« Enfermée
dans une posture de supériorité morale, la classe dominante a
balayé d'un revers de main tout diagnostic du monde d'en bas ».
Christophe Guilluy (No society p.149)
Le
géographe Christophe Guilluy avait prévenu depuis longtemps.
L'explosion sociale de ce qu'on appelle aujourd'hui classe moyenne,
et qui n'est autre que la classe ouvrière, du moins une grande
partie d'entre elle, guettait. Dans son dernier ouvrage publié cette
année, les matières inflammables sont toutes décrites et
expliquées. Il est plus percutant que tous nos radoteurs marxistes
en chambre, aveugles et au comportement aristocrate. En particulier
sur la façon dont opère la dépossession bourgeoise, même s'il
utilise trop le concept fourre tout et oecuménique de « classe
moyenne » parce que c'est la mode, et que celui de classe
ouvrière fait trop sale. Il a oublié de mentionner comme principale mystification de l'hyper élite le millénarisme écologiste. Nos pauvres marxistes « gauche
communiste » auraient dû le lire avant de se tenir
hautainement hors du mouvement des gilets jaunes et de rater encore
une fois l'histoire ; en réalité ils ont toujours été à la
queue des évènements, le groupe Révolution Internationale ne se
crée qu'après les événements de mai 68, et là ce qu'il en reste
a raté le coche, en compagnie du NPA bourgeois et de tant de micros
groupes individuels anarchistes. La bourgeoisie ayant décrété que
c'était du poujadisme, ils en ont conclu que c'est du poujadisme et
seront restés absents des moments les plus important1
où on aurait pu avoir besoin d'eux. RI est pourtant le seul groupe à
avoir dénoncé la fable écologiste qui reste de credo de cette
girouette de NPA et de Macron évidemment qui s'en sert pour esquiver
ses responsabilités dans son racket de la classe productive2.
C'est Lutte Ouvrière qui s'est montré bien plusmarxiste et avisé
que nos intellos marxistes en chambres en indiquant au moins le bon
exemple :
« Sur
les barrages et les rassemblements des gilets jaunes, des
manifestants évoquent Mai 68 pour dire ce qu’ils espèrent de leur
mouvement. Mais ce qui a donné toute sa force à Mai 68, ce qui a
permis l’augmentation de 35 % du SMIC et la hausse générale
des salaires, c’est la grève générale qui a entraîné des
millions de travailleurs. C’est ce rapport de force, imposé par la
classe ouvrière se dressant ensemble contre le grand patronat, qui a
permis de faire reculer la classe capitaliste et le gouvernement, au
profit de tout le monde du travail ».
Bien
formulé et pas cette attitude de mépris des sectes cuites et
recuites. Il faut être le dernier des caves pour ne pas voir comme
le dit LO que depuis une semaine ce sont majoritairement des
travailleurs, retraités, chômeurs qui se sont retrouvés sur les
lieux de blocage, un mouvement qui tient en permanence justement du
fait de la disponibilité et de la conviction de cette masse
d'ouvriers retraités, pauvres. Bien sûr que la vraie force de la
protestation des « ploucs-émissaires », des
« provinciaux » ne peut trouver sa force et son
aboutissement que par l'entrée de toute la classe ouvrière
(urbaine) dans la paralysie générale – sans faire confiance aux
trotskistes qui sont toujours les aides de camp des cartels
syndicaux ; et LO appelle à se mettre à la remorque de la CGT
le 1er décembre. Je cite toujours avec un grand plaisir Séguy :
« messieurs les journalistes, jamais nous n'avons appelé à
une grève générale » ; mais Séguy n'était pas
insultant comme le CCI jusqu'à traiter les ouvriers de « petits
bourgeois ». Si on veut contribuer à une nouvelle
généralisation, plus joyeuse vu le discrédit des « corps
intermédiaires » et des « partenaires sociaux » il
ne faut pas le faire en se bouchant le nez.
« Peste
brune », « séditieux » : sous prétexte
qu’une minorité de voyous d’extrême-droite étaient présents
sur les Champs-Elysées, voilà comment Castaner et Darmanin, antifascistes d'opérette, ont
qualifié les manifestants de ce samedi !
