tag:blogger.com,1999:blog-86986967508167319792024-03-18T04:04:13.695+01:00Le prolétariat universel « Le marxisme est une conception révolutionnaire du monde qui doit toujours lutter pour des connaissances nouvelles, qui ne hait rien autant que la pétrification dans des formes valables dans le passé et qui conserve le meilleur de sa force vivante dans le cliquetis d'armes spirituel de l'auto-critique et dans les foudres et éclairs de l'histoire ». Rosa LuxemburgUnknownnoreply@blogger.comBlogger1473125tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-59446146171094998472024-03-16T13:57:00.006+01:002024-03-16T13:57:42.762+01:00La critique du politique CHEZ Marx<p> </p><p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Algerian, serif;"><span style="font-size: x-large;"></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: Algerian, serif;"><span style="font-size: x-large;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtkZrSp-XrQNLzHJISLbnFbd8uLng8s5bmWkEacoatNhrAOy2QD5MsvNtQIEqVej3OvUXdqJy-V01mhPY6Sgh_7tgRjx2lIkaSdUgqzCqgNDr8v2eOr0V64nbWyHzWZDqh8Ip_d19p-Ui6-MevkkaYEur5AvouhDqSPcWGeXbw8ImJeKz1bWSZBiA7xUM/s729/IMG-20220601-WA0001.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="729" data-original-width="667" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtkZrSp-XrQNLzHJISLbnFbd8uLng8s5bmWkEacoatNhrAOy2QD5MsvNtQIEqVej3OvUXdqJy-V01mhPY6Sgh_7tgRjx2lIkaSdUgqzCqgNDr8v2eOr0V64nbWyHzWZDqh8Ip_d19p-Ui6-MevkkaYEur5AvouhDqSPcWGeXbw8ImJeKz1bWSZBiA7xUM/s320/IMG-20220601-WA0001.jpg" width="293" /></a></span></span></div><span style="font-family: Algerian, serif;"><span style="font-size: x-large;"><br />La
critique du politique CHEZ Marx</span></span><p></p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Black, serif;"><span style="font-size: large;">Stathis
Kouvelakis</span></span></span></p><p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Black, serif;"><span style="font-size: large;"><br /></span></span></span></p><p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="font-family: Arial Black, serif;"><b>traduction: Jean-Pierre Laffitte</b></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</p>
<p style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</p>
<p style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><b>DES
RÉVOLUTIONS DE 1848 À LA COMMUNE DE PARIS</b></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Dans
cet essai, j’aimerais présenter certaines idées relatives à la
théorie politique de Marx qui sont le résultat d’une relecture de
l’un de ses plus célèbres textes : </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>La
guerre civile en France</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
C'est, je crois, une interprétation plutôt inhabituelle, en raison
du fait qu’elle examine ces pages “à la lumière” de certains
écrits antérieurs de Marx, des ouvrages écrits près de trente
années plus tôt. Je fais tout particulièrement allusion aux écrits
de Marx publiés dans les </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Annales
franco-allemandes</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
ainsi qu’à un texte généralement mentionné sous le titre de :
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Le
manuscrit de Kreuznach</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
lequel consiste en une critique des sections 261 à 313 des </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Principes
de la philosophie du droit </i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">de
Hegel. Ma thèse générale est ici que l’expérience de la Commune
de Paris a poussé Marx à “remanier” la Révolution de 1848. En
d’autres termes, elle a permis à Marx de retravailler et de
rectifier, ou, pour être plus précis, de reprendre le mouvement de
rectification des élaborations théoriques qu’il avait exposées
aux alentours de 1848. Je dis “aux alentours de » parce que
ces écrits chevauchent à la fois l’avant et l’après des
événements de 1848. Ils couvrent une période qui a commencé avec
les textes de 1843-44, mentionnés ci-dessus, en passant par les
ouvrages qui faisaient le bilan de la défaite (de la façon la
plus significative : </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Le
18 Brumaire de Louis Bonaparte</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">),
ainsi que par les textes les plus emblématiques du mouvement
révolutionnaire lui-même : </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Le
Manifeste du Parti communiste</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
et les articles publiés dans la </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Neue
Rheinische Zeitung</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Dans ces écrits, Marx en arrivait à une nouvelle compréhension de
la politique révolutionnaire, dans sa double dimension qui consiste
aussi bien en un moment insurrectionnel (la prise du pouvoir d’État
et la destruction de ses anciennes structures) qu’en un moment de
créativité et d’expérimentation de formes politiques adéquates
pour l’émancipation de la classe subalterne.</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><b>1848 ET LA
RÉVOLUTION PERMANENTE</b></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Du
point de vue de la théorie de Marx et de sa stratégie
politique, la série d’écrits qui ont précédé 1848 sont
caractérisés par un concept principal, celui de la “révolution
permanente”, ou plus exactement, de la “révolution en
permanence”. Pour résumer cette notion de la manière la plus
rudimentaire, l’on pourrait dire qu’il existe une stratégie
conceptuelle qui s’emploie à répéter le processus
révolutionnaire déclenché par la Révolution française, qui a été
ensuite réactivé par les événements de 1830, en visant à rendre
ce processus plus radical, aussi bien au niveau national qu’européen.
Je devrais insister sur le fait que cette radicalisation est la
condition même de cette répétition, et non pas une sorte de
supplément optionnel. Bien que la Révolution française ne puisse
pas être répétée, Marx pense qu’elle devait être
“reconstituée” afin de surpasser ses limitations politiques et
historiques. Cela pouvait être accompli en attaquant l’institution
de la propriété privée, aussi bien les fondations mêmes de la
société bourgeoise que les moyens de production et d’échange.
Une Révolution historique peut par conséquent produire une nouvelle
révolution, effectuée par un agent historique qui est aussi
nouveau : le prolétariat, dont l’émancipation redéfinit
radicalement les enjeux du processus révolutionnaire lui-même. Le
projet de Marx a été tout d’abord exposé dans des écrits qu’il
a publiés dans les </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Annales
franco-allemandes</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Ces textes présentaient l’Allemagne comme étant le lieu potentiel
d’une “révolution radicale”. </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Le
Manifeste du Parti communiste</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
a plus tard reformulé cette position centrale paradoxale donnée à
l’Allemagne en affirmant que « c'est vers l'Allemagne que
devrait se tourner principalement l'attention des communistes ».
Cependant, dans </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Le
Manifeste</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
les termes de l’équation ont été modifiés : l’Allemagne
est au bord non pas d’une “révolution radicale”, mais d’une
“révolution bourgeoise”. Puisque cette révolution bourgeoise se
déroulera dans « des conditions les plus avancées »,
plus particulièrement avec « un prolétariat qui est beaucoup
plus développé » qu’il ne l’était dans les révolutions
anglaise et française, elle ne peut être que le prélude immédiat
(</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>das
unmittelbare Vorspiel</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">)
à la révolution prolétarienne, et elle devrait être considérée
à l’échelle européenne. Le </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Manifeste</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
présente l’idée d’une séquence révolutionnaire ininterrompue,
composée de moments distincts, mais pas de phases séparées par une
période historique de domination bourgeoise. Au lieu de cela, le
prolétariat est appelé à saisir les rênes du processus
révolutionnaire et de le mener au-delà des limites de la révolution
bourgeoise. Marx a fait découler de cette idée une série de thèses
de nature plus stratégique. Elles concernaient aussi bien les
alliances prolétariennes (notamment avec la bourgeoisie) que les
relations entre les autres courants dans le mouvement ouvrier et/ou
le mouvement révolutionnaire (les deux ne sont pas nécessairement
synonymes) ; et elles traitent également de la configuration du
“parti communiste” qui, pour Marx et Engels, n'est pas, comme
nous le savons, une organisation à part, mais plutôt une tendance
au sein du mouvement ouvrier considéré comme un tout (le “parti
de la classe”).</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">L’on
peut voir dans quelle mesure, depuis sa création, la théorie de la
révolution chez Marx est constituée politiquement et est issue de
la pensée économique ou bien de la vision évolutionniste qui
suppose que seuls les pays les plus industrialisés pouvaient être
“mûrs” pour la révolution prolétarienne. C'est bien sûr pour
cette raison qu’une telle révolution a toujours semblé si
inenvisageable pour les penseurs de premier plan de la Deuxième
Inter-nationale. Par exemple, pour les “révisionnistes” tels que
Bernstein, elle semblait n’être rien de mieux qu’une forme de
“blanquisme” ou qu’un genre de volontarisme prôné par les
minorités actives. De manière similaire, les ultra-orthodoxes tels
que Kautsky ne pouvaient pas comprendre comment Marx et Engels
avaient pu imaginer sauter par-dessus les “conditions objectives”
et les autres “lois du développement historique”. Par la suite,
pendant plus d’un siècle, toute la sagesse social-démocrate
relance tout simplement ces types d’arguments.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Il
est à remarquer que, si le </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Manifeste
du Parti communiste</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
a rendu l’idée de la révolution prolétarienne plus stratégique
et pas simplement spéculative, et s’il l’a fait en modifiant la
conception de la “révolution radicale” exposée dans les écrits
de 1843/44, ces changements ont aussi introduit plusieurs
incertitudes. Dans le </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Manifeste</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
l’accent est mis de deux manières sur la fonction révolutionnaire
de la </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>bourgeoisie</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Du
point de vue économique</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
la bourgeoisie en tant que classe est le résultat « d’une
série de révolutions dans les modes de production et d’échange »,
mais, en même temps, à son tour, « elle ne peut exister sans
révolutionner constamment les instruments de production et donc les
rapports de production, c'est-à-dire l'ensemble des rapports
sociaux », et elle façonne ainsi un monde entier « à
son image ». </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Du
point de vue politique</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
la bourgeoisie a rompu avec le despotisme féodal et la monarchie
absolue, et elle est capable « de s’emparer de la
souveraineté (</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Herrschaft</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">)
politique exclusive dans l’État représentatif moderne ».
L’“État représentatif” désigne ici l’État libéral
moderne que Marx opposera à la démocratie, comme nous le verrons
plus tard, et qu’il conçoit comme étant la seule forme adéquate
de </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Herrschaft</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
(c'est-à-dire de “souveraineté” ou de “domination”
politique de la bourgeoisie), elle-même dans une correspondance
nécessaire avec sa suprématie économique. Bien que cet État soit
représentatif dans sa forme, du point de vue de sa substance il
demeure simplement « un comité chargé de gérer les affaires
communes de la classe bourgeoise tout entière ». Dans un
certain sens, c’est la bourgeoisie elle-même, considérée comme
étant une fonction d’organisation, ou comme étant un instrument
de coercition, qui se rend capable de s’unifier en tant que classe
(en particulier en tant que classe nationale) et de dominer les
classes exploitées.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le
rôle révolutionnaire de la bourgeoisie sera un facteur déterminant
dans la conception de la révolution prolétarienne qui est présentée
dans le </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Manifeste</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Si évidemment une nouvelle révolution, dirigée contre la
bourgeoisie, doit être le nouvel ordre du jour, elle résultera de
l’articulation d’une double approche. D’une part, au niveau
économique, la société bourgeoisie est parvenue à une crise qui
doit être reconnue comme étant finale ou terminale, et il est
acquis que la révolte des forces productives contre les formes de
production résultera de la paupérisation absolue du prolétariat et
de l’incapacité définitive de la bourgeoisie à garantir la
subsistance de la classe exploitée et opprimée. D’autre part, au
niveau politique, la lutte de classe menée par le prolétariat a
déjà traversé les étapes préparatoires indispensables, et même
à une vitesse accélérée, et cela lui a permis de prendre la suite
de la bourgeoisie et de chercher à son tour la direction politique
du processus qui scellera le destin de la classe exploiteuse. Ce
processus est défini, il faut s’en souvenir, comme étant celui de
« l’immense majorité dans l’intérêt de l’immense
majorité » et c’est précisément ce qui le distingue de
toutes les révolutions précédentes qui ont remplacé une classe
(minorité) exploiteuse par une autre. Ce n'est pas non plus un
détail qu'elle reste fondamentalement analogue ou symétrique à la
révolution bourgeoise qui l'a précédée, tant sur le plan
économique (elle libère les nouvelles forces de production des
entraves des anciens rapports de production), que politique,
puisqu'elle installe le prolétariat « en tant que classe dominante
», ce qui signifie la même chose que la « conquête (</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>die
Erkämpfung</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">)
de la démocratie ».</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le
prolétariat « se servira de la suprématie politique
(</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Herrschaft</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">) »
qu’il a obtenue « pour centraliser </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">tous
les instruments de production entre les mains de l’État,
c’est-à-dire du prolétariat organisé en classe dominante »,
ce qui, en dernière analyse, est l’équivalent de « ce
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">comité
administratif chargé de gérer les affaires communes de la classe
bourgeoise tout entière », comité qui est ce que ce que
l’État bourgeois représente. Dans les deux cas, l’État est en
même temps un instrument qui peut être manipulé à volonté et une
force organisatrice qui unifie les différentes fractions ou éléments
constitutifs de la classe dominante. Le nouveau caractère de ce
processus en sera la conséquence puisque ce « développement »
conduira à la disparition des classes au bénéfice des « individus
associés ». Cependant, l’horizon est explicitement postulé
comme métapolitique («</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i> so
verliert die öffentliche Gewalt den politischen Charakter</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"> »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc" sdfixed=""><sup>(*)</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">)
dans la mesure où le « pouvoir public » (dans le sens de
Gewalt, ce terme peut également être traduit par violence ou force)
n'est plus « le pouvoir organisé (</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>die
organisierte Gewalt</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">)
d’une classe sur l’autre ». C’est sur la base de cette
structure parallèle que nous devons nous attendre à mieux
comprendre pourquoi la révolution prolétarienne et la chute qui
s’ensuit de la bourgeoisie sont « également inévitables ».
La nouvelle révolution est imminente et nécessaire, de la même
façon que l’Ancien Régime de la France et son aristocratie
étaient, à la veille de la convocation des états généraux,
nécessairement et immédiatement sommés de céder leur place à
leurs fossoyeurs, à un nouveau bloc historique dirigé par la classe
bourgeoise émergente.</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><b>DE LA
RÉVOLUTION À LA DÉFAITE : UNE PREMIÈRE SÉRIE DE CORRECTIONS
(1849-1850)</b></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Ce
sont précisément ces incertitudes relatives au rôle du
prolétariat, lequel doit être redéfini dans la « chaleur du
moment » de la révolution de 1848, qui conduisent à une
première série de corrections qui concernaient les fondements mêmes
du projet de la révolution permanente. Je vais maintenant me
focaliser sur trois aspects principaux de ces corrections.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">1°)
Tout d’abord, à la suite de la répression sanglante à Paris de
la révolte des ouvriers de juin 1848 et de l’effet de choc qu’elle
a eu à travers l'Europe, Marx, dans des articles publiés dans la</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>
Neue Rheinische Zeitung</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
et en particulier dans le célèbre : “La bourgeoisie et la
contre-révolution”, en est venu à se rendre compte que la
bourgeoisie, et en particulier la bourgeoisie allemande, ne jouerait
pas un rôle révolutionnaire, même là où elle devrait faire face
à l‘absolutisme et au pouvoir de l’aristocratie. Dans le
contexte de la lutte contre le despotisme et les forces féodales,
l’idée d’un “front commun” avec la bourgeoisie, même dans
un sens minimal ou transitoire, devait être abandonnée. En d’autres
termes, il n’y aura plus de « moment » révolutionnaire
bourgeois au sein du processus révolutionnaire. Si la collision de
plein fouet entre la bourgeoisie française et le prolétariat dans
les rues de Paris est apparue comme étant entièrement prévisible,
il faut noter que Marx et Engels (ainsi que Blanqui) sont parmi les
rares révolutionnaires qui n’ont pas été surpris de voir le Bloc
de Février se désintégrer. Cependant, le refus de la bourgeoisie
allemande d’affronter l’Ancien Régime ou de tirer avantage de
l’insurrection afin de jouer son “rôle” en tant que force
sociale dirigeante les a vraiment pris au dépourvu.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Or
la situation ne se retrouve pas nécessairement réduite à une
opposition binaire : révolution ou restauration. Se sentant
menacée par la ferveur populaire et percevant le poids spécifique
du prolétariat, la bourgeoisie s’est orientée vers un compromis
avec l’Ancien Régime, un compromis qui neutralisait sa capacité
politique, tandis qu’il lui laissait les mains libres pour gérer
le niveau du développement économique. L’histoire se termine</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc" sdfixed=""><sup>(*)</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
avec l’incapacité de la bourgeoisie française à surmonter ses
dissensions internes – traumatisée qu’elle était par juin 1848,
d'une manière qui n'est pas sans rappeler celle de 1814 — en
agissant d'une manière qui finalement n'était fondamentalement pas
du tout différente de son histoire antérieure dans laquelle elle
avait choisi de confier le pouvoir d'État à un Bonaparte. Au lieu
de la victoire « inévitable » de la révolution
permanente, il se présente un </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>nouveau
type</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
de contre-révolution, fondée sur un compromis entre la bourgeoisie
et l’ancienne classe dominante ou entre les factions bourgeoises et
les courants populistes réactionnaires. C’est le commencement de
l’ère des révolutions par le sommet, l’ère du bonapartisme et
du bismarckisme, qui parachève la destruction de l’idée de ce que
« l’État représentatif moderne » devrait être, ainsi
qu’il a été exposé dans le </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Manifeste</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
c'est-à-dire comme la forme politique suprême et l’accomplissement
le plus nécessaire de la société bourgeoise.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">2°)
Certes, au-delà des bouleversements et des transitions contingentes
et brutales qui ont lieu entre les différents régimes et formes
d’État, la dialectique de la révolution et de la
contre-révolution offre un aperçu d’une autre histoire, celle-ci
plus régulière et “organique” : l’histoire de l’État
moderne. Dans la dernière section du </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Dix-huit
Brumaire</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
Marx décrit un cours différent pour l’État, lequel commence avec
les objectifs centralisateurs et antiféodaux de la monarchie
absolue ; ils ont été poursuivis avec le Révolution française
et ils ont été ensuite perfectionnés par Napoléon et tous les
régimes qui ont suivi, y compris le régime républicain qui était
issu de la Révolution de février 1848. Beaucoup a été dit, et à
juste titre, à propos d’un type tocquevillien de récit qui
plaçait la Révolution française dans le droit fil des objectifs
centralisateurs de la monarchie. Pourtant, comme nous le verrons,
Marx aban-donnera cette vision des choses au cours de l’écriture
de </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>La
guerre civile en France</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Par-dessus tout, il est important ici de voir que Marx revient dans
son texte à une série d’analyses qu’il a d’abord développées
dans le </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Manuscrit
de Kreuznach</i></span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc"><sup>1</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
À cette occasion-là, il reprend son analyse de la bureaucratie et
de la suprématie du pouvoir exécutif sur les pouvoirs législatifs,
car il percevait celles-ci comme des caractéristiques fondamentales
de l’État moderne. Cette analyse invalide la notion, diffusée
plus particulièrement par les interprétations d’Althusser, et
paradoxalement suivies par François Furet, selon laquelle le jeune
Marx était incapable de penser la spécificité de l’État moderne
en termes autres que ceux d’une pure allusion, d’une projection
imaginaire (« aliénée ») de la société civile
bourgeoise qui pouvait seule être considérée comme “réelle”,
etc.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Derrière
la succession des régimes politiques les plus variés, Marx voit une
tendance manifeste à l’œuvre, à savoir la construction d’une
« machine d’État (</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Staatsmachinerie</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">)
dotée d’une densité et de ramifications de plus en plus
croissantes. Cette machine dépossède la société de ses intérêts
« communs » afin de les transformer en « objets
d’activités gouvernementales » et de leur confier cette
machine d’État. L’intérêt « commun » devient alors
« l’intérêt général », lequel doit être géré
exclusivement par une machine spécialisée qui confisque les
« initiatives » qui proviennent du bas. C’est cette
réalité particulière qui nous empêche de réfléchir sur la
révolution prolétarienne au même niveau que la révolution
bourgeoise et qui nous interdit de réfléchir sur « la
formation du prolétariat comme classe dominante » d’une
manière analogue à celle de la bourgeoisie. Cette réalité fait
référence à ce que Marx appelait l’État moderne lui-même en
des termes de « machine d’État », au-delà de la
multiplicité de formes des régimes politiques qui se sont succédé
selon différentes conjonctions. Ainsi que Marx l’a exprimé dans
le </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Dix-huit
Brumaire</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
si « toutes les révolutions politiques » du passé « n’ont
fait que perfectionner cette machine, au lieu de la briser »,
la révolution du futur, et la « centralisation de l’État »
qu’elle établira, imposeront « la destruction de la machine
de l’État » (</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>die
Zerstrümmung des Staatsmachinerie</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">).</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">3°)
La troisième et dernière correction concerne l’articulation du
politique et de l’économique du point de vue de la catégorie de
la crise. Ceci est destiné à provoquer une fusion des deux sous la
forme d’une crise finale de la société bourgeoise, la crise
économique prenant automatiquement une configuration révolutionnaire
étant donné qu’elle cause la paupérisation du prolétariat,
l’échec de la classe moyenne et la simplification qui en résulte
des contradictions de classe. Pourtant, Marx a pris conscience, au
début de l’été 1850, que la crise économique qui avait commencé
en 1848, et qui a précipité la crise révolutionnaire (preuve que
tout n’était pas faux dans la conception précédente), n’était
pas la crise finale de la société bourgeoise. Le cycle économique
donnait des signes de rétablissement, et cela a convaincu finalement
Marx que la période révolutionnaire était terminée. Cette
observation le conduit à rompre avec la tendance “volontariste”
de la Ligue Communiste reconstituée, la “fraction
Willich-Schapper”. Pour Marx, la révolution prolétarienne n’était
plus nécessaire-ment « immanente », et cela parce que,
d'un point de vue politique, d'autres voies que la dualité
révolution/restauration se mettaient à exister, et parce qu'il
estimait que la crise révolutionnaire ne pouvait pas être
directement déduite du cycle économique. Même s’ils ne se
distinguent pas des tendances économiques, la temporalité et le
rythme des crises révolutionnaires ont leur propre spécificité, le
domaine politique précisément.</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><b>APRÈS LA
COMMUNE OU LE “TOURNANT POLITIQUE”</b></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">C’est
ainsi que, d’une façon très simplifiée et condensée, les choses
se présentaient à Marx à la fin de la Révolution de 1848. C’est
l’expérience de la Commune de Paris, en tant que cas sans
précédent de pouvoir politique entre les mains d’une classe
dominée, qui l’a incité à reprendre le cours de sa réflexion.
Ceci est manifeste dans les articles publiés dans la </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Neue
Rheinische Zeitung</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
et de manière encore plus importante dans </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Le
dix-huit Brumaire de Louis Bonaparte</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Dans cette série d’écrits, je voudrais me concentrer sur deux
aspects principaux qui, à mon avis, réactivent le travail de
correction que j’ai mentionné plus haut, ou plus précisément,
qui réactive son analyse en la faisant avancer et en produisant de
l’innovation. Ce sont 1°) la question de la « forme
politique » appropriée pour le pouvoir prolétarien, et 2°)
la question de la machine de l’État et de sa destruction.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Commençons
par la question de la forme politique : nous avons vu que </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Le
Manifeste</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
associait « la constitution du prolétariat en classe
dominante » à « la conquête de la démocratie »,
mais qu’il ne disait rien à propos des formes politiques de cette
domination de classe, laquelle a sans aucun doute un caractère
d’État, même s’il est transitoire. À mon avis, il y a là une
importante question qui a été rarement commentée, à savoir le
fait que cette « démocratie » </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>n’apparaît
pas sous la forme d’un État dans Le Manifeste</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
mais seulement comme un mouvement ou comme une “substance”
(j’utilise ici ce terme par défaut) de la domination politique du
prolétariat, une tendance que tous « les partis
démocratiques » partagent, y compris les communistes. Dans des
articles publiés dans la </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Neue
Rheinische Zeitung</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
Marx parle également du prolétariat en tant que « l’organe
de la démocratie ». Le terme de démocratie, comme opposé
évidemment à celui de “république” (un mot-clé dans la France
de 1848), apparaît par conséquent comme quelque chose </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>en
plus</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
par rapport à toutes les formes politiques instituées. Nous nous
trouvons ici en claire continuité avec les termes employés dans le
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Manuscrit
de Kreuznach</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
pour décrire la démocratie comme « la vérité de toutes les
formes d’État » et comme « l’énigme résolue de
toutes les constitutions ». Dans sa brochure ultérieure, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>La
Guerre civile en France</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
Marx a pris une mesure plus décisive : simplement parce que
« la multiplicité des interprétations auxquelles la Commune a
été soumise, et la multiplicité des intérêts qu'elle a exprimés,
montrent que c'était une forme politique tout à fait susceptible
d'expansion ». La Commune est apparue à beaucoup comme « la
vérité », « l’énigme résolue » de ces
intérêts et de ces interprétations, et c’est ce qui, pour Marx,
fonde sa capacité d’expansion. Il continue avec une autre phrase
célèbre : « Son véritable secret, le voici : c'était
essentiellement un gouvernement de la classe ouvrière</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>,
</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">le
résultat de la lutte de la classe des producteurs contre la classe
des appropriateurs , la forme politique enfin trouvée qui
permettait de réaliser l'émancipation économique du travail ».
Ainsi, « l'émancipation économique du travail »
requiert « une forme politique », et, comme nous le
verrons plus loin, même une formule politique susceptible
d’expansion. C’est cependant une forme politique originale étant
donné qu’elle est le résultat de la lutte de classe des
producteurs, et qu’elle est « le gouvernement de la classe
ouvrière » (“gouvernement” signifiant aussi “pouvoir
public“ et même “État”). L’on pourrait dire qu’elle est
l’auto-gouvernement de la classe ouvrière, si l’on se réfère à
une section suivante dans laquelle « les mesures
particulières » prises par la Commune sont considérées comme
étant « une indication de la tendance d'un gouvernement du
peuple par le peuple ». Ici, nous revenons de nouveau aux
définitions immanentes de la démocratie comme « auto-gouvernement
du </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>démos</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"> »,
lesquelles étaient déjà contenues dans le </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Manuscrit
de Kreuznach</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Il
nous reste à comprendre l’importance réelle du caractère
« expansif » de cette forme. Les commentaires de
Marx concernant cette question sont brefs, mais substantiels. Il
écrit : « La domination politique du producteur ne
peut coexister avec la pérennisation de son esclavage social. La
Commune devait donc servir de levier pour renverser les bases
économiques sur lesquelles se fonde l'existence des classes, et
donc, la domination de classe ». L’auto-gouvernement de la
classe ouvrière semble donner sur un déplacement de la relation
entre le politique et l’économique. Non pas dans le sens de la
disparition du politique en faveur d’une sphère sociale laissée à
elle-même, à sa spontanéité harmonieuse, comme l’ont affirmé
ceux qui ont lu Marx comme un penseur anti- ou apolitique ; au
contraire, c’est l’expansion du politique – c’est ce dernier
qui détermine le pouvoir de transformation de cette expansion –
qui contraint à la réévaluation des relations de classe. En
d’autres termes, dans son expansivité politique immanente, la
forme politique prolétarienne est confrontée à des conditions qui
sont non-politiques, qui sont plus précisément socio-économiques.
Elle reconnaît ces conditions comme une partie de soi-même,
c'est-à-dire comme éminemment politiques dans le processus de
transformation. « Sans cette dernière condition [la réussite
de l’émancipation du travail] », écrit Marx, « la
Constitution communale eût été une impossibilité et un leurre ».
