"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

samedi 3 février 2024

ELOGE DE DE LA TRAHISON REVOLUTIONNAIRE

 


 PAR VLADIMIR ILLITCH

 

Lorsque je logeais rue Beaunier à Paris avec ma femme, j'avais trouvé un logement dans la rue Marie Rose, rue parallèle,  pour y installer mon amante française Inès, d'ailleurs pas très jolie, où j'allais la retrouver pour lui parler sous les draps du divorce entre bolcheviques et mencheviques. Incidemment l'autre jour, repassant dans cette fameuse rue Marie Rose maintenant familière et familiale, pour aller faire mon jogging quotidien dans le magnifique parc aux épaisses balustrades bétonnées en boudins et plein de souris de Napoléon III, je me suis aperçu qu'on avait ôté la plaque signalant cet endroit où j'allais tirer mon coup. J'ai toujours pensé que la mère Hidalgo était une sale féministe pudibonde. Honteux car c'est là que j'ai élaboré, au cours de plusieurs allers et retours en métro au Père Lachaise surtout devant le mur des Fédérés, ma théorie du défaitisme révolutionnaire et pas de la dysfonction érectile.

 

ETUDE SUR L'APTITUDE ORIGINELLE DE LA GAUCHE BOURGEOISE A TRAHIR EN PERMANENCE LE PROLETARIAT

« L'élue EELV d'opposition à Hénin-Beaumont, ville aux mains du Rassemblement national, a décidé de maintenir sa venue, déclarant être «une écologiste, libre et déterminée», qui n'a «pas l'intention de [se] laisser intimider par des bourrins». Sur place, aucun heurt n'a été déploré, mais du lisier a été déversé à plusieurs endroits par les agriculteurs » (Quelques jours plus tard, les élus écologistes de la région Nouvelle-Aquitaine ont réagi en s'opposant au soutien financier de la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne par le conseil régional »). (Les news)

Trêve de plaisanterie, Lénine n'a pas été l'inventeur de la trahison au début du 20 ème siècle, qui fût d'abord celle des socialistes face à la guerre mondiale, mais il a contribué à inventer une sacrée trahison politique, on en reparlera longuement. C'est pas bien d'être un traître. Il y eût aussi des traîtres à double jeu réversible. James Bond pouvait être espion mais aussi traître. Ce possible double jeu confère un sentiment de toute puissance qu'on peut tenter de comprendre...en se mettant dans leur peau.  Ils étaient très nombreux de cette espèce à la Renaissance et cela ne choquait personne quand la plupart ne savaient ni lire ni écrire : 

« On oublie généralement que l’expérience de la trahison est aussi souvent celle de la trahison de soi. En effet, puisque divisé, clivé, déchiré… le traître – en trahissant – trahit bien une partie de lui-même ou l’une de ses facettes : il se renie et, ce faisant, «voit couler dans ses propres veines le sang de celui qu’il trahit » . Un militant du FLN passé dans les rangs de l’armée française au moment de la guerre d’Algérie témoigne : «je quittais pour toujours mes habitudes et mes amis de cinq ans. On s’attache, puis on s’arrache et la vie continue. J’étais complètement désorienté ».

 L’abondance des traîtres à la Renaissance a ainsi amené Burckhardt à considérer cette figure comme l’un des éléments symptomatiques du développement de l’individualisme moderne. La trahison n’est que la suite logique d’un «détachement moral » à la fois constitutif de l’individualité et renforçant celle-ci : «l’individu commence par se détacher moralement de l’État, qui la plupart du temps est tyrannique et illégitime ; dès lors tout ce qu’il veut et fait lui est imputé, à tort ou à raison, comme trahison. À la vue de l’égoïsme triomphant, il entreprend lui-même de défendre son droit ; il se venge et devient la proie des plus funestes passions, tandis qu’il croit rendre la paix à son coeur » . L’autoréférence est son trait psychique majeur : «en face des pouvoirs et des lois qui tendent à l’arrêter, il a le sentiment de sa propre supériorité personnelle ; il ne consulte que lui-même en toute circonstance et se décide à agir selon que l’honneur et l’intérêt, la prudence et la passion, la crainte et la vengeance se concilient dans son âme » (Burckhardt 1906, p. 219[1]).

