« Nous
ne ferons pas payer la dette écologique aux générations qui
viennent mais nous comptons bien la faire payer maintenant à la
classe ouvrière gauloise ».
Ti
Benjamin, porte parole du gouverne-ment
Ce
mouvement d'insubordination sociale, qui est toujours au-devant des
explications ou des projections que chacun peut faire, est-il à la
croisée des chemins ? Oui est-on fondé de répondre, mais pas
une croisée des chemins qui irait vers un pépère nouveau
« Grenelle ». La bourgeoisie ne peut plus concéder 35%
de hausse du SMIC ou alors restez ignares et sourds vous aussi.
Un sondage du Figaro a demandé s'il était nécessaire de mobiliser l'armée pour protéger les sites sensibles, une majorité répond oui!
De même que la focalisation sur le petit personnage de Macron finit par être apolitique et insultante contre un individu et pas contre le sytème qui le délègue et lui porte la poisse. Macron n'est pas incompétent ni un simple banquier, il est bien un politique mis à la tête de l'Etat par la bourgeoisie et son système de tromperie électorale pour défendre, certes pas les intérêts d'une France gauloise évanescente mais tous les objectifs de la bourgeoisie internationale et désormais internationaliste, cette sublime dépossession de l'internationalisme prolétarien comme la « libération » en 1945 qui avait été décrétée libération du peuple tout court, et de tous ses enfoirés. La crise de l'endettement est une vraie réalité et elle implique ceci – rendez-vous en compte messieurs les bourgeois – une masse croissante de prolétaires, de vrais prolétaires pas de bobos blok blocs ou méchants ultra droite, N'ONT PLUS RIEN A PERDRE ! Sinon comment expliquer, et justifier, qu'on en arrête tant par centaines et que les tribunaux bourgeois dégorgent et peinent à condamner tous ces « délinquants » salariés ou chômeurs ? D'ailleurs, preuve du débordement et de la stupéfaction des juges et des flics, sur près de 400 arrestations, 139 seulement ont été présentés à la justice ! Il y a tant de pères de famille, de très vieux retraités venus se battre courageusement dans la rue, dont la plupart ont un casier judiciaire vierge que ce sont certainement tous des « petits patrons » « interclassistes » comme le dit un groupe ultra-gauche, qui porte le sigle d'une banque quelconque, solidaire du discours dominant sur le « peuple des ploucs ».
Un sondage du Figaro a demandé s'il était nécessaire de mobiliser l'armée pour protéger les sites sensibles, une majorité répond oui!
De même que la focalisation sur le petit personnage de Macron finit par être apolitique et insultante contre un individu et pas contre le sytème qui le délègue et lui porte la poisse. Macron n'est pas incompétent ni un simple banquier, il est bien un politique mis à la tête de l'Etat par la bourgeoisie et son système de tromperie électorale pour défendre, certes pas les intérêts d'une France gauloise évanescente mais tous les objectifs de la bourgeoisie internationale et désormais internationaliste, cette sublime dépossession de l'internationalisme prolétarien comme la « libération » en 1945 qui avait été décrétée libération du peuple tout court, et de tous ses enfoirés. La crise de l'endettement est une vraie réalité et elle implique ceci – rendez-vous en compte messieurs les bourgeois – une masse croissante de prolétaires, de vrais prolétaires pas de bobos blok blocs ou méchants ultra droite, N'ONT PLUS RIEN A PERDRE ! Sinon comment expliquer, et justifier, qu'on en arrête tant par centaines et que les tribunaux bourgeois dégorgent et peinent à condamner tous ces « délinquants » salariés ou chômeurs ? D'ailleurs, preuve du débordement et de la stupéfaction des juges et des flics, sur près de 400 arrestations, 139 seulement ont été présentés à la justice ! Il y a tant de pères de famille, de très vieux retraités venus se battre courageusement dans la rue, dont la plupart ont un casier judiciaire vierge que ce sont certainement tous des « petits patrons » « interclassistes » comme le dit un groupe ultra-gauche, qui porte le sigle d'une banque quelconque, solidaire du discours dominant sur le « peuple des ploucs ».
68
c'était de la rigolade à côté des risques que prennent les "intraitables" et courageux gilets
jaunes : refuser toute manifestation encadrée par les pompiers
sociaux du gouvernement ou une quelconque milice (ce qui était le
cas du poujadisme), refuser de se « structurer » face à
un pouvoir immobile qui n'attend que structure pour déstructurer,
refuser d'envoyer des représentants se faire ficeler dans des
rencontres à l'abri des regards avec les bandits ministres, se
moquer puis menacer les pacifistes bêlants parmi eux et qui tentent de trahir le
mouvement en croyant que le gouvernement va « reculer »...
Le gouvernement des capitalistes n'est pas sourd comme journalistes,
Le Pen et opposants de la gauche disparue le radotent ! Il
voudrait bien « pouvoir discuter » mais il est coïncé
par la dette, dette mondiale commune à tous les Etats, mais lourde
dette de la France qui impose des restrictions drastiques et où il
est imbécile de faire croire qu'il suffit d'aller « prendre
l'argent où il est » (LO, NPA et Cie). On nous invite
régulièrement un gueulard de la CGT, Benjamin Amar, non pas du
cirque mais médaillé « responsable de la politique
revendicative de la CGT », et ce bovin de tonner à chaque
fois : « des sous, des sous ». Quel con!
Ce
n'est même plus une simple question d'argent, ni cette enième
fixation de la gauche bêta sur l'ISF, comme l'a révélé la fable
de la transition écologique, la nécessité non de sauver notre
planète mais de « SAUVER NOTRE BOURGEOISIE DANS LA GUERRE
ECONOMIQUE MONDIALE ».
