François Hollande est-il un
psychopathe ?
par Pierre Hempel, chroniqueur maximaliste
Campagnes
idéologiques et complots se succèdent
dans la confusion
La campagne autour de « l’odieux Dieudonné » était-elle destinée à
être d’aussi courte durée ? Remisée aussi vite au second plan par un
scandale sexuel d’Etat, l’agitation médiatique autour du triste antisémite pour
sous-développés s’apparentait à un complot de gouvernement de gauche pour
affirmer son « autorité morale et policière » comme hier le complot
attribué aux p’tis cons de Tarnac avait été une campagne-complot pour affirmer
la même « autorité morale et policière » sous les triques de la
droite des riches. Les complots succèdent aux complots. J’entends par complot les
petits arrangements et montages médiatiques des dominants pour distraire
ou abrutir le bon prolétariat. Il serait
question non simplement de décomposition des valeurs républicaines ni de
décadence bourgeoise mais d’une « pipolisation de la vie politique »,
ainsi que fût chargé de le définir le roi de toutes les francs-maçonneries
Pierre Rosanvallon lors de l’émission de Taddeï, personnage louche dont nous
aurons l’occasion de reparler à propos de son « Parlement des
invisibles ».
Par définition l’homme politique ou la femme politique sont des histrions :
s’exhiber, séduire, conquérir, s’enrichir, voilà les maîtres mots des arrivistes
politiques de la bourgeoisie. Rien de bien nouveau sous le règne aristocratique
de deux siècles de bourgeoisie impavide et népotiste. Tous les mêmes comme dit
le chanteur longiligne Stromae. Seule la société de l’harmonie communiste
pourra mettre fin à cette engeance et à la rétribution de toute activité
politique.
Décadence des puissants, tous plus ou moins pervers et cocus ou perversité
du public voyeur et lui-même exhibitionniste ? La façon dont les médias
traitent du scandale du président « trompeur » est moins une
lamentation sur le discrédit de la politique bourgeoise qu’une façon de
suggérer que la population en général (aliénée) est friante et avide des divers
scandales qui ponctuent le règne de
la
classe dominante, et que, même si une partie délaisse les urnes, elle est
complice des « travers humains » des exploiteurs. La soirée sur le
thème « Vie publique vie privée » mis à mal tous les poncifs sur la
séparation des deux entités, surtout depuis que l’on sait que les puissants
services secrets informatiques américains vous surveillent jusque dans vos
chiottes renvoyant Orwell au musée des trous de serrure et des minables écoutes
téléphoniques du vieux XXe siècle.
Le traitement, l’analyse hautaine contre la presse-poubelle, le moralisme
des uns contre l’immoralisme des autres ne constituent pourtant pas un abandon
de la politique, quoique les reproches hystériques des uns et la diarrhée haineuse
infinie et jalouse des divers commentateurs anonymes chevauchent parfois les
clivages politiques. Comme lors du scandale Dieudonné chaque clan politique y
retrouve ses droits et ses « valeurs ». Sur le plateau de l'émission deTaddeï - Ce soir ou jamais - il
nous était loisible de voir surtout s’afficher et se vanter les amoralistes
mitterrandiens de la gauche caviar et des journalistes de droite profil bas. Le
vieil avocat mitterandolâtre Kiejman défendit l’adultère avec brio, en loyal
bouffon du nouveau Président : « Un homme amoureux vaut mieux que
deux hommes ennuyeux » (rires). L’émancipé du maoïsme Philippe Sollers,
pape de l’édition bcbg, assez éméché, gagna lui aussi à sa cause la gauche
amorale et bien pensante : « Hollande s’est émancipé du matriarcat de
Royal et de Trierweiler » (rires). Seule opposante de droite, victime elle
aussi de rumeur de coucherie présidentielle, la sémillante Chantel Jouano,
ex-ministre de Sarkozy, fût la seule à atténuer quelque peu l’orgie
démocratique, quoique sans agressivité : « les politiques se
mettent souvent en contradiction quand leur « exemplarité » est prise
à son propre piège » ; elle ajouta une idée sibylline dans le concert
des « machos libérés » : « … respecter sa compagne n’entre
pas en jeu. On n’a jamais parlé de l’exemplarité de Trierweiler ». Et pour
cause, aurait pu rétorquer un debater ! Tous étaient d’accord au fond avec
le seul « moraliste » du plateau, ponte de la presse européenne
l’italien Toscano : « il existe une demande malsaine d’une société
réellement malsaine ». Un jeune sociologue se voulut plus lucide :
« On est tous un peu voyeur même s’il existe une indexation sur la
demande ». Il revint à l’auguste membre du « Siècle »,
Rosanvallon d’élever le débat en égalisant avec les gens d’en bas :
« Les gens ordinaires s’exposent aussi. Il y a une recherche de
l’hyper-visibilité à côté de la réalité paillettes, une volonté de transparence
dans une société qui se décompose, se délite »
.