Le traître a finalement une mentalité assez proche de celle du saboteur et du terroriste :

« Ainsi par exemple, le stoïcien «se définit toujours comme étranger au monde » . (...) il y a bien un lien entre la trahison et l’affirmation de l’individu comme type sociologique, et donc entre l’extériorité, la distance et l’affirmation de soi. En effet, le traître, de par sa trahison, «renonce » d’une certaine manière (car il n’est pas forcément conscient des conséquences de son acte) aux mondes auxquels il participe, dans le sens où il ne pourra plus vivre son appartenance que sous le mode de l’ambivalence et de la distance (a maxima son expérience sera celle de l’exil, du bannissement quand ce n’est pas celle de la mort). À l’instar du sage grec, préfiguration de l’individu-dans-le-monde selon Dumont, le traître sort des rangs et ne peut dès lors inscrire son rapport au monde que par une relativisation de celui-ci (objectivité, «double connaissance de membre » , «détachement » chez Burckhardt…) ».

 

UNE DEFAITE SOUHAITEE QUI S'APPARENTE A LA TRAHISON 

Au mois de septembre 1914  Lénine, qui ne sera jamais un traître au prolétariat sauf comme chef


d'Etat, rédige des thèses originales qui pouvaient donner une certaine impulsion à la lutte contre la guerre qui était devenue impossible entre grève générale infaisable et successions d'attentats et de sabotages des syndicalistes révolutionnaires aussi inutiles qu' impopulaires 1.

Ces thèses s’adressaient tout d’abord aux chefs du parti bolchevique en Russie,  dénonçant la trahison de la majorité de ceux de la Deuxième Internationale et appelant à la lutte contre le patriotisme.  On y trouve une première mention à ce qui sera nommé plus tard  « défaitisme révolutionnaire ». « ...du point de vue de la classe ouvrière et des masses laborieuses des peuples de Russie, le moindre mal serait la défaite de la monarchie tsariste et de ses armées qui oppriment la Pologne, l’Ukraine et nombre d’autres peuples de Russie, et qui attisent la haine nationale afin de renforcer le joug des Grands-Russes sur les autres nationalités et de consolider le pouvoir réactionnaire et barbare de la monarchie tsariste ».

Trotsky lui objecte que le mot d’ordre de « défaite de son propre gouvernement » est une concession au patriotisme, dans la mesure où il remplace la «lutte révolutionnaire contre la guerre et ses causes « pour la défense d’un « mal mineur ». Lénine lui répond dans un article de juillet 1915, où il affirme que « la lutte révolutionnaire contre la guerre et ses causes » est une phrase creuse, puisque la seule lutte révolutionnaire contre son propre gouvernement en temps de guerre est, non seulement de souhaiter sa propre défaite, mais de faciliter cette défaite ; de plus désirer et œuvrer pour la défaite de son propre gouvernement ne veut pas dire pour autant souhaiter la victoire du gouvernement adverse ».

Lénine interprétait l'exemple de la Commune de Paris, quarante ans à peine avant. Ni à Zimmerwald ni à Kienthal cette proposition ne fût retenue dans les résolutions finales. Egalement hostile à la proposition de Lénine, Rosa Luxemburg lui opposa dans sa brochure de  Junius qu'on ne peut pas poser le problème en termes militaires, ce que pensait aussi Marx2. L’impérialisme a rendu caduc le programme démocratique bourgeois et les guerres de libération nationale, cette guerre n’a absolument aucun aspect progressiste et on ne peut pas prendre position au sein d’un conflit réactionnaire qui oppose deux factions de la bourgeoisie internationale .

Or depuis le départ Lénine avait donné cette interprétation de la Commune de Paris légèrement en décalage et même assez éloignée des critiques que Marx été amené à formuler plus tard sur ce concept dépassé de « guerre révolutionnaire »3. Il ne faut pas oublier que le début de la révolution communarde eu pour but la défense de la patrie (de ses canons) contre les prussiens, que l'internationalisme y fût très minoritaire ; enfin que les conditions historiques pour une révolution prolétarienne n'étaient pas réunies car elle resta une révolution parisienne assez bordélique quand le reste du pays était constitué d'une majorité de paysans (qui composèrent l'armée versaillaise) ; situation apparemment semblable avec la Russie de 1905 et 1917 sauf qu'elle disposa un prolétariat « industrialisé » et un parti politique exceptionnel.

