"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

mercredi 26 février 2020

CORONAVIRUS : UNE ATMOSPHERE DE GUERRE MONDIALE


« L'union nationale est essentielle »
Olivier Véran (ministre de la santé)

« La Chine n’a pas de limite au niveau stratégique et éthique. Elle n'a qu'un objectif : devenir la première puissance mondiale de l'intelligence artificielle face aux Etats-Unis ».        
Thierry Berthier (chercheur au sein de la Chaire de cyberdéfense et cybersécurité Saint-Cyr)

Il ne sera pas question ici de mettre en accusation la Chine comme unique responsable de l'épidémie en cours qui affole le monde entier. C'est une première cependant qui outrepasse en possibilités de propagation maximum du type de  frayeurs causées jadis par les pandémies du sida, d'Ebola et du SRAS entre autres. Bien qu'il y ait des similitudes dans les conjectures et dans ce qui est nommé fake news. Lors de l'épidémie du SRAS en 2003 dans China town à New York, les américains d'origine chinoise furent victimes de stigmatisation ostraciste, laquelle voisine toujours en Afrique comme en Europe avec la désignation d'un bouc-émissaire. L'épidémie du sida dans les années 1980 était supposée avoir été fabriquée ou en tout cas utilisée par la CIA pour cibler l'homme noir et les catégorisations de populations à risques, les 3 H (Hémophiles haïtiens, Homosexuels et Héroïnomanes)1. Une maladie ainsi idéologisée qui provoque la peur, en accroît la contagion supposée ou réelle.
En l'occurrence, la fixation sur la « responsabilité » de la Chine, fait passer le virus comme un corps « étranger » sur le sol national. L'appel à la fermeture des frontières comme principale défense, qui ravissait le petit Zemmour, est très vite apparu ridicule au souvenir du nuage de Tchernobyl qui s'était arrêté aux douanes françaises2. La Chine n'a pas pu ainsi apparaître comme « l'ennemi à abattre » (quoique Trump et l'Etat US se soient réjouis de la focalisation sur l'irresponsabilité chinoise...). Contre toute attente et contre les premières suppositions, le virus apparaît endogène mais aussi exogène sans qu'on puisse en trouver toutes les causalités en Chine. L'arsenal thérapeutique ne peut être ni national ni chinois mais mondial, même si la concurrence des labos de la mafia pharmaceutique est pour l'heure aussi impuissante que vénale.
Néanmoins on insiste toujours sur la « faute chinoise », imprévoyance du dictateur « communiste », système de soins et de protection thérapeutique laxiste. La bourgeoisie écologique mondialiste en profite pour renforcer sa messe pour la protection de l'environnement en communiquant toute une série de mesures de défense corporelle, respiratoire et surtout comportementales qui font plus penser au « tous aux abris » des deux guerres mondiales qu'à une faculté d'anticiper et de gérer par une réelle stratégie sanitaire la catastrophe aléatoire.
Quand sécurité rime avec vulnérabilité, impéritie avec gabegie, on ne peutt pas nier l'évidence, le capitalisme est le seul système connu à ce jour capable de radier la race humaine de la surface de la terre.

On nous parle de crise sanitaire alors qu'il s'agit du même scandale politique à chaque épidémie, qui remet au premier plan l'incurie de tous les Etats bourgeois. Mais cette indifférence aux conséquences de la « mondialisation sans foi ni loi », se retourne de toute façon contre les dominants.

Les épidémies précédentes ont-elles servi de leçons à nos « mâles blancs » dominants ?

Un journaliste de La Croix écrivait ceci en 2016 lors de la pandémie du virus Ebola en Afrique :