Il se livra ensuite à une pub pour son cénacle qui veut tendre le micro aux
« invisibles » allant plus loin que le « roman
biographique » d’internet où prolifèrent les « gens
ordinaires ». : « Regardez, quand on parle de classe ouvrière on
ne montre que Florange, mais la classe ouvrière ce n’est plus une usine c’est
les routiers, les livreurs, les serveurs… ». Comme chacun sait qu’il y a
une crise de la « représentation » pourquoi s’étonner de la passion
populaire pour la presse pipole ? « Les gens veulent bouffer des
vedettes quand il faudrait une presse qui crée de la réalité
sociale ». Tous et chacun veut « se mettre en scène ». Sollers
encore tout émoustillé hasarde un jeu de mot : « la fonction crée
l’organe » (l’orgasme ?). C’est au fond le jeune sociologue qui
surplombe les sommités intellectuelles de la rive gauche : « la
pipolisation favorise la stratégie électorale. Pour apparaître sympathique on
va chez Drucker, même Besancenot y est allé ».
On dira ce qu’on veut, mais pour notre part nous dirons simplement que la
pipolisation sert à masquer que, comme de toute façon ils ont tous l’absence
d’un sérieux programme, même réformiste, de changement de la société, il ne
leur reste qu’à jouer au plus beau parleur et à celui qui met les rieurs de son
côté. On peut même ajouter que nous vivons une époque équivalente à celle de la
décadence grecque quand tout le monde voulait commander.
LES REVELATIONS DE LA PRESSE PIPOLE
Pour se faire une opinion le vulgum pecus vous dira généralement qu’il faut
lire toute la presse. Je me suis donc livré courageusement pour la première
fois de ma vie à cet exercice plutôt lassant et stupide. Bon sang voyeur ne
saurait mentir. Je parcourais depuis toujours dans la salle d’attente de mon
dentiste ou chez mon oto-rhino-laryngologue le choc des photos et le poids des
images de Paris-Match, VSD, Ici-Paris, preuves que les couches moyennes nous
refilent en vrac leurs lectures secrètes sales plus que celles, élevées de La
Tribune ou du Nobs. J’ai donc acheté, pour la première et dernière fois les
divers magazines qui enchantent nos grand-mères solitaires, de la mi-janvier,
du même jour au lendemain de la conférence de presse à suspense du Président
cavaleur. IL N’Y A RIEN. Rien que l’on ne sache déjà par la presse
« correcte » et « officielle ». Que des suppositions farfelues
ou égrillardes
.
Ici-Paris : « Valérie Trierweiler : LE CHOC ».
Sous-titres alléchants : La vérité sur on hospitalisation d’urgence. La
revanche de Ségolène. Comment François Hollande lui a annoncé. Qui est Julie
Gayet ?
Tout est contenu dans les titrages, à l’intérieur des photos meublent :
cliché de l’appartement adultère de la rue du cirque Cohn-Bendit main dans la
main avec Julie Gayet lors du meeting électoral hollandais à Montpellier en
2007. Quatre pages seulement pour un magazine qui en comporte 50.
France Dimanche : « François Hollande (Exclusif !) Il a
choisi ! ». Sous-titres : Julie Gayet, son lien secret avec
Ségolène. Valérie Trierweiler Comment elle essaye de le garder.
Quatre pages aussi sur 50, mais le conditionnel contredit la une : « Le
président aurait fait son choix mais l’hospitalisation de sa compagne l’a
convaincu d’en différer l’annonce ».
VSD : « C’EST FINI ». Sous-titres : Récit d’une
séparation annoncée. Pourquoi la première dame a tout perdu. Julie Gayet :
comment elle a séduit François Hollande. Sarkozy Chirac, Mitterrand… Les amours
secrètes des présidents.
Un record, huit pages sur 82. Plus aguichant une large photo de meeting
électoral montre la Julie penchée derrière Martine Aubry lovant un regard de
velours vers son amant tourné vers elle. Titrage en quatre question sur l’appartement
adultérin « lié au grand banditisme ».
