contre bibi menteur |
« L’excellent
René Coty baisait la main de la reine d’Angleterre ou accueillait
dans son palais les forts des Halles et les catherinettes,
il inaugurait
les chrysanthèmes ».
Charles
De Gaulle
"C’est
indispensable pour le climat et pour lutter contre la pollution ».
Emmanuel
Macron
« Cette
mobilisation est problématique. D’abord parce qu’avant d’être
l’expression d’un mécontentement populaire, cette mobilisation
est surtout porteuse d’une vieille revendication du patronat
routier, pour qui les profits se mesurent à l'aune des tonnes de
carburant mises dans les cuves de ses camions qu'il répand en masse
sur le réseau routier, en contradiction avec les mesures les plus
élémentaires de préservation de l’environnement. De plus, à
l’origine et en soutien à ces appels présentés comme
« citoyens » et « apolitique », on retrouve
la droite extrême et l’extrême droite à la manœuvre ... »
NPA (31 octobre 2018)
Comme
cela avait été annoncé dans le programme du candidat Emmanuel
Macron, l’augmentation de la taxe intérieure sur la consommation
de produits énergétiques (TICPE) de 2,6 centimes par litre de
gazole, chaque année pendant quatre ans, avait été votée un
samedi de l'an 2017 par les députés godillots à l’Assemblée
nationale.
Le
président du groupe Nouvelle Gauche Olivier Faure s'était à peine
fait remarquer en regrettant une forme d'"écologie punitive",
parce qu'"il n'y a pas que des gens qui ont la chance de vivre
dans des grandes métropoles". Mais rien n’y avait fait. Fin
2018, le prix du litre de gazole à la pompe a augmenté de 7,6
centimes d'euros par litre (+11,9%) et celui de l'essence sans plomb
de 3,9 centimes d'euros (+4,9%) par litre. Il ne s'agissait pas
principalement d'un matraquage de la catégorie généraliste des
automobilistes mais d'une attaque contre cette immense majorité de
prolétaires, surtout en province, obligés de se rendre au turbin en
voiture. Dans doute rasséréné par la platitude des réactions
contre l'appauvrissement des retraités et le long calvaire foireux
de la grève percluse des
cheminots, la clique gouvernementale et ses
commensaux députés a cru que les frayeurs anciennes des politiciens
successifs concernant la crucifixion du diesel n'étaient plus de
mise. Pas de bol ! Les réactions sont saignantes et fort
inquiétantes. Je n'ai aucun don de prévision mais depuis des
semaines j'ai simplement discuté avec des dizaines d'ouvriers dans
la rue, avec des personnels des supermarché à Paris et en province,
et même on se marrait.
Discussions même avec les ouvriers de cette curieuse boite |
L'augmentation
démesurée de la taxe sur les produits énergétiques et la double
imposition que constitue la TVA annoncent un futur « maximum »,
le litre de carburant à plus de 2 euros avant la fin du mandat
présidentiel. On peut nommer cela cordialement comme une
précarisation énergétique des plus fragiles et temporaires
travailleurs. Les étides de l'INSEE montrent que ce sont les ménages
les moins aisés qui dépensent le plus en carburant. Selon ce même
organisme, les transports représentent désormais le deuxième poste
budgétaire des travailleurs, après le logement et avant
l'alimentation ; ceux-ci dépensent en moyenne 1 740 € par an pour
s'approvisionner en carburant. Les ménages et les travailleurs du secteur médico-social résidant en zone
périurbaine et en zone rurale sont ceux qui utilisent le plus leur
voiture individuelle (parce qu'ils ne disposent pas de moyen de
transport alternatif efficace, merci à la suppression des petites
gares !) et ont les dépenses énergétiques liées à la
mobilité les plus élevées. Ces foyers sont aussi en moyenne ceux
qui ont les revenus les plus bas, ce n'est pas un horrible marxiste
échevelé qui le constate c'est cet honrable institut dont l'amateur donneur de leçon écologique Macron ignore les analyses.
