Du jamais vu dans le genre non plus
diabolisation mais hystérie médiatique lourdingue et calamiteuse
pour massacrer la candidature FN au deuxième tour. Ils me donnent
tous franchement envie de voter pour ce parti pas plus galeux qu'eux
tous en tas de hyènes ; mais je ne le ferai pas.
Ils sont tous là à aboyer après que
le maître des séances, silencieux en son palais de l'Elysée, ait
donné le la. Après quelques ronchonnements face à l'ordre
« républicain » de voter pour la droite, la deuxième
étape du rouleau compresseur consiste à vomir en long, en large et
en travers sur la bande à mémère Le Pen. Toutes les ressources de
la psychologie de comptoir et de la psychanalyse des cauchemars
ésotériques, et diverses amulettes éculées, sont déversées à
l'unisson. Sus aux baudets « racistes » et « orduriers »
qui voulaient soulever sans façon les jupes de Marianne. A mort :
Hurlent Valls, Bové, Cohn-Bendit, Dany Boon et Guy Bedos. Mais au final nulle manif nubile massive comme en 2002, l'état d'exception venant en plus, hélas deux fois hélas, gripper une impossible mascarade de rue, les CRS sont épuisés et en trop petit nombre.
Quelques voix, dans les coins1,
s'interrogent sur ce cirque ahurissant, non qu'ils créditent le FN
d'une réelle représentativité, car on ne peut que soulever un coin du voile de
l'après, les non-dits dans les écuries d'Augias présidentiable; le plus époustoufflant dans la série des non-dits restera sans doute l'incapacité des gauchistes, tout à leur antiracisme de salon, à parler d'abstention, preuve de plus qu'ils sont totalement étrangers au prolétariat. Tout
est au point pour que Marine Le Pen ne se donne même pas la peine de
se prendre pour Héraclès (celui qui avait nettoyé les écuries en
une journée). Et d'autres de chuchoter : ne pourrait-on pas
« entendre » ce que signifie le vote FN disproportionné ?
Ils sont certes courageux comme les quelques types qui, à la
Libération, ont dû tenter de dissuader les résistants de la
dernière heure de tondre les femmes collaboratrices à
l'horizontale.
J'avais remarqué il y a deux jours que
l'hystérie était plus belliqueuse contre les abstentionnistes que
contre les électeurs du FN, ceux-là au moins participant au
carnaval des puissants. Inversion de tendance en fin de courte :
on te cajole toi le coupable abstentionniste qui a failli te faire le
complice de la chute de la république ! On te saisit plus aux
tripes qu'à la cravate : fait barrage à la femme d'Hitler et à
Eva Braun Maréchal-la-voilà ! Ferme les yeux le temps d'un
dimanche sur le mépris de la bourgeoisie de gauche et de droite pour
les sans-dents ! En rang pour les urnes : le FN te ment en
te faisant des promesses qu'il ne peut pas tenir quand nous, nous
crachons tellement de promesses que tu comprends pourquoi on ne peut
pas les tenir (cher électeur floué je te joins la copie des
promesses électorales du candidat Hollande – Monsieur « quand
je serai président « – roi de l'anaphore en toute
circonstance ; en effet aucune n'a été tenue). Il n'y a pas que le programme FN qui trompe les gens, quoique personne ne vote pour un programme, il y a les programmes de ceux, les moralistes caviar qui ont déjà si souvent trompés la classe ouvrière, quant au peuple... c'est du vent.
Mais le plus scandaleux dans cette
hystérie n'est pas l'acharnement contre un parti gérontocrate
idéologiquement, et dont les membres vont et viennent avec les
cliques de la droite « présentable » selon les époques,
mais une façon terriblement dictatoriale d'opprimer toute réflexion
non partisane, qui pourrait s'appliquer de la même façon si un
parti révolutionnaire maximaliste avait concouru, ou si par exemple
les sectes Lutte ouvrière ou Front de gauche avaient obtenu des
scores comparables à ceux du FN cuvée 2015 ; on se souvient
que le PCF, au temps de sa splendeur électorale fût l'objet de
dénigrements pire encore que ceux utilisés contre le FN, et ses
militants autrement inquiétés par les
gouvernants de l'époque.