Sans proposer un programme détaillé, quelque chose qui aurait été
difficile à la lumière de l’expérience limitée de la Commune,
Marx expose néanmoins, d’une manière claire, un cadre général,
ou plus précisément la tendance interne de cette forme expansive de
politique prolétarienne : elle consiste à assumer les tâches
de gestion collective de l’économie fondée sur la coopération et
la planification. « L’abolition de la propriété de
classe » ainsi que « la gestion de la production
nationale selon un plan commun par des associations coopératives »,
sont les seuls moyens d’empêcher la production coopérative de se
retrouver dans une impasse et de tomber dans un piège ; ce sont
là les piliers de ce qui est clairement caractérisé comme étant
du “communisme”.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Certes,
cette vision expansive de la politique du pouvoir prolétarien
resterait énigmatique si nous ne gardions pas à l’esprit un fait
fondamental, à savoir que l’existence même de la Commune est une
conséquence de la rupture radicale avec la machine d’État
préexistante. Elle a produit cette « destruction de la machine
d’État » déjà décrite dans le </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Dix-huit
Brumaire</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
C'est, par-dessus tout,</span></span> à <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">ce
niveau qu’elle peut s’affirmer comme une « forme positive »,
car elle ne se contente pas de détruire, elle construit une nouvelle
structure politique sur les ruines de cette machine oppressive. Les
principes de base sont bien connus, aussi n’en ferai-je que
brièvement la liste, en commençant par la dissolution des corps
répressifs spécialisés, l’élection et la révocation des agents
de l’État, l’élection de délégués qui seront soumis à tout
moment à la révocation et subordonnés au mandat impératif, la
reconstruction depuis le bas d’une unité nationale en permettant
une plus grande autonomie au niveau local, et la fusion des pouvoirs
législatif et exécutif afin de produire un « corps agissant »
plutôt qu’un « organisme parlementaire ». Ces trois
dernières dispositions visent en particulier à contrecarrer la
formation de relations de représentation, la fonction pratique des
agents de l’État élus étant celle d’empêcher les délégués
de se constituer en représentants, en doubles imaginaires qui se
placent comme substituts de l’activité du peuple. La signification
de ces mesures prises dans leur ensemble est claire : elles
visent à détruire l’État en tant qu’instance de machine
spécialisée, centralisée et strictement hiérarchique, une machine
coupée de tout contrôle populaire, s’établissant par ce moyen
comme une instance transcendante qui « voulait être
indépendante de la nation même, et supérieure à elle »,
alors qu’elle est seulement « le moyen de subordonner le
travail au capital ».</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">En
résumé, Marx a repris la ligne conceptuelle, qu’il avait déjà
élaborée au cours des années 1843-44, sur l’abolition de l’État
politique en tant qu’entité séparée, et, dans sa réalité, en
tant qu’abstraction bureaucratique et représentative. J’ajouterais
simplement que la fusion des pouvoirs législatif et exécutif, dans
le contexte de « l’organisme agissant » de la Commune,
devrait être lue en continuité directe avec la théorie du pouvoir
législatif développée dans le </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Manuscrit
de Kreuznach</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Il faudrait aussi se souvenir que par « pouvoir législatif »
Marx ne désigne pas, dans le texte de 1843, un pouvoir qui est
réellement opérant dans le contexte de la séparation
constitutionnelle des pouvoirs, mais plus précisément un pouvoir
qui produit et transforme les constitutions, un pouvoir qui a pour
modèle explicite la Révolution française et, plus franchement, la
Convention jacobine, un modèle qui a été en effet pendant
longtemps indépassable, avec ses nombreux comités tous subordonnés
à elle, et son « corps agissant » faisant voler en
éclats les limites traditionnelles de la séparation des pouvoirs
(cf. la doctrine robespierriste du « gouvernement
révolutionnaire »). C’est indubitablement la raison pour
laquelle, au moment de la version finale de </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>La
Guerre civile en France</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
après avoir considéré les textes écrits durant la Commune (tous
leurs auteurs se considèrent comme étant sous l’influence de
l’expérience de 1792-93), Marx abandonne le discours tocquevillien
du </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Dix-huit
brumaire</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
qu’il avait néanmoins maintenu jusque dans le manuscrit
préparatoire. Dans sa version définitive, « l’établissement
de l’État moderne », centralisé et autonome, est conçu
explicitement comme étant le « Premier Empire », et cela
ne s’applique donc pas à la Révolution, qui est simplement
créditée du fait d’avoir produit « l’énorme nettoyage »
ayant balayé tous les résidus féodaux. L’année 1791 de la
Révolution est réhabilitée comme un moment de rupture, au lieu
d’être assimilée à la poursuite et à l’amplification de la
tâche de centralisation effectuée par la monarchie. En d’autres
termes, contrairement à la plupart des commentateurs de l’époque,
qu’ils soient favorables ou hostiles, Marx refuse d’assimiler le
projet de la Commune à un retour à des formes archaïques, ou même
à un projet fédéraliste tel qu’il figure dans Montesquieu ou du
type proposé par les Girondins. Cela l’a contraint à reconsidérer
son analyse antérieure de l’expérience de la Révolution
française. Il peut par conséquent abandonner le projet d’une
centralisation rigoureuse des formes politiques révolutionnaires à
un niveau national, vigoureusement défendu tout au long de la
Révolution de 1848, au bénéfice d’une version plus
“dialectique” qui affirme la nécessité de la centralité et de
l’unité nationale en tant que processus en croissance, lequel
dépasse les limites du local par la constitution d’une capacité à
gouverner qui est fondée sur son autonomie. Nous savons qu’Engels
donnera par la suite une plus large portée à ce thème, en faisant
de la première République française un modèle pour le pouvoir
prolétarien, bien que sans certaines ambigüités libérales (dans
le style de Tocqueville) étant donné qu’il fait souvent
référence, dans la même veine, aux États-Unis et même parfois à
la Hollande ou à l’Australie.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Beaucoup
ont tenté de lire le projet de Marx comme une abolition du
politique, en soutenant par exemple que pour lui, le suffrage
universel était un outil technique utilisé pour l’expression d’un
corps social unifié plutôt qu’un moyen, à proprement parler, de
délibération politique permettant de résoudre un conflit et à
séparer les majorités des minorités. Dans </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>La
Guerre civile en France</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
Marx ne parle-t-il pas de l’utilisation du suffrage universel par
le peuple constitué en communes comme étant similaire au
recrutement, effectué par un employeur, d’un personnel qualifié
pour son affaire ? Certes, il serait plus exact de dire que,
pour Marx, le suffrage universel ne peut pas fonctionner de manière
effective sans « devenir un instrument de tromperie »
s’il n’est pas combiné avec une tendance à l’homogénéisation
sociale (en remettant en cause les divisions de classe). Il serait
également exact de dire que la division technique-fonctionnelle des
tâches gouvernementales semble possible et il défend cela plus
particulièrement à l’encontre de Bakounine. Cela semble même
être inévitable dans des conditions développées de production,
par opposition à ces petites communes rurales et artisanales si
chères à la tradition libertaire, sans nécessairement devenir de
manière automatique une relation de domination politique. Pour Marx,
ce qui est le plus important, ce n’est pas de faire du suffrage
universel un moyen purement technique de validation de l’harmonie
interindividuelle préétablie, mais plutôt le contraire, de
comprendre les conditions de sa politisation. C’est-à-dire de son
insertion dans les mécanismes sociaux et politiques de
l’auto-gouvernement populaire, à tous les niveaux, en tant
qu’instrument de lutte contre « l’investiture
hiérarchique » et en tant que moyen optimal pour corriger les
erreurs. Opposée à la « volonté générale »
rousseauiste, la volonté communale ne se définit pas comme
« toujours juste », mais plutôt comme disposée à se
corriger elle-même.</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><b>CONCLUSION</b></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Il
est généralement admis que la Commune de Paris a été le signe
d’un tournant décisif pour le mouvement ouvrier, un tournant qui,
avec un clair caractère politique, a été illustré par la
dissolution de la </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Première
Internationale</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
et l’établissement d’un parti ouvrier nationaliste puissant.
Gramsci a insisté résolument sur l’idée selon laquelle la
période inaugurée par la Commune de Paris a conduit Marx à
abandonner la notion de « révolution permanente » parce
qu’elle avait peut-être perdu sa pertinence dans une époque de
politique de masse, et aussi parce que « la révolution d’en
haut » des années 1850-60 avait produit l’élargissement du
suffrage universel et la stabilisation de l’État représentatif
moderne. Sans souhaiter entrer dans une discussion effroyablement
compliquée de son évolution dans les œuvres ultérieures d’Engels,
j’ai simplement voulu faire comprendre ici que ces questions ont
évolué quelque peu différemment pour Marx. Ce n’a pas tant été
un abandon de la révolution permanente que la poursuite de la tâche
de rectification de cette idée, qui a été entreprise dès 1848,
dans le feu de l’action. J’ai tenté de montrer que cette tâche
a été à la fois productive et innovatrice.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Comment
pouvons-nous définir de manière plus précise cette dialectique de
continuité et de rupture ? Si le travail de correction est un
travail continu, nous devons admettre que Marx n’aurait plus essayé
de reformuler une thèse intégrée, théoriquement et
stratégiquement, comme il l‘avait fait en 1848, indépendamment
des incertitudes et des points aveugles de cette dernière. Dans un
sens, la Commune de Paris semble marquer la fin d’un cycle, plutôt
que le début d’un nouveau. Du point de vue de la stratégie, la
Commune n’a pas été d’une grande utilité. Marx lui-même a été
clair sur ce point, en particulier dans la célèbre, et souvent mal
comprise, lettre du 22 février 1881 à Domela Nieuwenhuis. Sa
préoccupation n’était pas tant l’abandon de l’idée de « la
révolution permanente », mais le fait de renoncer à une forme
insurrectionnelle déterminée, marquée par l’héritage des
“journées” consécutives et des barricades du Paris
révolutionnaire. Pourtant, ce qui a été perdu d’un côté a été
gagné de l’autre, à savoir dans la compréhension de la pratique
révolutionnaire en termes d’une pratique politique qui est
spécifique et expansive. Ce qui la définit en tant que telle, c’est
le processus de « destruction créatrice » dans lequel la
rupture avec l’ancienne machine de l’État conditionne la
construction « d’institutions durables » (Marx utilise
ce terme pour définir l’organisation militaire de la Commune) qui
sont irréductibles à un appareil d’État, c'est-à-dire les
institutions de l’auto-gouvernement populaire tendant vers la
transformation de la vie économique dans son ensemble et de la vie
sociale « non-politique ». À cet égard, la révolution
prolétarienne cesse d’apparaître comme symétrique avec le
processus de la révolution bourgeoise, non pas dans le sens
métapolitique qui était encore évident dans le </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Manifeste</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
mais dans le nouvel horizon expansif du politique. Cet horizon se
comprend comme un remaniement et un approfondissement de la tendance
vers un auto-gouvernement populaire qui affirme depuis le début
l’importance fondatrice de ses origines jacobines, lesquelles ont
nourri les analyses des jeunes marxistes au sujet de la « vraie
démocratie » et la fin de « l’État politique
séparé ». C’est dans ce sens également que la Commune aura
renouvelé la relation entre l’expérience révolutionnaire
française et la théorie allemande qui est le fondement de notre
modernité politique.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;"><br /></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Traduit
en anglais par Jean Klucinskas</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"> </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"> </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" lang="en-US" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" lang="en-US" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<div id="sdfootnote1">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">(*)</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">(*)</span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
Le pouvoir public perd alors son caractère politique. (NdT).</span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">(*)</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">(*)</span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
« Trente années plus tard » : note entre crochets
de la personne (Jean Klucinskas) qui a traduit en anglais le texte
initial. (NdT). </span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote3">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">1</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
Voir le chapitre 5 de mon livre : </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>Philosophy
and Revolution from Kant to Marx</i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">,
Londres, Verso, 2003.</span></span></p>
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-87560893195503019322024-03-15T01:25:00.009+01:002024-03-15T09:05:40.420+01:00LA GUERRE généralisée c'est pour dans TROIS MOIS ?<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifL0BdaLPA7HQ57DVb7df2iQyfZ-ADysA9RTOk_7r9LvABBi9r6NivpmM5oL1wv-_AI1T7vwMwvhfXmoEQTnHJv6rmPW4iHFyBK26b_HMkUhfEq39lrqnZZp5DOL7GLPMlqLxqgH4AzGhuzIyso_IYbzsvy_UXpUboIWV7BwAQn_silXFN-nidengGGog/s1002/MAGINOT2.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="691" data-original-width="1002" height="221" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifL0BdaLPA7HQ57DVb7df2iQyfZ-ADysA9RTOk_7r9LvABBi9r6NivpmM5oL1wv-_AI1T7vwMwvhfXmoEQTnHJv6rmPW4iHFyBK26b_HMkUhfEq39lrqnZZp5DOL7GLPMlqLxqgH4AzGhuzIyso_IYbzsvy_UXpUboIWV7BwAQn_silXFN-nidengGGog/s320/MAGINOT2.png" width="320" /></a></div><br /><span style="font-family: "Times New Roman", serif; text-indent: 0.48cm;"><span style="color: red; font-size: large;"><b>Une
nouvelle « drôle de guerre » ?</b></span></span><p></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: small; text-align: left; text-indent: 0.48cm;">« C'est
une guerre existentielle » Macron</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;"><span style="color: black; font-family: "Times New Roman", serif; font-size: small; text-align: left; text-indent: 0.48cm;">« </span><span style="color: #383f4e; font-family: "Times New Roman", serif; font-size: small; text-align: left; text-indent: 0.48cm;">Hegel
fait quelque part cette remarque que tous les grands événements et
personnages de l'histoire se produisent pour ainsi dire deux fois,
mais il a oublié d'ajouter : la première fois comme une grande
tragédie, la seconde fois comme une farce sordide ».</span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: small; text-align: left; text-indent: 0.48cm;">Marx, le dix-huit
Brumaire de Louis Bonaparte (1852)</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;"><br /></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Dans
mon article du 29 février (Il faut prendre au sérieux Macron)
j'écrivais ceci :</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">« Macron
n'est pas un idiot. Il a fait un test, souhaité par les minorités
bourgeoises qui tirent les ficelles : banquiers, militaires,
industriels, etc. Il a été assuré (mais pas vérifié) qu'envoyer
de jeunes troufions occidentaux au casse-pipe était une « erreur »
voire presque un crime pour les Mélenchon, Le Pen et autres
opposants faux-culs. La presse a exhibé un sondage montrant que 70%
des « français » sont opposés à une participation de
nos soldats au front ukrainien. Super ! ont exulté les
opposants de pacotille, dont certains dits extrêmes, Mélenchon et
Le Pen sont plutôt du côté de Poutine ».</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Au
vu du discours de ce jeudi soir tout cet alarmisme militariste a été
clairement confirmé, et en retournant l'accusation
d'irresponsabilité</span> contre toutes les fractions contestataires
de la gauche bourgeoise pacifiste. Macron n'est ni confus ni dépassé.
Il a compris avant ses contestataires de pacotille et mieux que tous
ses journalistes et politiciens affidés, qu'une guerre ne se décide
pas « démocratiquement » et n'a plus besoin d'un vote de
crédits de guerre ; en l'espèce la consultation des députés
ne fût qu'une consultation ridicule après la décision du sommet de
l'Etat de lâcher trois milliards à l'Ukraine. Par contre ce qui ne
change pas, malgré tous les éloges sur les nouvelles découvertes
tueuses (drones, armes à longue portée, laser, IA) c'est qu'il faut
encore et toujours envoyer au casse-pipe des millions de prolétaires,
mener toujours plus la guerre dans le cadre urbain en y tuant le plus
possible de civils, Humains qui ne savent même plus d'où viennent
les projectiles qui vont les tuer. Tuer sans distinction ni précision
comme savent si bien le faire les criminels de guerre Poutine et
Netanyahou, mais aussi leurs homologues américains, français,
chinois lorsqu'il leur faut à leur tour « préparer la paix en
faisant la guerre ». Sans oublier les cliques du nationalisme
palestinien, islamistes et tutti quanti. Déclencher la guerre ne
relève pas d'une décision individuelle ni d'un seul Etat. Le
capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée l'orage.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Macron
est moqué. Montré du doigt car « seul » et
« autoritaire », irresponsable.. Pourtant il a raison. On
peut dire que c'est un salaud qui veut la guerre, même si ce n'est
pas aussi simple. Car il a raison. Il y a un aveuglement sur la
guerre mondiale en cours qui fait penser à l'époque de la « drôle
de guerre ».</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>DROLE
DE GUERRE ET FAUSSE GUERRE DE 1939 à 1940</b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Après
la signature du </span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_germano-soviétique"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">pacte
germano-soviétique</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">, </span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Adolf_Hitler"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Hitler</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;"> </span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">lance
ses armées contre la </span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pologne"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Pologne</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;"> </span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">le </span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">1er septembre
1939</span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">,
sans déclaration de guerre, comme Poutine il y a deux ans. En
application de leur alliance, la France et le Royaume-Uni déclarent
la guerre à l'Allemagne. En particulier, la France a garanti
après </span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/1918"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">1918</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;"> </span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">par
des traités d'assistance mutuelle, l'existence de la plupart des
pays nouvellement créés en Europe centrale</span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">
</span></span></span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">avec
l'idée de créer un cordon sanitaire autour de l'Allemagne (comme
Macron promet de défendre tout le cordon des anciens pays vassaux du
bloc de l'Est). </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">La
Pologne et la France ayant signé en mai 1939 un protocole qui
obligeait la France à lancer l’offensive générale dès le
quinzième jour de la </span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mobilisation_française_de_1939"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">mobilisation</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">,
en septembre 1939, les Polonais attendent, en vain, l’aide
française en espérant que la France remplirait ses engagements
d’allié (comme les ukrainiens attendent l'aide tardive de la
France de Macron). Dès les premiers jours, l'armée française ne
fait que lancer l'</span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Offensive_de_la_Sarre"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">offensive
de la Sarre</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;"> </span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">avant
de se replier derrière la </span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_Maginot"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">ligne
Maginot</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">.</span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">
</span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Etonnant
imbroglio qui va durer plus de huit mois, qui sépare la déclaration
de guerre des Alliés au Reich nazi, début septembre 1939, de
l’offensive allemande sur la France, en mai 1940. La « drôle de
guerre » reste réduite par les historiens officiels à une inertie
coupable.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">L'Etat
de Hitler a annexé la Pologne au nez et à la barbe du monde entier,
comme Poutine la Crimée et une partie de l'Ukraine. </span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Hitler
se tourne vers l'Ouest, mais il doit reporter plusieurs fois son
offensive, et le front reste calme pendant plusieurs mois. Retranchés
derrière la </span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_Maginot"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">ligne
Maginot</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">,
les Alliés attendent l'assaut de l'armée allemande elle-même
retranchée derrière la </span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_Siegfried"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">ligne
Siegfried</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">.
C'est un conflit sans combats majeurs, seulement quelques
escarmouches entre patrouilles de reconnaissance. L'installation dans
la routine plonge l'armée française dans une « dépression
d'hiver » : l'obéissance se relâche, l'alcoolisme
atteint des sommets historiques, les villages évacués d'Alsace sont
pillés par des soldats français.</span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">
</span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;"><a name="cite_ref-9"></a>
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Notons
en passant cette autre comparaison historique qui met à mal la
prétention à la toute puissance des généraux, quand on pense à
la surprise de Tsahal en octobre dernier alors que l'attaque du Hamas
était prévisible : la plantade de la ligne Maginot. Le</span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
commandant en chef français, le </span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Général_Gamelin"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">général
Gamelin</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">,
avait pourtant été prévenu, en janvier 1940, par des contacts
militaires secrets avec les Belges, que ceux-ci avaient saisi - dans
un avion qui avait fait un atterrissage forcé en Belgique - des
instructions militaires montrant que l'Allemagne allait attaquer dans
les Ardennes. </span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">
Sans en tenir compte...et chacun en connaît les conséquences le 10
mai 1940.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Mais
ce qui nous intéresse ce n'est pas l'impéritie des généraux ou le
ronflement des fantassins alcooliques, mais pourquoi ces huit mois
d'attente, arme au pied ? L'échec de la révolution
prolétarienne allemande datait de deux décennies, ce qui n'était
pas forcément complètement rassurant pour la bourgeoisie allemande
et son caïd Hitler. Côté français la fin du Front popu ne datait
que d'une paire d'années. Dans la Russie de Staline les journaux
officiels parlent peu de la guerre en cours, tout au plus une
« opération spéciale (sic!) et militent pour un pacifisme
pro-allemand ; l'URSS commerce aimablement avec l'industrie
nazie et se prépare à signer un traité d'amitié impérialiste.
Dans cet empire le prolétariat a été réduit à néant.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Pour
qui réfléchit un peu hors des ornières des historiens bourgeois,
il apparaît évident que partout les dominants s'interrogent sur les
dangers de réaction du prolétariat mondial au souvenir du 1917
russe qui avait stoppé la première boucherie. Il s'avère qu'en
Allemagne le prolétariat a été écrasé en 1919, mais si le
prolétariat français commettait une nouvelle Commune à la 1871,
n'y aurait-il pas un risque de contagion et de retournement des
prolétaires allemands contre Hitler ?</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">La
bourgeoisie française, qui va être aplatie, a tout de même de la
chance grâce à la prestation « défaitiste » du parti
stalinien, qui dénonce l'entrée en guerre mais au service de
l'impérialisme stalinien. Ce parti « cinquième colonne »
est interdit et son chef Thorez est parti se planquer à Moscou. La
signature du pacte impérialiste germano-soviétique déstabilise le
prolétariat du monde entier et particulièrement la classe ouvrière
française. Le pacte félon stalino-nazi avait été signé fin août
1939 ; ses effets délétères - démoralisant surtout pour une
classe ouvrière qui pensait que le communisme était meilleur ennemi
du nazisme que le capitalisme - pourront ainsi se répandre pendant
les 9 mois qui le sépare de l'invasion de la France par les troupes
de Hitler. </span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Les
historiens oublient aussi étrangement de noter que la Blizkriege
n'est pas une simple astuce militaire mais une guerre rapide pour ne
pas laisser souffler les soldats des deux côtés. Ce blitz en effet
ne se heurte à aucune résistance, ni patriotique ni révolutionnaire
de la part d'une classe ouvrière restée traumatisée et hantée par
le déroulement de la Première guerre mondiale, démoralisée par
l'échec du Front populaire, peu réceptive à la filmographie de
Jean Renoir et ses pellicules exhibant des combattants à l'optimisme
forcé. On assiste à la plus grande débandade d'une population
apeurée et sans défense dans un grand pays moderne (comme ces
millions d'ukrainiens ou de russes qui ont fui depuis 2022). Depuis
la Belgique, depuis Paris c'est une fuite éperdue de milliers et de
milliers, bombardés comme des chiens par les stukas puis massivement
emprisonnés. La drôle de guerre avait été remplacée par la plus
sinistre des guerres.</span></span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="font-size: medium;"><b><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">LES
PREVENANCES DU MARECHAL MACRON</span></span></b></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Macron
a tenu un discours de vérité et, pour en atténuer l'aspect
effectivement dramatique, les oppositions bourgeoises tendent leur
main tremblante à un passage en douceur de l'inévitable potion
belliciste en criant « il déconne ». Ces oppositions
restent benoîtement sur le terrain de la compétition électorale,
qui est déjà quasi cuite pour Poutine et sans doute Trump. Les
européennes de juin restent secondaires face aux exigences
militaires. Macron s'occupe en sous-main de la cinquième colonne
lepéniste, tout en priorisant solennellement des évidences :</span></span></span></span></p>
<ul>
<li><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">la
guerre est déjà sur le sol européen ;</span></span></span></span></p>
</li><li><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">nous
devons nous préparer à nous défendre ;</span></span></span></span></p>
</li><li><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">la
guerre va coûter cher à notre budget ;</span></span></span></span></p>
</li><li><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">si
la Russie gagne l'Europe ne sera plus en sécurité ;</span></span></span></span></p>
</li><li><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">l'Europe
ne sera plus crédible ;</span></span></span></span></p>
</li><li><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">la
guerre nous ne pouvons pas l'exclure :</span></span></span></span></p>
</li><li><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">le
niveau de vie sera attaqué comme jamais (hausse du gaz, des
céréales...) :</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Puis
une série de mensonges basés sur l'idéologie de la
victimisation : nous ferons toujours la guerre pour nous
défendre. La guerre c'est la faute à la Russie. Notre armée sert
à la défense de notre pays. En soutenant l'Ukraine nous défendons
notre propre pays. </span></span></span></span>
</p>
</li></ul>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Clou
du spectacle : il faut un SURSAUT ! La guerre est une chose trop sérieuse pour la laisser aux pleurnichards pantins de politiciens professionnels aveugles et inconséquents. Qui ne veut pas préparer la guerre, prépare la défaite. Le maréchal Macron ne parle pas que pour la France mais pour l'Europe même s'il n'en est pas encore l'empereur adoubé: l'Europe doit être prête à "répondre" (puisque les USA ne veulent plus répondre) à une escalade de cette Russie "sans limites", sans jamais prendre l'initiative de l'offensive militaire; argument centenaire de toutes les démocraties bourgeoises entrées en guerre avec le prétexte défensif, avec le classique argument maréchaliste: si tu n'es pas avec moi, tu es un défaitiste au service de l'ennemi.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Sur
BFM vieux et jeunes journalistes commentèrent par après, parfois avec
pertinence, avec des courbettes, mais tous avec le souci des sondages
post-interview du président. Pourtant comme leur répondit justement
un politicien servile de Macron, sur la question de la guerre on n'en
a rien à foutre des sondages. Si l'escalade est là, on y va, un
point c'est tout. C'est nos valeurs, notre civilisation qui est en
jeu ! Tous ânonnent au fond les mêmes prévenances macroniennes. Les
pitres politiciens eux se succèdent dans l'inconsistance. Un Alexis
Corbière lui reproche de confondre élections et guerre et de
« parler trop », tout en réitérant le soutien de LFI à
l'Ukraine. L'antique Alain Duhamel l'a trouvé grave ou sombre et
inquiétant., mais cohérent et à la hauteur. La rédactrice en chef
arabe salue cet appel à ouvrir les yeux et à sortir de la naïveté,
pour assurer que « le nucléaire protège les français ».