De la défaite de son propre pays émergeant une révolution ? Désertions et manifestations des femmes ouvrières furent bien plutôt les causes de l'arrêt de la guerre. Nulle part au XX ème siècle la défaite en soi d'une armée belligérantes n'a entraîné de véritable révolution. Exemple entre mille, la défaite de la France en 1940 : fuite éperdue des populations, de révolution point. Pas de pot pour la théorie défaitiste en 1920 lorsque l'Armée rouge fonce sur la Pologne où les ouvriers polonais enrégimentés disent merde à Lénine en défendant leur pays et en contribuant à la défaite de l'impérialisme bolchevique !

Dans les moments graves de la situation sociale compliquée et des conflits nombreux, après la mort de Lénine, le parti bolchevique confiait à la plume de paon le soin de rédiger manifestes et résolutions. Dans la mesure où il estimait tout à fait secondaires ses divergences passées avec Lénine, Trotsky choisit de ne pas répondre à la provocation du triumvirat et de ne pas se laisser entraîner sur le terrain de l'amalgame. Non seulement il refusa la polémique sur le défaitisme, mais il reprit à son compte la formule en l'employant dans un sens assez différent de celui de Lénine, dans le sens de défaite par la révolution, d'équivalent à la formule «transformation de la guerre impérialiste en guerre civile » sans jamais revendiquer la formule confuse de Lénine de souhaiter « la défaite de sa propre bourgeoisie » qui comme le lui avaient répliqué le jeune Trotsky et Rosa ne pouvait (et n'a abouti) qu'à épauler le nationalisme en règle générale.

Après la mort de Lénine, le «défaitisme révolutionnaire» devint l'argument essentiel de ce qu'on commençait à appeler le «léninisme» , déjà l'ombre du stalinisme. Les anciens ministres de Lénine dont Staline expliquèrent que Lénine avait été le seul à adopter, pendant la guerre, une politique conséquente d'opposition à la guerre, comme si une bondieuserie « lénifiante » pouvait compenser sa disparition et conjurer la situation d'isolement croissant de la Russie révolutionnaire. C'était dans le principe défaitiste « léniniste » que résidait, selon eux, l'essence de la position de Lénine, et il aurait constitué la seule alternative à Γ« union sacrée». Tous les socialistes internationalistes qui avaient rejeté cette formule à un moment ou un autre, donc Trotsky, pouvaient donc être considérés comme des traîtres faisant des concessions au social-patriotisme. Cette «vulgate défaitiste» finalement très stalinienne a laissé son empreinte plus d'un siècle dans la petite tête des trotskiens tiers-mondistes (dégénérés) jusqu »aux écolos-bobos modernistes. Du défaitisme de son propre pays au profit du pays de Staline à la déstructuration de la filière nucléaire en France au profit des écologistes allemands et aux divers lobbies du marché bio, le défaitisme est devenu le refrain de tous les courants petits-bourgeois furieux de ne pas s'accaparer tout le pouvoir d'Etat, avec leur credo ; « Contre ce qui est pour et pour ce qui est contre » (Pierre Dac).

Avec sa formule confuse, Lénine avait soutenu la possibilité de l'existence de guerres «justes», «progressistes», «nationales», «révolutionnaires», pour la «défense de la patrie». Lénine, qui ne convainc pas plusieurs de ses camarades qui déduisaient du caractère impérialiste de la guerre la nécessité du refus d'un soutien aux guerres nationales des continents colonisés :« Lorsque deux voleurs se battent, qu'ils périssent tous deux ». Lénine avec sa recette défaitiste -  cette formulation « nous avons toujours déclaré qu'il serait absurde pour le prolétariat révolutionnaire de répudier les guerres révolutionnaires qui peuvent se révéler indispensables dans l'intérêt du socialisme» - aura été le cuisinier des traîtres trotskiens en 1945  et le grand-père de l'escroquerie du décolonialisme « libérateur ». : la libération nationale « émancipatrice »...des dictateurs les plus cruels .

En 1945 quelle devait être une politique de classe dans le cas d'un nouveau conflit impérialiste dans lequel « l'Etat ouvrier dégénéré » se trouverait allié à un groupe d'États belligérants? L'Internationale stalinienne assurait depuis les années 1930 qu'une guerre dans laquelle « l'Union soviétique luttait pour son existence ne serait pas une guerre impérialiste; elle avait appelé en conséquence les travailleurs des pays alliés à l'U.R.S.S. à l'union sacrée avec leurs propres classes dirigeantes pour défendre l'U.R.S.S et garder le défaitisme dans leurs poches, forme peu subtile d'encourager le nationalisme dans tous les autres pay.. Les trotskystes, de leur côté, tentaient de préserver la théorie du défaitisme dans les pays capitalistes dominants, au profit des chars russes « communistes »....sans doute dégénérés.