Ce
n'est pas chez les trotskiens, ces chiens de garde de l'idéologie
bourgeoise antiraciste, islamophile et immigrationniste qu'il faut trouver la
moindre compréhension de l'ampleur et des conséquences de l'attaque
capitaliste de la bande à Macron, mais sur le site d'Initiative
communiste, une vulgaire secte issue du PCF :
« Regardons
les chiffres des prix de l’essence et du diesel que les médias que
ce soit les télés et radios controlées directement par Macron ou
les télés et journaux détenues par les milliardaires refusent de
publier et de commenter. D’après les données
publiées par le comité national routier, entre mai 2017 et aout
2018, le prix de l’essence a bondi de 13% passant de 1,37 € le
litre de SP95 à 1,545 € le litre et celui du diesel de 20% passant
de 1,209€ le litre de gasoil à 1,451 € le litre »1.
Je
ne vais pas entrer dans le débat piégé sur l'alibi écologique ni
sur la nuisance prêtée au seul gazole – qui permet de ne
consommer que 5 litres aux 100 km alors que les versions essence
frôlent les dix litres – car pour l'essentiel tout le monde a
clairement vu le mensonge présidentiel pour abonder prioitairement
le budget de l'Etat,
financer les cadeaux aux plus riches et aux entreprises quand le
budget de l'écologie est dégraissé. Les taxes ont donc été
réévaluée au 1er janvier, ce qui représentait une augmentation de
8 centimes par litre de gazole. Le
1er décembre 2017, le coût total des taxes était de 76 centimes
par litre contre 87 centimes aujourd'hui, ce qui représente 42% de
la hausse dix mois plus tard, au 1er octobre. L'augmentation
progressive au cours des mois écoulés semblait passer sans douleur,
la bande à Macron croyant que lorsqu'on remplit un vase sans
surveiller il peut fort bien déborder. C'est ce qui se produit à
leur grand dam ! Même les boss du pétrole ont eu un haut le
cœur2.
CHYSANTHEMES ET
INTERPELLATIONS DESOBLIGEANTES
Ce vieil histrion de
Macron croyait bien que ses exhibitions de rue (vu à la TV!) et
l'inauguration des chrysanthèmes de 1918 glorifiant ces ordures de généraux et Pétain le bref - en ignorant que la
révolution prolétarienne avait stoppé leur guerre mondiale et en
panthéonisant un écrivain de second ordre - feraient passer la
pilule (amère), mauvaise pioche ! Partout il est interpellé,
partout il craint de s'exhiber à nouveau sur son mensonge
écologique. Il en a même connu un épisode dépressif. Rien n'y a
fait. On nous abreuva d'emblée de la leçon de morale sur le réchauffement climatique en oubliant toujours de nous signaler que la première et plus grave pollution du capitalisme est la guerre et son industrie. Le minable Joffrin avait été expédié vanter le covoiturage, le soutien
du Rassemblement National avait été agité comme puant la récup
autant par Emmanuel que par Olivier (Besancenot), Philippe renvoyait
les « râleurs irresponsables » vers les voitures
d'occase, puis le dépressif a évoqué à son tour le projet de
privilégier les conducteurs racistes du Pas de Calais,
ministricules et députicules ont dénoncé enfin la démagogie de
« ceux qui veulent bloquer la France ». Toujours rien
pour dégonfler la colère croissante et la haine, au point qu'un
petit groupe envisageait de faire la peau au président trop
« écologique » et que certains planifient de foutre le
feu aux stations service qui abusent. Ce pauvre président itinérant sur les lieux honteux du premier grand massacre capitaliste avait répondu tel un petit minet de cabaret "c'est pas bibi". C'est pas moi, c'est l'autre! Infantile.