Je le répète ce FN n'est pas un parti
fâchiste, et la possibilité qu'il emporte une élection régionale
serait certes plus source de pagaille qu'une solution à la crise
bourgeoise, c'est un parti du sérail !
Il fonctionne
selon les mêmes principes oligarchiques que les autres, enfin
non-principes si vous voulez. On veut nous faire oublier qu'une bonne
partie du personnel qui compose les partis de droite et du centre ont
été formés dans leur jeunesse dans des cliques d'extrême droite,
comme aujourd'hui les aboyeurs du système « républicain »
indépassable, les Cambadélis, Kouchner, Plenel, etc. ont été
formés dans les ligues d'extrême gauche qui prônaient la dictature
du parti et tous les opposants en prison. Libre à toi, électeur
docile de penser que tu exprimes ton opinion en votant pour un
personnel qui a un étrange passé peu présentable dans l'opaque
présent ; qui recrutaient de la même manière que l'extrême
droite du début du XX e siècle (si vous remplacez métèques par
« fascistes ») :
Je
vous joins la photo ci-dessous, du 22 mars 1986, et vous allez
comprendre comment tout ce beau monde peut leurrer le prolétariat en
se tenant par la main dans tous les conseils des ministres ;
c'est pourquoi il serait incongru de se choquer que la gauche
gouvernementeuse actuelle rende service à certains chevaux de droite
en opposition, quoique en ridiculisant le vieux canasson fatigué
Sarkozy. Nous sommes sur le seuil du premier conseil des ministres de
la cohabitation : Chirac vient d'être nommé Premier ministre
par le président Mitterrand, preuve rétroactive bien oubliée que
gauche et droite peuvent assurer la pérennité étatique sans
heurts, qu'ils ne peuvent être ennemis au fond. Partons de la
gauche, laissons de côté ce chauve que je n'ai pas identifié.
Voici le fringant François Léotard, destiné à une carrière moins
alcoolisée que son frère l'acteur, fils d'un père monarchiste il
n'a pas dû avoir une éducation spécialement prolétaire ni de
gauche. Bien que ce personnage ait été défait dans son aspiration
au poste suprême, il reste un homme de l'ombre important pour le
pouvoir, et un allié des mafieux corse (il l'est par sa mère)2.
Il est chef de file de l'ancien parti républicain puis de l'UDF3.
Il ne s'est certainement pas préoccupé du cv politique de ceux qui
le suivent. Voici ensuite Gérard Longuet, fondateur en 1964 du
groupuscule facho Occident avec Madelin qui marche à l'extrême
droite sur la photo, suivi par le petit De Villiers dont la
réputation n'est plus à faire, qui, lui cache qu'il était à la
même époque dans les eaux de Nouvelle Action royaliste. Derrière
arrive Hervé de Charette qui vient d'une famille aristo et n'est pas
connu pour avoir fondé dans sa jeunesse une section de la CNT. Le
petit chauve à moustache de gaulois qui sourit aux photographes a
été pistonné par Madelin et on ne connaît pas vraiment sa
trajectoire politiquement, c'est le genre du gugusse accessoire
droidelomiste qui est ajouté depuis à tout gouvernement, s'il n'est
pas confondu avec les quotas raciaux.
ALEA JACTA EST...
Mémère Le Pen a déjà posé en
victime du système UMPS, mise à genoux par la manie des sondages
déstabilisants, et cruellement véridiques en général, qui
confirment l'inutilité des élections puisque 803 consulté(e)s
suffisent à déterminer les opinions de 30 ou 40 millions
d'individus en âge de marcher jusqu'aux urnes. Sans doute a-t-elle
déjà commencé à admettre la triste vie politique qui l'attend :
n'être qu'une variable d'ajustement et dérivatif facile au
prosaïque gouvernement bourgeois, comme papa...
La benjamine plie aussi un genou.
