et on nous rabâche cette autre connerie : Trump est manipulé par Poutine. Notamment le crétin conseiller militaire de TF1-LCI, Pierre Servent (servant à enculer le prolétariat). Ce pitre intervient sans cesse à l'écran pour accélérer production et achats d'armes pour se défendre face au nouvel Empire du mal : la Russie. Poutine est bien le roi des salauds. Les prolétaires français non diplômés et sans qualification, sont des merdes qui ne pensent qu'à leur petite retraite . 

Un autre menteur professionnel baveux, Baverez du Figaro abonde en faveur de préparatifs de guerre typiquement européens avec en ligne de mire simpliste les populistes illibéraux, mais pas fachos . « En transformant l’Amérique en démocratie illibérale, en faisant éclater l’Occident, en ouvrant la voie à une guerre généralisée en Europe sous couvert de paix en Ukraine, il met les Européens au pied du mur. Dès lors que l’intégration dans un grand ensemble nord-atlantique qui était plébiscitée par la majorité d’entre eux est caduque, la seule alternative reste la soumission à l’impérialisme russe ou la transformation en un acteur souverain apte à assurer sa sécurité. Les Européens se trouvent ainsi contraints d’effectuer dans l’urgence les choix qu’ils ont refusés ou éludé depuis 1945 entre liberté ou servitude, croissance ou déclassement, réarmement ou guerre, puissance ou déclin ».

 Quelle trahison de Trump ? Tous les médias européens occidentaux nous saoulent de cette supposition. Et d'abord trahir qui ? Des vassaux européens dont on se passe de l'avis depuis 1945 ? Mais certainement pas des intérêts de la bourgeoisie US au point que la fraction démocrate en reste bouche ouverte et muette. Le révélateur dans la scène d'humiliation du petit collecteur de guerre ukrainien ne réside pas seulement dans la brutalité de Trump et de son suce-boule, ni même dans le revirement américain. L’Amérique sait parfaitement tourner le dos à ses alliés d’hier : en 1918, lors de la non-ratification du traité de Versailles, à Saïgon ou à Kaboul, sans oublier les chefs d’État amis abandonnés sans autre forme de procès, du Shah d’Iran à l’Égyptien Moubarak2 Reine machiavélique du pacifisme cache-sexe, la bourgeoisie américaine est encore contre la guerre contre Hitler en 1941avant de se « rééquilibrer » le lendemain grâce au trouble modèle du laisser-faire, le massacre à Pearl Harbor.3

Un vaincu régional, l'ex ministre Le Maire découvre la lune et compatit : « L'Amérique a changé de camp : aussi stupéfiant que cela paraisse, il y a désormais l’Ukraine et ses alliés d’un côté, les États-Unis et la Russie de l’autre »4. Le secoueur de cocotier Trump a pourtant du mérite, avec ses sorties provocatrices, pour révéler deux choses importantes :

  • La guerre coûte cher et chaque puissance veille toujours à se rembourser tôt ou tard, en première de classe la bourgeoisie américaine depuis 1945 jusqu'au Koweit « libéré » ; il est de plus évident que la Russie est en faillite économique après trois ans de cette guerre ignoble surtout avec l'esprit démocratique bourgeois « plutôt mourir pour la démocratie que vivre à genoux sous les crocs de l'ours russe » ;

  • - Il met à nu la veulerie des Etats européens, faiseurs de paix soudainement va-t-en guerre effarouchés, soucieux de réarmer à fond et rêvant de supplanter l'empire US, obligés de muer de «  supporters enthousiastes, mais confortablement installés dans leur canapée en foudres de guerre. (cf plus loin, l'article sans concession du gaulliste P. Lellouche).

Je préfère la formule de Hollande reprise par Pierre Lellouche : « Un lâchage en direct, «obscène», mais qui a le mérite de clarifier les perspectives de sortie de la guerre en Ukraine, et derrière elles, celles du continent européen tout entier. Ces perspectives sont tout sauf réjouissantes ».