Toute
la semaine, de nombreux travailleurs, retraités, chômeurs se sont
retrouvés dans les rassemblements e
DES
PORTE-PAROLE IMPECCABLES
Les
médias en avaient dénigré ou laisser dénigrer 8, la plupart des
gilets jaunes ne voulaient pas en entendre parler. Puis on cherchait
à nous rassurer il fallait bien une première rencontre, un contact
pour faire grandir ce mouvement protéiforme et insaississable. Voià
qu'il n'y en avait plus que deux, Eric et Priscilla. Allaient-ils se
faire retourner comme une crêpe ? Se vendre ? Suspense.
Etonnante soirée télévisuelle, qui surplombe les tomberaux
d'insultes et borborygmes sur les réseaux sociaux et des croisements
de discussions débridées qui partent dans tous les sens, chose qui
est heureusement impossible en assemblée générale physique.
Priscilla et Eric ont renvoyé aux archives de l'histoire nos trois
représentants étudiants du lointain mois de mai. Le discours
inaudible et technocratique de Jupiter toujours dans les nuages de
l'élite écologique était exclipsé par la farîcheur qui
débarquait sur les plateaux. Chaque télé s'arrachait un gilet
jaune, qui n'étaient pas tous ni toutes forts subtils mais motivés
par une détermination sans fard : le président maintient son
cap, nous aussi ! La manifestation samedi aux Champs, il y en
aura une tous les samedis... La jeune entrepreneuse, terme qui ne
signifie pas patron (beaucoup de jeunes étant obligés de monter une
boite personnelle pour qualifier leur travail), la noire Priscilla
(superbe et si intelligente qu'elle est admirée même par les
racistes) et Eric le routier ont été exemplaires de ce que
souhaitait le mouvement – dans la phase où il est sommé par les
politiciens et les trotskistes de se structurer - et et nous tous
derniers Mohicans marxistes répétant au souvenir de la Commune :
« on est des porte-voix par des délégués qui décident à la
place de » ; et ce culotté : « on ne nous a
pas envoyé au bon ministère » ; « l'écologie
n'est pas notre problème » ; «on voulait s'adresser à
plus haut dans la hiérarchie » ; « on nous a écouté
mais c'est tout ».
Exemplaire
le Kamel sur LCI qui, comme Priscilla sur Cnews, a dénoncé les
mensonges concernant le début de la manif sur les Champs-Elysées.
Ils n'ont pas vu comme les médias et LO « une minorité de
voyous d'extrême droite » mais des CRS qui ont commencé à
gazer femmes et personnes âgées. Priscilla a été leur demander
pourquoi, et des CRS lui ont répondu « les ordres viennent
d'en haut ». Kamel lui a raconté qu'il avait dû protéger des
vieux qui se faisaient tabasser, et comment il a participé aux
barricades. Quoi, fit une journaliste, vous avez participé à la
construction de barricades ? Mais oui répondit le jeune homme,
je faisais partie des « barricadeurs », c'est normal on
nous attaque sans sommation, on se défend face à ces gros camions
qui avançaient comme pour nous écraser. On n'est pas des voyous
mais des « barricadeurs ». Même les députés présents
sur le plateau riaient de cette franchise sans complexe3.
Une partie de la presse a dégonflé la blague de la provocation
d'une invisible ultra-droite. Les
individus interpellés n'ont pas indiqué appartenir à des
mouvements "extrêmes", alors que le gouvernement avait
officiellement mentionné la présence de membre de la mouvance
d'ultra-droite. Quelques-uns auraient dit avoir des idées d'extrême
gauche mais seraient bien loin des profils de "casseurs "ou
"black bloc". Parmi les professions des gardés à vue :
des ouvriers, mécaniciens, cuisiniers, charpentiers,
maraîchers... magasiniers, plombiers… La grande majorité sont des
hommes entre 20 et 30 ans4.
Un
dialogue va-t-il s'instaurer, ose une journaliste.
