« Que
veut cette maudite engeance,
Cette canaille à jupon noir ?
Elle veut étouffer la France
Sous la calotte et l'éteignoir ! »
Cette canaille à jupon noir ?
Elle veut étouffer la France
Sous la calotte et l'éteignoir ! »
Marseillaise
anticléricale
MACRON CONTRAINT DE REVOIR SA COPIE...pas vraiment
L'appel
de Macron à la « communion nationale » des curés et des
laïcs après l'incendie « involontaire » de Notre Dame
de Paris a certes fait ouvrir de gros portefeuilles de grands
patrons, s'agenouiller des grenouilles de bénitier du RN face à la
cathédrale moyenâgeuse à touristes et entraîné une émotion
contrôlée sur la planète terre. Pas de quoi béatifier Saint
Macron ni lui donner blanc seing pour sa politique d'agression
sociale ni transcender ses ambitions européennes. La classe ouvrière
et une bonne partie des couches moyennes se fichent de raquer pour
l'impéritie et l'imprévoyance de cette oligarchie qui nous
gouverne, pour les revenus de ses curés pour ceux de leurs généraux
afin qu'ils président à la restauration de leurs reliques
ridicules.
Le
report sine die de la théâtrale conclusion du grandissime débat
national puis le fuitage, à l'insu de son plein gré, du contenu
péteux et opportuniste de la synthèse présidentielle annoncée
comme « révolutionnaire démocratique », auront été le
seul service que le bon dieu pyromane ait rendu au président des
riches. Comme je l'ai déjà remarqué, Macron saute sur toutes les
occasions pour « gagner du temps » face à une situation
sociale plus tendue qu'explosive, plus au niveau du désarroi et
d'une crainte diffuse de l'avenir. Il fait durer le suspense, même
en se servant de l'imprévu, ce qui le fait passer pour un petit
malin. Puis arriveront les élections puis la période vacancière et
il pourra faire voter ses lois liberticides et anti-ouvrières...
Quoique les lois passent et les présidents trépassent.
Contrairement
aux sans-culottes bobos trotskistes et agités du bonnet
mélenchoniens, l'ambiance n'est pas à une prochaine déflagration
des luttes « de classe » ni à une remontée en puissance
de nos ringards gilets jaunes. Un
vent de pessimisme souffle sur les prolétaires en France,
entend-t-on. Ils ne croient ni à une insurrection d'opérette des
gilets jaunes obstinés ni à une révolution de la principale classe
opprimée. Ils ont peur pour leur emploi, ce qui n'est pas un signe
de combativité. Selon un sondage de deux sociétés d'études de
marché, trois travailleurs sur dix craignent que la contestation
bordélique des gilets jaunes aboutissent à des mises de clé sous
la porte des petits employeurs. Selon mes sondages quotidiens aux
caisses des supermarchés, chaque fois que je pose la question « vous
considérez-vous comme prolétaire ou couche moyenne »,
employés ou ouvriers de passage, qui ne savent même plus que le mot
prolétaire existe toujours, me répondent « couche moyenne ».
Je n'en conclus pas que tous les ouvriers n'ont plus de conscience de
classe, mais presque, et nos bobos gilets jaunes n'auront en rien
favorisé une reviviscence de cette conscience de classe.
LA
FOCALISATION SUR LE PERSONNAGE MACRON EST UN ENFUMAGE
Macron
a bien cherché les coups de pied au cul, mais ce n'est pas lui qui
décide, ni même le seul Etat français (cf. la comédie du Brexit
intenable sous les désidérata de Washington, Berlin et Londres).
Macron n'a cessé de dire qu'il avait entendu « les français »
or tous les commentateurs étaient dans l'attente de sa « réponse
aux gilets jaunes » comme si cette entité de révoltés à
dominante petite bourgeoise était devenue une nouvelle
représentation du « peuple », des « gens »
(terme générique usité désormais par le particule PCF), vu que
« la classe a disparu » des radars journalistiques.
Mamie et Fifi |
Macron
a été choisi par le Capital, ses banquiers et ses francs-macs pour
appliquer un programme de restriction sévère des dépenses
sociales, en gros de sous-payer et précariser les ouvriers, de faire
les poches des retraités, des handicapés et des chômeurs qui
coûtent trop cher à l'ordre bourgeois, et ne sont pas
« productifs ». Le monstre Mammouth, auprès duquel les
précédents politiciens s'étaient brisés les dents, telle était
la première chimère à laquelle la bande à Macron s'était juré
de s'attaquer, en particulier en haussant l'âge de la retraite de 62
à 64 ans ; ce que le patronat vient seul de promettre pour...