 Hollande paraîtrait plus sympa contrairement au frileux et alarmiste gratuit va-t-en guerre Macron :

« Si les États-Unis concluaient un cessez-le-feu seulement avec la Russie cela contreviendrait au droit international, ce serait une rupture profonde », et, ajoute Macron, un signal donné à Moscou pour aller plus loin, vers la Moldavie voire la Roumanie. (…) C'est le moment du réveil stratégique européen » (…) « Veut-on choisir ou subir » notre destin ? »5.

Pour mobiliser un esprit patriotique d'un autre temps, on utilise les mystifications du passé. Comme le nazisme l'impérialisme russe aurait pour projet d'envahir toute l'Europe, Poutine aurait un nouveau projet de shoah, Zelenski serait un gentil nouveau prophète juif face aux forces du « mal », l'Ukraine serait la nouvelle Tchécoslovaquie dépecée. Et le principal collabo de ce mensonge est encore à l'Elysée :

« Pour ne pas subir, Emmanuel Macron avance sans surprise son projet de longue date : celui d'une défense européenne, financé par l'UE à hauteur d'au moins 200 milliards d'euros, sur le modèle de la lutte anti-Covid-19, avec au cœur du dispositif l'arsenal nucléaire français. Sauf que ce dernier point est loin de faire l'unanimité en France. À gauche, communistes et insoumis y sont opposés. Le patron du PCF, Fabien Roussel, a fait part dimanche 2 mars de son hostilité à l'idée d'une armée européenne. Il appelle à une conférence européenne pour la paix avec la participation de la Russie pour négocier en profondeur plutôt que d'arriver à une paix destinée « à se réarmer ».

« Du côté de LFI, on estime notamment que l'augmentation des dépenses militaires bénéficiera surtout à l'industrie américaine. Le trotskiste reconverti en populiste de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a par ailleurs vivement critiqué la tenue du sommet européen au Royaume-Uni, « seul pays sorti de l'UE et le plus directement lié aux États-Unis ». Un « sommet du vide » destiné à vendre « une économie de guerre », a-t-il ajouté, et d'approuver la proposition de l'ancien Premier ministre de droite Jean-Pierre Raffarin : sortir de l'Otan ». (cf Le Figaro). Hélas pour la bourgeoisie va-t-en guerre des Glucksmann, BHL et Macron la gauche débile et wokiste n'a plus l'impact sur la classe ouvrière que la gauche social-démocrate et stalinienne d'antan, même si ces charlots utilisent le « nous »6. De quoi inquiéter le pouvoir, pour preuve un Macron qui repousse sans cesse l'envoi de nos troufions au front, mais pourtant essentiellement parce que la Russie, appuyée par Trump, n'en veut pas. Merci Poutine.

Le scénario est planté grossièrement : Macron, qui se la joue Churchill (mais en plus ridicule) veut mener la classe ouvrière au front quand la gauche débile nous rejoue le refrain du pacifisme qui a toujours servi à désarmer le prolétariat, gauche bêlante soutenue par un RN pourtant assez pro-russe et financé par Poutine. Mâchoires classiques comme en 1938 pour mener le chien prolétariat au massacre patriotique. Mais qui parmi le prolétariat européen veut mourir pour l'Ukraine ? Le populisme de Trump quoique spectaculaire et choquant convient parfaitement à la classe ouvrière américaine qui, au souvenir du Vietnam et de l'Afghanistan n'a nulle envie d'aller crever pour la démocratie truquée des élites. Contrairement à ce qu'imaginent gauchistes et ultra-gauchistes ni Trum ni Poutine ne sont de nouveaux Hitler. Ils ne sont ni fous ni irrationnels. La promesse d'en terminer avec le massacre en Ukraine a soulevé dans le monde un vent d'espoir, certes ternis par le soutien à l'Etat juif colonialiste et génocidaire.

Premier sujet évité en permanence: l'union nationale. Toute guerre nationale ou européenne est impossible sans celle-ci, surtout quand on voit en France l'état de déliquescence au Parlement des factions bourgeoises. Notons au passage comment Macron est hors jeu du point de vue de la tactique dite démocratique dans son langage. Grâce au populisme de droite triomphant (mais aussi au même niveau ordurier que la clique à Mélenchon) le langage diplomatique c'est fini. Concernant les bisbilles avec l'Etat voyou algérien, Macron s'est encore décrédibilisé en regrettant que des « choses ne soient plus discuter sus la table et exposées désormais publiquement ». Ce qui fait justement la force du populisme : savoir conchier et dire merde en public ? Ce qui nous ravit nous les spectateurs.