La formule défaitiste de Lénine qui était une erreur, relevant d'une interprétation superficielle de la révolution communarde, et - après la trahison socialiste en 1914 - a donc servi à une autre trahison, historique, la fumeuse exaltation d'une « libération nationale » dans la vague des décolonisations où les populations colonisées et la classe ouvrière furent les dindons de la farce . Pendant la guerre d'Algérie, par exemple, les trotskiens  maintenaient un « soutien critique » au stalinisme en apportant des armes russes aux terroristes nationalistes, en grande partie déjà islamistes, pour favoriser la défaite de leur propre pays, pardon des colons. Collaboration, de type pétainiste, afin de hâter une révolution supposée après libération de ces colonies. Lesquelles révolutions du tiers monde furent téléguidées et partagées entre impérialisme russe et américain, donnant à voir l'installation de dictateurs impitoyables qui massacrèrent...leur propre peuple. L'extrême gauche bourgeoise adore marcher sur la tête.

Tout ceci ne fut jamais reconnu par les progénitures de ces traîtres qui, trotskite en formation ou wokiste diplômé, viennent accuser les pays colonisateurs surtout la France, d'être responsables de la terreur et de la corruption naturelle des pays « libérés du colonialisme »...mais pas du capitalisme qui n'est pas spécialement français ni léniniste. Le nec plus ultra de la trahison héréditaire du gauchisme repose sur ce défaitisme de « sudistes » révisionnistes de l'histoire réelle. C'est une trahison du véritable internationalisme puisque ce défaitisme à l'encontre des colonisateurs éternellement coupables considère que les petits nationalismes (de couleur comme ils disaient eux-mêmes  au cours des années 1950-1960) ont tous les droits contre les métropoles « racistes ». Une énième couche de peinture « anti-impérialiste » pour théorie pauvre et imbécile.

Toute cette dérive « défaitiste » au profit d'un imaginaire sentimental en faveur des « races opprimées » ou contre une islamophobie mise en bouteille, nie évidemment tout prolétariat sans patrie ni frontières, et surtout assoit le gauchiste néo-stalinien dans la certitude d'être auto-justifié dans sa pose de donneur de leçons révolutionnaires et comme père fouettard d'une écologisme à mentalité « défaitiste stalinienne ». Il s'agit presque d'une trahison mais qui n'est pas une trahison puisqu'on ne peut trahir que les siens, ceux d'où on vient. Les petits bourgeois arrivistes politiques, fils à papa pour partie, sont surtout des menteurs, même pas des traîtres. Ils se prétendent mais ne sont pas révolutionnaires. Ils tiennent un discours apocalyptique reposant sur un clergé militant dont les cadres sont rétribués par diverses sectes dites humanitaires soit rétribués  par les gouvernements soit par des lobbies commerciaux, un système qui, sous couvert de présenter un nouveau capitalisme sauveur de la terre se révèle être une source de profit considérable pour la moyenne bourgeoisie

La récente actualité en France est venue ridiculiser l'écologie punitive contraignant ce gouvernement, qui en était un des chantres européens, à reculer. Comme les diverses sectes et combines écologiques les ONG non-gouvernementales quand elles sont gouvernementales comme avec François Hollande, çà donne la destruction du nucléaire et la culpabilisation des paysans. Après l'industrie et le nucléaire ces ONG pseudo-environnementales ont voulu étendre leur approche délétère à l'agriculture en France. Qu'ils aillent vendre leurs salades en Russie, en Chine ou au Brésil où les sujets environnementaux sont complètement secondaires. Pour éviter les obstacles et les contradictions d'une pollution préoccupante (mais moins que la guerre en Ukraine), un seul principe raisonnable : on ne supprime rien sans avoir trouvé un remplaçant acceptable. La caractérisation des paysans comme pollueurs relève du mépris bourgeois Depuis la fin des années 1950 tout le monde a pris conscience du danger des pesticides, de la nécessité de produits de remplacement encore en recherche, mais qui décide de la production à outrance ? Les vagues millions de consommateurs de toutes les classes ou les capitalistes ?