Il
est frappant de constater que les pilotes de l'Etat « assiégé »
par les gilets jaunes ont fonctionné en se basant sur la façon dont
le pouvoir gaulliste naguère avait mis fin à la crise de mai 1968,
sans maîtriser autant une fin d'évènements alors que de bien plus
dangereux « événements n'en sont qu'à leur début. Or, on
dirait qu'il se passe l'inverse de mai 68, le calme qu'on ne pensait
nullement ébranlé par de simples pétitions cède le pas à une
série de blocages pacifiques puis à des comportements, pas du tout
pacifiques mais de type insurrectionnaliste. Les pilotes de l'ombre
n'ont pas pu avoir recours aux principaux pompiers sociaux et ne se
servent que de palliatifs traditionnels totalement coupés du
prolétariat (et pas de cette notion cruche de peuple que répètent
des gilets incultes). Cette remontée à l'envers de mai 68, disons
du peuple vers le prolétariat, décantation entre la lie petite
bourgeoise autodésignée – les bonnes femmes pétitionnaires et
les routiers à casquette – va bien sûr remettre au premier plan
les principaux pompiers sociaux, les syndicats, dès que l'ensemble
du prolétariat va se mettre en mouvement dans les entreprises. Sous
les pavés il y avait certes la plage pour les petits bourgeois, mais
sous les gilets jaunes il y a des millions de prolétaires qui
doivent désormais payer, et cher, pour aller au travail.
Deuxième
élément inverse à la crise de mai 68, le capital mondial est
toujours à la veille d'un krach permanent et la fixation sur Macron
devient franchement débile, il n'est qu'un des exécutants du
capitalisme qui ne peut plus reculer face à sa crise économique et
politique ; d'ailleurs leur fixation sur l'écologie de façon
millénariste n'est pas seulement une esquive mais la réalité d'un
monde au bord de la catastrophe humaine et naturelle. Novembre 2018
est en train de prendre une place dans l'histoire bien supérieure au
côté bon enfant de mai 68. Ce n'est pas une révolte des « couches
moyennes » comme le dit ce pauvre Julliard ou même les sectes
ultra-gauches (rien à voir avec ce concept usé par la police de nos
jours et concernant quelques délirants anarchistes) qui dédaignent
une soit disante révolte interclassiste poujadiste. L'assimilation à
des jacqueries – qui furent des révoltes paysannes contre la
famine – est à la fois méprisant pour ces révoltes lointaines et
totalement justifiées mais correspond à la vision des bobos
parisiens multiculturalistes : ce sont des ploucs de province
dirigés par des petits entrepreneurs et des petits commerçants.
La
répétition stupide par de nombreux gilets jaunes de cette noix
creuse « on est le peuple » est typique du poujadisme,
typique du fait que le mouvement est encore drivé par des petits
bougeois provinciaux. Et alors ? Du fait que la plupart des
grèves sont menées par des petits bourgeois permanents syndicaux on
devrait s'interdire d'y participer ? De plus le mouvement
poujadiste ne concernait que les couches moyennes de l'après-guerre
commerçants et artisans et pas l'immense masse des ouvriers. Ce
mouvement qui se disait « le peuple » exigeant une
représentativité directe réussit à faire élire des épiciers,
des libraires, des bouchers... et finit par être récupéré par le
gaullisme et sa nouvelle 5e République. C'est évidemment ce qui
pend au nez de tous ces gilets qui réclament de nouvelles élections
pour une « souveraineté populaire » en vue d'une 6e République farceuse avec le même
langage poujadiste creux que les mêmes troupes de Macron juste avant
son élection ; et nombre de ces mêmes incultes demandent
pardon d'avoir voté Macron désormais. De nouvelles élections, si
le pouvoir vacillait à nouveau ne seraient qu'une des diverses
planches de sauvetage envisagées par le pouvoir mais une victoire de
ce même pouvoir pour tuer dans l'oeuf ce que ce mouvement porte
jusqu'à présent de révolutionnaire et inédit.
Doit-on
s'arrêter à la surface d'un mouvement à demi-conscient de ce qu'il
est en train de faire ? L'exigence d'un attaque économique,
même fardée du prétexte écologique, et qui n'en est qu'à ses
débuts (gare à la remise en cause des reversions de pension...)
rend la situation « non négociable » et j'ai exagéré moi-même en qualifiant Macron de psychopathe, c'est le système capitaliste qui est devenu psychopathe au bord de l'abîme qu'on attendait depuis l'Internationale communiste. La paupérisation
est telle qu'il y a un besoin de réponse immédiate supérieur à
1936 ou 1968. Une telle exigence face à un pouvoir lui-même coincé
par das Kapital, n'a pas besoin de fournir de délégués ni de tenir
des AG bien populaires ou démocratiques. Regardez comment les
révolutions ont commencé en Russie et en Allemagne au début du
siècle dernier ! Ce ne furent pas des jacqueries mais une
immense colère qui est montée du front puis a gagné l'arrière.
C'est exactement ce qui se passe en ce moment. C'est pourquoi nos
bobos ultra-révolutionnaires en chambre et derrière leur clavier,
bien nourris bio, se pincent le nez, alors que même les bourgeois du
seizième ont compris l'impuissance de Macron puisqu'ils l'ont sifflé
eux aussi dimanche !
La
deuxième tentative de monter l'opinion était en passe de réussir
comme avec cette indignation qui suivit le pipi sous l'arc de
triomphe. L'histoire fut colportée et aggravée, moi même présent
dans la foule à côté de l'Arc je n'ai pas vu pisser sur la flamme
du soldat inconnu, plus préoccupé que j'étais avec mes camarades
de lycée anarchistes de hisser le drapeau noir et de pousser jusqu'à
la place de la Concorde. Un témoin visuel raconte pour sa part que ce ne sont que
quelques anars qui « ont fait mine de pisser », les
trotskistes lambertistes et guévaristes se précipitant pour les
cogner1.
Un des premiers inventeurs de la société multiculturaliste
(internationalisme antigaulois) appuie d'ailleurs cette grosse
connerie : « A Paris, nous nous sommes dirigés vers l'Arc
de triomphe parce que c'est un monument con. Le drapeau tricolore est
fait pour être déchiré » (Cohn Bendit). Or, l'utilisation du drapeau
tricolore toute la journée de ce samedi de l'an I 2018 autour de la place de l'Etoile était
déjà une image qui ridiculisait le multiculturalisme macronien (qui
trahit la nation aux ordres de Bruxelles et se moque des millions de
gaulois morts pour la patrie... bradée aux financiers comme en
1914) ; en effet le drapeau BBB retrouvait ainsi,
figurativement, sa fonction subversive du symbolisme révolutionnaire
de jadis bien que renvoyant à la mythique ultra droite imaginée par
les pilotes élyséens, mais qui n'ont convaincu personne dans
l'opinion "interclassiste" comme disent les retraités ringards du CCI (courant convenablement intégré).