Marion Maréchal-Le Pen, tête de liste du Front national en
Provence-Alpes-Côte d'Azur pour les élections régionales, a
dénoncé mercredi tous ceux qui prennent la "démocratie en
otage" pour priver le FN d'un "succès historique".
Elle avait avancé un peu imprudemment le possible soutien d'un
tonton riche en Afrique pour arguer que les capitaux n'allaient pas
fuir la région Paca. Le coup est porté, l'internaute moyen, décillé
par l'honnête contre-campagne pour sauver la république, a tranché
pour empêcher l'horreur brune de se répandre, résumant le dégoût
des millions d'internautes alertés enfin du danger : «Consternant.
Le FN n'est pas un parti, c'est une entreprise familiale ! ».
Qui l'eût cru ? Les autres entreprises familiales aussi
« affairistes » ?
Le chevalier à la triste figure
éthique et étique Valls, lui, a tonné qu'il fallait « défendre
les musulmans », comme son adjoint Bartolone - qui puisent régulièrement chez Terra Nova une dimension arabo-ethnique de la France électorale - il n'oublie
jamais que les musulmans auxquels il s'adresse sont avant tout des
électeurs du PS que des croyants au gouvernement du coran sur terre (et les vieux si attachés sentimentalement à la gauche contestataire de leur jeunesse qu'ils n'ont plus les bonnes lunettes pour voir ce qu'elle est devenue, un simple appendice du Capital moraliste); ce n'es pas seulement à l'électorat dit immigré (intégré et payant ses impôts) que s'adresse le torero de gouvernement Valls mais aussi à cette couche de grabataires qui votent encore, les vieux: "ce serait un désastre pour leurs petites retraites!"; comme quoi le désastre ne serait pas encore là.
La stratégie d'utilisation du parti
droite radicale aurait ainsi pleinement fonctionné par la magie des
stratèges de l'Elysée. La complicité un tantinet tumultueuse, mais
pas mortelle, des deux fractions bourgeoises majoritaires dans la
lutte des places étatiques, ne bouleversant ni l'ordre des choses ni
n'émouvant la grande majorité des abstentionnistes qui sont reconnus désormais comme majoritairement jeunes - premiers frappés par la dérégulation salariale - et des classes populaires (entendez: classe ouvrière). La comédie fût
si bien ordonnancée, malgré le seul véritable couac de Masseret
(qui sert de baume au cœur de l'électorat gauche fidèle et de
canne blanche à Mélenchon), que le train-train pourra reprendre
post-festum, laissant quelques journalistes commenter avec une peine
feinte l'absence de considérations des masses par les « élites »4.
UNE STRATEGIE DE DIABOLISATION QUI PERMET LE PARTAGE DES TACHES ENTRE PARTIS CUMULARS: dramatisation-culpabilisation-décrédibilisation
UNE STRATEGIE DE DIABOLISATION QUI PERMET LE PARTAGE DES TACHES ENTRE PARTIS CUMULARS: dramatisation-culpabilisation-décrédibilisation
Après la phase de dramatisation, a
succédé celle de la culpabilisation puis la décrédibilsation, l'incapacité
à gérer du FN ("la seule alternative crédible, a dit Sarko le mégalo, c'est nous"). Les épisodes ont défilé aussi vite que les
explications bidons de Benzema, au point qu'on ne peut plus s'en
remémorer ni la logique ni la temporalité. Qui se souviendra qu'un
des lieutenants de Sarkozy lui a dit de se taire (cesser de tiquer en faveur du vilain électeur FN) pour ne pas troubler
le flirt gauche-droite face au voyeur FN ? Qui se souviendra de
l'enflure d'un autre lieutenant versus une blondinette qui se sentait
pousser les ailes de Charles Martel terrassant l'émir de Cordoue
Abd El Rahman : « Marion
Maréchal-Le Pen est une des plus grandes menaces de notre histoire
politique » (émir Estrosi)? Ou de l'historien de gouvernement, le torero Valls agitant le spectre de la "guerre civile" à laquelle conduirait (historiquement?) la prise d'assaut de quelques bastions électoraux régionaux par le nouveau fascisme (le Front Nazi...)?