Le général de service informe que nos sous-marins nucléaires
possèdent des ogives dix fois plus puissantes que les bombes à
Hiroshima. Or, la protection nucléaire française face à Poutine ne serait qu'une nouvelle ligne Maginot !</span></span></span></span></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Le petit maire passé du FN à la macronie salue notre
président courageux car nous ne sommes pas dans l'offensive mais
dans la défensive, vieille rengaine des vieux impérialismes sainte Nitouche.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Patrick
Sauce résume bien :</span></span></span></span></p>
<ul>
<li><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">on
a besoin d'hommes et d'armes</span></span></span></span></p>
</li><li><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">l'effort
de guerre aggravera l'endettement.</span></span></span></span></p>
</li></ul>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Quant
à la secrétaire de rédaction de BFM on risque, en attendant, une
guerre hybride, des attaques informatiques ont déjà eu lieu, que
va-t-il se passer pendant les JO ? Voulait-elle faire allusion aux cinquièmes colonnes syndicales qui veulent faire chier les
sportifs ? Manipulées par Moscou.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Enfin
comme l'a estimé un des troncs de l'aéropage journalistique :
la guerre peut avoir lieu dans trois ou quatre mois !</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Seul
hic, contrairement à mai 1940, la population ne peut même plus fuir
mais devra se contenter de subir la glaciation nucléaire à domicile.</span></span></span></span></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;"><br /></span></span></span></span></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;"><br /></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<b><span style="font-size: large;">Nota benêts...</span></b></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">La condition du risque d'explosion sociale contre la guerre est là: https://www.lefigaro.fr/conjoncture/jusqu-a-3-milliards-d-euros-d-ou-viennent-les-fonds-de-l-aide-militaire-promise-a-l-ukraine-20240314</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">Et aussi! Il n'est pas indécent de faire du business!</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;"><span style="color: #444444; font-size: x-small;">"...<span style="background-color: white; font-family: noto-serif, Georgia, Verdana, Times, "Times New Roman", Garamond, Palatino, serif; text-align: left;">les opportunités en Ukraine pour les entreprises françaises, à Paris, d’investir dans le pays malgré la guerre. La France est déjà</span><span style="background-color: white; font-family: noto-serif, Georgia, Verdana, Times, "Times New Roman", Garamond, Palatino, serif; text-align: left;"> </span><a cmp-ltrk-idx="1" cmp-ltrk="fig-body" data-fig-domain="LEFIGARO" data-fig-type="Article" data-gtm-custom-action="crossclick" data-gtm-custom-categorie="navigation" data-gtm-custom-label="Contextuel" data-gtm-event="customEventSPE" data-mrf-link="https://www.lefigaro.fr/conjoncture/guerre-en-ukraine-comment-les-entreprises-francaises-s-adaptent-pour-continuer-leurs-affaires-20230228" href="https://www.lefigaro.fr/conjoncture/guerre-en-ukraine-comment-les-entreprises-francaises-s-adaptent-pour-continuer-leurs-affaires-20230228" mrfobservableid="c17f37ea-d23d-4178-b3f2-3fa55a7f7364" rel="noopener" style="border: 0px; box-sizing: border-box; cursor: pointer; font-family: inherit; font-feature-settings: inherit; font-kerning: inherit; font-optical-sizing: inherit; font-stretch: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-variation-settings: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; text-align: left; transition: color 0.3s ease-in 0s; vertical-align: baseline;" target="_blank">un acteur économique majeur</a><span style="background-color: white; font-family: noto-serif, Georgia, Verdana, Times, "Times New Roman", Garamond, Palatino, serif; text-align: left;"> </span><span style="background-color: white; font-family: noto-serif, Georgia, Verdana, Times, "Times New Roman", Garamond, Palatino, serif; text-align: left;">sur le territoire, le premier employeur étranger : 180 firmes sous drapeau tricolore opèrent en Ukraine et emploient 25.000 personnes. </span><span style="background-color: white; font-family: noto-serif, Georgia, Verdana, Times, "Times New Roman", Garamond, Palatino, serif; text-align: left;">Dans la finance, BNP Paribas et le Crédit agricole s’affichent dans le top 10 des banques ukrainiennes. Dans l’automobile, Renault et Stellantis ont des concessionnaires installés aux quatre coins du pays. Dans la grande distribution et l’agroalimentaire, Auchan, qui a ouvert quatre magasins en plein conflit, réalise 500 millions d’euros de chiffre d’affaires, et le géant laitier Lactalis compte trois usines. Sans oublier les entreprises dans l’agriculture, le secteur des cosmétiques et la santé. (source: Le Figaro)</span></span></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;"><br /></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p style="border: none; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"> </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.48cm; widows: 2;">
<br />
</p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-83964969765250944072024-03-12T20:52:00.002+01:002024-03-15T12:00:19.834+01:00ET DANS LA GUERRE IL EST OU LE PROLETARIAT, BORDEL ?<p><br /></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; color: black; text-align: center;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDT9fLO82NiqAtRAnL5nnFTyi7vAMOHceJEISwgmDdtw6adhHy7kzulY8OZBgpQndiGo3tgdyq_bGezdLmfgGNsNiDR3xOCtGmqHAwXwOuY_hqmGAEN1vn7LeoTZt9bHisYOpGK9UCfRvEYk2TqjfdOrnB3PBNkChtDxqCopFw9XBT-3BZU52q80XcH_I/s544/MACRON%201.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="393" data-original-width="544" height="231" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDT9fLO82NiqAtRAnL5nnFTyi7vAMOHceJEISwgmDdtw6adhHy7kzulY8OZBgpQndiGo3tgdyq_bGezdLmfgGNsNiDR3xOCtGmqHAwXwOuY_hqmGAEN1vn7LeoTZt9bHisYOpGK9UCfRvEYk2TqjfdOrnB3PBNkChtDxqCopFw9XBT-3BZU52q80XcH_I/s320/MACRON%201.png" width="320" /></a></span></span></div><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><br /><span style="color: red;">Est-il
coincé dans une nouvelle affaire Dreyfus ou interpellé pour
défendre les valeurs (capitalistes) bourgeoises ?</span></span></span><p></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i><span face="sans-serif"><span style="font-weight: normal;">« Nous
condamnons le traitement cruel infligé à la population civile des
territoires occupés. La dévastation de localités entières,
l’arrestation et l’exécution d’innocents pris comme otages, le
massacre d’individus désarmés, sans égard à l’âge ni au
sexe, qui ont eu lieu en représailles d’actes du désespoir et de
légitime défense, justifient la plus sévère condamnation. La même
faute commise par d’autres armées ne peut servir d’excuse.</span></span>
(...)</i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: black;"><span style="font-size: x-small;"><i><span face="sans-serif"><span style="font-weight: normal;">Nous
mettons les gouvernements et les classes dirigeantes de tous les pays
belligérants en garde contre la poursuite de ce carnage et appelons
les masses laborieuses de ces pays à en imposer la cessation. Seule
une paix née sur le terrain de la solidarité internationale peut
être une paix sûre. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous à
nouveau malgré tout !</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
(…) </span> <span face="sans-serif"><span style="font-weight: normal;">nous
refusons les crédits demandés ».</span></span></i></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: black;"><span style="font-size: x-small;"><i><span face="sans-serif"><span style="font-weight: normal;">Karl
Liebknecht (2 décembre 1914, traduction Robert Paris)</span></span></i></span></span></p><p align="JUSTIFY"><br />
</p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Nulle
part ni en Ukraine ni en Palestine ! Inexistant, dissout dans
les horreurs quotidiennes ! Opération banale en revanche, on
assiste aujourd'hui à un entraînement conjoint de troupes russes,
chinoises et iraniennes. En même temps notre Napoléon III au petit
pied plaide pour l'envoi de « nos troupes » au front
ukrainien. Il est intéressant par conséquent, pour comprendre où
en est la dangerosité de la guerre mondiale actuellement en
gestation, d'en revenir aux débuts des guerres en Ukraine et en
Palestine. Le spécialiste en géopolitique du Figaro nous livre une
information, étonnante pour les naïfs convaincus de la seule
méchanceté de Poutine , Renaud Girard :</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">« Au
mois de mars 2022, <a href="http://www.lefigaro.fr/international/guerre-en-ukraine-qui-sont-les-emissaires-charges-de-la-negociation-20220329" target="_blank">il
y avait eu à Istanbul des négociations approfondies entre Russes et
Ukrainiens et un compromis avait été pratiquement atteint</a>.
C’était une neutralisation de l’Ukraine assortie de garanties de
sécurité internationales, un statut d’autonomie pour le Donbass
et le report à vingt ans de la question de la Crimée.</span></i></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>
</i></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">Il
y a encore un flou historique sur les raisons pour lesquelles
l’accord n’avait finalement pas été signé. Est-ce parce que
les Ukrainiens renoncèrent à le signer après que le premier
ministre britannique Boris Johnson, en visite surprise à Kiev le 9
avril 2022, les eut dissuadés d’accepter ce compromis, en leur
expliquant que <a href="http://www.lefigaro.fr/conjoncture/pourquoi-l-economie-russe-ne-s-est-pas-effondree-20240201" target="_blank">les
sanctions occidentales allaient détruire l’économie russe</a></span></i></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i> </i></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">et
en leur promettant une aide militaire substantielle, qui leur
permettrait de chasser l’envahisseur russe de tous les territoires
ukrainiens selon le droit international, y compris la Crimée ? »<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a>.</span></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; widows: 2;">
<i><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Le
spécialiste ajoute deux remarques essentielles :</span></span></span></span></i></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">« Ni
les Russes ni les Ukrainiens ne vont s’effondrer. Les premiers
jouissent d’une profondeur stratégique sans égal et du soutien
économique des <a href="https://www.lefigaro.fr/international/le-sud-global-une-nouvelle-vision-du-tiers-monde-20230621" target="_blank">pays
du « Sud global »</a>. Les seconds ont une armée qui tient
bon et ils jouissent d’un soutien militaire et financier occidental
inouï depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ».</span></i></span></span></span></p>
<ul>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">« Dans
la guerre d’Ukraine, l’événement collatéral qui pourrait
changer la donne serait le <a href="https://www.lefigaro.fr/international/etats-unis-comment-donald-trump-vise-une-prise-de-controle-totale-du-parti-republicain-20240307" target="_blank">retour
de Donald Trump à la Maison-Blanche</a>. Le candidat républicain a
assuré qu’il pourrait </span></i></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">«</span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i> </i></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">faire
la paix en 24</span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i> </i></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">heures</span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i> </i></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">»</span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">.
À quelles conditions ? Nul ne le sait aujourd’hui, sans
doute même pas lui ».</span></i></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>
</i></span></span></span>
</p>
</ul>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le
rappel d'emblée du sabordage du compromis du mois de mars 2022 par
le délégué anglais de l'impérialisme américain montre que
l'agresseur ne fût pas vraiment le méchant Poutine et que ce
sabordage manifesterait plutôt un affaiblissement du pachyderme US,
hypothèse du CCI depuis longtemps ; lorsqu'on est obligé de
provoquer quelqu'un c'est qu'on est en position de faiblesse,
laquelle peut être constatée également au Moyen Orient par
l'incapacité de Biden de faire cesser le massacre du néo-nazi
Netanyahu, ce qui est à mon avis du cinéma du président gaga,
l'Etat hébreu restant le principal mirador des intérêts US dans la
région. Massacrez massacrez, il en restera toujours quelque
chose...de positif pour terroriser la population mondiale, l'habituer
aux massacres massifs de civils et la préparer à la nécessité de
faire la guerre pour retrouver la paix.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le
front ukrainien, malgré quelques avancées ou reculs des deux camps,
est pratiquement immobile depuis deux années preuve que la dictature
russe n'est pas à l'agonie mais que le problème se trouve plutôt
sur le versant occidental du capitalisme. Avec pour preuve que la
droite bourgeoise américaine plaide pour cesser toute aide à
Zelenski, contre la gauche démocrate, qui a mené toutes les guerres
américaines depuis cent ans. Les républicains de droite,
paradoxalement posent comme représentants d'une opinion publique
pacifiste lassée par cette guerre lointaine et et qui n'a plus envie
de voir partir ses boys au casse-pipe. Paradoxe pour les fans d'un
prolétariat messianique et mythique, enfermé dans ses grèves
corporatives et apolitiques, le principal fossoyeur de cette guerre
pourrait donc être le fou furieux Trump !</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Mais
pas vraiment, car le retrait américain poussera l'Europe à s'armer
de façon plus intensive face au besoin de l'impérialisme russe de
retrouver les frontières (sans limites) de son empire stalinien,
acquis en 1945 avec l'aval américain. </span></span></span>
</p>
<p align="CENTER" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">QUE
VAUT L'ARGUMENT D'UN PROLETARIAT EUROPEEN RETIF A PARTICIPER A UNE
NOUVELLE GUERRE MONDIALE ?</span></span></b></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Cette
conception défendue par une petite minorité, et que j'ai longtemps
partagée, reste utopique pour l'heure . Ce ne sont pas les
quelques grèves économiques qui préparent les prolétaires à
lutter contre la guerre ; l'article sur le refus de la guerre en
1917 évoqué par le CCI comme une révolte ouvrière est une pure
affabulation comme je l'ai déjà démontré : le vrai refus
initial avait été les désertions massives des soldats et les
manifestations des femmes<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a>.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Macron
est apparu bien isolé voire provocateur mais il n'est qu'une pièce
de l'échiquier qui se met en place, basé sur l'inéluctabilité de
la guerre. Il est donc très utile et urgent que les voies
oppositionnelles de la plupart des partis, surtout de gauche
contrairement aux Etats Unis s'élèvent pour protester avec
véhémence, surtout rassurer à bon compte une population et une
classe ouvrière « européenne », qui n'a pas besoin que
des brûlots marxistes recopient à longueur de pages les honneurs
déjà exposées par tous les médias pour savoir que la guerre ça
pue, ça tue et ça entretue.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Mais
que pèsera ce sentiment anti-guerre pour une population conditionnée
depuis des décennies à « l'ennemi principal » le
terrorisme planétaire, vague, inventé hors capitalisme, divers,
islamiste ou d'extrême droite ? Si un attentat immense
autrement plus grave que le simple meurtre d'un archiduc rase une
ville entière, si Macron et Zelenski étaient « liquidés »
comme Navalny ?</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">LA
GUERRE CONTRE LES CIVILS A GAZA N'EST-ELLE PAS UNE CONTRIBUTION POUR
DISSOUDRE TOUTE REBELLION INTERNE DU PROLETARIAT AU SEIN DES PAYS DE
L'EUROPE?</span></span></b></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Vérifions
si cette proposition est aussi farfelue qu'elle en a l'air. Cette
guerre, comme celle d'Ukraine est d'abord au service de
l'impérialisme américain avec son mirador juif raciste et sanglant.
L'appréhension réelle du massacre du sept octobre dernier relève
de moins en moins du complotisme, depuis que récemment de jeunes
soldates israéliennes ont témoigné du laisser-faire du
haut commandement de l'armée « hébreu »aux ordres d'un
criminel de guerre. Les armes de destruction massive ne furent que
des motocyclettes et des ULM conduits par des tueurs sadiques aux
ordres d'un nationalisme tout aussi sadique que celui de l'Etat
« hébreu » propriétaire pour l'éternité de la « terre
promise », comme vous le savez ...non pas dieu mais Lord
Balfour en 1917 . C'est la bible impérialiste britannique qui a fait
tomber une province de l'Empire ottoman, en chute libre, pour la
refiler non pas aux troupes arabes qui combattaient aux côtés de
Laurence d'Arabie mais aux juifs.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Il
y aurait beaucoup à expliquer ou à déduire sur ce bizarre don aux
juifs sionistes. Faire croire à la prééminence juive dans la
politique mondiale à égalité avec leur rôle dans la révolution
russe de 1917, confirmer l'avis des petits Hitler dénonçant les
juifs comme saboteurs de l'armée allemande en 1914 ? Pression
des importants lobbies juifs en Amérique ? La vraie cause est
que les anglais ont été baisés peu après par les américains dont
le but était et reste le contrôle des champs pétroliers ! De
plus nouvel Etat bien utile après la guerre et la révolution russe
(russes blancs) comme réservoir de millions de réfugiés, chassant
au besoin les populations arabes présentes sur les lieux depuis des
siècles.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Fidèle
à cette tradition centenaire de préservations de ses intérêts
pétroliers l'armada US, en totale complicité avec la clique à
Netanyahu, avait tout intérêt à un « deuxième front »,
qui signifie non une faiblesse, mais la nécessité de confronter
l'ennemi régional l'Iran, plus ou moins allié de la Russie et de la
Chine. </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le
massacre de Netanyahu, plus important que soupesé, ne s'avère
pourtant pas si dramatique en politique virtuelle internationale que
le pleurnichent les journalistes. Le monde se voit divisé en deux
camps : le nord et le sud, beau remplacement de celui Ouest/Est.
A l'intérieur des pays « développés » les clivages
religieux sont avivés, surclassant la vieille opposition
prolétariat/bourgeoisie. Fachos des kibboutz comme militaires
israéliens étalent un racisme sans scrupules (« les arabes
sont des rats qui rampent dans des galeries souterraines » et
des « bons à rien »). Arrogance militaire sans feinte à
destinations des « antisémites » (contre le massacre des
arabes, sic!) : sans Tsahal vous les européens seriez envahis
par les hordes islamistes !</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; orphans: 2; widows: 2;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="color: black;"><span style="font-size: small;">Comptant
parmi les indignés des massacres par les soldats juifs, il vaut
d'examiner la blague d'un humoriste sur la radio d'Etat France Inter.
</span></span><span style="color: #1b1b1b;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Après
un sketch polémique dans lequel il comparait le Premier ministre
israélien Benjamin Netanyahu à "un nazi sans prépuce",
l'humoriste et chroniqueur Guillaume Meurice a reçu des menaces de
mort. Par précaution, l'émission dans laquelle il tient une
chronique n'a plus eu lieu en public.</span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-size: small;">
L'argument du prépuce était certes osé, voire déplacé, voire
favorisant le nationalisme juif, mais le fond de la polémique
reste : on ne peut pas qualifier un juif de nazi vu la mémoire
de la Shoah imprescriptible. Certes, mais il ne faudrait pas
permettre que la mémoire de l'ignoble massacre des juifs ne
cautionnent les mêmes pratiques d'extermination même à une
échelle limitée<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc"><sup>3</sup></a>.
Avec ou sans prépuce Netanyahu se comporte comme un nazi raciste.
Il y a eu des juifs nazis dans le parti de Hitler et même à une
haute responsabilité, tel Emil Maurice (à ne pas confondre avec le
petit rigolo Meurice)<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote4sym" name="sdfootnote4anc"><sup>4</sup></a>Comment
ne pas noter que Poutine lui aussi joue avec l'antisémitisme en même
temps qu'avec l'accusation de nazisme n'importe comment.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Au
total la polémique raciste, des deux côtés, induite par cette
guerre de rapine impérialiste, présente tous les ingrédients pour
déboussoler le prolétariat des pays centraux, rappelle par
conséquent la confusion introduite par...l' Affaire Dreyfus<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote5sym" name="sdfootnote5anc"><sup>5</sup></a>.</span></span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;">COMMENT
L'AFFAIRE DEREYFUS A SERVI A PREPARER L'UNION NATIONALE EN FAVEUR DE
LA GUERRE</span></span></b></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Je
crois être le seul à avoir rappelé depuis des décennies, même à
mes débuts dans le CCI, que l'Affaire Dreyfus à préparer l'union
nationale. Il faut rappeler que cette affaire manipulée par l'armée,
accusant un innocent capitaine juif a pour facteur explosif la
trahison. Or depuis la défaite en 1870 face à l'armée allemande la
France est humiliée. L'armée est redevenue un sanctuaire
intouchable gage de vengeance pour récupérer tôt ou tard l'Alsace
et la Lorraine. L'espionite fait rage, comme on dit aujourd'hui la
parano. Il a suffi qu'une femme de ménage trouve un bordereau dans
la poubelle d'un officier...</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #111111;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">La
polémique va prendre des proportions inouïes, divisant la
population en deux camps mais pas en deux classes. La presse se
déchaîne, toutes les cliques politiques, des royalistes aux
anarchistes, s'y mettent, délaissant toute question de lutte des
classes.(comme seul en est capable l'antiracisme de nos jours). En
parallèle au scandale public pour savoir si Dreyfus est innocent,
elle permet à la plupart des juifs français de s'identifier au
chauvinisme national ; ils seront parmi les premiers à aller au
casse-pipe. Jusqu'en 1914 il ne sera question que de défendre la
République et de se méfier des espions allemands, avec en
permanence un souci populaire, sous-estimé par les partis
socialistes d'aller foutre la pâtée aux boches et de reprendre les
provinces perdues.</span></span></span></span></span></p><p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><br />
</p>
<p align="CENTER" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="color: #111111;"><span style="font-style: normal;">COMMENT
SE PASSE UN VOTE DES CREDITS DE GUERRE EN 1914 ET EN 2024 </span></span></b></span></span></p><p align="CENTER" style="orphans: 2; widows: 2;"><br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">A
Paris les crédits de guerre ont été voté unanimement même par le
parti socialiste le 5 août 1914. Le même jour, l</span><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">e
président de la République Raymond Poincaré reçoit avec la
plupart des membres du gouvernement les directeurs de journaux et les
félicite : « de leur attitude patriotique et la si haute
compréhension qu’ils ont de leur tâche ». La famille
Rothschild annonce qu’elle met son hôpital parisien à disposition
des autorités militaires pour recevoir des blessés rapatriés du
front. Dans la capitale, deux décisions sont prises pour qu’une
partie du lycée Louis-le-Grand et des Galeries Lafayette soit
transformée en hôpital.</span></span> </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Le
4 août 1914, la fraction parlementaire du SPD (Parti socialiste
allemand) au Reichstag avait voté également en faveur des crédits
de guerre pour la Première guerre mondiale. Avec les paroles tant
fameuses que mal famées de son chef de file, Hugo Haase: «nous
n'abandonnerons pas la patrie à l'heure du danger», le SPD se
rangea aux côtés de l'empereur Guillaume II et de son gouvernement
et soutint ce qui allait être, jusque là, la plus énorme et la
plus sanglante boucherie de l'histoire de l'humanité.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Le
vote en faveur des crédits de guerre constituait une trahison sans
précédent des propres principes « socialistes » du SPD.
Rosa Luxembourg caractérisa l'événement ainsi: «Jamais, de toute
l'histoire de la lutte des classes et depuis qu'il existe des partis
politiques, il n'y avait eu un parti qui, en l'espace de vingt quatre
heures avait cessé aussi complètement, comme ce fut le cas pour la
social-démocratie allemande, d'être un facteur politique et ce,
après être devenu une force de premier plan et avoir rassemblé
autour de lui des millions de personnes». Elle tirait cette
conclusion: «Le 4 août 1914 la social-démocratie allemande a
abdiqué et l'Internationale socialiste s'est effondrée».</span></span>
Louable constat mais qui ignorait que en France comme en Allemagne
les deux peuples n'avaient pas digéré la guerre précédente près
d'un demi-siècle auparavant et que, collant à ce revanchisme, la
social-démocratie avait été rongée graduellement par
l'opportunisme, comme l'analysa Lénine plus lucide que Rosa.</span></span></span></p>
<p align="CENTER"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="color: black;">Cet
après-midi 12 mars 2024 s'est tenu un simulacre de vote des crédits
de guerre au parlement français</span></b></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">La
« chambre basse »était loin d'être pleine, seuls les
extrêmes étaient présents en nombre (LFI et RN). Le premier
ministre, le colonel Gabriel Attal tint le discours d'un
représentant de commerce en matériel d'armement, bombes au kilo,
drones à la douzaine, canons à la tonne pour le principal client
ukrainien. Le petit télégraphiste macronien s'en donna à cœur
joie (la main sur le cœur) pour alter sur les risques d'une victoire
de la Russie : un cataclysme économique pour le pouvoir
d'achat, sans compter la hausse du carburant mortelle pour la bagnole
du peuple. Ou devons « réagir » pour éviter à la
Russie de gagner la guerre. Nous devons trouver un chemin entre
indifférence et cobelligérance. Nous devons confirmer notre unité
DERRIERE L'UKRAINE. Et enfin cette fleur de rhétorique de boucher
pour terminer : « mes tripes en ce moment s'enroulent
autour des français ». </span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">J'avoue
être assez stupéfait. C'est la première fois en France que
j'entends un premier ministre parler comme un général et détailler
ventes d'armée et nécessité infuse d'aller à la guerre « quand
il le faudra ».</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">Toujours
garder en arrière plan , cher lecteur, que nous ne sommes plus en
1914 où le parlement comptait encore des représentants socialistes
des ouvriers, certes destinés à trahir mais quand même pas des
gens ayant trahit depuis longtemps. Aujourd'hui ce ne sont même pas
des traîtres mais tous les affidés de la classe dominante.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">J'attribuerai
la palme d'or au représentant du PS qui soutien l'accord
gouvernemental. La guerre est presque toujours inévitable, assure
d'emblée l'encravaté à la chevelure sauvage Louis Le Grand. Il
pratique ensuite la surenchère à un armement « suffisant »
avant d'envoyer des « troupes combattantes ». Face au
risque d'isolationnisme américain il faut un armement plus
conséquent</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">Le
porte-drapeau de l'autre « Horizon » de guerre du
grenadier Edouard Philippe récité carrément le discours du colonel
Attal Sans honte bue.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">C'est
le parti écologique qui nous fait le plus grand plaisir de vérifier
que les anarchistes (nos bobos d'aujourd'hui) sont aussi prompts pour
« l'envoi d'armes » afin de défendre « l'humanitarisme
européen ». Peccadille du président tout de même de ne pas
les avoir consultés. Enfin cinq nécessités indispensables :</span></span></span></span></p>
<ul>
<li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">nécessité
d'une armée européenne</span></span></span></span></p>
</li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">ne
plus dépendre des Etats Unjs</span></span></span></span></p>
</li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">protester
contre la guerre à Gaza</span></span></span></span></p>
</li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">ne
pas déshabiller le ministère des armées</span></span></span></span></p>
</li><li><p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">arrêter
de payer le gaz russe.</span></span></span></span></p>
</li></ul>
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">Monte
ensuite à la tribune le seul représentant du peuple travailleur
syndiqué à la CGT, le sémillant Fabien Roussel au cheveu a argenté
qui fait défaillir les mémés électrices babouchkas communistes.
Son père putatif Marchais aurait dit « c'est un scandâââle »,
mais lui hausse simplement le ton. Oui il faut soutenir l'Ukraine
mais il y a des limites. On ne peut as envoyer des jeunes sous la
menace nucléaire ! Sachant qu'on peut détruire toute la
civilisation ! Mais...et le blé ukrainien ? C'est pas du
dumping social et la mort de nos agriculteurs ! Il faut aussi
cesser le feu etles crimes à Gaza ! En continuité avec toute
notre histoire (sic) nous assurons que nous nous opposerons toujours
à la guerre mondiale. Nous appelons le gouvernement à se ressaisir.
Nous votons contre l'accord. Vous êtes majoritairement pour mais les
français sont majoritairement contre.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">Puis
c'est la mère Le Pen qui monte au perchoir avec sa coupe oxygénée
à 70%. Oui nous devons soutenir l'Ukraine mais il y a des limites.
La vie de nos soldats nous est précieuse. Oui il y a eu négligence
de notre matériel militaire. Nous nous abstiendrons.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">Enfin
débarque un élégant brushing de LFI qui parle très fort,
virulemment contre la déclaration irresponsable de Macron. L'aide
n'est pas aussi importante pour nos armées. Il ne faut pas affaiblir
nos capacités militaires. Macron veut passer à une économie de
guerre mais sans réfléchir aux conséquences sociales ! Il
existe des solutions ! Il faut redonner sa chance à la
démocratie ! L'ONU est garante du droit international et de
l'intégrité des frontières. Il faut être au devant du combat pour
la paix.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">Voilà.
Panégyrique assez minable de ces députaillons, même pas comparable
aux députés traîtres de 1914, car, par leurs remarques
patriotiques et militarisatrices au gouvernement ils sont déjà
traîtres « professionnels » et des soumis à
l'idéologie patriotique capitaliste depuis longtemps.</span></span></span></span></p>
<p align="CENTER"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="color: black;">UN
PROLETARIAT PRESENT PAR OMISSION</span></b></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">En
conclusion, je peux me permettre deux remarques sur Trump et le
simulacre parlementaire français. Il est sûr qu'il n'y a rien à
attendre pour l'instant des prolétariats russe, ukrainien, arable,
etc. Une entrée en guerre en Occident européen , comme en 14,
absorberait toutes querelles religieuses dans une nouvelle union
nationale « pour sauver nos valeurs », après par exemple
un attentat particulièrement odieux. Les options de la bourgeoisie,
aux USA comme en France, ne sont pas de l'ordre de la décomposition.
La possible victoire populiste d'un Trump peut coller au dégoût de
la guerre par cette importante partie « ouvrière blanche »
de son électorat mais aussi de larges couches petites bourgeoises
issues de parents militants contre la guerre du Vietnam. La
bourgeoisie américaine sait toujours qu'une mobilisation de la
classe ouvrière pour le sacrifice patriotique est toujours
difficile, dangereuse et aléatoire. Elle a dû attendre septembre
1941 pour entrer en guerre grâce à l'inversion des sondages.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">Idem
en France, l'armée n'est appelée à entrer en guerre que un an
après la déclaration de 1939. Le cirque parlementaire auquel je
vous ai permis d''assister est en quelque sorte un sondage maison .
