Avis de décès de Roche le faux Hempel

Cela devait arriver, je devais mourir. Je le savais mais j'ignorais que l'heure fatidique fût aussi proche. Tout au long de quarante années d'implication dans la vie politique dite révolutionnaire et relativement marginale face au barnum dominant bourgeois, je m'étais pris plutôt pour un minus, mais depuis que je suis mort... politiquement, je me réjouis de constater mon importance considérable chez mes contemporains, au moins comme un sacré emmerdeur.
Quelques rares fois on me menaça le mort, mort politique s'entend. Nullement effarouché par la camarde promise par tel ou tel de mes paranoïaques confrères en militance maximale, j'avais survécu tant bien que mal, mais là ils se sont tous ligués pour me porter le coup décisif: lâche, xénophobe, salaud, fripon, girouette, et tutti dépréciatif.
Le premier coup de poignard me frappa l'autre jour, un vague ancien ami du nom de François Savel me ridiculisa sous le pseudonyme de Simone Bernard, vieille mamie ultra-imaginaire et ultra-gauche, ce qui permit au couple anarchiste le plus virulent de la région p. de me porter l'autre coup de poignard, enfin la hache s'abattit sur mes abatis par le truchement de la groupie de Camoin, ex-amante adultérine et bordiguérine; le texte du jugement dernier (sans majuscule) fût suspendu au-dessus de mon cadavre, il signait ma mort définitive sur la planète marxologique et anorbitale:

Ci-gît

ROCHE

LE FAUX HEMPEL

ET

DESERTEUR DU COMMUNISME

Fait et rédigé par monseigneur Camoin en L'Eglise de Saint-Pardoux

Prions mes chers frères en maximalisme pour la dissolution universelle de son âme faite de bric  et de broc, vulgaire composé minimaliste de produits chimiques avariés et de fils électrique piqués à EDF.

L'ange Gabriel a bien voulu communiquer au bedeau de Smolny que les mannes de Roche, faux Hempel, éditeraient probablement un missel intitulé divinement: Réponse à tous mes détracteurs psychopathes.
(Il y a dix ans RC m'avait déjà menacé de me tuer politiquement par une brochure, à la suite d'un manip du louche Savel dont j'avais été aussi victime; ce que RC a accumulé depuis dans l'âtre de la haine à mon encontre ne relève pas de la politique mais du règlement de compte pathologique.La diatribe est lisible comme un poème de Baudelaire, mais sans plus, pour le reste ce n'est que  d'acariâtre qui ne supporte pas qu'on rappelle son passé de "terroriste relationnel" (= PN) dans le cadre militant, ses zig-zags politiques et ses comportements de grand seigneur anarchiste totalement indiscipliné alors qu'il théorise en bon néo-stalinien l'uniforme réglementaire pour les prolétaires sous ses ordres de général incompétent et d'historien autodidacte à la noix.
Comme le milieu n'est plus composé que de profs en retraite, voyeurs et concierges de leur passé trépassé, la brochure camoinesque va circuler. Pour tout autre lecteur, il peut me demander copie je ferai suivre et bonne tranche de rigolade si vous n'avez pas pitié face à son délire.
Sinon je peux vous fournir un résumé qui pourra s'intituler:
Drame au palais d'hiver bolchevique: Robert m'a tuer! (mort de rire)
(aux éditions Smolny, régulièrement conchiées par RC, mais si souffreteuses et lâches face au grand homme qu'elles publient scrupuleusement toutes ses âneries et se sont arrangées pour ne pas publier ma critique à son navet imbitable et lamentable sur la révolution française, sans lui dire en face ce que leur PDG m'a fait savoir: "RC devient de plus en plus stalinien", mais les démocrates auraient honte de ne pas publier un néo...
Et RC va croire encore que je le persécute. Si ce pauvre général savait ce qui se dit sur Paris à propos de ses derniers navets, il viendrait mettre sa sapience d'autodidacte vaseux à résilience!