Kif
kif bourricot. Autant de dérapage chez les gladiateurs d'opérette
de gauche comme de droite dans l'arène médiatique, où les
chevaliers de la droite caviar sont parfois pires que les
palefreniers du FN, où les archers de la gauche homard ont encore
démontré que leur antiracisme de façade n'était qu'un moyen de
cueillette électorale devenue légendaire. La préférence immigrée
ne se fonde que sur des chiffres : 82% de l'électorat
prolétaire et musulman a coté Hollande en 2012, mais nés de
souche, assimilés citoyens, pas vulgaires sans -papiers ; cela
mérite qu'on soit avant tout antiraciste, quitte même à inventer
des racistes comme le petit Bartolone, qui a perdu lui aussi une occasion de se taire, qui joue l'ami des noirs et des
arabes en reprochant à la bourgeoise Pécresse, encore une
lieutenante de Sarkozy le déchu, de défendre la race blanche (ce
qui n'est pas faux pour Neuilly).
Les malheurs du foot, rongé par l'argent et des pratiques de racailles, ont été traités avec des pincettes. L'affaire traîna en longueur pour ne pas heurter les masses des stades. Les journalistes de la science footballesque firent des ronds de jambe au risque d'une rupture de ligament. Benzema étant très apprécié par l'électeur de gauche musulman en banlieue, c'est du bout des lèvres que le regrettable Noël Legreat a regretté la suspension du joueur compromis dans une regrettée affaire de sextape, quoique tout le monde en fasse mais sans les vendre (Les seuls courageux empêcheurs d'admirer en rond ont été Lizarazu et Dugarry); victimes collatérales: le "petit blanc" Platini, pour faire bonne mesure, et "papy collabo" Masseret (dixit l'aboyeur Malek Boutih, c'est lui qui l'a dit et c'est lui qui l'est... pour les banlieues...).
On ne sait jamais. Un mot de trop. Un dérapage conceptuel. Un sein qui dépasse. Un bus vandalisé par une bande de "jeunes hommes". Un rien pourrait faire mentir les sondages gracieux pour les deux lieutenants de Sarkozy. Le dernier jour électoral, la gent abstentionniste était l'objet de toutes les faveurs médiatiques, apitoyées et empathiques... On faisait encore des signes de croix vers l'Orient, en faisant tourner les tables. Malgré ses dérapages « droitiers » « un gauchiste aurait dit fâchistes à la place du plumitif du Parisien) C. Estrosi « bénéficierait de bons reports de voix des électeurs de gauche » , « ce qui lui permettrait de battre, de peu, sa rivale Marion Maréchal-Le Pen ». Le conditionnel restera de mise jusqu'aux dernières heures du suspense électoraliste (qui éclipse les émissions de variétés) dans l'instrumentalisation du sondage pour désespérer l'électeur de base du FN et laisser les abstentionnistes chez eux ; en effet les collages politiciens de la vingt cinquième heure au sommet entre PS, écolos et post-staliniens suffisent à dépasser même d'une courte tête le FN (qui a fait le plein au premier tour et qui fait rire les asbtentionnistes).
Mais dans tous les cas de figure, le parti gouvernant est en passe d'emporter la mise. Sauf accident, comme en mai 1981. Mais des accidents comme ce dernier il n'y en a qu'un ou deux par siècle ! La participation des abstentionnistes ne sera pas massive. La plupart n'ont pas oublié leur sacrifice en 2002 qui a certes vu l'ombre de papy Le Pen, mais a permis l'enfoncement dans la soumission à l'austérité et aux développement des inégalités capitalistes depuis une dizaine d'années ; comme quoi les élections bourgeoises servent à relancer le mécanisme de la soumission à chaque adoubement populaire d'un prince charmant démagogique !
Si les deux sous-fifres de Sarkozy l'emportent, même de justesse dimanche soir, le non-dit qui aura tant marqué cette campagne, reprendra ses droits. On ne dira pas « le candidat de droite, ce sale pourri, a gagné », mais « ouf ! on a fait barrage au FN ». Si une région est gagnée par un des candidats de la droite radicale cacahuète, cela occasionnera des débats germanopratins et tout continuera presque comme avant, ou plutôt comme après les attentats. Les élus du parti droite radicale nationale n'auront pas plus de moyens, que leurs collègues de la noble république bourgeoise de s'opposer à la tyrannie du système financier.