- Le dialogue arrive un peu tard, l'écologie c'est pas le sujet, et Macron ne répond jamais aux questions, répond la géniale Priscilla.
Rioufol
du Figaro fait la moue : attention vous les gilets vous
commencez comme les troupes à Macron ont commencé... vous êtes
macroniens...
UN
PRESIDENT discrédité
Sans
transition Jupiter, après avoir conchié la racaille qui a tant
meurtri les pauvres commerçants
des Champs, croyait pouvoir affamer
les basses classes sans qu'elles réagissent, ou qu'elles se laissent
berner par l'inaction organisée des pourritures syndicales
institutionnelles. Bizarrement à l'occasion de l'apparition du
mouvement des gilets jaunes l'élite bourgeoise a feint de s'étonner
qu'il y ait tant de bas salaires, comme en 36 des dames bien mises se
choquèrent d'apprendre que les salaires étaient misérables. Alors
bien sûr tous les jeunes valets du prince fraîchement promus en
politique bourgeoise se sont bousculés pour nous « expliquer »
non la transition au socialisme mais la transition à cet obscur
objet du désir écologique. Accompagnant le « c'est la faute à
ceux qui étaient là avant », l'argument des godillots
macroniens fût de nous assurer tous qu'ils travaillaient depuis des
mois à « des solutions concrètes » ; pas mal le
concret avec le bla-bla creux de leur super patron qui n'arrive pas à
parler simplement avec ses mots recherchés (pragmatisme, etc.), qui
se fiche de donner des réponses immédiates à des questions
immédiates. Son langage nous est étranger. Nous n'avons pas le même langage. Le maronnage de la classe ouvrière par le président des financiers ne passe plus.
A
l'orée de l'infâme jacquerie ne nous avait-on pas conseillé le
covoiturage (Joffrin) – qui vous donne droit désormais à rouler
sur les voies d'autobus – puis, pauvres fauchés, de nous rattraper
dans l'occase (Lemaire), voire d'attendre trois mois (Jupiter) pour
que les banquiers vous refilent un taux zéro moins zéro afin que le
crédit soit solvable et opérationnel pour vous permettre de vous
endetter au-delà du raisonnable ; en effet une oie blanche
arrogante d'auvergne de LREM (la ristourne en mensualité) ne
s'apercevait même pas de son idiotie macronienne, elle expliquait au
journaliste de LCI qu'elle comprenait les gens à qui il ne restait
que dix euros à la fin du mois pour vivre et qu'il y aurait un
effort du côté des banques ; mais s'il reste dix euros à la
fin du mois, avec en plus un prélèvement de mettons 250 euros pour
une voiture garantie « écolocompatible », et sur une
durée de 25 ou 30 ans, un ménage ouvrier n'a pour toute chance
« d'accompagnement » que de recevoir celui de l'huissier,
d'être expulsé et mis à la rue, si le mari n'est pas placé juste
avant à l'ombre pour refus d'honorer ses traites.
UNE
ECOLOGIE « POPULAIRE » comme relais de l'écologie
bobo...
Plagiant
De Gaulle (« Je vous ai compris ») dans un discours qui
se voulait mièvre, Macron a reçu un tir de barrages où les députés
du RN et de la droite classique n'avaient qu'à puiser dans les
argments à rallonge des gilets jaunes. La brave Ruth Ellkrief s'est
précipitée pour expliquer les bonnes idées de son mentor et saluer
toujours sa pédagogie ; elle faisait honte à ses collègues
moins mièvres dans l'appréciation du discours. L'avalanche de
dénonciations du Macron borné laisse évidemment tous nos bobos
écolos et troskos sans voix ; certains, avec les journalistes,
essaient de la ramener en nous « expliquant » à la
manière macronienne que écologie et social ne s'opposent pas. Mais
si justement ! Pour trouver une raison pour renflouer un Etat
effectivement endetté, on ne va pas nous dire : « sacrifiez
vous pour la patrie », « sauvez le patronat »,
« comprenez les banquiers », ou « serrez-vous la
ceinture pour la transition écologique ». Non, dites :
nos enfants ne nous pardonneraient pas demain d'avoir négligé la
planète ! Nous sommes tous responsables de la survie de
l'humanité ! Il serait irresponsable de ne pas mettre
l'écologie avant tout le reste ! D'ailleurs comme l'a dit le
comique Hulot (petit fils de comique professionnel) : le fin de
l'humanité c'est maintenant.