2028. On ne sait pas si la plupart des gargouilles et des chimères
de Notre Dame de Paris ont été détruites, mais Macron croit encore
préserver les siennes, et il s'en est inventée une autre, rénover
la cathédrale abîmée en cinq années en guise de bénédiction
pour un prolongement de son mandat, avec création développée d'un
nouveau métier d'avenir : tailleur de pierre. Durant le Moyen
Âge, la chimère symbolisait la tentation et les désirs
irréalisables, après la tentation de casser des garanties sociales
de plus d'un demi-siècle, instituées dès 1945 par De Gaulle et la
CGT pour éviter la révolution en France, l'Etat bourgeois est
contraint de constater ses désirs comme irréalisables dans
l'immédiat.
Le
discours éventé et évincé1
laisse transparaître deux reculs importants : pas question
d'imposer abusivement ou sans concertation les « couches
moyennes » (comprenez : la partie haute de celles-ci, ces
singes de la petite bourgeoisie qui soutiennent le capital et
l'Etat), quant à la partie basse (la classe ouvrière) on lui
jettera encore des miettes (reconduction des primes GJ) ; enfin
gel de l'allongement du départ en retraite et la réindexation sur
l'inflation des petites retraites. Un RIC local et la suppression de
l'ENA ne seraient que gadgets dérisoires pour nous chanter l'égalité
des chances citoyennes et scolaires... mais pas sociales2.
Un entregent du lilliputien PCF? |
Pas
besoin de l'avis des petits rigolos Drouet et Nicolle pour savoir que
ces reculs sont autrement plus importants que les pinaillages sur le
chimé...RIC, cette chimère à Gilet jaune comme dirait
Viollet-Leduc. Ces questions n'ont jamais été prioritaires dans la
mouvance gilets jaunes avec leurs jérémiades de petits coms et ce
ridicule RIC petit suisse. Par contre l'Etat, via Macron, prend des
mesures qui concernent avant tout la vraie classe dangereuse, la
classe ouvrière, pas le petit monde éparpillé des bobos gilets
jaunes. Si l'Etat ne réagissait pas en temporisant, ce n'est pas la
fumée des derniers gilets jaunes qui viendrait l'inquiéter mais une
classe qui, elle, est frappée sans avoir pour souci un lendemain
écologique meilleur et une « fiscalité juste ». C'est
la gauche bobo qui tente de mêler à nouveau à la question sociale
l'escroquerie écologique capitaliste. Au capitalisme rajeuni et vert
dont rêvent une poignées de bobos en gilets jaunes, vient s'ajouter
la protestation des particules de gauche contre la rétention
d'argent dont se rendrait coupable l'Etat et les riches. Le scandale
ne serait plus qu'une mauvaise répartition de l'argent. De LO aux
tronches gilets jaunes : « de l'argent il y en a » !
La preuve : ces salauds de riches qui crachent tant au bassinet
pour les curés ! Et pourquoi ne le donnent-ils pas aux « gens »
ou aux « travailleurs » ? Hein ?
C'est
aussi ridicule et utopique que les lamentations pour le RIC, il n'y
aurait de toute façon pas assez d'argent dans les poches des riches
s'il fallait payer correctement les millions de prolétaires. De même
la fixette de la gauche disparue et ses morts-vivants sur l'ISF tente
de nous convaincre que le capitalisme pourrait n'être plus un
cauchemar. Alors il faudrait croire à la révolution « plus
d'argent et on sera heureux » ! La révolution comme
« argent juste » !? Le fameux « des sous »
de la CGT des 70. Comme prolongation de « l'argent fait le
bonheur »... des anciens exploités devenus consommateurs et
rien d'autre. Une société avec plus de sans dents mais des gros
bides.
LES
GILETS JAUNES CANDIDATS AU REMPLACEMENT DES SYNDICATS ?
En
se pérennisant sans abandonner ses revendications les plus
réactionnaires, devenant "permanents", hebdomadaires quoique plus aléatoires que les messes syndicales, les bandes de gilets jaunes viennent occuper la
place des vendeurs de chimères disparus, ces pauvres appareils
syndicaux appointés par l'Etat pour garantir la paix sociale à
Neuilly et le sommeil à l'aristocratie ouvrière. Ses pantins les
plus en vue posent d'ailleurs, avec la complaisance du Journal du
Dimanche, aux lanceurs d'alerte sociale à la façon des bonzes
syndicaux au point qu'on se demande si moustache Martinez de la CGT n'est pas
devenu représentant gilet jaune et les ex-vedettes en jaune une
copie de délégués syndicaux en représentation. Avec cette tunique de rois de la contestation ils rendent un fieffé service à Macron dans la durée en focalisant rejet de leur confusion, de leur inaptitude politique et de l'arrivisme de leurs "tronches". Mais la concurrence va s'avérer rude. Comme l'a signalé mon ami Xavier dans l'article précédent, on va voir éclore toute une série de compétiteurs, plus ou moins violents et imprévisibles, comme "Extinction Rebellion" de la noria bourgeoise écologique où d'autres bobos prétendent "éveiller les consciences" hors de toute conscience de classe et surtout anticommunistes de première. Examinons tout de même les derniers feux follets de leurs vedettes.