La publication bien ciblée des
sondages à trois jours du scrutin a comme dégonflé la vague des
« on est chez nous » et flingué la prétention des deux
mémères du sud et du nord à prétendre être les justiciers
(justicières?) du système de foutage de gueule démocratique à la manière du faisceau de Valois (qui n'était pas un parti vraiment fasciste),
surtout en rivalisant dans la défense de cette
démocratie
bourgeoise qui permet à cet organisme oligarchique de se présenter,
de disposer du pognon nécessaire et des chaises dans les studios de
télévision pour vendre sa camelote ; alors que par exemple
(bien que je m'en foute) un petit parti comme le NPA n'a pas eu droit
à la parole médiatique, faute de pognon. Vive la démocratie
égalitaire et fraternelle dans le pognon !
Ces sondages ad hoc, sont probablement
assez proches de la réalité. Il suffit de consulter les grilles des
résultats de différentes régions. La bourgeoisie parvient quasi
scientifiquement à découper régions et quartiers des villes
suivant les couches sociales pour les livrer à la conquête des deux
principales organisations du partage du pouvoir. Il est d'ailleurs
toujours intéressant de suivre les explications des politologues au
moment des élections, car ils en viennent à révéler ce qui est
contraire à la doxa sur la place publique. Par exemple concernant
l'abstentionnisme. Celui-ci est en général criminalisé : vous
faites le jeu de l'extrême droite ! Telle était l'accusation
infâme des militants roses et gauchistes depuis au moins la mort du
pétainiste Mitterrand. Or, voilà que plusieurs de ces
« spécialistes », qui n'ont même pas besoin de l'avis
de l'électeur, nous ont expliqué à plusieurs reprises que
l'abstention ne profite plus à l'extrême droite ! C'est bon,
donc on est peinard nous les abstentionnistes on ne pourra plus nous
traiter de fachos ! Le FN « a fait le plein »,
est-il ajouté, et il ne mord pas beaucoup en général lors des
deuxième tour chez les abstentionnistes repentis. Fort bien. Mais
reprenons nos propres facultés. Qu'aperçoit-on lorsque l'on se
penche sur les résultats locaux un peu partout ? D'abord que la
classe ouvrière est majoritairement abstentionniste, que ce sont ses
parties arriérées ou campagnardes qui, éventuellement, rejoignent
artisans et petits commerçants pour sacrifier leur être
(prolétarien) au parti du diable (bourgeois avec des cornes). Dans
les anciennes cités des mines comme à Liévin ou staliniennes comme
à Malakoff, s'il n'y a pas de candidat de gauche ou plus qu'à
gauche, les ouvriers restent chez Michel Drucker. Un peu partout la
petite bourgeoisie intellectuelle et artisanale se dispute les
candidats des oligarchies, mais elle est consentante à cette
supercherie parce qu'elle croit qu'elle ne va pas tomber de plus en
plus dans le prolétariat qui ne se satisfera pas éternellement de
l'abstentionnisme de classe.
Les auteurs du livre qui fait fureur le dernier jour de la campagne antifasciste de confort, avec une promotion matinale sur radio propagandastaffel, indique la solution: la fin des cumuls et la révocabilité. Ils rêvent d'une démocratie prolétarienne sans renversement violent de l'Etat bourgeois ou quoi?
Les auteurs du livre qui fait fureur le dernier jour de la campagne antifasciste de confort, avec une promotion matinale sur radio propagandastaffel, indique la solution: la fin des cumuls et la révocabilité. Ils rêvent d'une démocratie prolétarienne sans renversement violent de l'Etat bourgeois ou quoi?
ADDENDA DU COTE DES
SPECIALISTES ELECTORAUX
Comment expliquer la forte abstention dans les quartiers populaires ?