QUI FINANCE LES SECTES ET PARTIS BOBOS ECOLOGISTES HYSTERIQUES ?

Ni Lénine ni le parti bolchevique à coup sûr. La question n'est jamais posée officiellement. Or un enfant de douze ans sait que tout parti bourgeois, ou petit-bourgeois a besoin de fric. Je me suit souvent demandé quel Etat concurrent : les Etats-Unis pour affaiblir l'Europe et contrer la Chine qui en matière de pollution est fière d'être en tête, etc. Explication un peu simpliste, pas totalement fausse pourtant même avec l'exposition de milliardaires bienfaiteurs. Ce questionnement est noyé en même temps concernant le rapport de force informationnel entre les lobbies de la betterave sucrière et les lobbies4. La liste de ces lobbies est sans fin : Des ONG à n’en plus finir : le WWF, Terre Solidaire, Amis de la Terre, France Nature Environnement, la SPA, Greenpeace, etc. Plus de 15 000 lobbyistes sont présents auprès de la Commission européenne, sans oublier le parti Les Verts (3% seulement aux élections françaises mais avec un poids politique disproportionné), le GIEC. La filière investit toute l'économie, les cantines, les produits et les magasins « bio » de toute sorte. Les voitures, les immeubles, les radiateurs. Verts. Il faut y ajouter aussi une masse absolument colossale de subventions diverses depuis la défiscalisation du simple don du citoyen jusqu’aux affectations de fonds par les communes, les régions, etc.Quant à l'idéologie de la « transition énergétique » elle a un étonnant souteneur...la bourgeoisie allemande qui était jusqu'à récemment à la manœuvre pour faire pression contre le parc nucléaire français avec le soutien de nos écolos « défaitistes » néo-pétainistes donc. En pleine « trahison léniniste » la principale traîtresse au service de la bourgeoisie américaine travaille surtout à son compte5. La pression politique s'exerce aussi par ce biais teuton pour éliminer les petits canards qui parlent de trahison, pas forcément léniniste, et se font éjecter comme Montebourg.6

Le nec plus ultra de ce capitalisme non pas en transition vers le communisme mais en « transition énergétique » est tout de même la requalification en finance verte du système marchand et du profit ! Définition du site gouvernemental :

« La « finance verte » est une notion qui définit les actions et opérations financières qui favorisent la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique. La finance a un rôle majeur d’allocation des ressources dans l’économie. Seulement, la finance traditionnelle dirige l’épargne vers les projets les plus rentables, sans prendre en compte les aspects environnementaux des investissements effectués. La finance verte, quant à elle, finance des projets ne portant pas atteinte à l’environnement, ou permettant le développement d’une économie durable (sic)

Avec l'aide privée au capitalisme écologique, qui est en même temps une activité rémunératrice pour ses bailleurs de fond, on tombe inévitablement sur Aileen Getty qui a déjà versé «plus d'un million de dollars aux braves activistes du climat». L'héritière tient toutefois à le préciser, elle n'a pas «de contrôle direct sur les actions spécifiques que les militants climatiques choisissent de mener». Elle reconnaît dans les colonnes du Guardian être «la fille d'une famille célèbre qui a bâti sa fortune sur les combustibles fossiles» mais assure qu'elle n'exploite plus l'or noir. «Ma famille a vendu cette entreprise il y a quarante ans et j'ai fait le serment d'utiliser mes ressources pour prendre toutes les mesures nécessaires à la protection de la vie sur Terre.» Sa conversion verte s'avère pourtant elle aussi fort lucrative.

Le réseau est notamment appuyé par un bailleur de fonds américain baptisé Climate Emergency Fund, lancé en 2019 par trois membres fondateurs. D'abord Trevor Nelson, entrepreneur à succès et ancien de la fondation Bill & Melinda Gates, proche d'Howard Warren Buffett, petit-fils du financier le plus connu de Wall Street. Mais aussi Rory Kennedy, fille du sénateur Bob Kennedy, et représentante de la famille présidentielle américaine. L liste est longue, comprenant aussi la famille Rockefeller. Tous ces grands capitalistes sont aussi dans chacun de leurs pays des « défaitistes léninistes » dans la mesure où leurs profits se fichent de l'économie nationale. Ils soutiennent tout naturellement les mobilisations liées à de la désobéissance civile

DE L'INTERET DU SABOTAGE COMME BONNE TRAHISON

« Le moment est venu pour nous d’orienter les ouvriers vers le sabotage des fabrications de guerre destinées à la Finlande et d’attirer leur attention sur l’utilisation antisoviétique du matériel de guerre fabriqué en France ».

