« J'appelle
la police à faire son travail », plus tard Le Pen en rajoute :
« ce ne sont pas des casseurs mais des criminels ».
Marine Le Pen
« A notre
grande surprise on voit les gilets jaunes complices des casseusr »
Ruth Elkrief
« Je
n'admetrai jamais la violence... sauf celles des Taxes ». E.
Macron
« Ils
veulent le chaos » Le même
On nous avait annoncé plusieurs
manifestations à Paris pour l'Acte III, manif des bobos antiracistes
plus la « grande CGT » plus des potes et potesses à
Ruffin qui allaient enfin donner un sens à ce mouvement si
« protéiforme ». Paris bobo réveillé pourrait
désormais se battre aux côtés des invraisemblables gilets jaunes
« interclassistes », comme dit une secte ultra-gauche
rangée des voitures diesel, voire, comme je le présumais les
éteindre, pardon les étreindre en leur servant d'intermédiaires
grâce à ces vertueux professionnels patentés du syndicalisme si
bien rétribiés par l'Etat. Mais bernique tout en allant dans le
sens de la criminalisation tant désirée par le pouvoir, les chaînes
d'info - audimat oblige – ont complètement méprisé la maigre
démonstration cégétiste République/Nation ronron. on n'entendit
point parler de la sœur d'Adama Traoré ni de la belle-soeur de
Frédéric Lordon .
Les sous-marins trotskistes
cheminots gueulards de la veille sous la tente à Ruffin et ceux de
LO qui prétendaient qu'on allait voir ce qu'on irait voir, que le
mouvement ouvrier « syndical » allait chapeauter et
donner un sens salarial à ces désordonnés magma de gilets jaunes,
petits blancs provinciaux mi-fachos mi-ploucs - ne sont jamais
apparus sur les écrans. Certes leurs manifs pantouflardes et
antiracistes ne font plus rire personne, mais surtout vu leur
inutilité en termes de crédibilité politique et sociale, le
gouvernement sans son Macron n'en avait aucunement besoin. Nous,
millions de gilets jaunes dans nos fauteuils en simili voulions du
spectacle. Pas très enchantés à l'idée qu'on allait nous servir
une soupe froide avec des gilets provinciaux, parqués après avoir
été palpés même entre les jambes pour tourner en rond sur un
espace grillagé de la belle avenue, comme les bergers CGT nous
avaient fait bêler en bourrique autour du bassin de l'Arsenal, voire
qu'on allait mettre en scène une embrassade de retrouvaille
trade-unioniste avec la « grande CGT » et les bobos
antiracistes de Seine Saint Denis.
Décidément les gilets sont de
fins stratèges ! A l'acte 2 ils s'étaient moqués du piège au
Champ de Mars pour aller au pluriel du même mot. A l'acte 3
rebelote, le général Castaner avait cru, comme un grand naïf qu'il
est, qu'il suffirait d'offrir pire que le Champ de mars mais un bout
cadenassé des Champs, avec en plus la croyance que ces braves gilets
provinciaux allaient se laisser tripoter après avoir décliné leur
identité aux pandores Robocop. Ce fut le meilleur prétexte pour
ficher le feu à tout l'arrondissement bourgeois.
Quelle ne fut pas notre surprise
de retrouver une suite du feuileton propre à revivifier notre
enthousiasme qui était resté tout de même stable la veille avec la
pantalonnade de la délégation évanouie du bureau de M. Philippe.
On avait conciliabulé pourtant jusque dans les sectes trotskiennes :
il fallait structurer ce mouvement pour pouvoir négocier ou tout au
moins faire croire qu'un négoce pouvait se tenir, même vainement,
même simplement pour maintenir le monsieur Macron dans sa posture
indélébile. Or l'épisode avait tourné court, non par incapacité
ou tare congénitale comme le gobèrent les imbéciles, mais tout
simplement parce que le pouvoir répète, du simple commis à l'idiot
numéro un QU'IL N'Y A AUCUNE NEGOCIATION A ATTENDRE, sauf à écouter
la stratosphérique complainte de la transition climatique noble
cause qui réduit les vingt euros restant d'un maigre salaire à une
revendication fort prosaïque.
QUI DIT PAS DE NEGOCIATION DIT
PAS DE NEGOCIATEURS !