LFI et le RN sont les fleurons girouettes assez représentatifs de la
haine des deux guerres à Gaza et en Ukraine pour la masse des
prolétaires ici. Seule mise en garde que je me permettrai ici, leur
opposition n'est que fictive, le jour où ils seront convaincus de
vous voir endoctriné, ils voteront tous pour la guerre capitaliste.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><br /><br />
</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-IbrpbqQ0tIOPwV3cnAOzz33BcArDU5SzrlBuqrpLXRAc6VHrQcnvYWAqBBHARbh6XZHTttSSqEFpVJcZv7ZGTOc3NGjE5OgE7lGvLQSEdLKqggh58CBDTqJo8k7H98tPS5MjShJofovEI3Tpf2LHE419iL6Ij6Z1igXwGErzePIA37rahnuHV1W81ns/s586/MACRON%20AU%20FRONT.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="322" data-original-width="586" height="176" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-IbrpbqQ0tIOPwV3cnAOzz33BcArDU5SzrlBuqrpLXRAc6VHrQcnvYWAqBBHARbh6XZHTttSSqEFpVJcZv7ZGTOc3NGjE5OgE7lGvLQSEdLKqggh58CBDTqJo8k7H98tPS5MjShJofovEI3Tpf2LHE419iL6Ij6Z1igXwGErzePIA37rahnuHV1W81ns/s320/MACRON%20AU%20FRONT.png" width="320" /></a></div><br />
<p align="JUSTIFY"><span style="font-size: x-large;"><span style="color: red;"><b>NOTES</b></span></span></p>
<div id="sdfootnote1">
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a><a href="https://www.lefigaro.fr/vox/monde/renaud-girard-comment-s-arretent-les-guerres-contemporaines-20240312"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">https://www.lefigaro.fr/vox/monde/renaud-girard-comment-s-arretent-les-guerres-contemporaines-20240312</span></span></span></a></p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a>Je
note avec une certaine fierté qu'un groupe antimilitariste a
traduit et publié mon interview de Marc Chiric il y a 40 ans, avec
mon pseudo Pierre Hempel : <a href="https://antimilitarismus.noblogs.org/english/">English
– ANTIMILITARISTICKÁ INICIATIVA [ AMI ] (noblogs.org)</a>
Initiative que loue le blog du CCI, sans signaler que j'en suis
l'auteur, ce qui est normal puisque je suis un « policier
bavard »/</p>
<p class="sdfootnote"><a href="https://fr.internationalism.org/content/11299/correspondance-initiative-antimilitariste">Correspondance
avec Initiative antimilitariste | Courant Communiste International
(internationalism.org)</a>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote3">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a>Le
secrétaire du petit PCF a dû faire amende honorable pour son
assimilation disproportionnée avec la Shoah, religion unilatérale
qui peut rapporter gros. Le fils du couple héroïsé Klarsfed, le
franco-Israélien Arno Klarsfeld (il a été réserviste de Tsahal
mais à l'arrière) percevait 7 000 euros par mois en tant que
membre du Conseil d’État. Pourtant il « <i>n’y met
presque jamais les pieds</i> ». C’est en tout cas ce que
révèlait <i>Capital</i> dans son numéro de février 2014. Le
fiston de Serge et Beate avait été nommé à la plus haute des
juridictions administratives françaises par Nicolas Sarkozy à la
fin de l’année 2010. Soit une rémunération totale d’au moins
252 000 euros sur 3 ans.</p>
</div>
<div id="sdfootnote4">
<p align="JUSTIFY"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote4anc" name="sdfootnote4sym">4</a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
D’origine juive, ami intime d’Adolf Hitler, Emil Maurice est le
fondateur de la SA et du Strosstrupp Hitler (à l’origine de la
SS). Compagnon de la première heure d'Adolf Hitler, inscrit dès la
fin de 1919 à la DAP (embryon du futur parti nazi), bien qu'ayant
un arrière-grand-père juif, il est un patriote convaincu. En 1921,
il est le chef du premier service d'ordre rapproché, à l'origine
de ce qui va devenir la SA. Au début de 1923, il est l'adjoint de
Berchtold à la tête du Stosstrupp (embryon de la SS) et participe
activement au putsch de Munich, le 9 novembre 1923. Arrêté, il est
très proche d'Adolf Hitler à la prison de Landsberg, il en est en
quelque sorte le majordome et en devient son ami, il sera un des
rares à pouvoir le tutoyer. Il contribue d'ailleurs à la frappe du
manuscrit de Mein Kampf et le sortira clandestinement de la prison.
Cet ami du tribun devient son chauffeur, mais aussi le cofondateur
de la SS, dont il sera le n°2 ! ? jusqu'à la brouille avec Hitler
fin 1927, à cause de sa nièce, Geli Raubal. La réconciliation
aura lieu en 1933 et Emil Maurice deviendra SS-Oberführer,
obtiendra une dispense de Hitler pour son mariage ; il sera le
seul officier SS d'origine juive à pouvoir avoir cette
autorisation.</span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">Une boutade de De Gaulle à Londres montre que blaguer sur le prépuce n'est pas antisémite. Refusant d'accueillir le chef de la milice le salaud Darnan, le général ajoute: "a<span>lors si Darquier de Pellepoix se fait circoncire, il faudra que je l'accepte!".</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote5">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote5anc" name="sdfootnote5sym">5</a>C'est
d'ailleurs un an après le jugement de Dreyfus que Herzl théorise
la création d'un Etat juif.</p>
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-64237681710878229422024-03-10T19:40:00.001+01:002024-03-11T05:41:22.559+01:00Surréalisme, communisme et la poursuite de la révolution<p> </p><p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Algerian, serif;"><span style="font-size: x-large;">Surréalisme,
communisme </span></span></span>
</p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Algerian, serif;"><span style="font-size: x-large;"></span></span></span></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCQs9rAqladmHyhd2Rd5IXNk8k30QAhkOaNOpxfAiZZog71F4BHw8JqtagDN4wazR52Md66CI4yNa_t6PZeEqlKqgCS6psgaLx6b6UGCJHwcZJzj-ROjZ5ekw5w_3OhzRUr286nS4dGNAR5-GrlEHjaQLz5uHMmD42sKotzvffxASGZu9WjDfxYRV-mFg/s412/la%20boule%20suspendue%20de%20Giacometi.png" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="412" data-original-width="297" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCQs9rAqladmHyhd2Rd5IXNk8k30QAhkOaNOpxfAiZZog71F4BHw8JqtagDN4wazR52Md66CI4yNa_t6PZeEqlKqgCS6psgaLx6b6UGCJHwcZJzj-ROjZ5ekw5w_3OhzRUr286nS4dGNAR5-GrlEHjaQLz5uHMmD42sKotzvffxASGZu9WjDfxYRV-mFg/s320/la%20boule%20suspendue%20de%20Giacometi.png" width="231" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;">boule suspendue de Giacometti</span></td></tr></tbody></table><span style="color: black;"><span style="font-family: Algerian, serif;"><span><br /><span style="font-size: large;">et
la poursuite de la révolution</span></span></span></span><p></p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Rounded MT Bold, serif;"><span style="font-size: medium;">Robin
S. Klaus (2016)</span></span></span></p><p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Rounded MT Bold, serif;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></span></p><p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Rounded MT Bold, serif;"><span style="font-size: medium;">traduction Jean-Pierre Laffitte</span></span></span></p><p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Rounded MT Bold, serif;"><span style="font-size: medium;"><br /></span></span></span></p><p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Rounded MT Bold, serif;"><span style="font-size: x-small;">au souvenir de Dominique Cotte</span></span></span></p><p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="font-family: Times New Roman, serif; text-align: left; text-indent: 1cm;"><span style="font-size: small;">En
janvier 1927, cinq artistes surréalistes demandaient leur admission
comme membres du Parti Communiste Français (PCF) lors d’une
décision qui semblait contraire à leur mission de surréalistes</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc" style="text-align: left; text-indent: 1cm;"><sup>1</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif; text-align: left; text-indent: 1cm;"><span style="font-size: small;">.
Depuis le manifeste qui a fondé ce mouvement artistique en 1924, le
surréalisme a cherché à conserver la pureté viscérale de son
imagination et de ses rêves sous la direction d’André Breton.
D’un autre côté, la priorité politique du PCF était la
recherche de la révolution en s’appuyant sur une théorie
politique marxiste fondée sur la réalité matérielle. Bien, que
des travaux universitaires contemporains aient exploré cette
contradiction, je soutiens que le surréalisme et le communisme
proviennent réellement de la même source : tous deux sont des
réactions face à la misère de la condition humaine, et tous deux
cherchent à tirer l’humanité de son malheur au moyen de
la révolution sociale. En conséquence, ce qui suit est une
analyse des deux idéologies dans un effort aussi bien pour démontrer
leurs concordances fondamentales que pour discuter le rôle possible
– le cas échéant – du surréalisme au sein de la révolution
communiste.</span></span></p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">*********</span></span></span></p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><i><b>Concordance
ontologique</b></i></span></span></span></p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><u>Communisme :
un bref résumé</u></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Avec
la publication du </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Manifeste
communiste</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
en 1848, Karl Marx et Friedrich Engels présentent un résumé de la
vie sous le capitalisme et une condamnation de celui-ci, laquelle
appelle au bout du compte à la révolution sociale et économique</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Marx atteste que l’histoire est définie par la lutte des classes,
soit une dialectique hégélienne éternelle entre oppresseur et
opprimé qui sont en conflit mutuel constant</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc"><sup>3</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Ce sont le capitalisme et les modes capitalistes de production qui
sont à la racine de ce schéma répressif dans lequel la bourgeoisie
exerce son pouvoir sur le prolétariat : c'est-à-dire que les
propriétaires exploiteurs et les détenteurs des moyens de
production tirent profit du travail des ouvriers salariés pour leur
bénéfice personnel</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote4sym" name="sdfootnote4anc"><sup>4</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">C’est
à cause de cela que la vie de l’homme ordinaire – le prolétaire
– est terrible dans la société capitaliste : il devient
inévitablement « un appendice de la machine » et un
esclave de la classe bourgeoise</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote5sym" name="sdfootnote5anc"><sup>5</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Dans de telles conditions, tout le charme de la vie est perdu, et
l’homme ne peut pas vraiment être libre</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote6sym" name="sdfootnote6anc"><sup>6</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Le </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Manifeste
</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">de
Marx répond à cette misère engendrée par l’élite bourgeoise en
fournissant une solution : le prolétariat peut démanteler les
conditions sociales et économiques qui rendent possible son
asservissement au moyen de la révolution communiste qui renverse par
la force les structures du pouvoir existant et qui procure une totale
liberté à tous les hommes. Après la victoire de la révolution
communiste, la société sera fondamentalement débarrassée de
l’oppression et des antagonismes, et c’est en cela que « les
prolétaires n’ont rien à perdre que leurs chaînes »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote7sym" name="sdfootnote7anc"><sup>7</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
</span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;"><br /></p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><u>Surréalisme :
une approche communiste</u></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Malgré
la réputation qu’a le surréalisme d’être illogique et
fantaisiste, cette philosophie artistique tire sa motivation d’une
analyse extrêmement marxiste de la condition humaine, laquelle donne
la priorité à la recherche de la libération. Certes, Breton
atteste dans le premier</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>
Manifeste du surréalisme</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
que « le seul mot de liberté est tout ce qui m’exalte
encore… Il répond sans doute à ma seule aspiration légitime »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote8sym" name="sdfootnote8anc"><sup>8</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Contrairement aux préoccupations marxistes pour la liberté
économique, le surréalisme vise à libérer l’esprit et
l’imagination – tous deux sont supprimés dans la société
capitaliste sous l’apparence de la civilisation et du progrès</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote9sym" name="sdfootnote9anc"><sup>9</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Cette oppression de l’esprit est apparente dans le fait que
« l’extrême différence d’importance, de gravité, que
présentent pour l’observateur ordinaire les événements de la
veille et ceux du sommeil, a toujours été pour m’étonner »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote10sym" name="sdfootnote10anc"><sup>10</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
C’est ainsi que, exactement comme le prolétariat de Marx,
l’imagination est réduite à l’état d’esclavage</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote11sym" name="sdfootnote11anc"><sup>11</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
perpétuellement assujetti au monde tangible.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Reflétant
également le diagnostic de Marx relatif à la vie dans le système
capitaliste, Breton comprend que le summum de la capacité morale et
intellectuelle de l’homme ne peut pas être atteint aussi longtemps
que l’omnipotence artistique en reste au monde matériel. En
conséquence, le surréalisme vise à élever l’homme au-dessus de
son existence désespérante sur la Terre au moyen d’une complète
libération de l’esprit</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote12sym" name="sdfootnote12anc"><sup>12</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"> ;
il cherche à résoudre des notions diamétralement opposées comme «
dormir et être éveillé, rêve et action, raison et folie, le
conscient et l’inconscient… le subjectif et l’objectif »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote13sym" name="sdfootnote13anc"><sup>13</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Parfaitement analogue à la mission du prolétariat, bien qu’en des
termes plus métaphysiques, le surréalisme existe afin que
l’imagination brise ses liens serviles, revendique une existence
légitime tirée de la primauté du monde matériel, et permette à
l’humanité d’atteindre son potentiel maximal.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"> </span>
</p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">*********</span></span></span></p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><i><b>L’objet
surréaliste</b></i></span></span></span></p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><u>Un
rôle réconciliateur</u></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">La
cohérence ontologique entre la métaphysique surréaliste et la
réalité matérielle marxiste se traduit dans la pratique artistique
par la création d’objets surréalistes ; c'est-à-dire les
représentations physiques de choses imaginaires</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote14sym" name="sdfootnote14anc"><sup>14</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Désignés sous le terme d’</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>objets
oniriques</i></span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote15sym" name="sdfootnote15anc" sdfixed=""><sup>(*)</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
les objets surréalistes servent d’intermédiaires entre des
extrêmes contradictoires (c'est-à-dire les rêves et la réalité)
en les incarnant. En tant qu’objets, ils sont fondamentalement
concrets et matériels ; en tant qu’art surréaliste, ils sont
des représentations des hallucinations intérieures de quelqu’un</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote16sym" name="sdfootnote16anc"><sup>15</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Ce double rôle engendre leur capacité à résoudre une rivalité
éternelle. En effet :</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; margin-right: 1cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">« Tout
le but qui soutient le traitement de la réalité physique par le
surréalisme est de surmonter le sentiment débilitant de
l’arbitraire et de projeter à sa place un rafraîchissant
sentiment d’unité dans lequel l’existence intérieure de la
conscience et la réalité extérieure ne sont plus en conflit. »</span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote17sym" name="sdfootnote17anc"><sup>16</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;">.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">En
tant que faisant partie de deux mondes en conflit, l’objet
surréaliste est un pont entre eux, « en diminuant le sentiment
d’aliénation qui sépare si souvent [l’esprit] de [son]
environnement matériel »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote18sym" name="sdfootnote18anc"><sup>17</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>La
boule suspendue</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
(1931) [fig. 1] d’Alberto Giacometti est un tel objet surréaliste,
une réalisation que Salvador Dali et Breton ont déclaré être
l’origine de </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>tous</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
les objets surréalistes ultérieurs</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote19sym" name="sdfootnote19anc"><sup>18</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>La
boule suspendue</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
habite le monde matériel en tant qu’une sculpture de fer et de
plâtre, qui est constituée d’une cage, d’une balle accrochée,
d’un croissant et d’une plateforme centrale. Concernant le monde
imaginaire, cette œuvre rappelle « la profonde vérité de ce
que l’esprit dit quand il ne peut pas parler »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote20sym" name="sdfootnote20anc"><sup>19</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
une signification transitoire menant à de nombreuses
interprétations. Bien que Giacometti n’ait pas été connu en fin
de compte pour des œuvres surréalistes, cette pièce a suscité une
sensation surréaliste du fait « qu’elle introduisait un
mouvement véritable dans la sculpture »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote21sym" name="sdfootnote21anc"><sup>20</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
La boule et le croissant de la sculpture ne se touchent pas
explicitement, de même qu’ils ne sont pas intrinsèquement
mobiles ; mais leur construction infère qu’ils le devraient
ou le pourraient à tout moment. En conséquence, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>La
boule suspendue </i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">est
toujours considérée comme figurant parmi l es meilleurs exemples
d’objets surréalistes</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote22sym" name="sdfootnote22anc"><sup>21</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.</span></span></span></p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><u>Matérialisme
et changement</u></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">L’introduction
précédente aux objets surréalistes (avec </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>La
boule suspendue</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
comme premier exemple) semble suggérer que le monde imaginaire ne
peut rivaliser avec la réalité matérielle qu’en devenant
une partie de celle-ci – « une réduction de l’homme au
niveau des choses »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote23sym" name="sdfootnote23anc"><sup>22</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
qui semble antithétique au surréalisme. En termes marxistes, ce
dilemme est comparable à celui des prolétaires opprimés qui
améliorent leur situation uniquement en rejoignant les rangs des
oppresseurs bourgeois. La relation précise de l’objet surréaliste
avec le matérialisme élude cependant cette contradiction. Bien que
les objets surréalistes participent bien sûr à la réalité
matérielle, ils ne fonctionnent pas avec elle. Leur création
demeure fermement enracinée dans les rêves et dans l’imagination,
ce qui permet aux objets surréalistes « d’accepter la
réalité objective de la matière »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote24sym" name="sdfootnote24anc"><sup>23</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
sans la revendiquer comme inspiration. </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Cette
participation spécifique à la réalité matérielle fait que les
objets surréalistes sont particulièrement capables d’une
transformation émouvante : leur succès surréaliste dépend
d’elle. Paul Nougé, un fer de lance du développement du
surréalisme en Belgique, a insisté sur le fait que « ce n’est
pas suffisant de créer un objet, ce n’est pas suffisant pour lui
d’être. Nous devons montrer qu’il peut, au prix d’un certain
artifice, éveiller chez le spectateur le désir, le besoin, de
voir »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote25sym" name="sdfootnote25anc"><sup>24</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Ce « besoin de voir » déclenche une compréhension de la
réalité qui désire sa modification. En tant que tels, les objets
surréalistes sont « le moyen par lequel l’élargissement de
notre conception de la réalité doit être obtenu »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote26sym" name="sdfootnote26anc"><sup>25</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
– l’unique instrument pour sensibiliser l’humanité à la
réalité de son existence tout en éveillant en elle son potentiel
pour la changer.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">La
capacité des objets surréalistes</span></span> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">à
arbitrer entre des forces opposées et à influencer le changement
s’avère également cohérente avec les préoccupations
communistes, dans la mesure où elle résout davantage les
contradictions apparentes. Le dilemme essentiel entre le surréalisme
et le communisme a été la nature de leurs réalités respectives ;
le surréalisme défend l’imagination fantaisiste, tandis que le
communisme se fonde sur le matérialisme historique. L’objet
surréaliste représente cependant « la rencontre fortuite de
ces deux réalités éloignées »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote27sym" name="sdfootnote27anc"><sup>26</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
en raison du fait qu’elles existent dans un état qui est
ontologiquement acceptable pour les deux. C'est ainsi que l’objet
surréaliste réconcilie sur le plan artistique le surréalisme et le
communisme de la même façon qu’il sert d’intermédiaire dans la
lutte pour le pouvoir entre les rêves et la réalité. Et même
plus, sa capacité à catalyser des visions originales est applicable
à une cause communiste dans laquelle la conscience de la véritable
nature de la réalité est aussi cruciale que la révolution.</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">*********</span></span></span></p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><i><b>La
cause révolutionnaire</b></i></span></span></span></p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><u>La
révolution surréaliste</u></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Même
avec l’aide des objets surréalistes, le surréalisme ne peut pas
parvenir à la libération de l’esprit sans une révolte dirigée
contre les conditions existantes – de même que le prolétariat ne
peut pas renverser l’oppression bourgeoisie sans une révolution
sociale. Certes, dans la </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Déclaration
du bureau des recherches surréalistes</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
Louis Aragon et d’autres affirmaient que les surréalistes étaient
« déterminés à faire la révolution », étant donné
qu’ils étaient « des spécialistes de la révolte »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote28sym" name="sdfootnote28anc"><sup>27</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Initialement cependant, cette conception surréaliste était trop
abstraite pour aider une révolution communiste. Comme un document de
1925 le déclarait, « le sens et l’objectif immédiats de la
révolution surréaliste n’étaient pas tant de changer quelque
chose dans l’ordre physique et sensible des choses que de créer
une agitation dans l’esprit des hommes »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote29sym" name="sdfootnote29anc"><sup>28</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Par conséquent, la rébellion surréaliste initiale était une lutte
ésotérique contre une réalité en mal d’inspiration et contre la
domination du monde éveillé sur les rêves – une visée
immatérielle, peu pratique pour étayer les connaissances de base
matérielles du communisme.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">En
dépit de la nature métaphysique du projet surréaliste initial, le
surréalisme a évolué à la fin de la décennie jusqu’à accepter
et à adopter la révolution communiste comme le moyen le plus
efficace de parvenir à ses objectifs. Franklin Rosemont, poète
américain et cofondateur du Groupe surréaliste de Chicago, a
déclaré dans une introduction au volume des écrits de Breton :
« il n’y a pas de solution aux problèmes décisifs de
l’existence humaine en dehors de la révolution prolétarienne »,
un fait qui est « pour le surréalisme, un principe premier en
dehors de toute discussion »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote30sym" name="sdfootnote30anc"><sup>29</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Ce fait conforte la thèse de Marx selon laquelle les structures de
pouvoir oppressives de l’élite bourgeoise infiltrent et affectent
toute la superstructure de la société – l’art, la littérature,
l’esprit, y compris l’imagination. En conséquence, un esprit
vraiment libre et créatif n’est possible que dans une civilisation
postcommuniste dans laquelle, « à la place de la vieille
société bourgeoise, avec ses classes et ses antagonismes de classe,
[il y aura] une association dans laquelle le libre développement de
chacun est la condition du libre développement de tous »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote31sym" name="sdfootnote31anc"><sup>30</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Par
conséquent, une révolution communiste, telle qu’elle est proposée
par Marx, est propice aux visées surréalistes en raison des
transformations spectaculaires des conditions sociales actuelles,
lesquelles réduisent l’existence humaine à des valeurs de marché
et « à l’ennui et à la misère universels »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote32sym" name="sdfootnote32anc"><sup>31</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
C’est avec cette reconnaissance que vient au demeurant la
concession selon laquelle le but ultime du surréalisme </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>a
besoin</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
d’une révolution communiste – la libération et la liberté
véritables de l’esprit ne peuvent pas être pleinement réalisées
si le règne d’exploitation systématique du capitalisme n’est
pas totalement aboli, et cela ne peut être fait que par une
révolution sociale dans laquelle le prolétariat renverse la
bourgeoisie. Ce n'est qu’une fois qu’elle sera accomplie que les
surréalistes seront capables de mener à bien leur mission,
c'est-à-dire d’élever le statut matériel, intellectuel, moral et
artistique, de l’homme à la hauteur de ses rêves</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote33sym" name="sdfootnote33anc"><sup>32</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le
surréalisme et le communisme ont ainsi démontré qu’ils étaient
ontologiquement, artistiquement et programmatiquement, compatibles.
Leur accord est fondé sur des conceptions partagées de la condition
humaine, sur la nécessité de l’émancipation au moyen de la
révolution communiste, ainsi que sur la dépendance qui lui est
associée du surréalisme au succès de la révolution communiste.
Les raisons théoriques trouvent leur manifestation artistique dans
les objets surréalistes, grâce auxquels l’imagination louée par
le surréalisme est rendue concrète dans la réalité matérielle
sur laquelle la théorie communiste met l’accent. Malgré cela, la
coexistence de deux forces dans le Paris des années 1920 et 1930
s’avère moins compatible que leurs philosophies respectives.</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">*********</span></span></span></p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><i><b>Contradiction
pratique</b></i></span></span></span></p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><u>Le
communisme et le surréalisme à Paris</u></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">L’analyse,
effectuée par Marx, des structures de pouvoir capitalistes était de
manière poignante évidente dans la caractérisation de la
hiérarchie des classes dans la France du dix-neuvième siècle, et
ce à un degré peu commun dans les autres sociétés capitalistes
occidentales. La formation et la culture de l’élite sociale
française avait se racines dans </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>l’ancien
régime</i></span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote34sym" name="sdfootnote34anc" sdfixed=""><sup>(*)</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
et c’était un système dans lequel le statut et le pouvoir étaient
déterminés aussi bien par la possession de capital que par certains
“raffinements” généralement inaccessibles aux masses. Dans de
telles conditions sociales d’exclusion, les travailleurs français
trouvaient naturellement davantage de vertu dans la culture
collective que dans l’individualisme de la société bourgeoise. La
solidarité préexistante de la classe ouvrière s’est combinée
avec l’histoire du radicalisme politique en France pour créer des
conditions mûres pour l’essor de la politique communiste</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote35sym" name="sdfootnote35anc"><sup>33</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
C’est ainsi que le </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Parti
Communiste Français</i></span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote36sym" name="sdfootnote36anc" sdfixed=""><sup>(*)</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
a été fondé le 29 décembre 1920, le même jour où une motion
pour que le Parti adhère à l’Internationale Communiste a été
adoptée</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote37sym" name="sdfootnote37anc"><sup>34</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
</span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Sept
ans après la fondation du Parti, cinq surréalistes, avec Breton à
leur tête, ont posé leur candidature pour devenir membres du PCF,
et ils y sont finalement parvenus. Bien qu’ils aient rejoint les
communistes en tant qu’individus, indépendamment de leur identité
de surréalistes</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote38sym" name="sdfootnote38anc"><sup>35</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
les surréalistes croyaient que leur mouvement artistique était une
entreprise salutaire dans la quête de la révolution communiste. En
particulier, les surréalistes croyaient que leur travail avait un
effet viscéral sur l’artiste et le spectateur, un effet qui était
capable de transformer l’esprit en vue du soutien de la
révolution :</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; margin-right: 1cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">« [Les
surréalistes] ne cherchaient pas tant à convaincre qu’à faire
bouger les choses, non pas tant à défendre la cause d’un
programme particulier qu’à susciter un sentiment de révolte et à
exiger que </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>quelque
chose</i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> soit fait.
Tandis que les communistes instruisaient le prolétariat dans la
stratégie de la révolution, les surréalistes essayaient de
provoquer le climat émotionnel dans lequel la révolution pourrait
éclater. »</span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote39sym" name="sdfootnote39anc"><sup>36</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;">.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Par
conséquent, les surréalistes pensaient que leurs pratiques
artistiques et leurs expériences intellectuelles hâtaient la
survenue de la révolution. Sans grande surprise, les communistes
n’en étaient pas convaincus.</span></span></span></p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><u>Les
réserves communistes</u></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">En
dépit de la confiance que les surréalistes avaient dans
l’efficacité révolutionnaire de leur travail, le Parti Communiste
Français n’était pas entièrement réceptif à leurs efforts
artistiques. Pour un parti politique qui recherchait avant tout la
mobilisation de la classe ouvrière, les contributions surréalistes
étaient purement et simplement inacceptables ;</span></span>
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">l'art surréaliste
n'attirait pas les masses, et il était encore moins concrètement
utile à la cause communiste. En outre, le PCF critiquait Breton et
l’insistance des surréalistes à vouloir garder une indépendance
radicale de leur mouvement par rapport à l’autorité politique.