 

SAINT ZELENSKY JUIF PROPHETIQUE

Principale carotte de l'antifascisme réchauffé la référence à la shoah veut encore écraser tout sur son passage. Sanctifier le sergent recruteur ukrainien apparaît comme le premier ou dernier argument pour justifier l'envoi de soldats français et européens au front ukrainien

Pierre Lellouche, publié à la fois par le Figaro et le magazine royaliste « je suis français » sait être décapant concernant ce Zelensky qui croyait pouvoir plastronner éternellement :

« Revêtu de son habituelle tenue de guerrier, Zelensky pensait pouvoir dérouler devant Trump son argumentaire habituel. Celui qu’il défend sans relâche depuis trois ans et qui a jusqu’ici parfaitement fonctionné auprès des Européens (à l’exception de la Hongrie) comme de l’administration Biden. «L’Ukraine est votre première ligne de défense. Le sang ukrainien coule pour vous, les Russes sont à vos portes. Vous êtes les prochains sur la liste : payez !» Un gros zeste de rappel historique (Munich 1938), un autre de complexe de culpabilité occidental pour tout ce sang versé pour nous, «les planqués». La formule, déclinée devant tous les Parlements, conférences et autres événements artistiques, par le Président communicant en chef, avait jusque-là été d’une remarquable efficacité : 150 milliards d’euros versés par les Européens, une presse quasi unanime. Tout cela était censé durer «autant que nécessaire», selon le mantra répété à l’infini par les chancelleries occidentales. Trump. qui doit à Zelensky sa première procédure de destitution en 2018, prend l’Ukrainien pour un super vendeur, expert en escroquerie du contribuable américain. «À chaque fois qu’il vient ici, il repart avec des milliards». Quant à J.D. Vance, il se souvient parfaitement que Zelensky a eu la mauvaise idée de faire campagne avec Kamala Harris, en allant visiter avec elle une usine d’armement en Pennsylvanie ». Résultat, quand Zelensky a commencé à dire que, malgré ce «bel océan Atlantique qui la protège», l’Amérique aussi aurait un jour un problème avec la Russie, c’est à ce moment précis que Trump a littéralement explosé, conseillant à son interlocuteur de s’occuper de ses propres problèmes, pour lesquels il n’avait « aucune carte » dans son jeu, tandis que le vice-président Vance exigeait de Zelensky des « remerciements ».

Bien fait !

« Si tel est le cas, les Européens vont devoir passer du rôle de supporters enthousiastes, mais confortablement installés dans leur canapé, d’un conflit qu’ils se contentaient de financer à distance, à celui de participants directs, du moins à son règlement sur place. Une mission risquée, dans un pays ravagé, instable politiquement et surmilitarisé, dont une bonne partie de la population n’acceptera jamais l’amputation de son territoire au profit des « cochons » russes ».

Le pompon, le plus ridicule dans cet encensement du petit général ukrainien est la tribune d'un certain Guy Sorman plumitif très apprécié dans les élites : Zelensky, un prophète juif, un président ukrainien qui « nous parle aussi en tant que juif survivant de ce que fut la plus grande communauté d’Europe centrale ». Le Point est un machin qui a été financé par la CIA comme le syndicat FO (encore?)