Antoine Jardin : Il y a d'abord des raisons sociologiques : traditionnellement, la population de ces quartiers vote beaucoup à la présidentielle mais moins aux élections intermédiaires. On a eu dimanche un taux de participation régulièrement en dessous de 35 %, voire de 20 % dans certains bureaux.« Après 2012, le gouvernement s'est assez rapidement détourné des quartiers populaires (...) Les promesses du droit de vote des étrangers ou du récépissé de contrôle d'identité n'ont pas été tenues »
Mais il y a aussi eu, après la présidentielle de 2012 pourtant victorieuse pour ces quartiers, un retrait rapide de l'électorat dans l'abstention. Cela s'explique d'une part par l'aggravation de la situation économique et de la précarité. Le gouvernement, une fois mis en place en 2012, s'est assez rapidement détourné de la question des quartiers populaires, et a développé des politiques qui concernaient l'ensemble du territoire, mais avec peu d'actions spécifiques pour réduire les inégalités entre ces quartiers et le reste du pays.
Il y a aussi un facteur symbolique, avec les promesses du droit de vote des étrangers ou du récépissé de contrôle d'identité qui n'ont pas été tenues. Or il y avait une attente de rupture après la défaite de Nicolas Sarkozy. Dans les quartiers populaires, beaucoup de gens ont l'impression que l'attitude du gouvernement n'est pas tellement différente de ce qu'elle était sous le quinquennat précédent. A la suite des attentats de janvier, il y a eu une inquiétude dans les quartiers populaires d'être stigmatisés ou désignés comme responsables, mais aussi un glissement dans le discours politique qui a associé la question du terrorisme à ces espaces, alors qu'on sait bien que ça représente une composante infime de la population de ces quartiers. Cela a suscité une sorte d'incompréhension, voire de défiance vis-à-vis du discours du gouvernement, puisqu'il n'y avait pas l'impression d'être perçus comme une partie du problème.
Évidemment les attentats du 13 novembre et le fait que la plupart des auteurs soient nés en France et aient été socialisés en France est de nature à augmenter cette dynamique d'éloignement, et c'est très dangereux, parce que paradoxalement c'est l'éloignement de la participation politique qui offre un terreau plus favorable pour les groupes revendiquant un islam politique qui s'inscrit dans une contestation de la participation citoyenne.
1Ainsi
Robert Redecker, dont je n'ai pu lire tout l'article qui est payant
sur Le Figaro et qui m'a agréablement surpris :
« l'antifascisme de confort est de retour. Il l'est dans les
médias, il l'est sur les réseaux sociaux, il ne l'est pas au café
du coin. Il l'est dans des groupes humains bien intégrés,bien
protégés. Il ne l'est pas dans les classes populaires qui
fournirent jadis l'essentiel des troupes de l'antifascisme, quand la
chose était dangereuse. Il l'est du côté des éternels donneurs
de leçons à la vie facile, il ne l'est pas du côté de ceux qui
souffrent. La force du FN tient à avoir réussi à se faire passer
pour la voix de ceux qui souffrent,la voix vivante du peuple.Un post
revient de façon récurrente sur Facebook et Twitter insistant sur
le faible niveau de diplôme des électeurs du FN. Ce courrier,
présenté sous la forme d'un tableau statistique, complète cette
information par la ventilation des électeurs selon les catégories
socio-professionnelle (les CSP).C'est la gauche désormais ... ».
2Puissant
parmi les puissants, son arrogance envers les sous-fifres policiers
ou juges, ne passe pas toujours, il a été condamné pour
outrages : . Lors d'une perquisition au domicile de M.
Léotard, à Fréjus,
les cinq enquêteurs mandatés par les juges de l'affaire
Karachi s'étaient fait injurier
par l'ancien ministre de la défense
(1993-1995) en ces termes : "Vous me faites chier.
Je n'ai rien à vous dire.
Je ne veux pas vous parler.
Quel est le juge qui vous envoie ? De toute façon je
l'emmerde… Entrez bande de connards, la maison est à vous, vous
n'avez qu'à tout fouiller
mais ne me parlez pas, je n'ai rien à vous
dire. Il n'y a pas de police
judiciaire en France
mais une police politique.".