Voici ce qu’en disait Breton :</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; margin-right: 1cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">« Nous
tous les surréalistes, nous voulons une révolution sociale qui
transfèrera le pouvoir de la bourgeoisie au prolétariat, mais en
même temps nous voulons poursuivre nos expériences dans la vie de
l’Esprit sans aucun contrôle extérieur, y compris le contrôle
des marxistes »</span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote40sym" name="sdfootnote40anc"><sup>37</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;">.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Malgré
l’affinité du surréalisme pour la politique communiste, la
liberté artistique rejetait l’obéissance aux règles esthétiques
établies par le Parti</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote41sym" name="sdfootnote41anc"><sup>38</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Même si elle était dépendante de la révolution communiste,
l’indépendance de la mission artistique du surréalisme ne pouvait
pas être compromise par le soutien aux exigences du PCF.</span></span></span></p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><u>Le
problème bourgeois</u></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Alors
que les réserves du PCF relatives à l’art surréaliste et à son
rôle dans la politique de parti étaient certainement bien fondées,
un problème additionnel et plus profond faisait que le surréalisme
était fondamentalement inadapté à l’ordre du jour communiste.
C’était en particulier les origines bourgeoises aisées de la
grande majorité des surréalistes qui étaient un problème à un
niveau élémentaire</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote42sym" name="sdfootnote42anc"><sup>39</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
En effet, la plupart des adhérents provenaient des classes
bourgeoises ou petites-bourgeoises en France et ils avaient adopté
le surréalisme seulement après avoir terminé leurs études
universitaires et après avoir fait l’expérience d’une phase de
bohème qui était caractéristique de la plupart des artistes et des
poètes tout au long de l’époque capitaliste</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote43sym" name="sdfootnote43anc"><sup>40</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
En tant que tel, le statut des surréalistes au sein de la classe
sociale même qu’ils prétendaient renverser était, au mieux,
hypocrite et contre-intuitif.
</span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Rosemont
n’a pas manqué de défendre ce point de vue, en affirmant que Marx
et Engels « n’étaient pas plus prolétaires que ne l’étaient
les premiers surréalistes ». Rosemont citait un passage
particulier du </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Manifeste
communiste </i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">pour
soutenir son affirmation : le texte parle d’un moment, de
« l’heure décisive » de la lutte des classes, au
cours duquel les idéologues bourgeois renonceront à leur classe et
rejoindront la révolution du côté prolétarien. Mais Marx note que
ces élites bourgeoises sont celles qui « </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">se
sont haussés jusqu'à l'intelligence théorique de l'ensemble du
mouvement historique »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote44sym" name="sdfootnote44anc"><sup>41</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
– et les surréalistes ne peuvent pas s’en vanter. En fait,
indépendamment de l’analogie ontologique, la plupart des
surréalistes ont adopté le communisme seulement après avoir lu la
biographie de Lénine</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote45sym" name="sdfootnote45anc"><sup>42</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
par Trotski, une révélation qui a engendré une connexion
personnelle et émotionnelle fondée sur des événe-ments
biographiques</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote46sym" name="sdfootnote46anc"><sup>43</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
plutôt que sur une affinité politique engendrée par la
compréhension approfondie de la théorie marxiste. Par conséquent,
l’exception explicite permise par Marx et promue par Rosemont ne
peut pas s’appliquer aux surréalistes.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Avec
le statut bourgeois du surréalisme ainsi établi comme étant
étranger à l’exception révolutionaire de Marx, toute la
fondation sur lequel il opère devient contraire au communisme. En
particulier, les projets envisagés par les surréalistes ne peuvent
pas prétendre s’opposer à la classe dirigeante étant donné
qu’ils proviennent de son sein et qu’ils sont inévitablement
affectés par les conditions sociales imposées par l’intérêt
capitaliste. La compréhension fondamentale par le surréalisme de
l’esprit artistique participe en fait aux structures capitalistes
de pouvoir existantes – plutôt qu’elle ne les combat – fondées
sur la nature d’infiltration de l’oppression bourgeoise. Selon
les propres termes de Marx, «</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
l'étalon de vos notions bourgeoises de liberté, de culture, de
droit, etc., vos idées résultent elles-mêmes des rapports
bourgeois de propriété et de production »</span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote47sym" name="sdfootnote47anc"><sup>44</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;">.</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"> En
conséquence, le surréalisme est incompatible avec l’ordre du jour
sur les questions de pratique et de principe.</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">*********</span></span></span></p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><i><b>Une
métaphore appropriée</b></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Bien
que le communisme et le surréalisme soient en fin de compte
incompatibles, un retour à </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>La
Boule Suspendue</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
de Giacometti s’avère judicieux. En tant qu’objet surréaliste,
l’une de ses fonctions conceptuelles possibles est, comme la
métaphore, une fonction symbolique dans laquelle « n’importe
quoi est comparable à n’importe quoi d’autre »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote48sym" name="sdfootnote48anc"><sup>45</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
En tant que telle, une analyse minutieuse des qualités formelles de
la sculpture révèle une métaphore possible de toute la
conversation entre le surréalisme et le communisme : </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>La
boule suspendue</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
devient une allégorie des conclusions tirées dans cette discussion,</span></span>
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">tout en renforçant
et en épanouissant son identité d'objet surréaliste.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le
point central de la sculpture est une boule suspendue et un croissant
reposant sur la base [Fig. 2], et ces deux formes signifient
respectivement le surréalisme et le communisme. En tant que symbole
du communisme, le croissant repose fermement sur sa solide
plateforme, exactement de la même façon que son idéologie est
fondée sur des conceptions de la réalité matérielle. La boule,
d’autre part, ne possède pas une base physique aussi forte.
Représentant le surréalisme, elle pend au bout d’une ficelle
fixée sur une haute barre transversale, et elle indique ainsi les
origines plus éthérées et moins concrètes de la philosophe
artistique, par comparaison avec le croissant communiste. Malgré ces
disparités d’origine, les objets occupent le même espace, et de
si près qu’ils se touchent presque – une parfaite analogie avec
la coexistence du surréalisme et du communisme à Paris dans les
années 1920 et 1930. </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Au-delà
d’une simple proximité, la boule et le croissant semblent
étonnamment compatibles. Bien qu'elle ne soit pas aussi
explicitement coopérative que les pièces assorties d’un puzzle,
la rainure profonde que possède la boule semble parfaitement adaptée
au bord incurvé et renversé du croissant [Fig. 3]. Si elle était
réalisée, cette interaction associerait harmonieusement les deux
objets et elle créerait également un lien solide entre la
plateforme et la haute barre qui soutient chacun d’eux. De manière
similaire, le surréalisme et le communisme donnent l’impression
d’une compatibilité idéologique. La compréhension, qu’ils
partagent, de la condition humaine et du désir de libération au
moyen de la révolution se prête à la collaboration – un lien qui
réconcilierait les différences théoriques fondamentales en lançant
un pont entre la réalité matérielle du communisme et l’accent
plus abstrait du surréalisme.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">En
dépit cela, cette interaction pleine d‘espoir demeure impossible.
Malgré la proximité agaçante de la boule et du croissant, leurs
postions restent statiques et séparées, maintenues en place par la
solidité de la plateforme et de la cage qui les entoure.
Naturellement, la boule pourrait être soulevée et relâchée de
sorte qu’elle soit momentanément en contact avec le croissant,
mais ce mouvement cesserait inévitablement ; exactement de la
même manière qu’un pendule qui ralentit, la balle reviendrait à
sa place originelle et la disjonction entre les deux objets
demeurerait. De façon similaire, la combinaison du surréalisme et
du communisme s’avère non viable. Quel que soit son potentiel
d'intégration, la formulation bourgeoise du surréalisme dans les
limites des structures de pouvoir capitalistes exclut une relation
fructueuse avec le communisme. Les deux peuvent temporairement se
chevaucher, mais leurs conflictualités fondamentales de pratique et
de principe empêchent une relation durable.</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">*********</span></span></span></p>
<p style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><i><b>Commentaires
de conclusion</b></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Bien
que le surréalisme ne puisse pas s’harmoniser sans heurt avec le
communisme en raison de ses liens bourgeois fondamentaux
(quoiqu’involontaires), la valeur de son but ultime ne doit pas
être rejetée dans une discussion marxiste. C’est seulement une
autre chronologie qui est requise, une chronologie dans laquelle la
pureté de la mission surréaliste peut rester intacte. Plutôt que
d’utiliser le surréalisme comme une expérience de la pensée
artistique destinée à aider à catalyser la révolution communiste,
la “révolution surréaliste” de l’esprit peut se produire dans
la société postcommuniste quand les conditions sociales et
économiques nécessaires pour l’épanouissement de l’esprit sont
déjà en place.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Par
conséquent, le surréalisme et le communisme ne sont pas des
ennemis ; bien au contraire, ils semblent être une seule et
même chose. Le communisme est le moyen pour réaliser l’utopie
marxiste, cet état social final de totale liberté dans lequel
l’oppression et l’antagonisme, matériels et autres, sont
complètement absents – c'est-à-dire l‘affirmation de la mission
du surréalisme, s’il y en a jamais eu une. Le surréalisme est par
conséquent le stade final du communisme. Le surréalisme </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>est</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
l’utopie marxiste dans laquelle l’on est totalement et
complètement libre de tous les systèmes d’oppression – qui
inclurait naturellement l’antagonisme crucial entre les rêves et
la réalité matérielle que le surréalisme a combattu depuis le
début.</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">*******************</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><br /></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Dans
l’ordre : figure2, figure 3 et figure 1 (NdT).</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">ff</span></span></span></p>
<div id="sdfootnote1">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Robert Short, “The Politics of the Surrealists 1920-1936”, dans
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Surrealism,
Politics and Culture</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
éd. Raymond Spiteri et Donald LaCross (Aldershot : Ashgate 200)3,
24</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Karl Marx et Friedrich Engels, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>The
Communist Manifesto, with an introduction of A.J.P.Taylor</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
(Harmondsworth, Angleterre : Penguin Book Inc., 1967) p. 57. </span></span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote3">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Marx, “The Communist Manifesto”, p. 159.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote4">
<p lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote4anc" name="sdfootnote4sym">4</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Ibidem</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
p. 158.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote5">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote5anc" name="sdfootnote5sym">5</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Ibidem</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
p. 165.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote6">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote6anc" name="sdfootnote6sym">6</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Ibidem</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
p. 164.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote7">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote7anc" name="sdfootnote7sym">7</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Ibidem</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
p. 186.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote8">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote8anc" name="sdfootnote8sym">8</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
André Breton, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Manifestos
of Surrealism</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
(Ann Harbor : The University of Michigan Press, 1969), 4. </span></span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote9">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote9anc" name="sdfootnote9sym">9</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Breton, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Manifesto
of Surrealism</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
10.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote10">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote10anc" name="sdfootnote10sym">10</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Ibidem</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
11.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote11">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote11anc" name="sdfootnote11sym">11</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Ibidem</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
4.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote12">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote12anc" name="sdfootnote12sym">12</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Louis Aragon et al., “Déclaration du Bureau des Recherches
surréalistes”, dans </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Art
in Theory 1900-1990 : An Anthology of Changing Ideas</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
eds., Charles Harrison et Paul Wood (Malden : Blackwell 1992),
439.</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>
</i></span></span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote13">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote13anc" name="sdfootnote13sym">13</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Franklin Rosemont, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>What
is Surrealism? Selected Writings</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
[New York : Monad Press, 1978), 1.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote14">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote14anc" name="sdfootnote14sym">14</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Anna Balakian, “The Surrealist Object”, dans </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Surrealism :
The Road to the Absolute</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
[Toronto : Clarke, Irwin & Company Ltd., 1959), 174.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote15">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote15anc" name="sdfootnote15sym">(*)</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">(*)</span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
En français dans le texte. </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">(NdT).</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote16">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote16anc" name="sdfootnote16sym">15</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Balakian, “The Surrealist Object”, 173.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote17">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote17anc" name="sdfootnote17sym">16</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
J. H. Matthews, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>The
Imagery of Surrealism</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
(Syracuse: Syracuse University Press, 1977), 184.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote18">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote18anc" name="sdfootnote18sym">17</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Matthews, “Object Lessons”, 190.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote19">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote19anc" name="sdfootnote19sym">18</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Sylvia Metz, “Alberto Giacometti”, dans </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Surrealist
Objects : Three-Dimensional Works from Dali to Man Ray</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
eds. </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">Ingrid
Pfeiffer et Max Hollein (Ostfildern : Hatje Cantz Verlag, 2011),
238. </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i> </i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
</span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote20">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote20anc" name="sdfootnote20sym">19</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Bernard Lamarche-Vadel, “The Surrealist Period (1930-1935)”,
dans </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Alberto
Giacometti</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
(New York : Tabard Press, 1984), 89. </span></span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote21">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote21anc" name="sdfootnote21sym">20</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Lamarche-Vadel, “The Surrealist Period”, 49.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote22">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote22anc" name="sdfootnote22sym">21</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Ibidem</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote23">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote23anc" name="sdfootnote23sym">22</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Balakian, “The Surrealist Object”, 177.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote24">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote24anc" name="sdfootnote24sym">23</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Ibidem</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
174.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote25">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote25anc" name="sdfootnote25sym">24</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Ibidem</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
175.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote26">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote26anc" name="sdfootnote26sym">25</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Malt, “The Surrealist Object in Theory”, 87.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote27">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote27anc" name="sdfootnote27sym">26</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
Balakian, “The Surrealist Object”, 177.</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote28">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote28anc" name="sdfootnote28sym">27</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
Louis Aragon et al., “Déclaration du Bureau des Recherches
surréalistes”, 439</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote29">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote29anc" name="sdfootnote29sym">28</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Short, “The Politics of Surrealism”, 20. </span></span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote30">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote30anc" name="sdfootnote30sym">29</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Rosemont, “Introduction”, 4.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote31">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote31anc" name="sdfootnote31sym">30</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Marx, “The Communist Manifesto”, 176.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote32">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote32anc" name="sdfootnote32sym">31</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Rosemont, “Introduction”, 1.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote33">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote33anc" name="sdfootnote33sym">32</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Short, “The Politics of Surrealism”, 19.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote34">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote34anc" name="sdfootnote34sym">(*)</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">(*)</span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
En français dans le texte. </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">(NdT).</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote35">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote35anc" name="sdfootnote35sym">33</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
George Ross, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Workers
and Communists in France : From Front Popular to Eurocommunism
</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">(Berkeley
: University of California Press, 1982), 1-3.</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>
</i></span></span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote36">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote36anc" name="sdfootnote36sym">(*)</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">(*)</span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
En français dans le texte. </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">(NdT).</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote37">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote37anc" name="sdfootnote37sym">34</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Edward Mortimer, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>The
Rise of the French Communist Party</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>1920-1947</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
(Londres : Faber and Faber, 1984), 19. </span></span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote38">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote38anc" name="sdfootnote38sym">35</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Short, “The Politics of Surrealism”, 25.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote39">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote39anc" name="sdfootnote39sym">36</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Ibidem</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
27.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote40">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote40anc" name="sdfootnote40sym">37</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Michael Löwy, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Morning
Star : Surrealism, Marxism, Anarchism, Situationism, Utopia</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
(Austin : University of Texas Press, 2010), 46.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote41">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote41anc" name="sdfootnote41sym">38</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Pierre Taminiaux, “Breton and Trotsky : The Revolutionary
Memory of Surrealism”, dans </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Yale
French Studies</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
n° 109 (2006), 54. </span></span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote42">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote42anc" name="sdfootnote42sym">39</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Short, “The Politics of Surrealism”, 25.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote43">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote43anc" name="sdfootnote43sym">40</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Rosemont, “Introduction”, 30.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote44">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote44anc" name="sdfootnote44sym">41</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Marx, “The Communist Manifesto”, 167.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote45">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote45anc" name="sdfootnote45sym">42</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Short, “The Politics of Surrealism”, 22.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote46">
<p lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote46anc" name="sdfootnote46sym">43</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">Taminiaux,
“Breton and Trotsky”, 56.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote47">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote47anc" name="sdfootnote47sym">44</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">Marx,
“The Communist Manifesto”, 172.</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote48">
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-family: Calibri, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote48anc" name="sdfootnote48sym">45</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
Matthews, “Object Lessons”, 185.</span></span></span></p>
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-28221251025139617112024-02-29T17:51:00.006+01:002024-03-01T06:57:20.512+01:00GUERRE MONDIALE : pourquoi il faut prendre au sérieux Macron ?<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiucw0Th6SEgq9e-CQQz1RxBVvNdoiMaWBYjGrenmM4J8uVk5jgw9REZsLgAg_Ywa7UYva70CDg9KSBp6JgLqxSZo6wyHpSWwlsNyGVxgaF57V3QbyHFWbjFWO9dyM-QtlDmWqFuz2q4Y_zQFBxcxi0OpuKE5zFHOUOolJDw4xfxViIeSCK1lkVh6oUw6g/s546/MOB%201914.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="546" data-original-width="449" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiucw0Th6SEgq9e-CQQz1RxBVvNdoiMaWBYjGrenmM4J8uVk5jgw9REZsLgAg_Ywa7UYva70CDg9KSBp6JgLqxSZo6wyHpSWwlsNyGVxgaF57V3QbyHFWbjFWO9dyM-QtlDmWqFuz2q4Y_zQFBxcxi0OpuKE5zFHOUOolJDw4xfxViIeSCK1lkVh6oUw6g/s320/MOB%201914.png" width="263" /></a></div><br /><i style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: small; text-indent: 0.5cm;">« La
mobilisation n'est pas la guerre ; dans les circonstances
présentes elle apparaît au contraire comme le meilleur moyen
d'assurer la paix dans l'honneur. Fort de son ardent désir d'aboutir
à une solution pacifique de la crise, le gouvernement, à l'abri de
ces précautions nécessaires, continuera ses efforts diplomatiques
et il espère encore réussir. Il compte sur le sang-froid de la
noble nation pour qu'elle ne se laisse pas aller à une émotion
injustifiée ; il compte sur le patriotisme de tous les Français
et sait qu'il n'en est pas un seul qui ne soit prêt à faire son
devoir. À cette heure, il n'y a plus de partis, il y a la France
éternelle, la France pacifique et résolue. Il y a la patrie du
droit et de la justice tout entière unie dans le calme, la vigilance
et la dignité » </i><i style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: small; text-indent: 0.5cm;">Le
président de la République Raymond Poincaré
(2 août 1914)</i><p></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i><span style="color: #191919;"><span style="font-weight: normal;">«L'empire russe ne peut exister sans la guerre... Tout
ce qu’ils inventent en ce moment, en plus d’effrayer le monde
entier, est une menace réelle de conflit avec utilisation de l’arme
nucléaire et donc de destruction de la civilisation.»</span></span><span style="font-weight: normal;">
Vladimir Poutine</span></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #151414;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Samedi
1er août 1914, entre 16 heures et 17h30, la France apprenait qu’elle
entrait en guerre. L’ordre de mobilisation fut rapidement affiché
sur les murs des villes, parfois confirmé dans les campagnes par le
tambour ou le clairon d’un garde champêtre. Sur tout le
territoire, dans les bourgs éloignés qui ne possédaient pas le
téléphone, des gendarmes arrivèrent au galop pour annoncer la
nouvelle. Bientôt, le tocsin retentit d’un village à l’autre,
figeant les paysans occupés à la moisson, prenant tout le monde de
court. La première impression fut une profonde stupéfaction car
personne ne croyait la guerre possible. ce fut un sentiment partagé
partout par des millions de Français. Jusque-là, l’opinion
n’était pas inquiète. L’assassinat de l’archiduc
François-Ferdinand à Sarajevo, le 28 juin, paraissait lointain, on
ne voyait pas comment il pourrait déboucher sur un conflit mondial.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #151414;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">C</span></span></span><span style="color: #151414;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">eux
qui pressentaient la venue de la guerre et y étaient généralement
opposés ne se faisaient pas trop d'illusions. Durant les semaines
précédant la déclaration de guerre, se manifesta ainsi, un peu
partout en France, un refus de la population de prendre les armes.
Des voix s’élevèrent de tous côtés pour refuser le combat.
Celle de Jaurès mais aussi celles des responsables syndicaux qui
promettaient de déclencher une révolution en cas de conflit. La
CGT, le syndicat ouvrier, et son secrétaire général Léon Jouhaux
agitaient la menace d’une grève insurrectionnelle générale en
cas de mobilisation. Le 27 juillet encore, des dizaines de milliers
de manifestants pacifistes, surtout syndicalistes et socialistes, se
massèrent sur les Grands Boulevards parisiens. Durant les quatre
jours qui suivirent eurent lieu quelque 150 manifestations contre la
guerre : de la distribution de tracts jusqu’à des fermetures
d’entreprises décidées par les ouvriers dans la région
industrielle du Vimeu, en Picardie. Le mouvement fut très fédérateur
: à Montluçon, ville de l’Allier qui comptait alors 33 000
habitants, plus de 10 000 personnes se rassemblèrent.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0.79cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #151414;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">La
situation, pour la Sûreté générale (ancêtre de la Police
nationale), était à ce point préoccupante qu’une liste de 2 500
noms de personnes susceptibles de saboter la mobilisation avait été
établie. Ce fichier, répondant au nom de code de "Carnet B",
regroupait les antimilitaristes les plus virulents, des chefs
syndicaux ou encore des membres de la SFIO (Section française de
l’International ouvrière,) qu’il était prévu d’emprisonner
dès le déclenchement des hostilités. Et pourtant, cette précaution
s’avéra inutile. Les autorités n’eurent pas à se servir du
"Carnet B", la mobilisation s’effectuant finalement sans
grand encombre ni contestation. L’état-major avait pronostiqué
que 13 % des appelés tenteraient de se dérober à l’appel sous
les drapeaux. Il fut, là encore, tout étonné de voir ses
prévisions contredites : les cas réels d’insoumission et de
désertion n’atteignirent que 1,22 % des mobilisables. Plus
incroyable encore : près de 3 000 réfractaires, qui avaient refusé
d’effectuer leur service militaire en temps de paix, se
présentèrent d’eux-mêmes dans les casernes pour s’enrôler. De
vieux leaders pacifistes tournèrent casaque en un temps record.
Symptomatique, à cet égard, est le revirement de Gustave Hervé. Le
fondateur du journal "La Guerre sociale" était depuis des
années un des plus farouches antimilitaristes et antinationalistes.
Il avait même connu la prison pour avoir appelé la classe ouvrière
au sabotage en cas de guerre. Or, le 1er août 1914, jour de la
mobilisation, Hervé titra en une de son journal : "Ils ont
assassiné Jaurès, nous n’assassinerons pas la France !" Et
il fustigea dans ses colonnes les défaitistes et les tièdes qui
rechigneraient à aller se battre.</span></span></span></span></span></p><p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0.79cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><span style="color: #151414; font-family: "Times New Roman", serif; text-align: left; text-indent: 0.5cm;">C’est
là un des faits les plus troublants de cette période : à peine la
mobilisation générale était-elle décrétée que tous les slogans
"A bas la guerre !" se turent soudainement pour faire place
à des cris "A Berlin !". Peut-on cerner les causes de
cette surprenante métamorphose ? D’abord, même si les
manifestations antimilitaristes furent nombreuses et suivies, les
Français n’étaient pas dans leur ensemble des pacifistes
convaincus. D’autre part, les autorités rassurèrent la population
en expliquant que mobilisation ne signifiait pas forcément guerre.
Mais surtout, la majorité des gens passa tout simplement de la
stupeur à la résignation.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0.79cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #151414;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">La
France était un pays encore largement rural. Dans les campagnes, les
hommes se mobilisèrent dans le calme et abandonnèrent familles et
moissons pour partir au front, sans se révolter. Mais il n’y eut
pas de conversion à la guerre : globalement, les conscrits partirent
sans enthousiasme. Certes, il y eut des mouvements d’effusion, mais
comme les manifestations d’hostilité à la mobilisation, ils
furent limités. Certains eurent lieu lors des défilés organisés
avant le départ dans les villes de garnison ou dans les gares où se
rassemblaient les soldats. Des régiments, musique en tête,
partaient acclamés par la foule, les femmes jetaient des fleurs,
embrassaient les conscrits, les hommes leur offraient du vin. Mais,
souvent, la joie de ces recrues sonnait faux. Un instituteur de
Mansle (Charente) se souvient : "Les wagons sont fleuris […]
Les soldats plaisantent, s’interpellent et cherchent surtout à
s’étourdir. On devine tout ce qu’il y a de factice dans cette
gaieté bruyante."</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0.79cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #151414;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Quels
sentiments animaient les combattants ? Pour l’historien
Jean-Jacques Becker, ils n’étaient pas motivés par un esprit de
revanche, lié à la défaite de 1870 et la perte de
l’Alsace-Lorraine. Selon lui, les Français partirent sur le front
davantage parce qu’ils avaient le sentiment de subir une agression.
"Dès ses premiers mouvements, le 2 août, poursuit- il, l’armée
allemande violait la neutralité du Luxembourg, puis celle de la
Belgique deux jours plus tard. Dans ces conditions, il était
impossible d’éviter le combat, il fallait se défendre. " Ce
qui explique peut-être aussi les flambées de violence
anti-allemande des premières journées d’août. Des commerces dont
les noms avaient des consonances germaniques furent pris pour cibles
à Paris : la taverne Pschorr, la brasserie Muller, le magasin
d’alimentation Appenrodt… Ces débordements ponctuels furent
circonscrits aux grandes villes.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Voilà
un bon résumé de la faillite de toutes les oppositions présumées
fermes à la guerre et qui nous laisse les bras ballants aujourd'hui.
Quand généralement on oublie de préciser que le fort sentiment
nationaliste et revanchard a été : on va reprendre l'Alsace et
la Lorraine en trois jours ! Comme aujourd'hui l'Ukraine espère
reprendre la Crimée.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">La
mobilisation révèle rapidement le nombre insuffisant des effectifs
français face aux troupes allemandes. La guerre courte apparaît
comme une option crédible, l’empire colonial commence à être
perçu comme un réservoir de soldats (et d'ouvriers, cf. partie 1 :
comment les paysans tombent dans le prolétariat).</span></span></span><i><span style="font-weight: normal;">
</span></i><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Ce
sont les lois pour la guerre qui sont rapides. Et en même temps
qu'il est anticipé que la mobilisation va désorganiser les usines
et les campagnes, comment oublier non pas immigration nouvelle
puisqu'elle est à portée de garde-chiourme dans les colonies ;
et qu'on peut mieux « assimiler sous l'uniforme.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><a name="pa18"></a>
<span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">«
C’est la loi du 15 juillet 1889, à l’élaboration de
laquelle les députés des colonies ont pris une part active, qui est
le triomphe des idées d’assimilation et du service obligatoire,
égal pour tous. » Cette loi sera remise plusieurs fois en
question jusqu’à la veille de la guerre et par décrets successifs
comme celui de 1912, qui permet d’enrôler pour quatre ans des
Sénégalais de 20 à 28 ans, ce qui augmente immédiatement les
effectifs. </span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">
</span></i></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">L</span></span></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">a
police indigène mais également les missionnaires se rendent dans
les villages pour haranguer la population, lors de longs palabres,
montrant l’importance de participer à une œuvre commune, quoique
sur la base du recrutement forcé, contre les barbares
turco-allemands attaquant la « mère patrie ». Laquelle
adopte sans rechigner les enfants des autres. </span></span></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Deux
bataillons algériens, formés antérieurement en Algérie, sont
envoyés en Belgique où ils sont décimés en novembre et remplacés
par des tirailleurs sénégalais, eux-mêmes écrasés devant Arras.