Alors
qu'il pensait que son attaque audacieuse et sans vergogne contre les
ploucs-émissaires allait
passer sans coup férir, Jupiter cours
après des justifications a posteriori : «tout est mis en œuvre
pour accompagner socialement la transition écologique» le mot
socialement était absent de tous ses précédents discours bobos
aptes à ne séduire que les anarchistes et les trotskistes du NPA ;
« l'écologie à la française » pourrait devenir une
« écologie populaire» et pas «un sujet d'urbains et de
bobos». Cette façon de se ficher du monde en reprenant les
reproches des sociologues sur sa méthode antérieure fort peu
cavalière, au mot prêt, est une constante de pervers narcissique.
En reprenant les termes de la critique de sa méthode arrogante il
croit faire disparaître sa mauvaise foi. L'utilisation du mot
« grogne », un classique des médias pour mépriser toute
protestation sociale va bien au petit technocrate en cravate, et il
n'est pas drôle du tout lorsqu'il s'empare aussi du calembour déjà
éculé qui a vocation aussi à ridiculiser ces ouvriers qui puent la
cigarette, qui polluent sans honte avec leurs vieilles caisses de
merde (cf. Charlie Hebdo, hebdo à bobos écolos) : la question
«des fins de mois» qui se moque de celle de «la fin du monde». Il
a proposé un « chèque énergie » et ces idiots de
« gaulois » ne savent même pas s'en servir !
Heureusement Ruth Elkrief s'est efforcée peu après sur la chaîne
indépendante BFM Elkrief caressée par la main de Macron |
Reprenant
les mêmes constats, qu'il ignorait avant que la sarabande des
journalistes officiels ne vienne le crier sur les antennes, il
ajoutait que «la crise que nous connaissons ne se limite pas aux
prix des carburants»... il y a tant d'autres sujets de préoccupation
n'est-ce pas, mais voilà il est pris les mains dans le sac, bien sûr
que la crise est dûe à son ambition fiscale démesurée de
maintenir le cap d'affamer les plus démunis et surtout de leur
interdire de circuler avec leurs méchants tacots. Car même si
les gilets ne le déplorent pas publiquement mais il s'agit bien
d'ôter la bagnole à une grande masse de prolétaires, mais aussi de
pauvres paysans et artisans. Argent trop cher, chante aimablement
Jean-Louis Auber, mais c'est tout un mode de vie qui est devenu trop
cher et qui ne devrait plus être réservé qu'à la couche moyenne
supérieure. L'écologie macronesque c'est une sorte de retour aux
calèches rutilantes réservées à une micro-société hautaine qui
nous roule dessus et laisse croter ses chevaux politiques sur les
autoroutes de l'information ubuesque du pouvoir de mentir énormément
sans être contredit. Macron, tout pervers qu'il est, exprime une
forme d'autisme qui ne change pas de cap et où il s'est enfermé
lui-même, toujours étonné qu'une masse croissante des « gaulois »
ne se prosterne pas à son passage.
Le
plus comique de la prestation du PN était évidemment le panneau
derrière l'estrade : « CHANGEONS ENSEMBLE ». C'est
lui qui a mis la bourgeoisie dans la merde et, coincé dans ses
bottes, décrédibilisé pour avoir cru que la messe écologique
allait remplir les assiettes des prolétaires ou payer la cantine des
gosses, il invite ses victimes à changer avec lui ! Typiquement
pervers. Imaginez un criminel tenant une conférence de presse aussi
longue avec derrière lui le panneau : Nous sommes tous
coupables !