« « Au total, le bilan officiel d’Ebola est de 11 000 morts. Le nombre réel de victimes en Afrique de l’Ouest est donc sans doute proche de 30 000. Sans compter les Guinéens morts faute d’accès aux soins, soit que le personnel de santé ait été décimé, soit que les centres de soins usuels aient été fermés pour éviter que le virus ne s’y propage. Qui plus est, le coût économique de l’épidémie est évidemment nettement supérieur à la modeste stagnation du PIB affichée en 2015. En vérité, l’ensemble du tissu social du pays a été déchiré : familles divisées, villages isolés, survivants ostracisés et stigmatisés, veufs et orphelins abandonnés, circulation et commerce paralysés…
Néanmoins, le contraste entre la modestie de l’aide au développement en matière de santé et les millions dépensés, bien trop tard, contre Ebola questionne : l’Occident voulait-il avant tout se protéger lui-même, découvrant, effrayé, que la mondialisation peut aussi être celle des virus ? Si à la différence de la grippe aviaire ou du H1N1, Ebola n’a jamais sérieusement menacé les populations occidentales, une désintégration sociale, économique et politique de l’Afrique de l’Ouest pouvait déséquilibrer le continent avec des répercussions impossibles à quantifier – y compris en Occident. Désormais, l’état de santé d’un paysan de la forêt guinéenne importe donc à l’ensemble de la planète. L’obstacle de la « réticence » montre toutefois qu’en temps de crise, il est trop tard pour reconstruire la confiance dans un système sanitaire et des autorités publiques à qui plusieurs décennies de gabegie ont fait perdre toute crédibilité. L’efficacité de la réponse à la prochaine crise épidémique se prépare donc dès aujourd’hui ».

UN DERAPAGE DANS LA RECHERCHE LETALE MILITAIRE ?

Prenons maintenant l'hypothèse complotiste, qui, n'en déplaise aux bonnes sœurs du politiquement correct, contient toujours une part de vérité, soit en se trompant de cible soit en exagérant. Une idée a couru que dans la région de Wuhan était installé un laboratoire militaire chargé d'inventer des virus capables de faire partie des fameuses « armes létales autonomes »3. La Chine est leader en intelligence artificielle militaire. La Chine peut être l'un des premiers pays à utiliser les armes létales autonomes. Pour l'instant, aucune arme de ce type n'existe dans le monde, les modèles existant sont des armes semi-autonomes, qui nécessitent encore l'intervention humaine. Le gouvernement chinois mise sur l'intelligence artificielle, notamment dans le domaine militaire. " Il y a des campagnes de recherche très importantes sur l'autonomie, sur la dronification du matériel existant ou sur l’autonomisation à la fois des matériels armés ou d’observation", explique un spécialiste de Saint Cyr.

Dans l'hypothèse basse (pacifiste et industrialiste), en n'oubliant pas que la Chine est le principal producteur mondial de médicaments, un virus pourrait avoir été isolé, dans le but de lui trouver un remède et de faire du fric avec cette « découverte », mais cela aurait échappé au laboratoire4.

Passons...

Par ailleurs, en règle générale, je suis intégralement hostile aux interprétations grossières et ringardes d'une sélection naturelle. Les modèles biologiques ne sont pas utiles pour penser l'évolution des sociétés ni justifier les catastrophes sanitaires comme l'a montré Alain Testart. Je reste rétif aux dénonciations simplistes et aux dramatisations politiques opportunistes du genre de l'épidémie de mildiou au moment de la famine en Irlande au XIX e siècle, vue comme un complot où les nationalistes irlandais accusèrent la bourgeoisie anglaise de vouloir « détruire le peuple irlandais ».

Sans qu'il y ait de lien directement établi pour l'heure avec la recherche militaire létale, qui n'a jamais cessé chez les Etats les plus développés depuis le XX e siècle, j'affirme que le système dominant n'a pas pour but de guérir, mais aussi d'intoxiquer avec une foule de médicaments soit inutiles soit nocifs, mais toujours de prévoir la destruction des concurrents, d'une manière ou d'une autre. Nombre de médicaments et de progrès dans le domaine de la chirurgie n'ont-ils pas été effectifs pendant ou à la suite des deux principales guerres mondiales ? Car s'il est indispensable de terroriser, blesser et tuer « l'ennemi », il faut aussi se protéger et se soigner...
Il y aurait un livre à écrire sur l'utilisation des armes chimiques et des... microbes. Je me souviens avoir lu, je crois il y a 30 ou 40 ans, un livre sur les armes maudites pour les sales guerres5, où on nous racontait que l'impérialisme japonais envoyait des ballons remplis de microbes survoler le territoire américain ; le même procédé fut utilisé contre des responsables nazis6.
Avant le summum de l'horreur militaro-capitaliste à Hiroshima7, les bombes incendiaires eurent longtemps une sinistre réputation d'assassinat de masse8 ; sans oublier les bombes au phosphore blanc9.