Devant ces échecs, un recrutement forcé autre que celui d’engagés
volontaires non préparés, s’imposait. Cette idée est appuyée
par des </span></span></span></span></span><em><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">lobbies</span></span></span></span></span></em><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> coloniaux
et une partie de l’autorité militaire, dont le général Mangin.
Le 10 octobre 1914, un décret décide que les anciens
tirailleurs sénégalais non réservistes seront engagés. </span></span></span></span></span>«
Il nous faut 500 000 hommes de troupes indigènes. » Un
deuxième corps d’armée est alors constitué avec des réservistes
français et des Sénégalais, ce sont les premières unités mixtes.<span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
</span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); line-height: 100%; margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">En 1916
et 1917, 45 % des Sénégalais sous les ordres du
général Mangin sont tués, blessés ou prisonniers, lors de
l’offensive Nivelle au Chemin des Dames. Cela provoque la
dispersion des compagnies de Sénégalais dans des tâches
subalternes et un ralentissement du recrutement dans les colonies car
les jeunes hommes restés au pays et les familles connaissent les
résultats de ces batailles meurtrières. De plus, l’économie se
ressent de ces départs de jeunes agriculteurs, les villages
souffrent de pauvreté et les colons se plaignent de ne pouvoir
fournir la demande des armées.</span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
</span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); line-height: 100%; margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Les
remplacements de soldats sont supprimés en Afrique, tous les «
indigènes » doivent être recensés, ils commencent à se rebeller.
Des révoltes éclatent en Afrique du Nord, en Afrique noire, en
Indochine, à Madagascar, en Nouvelle-Calédonie ; les
villageois et villageoises s’opposent au recrutement et aident les
déserteurs. La répression est très dure dans la plupart des cas et
l’année 1918 s’annonce difficile. </span></span></span></span></span>Les
tirailleurs sénégalais formeront finalement 137 bataillons qui
combattront en France et sur le front d’Orient où ils sont très
appréciés. Cependant, on les surveille à cause de leur religion
qui peut les rapprocher des ennemis turcs musulmans. Recrutés pour
trois ans dans l’armée, ces hommes occuperont l’Allemagne
en 1919 et aideront aux travaux de déminage après la<em><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;"> </span></span></span></span></em><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">guerre.
</span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); line-height: 100%; margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<b><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">L'Etat
français se sert de l'islam pour renforcer la mobilisation</span></span></span></span></b></p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); line-height: 100%; margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><a name="pa29"></a>
<span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Dès
la déclaration de guerre du 2 août 1914, l’Algérie avait
été mise en état de siège, le gouverneur Lutaud craignait des
troubles, lorsque deux croiseurs allemands le </span></span></span></span></span><em><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Göben</span></span></span></span></span></em><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> et
le </span></span></span></span></span><em><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Breslau</span></span></span></span></span></em><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> bombardent
Bône et Philippeville. Il s’adresse ainsi à la fierté des
Musulmans : « Les Allemands auraient-ils craint quelque
défaillance ou trahison ? Ce serait pour vous un sanglant
outrage. Dieu n’aime pas les traîtres [...]. Musulmans, la
République est résolue à faire respecter partout l’ordre et la
sécurité. Aidez-nous dans cette tâche, rendez toute précaution
inutile. » Mais aucun soulèvement n’a lieu et c’est un
véritable concours généreux de toutes les classes sociales qui
entraîne le premier geste de reconnaissance, d'assimilation comme on
dit aujourd'hui, le 31 décembre 1914. Le plan de
mobilisation prévoyait 27 783 tirailleurs des troupes
régulières auxquelles sont ajoutés bientôt 5 000 auxiliaires
que des grands chefs du Sud lèvent à leurs frais. 6 000 spahis
se joignent aux tirailleurs. L’engagement volontaire se fait sous
pression, d’autant plus que le retour des blessés en
septembre 1914 choque la population. Les congés de
convalescence au pays vont être, de ce fait, obtenus plus
difficilement par crainte des réactions de la population.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); line-height: 100%; margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #343b43;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Le
Congrès américain a voté lui la déclaration de guerre à
l'Allemagne le 6 avril 1917 par 82 voix contre 6. L'annonce fait
l'unanimité dans la presse française quotidienne, qui réserve une
place centrale à l'évènement car cela réjouit toujours généraux
et industriels qu'une guerre puisse s'étendre.. Les 6 sénateurs qui
ont voté contre sont montrés du doigt. </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); line-height: 100%; margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #343b43;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">On
n'en a jamais fini avec la Première Guerre mondiale. Pourquoi ?
Parce qu'elle a posé des problèmes de classes jamais résolus et
restés plus ou moins enfouis pendant la Seconde boucherie mondiale :
guerre ou révolution ? Car il faut radoter que l'Armistice
aurait été le seul moyen d'arrêter le massacre grâce aux bons
offices des Etats « démocratiques » pourtant aussi
dictatoriaux en temps de guerre que n'importe quelle autocratie. La
vérité reste que c'est la révolution en Russie et le début de son
extension en Allemagne qui a fait trembler les généraux du monde
entier.</span></span></span></span></span></p><p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); line-height: 100%; margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><span style="font-size: medium;"><b>Les traités c'est comme les jeunes filles et les roses</b></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); line-height: 100%; margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">L'ex
député gaulliste Pierre Lellouche, a été un des rares
spécialistes de politique internationale à ne pas tomber à bras
raccourcis sur le Macron va-t-en guerre. De plus cet homme, très
avisé en géopolitique, nous rappelle ce matin, dans un article
mesuré et pertinent, la classique hypocrisie internationale, par un
général qui mérite plus de reconnaissance politique que le
criminel de guerre Clemenceau (ils se font face au bas des Champs
Elysées) :</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><i><span style="font-weight: normal;">« Les
traités, voyez-vous, sont comme les jeunes filles et les roses :
ça dure ce que ça dure ! », avait confié un de Gaulle
dépité à des visiteurs à l’Élysée, en juillet 1963, à propos
du traité stratégique franco-allemand qu’il avait signé six mois
auparavant avec Adenauer, et qui venait d’être dénaturé par le
Bundestag dans son processus de ratification. </span></i></span><i>En
cas de victoire russe et de prise de Kiev, qui pourrait garantir que
le régime de Poutine ne songe à attaquer d'autres anciennes
républiques de l'ex-URSS, comme les pays Baltes?</i></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Le
fondateur de la V<sup>e</sup> République avait également été
très frappé, alors qu’il n’était encore qu’un simple
capitaine, par la très courte protection que le traité de
Versailles (1919) avait donnée à la France. Alors que le président
américain avait passé neuf mois à Paris pour le négocier puis le
signer, ce texte, qui empêchait toute remilitarisation de
l’Allemagne, ne fut pas ratifié par le Sénat, pour des raisons de
politique politicienne intérieure américaine. La conséquence en
fut que l’Amérique n’adhéra pas à la SDN, finança le
réarmement allemand, accepta la remilitarisation de la Rhénanie
(1936), refusa d’aider la France en 1940 face à l’armée nazie
lorsque le président Paul Reynaud le lui demanda solennellement (…)
Comprenant que l’alliance américaine était susceptible de
fluctuations pour des raisons de politique intérieure, le général
de Gaulle fit le choix de doter la France d’une dissuasion
nucléaire entièrement indépendante. Aujourd’hui, dans le monde
dangereux qui nous entoure, il n’y a pas un Français qui ne lui en
soit reconnaissant.».</i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Décidément,
pas seulement au niveau des tranchées russo-ukrainiennes, cette
Première Guerre mondiale semble nous narguer d'un bis repetita.
Pourquoi double-t-elle en quelque sorte la Deuxième plus effroyable
encore ? Au risque de vous apparaître simpliste, je pense que
c'est parce que la situation s'est inversée ? Dans la longue
période qui ouvre la marche à la seconde guerre mondiale, les
carottes sont cuites à petit feu jusqu'à être brûlées
complètement. Dans l'ordre : échec de la révolution en
Russie, montée des fascismes, enfermement pacifiste dans les Fronts
populaires (le choix du mot Front était déjà sinistre et synonyme
de préparation à subir la guerre en cassant les grèves), fin
tragique de la guerre d'Espagne dont la fuite massive des civils
augurait de la fuite éperdue de la population en France en 1940 face
à la Blitzkrieg. </span></span></span>
</p><p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif; font-size: large;"><b>QUI PEUT EMPECHER LA DER DES DER ?</b></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Nous
sommes en 2024. Il n'y a plus d'Archiduc à Sarajevo, plus
d'Alsace-Lorraine à reconquérir, plus d'empire colonial européen
dominant, ni français ni anglais. Il n'y a plus cette configuration
d'un monde capitaliste coincé dans un équilibre de la terreur, sauf
que la terreur persiste. Déséquilibrée. Où l'on s'accuse
mutuellement de vouloir utiliser l'arme atomique. Or, les dirigeants
des grandes puissances ne sont pas fous. Poutine en est l'exemple
type. Traité par la propagande occidentale de tous les noms, il est
certainement moins fou que Trump. Sa déclaration citée ici en
exergue en est la preuve. Seul un nouvel Hitler ou un Staline
pourrait s'en servir...Quoiqu'on ne puisse oublier que la seule fois
où cette arme a été utilisée ce fût sur deux villes japonaises,
et qu'on prétend toujours que c'est « grâce » à ce
massacre de milliers de civils que le fascisme japonais a été mis à
bas et close la deuxième guerre mondiale, font baptismal pendant
près de 80 ans pour la domination du plus grand empire de tous les
temps : l'impérialisme US. "La Russie ne peut plus vivre sans guerre"...le capitalisme et ses principaux Etats non plus.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Au
risque de choquer quelques marxistes fossiles je pense même que la
troisième der des der est encore impossible pour toutes les
bourgeoisies militarisées. Non par un prolétariat qui consomme
et qui dort. Non plus par souci d'humanité. Mais, comme l'indique
Poutine, parce que un tel usage a inévitablement un effet boomerang
sur toute la planète et que, non seulement la planète, mais nous
tous pouvons y passer.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">L'idée
de ma secte préférée que seul le prolétariat empêche la
troisième saloperie mondiale est une rêverie d'enfant. Comme le
rappelle mon long résumé de la marche à la guerre en 1914
ci-dessus, le mouvement ouvrier avait une telle force des syndicats
aux partis ouvriers qu'on pouvait imputer leur faillite comme Lénine
le fît magistralement qu'à la trahison de la Seconde Internationale
devenue carrefour de partis pacifistes plus prêts à collaborer avec
la bourgeoisie plus qu'à aider le prolétariat à s'émanciper ou
à stopper les guerres capitalistes.(cette trahison nous
apparaît pourtant encore aujourd'hui encore insensée et assez
inexplicable comme le comportement moutonnier des masses)</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Les
questions historiques fondamentales posent aussi problème aux
bourgeoisies dominantes, mais elles, c'est la destruction totale ou
rien... Leur système n'est pas seulement gangrené de l'intérieur
mais il est fichu. Autant en retarder l'effondrement complet. Un
quitte ou double nucléaire !?</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">S'il faut
s'aventurer plus loin, ils tenteront l'aventure. Macron n'est pas un
idiot. Il a fait un test, souhaité par les minorités bourgeoises
qui tirent les ficelles : banquiers, militaires, industriels,
etc. Il a été assuré (mais pas vérifié) qu'envoyer de jeunes
troufions occidentaux au casse-pipe était une « erreur »
voire presque un crime pour les Mélenchon, Le Pen et autres
opposants faux-culs. La presse a exhibé un sondage montrant que 70%
des « français » sont opposés à une participation de
nos soldats au front ukrainien. Super ! ont exulté les
opposants de pacotille, dont certains dits extrêmes, Mélenchon et
Le Pen sont plutôt du côté de Poutine. Ils rappellent bien sûr
plus les artistes collabos Fernandel, Raimu, Le Vigan et Michel
Simon, que les tueurs Henri Lafont et Jean Filliol. Nous savons
aussi, grâce à notre mémoire, que l'erreur peut aussi vite se
transformer en nécessité patriotique d'une « union
nationale » pour tous ces faux-culs. Macron a été chargé de
convoquer cette conférence du 26 février des souteneurs de la
bourgeoisie ukrainienne par ces versatiles et péteux alliés
européens pour chanter: <i>«</i> <i>La Russie ne peut ni
ne doit gagner cette guerre</i> <i>!</i> <i>»</i>. Après
avoir prétendu quelques mois auparavant qu'il « ne fallait pas
l'humilier ». Haro sur le baudet ! Bof en temps de guerre
les mensonges se suivent et ne se ressemblent pas. Et si cette déclaration intempestive n'avait été qu'une sortie électorale de plus pour tenter de réduire l'avance du RN ce "collabo de Poutine"?</span></span></span></p><p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le chauvin
Chevènement comprend Macron tout en disant ne pas comprendre sa
sortie « provocatrice », seul reproche, pas d'envisager
la guerre mais en faire dépendre l'annonce des moutons
parlementaires : « <span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">La
Constitution dit clairement que, dans un processus qui nous mène à
la guerre, le Parlement doit être consulté. Le président de la
République ne peut pas décider tout seul ».</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;">Or
les sondages ne sont que des girouettes pour les politiciens. La
versatilité de la population américaine est légendaire. Jusqu'à
Pearl Harbor (7 décembre 1941) les sondages montraient une
population largement hostile à l'entrée en guerre. En une journée
« l'opinion » fut renversée ! Après avoir laissé
sa marine se faire massacrer à Pearl harbor (avec la fable de
télégrammes arrivés en retard), Et la bourgeoisie américaine
entrer franchement dans la guerre mondiale en cours, sans craintes
pour ses arrières sociaux... contre l'Axe des japonais. La guerre
déclarée contre l'Allemagne datait elle du 11septembre ; mais
seulement trois mois après de l'invasion de l'armée allemande en
Russie en juin 1941. NOTA BENE : au cas où Hitler aurait pu les
débarrasser du « communisme ! Roosevelt avait été
prévenu d'un effondrement probable de « l'Union soviétique ».
Biden aurait-il été aussi informé d'un effondrement probable de
Poutine ? Ou comme son collègue Trump n'attend-il pas un
effondrement de l'Europe dans la guerre en développement ?</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">
</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;">Où
l'on retrouve une temporalité et un agenda similaire non à 1914
mais à 1940.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;">De
la même manière qu'au moment actuel on retrouve une temporalité et
un scénario de neutralité supposée en Ukraine, non pas comparable
à 1914 mais à 1940 ; comme quoi les événements se répètent
toujours deux fois, dixit grand-père Marx, ou peuvent se répéter
tragiquement ?) . </span></span><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Au
cours des deux premières années du conflit, les États-Unis avaient
maintenu une </span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Non-interventionnisme"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">neutralité</span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> officielle,
comme officialisé dans le </span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Discours_de_quarantaine"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">discours
de quarantaine</span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> prononcé
par le </span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Président_des_États-Unis"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">président
américain</span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> </span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Franklin_Delano_Roosevelt"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Franklin
D. Roosevelt</span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> en
1937, tout en fournissant au </span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume-Uni"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Royaume-Uni</span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">,
à l'</span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_des_républiques_socialistes_soviétiques"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Union
soviétique</span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> et
à la </span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/République_de_Chine_(1912-1949)"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Chine</span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> du
matériel de guerre par le biais du </span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Lend-Lease"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Prêt-Bail</span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">,
promulguée le 11 mars 1941, ainsi que le </span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Invasion_de_l%27Islande"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">déploiement
de l'armée américaine</span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> pour
remplacer les forces d'invasions britanniques en </span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Islande"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Islande</span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">..</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;">La
technique du simple attentat individuel (cf. Sarajevo) a été si
perfectionnée au point de faire pâlir Sun Tzu, Machiavel et
Clausewitz. Et cette provocation d'Hitler qui, après expédié un
groupe de ses soldats déguisés en soldats polonais et chargés
d'attaquer la frontière allemande, se déclare victime et en profite
pour envahir la Pologne. Des milliers d'attentats et de complots de
tout ordre ont jalonné le siècle dernier et les débuts de
celui-ci. Ils ont tous été incapables de déclencher la der des der
jusqu'à présent. Celui de 2001 à New York, nous sommes
quelques-uns à penser que tel en était le but. Et personne ne doute
plus de la capacité de manipulation terriblement cynique et
sanglante des puissants, depuis la fable des armes de destruction
massives jusqu'au spécialiste en meurtres déguisés Poutine. Sans oublier le 7 octobre dernier en Israël où l'armée prétendument la mieux équipée du monde assiste à l'égorgement de tant de jeunes gens par des tueurs en ULM !!! et quand auparavant l'Etat "hébreu" avec son criminel de guerre Netanyahou avait favorisé des années durant l'expansion du néo-fasciste Hamas; le massacre du 7 octobre a surtout permis à l'impérialisme israélien de justificatif à ses visées sur les nappes de gaz en Méditerranée quitte "foutre les arabes à la mer" et à massacrer des milliers de femmes et d'enfants sans cesse, sans impunité et sans grande protestation de la communauté internationale comme au temps du génocide des juifs.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;">La
question à se poser maintenant : est-ce qu'un attentat, plus
terrible que tous les autres pourrait généraliser cette guerre
mondiale déjà commencée ou qui sait, l'interrompre ?</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;">Ou
ne nous reste-t-il plus qu'à enfouir notre tête dans le sable de
l'oubli et du désespoir, sachant qu'à un moment donné la
bourgeoise ne maîtrise plus sa marche à la guerre. Ni les
conséquences terribles et impitoyables. Pourquoi se gêner leur dit
Macron ? L'éclatement de la société en cours, des conflits
corporatifs incessants et sans tête, des paysans antiquement
incorrigibles, des problèmes à tous les niveaux, sans oublier la
chance de n'avoir en face qu'un prolétariat amorphe et sans parti.
Allons, voyons, soyez sérieux ! Une bonne guerre mondiale
mettrait tout le monde d'accord !</span></span></span></span></p><p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><br />
</p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-81139763425396970922024-02-27T17:10:00.002+01:002024-02-27T17:10:21.593+01:00COMMENT LES PAYSANS TOMBENT DANS LE PROLETARIAT? (3)<p> </p><p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b></b></span></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFlCEJo-6LDJFHbW7HBUgClFbDKvhXEfzCYuuuAtE5LQpQtbIdP6JwpIAGKV93fDPmvButbIkgCFYjYQoRziIDWpAmii9kM534_gxYHfmEmA5zNFbdhQthur95fPoz6DXYg-DIKVcx9s4xhcBRIqtHlExe5vl5x-I58YAZBR1MlBkQFeFAQeOSv2J1wJA/s300/bobos%20ferme.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="287" data-original-width="300" height="287" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFlCEJo-6LDJFHbW7HBUgClFbDKvhXEfzCYuuuAtE5LQpQtbIdP6JwpIAGKV93fDPmvButbIkgCFYjYQoRziIDWpAmii9kM534_gxYHfmEmA5zNFbdhQthur95fPoz6DXYg-DIKVcx9s4xhcBRIqtHlExe5vl5x-I58YAZBR1MlBkQFeFAQeOSv2J1wJA/s1600/bobos%20ferme.png" width="300" /></a></b></span></span></span></div><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b><br />L'immigration
massive n'est-elle pas un boomerang de la question paysanne et un
poids ambigu dans le prolétariat</b></span></span></span><p></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>3
ème partie</b></span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>ORIGINE
SOCIALE DES MIGRANTS</b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Au
cours des deux précédentes parties on a vu comment le capitalisme –
sous ses habits libéral, nazi et stalinien - a fait tomber
massivement les paysans dans le prolétariat par la guerre et la
famine. Quittons 1914 et la Chine. Examinons comment se passe
l'intégration ou la non intégration en France comme sans doute en
général en Europe.. On verra qu'on ne peut définir le prolétariat
comme une classe d'immigrés, définition wokiste de la secte qui
régresse vers la conception tiers-mondiste bordiguiste des années
1970 où l'immigré était supposé être le stade suprême de la
révolution prolétarienne à venir ; voire le principal porteur
de la conscience de classe internationaliste.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Penchons-nous
d'abord sur le rapport statistique de l'INSEE.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">« En
2019-2020, les descendants d’immigrés âgés de 18 à
59 ans et vivant en logement ordinaire viennent plus
souvent de milieux sociaux modestes que les personnes ni immigrées
ni descendantes d’immigrés. 52 % des descendants d’immigrés
ont un père qui était ouvrier à leurs 15 ans, contre 35 %
pour la population sans ascendance migratoire ou ultramarine directe.
<b>Être issu d’un milieu ouvrier est particulièrement fréquent
pour les descendants d’immigrés originaires du Maghreb, d’Afrique
sahélienne ou d’Europe du Sud.</b> Par ailleurs, les pères des
descendants d’immigrés étaient plus souvent des ouvriers non
qualifiés (dans 18 % des cas) que les pères des personnes sans
ascendance migratoire ou ultramarine (10 %). <b>Les descendants
d’immigrés venant d’Afrique guinéenne ou centrale se
distinguent par des origines sociales plus élevées : 20 %
d’entre eux avaient un père cadre ou exerçant une profession
libérale,</b> contre 16 % des pères de personnes sans
ascendance migratoire ou ultramarine. <b>Cette surreprésentation des
catégories sociales supérieures s’explique par la sélectivité
de l’émigration dans ces pays : les personnes venant de
catégories sociales plus élevées ont plus d’opportunités
d’émigrer en France.</b> Les <b>descendants d’immigrés de
Turquie ou du Moyen-Orient viennent quant à eux plus souvent d’un
milieu agricole, artisan ou commerçant </b>(22 %). 23 %
des descendants de natifs d’Outre-mer ont un père qui était
employé à leurs 15 ans, contre 10 % des personnes sans
ascendance migratoire ou ultramarine. <b> 10 % des
descendants d’immigrés d’origine algérienne ont un père qui
était agriculteur, artisan ou commerçant lorsqu’ils avaient 15
ans.</b> </span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; margin-bottom: 0.34cm; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Si
les descendants d’immigrés viennent en moyenne de milieux plus
modestes, la mobilité sociale entre générations est plus
fréquente pour eux que pour les personnes sans ascendance migratoire
ou ultramarine directe. </span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Parmi
les descendants d’immigrés âgés de 30 à 59 ans, seuls 19 %
appartiennent à la même catégorie socioprofessionnelle que leur
père lorsqu’ils avaient 15 ans, contre 26 % des
personnes sans lien à la migration</b></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
</span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>La mobilité
ascendante est forte</b></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"> :
</span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>33 %
des descendants d’immigrés dont le père était ouvrier non
qualifié deviennent cadres ou exercent une profession
intermédiaire </b></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">;
une telle mobilité concerne 27 % des personnes sans ascendance
migratoire ou ultramarine (</span></span></span><a href="https://www.insee.fr/fr/statistiques/6793240?sommaire=6793391#figure2_radio1"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">figure 2</span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">).
</span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>La mobilité
descendante est également plus fréquente chez les descendants
de deux parents immigrés venant de milieux favorisés</b></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"> :
63 % de ceux dont le père était cadre appartiennent à une
catégorie socioprofessionnelle salariée inférieure. Ces
déclassements ne concernent que 44 % des descendants d’un
seul parent immigré dont le père était cadre, et 50 % des
personnes sans lien à la migration.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; margin-bottom: 0.34cm; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">L’accès
à une catégorie sociale plus élevée que celle du père varie
selon le sexe : quel que soit le statut des parents vis-à-vis
de la migration, <b>les hommes ont plus souvent des mobilités
ascendantes que les femmes</b> et moins souvent des mobilités
descendantes. L’écart en faveur des hommes est cependant plus
prononcé pour les personnes sans aucun parent immigré que pour
celles en ayant au moins un : 28 % des hommes sans lien à
la migration atteignent un statut social plus élevé que leur père,
contre 21 % des femmes. Pour les descendants d’un seul parent
immigré, cet écart est de 3 points, et de 5 points pour
ceux ayant deux parents immigrés ».<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; margin-bottom: 0.34cm; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Ces
statistiques de l'INSEE sont évidemment passionnantes. Chacun en
tirera les conclusions qu'il veut. Pour ce qui me concerne voici la
première. Contrairement à un vieux préjugé, qui était aussi le
mien, en tout cas concernant les catégories étudiées, la majorité
de ces immigrés, au sud de l'Europe ou depuis l'Est, proviennent de
parents ouvriers. J'en vois certains ricaner et me dire : tu
vois bien que les migrants sont bien tous des enfants de la classe
ouvrière et pas des envahisseurs parasites ! Tu regardes trop
CNEWS !</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; margin-bottom: 0.34cm; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Or
deux points viennent contredire ce satisfecit plus humanitaire que
politique. Le premier est que les immigrés viennent de deux ouches
différentes, pour ne pas dire classes : une couche plus élevée,
petite bourgeoise qui « a les moyens de migrer ». Et le
deuxième : la mobilité ascendante est deux fois plus
importante pour « les catégories sociales supérieures »
que pour ceux qui sont issus des couches plus défavorisées.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; margin-bottom: 0.34cm; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Ce
constat implique une question : au de-là des diverses causes
(crise, guerre, persécution politique) qu'est-ce qui se dégage de
ces statistiques : une volonté d'intégrer la classe
ouvrière ou un simple arrivisme personnel ? Ces statistiques
confirment bien que c'est la volonté de « monter » dans
la nouvelle société d'adoption, volonté de grimper l'échelle
sociale toutefois plus restreinte pour les femmes.Avant de montrer
les implications d'un état d'esprit concurrentiel plutôt étranger
à une conscience de classe non corporatiste, voyons comment
fonctionne l'immigré de l'intérieur qu'il vienne de Bretagne ou de
Lozère grâce à des sociologues honnêtes.</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="border: none; margin-bottom: 0.34cm; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>L'immigré
de l'intérieur : MONTER A PARIS OU GRIMPER A L'USINE DU COIN</b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; margin-bottom: 0.34cm; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="text-decoration: none;">En
France comme en Italie, b</span>ien avant la crise de 1973, les
attributs de la prospérité contribuaient à multiplier les
déracinés, de nouveaux urbains déclassés. Les anciens ruraux
étaient d’autant plus désorientés que l’émigration vers la
ville signifie souvent la sortie d’une structure sociale
paternaliste dominée par la figure autoritaire du père ou du
patron, notamment en Toscane où les métayers tissent, selon
l’expression locale, des « liens d’amours et de reconnaissance »
avec les propriétaires .A l'époque, les cas d'agriculteurs qui
quittent sont rares et continuent à travailler à la ferme tout en
étant devenu cheminot à la SNCF, ce qui marque plus un souci de la
« gagne » individuelle qu'une prédisposition à faire
grève.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; margin-bottom: 0.34cm; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">La
socialisation ouvrière est le r</span>ésultat d’un long processus
de séparation entre travailleurs des champs et travailleurs de
l’industrie, la genèse de la classe ouvrière française est
étroitement imbriquée aux milieux agricoles. Souvent associés au
XIXe siècle avec ce que l’on a appelé les « ouvriers paysans »,
les deux groupes se séparent progressivement au tournant du XIXe
siècle et <b>la classe ouvrière du XXe siècle se forme à partir
d’une main-d’œuvre essentiellement d’origine agricole, y
compris pour sa composante étrangère.</b> Au début du XXIe siècle,
les deux groupes se distinguent par un degré d’autoreproduction
plus élevé que les autres catégories socioprofessionnelles: ceux
qui deviennent agriculteurs ou ouvriers d’usine sont très
majoritairement issus respectivement de familles agricoles ou
ouvrières. La genèse et la morphologie des groupes ouvriers sont
étroitement associées à la longue histoire du passage des
agriculteurs et de leurs enfants dans l’industrie. Ce processus est
souvent réduit à la question de « l’exode rural » qui a vu, à
partir surtout de la fin du XIXe siècle, le départ de ruraux vers
les villes. Ce type de migration est bien sûr massif et déterminant
pour le monde ouvrier jusque dans les années 1970. Bien d’autres
mouvements de sortie de l’agriculture, mais de proximité, étaient
également à l’œuvre, en restant dans région et en conservant la
même mentalité : s’embaucher dans des entreprises implantées
dans les campagnes où il existe une longue histoire d’industrie
rurale. </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; margin-bottom: 0.34cm; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Après
les usines les services publics sont demandeurs, Poste, SNCF, EDF,
etc. La perception des nouveaux ouvriers aux origines agricoles par
ceux qui sont depuis longtemps ancrés dans la condition ouvrière,
peut être conflictuelle ; voire problématique pour les
militants syndicaux qui ne comprennent pas leur refus de faire grève.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">En
raison de leur poids démographique, les agriculteurs ont participé
activement, jusqu’à aujourd’hui, à la constitution d’une
main-d’œuvre industrielle. Anciens paysans et surtout enfants de
paysans alimentent traditionnellement les mondes industriels qu’ils
soient urbains ou ruraux. Si certaines industries propres aux espaces
ruraux comme les mines et le textile déclinent au cours du XXe
siècle, la présence industrielle en milieu rural se renouvelle
continuellement. Elle est notamment relancée dans les années 1960
et 1970<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a>
dans le cadre d’une politique d’aménagement du territoire et de
stratégies patronales favorisant la décentralisation industrielle.