Double
faute et carence politique que de « garder le cap »,
c'est à dire de continuer à nous servir la
messe écologique, qui n'est qu'un des moyens pour faire payer la
crise à la classe ouvrière. C'est
pourquoi nous et les gilets jaunes on s'en fout de leur écologie et
de l'écologie en général pour la façon dont elle est diffusée
comme idéologie et comme mensonge : réchauffement climatique
mis sur le dos de monsieur tout le monde alors que la production
industrielle des USA et de la Chine est la principale pollution
mondiale avec les pourritures royales du Golfe, avec leurs guerres ;
le diesel fustigé comme s'il était le carburant le plus polluant –
c'est faux pour les diesels les plus récents et le diesel est plus
économique que l'essence – quand, en vérité étant donné la
durée des moteurs diesels, le commerce obsédant pour l'achat de
nouveaux véhicules se trouve plombé par le non renouvellement des
vieux véhicules par la plupart des prolétaires qui en plus n'ont
pas d'autres moyens de transport. Macron a tout de même senti un peu
passer le vent de la guillotine en laissant au frais pour l'instant
le projet de péages urbains ; un sujet qui ne concernait pas
pourtant « les bobos et les urbains » aurait-il pu
ajouter.
ET
AUSSI Macron veut moduler la taxation des carburants en fonction du
prix du pétrole «Je refuse que la transition écologique accentue
les inégalités entre territoires et rende plus difficile encore la
situation de nos concitoyens qui habitent en zone rurale ou en zone
périurbaine», a déclaré le chef de l'État. Le cadre du
dispositif sera discuté mi-décembre, lors de l'examen en deuxième
lecture du projet de loi de finances 2019. En réalité Macron recule
bien sur plusieurs points auxquels il excluait de toucher :
contrôle du prix de l'essence, gel d'une taxe pour les camions,
annulation du projet de péages urbains. Mais le mouvement, qui eût
s'en contenter au début, s'en fout carrément désormais. Comme le
rappelle à un moment du ébat sur Cnews la décidément très fine
Priscilla : « c'est la méthode qui est mauvaise, on taxe
avant de discuter ». Quand les journalistes s'indignent qu'on
considère les assemblées de la République comme rien du tout et
qu'on questionne Priscilla en espérant la culpabiliser : vous
êtes pour la destruction du parlement ?
- je suis pour l'élection d'une assemblée populaire par le peuple directement.
- Vous allez continuer ?
- Bah oui Macron ne fait aucune réponse immédiate aux questions immédiates.
Plusieurs
journalistes dont Elisabetk Lévy exultent. Avant d'analyser par la
suite les risques qui pendent au nez d'un mouvement impulsif, pas
très démocratique et où la place (majoritaire) de la classe
ouvrière est masquée sous le nom de couche moyenne, voire de
peuple, et une couverture bleue blanc rouge qui ne correspond pas à
une dynamique où nombreux sont ceux qui posent la question sociale,
pas l'écologie, comme primordiale pour tous les pays du monde,
quelques réflexions piquantes prises au hasard des commentaires et
qui peignent mieux « l'ambiance » après le pauvre
discours de Jupiter qui fait désormais l'objet de la risée
publique.
EXTRAITS
POPULAIRES
-
Sa méthode c'est du blablabla de quelqu'un qui n'a aucun problème
financier dans sa vie quotidienne !!!!!! C'est le discours d'un
banquier qui ne sent pas la fibre du peuple qui souffre !!!!!
-
MANUEL DE PEDAGOGIE EN CAS DE CRISE !
Emmanuel Macron fait de la
"pédagogie",les éditorialistes font de la "pédagogie",les
médias font de la "pédagogie"...eh oui les français sont
des "enfants" pour eux.
Ce n'est pas des "ministres"
que les français ont,ce sont des "pédagogues" superbe
évolution depuis la fin des années Giscard.
-
Ce que j'ai retenu c'est que dorénavant, ce sera comme avant.
-
On parle de pouvoir d'achat, il parle écologie! On parle de solution
immédiate, il parle de vision positive dans 10 ans! Il n'est déjà
plus crédible aujourd'hui, alors dans 10 ans !!!
- "le chef de l'État a dit
vouloir entendre «les protestations d'alarmes sociales».