L'organisation
de la manif gaulliste et facho2
du 30 mai 1968 avait été un coup de maître des pilotes de l'Etat
pour renverser la tendance et canaliser l'hystérie romantique
révolutionnaire des bobos du quartier latin vers des élections
apaisantes permettant un retour à l'ordre bourgeois d'une façon
infiniment moins cruelle que le massacre des communards. Nos pilotes
actuels se sont dits que l'utilisation d'un nouveau pipi sur la
flamme sacrée pouvait être un don du ciel, sans pour autant faire
perdre leur poste de godillots aux gilets roses macroniens par une nouvelle farce électorale. Comme je
l'ai remarqué dans mon article précédent : pas de pot, des
gilets jaunes ont une nouvelle fois, comme en 68, empêché une
action imbécile, et cela nous étions des milliers à le voir et
avec reconnaissance. Les pilotes macroniens ont pu se rattraper de
cet échec en laissant casser l'intérieur du musée ; longtemps
un quarteron de CRS en avait bloqué l'entrée, puis, curieusement,
on les vit se retirer. Des abrutis n'avaient plus qu'à se ruer à
l'intérieur et tout péter.
Nous
allons examiner comment le « pouvoir » et ses pilotes de
l'ombre a tenté d'endiguer un mouvement profondément prolétarien
et populaire seulement dans les sondages, par une mise en scène inspirée de 68 et
une gestion catastrophique de la catastrophe et des moyens de la
conjurer.
Où
Macron rêva d'un nouveau 30 mai 1968
Puisque
la première manif sur les Champs n'avait pas soulevé « l'opinion »
contre les gilets jaunes, on s'est dit qu'il fallait remettre le
couvert, et on peut dire même subtilement. Sachant que la plupart
des manifestants « en ont marre d'être pris pour des cons »,
on leur avait proposé de se présenter tous nus sur une portion des
Champs Elysées, parqués comme des bœufs en « fan zone »,
chose que les bergers syndicaux savent parfaitement structurer au
cours des sempiternels aller-retour Bastille-République. Certains
pilotes ont compris que le mouvement est intelligent et allait
évidemment désobéir pour se précipiter dans l'autre traquenard à
cinq étoiles (sic!) le pourtour de l'arc de triomphe où, déjà,
comme par hasard toutes les caméras du monde et des chaines d'infos
du gouvernement, étaient installées sur les toits pour mettre en
spectacle nos « poujadistes ploucs en jaune ». Le
spectacle put même commencer très tôt. Pour une raison aussi,
simplement stratégique, qui me rappelle le 23 mars 1979 :
laisser une foule à majorité prolétarienne s'assembler sur une
large place a toutes les chances de virer au meeting de rues ;
le rôle de la police en 68 avait été d'empêcher en permanence
« tout rassemblement » de rue, c'est pourquoi le
mouvement s'était replié dans les enclaves universitaires. Cela les
pilotes du pouvoir n'en veulent toujours pas, il tolère toutes les protestations du monde pourvu qu'elles restent impulsives. Pas de réflexion
collective, de l'action « tête baissée ». Les casseurs
payés par la Préfecture de police ont agi assez rapidement (je me
suis étonné de cet empressement, maintenant je comprends mieux,
même un casseur « professionnel » aurait attendu la
venue de la masse). Mieux que place de l'Opéra en mars 1979 – un
flic en civil qui n'était pas passé très loin de moi avec mon
mégaphone avait été arrêté par erreur, et avec son pistolet de
fonction dans la poche – ce coup-ci un internaute a réussi à
filmer des flics à l'arrière d'un véhicule de fonction en train de
se déguiser en blak blocs (cf. annexe).
Les
principaux médias aux ordres étaient prêts à nous resservir « en
continu » les images « affreuses » des dégâts,
d'un « début de guerre civile ». C'est ce à quoi se
consacrèrent sans mesure et comme par enchantement les médias
gouvernementaux TF1, BFM, Cnews... malgré que leur boss ait commis
une gaffe d'image une nouvelle fois irréparable en se hasardant
avenue Kléber comme on va le voir. On nous fournit aussi des échos de la presse du monde entier "effarée", "consternée" par cette insupportable violence en France, mais pas les millions de prolétaires épatés le nez collé à leur écran plasma.
Elle
était fort bien jouée la descente "gueule de bois" sur le socle des gueules cassées,
la référence aux millions de morts sacrifiés pour le capital dans
la première grande boucherie impérialiste, sans compter la longue
visite du musée des anciens combattant dévasté. On allait avoir
droit aux remontrances de la République offensée au niveau des
couilles, un état d'urgence mérité, un discours à la Thiers,
dramatisé à la gaulliste par un président d'une France féodale
financière et internationaliste. Des bourgeois seraient exhibés
appelant au meurtre des pillards. On en verrait même venir une masse de pleureuses sur la place de l'étoile, précédée de Ruth Elkrief, de papy Cohn
Bendit, Bernard Henri Levy, de la rédaction de Cnews et BFM et de dissidents du RN, crier
leur amour d'un président « révolutionnaire »,
« profondément hostile à la violence », unique en son
genre. Les flics en civil et en uniforme allaient exprimer leur
grogne contre les bandits incendiaires des limousines du 16 e
arrondissement en levant leurs casques et en criant des hourrah au
passage du président.