Si une ancienne secte
révolutionnaire (le CCI) vante encore la grève des ouvriers poloais
en 1980 ce n'est pas parce qu'ils avaient refusé les négociations
secrètes en exigeant qu'un haut-parleur retransmette les discussions
entre délégués et ministres, c'est parce qu'ils avaient tenu des
AG quoique sous la coupe du nouveau syndicat Solidarnosc... On
connaît la suite de cette lutte syndicale. Cette proposition
étonnante d'une diffusion directe par caméra de négociations jeta
le trouble chez tous les journalistes et syndicalistes qui n'en
firent jamais un thème de soirée pour par exemple C à vous ou Les
informés. Sujet tabou qu'on évacua d'un simple : non ce genre
de chose est imposible. Ainsi, bien que apparemment non structuré et
avec nombre de petits chef(fes) auto-proclamés, petit entrepreneur
au revenu de misère ou ouvrière de supermarché, les gilets ont
retrouvé malgré eux une exigence de base sans doute plus importante
que l'appel à des AG régulières, même en inversant quelque peu la
dynamique d'indépendance de classe ou d'interclasse si vous voulez.
COMME
UNE ODEUR DE POUDRE
Tout
avait bien commencé Cnews faisait défiler une bande indiquant :
150 ultra-droite à l'étoile », on vit en effet un zozo plus
tard faisant une quenelle.
BFM
avait pour vignette : journée test. Quand cela commença à
chauffer on espéra: une insurrection démocratique, mais on persista
à se demander avec qui il serait souhaitable de négocier, « y
a des décisions urgentes à prendre », déclara celui-ci ou
cele-la.
Si
le festival avait recommencé plus tôt que l'acte II, étonnamment
peu de gilets jaunes y figuraient On pouvait penser : « m'enfin
ils ne pouvaient pas attendre les autres ? » ou « ce
sont encore des casseurs sans stratégie qui vont rendre service au
gouvernement ». On pensa, comme certains journalistes le
reconnurent dans la soirée, que les services provocateurs de la
Préfecture n'étaient pas très futés ; commencer déjà les
provocs alors que le gros des troupes n'était pas encore arrivé
place de l'Etoile relevait de la bêtise zélée. En réalité,
arrivant par vagues, sans songer à se présenter au portail de la
fouille pour la cage à CRS, chacun ne pensait qu'aller en découdre,
soit en prenant à partie face à face les CRS soit en commençant à
déplacer des barrières. Les quatre principales chaines d'infos ne
tardèrent pas à s'émouvoir du gaz qui embuait déjà les yeux de
leurs correspondants de terrain. Cela vint aux oreilles du secrétaire
de la « grande CGT ». Le tristounet moustachu Martinez
qui avait promis la grève générale la veille s'aligna finalement
sur les positions démocratiques du gouvernement et la pédagogie du
CCI :
« On sait bien qu'il y a un
certain nombre de groupes, qui sont peu nombreux mais qui font
beaucoup de dégâts, et qui discréditent les mouvement sociaux »,
confia-t-il en marge de sa manifestation gériatrique ringarde entre
deux stations de métro, sans honte et sans remord d'avoir discrédité
la lutte sur les retraites et inventé cette grève perlée pour
mieux mener les cheminots à la défaite. « Ce qui se passe à
Paris depuis 15 jours (avec les "gilets jaunes", ndlr),
c'est des choses qu'on vit depuis trois ans lors des manifestations
syndicales », a-t-il ajouté, estimant qu'il est temps que le
gouvernement et le ministère de l'Intérieur fassent en sorte que
les manifestations puissent se dérouler « de façon
normale ». « Ca fait peur aux gens de manifester
quand on voit de telles violences ». Faisant écho aux amis de
Ruffin et de Besancenot il expliqua, pédagogiquement, miser
sur une "convergence des luttes" pour peser face à
l'exécutif, affirmant que "dans beaucoup endroits il y a des
gilets rouges (de la CGT, ndlr) et des gilets jaunes qui
manifestent ensemble". Mais
il a reconnu que "dans certains endroits, quelques leaders (des
"gilets jaunes", ndlr) ne veulent pas de la CGT parce
qu'ils ont d'autres idées", précisant que son organisation "ne
se mélangera pas avec des gens qui ont comme revendication expulser
les immigrés de France"1.