Ca, pour ceux qui ne connaissent pas, est le B.S. basique que l'on "enseigne" dans les (mauvaises) écoles de marketing pour "calmer" le client qui est furieux contre votre mauvais produit.
"L'idée" est la suivante : on lui (au client) dit : "je vous comprends" en se disant :"comme ça il se calme, il arrête de rouspéter et le problème disparaît".
Ca, pour ceux qui ne connaissent pas, est le B.S. basique que l'on "enseigne" dans les (mauvaises) écoles de marketing pour "calmer" le client qui est furieux contre votre mauvais produit.
"L'idée" est la suivante : on lui (au client) dit : "je vous comprends" en se disant :"comme ça il se calme, il arrête de rouspéter et le problème disparaît".
-
Quand j'entends les épithètes populaire , démocratique,
écologique, citoyen ou républicain, mon bullshitomètre s'affole
-
Choisir c'est sacrifier....vous pouvez manifester "
(ci)Gît-ies-jaunes" ,sa Majesté Mâcon 1er cru vous
ENTEND...mais ...il NE VOUS ÉCOUTE PAS ....
Vous vous rendez compte ...s'abaisser et écouter les détresses du PEUPLE !!!... NON mais chez qui ?....IMPENSABLE!!!Pourquoi pense-je ,en écrivant ces mots, à ce brave Louis XVI aux Tuileries ,le soir du 14 Juillet 1789 ,et demandant à François XII de la Rochefoucauld-Liancourt :"Mais c'est une révolte? "...celui-ci lui répondit:" Non ,Sire,c'est une R É V O L U T I O N." ...on connaît la suite ...la fin de l'Ancien Régime.
Vous vous rendez compte ...s'abaisser et écouter les détresses du PEUPLE !!!... NON mais chez qui ?....IMPENSABLE!!!Pourquoi pense-je ,en écrivant ces mots, à ce brave Louis XVI aux Tuileries ,le soir du 14 Juillet 1789 ,et demandant à François XII de la Rochefoucauld-Liancourt :"Mais c'est une révolte? "...celui-ci lui répondit:" Non ,Sire,c'est une R É V O L U T I O N." ...on connaît la suite ...la fin de l'Ancien Régime.
-
Je crois qu'il n'a rien compris car je n'ose imaginer qu'il a compris
mais qu'il se moque de nous. Ce qu'il faut qu'il comprenne, c'est que
les gens se demandent comment ils vont pouvoir manger à la fin du
mois et nourrir leurs enfants; point barre ! Que l'écologie passe
donc au second degré, d'autant que la France est vertueuse au niveau
mondial et que si la pollution existe, il ne faut pas oublier que 1)
les nuages ne s'arrêtent pas à la frontière 2) il s'engage plus en
Europe qu'en France et il devrait alors plutôt dire à Merkel
qu'elle arrête ses centrales à charbon, ce qu'il ne fait pas 3)
supprimer le nucléaire même progressivement alors qu'il faudra de
plus en plus d'électricité avec toutes les voitures électriques
qu'il veut nous faire acheter (avec quel argent d'ailleurs) et qui
sont toutes aussi polluantes que les voitures thermique...Bref tout
ce qu'il dit est irréaliste.
-
Les gilets jaunes ne peuvent s'en prendre qu'au gouvernement car il
est le seul responsable de la dégradation actuelle de l'économie et
ce n'est rien à coté de ce qui nous attend Macron va aller beaucoup
plus loin dans les taxes et prélèvements il a été élu pour çà.