C'était
sans compter avec la constipation étatique. A peine engagé dans la
rue Kléber martyre, si l'on excepte quelques maigres
applaudissements des flics en civil, Jupiter s'en prend
plein les oreilles avec un langage pas châtié du tout, excusez du
peu : « enculé », entre autres mots peu usités
dans un quartier aussi huppé. Deux escadrons de CRS et de pompiers
ont été rangés un peu plus loin côte à côte, ce qui est du plus
mauvais effet pourtant pour la réputation des pompiers, qui vont
désormais passer encore plus pour complices de CRS, sans compter
qu'il manquait un escadron CGT, compagnie mieux connue comme pompier
social et désormais vêtue du gilet rouge stalinien
Jupiter
bavarde, écoute, serre des paluches. En terme d'image allait-il
effacer les émeutes que son obstination de financier avait
provoquées depuis le début et une nouvelle fois hier, ainsi que son
image d'orateur stratosphérique infantile en respiration énergétique
en début de semaine ? Pas un flic ne souriait. Ils avaient
l'air tous exténués. Le prince ne se livrait pas non plus à de
grandes embrassades. Il ne serrait après tout que les mains rougies
de domestiques qui avaient relativement bien travaillé, avec matraques et pistolets à gaz, pour la
promotion de Castaner en évitant de tuer et en raflant sans
ménagement des centaines de prolétaires-ploucs pour les livrer à
l'opinion et à la justice de classe. Jusque là on aurait presque pu
dire : bien joué ! Il n'avait plus qu'à rejoindre sa
cellule grise de crise, cette poignée de godillots qui
l'attendaient, tremblants, au bureau ministériel.
Mais
n'était-il pas élégant de saluer aussi les pauvres commerçants de
l'avenue Kléber ou plutôt de faire un clin d'oeil à l'ultra riche
bourgeoisie victime de tant d'exactions, dont les locaux bancaires si
nombreux dans la rue avaient été dévastés (le mot est-il assez
fort?) et de pauvres BMW haut de gamme, hautes sur leurs 4X4 pattes
avaient flambé plus vite qu'une 4 chevaux rue Gay Lussac un 10 mai
1968 ?
Mal
en prit à Jupiter car dès l'orée de l'avenue des riches, de
maigres applaudissent de policiers en civils furent noyés aussitôt par les
cris et les insultes. Le fier président, après avoir ôté son écharpe pour arborer sa belle cravate, si persuadé qu'il était
en train de bonifier son crédit image, prenait le temps de bavarder
avec les cognes, tel Pétain flattant la croupe d'une jument après Craonne, sans voir que, même en plein quartier bourge, des
gilets jaunes se pointaient sans la moindre crainte et de plus en
plus nombreux. On peut même estimer que de grands bourgeois en train
de faire leur marché joignirent avec luxure leurs mêmes cris avec cet sentiment délicieux de troubler l'ordre monotone des riches en
compagnie de la plèbe des ploucs et des fins de mois difficiles.
Le
« sourdingue » mettait à mal un service d'ordre flicard
qui n'avait point dormi. Cela secouait. Il persistait en
s'enhardissant à aller visiter un deuxième restaurant à riches
(200 euros le repas comme l'a regretté un de ses sous-fifres qui
connait bien les habitudes alimentaires des prolétaires) ; on
le vit pointer du doigt comme pour indiquer une bouée de sauvetage
tellement ça poussait et ça criait. Personne ne pouvait plus
« tenir à distance » les gilets jaunes ou sans. Le pas
du viril Jupiter s'accélérait comme celui de Ceausecu pourchassé
avec mémère. Des sous-pilotes élyséens se ruaient autour lui –
un des protecteurs était le portrait craché de Benalla - et dans le
resto on dût lui crier : « courage fuyons ! ».
Et ils s'enfuirent tous dans leur gros véhicules polluants du même
type que ceux des pompes funèbres. Fâcheuse image qui ne repassa
point en boucle sur les principales chaines d'Etat BFM et Cnews. Mais
les réseaux se chargent de répercuter illico des images qui
disparaissaient aussitôt à l'ère du noir et blanc puis de la
couleur dosée.
Le
scénario du pipi sur la flamme était donc à son tour
décrédibilisé. On aperçut Jupiter au milieu de ses ouailles dans
la cellule grise, mine caverneuse. Le pauvre... me dit ma compagne,
après un aussi long voyage en avion, il est crevé. Personne n'est
certes increvable mais on était sûr d'échapper à une nouvelle
leçon de morale contre la chienlit puisque la principale chienlit
venait de se faire éjecter par ce « peuple » qui
persiste crânement à lui demander des comptes même en compagnie de
grands bourgeois du quartier huppé où il pensait y glaner de belles
images de bourgeoises éplorées et reconnaissantes pour leurs bijoux
et comptes en banque.
Malgré
la réunion « en urgence » qui ne dura guère plus d'une heure
et demi en début d'après midi avec ses principaux affidés :
"le président de la République ne s'exprimera pas
aujourd'hui", a-t-on assuré. Des journalistes espéraient que
la présence du figurant écologue Rugy allait signifier au moins un
gel de la fameuse taxe carbone (pour carboniser le revenu des
prolétaires les plus pauvres). Hors caméra comme d'hab, on nous
rapporta que Macron, encore essoufflé, avait fait "un point
exhaustif des événements d'hier" pour "établir un bilan
précis de la situation, celle des blessés, des dégradations et des
interpellations", et pas permettre à d'éventuelles critiques des godillots de s'élever pour déplorer sa gestion calamiteuse « en termes
d'image » de la crise politique en cours. Il a demandé à son
premier flic Castaner de s'occuper de la viabilité du dispositif
répressif, sans retenir au premier abord la proposition de Luc Ferry
d'envoyer l'armée depuis Versailles. Car il s'agit de s'adapter pour
faire face à "des prolétaires plus violents, plus mobiles,
plus organisés". On est en guérilla ou pas? Il n'a pas été évoqué l'éventualité
d'instaurer l'état d'urgence car il n'y a pas encore assez de morts. Emmanuel Macron a par ailleurs insisté
sur la nécessité "qu'aucun des actes" survenus samedi "ne
reste sans réponse, et il a conclu : « faites pas chier,
j'en ai marre moi aussi, je vais me reposer auprès de ma Brigitte ».