Duclos à Frachon

Lénine, une fois au gouvernement, était aussi partisan du sabotage dans une lettre privée à Zinoviev7.8 Dans le chaos dominant il est intéressant de voir combien la bourgeoisie a besoin et fonctionne avec la trahison laquelle a oublié l'erreur de Lénine pour en faire une méthode de gouvernement, gouvernement du sabotage de toutes les anciennes valeurs, en réalité pouvoir de la confusion comme disait Georges Bataille. La trahison repose sur le mensonge quand la gauche bourgeoise wokiste et écologiste assure que  la trahison de la finance est la cause principale et la question centrale de la crise actuelle. Oubliant sa collaboration politique au système dominant qui a besoin d'une opposition délirante, soutien au Hamas, aux racailles, à l'islam envahisseur, etc. L'art de la trahison n'a jamais été aussi bien pratiqué que par Mitterrand. La capacité à gouverner suppose la trahison. Les présumées trahisons pour atteinte à la sécurité de l'Etat, hormis le terrorisme, ne sont même plus réprimées9. De Hitler, à Staline et Poutine le sabotage est un art et une nécessité. Les chefs démocratiques y ont recours sans honte non plus le PCF a été l'as du sabotage de l'industrie militaire après le Front populaire. C'est probablement la CGT qui est responsable du  sabotage et déraillement du train postal Paris-Tourcoing le 3 décembre 1947 à Arras  provoquant la mort d'une vingtaine de personnes et faisant plusieurs dizaines de blessés, en pleine période des grèves de 1947. L'épisode reste sous le boisseau parce c'est aussi le gouvernement qui avait intérêt à culpabiliser les grévistes.

Mais l'as des as de la trahison reste le parti stalinien français, qui rend un triste hommage à l'erreur


 politique énorme de notre pauvre Lénine, probablement assis sur la même chaise en fer que la mienne dans ce parc Montsouris où je regarde filer canetons et cygnes.

« On pouvait lire, dans le n° 4 (mars/avril 2010) de la revue Histoire(s) de la Dernière Guerre : « C’est dans un contexte d’ostracisme et de peur généralisée de l’ennemi intérieur, associant l’image de la cinquième colonne nazie et des cellules communistes clandestines, qu’interviennent les affaires de sabotages. Aujourd’hui encore, le dossier est loin d’être clair. L’ampleur et les mécanismes ayant mené à des sabotages ponctuels de l’effort de guerre de la part de militants communistes sont encore à ce jour très mal connus. Quelle en est l’origine, initiatives isolées ou actions orchestrées à haut niveau au sein de l’appareil clandestin du parti ? Difficile de répondre. […] Pour réel qu’il soit, l’ampleur de ce phénomène restera toutefois tout à fait marginale dans le déroulement de la guerre. 

Le 22 décembre 1939, dans un discours adressé à la Chambre, Daladier promet des armes à la Finlande. Cette initiative conduit le PCF, sous l’impulsion de l’Internationale communiste (stalinienne, CQFD), à engager le processus de sabotage de l’effort de guerre. Le 5 janvier 1940,Au mois de février, deux tracts du PCF encouragent cette action. L’appel « Peuple de France » exhorte les ouvriers à mettre « tout en œuvre pour retarder, empêcher, rendre inutilisables les fabrications de guerre dont il est clair désormais qu’elles sont destinées à combattre l’Armée rouge ». Le second, qui s’oppose à la guerre en Finlande, est signé de la Section française de l’Internationale communiste. Nous pouvons y lire : « Ouvriers, ne soyez pas complices de vos pires ennemis qui combattent dans l’Union Soviétique le triomphe du socialisme sur un sixième du globe ; par tous les moyens appropriés, en mettant en œuvre toutes vos ressources d’intelligence et toutes vos connaissances techniques, empêchez, retardez, rendez inutilisables les fabrications de guerre. […] Il faut tout mettre en œuvre pour rendre impossible l’envoi d’avions, de canons, de mitrailleuses et de munitions […] Les travailleurs français ne permettront pas que les armes françaises soient envoyées aux ennemis de l’Union Soviétique… ».