-
Le gouvernement ne comprend rien aux demandes des gilets jaunes en
annonçant des mesures pour les "plus modestes"C'est jeter
de l'huile sur le feu que de dire à des contribuables qui n'ont
droit à rien car ils ne sont pas ASSEZ pauvres, qu'ils doivent
continuer à casquer les taxes ET les aides. Comment fait le
surprenant populaire Blanquer pour doubler les classes dans les
banlieues : il ferme les classes dans le monde rural, et envoie les
gosses prendre le car diesel pour aller à l'école, 3/4h plus tôt
tous les jours. Depuis 30 ans , des dizaines de milliards ont été
injectés dans les plans banlieue, en pure perte, financés par les
fermetures de services publics et les impôts du monde rural ou de
périphérie des villes moyennes.C'est cette injustice de trop longue
durée que dénoncent les GJ, et contrairement à ce qui est sans
arrêt raconté, c'est parfaitement clair.
notes
1Je
viens seulement de découvrir, abasourdi, sur leur site, en date du
16 septembre la position minable du CCI qui est non seulement
étrangère au marxisme mais abstraite, éthérée, typique de
petits profs bien nourris qui au fond n'invoquent la classe ouvrière
que comme un vulgaire bénitier, une classe pure (aux mains certes
calleuses) mais coupée de toutes les autres classes forcément
réactionnaires. Or, à part suivre les grèves syndicales en
espérant les déniaiser et appeler à l'abstentionnisme politique,
ils ne sont bons qu'à faire d'éternels éloges funèbres des
luttes corporatives et incapable de comprendre la vie de la
principale classe exploitée et son rayonnement pour d'autres
classes ou couches non spécifiquement bourgeoises. Pour une fois
qu'un mouvement social sort de ce que ce groupe dénonçait le plus
clairement depuis 50 ans – hors des syndicats et contre tous les
partis politiques – il le méprise.
Lénine
se tordait de rire s'il pouvait lire cette incapacité politique,
lui qui avait eu le génie d'appeler le peuple, les ouvriers et les
paysans à lutter contre la guerre sachant que le prolétariat en
était la colonne vertébrale (et voir la fameuse citation fournie
par Robin Goodfellow et Matière et Révolution). Au plan du
bêtisier historique et de l'aveuglement sectaire on pourra ajouter
cette navrante déclaration au même niveau que le ratage de
Marchais contre « l'anarchiste allemand Cohn-Bendit »
« À
l’heure où nous mettons sous presse, la mobilisation des “gilets
jaunes”, initiée sur les réseaux sociaux, s’apprête à mener
des actions de blocage, le samedi 17 novembre, notamment contre
la flambée des prix du carburant. Ce mouvement apparaît comme
l’expression d’une immense colère de la population. Mais par
son caractère protéiforme, il est déjà comparé à une sorte de
“jacquerie” du même genre que la mobilisation des “bonnets
rouges” en Bretagne. Par son “apolitisme” affiché et ses
appels à la “mobilisation citoyenne”, largement relayés par
les médias, ce mouvement se situe non pas sur le terrain de la
lutte de la classe ouvrière mais sur celui sur de l’inter-classisme
et de l’idéologie petite-bourgeoise. La présence d’ouvriers
en son sein se fait davantage sur la base d’initiatives
individuelles d’ “automobilistes excédés” que sur celle
de prolétaires conscients, capables d’imposer un combat de classe
autonome. De ce fait, ce mouvement est non seulement sujet à toutes
formes de récupérations politiques, mais il apparaît comme une
nébuleuse confuse dans laquelle la petite-bourgeoisie est souvent à
l’initiative et marque de son idéologie bon nombre d’actions et
de revendications. Même si Macron et le gouvernement semblent
préoccupés par les questions de sécurité et si la bourgeoisie
s’inquiète des difficultés pour encadrer cette colère qui
navigue à vue, la classe ouvrière est la seule force sociale
capable de faire reculer l’État. Face aux offensives
anti-ouvrières, seul le prolétariat peut en effet offrir une
réelle perspective ».
2La
secte NPA, bousculée par ce mouvement qui déroge à son suivisme
syndical, se place encore du côté de la mystification écologique
de Macron avec ce bla-bla : « ...financer
la transition énergétique et pas le capitalisme relooké en vert…
Pour cela nous aurons besoin de toutes les forces afin de bloquer
l’activité économique, par la grève. L’heure doit être à
fédérer les colères contre la politique d’un gouvernement qui
n’entend pas bouger d’un iota ». Mais les gilets s'en
foutent du NPA comme du RN et du CCI, et n'est toujours pas
récupérable.