Réaction de nos nouveaux bonzes en jaune : « "Encore de la com', pendant ce temps-là rien de concret". "Rien sur les 80 km/h, ni sur le prix de l'essence, tout ça est totalement ridicule". C'est du niveau revendication ultra-corporative de la boite en grève du coin.
Réaction de nos nouveaux bonzes en jaune : « "Encore de la com', pendant ce temps-là rien de concret". "Rien sur les 80 km/h, ni sur le prix de l'essence, tout ça est totalement ridicule". C'est du niveau revendication ultra-corporative de la boite en grève du coin.
Drouet,
à la manière de Benito, a mis en garde le gouvernement pour le
possibles représailles lors de l' « ultimatum II ». Il
se prend pour qui le routier avec sa maman ? Fin
mars, cet olibrius appelait Emmanuel Macron et Christophe Castaner à
se "préparer". On retrouve la même faconde néo-syndicale
dans le langage de Fly rider, casquette à l'envers. Depuis
son poste télé, pardon sa vidéo,
Maxime Nicolle a martelé. "L'instauration du référendum
d'initiative citoyenne n'est pas négociable", disant avoir "lu
que le RIC pourrait être accepté sous une forme locale"
seulement. « Ce RIC, il doit être fait pour que les déboires,
les excès et les écarts de ceux qui sont en politique s'arrêtent »,
a-t-il précisé, oubliant que même un crs de base pouvait se foutre
de sa gueule. Priscilia, après avoir fait route commune avec
Chouard, a reproduit un article se moquant de la déclaration fuitée
de Macron ; elle nous écrit qu'il faut participer à la
création d'une "assemblée citoyenne" depuis qu'elle est membre de "gilets citoyens". Sera-t-elle le Pouget du
XXI ème siècle ? mais version petite bourgeoisie démocratique citoyenniste-moyenniste!
DES ASSEMBLEES EN VEUX-TU EN VOILA !
DES ASSEMBLEES EN VEUX-TU EN VOILA !
Cette
histoire d'assembléisme depuis Commercy commence à me plaire !
Un tas d'observateurs naïfs et de militants gauchistes intéressés
se sont rabattus sur ces tentatives de sortir de l'action sans tête
pour croire en une pérennité légitime du mouvement des gilets
jaunes trouvant enfin une expression « organisée ». Le
problème est que cela fait aussi mystérieux que les Dalton Drouet,
Nicolle et Rodriguez font bilieux pas sérieux auprès du public en
général, et je n'use pas du terme opinion de mon point de vue.
Ce
truc est devenu une passoire à récupération trotskiste se calquant sur une mouvance anar dite ultra-gauche spécialiste de l'émeute en kit. Au milieu
du ringard discours creux grève-généraliste, le NPA consacre des
pages à noyer toute réflexion de classe ou éventuelle embellie
d'un mouvement petit bourgeois vers un ouverture prolétarienne, à
coller dessus les revendications écologiques (marcher pour le
climat!), à y coller les grèves en cours (hôpitaux) ; il
appelle les gilets jaunes (ce qu'il en reste) à jouer le rôle de la
« locomotive » (image sacrée trotskienne) de la
foultitude des revendications bourgeoises et corporatives des bobos
organisés3.
Cette présence envahissante signe déjà la mort de toute
organisation autonome ou même simplement prolétarienne. En fin ces
assemblées font peur, qui esdt qui ? C'est quoi ces machines ?
J'ai déjà dit que les prolétaires se méfient des lieux de
palabres en général où excellent les parleurs militants et les
moutons à l'applaudimètre ; c'est pourquoi les manifestations
étaient rassurantes dans un premier temps : l'action pas le
blabla avec la magouille habituelle des sectes politiques !
En
marge, un Robert Paris, de formation LO, avait même créé un
journal numérique « Le gilet jaune insurgé » qui
donnait tous les conseils en kit pour transformer une révolte de
consommateurs et révolution bolchevique, puis a disparu. Sur son
site « Matière et Révolution » il continue à étaler
ses illusions sur l'aboutissement du mouvement en gilets jaunes, en
croyant pouvoir le driver vers la vraie révolution de classe avec
cette stratégie verbale éculée et ringarde typique de l'école
trotskienne caméléoniste, reprendre ou répercuter les slogans les
plus creux, voire lamentablement jacobins ou populistes, et ridicules
et d'un autre âge :
- Debout les forçats de la faim !
- Imposons le bien-être social ! (formule stalinienne des années 1950)
- Marre des inégalités sociales et de la pauvreté !