Du
coup, pas question de montrer la tronche déconfie du « dictateur »
dans la soirée. Il s'était contenté de faire annoncer que son
premier domestique allait organiser des réunions avec les politiques
et les gilets jaunes traîtres. Au soir tristounet pour les pilotes
élyséens, un simple préfet et un gentil procureur furent conviés
à la barre médiatique pour lire une protestation molle contre les
« dégradations » et annoncer que de nouveaux juges et
avocats allaient être embauchés en grand nombre pour s'occuper de
centaines de vilains petits canards en jaunes, aussi bien les faux
pacifistes que les vrais violents.
Sur
LCI, un dangereux agitateur, aussi rondelet que le subversif Poher,
un certain Gérard Larcher, président de rien du tout (le Sénat)
mit en garde sévèrement le gouvernement : «Le
gouvernement n'a pas le droit à un troisième samedi noir»,
menaça-t-il, après la journée de samedi où l'État de droit a été
«bafoué» et "la République malmenée" ».
Quoique
ce ne soit pas tellement la République qui ait été malmenée mais
les boutiques, les banques et les limousines de riches. Peu de
chances pour que Larcher remplace un jour Lénine. La parole qui est
systématiquement donnée en priorité à la représentante
principale des interclassistes gilets jaunes sans classe, émana de
la mère Le Pen qui ne cesse de demander qu'on se cotise pour acheter
un sonotone au président de plus en plus malentendant :
« Encore
une fois, pas un mot n'est adressé par le président de la
République à destination des centaines de milliers de gilets jaunes
(...) Aujourd'hui on a un président dans la situation d'un gamin
buté qui refuse d'entendre ce que le peuple lui dit et qui refuse de
sortir de cette situation » (sur France 3).
LA
MEUTE DES JOURNALISTES
Quoique
l'image présidentielle soit plus dégradée qu'une avenue de
bourgeois, sa mise en retrait n'a pas mis fin aux attaques
idéologiques pernicieuses de l'Etat. Depuis dimanche, toutes les
télévisions aux ordres ne cessent de diffuser les images des dégâts
et de faire défiler des gilets jaunes pris au hasard pour
criminaliser le mouvement avec la question répétée :
- êtes- vous solidaire de ces violences ?
Et
comme la plupart des braves "ploucs gaulois" esquivent la question perverse, on la leur repose
jusqu'à ce qu'ils rendent grâce. BFM et Cnews qui avaient tant
abusés une partie des réseaux sociaux, si versatiles, si
malléables, si bordéliques, si histrionnistes et nombriliques (qui se contentent de surveiller les saloperies de BFM et de TF1), sur
des applaudissements au passage du président, se sont vite
décrédibilisés et ont vu leur audience chuter quand sur LFI on vit
en long et en large la pantalonnade, l'escapade ratée du président
des riches venu donner accolade et écoute circonstancielle. Ces « chaînes »
du pouvoir ne cessent de repasser scènes de violence et de commenter
les dégâts depuis deux jours, de tarabuster tel ou tel gilet jaune
sur son attirance supposée pour une « guerre civile »
(Laurent Neumann, répugnant).
Il
y a d'ailleurs toujours un syndicaliste flic sur le plateau des TV
pour commenter à son tour, assisté par les journalistes qui
compatissent et lui servent les meilleurs plats. LCI subit des
pressions mais peut se racheter en invitant d'anciens
soixantehuitards enrichis et potes de bancs de facs comme Cohn Bendit
et Luc Ferry. Si le second n'a pas peur d'en appeler à l'armée
après avoir accusé le gouvernement de n'avoir pas su défendre
l'emblème bonapartiste national, le premier sait se faire
churchillien (il y aura du sang et des larmes) : « la
transition écologique fera mal, faut pas mentir, ce ne sera pas
facile de changer de comportements », et de nous ressortir le
langage « centriste » de l'Etat menteur : « on
peut marier justice sociale et transition écologique ». Mais
oui pauvre Tartuffe, et marier aussi guerre sociale et paupérisation
généralisée !
BFM
en rajoute une couche, tarabustant d'autres invités gilets jaunes :
- hein ! quoi? Vous voulez dire que la violence est légitime?
Un
des trois présents, qui dit être commerçant (encore un interclassiste infiltré), refuse de répondre à
cette mise en demeure :
- nous ce qu'on a vu ce sont des gens frappés et menacés alors qu'ils avaient toujours eu une attitude pacifique.
Neumann
insiste lourdement :
- vous voulez dire que vous soutenez la violence et que les déprédations n'ont pas eu lieu ?
Les
trois gilets présents dont une femme ne se laissent pas intimider et
Neumann finit par s'écraser mais sa réputation est faite comme
celle qui a l'oreille du président, Ruth Elkrief.
Les
réseaux sociaux sont de la petite bière par contre. Ils n'inquiètent aucunement
l'Etat. Il lui suffira de les éteindre comme il avait éteint
l'émetteur de la Tour Eiffel en 68 quand il s'était aperçu que les médias de l'époque favorisaient l'extension. Les « internautes »
n'auront plus que leurs yeux pour pleurer et ce n'est pas le numéro
de tel à leur beau-frère routier qui permettra de se regrouper et
de lutter contre l'Etat bourgeois, de façon pieusement apolitique et
niveau intellectuel zéro.
Même
moi qui suis un bon zappeur, je ne puis relever les milliers de
mensonges débités par les mitrailleuses médiatiques. Vous en
lâchez une, que dix autres pétéradent. Mon combat n'est pas vain
pourtant car je parviens à bien en choper quand il faut. Ainsi la 2,
qui n'est pas en reste et qui touche souvent plus de spectateurs que
« la plus grande chaîne d'infaux de France ». Ses
reportages sont incisifs et plus percutants que toutes les salades de
Marchall et Elkrief. A cette minute précise les employés de la 2
étaient en train de faire causer de vieux gilets jaunes, qui s'emmerdent à un rond-point, qui révèlent
une face cachée du mouvement que j'ai dénoncée dès le début et
sur le tas : « il y a le calife à la place du calife qui
règne un peu partout, des chefs qui se proclament chefs sur facebook
et on ne sait pas d'où ils viennent ». Fin du reportage. Il
dit la vérité mais exposer un brin de vérité, comme on a exposé
« impartialement » pendant une journée la place de
l'Etoile, n'est pas favoriser toute la vérité. Les petits califes à
casquette à l'envers ne sont en fin de compte que de vulgaires
histrions, incultes et aveugles sur les conséquences du mouvement,
des « figures » de crétins comme le Maxime ; je me
suis faut inviter sur plusieurs réseaux sociaux qui se disent gilets
jaunes, ignorés ou exclu, puis je m'aperçois que le Maxime figure sur des videos
ininterrompues avec le langage suivant : « vous me
connaissez bien les gars », « vous pouvez me faire
confiance je ne me cache pas », très démagogique et très
policien traditionnel finalement, alors je lui écris un peu
naïvement (voir annexe) mais il ne répond pas, parce qu'il est
incapable de répondre, parce qu'il est déjà une variété de bonze
syndical ! Peu importe il est célèbre on l'a vu une paire de fois à la télé, et il règne en guest star sur son domaine farcebook.