COMMENT LES TROTSKISTES
TENTENT DE REPRENDRE LE TRAIN EN MARCHE
Le NPA, ce conclave à syndicalistes et lycéens, réagit tout
d'abord avec dédain contre une présumée « vague
poujadiste »3,
coïncés qu'ils sont par leur inféodation à la principale
idéologie des classes moyennes, l'écologie bourgeoise. Les compères
de LO, plus prudents, en tout cas plus à l'écoute de ce que disent
« les prolos » qu'ils tractent, avait sobrement pris
position avec une phrase en faveur de « la hausse des
salaires », mais ont dû faire amende honorable par après
comme on va le voir. Voyons d'abord le retournement de veste du NPA,
auquel je pense avoir contribué comme j'imagine certains de leurs
affidés plus critiques (les trotskiens ont des espions comme la
police d'Etat qui ont pour fonction d'éplucher ce qui se dit à leur
encontre). Voilà comment le NPA apporte son soutien, quelque peu
toujours méprisant :
« Macron
essaie de nous faire avaler que ce qui est bon pour les patrons
aujourd’hui serait bon pour notre
pouvoir d’achat de demain… L’augmentation de l’essence et du
gazole pénalise avant tout celles et ceux qui sont contraints
d’utiliser chaque jour leur voiture pour se rendre au boulot.
Macron prétend que ces mesures viseraient à sauver la planète. Le
gouvernement se moque carrément de nous en proposant des aides pour
l’achat de véhicules prétendument écologiques... mais au coût
exorbitant ! Les solutions à la fois écologique et économique
pour les travailleurEs sont à chercher dans le développement des
transports collectifs qu’il faut rendre gratuits et dont il faut
développer la qualité et la régularité ».
Une
mise en garde demeure, concernant cet ennemi supérieur au
gouvernement bourgeois :
« Attention
au détournement de colère. Face
à ces attaques, la colère, légitime, prend de l’ampleur. Des
appels à « manifester » le samedi 17 novembre, à
« bloquer des routes ou des ronds-points » ou à « mettre
un gilet jaune sur son tableau de bord » circulent. Ces appels
se limitent à la question du prix de carburants, cible privilégiée
du patronat du secteur routier, ce qui a conduit à un soutien de la
part de divers courants ou personnalités d’extrême droite. Nous
refusons de manifester avec l’extrême droite, les ennemis les plus
farouches du mouvement ouvrier, de tout progrès social. De plus, la
défense de notre pouvoir d’achat ne saurait se limiter à la seule
baisse des carburants ».
Comme
malheureusement le mouvement, pour l'instant, échappe complètement
à l'encadrement de la gauche bourgeoise, comme pour le sabotage de
toute riposte sérieuse des cheminots, le NPA pose pour être à
nouveau à la remorque du foutoir syndical intercatégorie et
parfaitement cloisonné :
« Le
NPA propose qu’une grande mobilisation pour l’augmentation des
salaires soit organisée par les syndicats, les associations, les
partis du mouvement ouvrier. Nous le dirons également touTEs
ensemble, dans la rue, par la grève, avec les enseignantEs le 12
novembre, avec les chômeurEs et les précaires le 1erdécembre et,
chaque jour, au côté des salariéEs en lutte pour leur condition de
vie et de travail ».
Si
les parisiannistes du milieu bobo parisien du NPA se fichent de ce que
pensent en premier lieu les véritables ouvriers, LO sait comme
Lénine qu'il faut d'abord demander à un simple ouvrier du rang et
non pas à un intellectuel futile de gauche son avis sur cette
curieuse et dérangeante colère subite, si subite hélas, mais en se
fiant à un reportage radio (les sympathisants prolétaires de la
secte ne sont que béni-oui-oui) :
« Je fais ça pour mon porte-monnaie », a expliqué à la radio une ouvrière de l’agroalimentaire, à l’initiative d’une page Facebook de mobilisation contre la hausse des carburants. « Aller travailler devient un luxe, il faut se révolter ! », ajoutait, dans ce reportage, une factrice du même département d’Ille-et-Vilaine. Partout, la colère que suscite la hausse des carburants continue de s’exprimer, parmi les « professionnels de la route », patrons du transport ou du BTP, mais aussi parmi les travailleurs qui n’ont pas d’autre choix que de prendre la voiture. Et il y a de quoi être en colère ! Les vingt à trente euros qu’il faut rajouter pour le carburant, lorsqu’on a encore les moyens d’avoir une voiture, s’ajoutent au reste pour rendre les fins de mois impossibles. Fioul domestique, gaz, loyers, fruits et légumes : oui, tout augmente, sauf les salaires. Sauf les pensions de retraite, qui ont même baissé avec l’ajout de la CSG. Sauf les indemnités journalières des chômeurs, auxquels on explique pourtant qu’ils doivent être prêts à faire des dizaines de kilomètres pour retrouver du travail ! ».