Des usines métallurgiques, du secteur automobile en particulier,
accueillent une nouvelle vague d’ouvriers issus des milieux
agricoles.</span></span></span><span style="text-align: left; text-indent: 0.5cm;"> </span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Les
fils d’agriculteurs restent nombreux à devenir ouvriers mais leur
surreprésentation se réduit : le long processus qui, pendant deux
siècles, a conduit les fils d’agriculteurs à former les nouveaux
contingents de main-d’œuvre ouvrière s’achève lentement avec
le rétrécissement des exploitations agricoles (à l'échelle de la
France pas de la Chine). Et, comme le disait Bourdieu, une grande
partie des enfants d’agriculteurs devenus ouvriers est-elle issue
des groupes agricoles les plus modestes, ceux qui subissent une crise
de reproduction non seulement économique mais aussi symbolique, les
parents échouant à transmettre l’envie de devenir agriculteur.</span></span></span><span style="text-align: left; text-indent: 0.5cm;"> </span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Les
recherches ont montré que les ouvriers d’origine agricole étaient
en général peu qualifiés en raison de leur scolarité courte.
Certaines études ont aussi souligné que le départ de
l’exploitation pour l’usine était subi plus que souhaité même
si cela permettait d’améliorer ses conditions de vie.</span></span></span><span style="text-align: left; text-indent: 0.5cm;"> </span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Déjà
dans les années 1950, la population agricole baissait
continuellement sous l’effet de la concentration des terres. Les
villages s’ouvriérisaient en même temps que les « gros »
agriculteurs éliminaient les « petits » dans un contexte où la
présence d’emplois locaux dans l’industrie et l’artisanat
facilitait ces sorties de l’agriculture.</span></span></span><span style="text-align: left; text-indent: 0.5cm;"> </span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">À
la charnière des XIXe et XXe siècles, le mouvement de sortie de
l’agriculture pour l’accession à des positions ouvrières a été
un phénomène massif. L'attrait des services publics, pas seulement
pour les enfants des agriculteurs, c'est Cependant, l'ouvrier-paysan
le pari de la conversion professionnelle ou de l’école afin de
stabiliser une condition ouvrière ou d’accéder aux emplois de
bureau. Dans un contexte de craintes accrues quant à la précarité
de l’emploi industriel, des enfants de métallos sont incités à
rejoindre la SNCF même si les salaires y sont moins importants. Aux
côtés des « cheminots paysans », une fraction des agents de la
SNCF est d’ascendance « métallurgique ». Enfants d’agriculteurs
et de métallos recherchent de meilleures conditions de travail que
celles que connaissent leurs proches (et qu’eux-mêmes
expérimentent souvent lors de leur premier emploi) sur les chaînes
des usines (bruits, cadence, travail posté, etc.)</span></span></span><span style="text-align: left; text-indent: 0.5cm;"> </span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Cependant,
l'ouvrier-paysan conserve une idéologie entrepreneuriale et
méritocratique, forte , valorisant une éthique de l’effort
individuel et rentable. Cet état d'esprit est décrié par les
anciens et les syndicalistes, pourtant eux-mêmes arrivistes de par
leur fonction d'encadrement social. Du point de vue des ouvriers
établis, la sortie de l’agriculture pour l’entrée à la SNCF
n’est en effet pas perçue comme une promotion sociale mais plutôt
comme le résultat d’un échec à se maintenir dans un monde
considéré comme plus doté économiquement. Les cheminots d’origine
agricole sont vus comme des descendants de « grandes familles » qui
ont été obligés de devenir ouvriers.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Du
point de vue des militants de la CGT, ces paysans ont subi une «
déchéance » en intégrant le monde industriel. Mais, du fait de
leur ancrage dans le monde agricole, associé à la détention d’un
patrimoine mobilier et immobilier distinctif, ils sont aussi perçus
comme des cheminots singuliers, plus dotés économiquement : ils
habitent sur des terrains familiaux, possèdent des meubles et des
machines de valeur, cumulent des activités rémunératrices grâce à
leurs réseaux familiaux, etc. . Deux cheminots d’origine agricole,
qui militent au syndicat depuis les années 1980, sont ainsi appelés
les « barons rouges ». Ces cas sont des exceptions, car les «
cheminots paysans » sont plutôt perçus dans le collectif militant
comme des adversaires du syndicalisme. Jouant le jeu de la carrière
professionnelle et de la bonne entente avec la direction de
l’atelier, ils auraient une promotion plus facile et on les
retrouverait surtout dans les bureaux, aux postes administratifs, et
dans l’encadrement. </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Pour
certains syndicalistes, les « paysans » de l’atelier peuvent même
être désignés comme des « anti-cheminots » dans le sens où ils
ne participent pas aux actions collectives de défense du statut, aux
grèves notamment. Ce sont des « jaunes ». Se rejouent dans
l’univers usinier la rivalité et la stigmatisation croisée entre
ouvriers et agriculteurs, les premiers étant vus par les seconds
comme des « fainéants » et les seconds perçus par les premiers
comme des « trouillards ». Les premiers ne sont pas de « vrais
travailleurs ». Les seconds ne sont pas de « vrais cheminots ».
Les conflits municipaux portent la trace de ces luttes : les
agriculteurs, avec d’autres indépendants (artisans, commerçants,
professions libérales, etc.), s’allient avec des membres de
l’encadrement usinier contre les listes ouvrières de gauche. Ils
dominent les conseils municipaux des petites localités jusqu’aux
années 1980 et gardent depuis une surreprésentation qui contraste
avec la marginalisation des classes populaires salariées.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">L'intégration
sociale et de classe n'est pas impossible. La pression amicale des
camarades d'atelier l fait comprendre à l'ouvrier-paysan qu’il
peut résister à la hiérarchie et s’opposer aux ordres des
supérieurs. Par rapport aux entretiens réalisés avec des cheminots
d’ascendance ouvrière, son entretien est singulier car il est
plein d’expressions de surprise devant les normes du monde ouvrier
qu’il découvre. La présence syndicale dans cet atelier est
importante. Rapidement, sollicité par les militants, il demande à
celui qui l’a fait embaucher s’il doit se syndiquer. </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Fils
d'un père devenu ouvrier qui, lorsque cela bardait avec ma mère,
j'étais témoin à chaque fois de l'insulte suprême : paysan !
Mon père haïssait pourtant le souvenir de sa jeunesse aliénée à
la campagne. Bien avant qu'une autre société ne mette fin au
capitalisme, celui-ci réussit à faire disparaître la paysannerie,
laquelle, industrialisée et hiérarchisée, ne peut plus fonctionner
qu'avec des employés ? Ce qu'il en reste ne doit plus être
qu'une résidence secondaire à bobos.</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>La
gentrification rurale met fin à la plongée dans le prolétariat</b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">La
sortie de l'agriculture se fait plus par le haut et les études
supérieures. Contrairement aux petits exploitants, ici <b>très peu
se destinent à devenir ouvrier.</b> Protégés par le patrimoine
familial, en cas de difficultés scolaires, ils reprendront
l'exploitation ou s'installeront indépendants dans la région.</span></span></span><span style="text-align: left; text-indent: 0.5cm;"> </span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><a name="pa46"></a>
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">L'ancien
modèle est aujourd'hui rattrapé par les jeunes agriculteurs bobos.
Ces couples rénovateurs souvent plus diplômés et pourtant plus
proches du salariat que les autres, se distinguent plus
particulièrement par leurs épouses qui, toutes, ont une forme
d'extériorité à l'agriculture locale, sont indépendantes grâce à
un emploi en ville. En plusieurs endroits on peut constater que la
dépaysannisation semble achevée. Leur embourgeoisement devient
perceptible dans les loisirs, le rapport au corps, l'élégance
vestimentaire, l'apparat des épouses, la consommation de véhicules
pour certains luxueux, la pratique de la langue, les études
supérieures de leurs enfants et leurs aspirations à devenir
cadres... fleurissent leurs éoliennes, panneaux solaires et
récupération de l’eau de pluie. </span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">On
voit en Bretagne des fermes bio de quatre cents hectares avec des
robots de traite, y compris en circuit court<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc"><sup>3</sup></a>.</span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">L'ascension
sociale observée ici est conservatrice. Elle n'a pas conduit à une
contestation symbolique de la réalité sociale.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; margin-bottom: 0.34cm; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Comme
on le ressent lors du déroulement du conflit en ce moment, l'
affrontement entre la Confédération paysanne et la FNSEA peut
s'assimiler à un conflit entre les pôles économiques et culturels
des élites agricoles. Sans solution de continuité. Ainsi, les
positions différentes, l'espace social, positions en partie héritées
mais bien plus produit récent de l'évolution des marchés agricoles
et de la massification scolaire, contribuent en retour au
renforcement des différenciations politiques, fissurant l'unité
syndicale paysanne qui longtemps a réussi l'illusion d'unir en un
groupe politique et social la grande diversité des mondes agricoles.
Or, historiquement, contrairement à la classe ouvrière, la
paysannerie a été incapable de s'unir ou de créer un parti
homogène, du fait de sa nature...mercantile avant tout et
sacralisant une propriété privée qui ne leur appartient même
plus..</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; margin-bottom: 0.34cm; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le
paysan reste un roublard dont l'Etat se méfie à juste titre (cf.
les révélations lors des divorces). Comme les autres couches
indépendantes, les agriculteurs mettent individuellement en oeuvre
diverses stratégies éprouvées de minimisation de leurs revenus
déclarés, selon un continuum allant de la négociation à la
fraude. Les montants déclarés au fisc ne sont pas contrôlés par
un tiers, l'employeur, mais reposent sur la comptabilité de
l'entreprise et incorporent de nombreuses exonérations.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; margin-bottom: 0.34cm; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Causes
des suicides</b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; margin-bottom: 0.34cm; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Karine
Lemarchant est la vitrine qui tente de cacher la misère sexuelle et
la solitude des agriculteurs<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote4sym" name="sdfootnote4anc"><sup>4</sup></a>.
Certains passent à l'acte parce qu'ils ont peu de chances de
retrouver une compagne, mais la cause la plus probable reste
l'endettement faramineux pendant de leur propre ambition démesurée
et de la peur de « tomber » dans la condition ouvrière,
alors qu'ils vivent dans des conditions de travail plus
contraignantes et pires que ce que vivent la plupart des salariés.
Lors des procès pour divorce, c'est un classique, c'est toujours la
femme qui est désavantagée.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; margin-bottom: 0.34cm; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Depuis
2018, les élus bourgeois régionaux ont mis en place un "coaching"
à destination des agriculteurs et des éleveurs qui souhaitent
changer de métier. Depuis quelques années, les cas d'agriculteurs
qui quittent tout ne sont plus rares. Un accompagnement a d’ailleurs
été mis en place pour des « personnes perdues ».</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">En
grande difficulté face à la contraction du marché depuis 2021, les
filières biologiques échangent depuis plus d'un an avec le
ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire sur le
soutien que l'Etat devrait apporter face à cette situation. En
période de salon de l'agriculture, elle sont arrivées à la
douloureuse conclusion que malgré l’objectif de presque
doubler les surfaces bio en 5 ans, le soutien gouvernemental tant
espéré ne vient pas (sic). De plus dans la crise le bio ne marche
plus.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: #ffffff;">Enchaînés
à l’impératif du rendement, montrés du doigt pour leurs
pratiques polluantes, cernés par les résidences secondaires, les
agriculteurs conventionnels du Morbihan observent avec désarroi le
succès de leurs collègues qui se sont tournés vers le bio, la
vente directe, les circuits courts, etc. Des cultures différentes
cohabitent… sans qu’émerge une solution globale au modèle
agricole dominant<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote5sym" name="sdfootnote5anc"><sup>5</sup></a>.
En revanche c'est leurs collègues bios maintenant qui se retournent
vers eux : est-ce qu'on peut redevenir conventionnels ?</span></span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="background: #ffffff;">LE
BOUMERANG DE L'IMMIGRATION MASSIVE</span></b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: #ffffff;">Comme
seule explication au manque de bras « pour les tâches
pénibles » les médias ressassent le refus du travail par les
jeunes français fainéants. Mais, outre que les nouvelles
générations ont hérité du mépris du travail manuel (explosion
des emplois de bureaux), la véritable source de la prolétarisation,
le monde rural, s'est tarie. Donc la véritable raison de l'arrivée
massive des migrants n'est pas la guerre, la persécution politique,
et. mais les besoins du capitalisme lui-même. En conclusion de cette
étude je peux même affirmer que les migrants ne sont pas
responsables de leur migration. </span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: #ffffff;">Au
grand jadis le flux migratoire était naturel, cyclique, bien mal
venu mais assimilable. Aujourd'hui c'est le symbole du chaos
capitaliste qui déborde partout sans solution. Dans le passé,
l'immigration était soluble dans la classe ouvrière, renforçait sa
dimension internationaliste. Aujourd'hui pour une majorité qui va
rester dans la misère, se faire humilier ou expulser, une solide
minorité, complètement arriviste, débarque pour gravir l'ascension
sociale. De plus en plus de toubibs arabes, des chefs de service et
des journalistes noirs.J'ai vécu cette transformation au cours des
dernières années de travail à EDF au début des années 2000. Je
m'en fichait d'avoir une chef de service arabe, des contremaîtres ou
chefs syndicaux noirs. Seule importe la compétence, pas vraiment
heureuse souvent.... Or il s'agissait de l'installation de
l'idéologie d'Etat « anti-raciste », admirable moyen de
diviser une classe ouvrière qui est traditionnellement d'abord
autochtone mais, outre qu'elle doit être caractérisée comme
« couche moyenne » est vouée désormais à être une
couche républicaine diversifiée. Cette immigration massive ,
encouragée par l'Etat et ses patrons, accessoirement par les
révolutionnaires en chambre, n'est plus un renforcement du
prolétariat mais un fait utilisé contre lui.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; margin-bottom: 0.34cm; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<br /><br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">NOTES</p>
<div id="sdfootnote1">
<p align="JUSTIFY" style="border: none; margin-bottom: 0.34cm; padding: 0cm;">
<a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a><a href="https://www.cahiersagricultures.fr/articles/cagri/full_html/2021/01/cagri190131/cagri190131.html"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">https://www.cahiersagricultures.fr/articles/cagri/full_html/2021/01/cagri190131/cagri190131.html</span></span></span></span></a></p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p class="sdfootnote"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a>Cf.
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">«La fin
des paysans » (Mendras, 1967)</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote3">
<h3 align="JUSTIFY" class="western" style="background: #ffffff; margin-right: 3.18cm;">
<a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">De
l’intérêt des circuits longs :
</span></span></span></span><a href="https://www.cairn.info/revue-societes-contemporaines-2014-4-page-109.htm"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">https://www.cairn.info/revue-societes-contemporaines-2014-4-page-109.htm</span></span></span></span></a></h3>
</div>
<div id="sdfootnote4">
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote4anc" name="sdfootnote4sym">4</a>On
n’est donc pas surpris d’entendre un jeune homme déclarer : <i><span style="background: #ffffff;">«</span></i><i> </i><i><span style="background: #ffffff;">Il
y a plein de célibataires dans le coin.</span></i><i> </i><i><span style="background: #ffffff;">»</span></i> Il
fustige des émissions comme «<span style="background: #ffffff;"> </span>L’amour
est dans le pré<span style="background: #ffffff;"> </span>»,
un programme de téléréalité très populaire (environ quatre
millions de téléspectateurs à chaque épisode) diffusé depuis
2005 dans lequel des agriculteurs célibataires en quête du «<span style="background: #ffffff;"> </span>grand
amour<span style="background: #ffffff;"> </span>» accueillent
pendant une semaine dans leur ferme des «<span style="background: #ffffff;"> </span>prétendantes<span style="background: #ffffff;"> </span>»
citadines.</span></span></span><span style="text-align: left;"> </span></p>
</div>
<div id="sdfootnote5">
<p align="JUSTIFY" style="border: none; margin-bottom: 0.34cm; padding: 0cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote5anc" name="sdfootnote5sym">5</a><span style="font-size: x-small;"><span style="background: #ffffff;">
par Maëlle Mariette.</span></span></span></span></span></p>
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-45947870538053549952024-02-27T12:58:00.001+01:002024-02-27T12:59:52.616+01:00COMMENT LES PAYSANS TOMBENT DANS LE PROLETARIAT (2)<p> </p><p><b style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 15pt; text-indent: 0.5cm;"></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 15pt; text-indent: 0.5cm;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjewdfW12W7vSID3MEnxoyHPm1R_DfbyclWS450VWPV_K5AHZj5a9ZQO3oIDs1oxMk0aX7BK_D3UzAzZhAx3o15oIZcm9FGDl31Ug7lrSmU7_s-_-WGuNh7MBt50Se266G7oySX9HPfdNCjBcTQRBt8MgAnPHZcgmDlCPHvh2jkR6XFrKo4QVM1Wr3v6bA/s418/mode%20prodiction%20asiatique.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="418" data-original-width="314" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjewdfW12W7vSID3MEnxoyHPm1R_DfbyclWS450VWPV_K5AHZj5a9ZQO3oIDs1oxMk0aX7BK_D3UzAzZhAx3o15oIZcm9FGDl31Ug7lrSmU7_s-_-WGuNh7MBt50Se266G7oySX9HPfdNCjBcTQRBt8MgAnPHZcgmDlCPHvh2jkR6XFrKo4QVM1Wr3v6bA/s320/mode%20prodiction%20asiatique.png" width="240" /></a></b></div><b style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 15pt; text-indent: 0.5cm;"><br />L'élimination
de la paysannerie enjeu du capitalisme décadent dès les débuts
du </b><p></p><p><b style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 15pt; text-indent: 0.5cm;">XX ème siècle</b></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>2
ème partie</b></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><a name="pa101"></a>
<span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><b>« </b></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Ainsi,
jusqu’à la mort de Mao et au-delà (1953-1978), </span></span></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><b>n’importe
quel villageois réussissant à se faire embaucher comme manœuvre
dans une usine ou décrochant un emploi de balayeur au service d’une
municipalité</b></span></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
ou d’un « comité révolutionnaire » urbain devient
automatiquement un privilégié par rapport à 95 % des
travailleurs de la terre. Comparés aux damnés de la terre
(condamnés à ne pas la quitter), les ouvriers, surtout ceux qui
travaillent dans les entreprises d’État, ont, durant la période
maoïste, font figure de privilégiés – mal payés certes, mais
pas tellement moins que les intellectuels et les cadres »
Lucien Bianco 2009</span></span></span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b><br /></b></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>UNE
AUTRE FACON DE TOMBER DANS LE PROLETARIAT</b></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b> (la famine après la
guerre)</b></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">On
a vu dans la première partie que les paysans ne sont pas
responsables en tant que tels de la contre-révolution qui a suivi
l'échec de la révolution russe. On va voir maintenant qu'ils ont
été, en nombre, les principales victimes du XX ème siècle
décadent, via les nécessités de mécanisation et de centralisation
capitaliste avec des booms industriels – reconstruction en Europe
et bond en avant chinois – pas prévus par la théorie marxiste.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Personne
ne l'imaginait en 1920, ou plutôt la plupart des marxistes et ceux
qui étaient au pouvoir en Russie les premiers, dans la décadence le
capitalisme ne pourrait plus se développer et les zones
« arriérées » ou en retard, les ex-colonies en
particulier, ne pourraient plus accéder au même type de révolution
industrielle qui avait été celle de l'Europe et de l'Amérique du
nord ; qui plus est dans un pays comme la Chine peuplé d'un
plus grand nombre de paysans que le pays de Lénine.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Tout
faux. Bien sûr la plupart des libérations nationales n'ont été
que des escroqueries successives pour les prolétaires et les
paysans. Jusqu'à la fin des années 1970 pourtant maoïstes et
trotskiens crurent à un développement d'un simili « mode de
production asiatique »<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a>
original en voie vers le communisme.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Pierre
Souyri puis Simon Leys détruisirent pour des cercles restreints de
lecteurs ce mythe néo-stalinien, qui reposait d'ailleurs sur un
autre mythe ; l'égalité révolutionnaire voire la confusion de
la classe ouvrière et de la classe paysanne. Mais ces auteurs
courageux n'eurent pas le temps de se pencher sur le miracle
capitaliste chinois, et on ne trouva personne pour nous expliquer
comment un pays stalinien rongé par la misère de millions de
paysans a pu devenir en quelques en quelques décennies quasiment la
première puissance économique du monde, sans rien devoir à Mao.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Alain
Peyrefitte, un banal député gaulliste, avait lu Simon Leys (Les
habits neufs du président Mao) lorsqu'il se décida à, écrire le
prémonitoire : « Quand la Chine s'éveillera », que
la plupart des marxistes méprisèrent<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a>.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><a name="cite_ref-Murray199812_38-0"></a><a name="cite_ref-bc.edu_39-0"></a><a name="cite_ref-bc.edu_39-1"></a><a name="cite_ref-40"></a>
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Même
les explications alambiquées d'un Marcel Roelants ne m'avaient pas
éclairé. C'est pourtant simple. Deux orientations-clés ont
expliqué cette croissance ultra-rapide et continue : tout
d'abord la décision de convertir la Chine à l'économie de marché
prise à la fin des années 1970 par </span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Deng_Xiaoping"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Deng
Xiaoping</span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">,
successeur du dieu Mao délirant, et concrétisée par la nouvelle
constitution de 1982 ; ensuite, l'adhésion de la Chine à
l'</span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_mondiale_du_commerce"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Organisation
mondiale du commerce</span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> au
début de l'année 2002, qui couronne vingt années de réformes
économiques et légales soigneusement planifiées, et quinze ans de
difficiles négociations. C'est cette deuxième étape, ardemment
attendue par les dirigeants chinois les moins maoïstes, qui a ouvert
le marché mondial à la Chine, et fait d'elle le premier but des
investisseurs étrangers. On peut ajouter, même s'ils restent
nombreux, cet énorme déplacement des paysans qui « tombent »
dans les villes donc dans un prolétariat capable de devenir l'usine
de la planète ; avec cette exigence de construction de
logements pour les 10 ? à 15 millions de paysans qui quittent
les campagnes chaque année pour les villes. C'est cette
prolétarisation « immobilière » qui fait fonctionner la
machine à exporter. </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">La
Chine n'est pourtant pas vouée à devenir éternellement toute
puissante et c'est pourquoi la guerre mondiale est aussi
indispensable pour ce grand empire. Comme l'Europe ou le Japon elle
est concernée par le risque du vieillissement démographique,
accéléré par l'obligation maoïste ringarde de ne procréer qu'un
enfant. Ce continent</span></span></span></span></span><span style="color: #202122;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
présente un autre risque, majeur, qui handicape sa montée en
puissance. Le pays présente des risques d'explosion sociale, liés à
l'inégalité entre régions côtières et villes d'un côté,
arrière-pays campagnard de l'autre. </span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><b>De
l'aveu même des dirigeants chinois, les huit cents millions
d'agriculteurs que compte encore le pays obligent à considérer la
Chine comme étant toujours un </b></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pays_en_voie_de_développement"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><b><span style="background: rgb(255, 255, 255);">pays
en voie de développement</span></b></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><b>.</b></span></span></span></span><span style="color: #202122;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
Les tensions nées de cette situation sont accrues par les inégalités
sociales et la corruption notoire de certains hauts fonctionnaires.
Par ailleurs, le pays reste encore très dépendant de l'étranger
pour sa technologie comme pour ses exportations. Enfin, les
approvisionnements énergétiques ou l'impact de la croissance sur
</span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">l'</span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Environnement_en_Chine"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">environnement</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> ne
sont pas aujourd'hui totalement maîtrisés. </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;">LES
COMPARAISONS DE LUCIEN BIANCO</span></span></b></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>Probablement
le plus lucide spécialiste de la Chine, Bianco a expliqué et
démontré la guerre contre les paysans par les deux plus longues
dictatures du XX ème siècle (en voici des extraits, mais il est
conseillé de lire en entier son article :
</b><a href="https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2009-1-page-81.htm"><span style="color: #323232;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2009-1-page-81.htm</span></span></span></span></a></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">'Les
catastrophes et les crimes résident, d’une part, dans la
collectivisation agricole en URSS au début des années 1930 et le
Grand Bond, préludes à deux famines (1931-1933 et 1959-1961), dans
la Grande Terreur (1937-1938) et, de l’autre, la révolution
culturelle. Si la ressemblance avec Staline suffit à condamner Mao,
la comparaison entre ces tragiques épisodes le disculpe un tout
petit peu : le Grand Bond apparaît davantage comme une
catastrophe que comme un crime, comparé à la guerre faite par
Staline aux paysans ; la révolution culturelle est un crime à
coup sûr, mais commis avec un brin ou une illusion de justification
qu’on serait bien en peine de reconnaître dans la Grande Terreur
stalinienne.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><a name="pa9"></a><a name="pa10"></a>
<span style="color: #323232;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">« </span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Ainsi,
jusqu’à la mort de Mao et au-delà (1953-1978), </span></span></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><b>n’importe
quel villageois réussissant à se faire embaucher comme manœuvre
dans une usine ou décrochant un emploi de balayeur au service d’une
municipalité</b></span></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
ou d’un « comité révolutionnaire » urbain devient
automatiquement un privilégié par rapport à 95 % des
travailleurs de la terre. Comparés aux damnés de la terre
(condamnés à ne pas la quitter), les ouvriers, surtout ceux qui
travaillent dans les entreprises d’État, ont, durant la période
maoïste, font figure de privilégiés – mal payés certes, mais
pas tellement moins que les intellectuels et les cadres ». Mao
approfondit le gouffre entre les deux Chines,</span></span></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><b>
l’une, rurale majoritaire, l’autre, urbaine « privilégiée »
</b></span></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">si
l’on peut dire ! </span></span></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><b>Ostensiblement
propaysanne, sa politique a en fait spolié les paysans, empêchés
de disposer librement de leur récolte et condamnés à végéter,
sans espoir d’émerger de la misère </b></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">La
fin (socialisme) étant conditionnée par l’obtention des moyens
(modernisation économique, urbanisation, industrialisation), il
était assez naturel qu’on se concentrât sur la poursuite des
moyens, au point que « construire le socialisme » finit
dans les années 1930 par devenir synonyme d’édifier des usines et
des villes. Après tout, en dehors de l’Europe occidentale, le
marxisme a été perçu comme une idéologie modernisatrice autant
que révolutionnaire, comme le moyen de reproduire (en plus juste)
cette modernité enviée, détenue par ce petit coin d’Europe,
bientôt rejoint et dépassé par son rejeton américain. </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><a name="pa15"></a>
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">En
1958, la Chine reproduit le schéma stalinien du début des années
1930 : main-d’œuvre mobilisée sur une vaste échelle comme
en temps de guerre (</span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><b>c’est
une véritable guerre qu’on mène, à l’arriération et à la
nature)</b></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">,
impatience, ignorance des coûts, plans trop ambitieux révisés à
la hausse, méfiance à l’égard des experts « bourgeois »
et exaltation concomitante de la politique et du volontarisme. </span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><b>Dans
l’un et l’autre cas, c’est surtout la paysannerie qui fait les
frais de l’opération </b></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">–
laquelle a néanmoins entraîné, outre de graves déséquilibres,
des progrès industriels rapides et une urbanisation accélérée.