Au début du mois d’avril 1940, dans un rapport d’une dizaine de pages, classé « Très secret », les services de la police d’État de Seine-et-Oise dressent un état de la « Situation dans les usines travaillant pour la défense nationale ». On enregistre partout un ralentissement dans la production. Les causes avancées pour en expliquer les raisons sont multiples. Celle qui revient, tel un leitmotiv, touche à « la propagande révolutionnaire ». Le rapporteur précise : « On s’indigne contre les retenues, les restrictions, ou on se félicite de la paix de la Russie imposée à la Finlande. Le mot d’ordre qui circule depuis ces derniers jours est le suivant : “ Pour freiner la production, invoquer des motifs de maladie ou provoquer des blessures de travail pouvant entraîner une quinzaine de jours de repos ”. Des détériorations de machines dont certaines sont volontaires, continuent à être constatées. Les enquêtes ouvertes dans tous les cas signalés arrivent difficilement à établir l’acte de sabotage volontaire ».

MLe PCF, malhabile à justifier son changement de stratégie, engage alors une campagne de propagande visant à désigner les « vrais » coupables, les saboteurs : il s’agit du grand patronat, « les hommes des trusts », les seuls véritables responsables de la défaite.

L’historien Georges Vidal résume ainsi la situation : « À la suite du pacte germano-soviétique et du déclenchement de la guerre, l’ensemble de la mouvance communiste se trouve face à un dilemme : maintenir la politique de défense nationale et soutenir alors la guerre nationale et antifasciste, ou bien poursuivre la lutte pour la paix sous la direction de Moscou. Ce dilemme revient à devoir choisir entre deux patries ». Pour bon nombre de communistes, la question du choix ne se pose même pas. Évoquant les réactions des métallos au pacte germano-soviétique, Henri Jourdain reconnaît qu’« à l’époque, il y a chez beaucoup d’entre [eux] la foi du charbonnier, une confiance totale dans le parti bolchevik, l’U.R.S.S., Staline, la puissance invincible de l’Armée rouge ».

NOTES

1Si le sabotage connaît un succès théorique rapide au sein de la CGT entre 1897 et 1900, ce n’est qu’à partir de 1903 que se multiplient les actes qualifiés de « sabotages » par la police : destructions de vitrines par des ouvriers coiffeurs et boulangers lors de la campagne contre les bureaux de placement en 1903 et 1904, « badigeonnage » des devantures des boutiques de coiffeurs avec un produit caustique (vitriol ou potasse) organisé par la chambre syndicale ouvrière des coiffeurs de Paris pour obtenir des heures de fermeture moins tardives en 1906. Même si les révolutionnaires de La Guerre sociale n’attendent pas la grève des chemins de fer pour envisager d’utiliser le sabotage dans une perspective antimilitariste , c’est véritablement après la vague de sabotage ayant suivi la grève des cheminots que ce moyen d’action est pleinement intégré aux plans de résistance à la mobilisation. La Fédération Révolutionnaire Communiste (FRC), organisation libertaire créée en novembre 1910 par des adversaires des hervéistes , préconise dès le mois de mai 1911 l’utilisation des méthodes employées lors des grèves de 1909 et de 1910 pour empêcher l’entrée en guerre. Ce plan de « sabotage de la mobilisation » est précisé en août  : outre la coupure des fils télégraphiques et la destruction des appareils de TSF de la Tour Eiffel, il est désormais question de recours aux explosifs pour faire sauter des voies de chemin de fer. Ces actions sont finalement limitées, inopérantes et ne réussirent pas à monter le prolétariat contre la guerre.

2Ainsi si on dit que la défaite de l'Allemagne de Hitler en 1945 fût tout de même, rationnellement, une bonne chose, cela ne provoqua nulle révolution ni en Allemagne ni aux Etats-Unis.

3En publiant « Brest-Litovsk, coup d'arrêt à la révolution » Guy Sabatier ne faisait que radoter cette théorie caduque ; devant le refus des Cahiers Spartacus anarchistes de publier ma réponse, j'ai fini par publier mon livre moi-même, ce qui me coûta un million de francs de l'époque.