Le lecteur retient son souffle puis tourne sur la page des autres célèbres
cocufieurs : « l’amour en douce ». Giscard s’est tapé Marlène
Jobert. Mitterrand 31 nanas. Chirac s’est éclaté avec Claudia Cardinale et d’autres
grandes brunes. Sarkozy pas mal de journalistes. Le lecteur comprend enfin pourquoi
la fonction présidentielle est aussi ardemment désirée !
La presse provinciale, pâle copie de la presse parisienne n’est pas en
reste. Si la « Voix du Nord » titre « Pour en finir avec le
doute » en une concernant l’ex prisonnière du Mexique, Florence Cassez, c’est
surtout parce qu’elle sait que le lecteur va partir à la recherche de Valérie
et François en pages intérieures : « Valérie Trierweiler :
interrogations sur sa santé et son avenir », « il est douteux que VT
puisse revenir à l’Elysée mais rien n’est annoncé officiellement avant son
départ », « certains proches du président lui conseillent d’inaugurer
une « présidence célibataire ».
Les magazines pipoles jouent sur le voyeurisme et la connivence des lecteurs
complices et émoustillés, mais avec la presse « correcte » la hyène
du Figaro Iv
an Rioufol tire au bazzouka,
oubliant les propres turpitudes de son maître Sarkozy :
« Non content d’avoir décrédibilisé un peu plus (sic) la fonction
présidentielle
par ses promesses en l’air
François Hollande la ridiculise avec ses cinq à sept. La révélation par Closer,
des échappées du chef de l’Etat s’éclipsant en scooter de l’Elysée pour
rejoindre ru du cirque ( !), une actrice dans un appartement prêté par une
amie liée elle-même à des malfrats corses, en dit beaucoup sur son
inconséquence. (…) D’autant qu’en trahissant sa compagne officielle, Valérie
Trierweiler, Hollande confirme la futilité de tous ses autres engagements… «
Moi président, je ferai en sorte que mon
comportement soit exemplaire » (…) Hollande savait qu’il achevait de
détruire l’inviolabilité des intimités publiques (resic), déjà entamée par un
monde politique confondant recherche de proximité et exhibitionnisme. Il ne
pouvait ignorer la curiosité accrue de la presse à scandale pour le journalisme
de trou de serrure, parfois avalisé par ces cibles (reresic). (…) Cette affaire
est trop révélatrice de la décadence politique pour être reléguée au rang
anecdotique de la comédie de boulevard »
.
Laissons enfin la part belle à Paris Match dont Valérie Trierweiler est l’employée
vertueuse : « UN COUPLE A L’EPREUVE DU POUVOIR » :
« Valérie Trierweiler a quitté samedi l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière
à Paris, où elle a séjourné pendant huit jours. Récit d'une semaine éprouvante.
« Plus d'une semaine cloîtrée dans une chambre de la Salpêtrière,
cernée de vigiles et d’infirmières, avec son iPhone pour seule compagnie ! Très
abattue, la tension en berne, elle s’est nourrie de jambon-coquillettes de
l’hôpital, ce qui la changeait des petits plats délicats de l’Elysée. Elle n’a
vu presque personne, à part ses fils, dont le plus jeune tous les jours, sa
mère et son frère de temps en temps. Mardi, c’est de son lit qu’elle a regardé
la conférence de presse du Président de la République sur le mini-écran de son
iPhone, car elle n’a ni télé, ni iPad. C’est peu de dire qu’elle est déçue par
la façon expéditive qu’il a eu d’éluder le problème. Elle avait songé un moment
à assister à cette conférence. Les médecins l’en ont dissuadée. Trop affaiblie.
Pas besoin de s’évanouir au milieu des flashes et des micros. (…) Après 19 mois
à se couler dans la fonction non-définie de Première Dame sous les yeux des
Français et sous la loupe de la presse mondiale, après moult apparitions
publiques, après les chauffeurs, assistantes, bodyguards, robes de couturiers,
il doit être difficile de redescendre dans le quotidien. Redevenir anonyme ?