UNE LOGIQUE DE DESTRUCTION MILITAIRE PERMANENTE

J'ai évoqué rapidement, mais j'aurai l'occasion d'y revenir, la course à l'invention d'une nouvelle variété d'armes de destruction massive, les « armes létales autonomes », où le prolétariat ne serait donc pas sollicité pour aller au combat, jusqu'à nous faire croire que des drônes et des robots se battraient entre eux comme dans les fictions hollywoodiennes qui ont fait craquer le box office pour des générations de gamins. Il suffit d'examiner les dernières guerres locales de la Tchétchénie à la Syrie pour constater que c'est une fable. Le capital a certes toujours besoin d'une technologie meurtrière de masse toujours plus « massive » en terme de destruction totale de l'adversaire, mais toujours autant de « chair à canon ».

Ce sont les tranchées de la Première Guerre mondiale qui ont servi de laboratoire aux savants et aux chefs d’armées de la guerre chimique. Le mal s’appelle alors gaz moutarde, gaz irritant ou gaz chloré toxiques. Avec un bel enthousiasme scientifique, les armées engagées travailleront sans relâche à améliorer la nocivité et l’efficacité des gaz employés : toutes les nations engagées s’y collent ou presque. On cherche avec acharnement dans toutes les directions : gaz suffocants destinés à abîmer les poumons des soldats à grand renfort de chlore, irritants ou lacrymogènes capables d’aveugler et de brûler les muqueuses des victimes, produits vésicants qui ravagent littéralement tous les organes…
Le 22 avril 1915, près du village flamand de Langemarck, dans le secteur d'Ypres, les soldats français voient venir en provenance des tranchées allemandes un épais nuage d'un vert jaunâtre. 
Ils s'enfuient vers l'arrière. Plusieurs centaines s'effondrent et quelques milliers vont demeurer handicapés à vie ou pendant plusieurs mois. Atteints par le chlore, un gaz suffocant qui agresse les voies respiratoires, ils sont les premières victimes de la guerre chimique.
Deux ans plus tard, dans la nuit du 12 au 13 juillet 1917, toujours dans le secteur d'Ypres, la guerre chimique franchit un nouveau seuil dans l'horreur avec l'usage par les Allemands des premiers obus remplis de gaz moutarde. Ce gaz vésicant est ainsi nommé d'après son odeur. On le surnommera aussi très vite « ypérite », en relation avec Ypres. Le bilan humain de la guerre chimique évoqué par l'historien Olivier Lepick est d'environ cinq cent mille tués et blessés sur le front occidental et au moins deux cent mille sur le front russe. C'est environ 3% des pertes totales de la Grande Guerre (dont vingt mille tués, somme toute assez peu...). Il n'y a pas de médicament pour redonner la vue aux aveugles ni réparer les poumons brûlés.

En 1925, à Genève, les impérialismes pacifistes signent un protocole pour prohiber l’emploi de gaz asphyxiant toxique et de moyens bactériologiques mais sans interdire leur production, leur développement et leur stockage. Il faut attendre l‘année 1993 pour que l’interdiction complète des armes chimiques et la destruction des arsenaux existants soit actées. Entre temps, sur les terres irakiennes, pendant les années 80, l'arme létale chimique s’abat pendant plusieurs années notamment sur les territoires où vivent les Kurdes. Le massacre le plus important se déroule à Halabja, où près de 5000 personnes succombent sous les gaz. Jusqu’à ce jour, il est le cas le plus grave d’utilisation par un État de l’arme chimique contre sa population10.

CONSEILS POUR SE PROTEGER LORS DE LA 3 ème GUERRE MONDIALE

Que faire si les sirènes hurlent? La plupart des Français et des Prolétaires l'ignorent

Elles hurlent tous les premiers mercredis du mois, à midi...
Les 4.300 sirènes du réseau national d'alerte (RNA) de France métropolitaine ont pour but d'alerter la population en cas de danger immédiat. Le ministère de l'Intérieur précise sur son site internet que «ce réseau, hérité de la Seconde Guerre mondiale, conçu au départ pour alerter les populations d'une menace aérienne (bombardement classique ou nucléaire), peut être utilisé pour faire face à la montée des risques technologiques ou naturels sans pour autant méconnaître les menaces militaires ou terroristes». L'alerte peut être complétée par d'autres dispositifs comme les sirènes ou haut-parleurs montées sur des véhicules, utiles dans les zones isolées, ajoute le site de l'Etat bourgeois.