4Le 6 octobre 2020, l’Assemblée Nationale a adopté un projet de loi visant à réintroduire temporairement les néonicotinoïdes (insecticides) interdits en France depuis 2018. L’objectif annoncé est de permettre aux betteraviers de lutter contre les pucerons vecteurs d’une maladie virale qui réduit les rendements en sucre des betteraves sucrières. Les écologistes crient au scandale et dénoncent une manipulation du gouvernement et des élus par les lobbies sucriers et agricoles. Cet antagonisme entre l’industrie et les écologistes a mis l’Etat français face à un dilemme : suivre une politique respectueuse de l’environnement ou bien perdre la face et favoriser sa « souveraineté et assurer la bonne santé de son industrie sucrière.

5Zad de Lützerath ou la « traîtrise » des Verts allemands : D'après les informations communiquées le 6 avril 2011 par le quotidien Gazeta Wyborcza, les chefs des organisations écologiques allemandes, qui étaient des opposants déclarés au projet de gazoduc Nord Stream, occupent les postes dirigeants de la Fondation pour la protection de l'environnement de la mer Baltique en Allemagne qui est sponsorisée par Nord Stream. Cette fondation a été créée par les autorités du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, WWF Allemagne, le BUND (Amis de la terre) et l'association NABU (association pour la protection de l'environnement et de la biodiversité), ainsi que la compagnie Nord Stream, contrôlée par Gazprom consortium, qui réalise les travaux d'installation du gazoduc nord européen au fond de la mer Baltique. Nord Stream, qui est un des sponsors de la fondation, y a investi au total 10 millions d'euros. Jochen Lamp, chef de WWF Allemagne, est le président de la fondation, et Corinna Cwielag, chef du BUND, en est la vice-présidente. Le conseil d'administration de la fondation sera présidé par un représentant de Nord Stream et comptera également des représentants des organisations écologiques susmentionnées parmi ses membres. Nord Stream a promis des financements en faveur de la protection de l'environnement.

6 Fervent partisan de la souveraineté économique, Arnaud Montebourg avait avancé une nouvelle proposition pour protéger les fleurons tricolores. Le candidat à la présidentielle de l'époque souhaitait que les dirigeants des entreprises cédées à une firme étrangère répondent «de leurs actes devant la justice avec une responsabilité pénale pour trahison économique». En 2013, Jean-Claude Juncker lui, déclara que la crise économique est née "de la trahison des principales vertus de l'économie sociale et de marché ». Autre outsider du système, Chevènement signalait lui la trahison de l'Eduque Naze quand le vrai populisme en ce moment est moins dans la drague effrénée des catégories populaires par tel ou tel parti que dans « la promotion de l'école "ludique", "lieu de vie" dédié aux "activités d'éveil", périmant l'idée de mémoire et de travail individuel ». Et de suggérer fortement, d'emblée, de cesser d'« ubériser » l'école pour la « ramener à sa vocation de transmission », tordant le cou « aux utopies qui depuis un demi-siècle la sapent de l'intérieur ».

8« Concernant votre rapport d’aujourd’hui, ne serait-il pas possible de composer un décret avec un préambule du genre : la bourgeoisie s’apprête à commettre les crimes les plus abominables, en recrutant la lie de la société pour organiser des émeutes. Les complices de la bourgeoisie, notamment les hauts fonctionnaires, les cadres des banques, etc., font du sabotage et organisent des grèves pour miner les mesures du gouvernement destinées à mettre en œuvre la transformation socialiste de la société. La bourgeoisie ne recule pas devant le sabotage du ravitaillement, condamnant ainsi des millions d’hommes à la famine. Des mesures exceptionnelles doivent être prises pour lutter contre les saboteurs et les contre-révolutionnaires ».

9Modifié par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 - art. 3 (V) JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002

Le fait d'exercer, pour le compte d'une puissance étrangère, d'une entreprise ou organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou de leurs agents, une activité ayant pour but l'obtention ou la livraison de dispositifs, renseignements, procédés, objets, documents, données informatisées ou fichiers dont l'exploitation, la divulgation ou la réunion est de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation est puni de dix ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende.

Est puni de quinze ans de détention criminelle et de 225 000 euros d'amende le fait de participer à un mouvement insurrectionnel :1° En édifiant des barricades, des retranchements ou en faisant tous travaux ayant pour objet d'empêcher ou d'entraver l'action de la force publique (…) https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006418359

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