Impossible ! Valérie n’a jamais voulu lâcher son job d’origine : ses articles
pour Paris Match. Un ancrage. Une sorte d’assurance ? L’appartement de la rue
Cauchy dans le 15ème où le couple habitait avant l’élection est au nom de
François Hollande. Sera-t-il encore son domicile à elle ? On imagine
l’inquiétude. Il lui faudra du temps, des années, pour encaisser le choc le
plus violent de sa vie : la tromperie de celui qui fut son compagnon depuis 8
ans. Le pire : lire dans la presse que l’histoire avec Julie Gayet aurait
commencé avant l’élection… Valérie oscille entre l’abattement et la rage.(…)
Idéalement, la Présidence aurait souhaité ne pas
ébruiter son hospitalisation ; c’est par le cabinet de Valérie Trierweiler que
l’information a fuité. Contrairement à ce qu’on a lu, Ségolène Royal n’est
jamais allée rendre visite à Valérie à la Salpêtrière, elle qui lâchait, au
détour d’une confidence, que « François ne sait pas être fidèle ». Les vertus
érotisantes du pouvoir ? Ou juste un goût pour les amours clandestines ? A
l’Elysée, on est déjà tenté de tourner la page… Depuis huit jours, Valérie se
retrouve seule pour tout gérer. Effondrée, humiliée, elle s’est retrouvée prise
en tenailles entre sa détresse immense et son impétuosité ; ses interrogations
sur son avenir et sa colère. Aujourd’hui, Valérie Trierweiler est peut-être au
bout d’une trajectoire. Elle a été propulsée au cœur du pouvoir. Elle a appris,
elle a agi, elle a souffert, elle sait la dureté, la cruauté de la vie
publique. Il lui faut un sas pour, lentement, reprendre pied... ».
Une solidarité très « humaine » du journal pipole du trust de la
droite caviar et orgiaque…
Une affaire privée pour 62% des sondés
Une majorité des
sondés a trouve très bien qu’il ne
réponde pas sur sa « vie privée ».
75% estiment que le président a eu raison de ne pas
répondre aux questions sur sa vie privée lors de sa conférence de presse mardi,
selon un sondage BVA pour iTELE. Dans cette enquête, 75% des sondés
estiment que le chef de l'Etat a «eu raison» de ne pas répondre mardi aux
questions relatives à la révélation de sa liaison avec l'actrice Julie Gayet.
24% répondent qu'il «a eu tort» et 1% ne s'exprime pas. «Ce n’est ni le
lieu ni l’endroit» pour aborder le sujet, avait lancé François Hollande
qui a affirmé toutefois qu’il clarifierait la situation de son couple avant son
déplacement aux Etats-Unis, prévu le 11 février.
Dans le détail, les personnes interrogées
sympathisantes de gauche considèrent à 94% qu'il a eu raison de ne pas répondre
(5% pensent le contraire et 1% ne se prononce pas). Chez les sympathisants de
droite, 57% pensent que le président a eu raison de ne pas répondre (41%
pensent le contraire, 2% ne se prononcent pas).
En outre, 62% des sondés estiment qu'il s'agit «d'une
affaire privée qui ne concerne que François Hollande». 37% pensent qu'il s'agit
d'une «affaire publique, la vie privée du président concernant tous les
Français». 1% ne se prononce pas.
OU LE RESEAU VOLTAIRE IDENTIFIE UN
PRESIDENT PN !
« La France, devant son poste de télévision, mardi, avait presque mal
pour lui. Grand Dieu, le temps passait, la première question des journalistes
approchait, et tout le monde l’imaginait tétanisé. Ce discours introductif qui
n’en finissait pas n’était là que pour reculer
l'instant fatal c'était le « Encore
un moment, Monsieur le bourreau » de la comtesse du Barry au pied de
l’échafaud.
Penses-tu. Seuls les Français étaient fébriles. Seul le journaliste du
Figaro,
Alain Barluet, à qui revenait l’insigne honneur d’ouvrir le feu, se sentait
l’estomac retourné et des jambes de coton. Car pour lui, devant le pupitre, ma
foi, tout allait bien. Sa vie privée était sa vie privée. Il se donnait trois
semaines pour statuer sur le cas Valérie Trierweiler. Trois semaines de
réflexion ? Non, trois semaines d’observation de deuil. De deuil affectif.
Par décence, par correction. Pour ne pas avoir l’air de l’enterrer trop vite.
Mais Hollande ne lui ayant rendu aucune visite depuis son hospitalisation, il
est clair que le dossier est déjà jugé et classé aux archives.
Le supplice de l’interrogatoire terminé, Hollande a-t-il fui, le rouge au
front, rasant les murs, pour s’enfermer dans son bureau ? Penses-tu !
Le Président, désœuvré — rejoindre la rue du Cirque est devenu plus complexe —,
errant peut-être dans les couloirs, a vu soudain de la lumière et est rentré.