Les consignes à respecter, les comportements à éviter

En cas d'alerte, il est recommandé par l'Intérieur de «rejoindre sans délai un local clos, de préférence sans fenêtre, en bouchant si possible soigneusement les ouvertures (fentes, portes, aérations, cheminées...), d'arrêter climatisation, chauffage et ventilation, et de se mettre à l'écoute de la radio: France Inter, France Info ou des radios locales». En revanche, il ne faut pas «rester dans un véhicule», «aller chercher ses enfants à l'école», «téléphoner» (les réseaux doivent rester disponibles pour les secours), «rester près des vitres», «allumer une quelconque flamme», «ou quitter l'abri sans consigne des autorités». Les enfants scolarisés sont pris en charge par l'école.

Las... Aujourd'hui, ce système d'alerte est obsolète, et ne répond plus aux exigences des bassins de population actuels. Un programme de modernisation a donc été lancé ces dernières années pour le réseau national d'alerte, rebaptisé système d'alerte et d'information des populations (SAIP). A l'avenir, les sirènes seront notamment secondées par des messages télé et radio, mais aussi des SMS et des courriels directement chez les particuliers. Le ministre de l'Intérieur pourra, de son côté, ordonner une alerte nationale via le Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (Cogic) et les sirènes pourront être déclenchées par satellite.

On a déjà un avant-goût de la débâcle qui en résultera, comme en juin 40 et en ce moment, en Février 20.