La
secte peut ensuite passer au mode marxiste-léniniste explicatif
professoralement en expliquant à ces pauvres « portemonnaies »
que le problème est plus large que celui concernant leur bagnole
(vous pouvez sauter la citation en italique si longuette et navrante
de platitudes) :
« Face
au mécontentement, Édouard Philippe a assuré que le gouvernement
ne reculerait pas, affirmant que « c’est
difficile, mais il n’y a pas le choix ». Les
milliards supplémentaires prélevés iront soi-disant à la lutte
contre la pollution. À l’heure des coupes claires dans les budgets
de la Fonction publique, des économies dans tous les secteurs
publics nécessaires à la vie de la population, le gouvernement veut
nous faire croire qu’il prélève des milliards supplémentaires
dans les poches du monde du travail pour le bien collectif ! Il
faudrait non seulement supporter le racket, mais aussi les mensonges
qui l’accompagnent ! Dans cette période de crise, les seules
poches qui ne se vident pas sont celles du grand patronat, arrosé de
subventions et de cadeaux fiscaux. Cette grande bourgeoisie, servie
par le gouvernement, règne sur l’économie et c’est vers elle
que convergent les milliards. C’est elle qui tire les salaires vers
le bas pour continuer à assurer ses profits malgré la crise de son
économie. Et c’est elle aussi qui continue à fabriquer des
chômeurs. Ford, Ascoval, Happy Chic : la menace du chômage
pèse sur des milliers de travailleurs. Le trust General Electric,
qui a racheté la branche énergie d’Alstom en 2015 en s’engageant
à créer 1000 emplois, qui a distribué plus de huit milliards de
dollars de dividendes à ses actionnaires en 2017, prétexte
aujourd’hui des pertes pour justifier une prochaine saignée des
emplois »
La
seule solution c'est de demander la hausse des salaires, pas de faire
reculer Macron sur les taxes votées par la putation nationale. Il
faut ressortir l'échelle mobile (rouillée) des salaires des
seventies (ça c'est du trotskisme pur jus). Il faut « faire
payer les riches » et paralyser l'économie par la grève.
C'est à dire par un moyen complètement contrôlé ces dernières
années par les traîtres professionnels syndicaux et leurs aides de
camp trotskiste.
Le
17 novembre se nourrit des désillusions précédentes
LES REVOLUTIONS SONT TOUJOURS PARTIES DES PROVINCES
Cette mobilisation de fond, sincèrement honnête dans l'indignation, et indignée honnêtement, en dépit des nunucheries de la lanceuse de pétition Pricilla machin prend une ampleur inattendue, s'avance lentement et n'est pas sans rappeler mai 68, au vrai début. Toutes les grandes révoltes ou révolutions ont toujours débuté en province. En 1789, on a brûlé des châteaux avant Paris. En 1905 (Ivanovo-Ovnessenk)et en 1917, les premiers conseils ouvriers apparaissent dans de petites villes de province. En Allemagne, en 1918, c'est à Kiel et pas à cause des grèves que commencent les premières grandes manifestations qui mèneront aux premières tentatives d'insurrection armée, mais pour se solidariser avec deux matelots arrêtés et exécutés.
Mais pour être modeste dans nos prévisions, évoquons seulement mai 68 et ce qu'en dit Ludivine Bantigny, interviewée pourtant par les pires « contrôleurs » et saboteurs de révolution possible, des sbires du NPA :
« Quand
on revoit la chronologie, on voit déjà que 68 n’a pas commencé
au mois de mai ni au
mois de mars, donc ni au Quartier latin ni à
Nanterre. On pourrait dire que 68 a commencé à Caen, dans les
luttes ouvrières de la Saviem en janvier, qui ont été un grand
moment de lutte contre le patronat, avec déjà des liens avec des
étudiantEs venus prêter main forte aux travailleurEs. Si on regarde
les années précédentes, 1966 et 1967, il y a beaucoup de
mobilisations, très diverses, qui ont montré des solidarités entre
différents univers sociaux, différentes classes sociales, et en
particulier des solidarités entre ouvrierEs, paysanEs et étudiantEs.