- Nous décidons de rien nous voulons décider de tout, voilà le chemin de la démocratie pour le peuple travailleur !
Le
compte-rendu du déroulement de ces assemblées en province par le
NPA par la façon de commenter l'organisativite néo-stalinienne,
avec ce langage bien connu du trotskisme organisé, ésotérique,
hâbleur et conquérant, a tout pour faire fuir tous ceux qui veulent
bien se battre mais en tant que prolétaires maîtres de leur
destinée et avec en tête la conscience claire qu'il faut virer le
capitalisme et pas croire qu'on peut le guérir :
«
Sur
bien des thèmes abordés, dont la structuration du mouvement
elle-même, l’appel final de l’Ada
a
reculé devant cette affirmation pour renvoyer les Gilets jaunes aux
discussions dans leurs assemblées locales. Cette assemblée de
Saint-Nazaire n’en a pas moins joué le rôle d’une direction
démocratique en situation d’impulser des suites pour le mouvement,
dont la fixation de dates de mobilisation et l’accord pour se
donner une expression publique au nom de celui-ci. Dont les médias
se sont faits le relais ».
Vous
y allez vous à la prochaine ? Moi pas. C'est dans la lutte
réelle comme classe, pas comme agglomération de couches
indistinctes à la merci de déclarations impromptues d'olibrius sans
principes et... sans classe, que se pose la question « comment
s'organiser ». Là c'est mort, ce ne sont que des has been qui
se jouent la comédie du grand soir autour du brasero du rond-point
que Mélenchon appelle à réinstaller partout, espérant devenir le
nouveau Drouet de la « justice électorale ».
NOTES
1«Rien
ne sera comme avant.» La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye
avait donné le ton si bêtement, celui d’une promesse de
changement radical. Le chef de l’État devait annoncer des mesures
«puissantes et concrètes», selon Édouard Philippe. La
presse bourgeoise s'est divisée autour du « fiasco »
avec tout un tas d'hypothèses farfelues:RTL aurait vendu la mèche,
les autres auraient suivi, comme quoi la presse bourgeoise serait
indépendante de l'Etat (qui la nourrit). Plus comique est la TV la
plus servile BFM qui, la veille, déplorait une fuite irresponsable
et louait la pondération religieuse du président, puis laissait le
laquais Neumann expliquait le machiavélisme du chef : « "Cela
arrangeait l’Elysée, je ne crois pas au piratage. L’allocution
est mort-née à cause de l’incendie mais il fallait quand même
faire sortir les idées pour voir comment les oppositions
réagissent, comment l’opposition et le peuple se positionnent et
à partir de là on passe à la phase suivante, histoire de ne pas
perdre complètement l’effet des annonces même si on a perdu
l’effet de souffle d’une allocution solennelle ». Je doute
de l'effet de souffle d'une montagne de bla-bla qui accouche
toujours d'une souris. Par ailleurs, plus drôle encore si on veut,
certains supposent que l'écologie négligée pourrait l'emporter
sur le parti présidentiel, ce qui est une autre souris à bobos qui
fait de plus en plus pitié même aux couches moyennes.
2Je
ne résiste pas à citer ce commentaire éclairant qui montre qu'il
vaut mieux un incendie de cathédrale qu'un incendie social :
« C'est une marche dans le brouillard, des mesures pour
"occuper" l'esprit, noyer le présent, gagner les
Européennes en anesthésiant le raisonnement, grâce aussi à ce
terrible incendie de Notre-Dame qui sidère, pour se conforter.
Toutes ces "mesures" sont pour le futur, restera la
réalité : les augmentations des charges, taxes, amendes, nouvelles
réglementations enchérissant la vie courantes, que supporteront
les plus fragiles, les plus vulnérables de la classe moyenne
"inférieure"... et l'impossibilité pour celle-ci de se
faire vraiment entendre... C'est la technique du pouvoir
anesthésiant. Aujourd'hui on est soudain plus français, l'art
français existerait donc... on le découvre au bon moment grâce à
ce tragique incendie ».
3« Les
lumières fluo des Gilets jaunes restent les phares de la
contestation ».En
route vers une « semaine jaune » .
« Pour la suite du mouvement, beaucoup de dates ont été
discutées, s’étendant sur plusieurs semaines voire plusieurs
mois. Macron a du souci à se faire ! Un temps fort est d’ores
et déjà prévu à l’occasion d’une « semaine jaune »,
celle du 1er Mai. Elle devrait notamment se traduire par la
présence de Gilets jaunes dans les cortèges du 1er Mai :
rendez-vous est pris ! D’ici là, nombre de présentEs à
Saint-Nazaire et plus globalement de Gilets jaunes convergeront à
nouveau dans la rue à Paris, le samedi 20 avril, à l’occasion
d’une montée nationale ».
Retaper la gauche stalino-bourgeoise nationaliste en jaune? |