S’invitant ainsi sans crier gare à l’
after de la conférence de presse
qu’offrait Aquilino Morelle – son conseiller politique – à quelques
privilégiés. Et le plus gêné n’était pas celui que l’on croit. Facétieux,
bonhomme, parfaitement à l’aise, François Hollande a devisé gaiement avec les
journalistes, dont
« il apprécie beaucoup la compagnie »,
nous dit
Le Monde — un amour vache, il faut bien le dire, qui en
conduit certaines à l’hôpital —, s’étonnant non pas des questions qu’on lui
avait posées mais de celles qu’on ne lui avait pas posées.
Mais quelle sorte d’homme les Français ont-ils mis au sommet de l’État ?
Sans doute n’arrive-t-on pas à cette fonction sans un profil psychologique
« particulier ».
Sans doute faut-il être légèrement mégalomane pour prétendre à la présidence de
la République, voire vaguement illuminé pour s’imaginer investi d’une telle mission
supérieure. Mais celui-ci… C’est encore autre chose. Et cet autre chose fait un
peu froid dans le dos. Du fait d’un physique peu porteur joint à une
personnalité sans relief, on ne s’est pas méfié. Comme s’il suffisait de
manquer de charisme pour être un
« bon gars ».
LE SERVICE POLITIQUE DU ‘JOURNAL DU
DIMANCHE’ CONFIRME
« Dans un livre intitulé
"Jusqu'ici tout va mal" sorti hier chez Grasset, Cécile Amar (du
service politique du
Journal du Dimanche) évoque le début du
quinquennat : François Hollande y est invariablement décrit par ses
proches (notamment Valérie Trierweiler) comme
« sans affect ».
Absolument
« sans affect ». On ne sait trop ce que lui ont
transmis jadis les frères de l’école Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle à Rouen,
mais apparemment aucun de ces tropismes chrétiens que sont le scrupule qui fait
douter, l’introspection qui remet en cause, ni le remords qui ronge. C’est ce
qui lui permettra de tenir jusqu’au bout. Il nous enterrera tous, et la France
avec nous. Comme Trierweiler, sans affect et sans honte ».
Commentaire
d’une lectrice : « Que de différence de perception depuis un an et
demi. Les guignols de Canal+ en faisaient un émasculé qui n'arrivait pas à apprivoiser
sa mégère, une petite chose obéissante, un mec arrivé là sans le faire vraiment
exprès, victime de concours de circonstances.
Ses sujets ont appris à le connaitre et s'aperçoivent de la duplicité du
personnage. Il a même trompé ses proches et alliés. Fraise des bois mon œil!
C'est plutôt une amanite phalloïde! ».
Chers
électeurs avez-vous élu un pervers narcissique ? Dans son ouvrage, que je
vous déconseille d’acheter pour sa veulerie et son aspect aussi attrape-nigaud
que la presse pipole, Cécile Amar démontre que Hollande est un faux gentil.
Comme Sarkozy, comme l’a dit V.Trieweiler et son propre fils Thomas : « il
est sans affect ». Première caractéristique du PN !
« Il
n’est dupe de rien ni de personne. « Mes conseillers ils disent du mal de
moi », me confie-t-il dans un grand éclat de rire. Il le sait, il les
engueule mais il les garde ».
Sur
le tweet coup de poignard à Ségolène : « Elle (VT) est irresponsable »,
leur dit-il. Certains de ses amis eux, n’ont pas oublié ses larmes, de rage, de
tristesse. Sa présidence pulvérisée par sa propre compagne, François Hollande
qui disait « connaître toutes les vicissitudes de l’âme humaine » n’y
avait jamais pensé. « François était bousillé psychologiquement » se
souvient un ami qui l’avait vu ce jour-là. ».
Autre
tweet pour rejeter tout soutien de Ségolène au candidat : « Si j’ai bien compris dans la
réunion, la stratégie c’est de s’allier avec Ségolène. Sache que je suis
totalement contre. Si tel était le cas, l’aventure se ferait sans moi ». (« Chut
dit François, je ne l’ai pas encore dit à Valérie ».
Au
soir du meeting du Bourget : « Ce soir-là, les français comprennent
que la campagne présidentielle ne fut qu’une parenthèse dans la vie de François
Hollande. Il n’a jamais avoué qu’il ne croyait pas à ce qu’il promettait, il le
paie. Il a laissé croire que la nationalisation était une solution, alors qu’il
ne l’a envisagée que comme une arme de dissuasion dans le bras de fer avec
Lakshmi Mittal, il le paie ».