UNE
RECUPERATION IMPOSSIBLE PAR LA SYNDICRATIE
J'ai
dit qu'il n'y avait personne à la manif CGT partie de République,
où la Veille Ruffin avait essayé de fédérer les bobos de Paris et
les syndicalistes de base trotskistes. Erreur, ils étaient bien des
milliers avec leurs ballons dégonflables et bazars d'affichettes publicitaires, mais la focalisation des médias sur la place aux cinq
étoiles les avait remisé avec leurs tristes gilets rouges au rang d'un
fait divers, et écarté du feuilleton central, place étoilée. Voyons comment la presse présente ultérieurement une
colère « commune » et des « désaccords de
forme », au croisement d'une rencontre nullement fusionnelle
comme les gauchistes l'espéraient, mais d'entente est cordiale; contrairement au CCI les ouvriers syndiqués à la CGT ne crachent
pas sans distinction sur les gilets jaunes.
« D’ailleurs,
lorsque le cortège de syndicalistes croise la route de « gilets
jaunes » place de la Bastille, l’entente est cordiale. Ça, Farid,
qui travaille aux Hôpitaux
de Paris, l’explique simplement : « Syndicats ou "gilets
jaunes", cela n’a pas d’importance, ce qui compte c’est
que tous sont des Français en colère. Que ce soit pour les taxes,
pour les moyens alloués aux services publics, ce qui ressort, c’est
la colère.»
Yves,
responsable CGT poste et télécom dans l’Essonne
:
« les syndicats n’ont pas forcément une bonne image mais ce
qu’on veut dire c’est que nous sommes ouverts, ce qu’on veut
c’est la convergence. Venez nous voir, nous parler. »
Même
constat pour Yves Radillo, responsable CGT poste et télécoms dans
l’Essonne : « Nous… (on comprend), on comprend la
colère, nous sommes là tous les jours à mobiliser et à
sensibiliser dans les entreprises sur les luttes sociales. On sait
bien que les syndicats n’ont pas forcément une bonne image, mais
il faut travailler à une vraie convergence ». Pourtant,
si la majorité des syndicalistes CGT interrogés dans les rues de
Paris comprennent et soutiennent la mouvance des « gilets jaunes »,
des divergences sont observables, notamment sur la forme. Jocelyne,
militante CGT pour les hôpitaux de Paris se revendique des deux «
camps » mais selon elle, ce qui diffère, c’est le fait que «
les syndicats sont plus structurés ». Plus structurés, mais
aussi plus marqués politiquement, et c’est là que l’on peut
observer un semblant de fracture. Adrien, venu spécialement de
Montluçon, explique : « il est hors de question que je me
retrouve du même côté que des gens d’Action Française », ou
bien même « du côté de Wauquiez ».
De
son côté, Jean (« comme Jaurès », précise-t-il), militant CGT,
voit dans le syndicalisme des revendications plus larges que celles
que peuvent porter les « gilets jaunes » : « Cela fait
120 ans que l’on existe, à nos manifestations, on peut voir des
sans papiers, des Palestiniens… Je ne pense pas que les "gilets
jaunes" aient une motivation aussi internationaliste que la
nôtre. Nous, c’est l’Internationale, nous parlons à tous les
peuples opprimés. »
Si
« gilets jaunes » et syndicats divergent sur la façon de procéder,
ils semblent toutefois posséder un terreau commun : celui
du combat social. Le cortège de la CGT a par ailleurs terminé sa
marche du côté des locaux de l’Unedic, qui s’occupe de la
gestion des allocations chômage avec Pôle
Emploi.
Tout un symbole ».
Encore
une fois, on a cette impression d'un mai 68 à l'envers, comme si les
paisibles manifestations de début 68 contre les ordonnances avaient
croisé les manifestants étudiants en se saluant d'un : Ok à
la prochaine mon pote ! Or si la fusion n'est pas possible pour
l'instant, ce n'est pas à cause de la présence de quelques fachos
(il y en a toujours eu même dans la CGT et que l'on qualifiait par
erreur de staliniens) chez les gilets jaunes mais bien plus aux
hésitations et au suivisme d'un personnel CGT composé de milliers
d'anciens délégués obéissants et de régisseurs de sections vides
d'adhérents. A ceux qui dans le troupeau sont étrangers à la hiérarchie syndicrate et vont comprendre qu'il
s'agit bien d'une échappée belle de notre classe ouvrière, nous ne
pouvons que conseiller ceci, beau mot d'ordre de la tentative
révolutionnaire en Allemagne en 1919:
révolutionnaire en Allemagne en 1919:
(sortez
des syndicats!)
Est pitoyable le
fait que Macron, pompier et pyromane, en soit réduit à inviter
l'ensemble des partis politiques à sa cour à la fois pour les
ridiculiser aux yeux de « l'opinion » (toutes keurs suggestions sont débiles), et un jour après faire jouer les figurants à un panier de gilets jaunes trouillards et déjà décrédibilisés3, pour, en fin de comptes, que son premier sous-fifre leur répète que la haute
bourgeoisie n'a pas de remplaçant à Macron à se mettre son la
dent. Cette nouvelle pantalonnade pour gagner du temps, un temps cruel, en dit long non pas sur la surdité mais sur l'impuissance du
pouvoir. Il garde certes sous le coude une invitation ultérieure, et calibrée, aux syndicats qui serait
bien trop prématurée et catastrophique vu l'incapacité des riches permanents à
étreindre la mouvance des gilets jaunes, mouvance comme mouvement
incontrôlable encore et rétif à toute compromission politique ou
syndicale.