Voilà qui permet de relativiser, sans toutefois la nier, l’étincelle
étudiante parisienne de 68 »5.
UNE
CRISE DE DESILLUSION
Nous ne sommes pas
ne train de vivre une simple désillusion pour un programme électoral
d'un énième président mais une immense désillusion politique et
sociale où catastrophes écologiques et génocides de daech et des
cartels de la drogue en Amérique du sud sont mis au même plan que
la paupérisation massive de centaines de millions, une véritable
crise de civilisation. Comparaison n'est pas raison mais on ne peut
nier les connotations historiques. Macron est aussi ridicule que ses
gauchistes en comparant avec les années 1930 dans le but d'agiter
l'ombre du fascisme disparu et d'exiger de se serrer la ceinture pour
«sauver la planète », mais nous pouvons aussi comparer comme
l'historien suivant, mais pour d'autres raisons, avec les années
1930 :
« Dans
un tel schéma, si 1848 correspond bien à 1968, la chute de l’URSS
est une situation différente, assimilable à un moment historique
tel que l’effondrement de l’Empire allemand en 1918, et notre
situation actuelle correspond plutôt à celle des années 1930,
c’est-à-dire non pas une crise d’émancipation, mais plutôt une
crise de désillusion : 20 ans après la fin de la
précédente guerre, qui était perçue comme une guerre terminale,
l’on se rend compte que rien n’a changé et que toutes les plus
grandes difficultés dont on se croyait débarrassés reviennent :
en 1763 les Britanniques pensaient leur victoire acquise, leur empire
colonial assuré et l’équilibre instauré en Europe continentale,
avant de perdre leurs colonies américaines et de voir la France
sombrer dans la fièvre révolutionnaire ; en 1918
l’on pensait que s’achevait la « der des der », et
qu’il n’y aurait plus de guerre en Europe - les années 1930
étaient à la fois un temps de crise économique et de repli
nationaliste. En 1991 l’on a cru à la « fin de l’Histoire »,
et à l’harmonisation prochaine et définitive du monde dans la
paix, la démocratie et la liberté : depuis plusieurs années,
et notamment depuis la crise de 2007-2008, la méfiance a
fait un retour en force dans les relations internationales, des
grands pays symboliques que l’on croyait engagés sur la voie de
l’ouverture à ce nouvel ordre démocratique libéral : la
Russie, la Chine, la Turquie, rebasculent brutalement dans
l’autoritarisme militariste de Poutine, Xi et Erdogan ».
à suivre le 17 novembre...
on
n'a pas le choix !
NOTES
1Cf.
initiative communiste
https://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/prix-de-l-essence-et-diesel-macron-209092
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/gazole-racket-en-bande-organisee-208968 et Marianne: https://www.marianne.net/societe/mobilisation-du-17-novembre-des-organisateurs-sans-etiquette-en-lutte-contre-la-recuperation
2"La
taxation pourrait être supportable dans un contexte de baisse ou de
stagnation des cours, mais dans ce contexte de hausse, cette
fiscalité est difficile à cacher", considère l'Union
professionnelle des industries pétrolières.