Qui
va prendre la tête du Medef ? « il poursuit goguenard : « Le
fils Gattaz c’est celui que je connais le mieux, je suis allé dans son
entreprise, j’ai décoré son père. C’est cocasse de retrouver le fils Gattaz,
trente ans après son père face à Mitterrand ».
« Toucher
à l’âge légal, c’est ce que propose la droite, c’est très rentable si ça se
fait très rapidement. C’est très injuste mais c’est très rentable ».
« Il
s’est toujours cru le meilleur décrypteur de la vie politique française. Il a
voulu être président, il l’est et il en souffre ».
« Lui
aussi qui choisit quels journalistes viennent dans son avion, lui qui biffe le
nom de ceux avec qui son équipe voudrait qu’il déjeune… il reçoit la presse
seul en tête-à-tête dans son bureau ».
« FH
sait bien qu’il a été élu sur le rejet de celui qui était alors à l’Elysée ».
Hollande
a été avec A.Bercof du pamphlet signé Caton : « Comment acheter votre
prochain président de la République où il définit son maître Delors comme « un
homme quelconque ».
Il
va à Lille quand Martine Aubry n’y est pas, celle qui a dit : « on ne
battra pas une droite dure avec une gauche molle ».
« Comme
souvent avec FH, s’il a de mauvaises relations avec quelqu’un, c’est de la
faute… de l’autre ».
« Un
des vieux copains du président livre son secret : « François c’est
simple, ce qui le définit c’est : « faible avec les forts, fort
avec les faibles ».
« A
Dany Cohn-Bendit, déçu que son poulain Yannick Jadot n’ait pas été nommé
ministre, François Hollande racontera une autre version L…) : « Cécile m’a dit : « je te
propose quelqu’un dans trente minutes » et quand elle m’a rappelé, elle m’a
dit : « Pascal Canfin, c’est un ami de Dany ».
« En
2009, François Hollande fait partie, à l’instar de nombreux élus corréziens, du
comité de soutien aux jeunes de Tarnac ».
« Valérie
Treirweiler prend le parti de la jeune Leonarda » mais « je ne peux
pas désavouer Manuel », dit FH.
Ces
quelques extraits ne révèlent-ils que le fait du prince, régnant de la royauté
démocratique ou, en même temps le comportement du psychopathe PN ? Tu es
seul juge lecteur. Avant quelques définitions de base ci-dessous je t’informe
que je traiterai ultérieurement du cas particulier et des tares de « la
femme du pervers narcissique ».
ADDENDUM…
Plus spécifiquement, voici les critères diagnostiques
du DSM-IV identifiant une personnalité
narcissique :
(1) « Le sujet a un
sens grandiose de sa propre importance (p. ex surestime ses réalisations
et ses capacités, s’attend à être reconnu comme supérieur sans avoir accompli
quelque chose en rapport)
(2)
Est absorbé par des fantaisies de succès illimité, de pouvoir, de
splendeur, de beauté ou d’amour idéal.
(3)
Pense être « spécial » et unique et ne pouvoir être admis ou
compris que par des institutions ou des gens spéciaux et de haut niveau.
(4)
Besoin excessif d’être admiré.
(5)
Pense que tout lui est dû : s’attend sans raison à bénéficier d’un
traitement particulièrement favorable et à ce que ses désirs soient
automatiquement satisfaits.
(6) Exploite l’autre dans
les relations interpersonnelles : utilise autrui pour parvenir à ses
propres fins.
(7) Manque
d’empathie : n’est pas disposé à reconnaître ou à partager les sentiments
et les besoins d’autrui.
(8)
Envie souvent les autres et croit que les autres l’envient.
(9)
Fait preuve d’attitudes et de comportements arrogants et hautains. »
M.-F.
Hirigoyen (1998) détaille
davantage les manœuvres perverses
et dit que le pervers narcissique va se moquer des convictions de
celles-ci, de leurs choix politiques, de leurs goûts, ne pas leur adresser la
parole, les ridiculiser en public, les dénigrer devant les autres, les priver
de toute possibilité de s’exprimer, se gausser de leurs points faibles, faire
des allusions désobligeantes et enfin mettre en doute leurs capacités de
jugement et de décision.
J.-P. Racamier (1987) d’en conclure qu’« il n’y a rien à attendre de la fréquentation des
pervers narcissiques, on peut seulement espérer s’en sortir indemne ».