Alors
que spécialistes des mouvements sociaux et chercheurs agréés de
poux dans la tête vont désormais débattre et controverser sur
mouvement inédit dans sa forme et un symptôme «préoccupant» d'un
délitement du cadre politique et syndical français, l'Etat et ses
divers larbins des chaines d'info s'imagine que l'acte III avoir
réalisé le coup raté de l'acte deux - faire peur avec de la casse
de l'ultra droite – (un bide) pour inverser la courbe des sondages
favorables à la protestation des gilets jaunes. Le laissez-faire des
troupes de flics robocop, leur lenteur à venir éteindre les
incendies ont évidemment permis l'exhibition de scènes de « guerre
civile » bien pire que ce à quoi nous avions assisté au
cours du weekend précédent. Alors que les manifestants étaient
visiblement en minorité, on annonça qu'ils n'étaient que 3000 à
Paris mais face à 5000 flics et gendarmes, on assista à un curieux
ballet sur la place de l'Etoile fait d'avancées et de reculs où
l'on pouvait croire que les manifestants pouvaient faire reculer la
police. Puis il y avait des intermèdes où il était évident que le
dessous de l'Arc de Triomphe était propice à une profanation pour
crucifier dans le cœur national des gilets jaunes hérétiques. Les
concepteurs du plan flicard avaient certainement en mémoire, comme
moi, ce qui s'était passé à cet endroit en 1968. J'y étais. Des
imbéciles anarchistes avaient pissé sur la flamme du soldat
inconnu. Je me souviens fort bien comment le pouvoir gaulliste
exploita cet acte imbécile auprès de l'opinion. Pas de pot Macron
et Philippe ! Les successives attitudes des gilets, fachos ou
pas, ont été immédatement de protéger le mausolée de faire
cercle autour, et cela toute la durée de l'occupation de la place.
De fait l'indignation peu sérieuse du premier ministre sur les tags
ne toucha personne car des tags s'effacent dans la nuit, pas le viol
du symbole patriotique national. Philippe en a été pour ses frais,
et son boss en soirée lui aussi. Par contre on pouvait lire de
magnifiques tags qui succèderont dans l'histoire à ceux de 1968.
Toute
la journée les « chaines » firent leurs commentaires
avec chacune un flic spécialiste, plutôt du genre pleurnichard
syndicaliste, sauf un qui, plaisant faux ami s'était revêtu d'un
gilet jaune pour rappeler des évidences professionnelles : les
flics de base sont royalement méprisés par la bourgeoisie, même si
Castaner vint leur donner dès potron minet une tite tape sur
l'épaule, mais : « ils n'habitent pas dans les quartiers
riches et payent eux aussi l'essence, sans compter qu'ils sont
épuisés et pas assez nombreux et qu'on leur rembourse pas les
nombreuses heures sup ».
Plusieurs
journalistes se sont fait rentrer dedans, mais pas très gravement,
et c'était bien mérité. Et tous de dénoncer ce scandale et
d'exiger des gilets inteviewés de se désolidariser de ces actes en
vérité « contre la démocratie » (mes amis bordiguistes
apprécieront) ; ces courageux journalistes, toujours au milieu
ou derrière une rangée de CRS, se moquent des manifestants « menés
par le bout du nez par les casseurs », « complices au
fond des casseurs » comme ils le communiquent à leur
« rédaction ». Les débats sur le plateau mettent en
scènes des flics BFM entre eux :qui
sont les casseurs est-ce qu'on a réussi à les identifier ?
Gilets jaunes, s'il vous plaît ne dénoncez pas le smigrants mais
dénoncez les casseurs à la police !
La
fliquette de BFM : « on ne peut pas faire correctement
notre travail ».
Cesemployés de
stations de désinformation magouillent en permamence des interviews
ad hoc, après avoir trié parmi les plus moutons ou influençables à
leurs questions pièges mais une fois les manifestants éloignés,
ils ne se sont pas gênés, à la nuit tombée et après que les
pompiers en aient fini avec plus de voitures incendies que dans la
rue Gay Lussac en 1968, pour qualifier tout gilet de casseur et tout
casseur de gilet déguisé, pour ensuite se promener lourdement au
milieu des dégâts, voitures brûlées, magasins défoncés afin
que, dimanche matin blême, l'opinion soit bouleversée pat tant de
belles limousines cramées comme le souhaite depuis deux actes le
boss Macron.