Le juif de cour BHL, lui aussi favori de la CIA comme naguère Michel Crozier (ex de S ou B recruté par la centrale) et Aron, pilote du Point, ne devrait-il pas être privé de sa nationalité française avec son pote répugnant Valls, comme collabos des pires massacres de Tsahal ? Alors qu'on cible en permanence et exclusivement la stupide mélenchonnette Rima Hassan.7Je vous cite longuement Sorman pour son degré de débilité qui mérite la notion de décomposition du CCI : ces nombreux intellectuels juifs, journalistes et comédiens devenus « nationalistes juifs » et qui trahissent ces nombreux et valeureux juifs combattant internationalistes avant 39-45. Comme quoi Hitler a contribué à la formation d'un nationalisme juif...universel. Bon courage :

« Trump dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche a ouvert les vannes à tous les commentaires. Un seul, me semble-t-il, a été négligé : la judaïté de Zelensky. On sait, bien entendu, que le président ukrainien est juif ; mais cette origine est rarement mentionnée, car ce serait une approche politiquement incorrecte du personnage. Et cependant, cette judaïté de Zelensky, pour moi, aura été extraordinairement frappante dans son violent dialogue de sourds avec Trump.

 Zelensky, en effet, est un survivant : un survivant de ce que fut la plus grande communauté juive d'Europe centrale, celle de l'Ukraine, exterminée presque en totalité pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais cette judaïté apporte à Zelensky une dimension supplémentaire : l'homme étant un survivant, ou un fils de survivants, il sait ce qu'est le Mal, il sait ce qu'est un holocauste. Et il sait ce qu'est un assassin. Lorsqu'il a désigné Poutine comme un « tueur », Trump, évidemment, a rejeté le terme et n'a pas pu comprendre. Et lorsque Zelensky envisage, au pire, une extermination de l'Ukraine, il est évident que le passé de sa communauté lui revient à la mémoire et l'inspire. Tel est son prophétisme. Car il s'agit bien d'un prophétisme juif ancré dans une longue histoire, qui permet à Zelensky de la décrypter comme nul autre. Un discernement étranger à Trump ou à J. D. Vance, son acolyte particulièrement inculte, qui, l'un et l'autre, ignorent cette profondeur historique du conflit ukrainien.

 Il n'est pas inenvisageable par ailleurs que les Russes réservent aux rares juifs survivants d'Ukraine un destin particulier, puisque Poutine lui-même s'est indigné à plusieurs reprises publiquement de ce que les Occidentaux soutiennent un juif à la tête de l'Ukraine : c'est-à-dire, pour citer Poutine lui-même, en 2023, à Saint-Pétersbourg, « un être inhumain », également qualifié de « néonazi » (…) traiter les juifs de nazis est devenu un trait caractéristique de l'antisémitisme contemporain. On m'objectera qu'Israël a voté avec les États-Unis et la Russie, à l'ONU, pour ne pas soutenir l'Ukraine. Israël serait-il, donc, indifférent à la judaïté de Zelensky ? (oh oh)La relation entre Israël et le judaïsme de la diaspora est assez complexe pour expliquer cette stratégie calculée de Netanyahou.

Zelensky, quoi qu'en disent Netanyahou ou Poutine, est bien juif, mais un Juif de la diaspora, un ultime conservateur de la tradition prophétique qui, en Israël, n'est devenu que politique. Sur un mode plus léger, regardant comme tout le monde à la télévision la tragicomédie qui opposa Trump à Zelensky, je n'ai pu m'empêcher de me souvenir du Dictateur, le film de Charlie Chaplin.

Dans celui-ci, réalisé en 1940, à une époque où l'on ignorait encore ce que l'Holocauste allait devenir, on découvre un petit coiffeur juif de Varsovie s'opposant à un pantin gesticulant et hurlant qui est une parodie de Hitler. Eh bien, Zelensky, mal rasé, mal fringué, face à un Trump dominateur et cravaté de rouge, m'a immanquablement fait penser à Charlie Chaplin : le coiffeur contre le dictateur ».


Le vrai charlot c'est ce Guy Sorman sordide ! Et qui vient contribuer au redéveloppement d'un antisémitisme moderne basé sur les saloperies de Tsahal et cette insistance sur la judéité de Zelenski. Tout est bon pour favoriser la marche à la guerre. Même mes recettes de grand-mère.