3
communiqué NPA du 30 octobre que j'avais reproduit dans la colonne
de gauche de ce blog: "On
ne s’y trompera donc pas. Tout comme les syndicats CGT et
Solidaires, samedi 17 novembre, nous ne mêlerons pas nos colères
aux manœuvres des patrons et aux récupérations de l’extrême
droite qui n'est pas une alliée de circonstance mais reste notre
ennemie mortelle. Oui, tout augmente sauf les salaires, et les
classes populaires ont bien raison d’avoir ras-le-bol de
l'augmentation du carburant et des prix en général, conséquence
du décrochage de plus en plus important entre les salaires (ou les
pensions) et l'inflation. Oui, Il faut prendre sur les profits des
capitalistes pour augmenter nos salaires. Oui, nous avons besoin de
transports en commun gratuits. Et oui, une nouvelle organisation
sociale est nécessaire, où nous n'aurions pas à nous serrer la
ceinture pour mettre 10 litres de plus dans le réservoir de notre
véhicule pour aller bosser
pour des salaires de misère… Tout cela, il faudrait pouvoir le
dire, touTEs ensemble, dans la rue, par la grève, en bloquant le
pays. Mais nous ne pourrons pas le dire le samedi 17 novembre dans
des actions ou des rassemblements prétendument « citoyens »aux
allures de foire poujadiste, dans lesquels nous nous retrouverions
au côté des ennemis les plus farouches du mouvement ouvrier"
4Nombre
de fake news ont commencé à circuler depuis le début, mais cette
info semble bien réelle, des gilets jaunes ont été mis en
évidence sur la lunette arrière de certains véhicules de
policiers. Bon signe que la population en général voit d'un bon
œil une protestation qui va aller grandissant et autrement plus
paralysante que toute la série de grèves ultra-corporatives qu'on
nous a exhibé depuis des années, pour nous convaincre que la grève
en général ne sert qu'à épuiser les prolétaires et à les faire
tourner en bourrique.
5Il
y a quelques mois la revue MARIANNE s'avançait beaucoup en partant
d'une première vérité : « Une
réécriture mensongère de Mai 68 se répand en ce moment dans les
médias mainstream. Au fil des couvertures, débats et interviews,
on nous dépeint Mai 68 comme une « révolution des mœurs »,
individualiste, consumériste, limitée à la libération sexuelle
et à du gauchisme de salon. C’est un mensonge. En réalité, le
vrai Mai 68 fut une grève générale, lors de laquelle plus de 10
millions de salariés du privé et du public bloquèrent l’économie
du pays, avec le soutien d’étudiants qui voulaient, à leurs
côtés, se révolter contre le système en place. Mis à genoux par
ce grand blocage économique, le gouvernement du général De Gaulle
capitula. Il concéda donc une avalanche de conquêtes sociales :
augmentation du salaire minimum de plus d'un tiers (!), augmentation
générale des salaires de 10%, baisse réelle du temps de travail à
40 heures hebdomadaires, obtention de nouvelles libertés syndicales
en entreprise, et ainsi de suite.
Cinquante
ans après, l’accumulation de mouvements sociaux simultanés est
aujourd’hui spectaculaire. Il y a les grèves des cheminots contre
la transformation du service public ferroviaire en grand marché. Il
y a les grèves d’Air France pour augmenter décemment les
salaires. Il y a les grèves
du ramassage d’ordures
pour obtenir la création d'un service public national des déchets.
Il y a les grèves chez
Carrefour
contre la suppression de milliers d’emplois. Il y a les grèves
dans le secteur de l’électricité et du gaz, pour arrêter sa
transformation en grand marché et rétablir un grand service
public. Il y a les occupations de facs par des étudiants, notamment
à Tolbiac, Nanterre, Montpellier, Brest, Grenoble ou encore
Strasbourg. Il y a les mobilisations dans les EHPAD et les hôpitaux
contre la destruction
de la santé publique par l’austérité.
Et
ainsi de suite. Cette accumulation suffit à démontrer
qu’objectivement, les conditions d’un « Mai 2018 » sont
réunies ». Je peux dire que c'était rêver, mais pas
entièrement faux car l'accumulation d'échecs vient nourrir ce qui
va se passer maintenant, ici et maintenant, car l'Etat bourgeois est
bien contraint d'attaquer de plus en plus durement pendant les
années qui viennent, et sera obligé comme ses prédécesseurs de
manier la carotte et le bâton. Ce mouvement, quel que soit son
devenir, sera à mon avis le seul bon clin d'oeil à mai 6I cette
année ! Plus sérieux que les « nuits debout ». Le
petit Ruffin, qui reste tout de même un bon provincial a pris
position de façon merdeuse en essayant de maintenir l'alibi
écologique du Kapital, tout en reconnaissant une colère légitime.
l'islam nazi |
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