DE L'INSURRECTION QUI AVAIT
LIEU... AUX PILLAGES
Or, il y eût une deuxième
partie qui suivit disons l'émeute ou disons l'insurrection ou disons
la casse naurelle des prolétaires et divers qu'on voulait humilier
un peu plus en les parquant, en leur faisant croire que c'est parce
qu'on leur octroyait le droit de manifester qu'ils devaient rester
humbles et sans doute tourner autour de l'Arc de triomphe comme on
les laisse tourner autour des rond-points depuis dix jours. Au lieu
de quoi on les vit traîner les barrières en fer et barrer le
rond-point, lancer tout ce qui leur tombait sous la main contre les
troupes de flics qui les provoquaient sciemment en arrosant de gaz
lacrymos et de bombes à effet de sol qui blessent à chaque fois
gravement aux jambes ou à la tête (Macron en ce sens a raison,
cette violence est insupportable)2.
Les gentils gilets jaunes triés
par les pigistes de terrain nous font pitié avec leur plaidoirie
pleurnicheuse sur leur amour du pacifisme. Le journaliste de Cnews,
qui croit avoir trouvé les pépères perles rares du pacifisme SM,
rue
de rivoli (550 pépères en gilets) qui veulent présenter une liste
de doléances, sont culbutés par un mouvement de foule et dépassés
par de jeunes cagoulés qui courent alléchés par la vision de
l'incendie d'un véhicule au coin de la rue (propice à un super
selfie) , et empêchés d'aller dans le coin réservé aux moutons
sur un tronçon des Champs.
Les chaines ne donnent la parole
qu'aux gentils gilets jaunes en fin de soirée, mais les journalistes
serviles cherchent en vain à culpabiliser les divers porte-parole
sur les horribles violentes, lesquels se gardent pour la plupart
pourtant de critiquer ou se désolidariser des violences, car « on
en est venu là parce que la principale violence est venue d'en
haut ». BFM sera même remercié par un gilet jaune pour avoir
eu le culot de oser la question qui gêne au despote en tribune en
Argentine. Haut le cœur de tel pigiste de terrain car il faut bien
constater que la plupart des manifestants sont très « motivés »...
pour casser ? Pour notre part nous saisissons au vol de belles
images : sur une des belles avenues bourgeoises des bancs
publics placés en tarvers de la route laissaient voir de vieux
manifestants tranquillement accoudés, ailleurs un groupe dansait au
son d'une musique qui dégoulinait de la fenêtre d'un appart de
bourge (sans doute des interclassistes), outre les profanations
littéraires de la moche masure de Napoléon, on aperçu quelques
gilets jaunes perchés au sommet dans des poses surréalistes ou
plutôt romantiques réalisant de joyeux selfies, système inconnu à
l'ère des polaroïds dans les sixties.
Le filmage en continu que se
sentent obligées de réaliser les diverses chaines est un bonheur,
et ces grandes flammes nous ravissaient comme tableau de Bosch. On
coupe le son tellement la propagande est stupide et odieuse et on est
partie prenante de la joyeuse manif. Si j'avais eu encore mes dix
huit ans de 1968, j'y eusse couru. Un affidé de Mélenchon vint nous
expliquer qu'on était en pleine révolution « citoyenne »
avec possibilité d'autogestion. Sur France Inter un journaliste nous
indiquait que la plupart des manifestants sont honnêtes. Un vague
pgiste de l'Huma, nommé Le
Hyaric s'indignait : « on n'a jamais vu un gouvernement
autoriser une manif syndicale sur le champs pourquoi ?
J'apercevais un panneau qui me ravissait : « Les
vrais casseurs sont les chefs d'Etat ». Les
clients du Printemps
Haussmann
étaient évacués « par mesure de sécurité », les
comptoirs du rez-de-chaussée vidés. Une odeur de poudre était
omniprésente. Je sentais une séquence qui allait me déplaire.