NOTES

1Et cf. aussi la personnalisation des causes lors de la crise du sang contaminé en France.
2C'est ce que le nouveau ministre de la santé a très vite écarté, sans rire, dans son allocution de ce mercredi soir : « Les frontières géographiques n'ont pas de sens concernant une épidémie ».
3Faute d'éléments déterminant formellement son origine, ainsi que les conditions de sa propagation et la durée de sa période d'incubation, cette maladie potentiellement mortelle, qui se transmet par les voies respiratoires, est devenue la source de multiples spéculations et fake news, les réseaux sociaux se sont encore plus mis à spéculer que pour les histoires de fesses à Grivaux. Le Parisien les passe au crible.La souche se serait « échappée » d'un laboratoire installé à Wuhan. Plusieurs utilisateurs de Twitter rappellent depuis quelques jours qu'un laboratoire étudiant les souches de virus dangereux a été installé dans la ville de Wuhan en 2017. Une coïncidence qui en laisse plus d'un perplexes ».
4De nombreux comptes partagent un article paru dans la revue Nature en 2017 et intitulé « À l'intérieur du laboratoire chinois chargé d'étudier les agents pathogènes les plus dangereux au monde ». Selon son auteur, après l'étude d'un virus transmis par les tiques, les chercheurs chinois de ce laboratoire qui s'est installé récemment dans la ville, pourraient ensuite s'intéresser aux virus responsables du Sras et d'Ebola. On ignore s'ils ont débuté leurs recherches à ce jour sur les deux virus.
Some scientists outside China worry about pathogens escaping, and the addition of a biological dimension to geopolitical tensions between China and other nations. But Chinese microbiologists are celebrating their entrance to the elite cadre empowered to wrestle with the world’s greatest biological threats.https://www.nature.com/news/inside-the-chinese-lab-poised-to-study-world-s-most-dangerous-pathogens-1.21487
Les virus n'ont pas de frontières : The Wuhan lab cost 300 million yuan (US$44 million), and to allay safety concerns it was built far above the flood plain and with the capacity to withstand a magnitude-7 earthquake, although the area has no history of strong earthquakes. It will focus on the control of emerging diseases, store purified viruses and act as a World Health Organization ‘reference laboratory’ linked to similar labs around the world. “It will be a key node in the global biosafety-lab network,” says lab director Yuan Zhiming.
The Chinese Academy of Sciences approved the construction of a BSL-4 laboratory in 2003, and the epidemic of SARS (severe acute respiratory syndrome) around the same time lent the project momentum. The lab was designed and constructed with French assistance as part of a 2004 cooperative agreement on the prevention and control of emerging infectious diseases. But the complexity of the project, China’s lack of experience, difficulty in maintaining funding and long government approval procedures meant that construction wasn’t finished until the end of 2014.
5Peut-être un des tomes de « La guerre secrète » de Anthony Cave Brown.
6 Le 27 mai 1942, le véhicule de Reynard Heydrich, protecteur du Reich pour la Bohême et la Moravie, fut attaqué par un commando tchèque (opération Anthropoïd). Atteint dans le dos par les éclats d’une grenade antichar qui explosa sous le véhicule et en dépit de soins rapides, Heydrich succombait le 4 juin 1942, officiellement d’une septicémie. Une version bien différente de la mort d’Heydrich est toutefois rapportée. Cf. R. Harris, J. Paxman, A Higher Form of Killing. The secret… : la grenade qui l’avait blessé contenait de la toxine botulinique
7Qui reste l'arbre qui cache deux forêts, l'ampleur supérieur de la létalité par bombardements « classiques » et le but réel de la bombe terroriste : Depuis 1944 déjà, les B-29 américains bombardent des dizaines de villes japonaises. Par exemple, des bombes explosives et incendiaires rasent la moitié de la ville de Tokyo. Les raids sur la capitale nippone entraînent la mort d'environ 185 000 Japonais. Outre la volonté de satisfaire l'opinion publique en vengeant l'attaque de Pearl Harbor et la mort de milliers de soldats sur le front du Pacifique, les historiens évoquent d'autres objectifs, comme l'intention des autorités américaines de
contrer stratégiquement l'Union soviétique en prenant position sur l'ensemble des îles japonaises et ainsi éviter une partition du pays comme en Allemagne (cela je l'avais déjà souligné dans mes articles sur la guerre publiés naguère par le CCI).
8Au départ, les bombes incendiaires furent créées dans le but de détruire les nombreuses industries militaires localisées de manière disparate (souvent intentionnellement) à proximité des villes, dans le but d'éviter leur destruction par des bombardements traditionnels. Néanmoins, les destructions civiles causées par ce type d'armes leur apportèrent rapidement une réputation terrifiante (exemple : le Terrorflieger allemand) auprès des populations visées, et plus d'un bombardier abattu a vu son équipage lynché dès la capture de celui-ci par des civils en colère. Le bombardement de Dresde, lors de la Seconde Guerre mondiale et à un degré moindre, le bombardement de Hambourg en 1943 et le bombardement de Tōkyō, restent aujourd'hui encore controversés (bien que dans le cas du dernier, la décentralisation voulue des sous-traitants de l'industrie militaire ait été dévastatrice).
9Les bombes au phosphore blanc sont des engins qui peuvent être utilisés comme arme chimique incendiaire contre des concentrations de troupes, ou plus couramment pour illuminer un champ de bataille nocturne ou limiter la vision des troupes ennemies par un écran de fumée.
L'US Army et les Marines ont utilisé le phosphore blanc lors de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée dans les trois buts précédents, utilisant fréquemment des obus au phosphore blanc dans des mortiers de 4,2 pouces. Le phosphore blanc fut largement crédité par les Alliés d'avoir empêché de nombreuses attaques de l'infanterie allemande et d'avoir créé de gros dégâts dans les troupes ennemies lors de la dernière partie de la Seconde Guerre mondiale. L'impact psychologique du phosphore blanc sur l'ennemi a été noté par de nombreux chefs de troupes, et les tireurs de tels mortiers furent parfois exécutés de façon sommaire par les Allemands, en représailles. Dans la Seconde Guerre mondiale tout comme dans la guerre de Corée, le phosphore blanc fut particulièrement utile pour dévaster les vagues d'assaut des fantassins. (…) Les États-Unis ont reconnu avoir utilisé des bombes au phosphore blanc comme arme incendiaire contre des insurgés lors de la deuxième bataille de Falloujah en novembre 2004 mais ont réfuté avoir touché des civils avec ces dernières malgré les constatations d'ONG3.
Israël de son côté a eu recours aux bombes au phosphore blanc utilisé comme fumigène pour limiter la vision des troupes ennemies, notamment dans la Bande de Gaza durant la Guerre de Gaza de 2008-2009. Le Hamas a lancé des bombes au phosphores depuis la Bande de Gaza vers Israël en 20105.

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