Une
guérilla de tranchées face aux grandes manœuvres
La
persistance à vouloir diviser l'informe masse des gilets jaunes par
la bataille des images, pour inverser petit à petit « l'opinion »
comme en 68, est à la fois dérisoire et un combat de longue haleine
parce que la société de consommation est finie. Celle-là qui a cru
qu'il suffisait d'être pacifiste une journée va tenir un langage ultra violent
le lendemain. Les dominants politiciens et journalistes s'acharnent à
déplorer ce qu'ils nomment sans réfléchir « radicalisation »
comme ils le radotaient pour le terrorisme ou telle grève lycénne
par le passé, mais dans le sens restrictif d'obstination. Encore ce
mépris pour les milliers de sans ressources, mépris de classe
puant : pourquoi vous obstinez-vous alors que vous êtes si
heureux dans votre misère ? (de poujadistes dirait le CCI).
Les
prolétaires à moins de mille euros par mois n'ont pas le choix et
ont bien l'intention de continuer à vous emmerder vous les puissants
bien nourris bio et vos lèche-culs des médias et de l'ultra gauche
en costume « gauche communiste » ! Le principal
piège reste la recherche de morts, se préparer déjà à faire
monter les enchères pour samedi prochain en espérant par un bain de
sang « voulu par les gilets jaunes casseurs » introniser
une fin de règne paisible à Jupiter. Seuls les lâches et les
faux-culs comme Besancenot peuvent venir donner des leçons de
pacifismes alors que le NPA salue depuis des années chaque casse des
bobos de Notre Dame des Landes ou de n'importe quel groupe
racialiste.
Les
pièges tendus sont aussi dangereux, pitoyables et rabotés jusqu'à
la moelle pour prétendre diviser un tel mouvement dit
« protéiforme » et « si irrationnel » entre
« pacifistes » et « complices des casseurs »,
parce que ce mouvement est hétéroclite depuis le départ et que sa
vraie unité ne peut éclore que par l'affirmation de ce qu'il
contient, cette expression confuse des plus basses couches du
prolétariat se mariant avec ces couches « moyennes » qui
tombent de plus en plus... dans le prolétariat. Et merci aux lycéens qui nous rejoignent.
NOTES
1Ce
témoin, Maurice Mafils, dit exactement ce que j'en pense
aujourd'hui encore : « Pour moi tous les groupuscules ou
groupusculoïdes sont sectaires et dogmatiques. Ils rabâchent
stérilement de vieilles théories sans remettre en question quoi
que ce soit ».
2Elle
draîna tout ce que l'extrême droite charriat à l'époque de vieux
collabos et de tortionnaires pendant la guerre d'Algérie. On dit
qu'il fut crié à un endroit « Cohn-Bendit à Dachau »,
ce qui est possible mais ne reflète pas l'état d'esprit de cette
manif « de défense de la République » et de soutien au
fuyard en Allemagne qui n'était pas Cohn Bendit mais bien De
Gaulle. Comme telle pancarte isolée ou cri d'un abruti facho, ce
genre de potin grossi démesurément sert toujours à alimenter la
cervelle étroite des antifas.
3Leurs
revendications à eux sont effectivement poujadistes : Ils
réclament notamment « l’ouverture d’états généraux de
la fiscalité », une « conférence sociale nationale »,
« l’organisation de référendums réguliers sur les grandes
orientations sociales et sociétales du pays », ou encore la
proportionnelle pour les élections législatives (merci pour le
RN).Le 26 novembre, des « gilets jaunes » avaient
déjà annoncé la constitution d’une « délégation »
de huit « communicants officiels » qui avait été
aussitôt contestée au sein du mouvement et s’est rapidement
auto-dissoute.
ANNEXES
hé
Maxime !
« hé
Maxime, j'ai beaucoup apprécié tes prestations télévisées, mais
tu es bien gentil de jouer avec le mot structurer, mais rien ne
presse, tu me sembles obéir, toi et tes potes invisibles, à une
exigence du pouvoir, de ses syndicat et de leurs complices gauchistes
qui ont chié sur le mouvement au début (NPA, PCF, CGT, etc.). Le
mot structurer est déjà louche vu que localement il y a plusieurs
autodésignés, soit auxiliaires de police soit petit patron ou
commerçant grande gueule. L'utilisation du mot peuple est une
ânerie, cela ne veut rien dire, c'est surtout les ouvriers qui sont
touchés et font la plus énorme pression; sur les blocages où
j'étais dans le 62 depuis le début j'ai dit et je redis que ce
mouvement est une échappée belle du mouvement ouvrier, hélas un
peu cornaqué par des petits bourgeois, une accumulation de dégoût
face à tant de grèves sabotées par les syndicats (les luttes
corporatives ne mènent à rien et ne concernent pas tout le monde).