Une deuxième séquence, à
laquelle je m'attendais à la nuit tombée, la venue des gens de
Saint Denis, pas pour soutenir les blancs bonnets ou les jaunes
gilets. Un bonnet oui mais du drapeau algérien. De grands gaillards
masqués. Le métro des banlieues Nord n'avait donc pas été fermé
par le premier flic de Macron ? La plaie de l'émeute sincère
est souvent suivie hélas, de la venue des pillards. La tentation
était grande dans l'un des quartiers les plus riches du monde, pour
la racaille de venir s'éclater et défigurer la vraie violence de
classe. Au vu des grafittis on devinait que les subversifs de Tarnac
avaient amené leurs perceuses à banques et meuleuses à ferraille
de trottoir. Les fanions tricolores restèrent aussi un moment en
cette compagnie faisant démentir cette autre fable de Castaner,
radoté par ses journalistes : « nous allons assister à
des bagarres entre les extrêmes » - qui sont en général
plutôt « front uni » dans la bagarre de rue avec les
flics ; on ne vit point non plus notre robuste cheminot de chez
Ruffin venir démolir le portrait des fachos3.
Le spectacle fort agité et en couleur nous avait même fait oublier ces notions de peuple et de classe moyenne employées parfois par certains sans réfléchir qu'elles sont vides comme une citrouille.
Le spectacle fort agité et en couleur nous avait même fait oublier ces notions de peuple et de classe moyenne employées parfois par certains sans réfléchir qu'elles sont vides comme une citrouille.
On n'attendait plus que le petit
plus de la soirée, le président potiche en train de se la jouer
Napoléon III dans une contrée d'Amérique du sud. Il déçut comme
lors de son précédent discours qui lui fît perdre 80% de ses
groupies. Il fût aussi bref que sans panache. Même pour son
indignation surjouée de la profanation de la flamme du pioupiou
inconnu ne fût pas à la hauteur du sacre qu'il avait imaginé en ce
même endroit peu de temps auparavant, sacre d'un mondialiste qui se
fiche des gaulois et de leur moche gilet jaune.
NOTES
1Comme
les bobos parisiens antifas et le CCI, le syndicaliste de base CGT
n'aime qu'à donner des leçons de morale aux petits
blancs de province; Martinez le saboteur des dernières grèves échouées nous fit même le coup de la surenchère hyper débile qui fait partie des vieux procédés staliniens: le SMIC à 1800 euros, pour assurer toujours par après qu'il vaut mieux obtenir des miettes que rien du tout. Le journaliste JM Apathie, commentant dans la
soirée la nullité de la manif syndicale, dit crument qu'on
s'en fiche de Martinez car les syndicats ne sont plus des acteurs ;
imaginant qu'il faudrait s'attendre à un dialogue entre gilets et
gouvernement, « car il n'y aura pas d'intermédiaires ».
En fin de soirée sur BFM, on a invité un autre spécialiste des
mouvements sociaux, un certain Bernard Vivier qui, sans honte,
déclare que « la CGT est un syndicat très responsable, que,
avec ce syndicat on n'a pas deux morts à chaque manif »,
qu'elle « sait négocier » et de couvrir de boue le
gilet jaune de Marseille qui venait de refuser de condamner les
violences et assurait que la structuration se faisait petit à petit
mais qu'il y faudrait du temps, qu'on n'allait pas « nous
laisser tourner en rond comme des clowns aux carrefour ».
Voilà qui devrait faire plaisir à Robert Paris, un peu empressé à
exiger la création de comités ouvriers, mais au moins lui a vu
clairement le mouvement de fond de la classe :
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article5148
2La
troupe, certes fatiguée, n'y a pas été avec le dos de la
cuillère, on apprit par les nouveaux journalistes-flics de plateau
TV que la plus grande partie du stock national de bombes lacrymos
avait été pratiquement épuisée. Bon à savoir pour l'acte IV.
3Peut-être
le retrouvera-t-on avec les « foulards rouges » groupe
facho qui a promis de se faire les gilets jaunes, ainsi que
l'expliquait un sbire visage masqué ches BFM. Mme Le Pen s'est donc désolidarisée de la violence ou du consentement des gilets jaunes à une violence par procuration des casseurs, fort bien. Au pouvoir elle serait encore plus tordue que Macron. Mais je dois dire mon émotion à savoir qu'elle lit mon blog (peut-être via ce con de Cousin), voici un tweet qui est un hommage involontaire à la notion marxiste de dépossession: "Nous les femmes, se dressons pour sauver le peuple du déclassement et de la dépossession". eh ouais!
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