CIA AD ETRENAM (souvenirs, souvenirs)

La CIA infiltre des agents dans les médias français à partir de 1949, s'étant rendu compte que beaucoup de journaux sont subventionnés ou influencés par des agents soviétiques. Trente agents américains, et huit Français, fournissent les journaux en conseils, expertise, information et parfois désinformation au sujet du bloc de l'Est. La CIA essaie de repérer le plus tôt possible les journalistes prometteurs. L'agence finance également des journaux, notamment socialistes, et aide plusieurs à échapper à la faillite. Elle soutient la création de l'Institut international de la presse, dont la branche parisienne s'installe dans les locaux de l'Institut d'études politiques de Parisrue Saint-Guillaume1.

Soutien à l'indépendance de l'Algérie (et actuellement certainement à l'origine des bisbilles avec l'Etat voyou de leur vieux mafioso). Au début des années 1950, la CIA envoie son agent Irving Brown entretenir des contacts avec des indépendantistes algériens

ce que le rigolo FOG omet dans sa trilogie sur l'intimité de la 5ème République..

La CIA coordonne des opérations de subversion en Algérie. Le SDECE surveille les agissements américains. En 1944, le service français avait rédigé une note sur les manifestations de Sétif, Guelma et Kherrata qui avaient abouti à un massacre, et avaient noté la présence dans la région d'un officier de l'OSS qui avait rendu visite et stimulé les tribus kabyles et babores réfugiées à Guelma1.

Sous la Ve République

Les Américains étaient alors inquiets de voir les communistes dominer rapidement la vie syndicale en France et en Italie." En France, a-t-il dit, nous avons riposté avec Force ouvrière. " M. Braden a d'autre part indiqué qu'un grand nombre de politiciens, de journalistes, d'intellectuel, et de dirigeants syndicaux européens avaient reçu " beaucoup d'argent " des services secrets américains pour lutter contre le communisme pendant la guerre froide. Mme Nina Sutton, auteur de " Watergate Story ", examine ci-dessous le cas de deux mouvements en faveur d'une Europe unie.

La CIA comme « internationale » anticommuniste. Le comité de soutien comprend des personnalités comme le philosophe allemand Karl Jaspers, le socialiste Léon Blum, des écrivains comme André Gide et François Mauriac, des universitaires comme Raymond Aron et des intellectuels états-uniens, comme James Burnham et Sidney Hook, principaux théoriciens des New York Intellectuals. Bien que le Congrès regroupe des personnalités du monde entier, y compris du Tiers-Monde, son terrain d’action est exclusivement européen.

Le Congrès pour la liberté de la culture est sous le contrôle des intellectuels états-uniens, pour la plupart des trotskistes new-yorkais, notamment Sol Levitas, animateur du New Leader, et Elliot Cohen, fondateur de Commentary, ainsi que des partisans de l’Europe fédérale (Altiero Spinelli, Denis de Rougemont...). Sans oublier Michel Crozier et Raymond Aron.



NOTES


1C'est Emiliano Zapata qui avait le premier utilisé cette expression en 1910.

2Les changement d'alliance impérialiste ont pour nom « rééquilibrage » comment celui concernant la Russie stalinienne et la France, prouvant que le Poutine assiégé n'est pas en soi un barbare ou plus barbare que les successifs présidents américains. Dès 1931, s'était opèré un rééquilibrage diplomatique de la politique extérieure soviétique en faveur de la France, les bonnes relations nouées entre l'Allemagne et l'URSS depuis Rapallo perdant au même moment leur tournure exclusive. Dans le contexte de la « construction du socialisme clans un seul pays » qui signifie aussi la volonté d'acquérir une puissance économique et militaire, la diplomatie se fixe comme objectif de réinsérer l'URSS clans le concert international et de garantir ses frontières contre toute provocation armée. L'appui de la France apparaît dès lors nécessaire. Qui d'autre que la France, véritable puissance du continent et gardienne des traités, peut retenir la Pologne et la Roumanie de menées antisoviétiques, qui d'autre qu'elle peut assurer à l'Union soviétique une place au sein des organisations internationales comme la Société des Nations? Après il y eu cet autre rééquilibrage choking : le pacte germano-stalinien...