Deuxio, ta proposition "on dit plus rien aux médias" est
ambiguë, du même type que les magouilles syndicales. On n'a rien à
cacher si on lutte en tant que prolétaires, pas comme "peuple"
(qui comprend toutes les classes) ni cette imbécile terme de "classe
moyenne" parce que dire classe ouvrière ça ferait sale! Classe
moyenne c'est les cadres, et qui tombent eux aussi dans le
prolétariat mais alors faut plus parler de classe moyenne. Quand
viendra le moment de s'organiser - et c'est pas le moment quand en
face en entend "on veut bien discuter mais y a rien à
négocier", donc nous "y a rien à organiser" pour
l'instant. Quant à l'organisation ou la structuration ce doit être
au grand jour, pas forcément sur la base des régions de l'Etat mais
des lieux ou régions où il y a des combattants gilets jaunes, sinon
cela veut dire que les "élus" vont représenter faussement
des endroits où les gens ne se sentent pas concernés. Un tel
mouvement n'est pas représentatif de régions , ni de telle ou telle
usine, ni d'un foutoir de patrons routiers, de petits commerçants et
d'ouvriers, ni des prolétaires les plus pauvres, il doit rester
ouvert et public mais se baser sur les intérêts de classe ouvrière
(ceux d'en bas et qui produisent) pas le peuple en général sinon
vous nous ferez couillonner par les populistes de Le Pen et
Mélenchon. La règle pour de tels comités est "éligibilité
et révocabilité" de tout représentant, vieille règle du
mouvement ouvrier révolutionnaire, élection sur la base
d'assemblées générales et pas désignation dans l'ombre des
réseaux mystérieux de facebook. Au grand jour je le répète sinon
NADA on vous suivra pas et vous coulerez le mouvement comme les
syndicats ont coulé les luttes sur les retraites et à la SNCF. Si
le mouvement ne s'organise pas sous la direction des couches diverses
de la classe ouvrière, les plus paupérisées en province et en
région parisienne pour ultérieurement former des Conseils ouvriers
et surtout pas du peuple indifférencié, oui la poursuite de la
lutte vaudra la chandelle, sinon vous ne vous faites que les petits
exécutants des petits bourgeois grandes gueules et m'as-tu-vu que
nous avons déjà dénoncé aux barrages d'Etaples et de Calais; tous
ceux et celles qui se prennent le melon et empêchent toute
discussion autre qu'un activisme effréné, comment distribuer les
bouteilles d'eau, sans se soucier de notre avis sur ce qui se passe
politiquement et syndicalement contre nous. Ceux qui empêchent de
débattre ou parlent déjà de structurer sans discussion creusent
déjà la tombe au mouvement ». JLR
LIBEREZ
NOS CAMARADES !
Au
total, 682 personnes ont été interpellées samedi en France –
dont 412 à Paris – et 630 placées en garde à vue, selon le bilan
de la préfecture de police. Au moins 263 personnes ont été
blessées, dont 81 membres des forces de l’ordre. Selon le
ministère de l’intérieur, 136 000 personnes ont
manifesté samedi, contre 166 000 le 24 novembre et 282 000
le 17 novembre.
Selon
le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, 378 personnes
étaient toujours en garde à vue dimanche soir, dont 33 mineurs.
Décrivant des profils variés, le procureur a expliqué que les
personnes interpellées étaient pour beaucoup « des
hommes majeurs, de 30 à 40 ans, venant souvent de province, insérés
socialement et venus pour en découdre avec les forces de l’ordre
tout en se revendiquant du mouvement des “gilets jaunes” ».
Le procureur a également évoqué « des
profils plus jeunes, issus de la région parisienne, venus profiter
notamment des pillages ».
« Jamais
le parquet de Paris n’a eu à gérer un nombre aussi important de
gardes à vue »,
a-t-il ajouté.
LES
VRAIS PROVOCATEURS INITIAUX
Ils
ont été filmés à la descente d’un camion de police, en marge de
la mobilisation des Gilets jaunes à Paris, qui a viré à la
guérilla, samedi. Ces policiers en civils font désormais le buzz
malgré eux puisqu’à la volée, des manifestants les accusent
d’être des casseurs potentiels. Dans un tweet, la police nationale
se défend ce dimanche. Dans cette vidéo publiée sur les réseaux
sociaux par des Gilets jaunes, on voit des policiers en civils se
préparer, sans doute pour rejoindre la manifestation des Gilets
jaunes à Paris ce samedi. Ils s’équipent à la descente d’un
camion de police, avec tout l’attirail du profil du casseur,
comprenez jean, basket, cagoule, voire des casques… Sur la
bande-son, des manifestants s’insurgent contre ce dispositif et les
accusent de se mêler aux casseurs pour donner une mauvaise presse au
mouvement des Gilets jaunes. Dans cette
vidéo publiée sur les réseaux sociaux par des Gilets jaunes, on
voit des policiers en civils se préparer, sans doute pour rejoindre
la manifestation des Gilets jaunes à Paris ce samedi. Ils s’équipent
à la descente d’un camion de police, avec tout l’attirail du
profil du casseur, comprenez jean, basket, cagoule, voire des
casques… Sur la bande-son, des manifestants s’insurgent contre ce
dispositif et les accusent de se mêler aux casseurs pour donner une
mauvaise presse au mouvement des Gilets jaunes.
Dans
un tweet posté ce dimanche, la police nationale se défend et
explique que c’est un dispositif « habituel » mis en
place lors des manifestations. « Comme
dans toute manifestation, les policiers en civil procèdent
discrètement à des interpellations et renseignent sur les
mouvements du cortège ».
UNE
MEMERE PACIFISTE PORTE PLAINTE CONTRE DE REDOUTABLES GAMINS
«On
est visé par des espèces de gamins anarchistes qui sont manipulés.
On reçoit des appels en pleine nuit, des menaces comme “on a ton
adresse, t'en as plus pour longtemps”», a déclaré la Bretonne de
51 ans à
l'origine d'une vidéo virale sur la «traque aux automobilistes».
«D'autres personnes ont reçu des menaces sur leurs enfants»,
a-t-elle ajouté, affirmant que les menaces venaient d'autres «gilets
jaunes ».
UN
VIEUX REVOLUTIONNAIRE EXPERIMENTE DONT LE PARTI AVAIT DENONCé AU
DEBUT LA COMPLICITE DES GILETS AVEC LE PEN NOUS DECLARE :
« Ce
n'est pas encore une révolution, mais il y a un petit air
d'insurrection», juge sur
France Inter
Olivier Besancenot du Nouveau Parti anticapitaliste. «Moi qui ai
fait quand-même pas mal de manifestations, c'est la première fois
que je perçois dans l'air cette détermination extrêmement forte»,
ajoute-t-il. La casse pour la casse c'est pas la
révolution ».L'ancien candidat à l'élection présidentielle
n'approuve toutefois pas la violence qui ont été observées
samedi dans la capitale. «Il y a eu de la casse, il y a eu des
pillages. Pour moi, ce n'est pas ça la méthode révolutionnaire»,
estime-t-il. Et d'insister : «La casse pour la casse, c'est pas ça
la révolution.»
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