3Et
cela atténuait mon indignation contre la lâcheté des autres qui
se fichaient des arrestatsions arbitraires, mais choisis par les
journalistes pour leur nunucherie
4Les
comparutions immédiates nous font penser, à une échelle moins
criminelle, aux tribunaux d'exception de 1914, dont on peut
lire les extraits avec les pauvres arguments des lampistes...
sincèrement convaincus d'avoir contribué à la révolution.
Roland
: « Quand je disais 'on va tout brûler', je voulais faire la
Révolution. Mais je voulais pas vraiment brûler, c’était dit
comme ça, sur la haine »
-C’était de la provocation (la présidente)
-C’était de la provocation (la présidente)
-C’est
ça
Dans
le box : Jimmy né le 5 juillet 84 à Orléans, soudeur depuis 6
ans. Gagne 1700 euros par mois. Vit chez sa mère et son compagnon.
« dépressif » #Giletsjaunes
#ChampsElysées
«
je regrette réellement, je suis quelqu’un de la campagne, je suis
quelqu’un qui doit être dehors, pas enfermé » dit Yoan au
tribunal. Décision mise en délibéré
La
procureure requiert le placement en détention provisoire de Yoan.
Pointe du doigt les jets de projectiles sur le kiosque et les forces
de l’ordre.
«
Le cannabis, je n’arrive pas à arrêter (…) ça me permet de
dormir, de vivre, sinon je pense que je ne serais plus là ». Il a
du mal à parler. « On est dans un milieu pas facile» dit le
prévenu
«
Je regrette réellement d’avoir pris ces 2 bon sang de pavés »,
dit le prévenu, grand mince, crâne un peu dégarni, gros filet
zippé. 5 mentions au casier (conduites en état d’ivresse, usage
de stup…) . #Giletsjaunes
#ChampsElysées
Yoan
vit en couple, sans enfant, pas activité professionnelle, a
travaillé avant comme chef d’équipe monteur aérien
Le
prévenu, blond cheveux courts, barbe et moustache a un garçon de
12 ans, en formation non rémunérée, pas de revenu. Vit dans un
camion aménagé#Giletsjaunes
#ChampsElysées
Tom
est célibataire, sans enfant. Électricien. 1.500 euros net.
intérim. Vit chez ses parents à La Rochelle. Il a fait une TS en
début d’année. Le ministre
de l'Intérieur Christophe Castaner avait pointé du doigt samedi
les "séditieux" de "l'ultra-droite". Selon
lui, les casseurs "ont répondu à l'appel notamment de Marine
Le Pen
(à défiler sur les Champs-Élysées, NDLR) et veulent s'en prendre
aux institutions comme ils veulent s'en prendre aux parlementaires
de la majorité". Une version confirmée par le ministre de
l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, qui juge que
""c'est la peste brune qui a manifesté". Selon lui,
des "casseurs professionnels de la République" ont
infiltré le mouvement, a-t-il estimé dans "Le grand jury"
RTL, Le
Figaro,
LCI dimanche. Selon
RTL, la majorité des personnes interpellées seraient plutôt des
"suiveurs" issus de l'ultra-gauche. "Entendez par là
des hommes et des femmes venus de régions et sans antécédent
judiciaire, qui se sont laissés griser par des leaders plus
radicaux", explique la radio. Les
personnes placées en garde à vue sont "majoritairement des
hommes, plutôt jeunes, installés en province et sans antécédent
judiciaire", confirme une source officielle au Parisien.
"Il y a eu un effet d'entraînement très fort", analyse
une autre source pour le quotidien. "Selon une source
judiciaire, si le début de journée a été marqué par la présence
de militants de l'ultra-droite, des militants de l'ultra-gauche ont
été repérés ensuite. Plusieurs symboles et slogans anarchistes
ont été tagués sur des vitrines", précise le journal
francilien.
7
"gilets jaunes", identifiés par un huissier, sur place ou
via les réseaux sociaux, étaient cités à comparaître.
Un
seul, Kevin, militaire à la retraite, âgé de 31 ans, s'est
présenté
à l'audience, soutenu par une poignée de "gilets jaunes".
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