3 N'hésitons pas à exhiber et à crucifier l'imbécillité et l'aveuglement politique d'une secte nommée CCI incapable d'analyser et voir le constant « double jeu » des factions bourgeoises dont TRUMP n'est que le dernier à dire tout et son contraire: « Trump est de retour à la tête de l’Etat américain, quatre ans après sa défaite électorale face à Biden. Cela représente un échec cuisant pour la bourgeoisie américaine qui intervient malgré tous les efforts déployés depuis 2020 par une partie de celle-ci pour isoler Trump et son camp, avec l’implication de l’administration Biden, du parti démocrate, d’une partie du parti républicain, d’une partie de l’intelligentsia américaine. En fait, la récente victoire électorale contre Harris, encore plus nette que la précédente contre H. Clinton en 2016, n’a rien de fortuit mais est typiquement le produit de la décomposition de la société capitaliste ». Une décomposition qui expliquerait même les manoeuvres les plus subtiles des puissants pour alpaguer et contrôler population et prolétariat. Ces minuscules cénacles se sont toujours platement gourés à la veille de chaque guerre, la gauche italienne en Belgique en 1939 et le petit parti de Chiric après 1945.

4Le Maire ajoute que cette période :  «achève un retournement, dans un mélange de brutalité, d’imprévisibilité et de deal.» Outre la Russie, l’ancien ministre de l’Agriculture (et de l'économie macroniste) appelle à «ouvrir aussi les yeux sur le combat idéologique armé que nous livrent depuis des années les réseaux islamistes.» «Le djihad a fait des victimes par centaines dans nos villes. Il sape notre unité nationale, partout en Europe», a-t-il insisté. Dernier point contre Bruno Le Maire met en garde : «La servitude volontaire» des Européens, dont le projet est affaibli par diverses «morsures». Celles de la «division», de la «technocratie» et de la «lâcheté démocratique». Ce monsieur oublie de nous dire que la CIA a financé et continue à financer divers mouvements islamistes.

 

5« Tandis que les conseils de guerre improvisés se succèdent à un rythme effréné – Paris, Kiev, Londres en huit jours –, les questions restent les mêmes : qui ira ? La France et l’Angleterre, mais ne semble-t-il pas l’Allemagne, ni la Pologne, ni l’Italie... Avec quelles forces ? Et quel financement ? Le nouveau chancelier allemand vient d’évoquer l’élargissement de la dissuasion nucléaire française et/ou britannique. Mais avec quel doigt sur le bouton ? ».

6C'est le thème du nouveau livre de Houria Bouteldja – Beaufs et barbares – qui joue à la marxiste héritière de Gramsci (comme Sarkozy) et prône l'union des beaufs et des racisés. J'y reviendrai car c'est pitoyable de religiosité islamique. Pour connaître Gramsci reporez vous à l'excellent article de Philippe Bourrinet : GramscismeEtBordigisme.pdf (left-dis.nl) « Gramsci, dépourvu de tout bagage marxiste, plutôt imprégné de rhétorique littéraire, suivit d’abord les pas de Mussolini, naguère la coqueluche de la jeunesse socialiste. Il publia dans un journal socialiste, le 31 octobre 1914, un article dont le titre même copiait celui de Mussolini : «Neutralité active et agissante». Sa rhétorique était encore plus nationale et patriotique que celle de Mussolini : «… Le Parti socialiste dans lequel nous déployons notre action est aussi italien, c’est-à-dire qu’il est une section de l’Internationale socialiste qui s’est fixé pour but de gagner à l’Internationale la nation italienne» ».

7Durant la campagne des élections européennes de 2024, elle est la seule candidate en lice à être reçue par la Grande Mosquée de Paris, contrôlée, de fait, par le Gouvernement algérien Durant l'entre-deux-tours des élections législatives de 2024 en France qui suivent les élections européennes, alors qu'elle se trouve sur place, elle affirme que « l'Algérie est et restera la Mecque des révolutionnaires et de la liberté » et qu'elle y trouve « ce qu ['elle] ne peux pas encore embrasser : un chez-moi » Cette position, qui fait contre-point au soutien de Jean-luc Mélenchon aux revendications marocaines dans la question du Sahara occidental, fait débat au sein de la diaspora algérienne en France