Confiant à ses potes : « je les traite comme des
chiens ». Assez facho comme comportement non ?En
savoir plus sur
http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/05/30/francois-leotard-condamne-pour-outrage_3421347_3224.html#kcLUlOHrGf5Um85C.99.
Source des photos : La tentation du pire, l'extrême droite en
France de 1880 à nos jours (Hugo image). Lire aussi:
Les citoyens ont de bonnes raisons de ne pas voter, de Thomas Amadieu et Nicolas Framont, éd. Le bord de l’eau, 160 p., 16,50€. Et l'article des Inrocks: https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=8698696750816731979#editor/target=post;postID=4227266892722850115;onPublishedMenu=posts;onClosedMenu=posts;postNum=0;src=link
3Le grand ordonnateur en avait été Giscard d'Estaing, dont la chaîne
parlementaire vient de nous passer un conte fée intime pour un
personnage peu reluisant, à l'origine de magouilles sanglantes en
Afrique comme en France. C'est en outre l'ex-président qui coûte
le plus cher à entretenir par les finances publiques. Il a tout
fait pour savonner la planche à ses successeurs Léotard comme
Bayrou, réduit à n'être qu'un roitelet de Pau. Il se flatte
d'être un descendant d'une bâtarde de Louis XV, comme le roitelet de Pau se rêve en petit-fils d'Henri IV. Sa famille était
pétainiste. Mon père, qui était résistant en Auvergne, ma
raconté qu'ils ont failli avoir des problèmes à la Libération.
Giscard s'est chargé de faire nettoyer le musée des martyrs au
Mont Mouchet de tout ce qui pouvait être gênant concernant les
résistants de la dernière heure. Il se vante de s'être engagé
d'ailleurs en 1944 à 18 ans et d'avoir été médaillé dans les
fourgons US, juste à la conclusion. Il incarna une droite libérale mais cela ne
l'empêchait pas de serrer la main au ministre Papon, et d'avoir
recours comme De Gaulle avant lui aux services des barbouzes
d'extrême droite, autrement plus dangereux à la fin de la guerre
d'Algérie que maintenant.
4Comme
Mélenchon, mais free lance de la droite égarée, Guaino s'agite
pour trois fois rien : « Guaino Si tout se mélange, il
ne peut plus y avoir de ligne, d’identité. Si on dit que le
clivage qui dépasse tous les clivages, c’est le Front National,
alors, il n’y a plus que deux partis. Sauf que le mélange de
toutes les faiblesses, ça n’a jamais fait une force. On va mettre
en sécession une partie du corps électoral et ça aura des effets
ravageurs. La démocratie le paiera cher ». Les électeurs
soumis en général ne feraient pas de mal à une mouche, et ceux du
FN guère plus.
5C'est
en fait CELA le mode de vie des partis bourgeois, la discussion
politique est réservée à l'élite des comités centraux, les
désaccords traînés dans la boue. Ce genre de fonctionnement des
partis bourgeois n'est pas différent de celui des partis
staliniens, ni hélas de sectes maximalistes qui se prétendent le
squelette (sic) du parti, comme je l'ai subi dans le CCI. Le même
autisme et esprit de meurtre qui règne dans les médias pour
fustiger abstentionnistes ou électeurs du FN, on a pu le vivre dans
des organismes qui se prétendaient en lutte pour le communisme. Le
déviant ou le mécontent chercherait toujours à « se faire
consoler », il faut le démolir ou le recadrer comme dit
l'expression à la mode. Je me rappelle d'un camarade, Christian,
qui face à l'arrogance des fondateurs et autres « animateurs
historiques » disait : avant de rentrer dedans, je me
pose toujours la question : « quelle question est posée ?
Qu'a voulu dire le camarade ? » En réalité, entreprises
et partis méprisent les questionnements des « petits »,
fonctionnent en régime capitaliste comme fonctionne l'armée
bourgeoise, sans uniforme apparent, et à sens unique: tu dois marcher et pas penser!