Cette dernière s’avérera néanmoins temporaire en Chine, la
famine contraignant à renvoyer dans leurs villages plusieurs
dizaines de millions de nouveaux citadins.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><a name="pa16"></a>
<span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><b>La
famine</b></span></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
a tué beaucoup plus de Chinois entre 1959 et 1961 que de Kazakhs,
d’Ukrainiens et de Russes en 1931-1933, mais guère plus en
proportion de la population totale. Dans un contexte politique
différent, certains éléments de la stratégie du Grand Bond ont
fait leurs preuves ailleurs (Japon, Taiwan, Corée du Sud) et se
révéleront fructueux en Chine plus tard : </span></span></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><b>mobilisation
d’une main-d’œuvre agricole sous-employée durant la
morte-saison, développement des petites industries rurales, recours
aux techniques intermédiaires, décentralisation, </b></span></span></span></span><em><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><b>etc</b></span></span></span></span></em><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><b>. </b></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: #323232;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">En
1958, le problème qui préoccupe les dirigeants consiste alors à se
demander </span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><b>à
quoi servira tout le grain dont disposeront les paysans, une fois les
livraisons à l’État effectuées.</b></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
La compétition entre les cadres incite à faire toujours mieux, à
dépasser le voisin, à lancer des « satellites »
(allusion au Spoutnik soviétique de l’année précédente) qui
s’élèvent sans cesse plus haut dans les airs. Lorsque les
producteurs spoliés commencent à mourir de faim, de nombreux cadres
prennent le réflexe de dissimuler une famine qui révélerait leurs
mensonges, de n’exhiber devant les hauts fonctionnaires en tournée
que les villageois les moins mal nourris, voire d’accumuler et de
mettre en évidence le peu de grain restant. </span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><b>Or,
masquer une famine, c’est empêcher les secours d’arriver et
condamner à mort une plus grande proportion de la population locale.
</b></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><b>COMME
SOUS HITLER DES FORMES DE PROTESTATION PASSIVES (sous-titre de JLR)</b></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: #323232;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">« Les
paysans ont, comme en Chine, préféré les formes passives de
protestation aux révoltes ouvertes, néanmoins notables dans l’un
et l’autre cas. Se sont donc multipliés, à partir du début de
l’année 1930, les r</span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><b>efus
de livrer le grain et de travailler pour le kolkhoze </b></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">(ou
le travail indolent, « les bras baissés »), et les cas
d’</span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><b>extermination
du bétail afin qu’il ne devienne pas propriété collective </b></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">:
tout juste reconstitué en 1928, le cheptel est abattu deux ans plus
tard. Cette similitude dissimule néanmoins une première
différence : certaines de ces formes d’action, comme le
massacre du bétail, sont surtout caractéristiques des années
1953-1955 en Chine, lors des débuts d’une collectivisation
antérieure au Grand Bond ; d’autres, comme </span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><b>le
travail au ralenti</b></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
sur les champs collectifs, se sont étendues sur l’ensemble de la
période 1953-1978. En Russie, la simultanéité des deux mouvements
(collectivisation accélérée et prélèvements de grains
meurtriers) a rendu la situation plus critique. </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Une
raison souvent alléguée (exacte mais insuffisante) du plus grand
degré d’inhumanité observé en URSS est </span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><b>la
faible implantation rurale du parti communiste, comparée à celle de
son homologue chinois</b></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">.
En dépit de l’appoint décisif des soulèvements paysans de l’été
1917, la révolution bolchevique était une révolution urbaine,
créatrice de villes et d’usines. En comparaison, </span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><b>la
révolution chinoise se voulait propaysanne</b></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">,
et Mao lui-même attribua les dissimulations de grains et les
troubles ruraux de l’hiver 1958 à la défense par les paysans de
leurs intérêts « légaux et légitimes » – du moins
jusqu’au moment où la critique non moins légitime de Peng Dehuai
le rendit aveugle à ces mêmes intérêts . </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">La
relance criminelle du Grand Bond après Lushan hisse sans doute les
responsabilités de Mao au plus près de celles de Staline :
décidé à corriger les erreurs « gauchistes » de sa
stratégie, il ne supporte pas qu’un autre lui fasse la même
recommandation. </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Dès
1961, il s’impatiente, quand le peuple persiste à mourir de faim.
Pour sortir de la crise, une nouvelle formule est expérimentée, et
elle sera étendue au pays entier deux décennies plus tard, une fois
la Chine délivrée de Mao : </span></span></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><b>le
fameux « système de responsabilité des ménages »
(cf. </b></span></span></span></span><em><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>supra</b></span></span></span></em><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><b>),
qui permet à chaque foyer paysan de cultiver son lopin de terre sans
trop de contrôle.</b></span></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
Cette désertion des champs collectifs préfigurant aux yeux de Mao
un inacceptable abandon de la collectivisation, </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Entre
les crimes suprêmes des deux dictateurs (purges, procès de Moscou,
Grande Terreur d’une part, révolution culturelle de l’autre), il
faut néanmoins distinguer. Les horreurs perpétrées pendant la
révolution culturelle défient l’imagination. Ce n’est qu’en
les comparant à la froide et méthodique terreur de 1937-1938 (ou à
la Shoah) qu’on risque de les faire paraître comme moins
monstrueuses qu’elles ne furent, </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Plus
véhémente que radicale, la critique de la bureaucratie communiste
esquissée par Mao ne comportait rien de vraiment neuf, mais il était
émouvant – et, pour les naïfs, de bon augure – de voir des
arguments exprimés depuis longtemps et avec plus de cohérence par
des libéraux, des anarchistes et des trotskistes redécouverts par
celui-là même qui trônait au sommet de la hiérarchie
bureaucratique. </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Staline
avait déjà, avant de déclencher la Grande Terreur, débité les
thèmes ressassés par Mao durant la révolution culturelle. Ne
manquait même pas à l’appel l’expression de « révolution
culturelle », répandue en Russie dès 1930 et véhiculant déjà
des refrains repris par Pékin et diffusés dans le monde entier
trente-cinq ans plus tard : lutte contre la bureaucratie, sa
routine et ses privilèges, le théâtre « bourgeois » et
l’élitisme culturel. Déjà aussi le pouvoir suprême manipulait
l’iconoclasme de la jeunesse et son hostilité à l’autorité et
aux institutions. </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: #323232;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Accessoirement,
il (Staline) règle des comptes anciens, après avoir attendu son
heure et ourdi sa revanche. De même que la Grande Terreur fournit
l’occasion de sortir des camps des milliers d’anciens
trotskistes, droitistes et autres koulaks pour les fusiller
immédiatement (et faire place à de nouveaux zeks), la révolution
culturelle donne l’occasion de ressortir les anciens
« contre-révolutionnaires », voire les droitiers à la
Peng Dehuai, ennemis de classe et autres pour les critiquer, les
arrêter, les torturer ou les battre à mort. </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: #323232;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">La
Grande Terreur est plus contrôlée, plus bureaucratique, mieux
maîtrisée que la révolution culturelle, plus proche en somme du
formalisme nazi. Ce n’est pas Staline qui aurait pris le risque de
soulever les masses contre le parti qu’il dirigeait ; lui ne
laisse à personne d’autre – sinon au NKVD qu’il contrôle –
le soin de le décimer. </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><a name="pa32"></a>
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">(…)
entravé par le carcan stalinien, </span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><b>la
révolution chinoise est d’emblée stalinisée</b></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">.
Une raison supplémentaire réside dans la mise au pas des militants
effectuée par Mao à Yan’an entre 1942 et 1944. </span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><b>Dès
1949, la révolution chinoise commence, de ce point de vue, au stade
où la révolution russe est parvenue en 1929,</b></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
une fois l’opposition de droite réduite au silence ou à
l’autocritique.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Les
différences entre les deux dictateurs ont commencé à être
évoquées à propos du Grand Bond et de la révolution culturelle.
En deux mots, Staline est plus pragmatique et pire que Mao à de
nombreux égards ; plus pragmatique en dépit de nombre de
décisions irrationnelles, plus prudent et calculateur froid, moins
casse-cou, moins fou . Les succès actuels de la Chine incitent à
reposer à propos de Mao la fameuse question : « Staline
était-il vraiment nécessaire ? » Voir en Staline un
agent « nécessaire » de la transformation de la Russie
en nation industrielle moderne soulevait déjà de sérieuses
objections , mais attribuer à Mao et aux affres subies durant la
révolution culturelle le mérite de la modernisation contemporaine
est un paradoxe insoutenable. En réalité, de 1955 à 1976, Mao a
été un obstacle à la transformation du pays, et donc au succès de
la révolution. Il était nécessaire d’être débarrassé de lui
pour aller de l’avant.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: #323232;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">En
ce sens, le Grand Bond apparaît comme une navrante réplique des
errements soviétiques. Le rapprochement vaut également pour
d’autres épisodes. Dès juillet 1955, Mao impose le tournant
radical qui permettra d’effectuer en dix-huit mois ce qu’on avait
prévu d’accomplir en quinze ans : la transformation
socialiste de l’agriculture. En digne émule de Staline, il en
conclut que les difficultés matérielles ne représentent pas un
obstacle aussi considérable… </span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><b>en
omettant de préciser que ces « difficultés matérielles »
sont celles d’une paysannerie forcée d’obtempérer,</b></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
dictature oblige </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><a name="pa36"></a><a name="pa37"></a>
<span style="color: #323232;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Mao
et Staline ont été réellement populaires, et leurs dénonciations
de la bureaucratie massivement approuvées. Il est vrai qu’elles
mettaient l’accent sur des maux très réels, dont chacun avait été
témoin ou avait souffert , ce qui renforçait la communion entre
un peuple vengé et le Guide justicier.</span></span></span><span style="color: #c0b638;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
</span></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Le
guide est, lui, au-delà de toute critique : celui qu’adorent
les Gardes Rouges comme son sinistre prédécesseur, sincèrement
pleuré à sa mort par des foules bouleversées</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Lénine
avait souvent dû batailler dur pour faire triompher son point de vue
et il n’y réussit pas toujours. De fait, sa prééminence
indiscutée n’avait pas encore vidé de tout contenu le concept de
direction collégiale. La rupture avec l’héritage léniniste et,
plus précisément, avec les « normes léninistes »
(Frederick Teiwes) d’exercice du pouvoir est un autre signe des
libertés croissantes que les deux dictateurs prennent avec la
moindre règle censée préserver un semblant de démocratie au sein
d’une oligarchie dépossédée de tout pouvoir. </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">L’essentiel
des similitudes entre les deux dictateurs découle donc du système.
Comme Rosa Luxemburg et Trotski l’avaient d’emblée prédit, la
formule léniniste (matrice du régime chinois comme du régime
soviétique) devait aboutir (et a abouti) à la dictature du parti
sur l’ensemble de la société (prolétariat compris), puis à la
dictature d’un homme ». </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<br /><br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Enfin
notre troisième partie analysera, via l'amenuisement de la
population paysanne si longtemps recherchée par la mécanisation du
profit capitaliste (puis son informatisation) en quoi l'interrogation
paysanne conditionne la crise de l'immigration mondiale et pèse
encore sur la classe ouvrière en tombant dedans souvent de façon
inattendue.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">NOTES</p>
<div id="sdfootnote1">
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Le
Mode de production asiatique, du lointain passé, qui avait attiré
l'attention de Marx, peut se définir ainsi : </span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">dans
le cadre de cette formation socio-économique, la société est
divisée en deux grands groupes : la </span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Paysannerie"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">paysannerie</span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> </span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">et
la </span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bureaucratie"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">bureaucratie</span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> </span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">étatique
(soutenue par le </span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Clergé"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">clergé</span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">,
etc.). La paysannerie est en théorie libre, mais l'impossibilité
de vendre la terre et les redevances à payer à l'État rappellent
la dépendance </span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Féodale"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">féodale</span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> </span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">qui
a eu cours en Europe. Sur le sujet on lira l'extraordinaire
travail de Roger Dangeville :</span></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Ecrits
sur la Chine de Marx présentés par Roger Dangeville : </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><a href="https://www.marxists.org/francais/marx/works/00/chine/chine.pdf"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><b>https://www.marxists.org/francais/marx/works/00/chine/chine.pdf</b></span></span></a></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"> </span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p style="margin-bottom: 0cm;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a><a href="https://www.lemonde.fr/festival/article/2015/07/24/alain-peyrefitte-l-ami-eclaire-de-pekin_4697352_4415198.html"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">https://www.lemonde.fr/festival/article/2015/07/24/alain-peyrefitte-l-ami-eclaire-de-pekin_4697352_4415198.html</span></span></a></p>
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-53802453945573636902024-02-27T00:56:00.004+01:002024-02-29T10:30:08.466+01:00COMMENT LES PAYSANS TOMBENT DANS LE PROLETARIAT ? (1)<p><br /></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.64cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: #ff6600;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b></b></span></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="color: #ff6600;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiF8-VGJ3iOEAMdUZsmVhw30Mp_UdmiXZTFHYN2MBoeZPF5v90M4cB5SNs3M7MMNgcwAiILsUWN5m0RqOdisW6URwmjFz778sQiCcxymXsH3bmnkMfUnI4qXtlweI2w9v6R_lQttxlS0tw0o82dngiWNXAMVHsd_GOiHCEnJUrhEsm92be7Y7_TuygmT_g/s355/tomber.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="230" data-original-width="355" height="207" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiF8-VGJ3iOEAMdUZsmVhw30Mp_UdmiXZTFHYN2MBoeZPF5v90M4cB5SNs3M7MMNgcwAiILsUWN5m0RqOdisW6URwmjFz778sQiCcxymXsH3bmnkMfUnI4qXtlweI2w9v6R_lQttxlS0tw0o82dngiWNXAMVHsd_GOiHCEnJUrhEsm92be7Y7_TuygmT_g/s320/tomber.png" width="320" /></a></b></span></span></span></div><span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span><b><span style="color: #ff6600; font-size: medium;">PREMIERE
PARTIE </span><span style="color: #20124d; font-size: xx-small;">(pour Amine et Yvan)</span></b></span></span></span><p></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.64cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: #424242;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: black;">« Petits
industriels, marchands et rentiers, artisans et paysans, tout
l'échelon inférieur des classes moyennes de jadis, tombent dans le
prolétariat ». Manifeste communiste 1848</span></span></span></span></p><p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.64cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><span face="apple-system, BlinkMacSystemFont, "Segoe UI", Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif, "Apple Color Emoji", "Segoe UI Emoji", "Segoe UI Symbol"" style="color: black; font-size: 13pt; text-align: left; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">«
Les soldats allemands, c'est à dire les ouvriers et les
paysans, auront, dans la majorité des cas, plus de sympathie pour
les peuples vaincus que pour leur propre caste dirigeante . La
nécessité d'intervenir à tout moment comme “ pacificateurs ”
et oppresseurs désintégrera rapidement les armées d'occupation en
les infectant d'un esprit révolutionnaire ».</span></span></span><span style="color: #424242; font-family: Times New Roman, serif; font-size: 13pt; text-align: left; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;">
Trotsky 1940</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.64cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le
premier constat d'une massive « chute » massive de la
paysannerie dans le prolétariat, et Marx ne me contredira pas est
occasionné par la Première Guerre mondiale. L'hécatombe immense
d'ouvriers et de paysans aussi, va créer un immense appel d'air pour
remettre en route l'industrie où les femmes ne suffisaient plus.
<span style="color: #353535;">Après la fin de la guerre, le chômage a tout
d’abord fortement augmenté, en particulier sous l’effet de la
démobilisation de l’armée de terre. </span>La production était
fortement retombée. En 1919, sa valeur moyenne était
inférieure d’un quart à celle de 1918... du fait de
l’interruption des commandes de l’État liées à la guerre. Une
restructuration de même ampleur qu’en 1914 attendait
l’économie du pays, mais cette fois dans l’autre sens : il
fallait passer d’une production de guerre à une production de
paix. Ce chômage massif toucha aussi les jeunes paysans de retour du
Front, manière aussi de les « prolétariser ».</span></span></span></p><p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.64cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Avant la guerre l'apport venu de la campagne n'était toutefois pas suffisant, et ce sont les immigrés italiens qui "remplissent" le manque de main d'oeuvre pour l'essentiel, d'origine paysanne eux aussi 'je le présume car les italiens nous ont toujours envoyé des ouvriers déjà internationalistes. Envoyant des milliers d'ouvriers et de paysans au front, l'industrie bourgeoise aura recours aux femmes comme on le sait communément. Mais pas que. </span></span></span><span style="color: black; text-align: left;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">Le ministère de l'armement</span></span><span style="color: black; text-align: left;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> recrute
des belges, suisses, italiens, mais aussi kabyles</span></span><span style="color: black; text-align: left;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> ou plus généralement des nord-africains</span></span><span style="color: black; text-align: left;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> (Colonie
d'Afrique du Nord) au Creusot</span></span><span style="color: black; text-align: left;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">,
siège des aciéries Schneider</span></span><span style="color: black; text-align: left;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> etc. Il recrute la main-d'œuvre venue des colonies: nord-africains</span></span><span style="color: black; text-align: left;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">,
des indochinois</span></span><span style="color: black; text-align: left;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> et pour d'autres travaux dangereux. Le SOTC</span></span><span style="color: black; text-align: left;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> (Service
de l'organisation des travailleurs coloniaux), qui dépend de l'armée</span></span><span style="color: black; text-align: left;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">,
est chargé d'envoyer se faire tuer au front des milliers d'africains
« pour la patrie française » : 600 000
tirailleurs sénégalais en particulier.</span></span></p><p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.64cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; text-align: left; text-indent: 0.5cm;">Par
après, c'est plus intéressant. Pendant la guerre, entre 3 et</span><span style="color: #323232; font-family: "Times New Roman", serif; text-align: left; text-indent: 0.5cm;">
4 millions d’hommes des régions rurales, dont 2 millions
d’ouvriers agricoles, avaient été incorporés. Ils avaient reçu
régulièrement des congés de manière à pouvoir aider au travail à
la ferme. Au moment de la démobilisation, en novembre 1918, l'Etat
craignait qu’une grande partie de ces paysans ne retournent pas
chez eux, ce qui aurait été catastrophique pour le secteur agricole
qui manquait terriblement de bras en comptant les millions qui n'en
avaient plus (ni bras ni jambes) dans tous les pays environnant. De
nombreux soldats d’origine rurale furent ramenés vers leurs
régions d’origine, sous contrôle militaire, quand les autres
seront accueillis pour entrer en usine ultérieurement pour « la
reconstruction de la paix ».. La situation de l’année 1918
avait été catastrophique sur le plan alimentaire, et un aiguillon
pour l'insurrection spartakiste. On avait espéré que la paix de
Brest-Litovsk et l’occupation de l’Ukraine permettrait un
approvisionnement amélioré, mais il n’en était rien à cause de
la guerre civile révolutionnaire.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.64cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;">Triste
période pour cette « tombée » dans un prolétariat
meurtri et en partie décimé par la boucherie impérialiste et la
répression de la « révolution de Novembre ». La
première conséquence des bouleversements de la guerre mondiale,
outre l'effondrement démographique du fait de l'ampleur des
massacres, est que le courant de main d’œuvre des régions de
l’Est, qui depuis le début de l’industrialisation avait alimenté
la croissance de Berlin et de la région industrielle de la Ruhr,
était totalement interrompu. Le nouveau gouvernement
social-démocrate qui venait d'écraser dans le sang la révolution
spartakiste, s’avérait aussi peu préoccupé par le sort des
paysans. Les paysans les plus pauvres et les manouvriers pouvaient
pourtant espérer de sa part un meilleur partage des terres. La
réforme agraire évoquée ne fût pas mise en place pour ne pas
mécontenter les gros propriétaires, comme à chaque fois qu'une
gauche bourgeoise est au pouvoir.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.64cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;">Les
étapes vers la crise économique qui va surgir, de 1929 à 1933,
sont la suite des montagnes russes de l'immédiat après guerre. Le
paysan endetté avant guerre, dans une insolvabilité permanente,
comme nos paysans révoltés en ce moment, va profiter de la période
d’hyperinflation des débuts de la république de Weimar ! Il
affiche une prospérité insolente face aux habitants et aux ouvriers
des villes qui meurent de faim. Mais au milieu des années vingt,
plus de 50 % des exploitations agricoles fonctionnent à perte. En
juin 1926, la dette agricole atteint 3,7 milliards de marks, en mars
1930, le niveau sera de 7,66 milliards. Cependant, malgré les
fluctuations économiques et financières, l’agriculture a montré
un essor continu, grâce en partie au protectionnisme de l’État
allemand et à l’endettement des paysans pour une modernisation de
la production et pas seulement pour les grands propriétaires. Puis
alors que l’inflation avait libéré les agriculteurs de leurs
dettes, avec la stabilisation monétaire, ils s’endettent à
nouveau, pris par une sorte de « psychose du crédit ». La crise de
la fin des années 20 est mal ressentie par les paysans car elle
intervient, en particulier en Allemagne, au moment où le sort des
autres catégories sociales s’améliore grâce à la politique de
déflation. Pour la paysannerie, la déflation signifie la chute des
cours des denrées agricoles (-33% entre 1929 et 1933). C'est un
autre aspect de la crise économique consécutive à la guerre et de
la prolétarisation, dans le cas de l'Italie ; les paysans
fuient la campagne : c'est le fascisme au pouvoir à l'époque
qui va produire le plus d'immigrés... Les ouvriers agricoles sont
les premiers touchés dans ce monde rural et les premiers à quitter
la terre. Le problème est particulièrement aigu en Italie où les
braccianti, journaliers agricoles, se révoltent massivement contre
les propriétaires dans le Latium, en Sicile ou encore dans la basse
vallée du Pô dans les années 1919-1922. Ces braccianti, qui
représentent 60% des actifs dans les Pouilles, 50% en Sicile
développent une contestation violente plutôt marxiste !</span></span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="border: none; font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.64cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="color: #323232;">LES
PAYSANS ONT-ILS ETE LES PRINCIPAUX SOUTIENS DES NAZIS ?</span></b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.64cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;">La
question est controversée chez les historiens qui se fichent des
simplismes gauchistes. Chacun sait la théorisation de la « pureté »
rurale » de Hitler à Pétain dont ils n'avaient rien à foutre
avant guerre. En 1928 au moment de la crise agraire, une éruption de
violence a lieu avec des bombes posées dans certains lieux publics
tels que les centres d’impôts ou des locaux administratifs, des
manifestations d’ampleur (140 000 personnes en janvier)
accompagnées de violences anti-policières. Ces actions ne sont
aucunement téléguidées par le Parti nazi, il n’en a pas besoin
car les paysans s’organisent largement eux-mêmes, y compris en
créant un nouveau mouvement plus radical encore, le Land Volksbund
(LVB) qui n’est pas entièrement composé des paysans, mais est
largement dominé par eux. </span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0.64cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Jusqu’à
cette année 1928, le parti nazi s’était largement désintéressé
des milieux ruraux et son programme, bien que très flou sur les
questions agraires, était assez peu acceptable pour les paysans. Il
faut d’ailleurs noter que le vote rural NSDAP, au cours des années
vingt, n’est pas majoritairement un vote paysan, mais plutôt celui
des autres catégories populaires ou de la classe moyenne inférieure
des communautés rurales, tels que les artisans. Au moment de la
crise, le NSDAP prit conscience du désespoir rural et se mit à
développer une véritable stratégie agraire, en mettant l’accent
sur la nécessaire préservation de la paysannerie. </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0.64cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Cette
stratégie s’avéra largement efficace, au moins dans les régions
protestantes. La chose devient évidente lors du vote de septembre
1930 : dans les communautés rurales de moins de 2000 habitants,
Hitler obtint 35 % des voix, contre moins de 25 % dans les zones
urbaines59. En effet, le milieu évangélique rural était
farouchement attaché à la culture « völkisch », nationaliste, et
il se montra donc particulièrement sensible à l’idéologie nazie
dans ce domaine.<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a>
</span></span></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Il
faut noter au même moment le développement du féminisme nazi, qui,
comme notre néo-féminisme moderniste, méprise la classe ouvrière
et les paysans. Ces mouvements féminins ruraux se sont développés
et, avec la forte tradition associative allemande, ils ont largement
contribué à véhiculer, dans les campagnes, une vision corporatiste
de la société qui minimisait les différences sociales .Le célèbre
philosophe Ernst Bloch appellait alors les paysans à être aux
côtés du prolétariat ouvrier, défini comme la principale force de
la révolution. Ainsi, que ce soit lors de la révolte des paysans ou
dans l’Allemagne des années 1930, Bloch situe les paysans du
côté des exploités mais les subordonne au prolétariat, tout en
célébrant </span></span></span></span></span><span style="color: #3366cc;"><span face="sans-serif"><span style="font-size: x-small;"><i><u><span style="font-weight: normal;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Müntzer">Thomas
Müntzer</a> </span></u></i></span></span></span><span style="color: #323232;">!</span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0.64cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">La
crise de monde agraire à l'époque peut apparaître comme le
décalque des problèmes actuels d'une paysannerie vouée à être
éradiquée : «</span></span></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;"> Au-delà
de la crise économique et de ses conséquences sociales, les paysans
affrontent une crise d’identité profonde. En Italie, face à la
pression des exportations américaines, canadiennes et
sud-américaines de céréales, les grands propriétaires modifient
très rapidement les méthodes de mise en valeur des terres et
changent de culture. Cette rationalisation accrue de l’agriculture
brise les relations traditionnelles entre propriétaires et
tenanciers. En Toscane, le système ancien de la mezzadria, c’est à
dire la grande propriété divisée en lots attribués à familles de
métayers, les mezzadri, qui doivent en outre un certain nombre de
corvées, est brisé. La rationalisation de l’activité du
propriétaire rend ses rapports avec les mezzadri de plus en plus
impersonnels. La destruction de ces structures -certes
inégalitaires- de coopération entre les intérêts agraires et les
paysans a ouvert la voie au fascisme et à son mode d’organisation
alternatif, la corporation</span></i></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> »<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a>.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0.64cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Il
faut rappeler aux gauchistes ignorants que les trois fascismes (en
Italie, Allemagne et France) ont toujours repris, car dénués de
programmes sérieux, des thèmes de la gauche bourgeoise, comme, avec
nuance, Macron qui reprend la fable des prix planchers au PS.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0.64cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<i><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">« La
séduction des masses rurales... On peut distinguer, en Allemagne et
en Italie, trois éléments qui ont constitué l’appareil de
propagande fasciste et nazi visant à séduire les masses paysannes.
C’est d’abord la reprise des thèmes socialistes, en particulier
celui de l’expropriation qui est utilisé pour attirer les
électeurs de gauche. Mais cet aspect du discours est mis en retrait
voire nié quand, arrivés à maturité, les partis adoptent des
thèmes réactionnaires, c’est-à-dire l’exaltation du mode de
vie paysan dans ce qu’il a de plus archaïque, avec le thème du
retour à la terre comme condition de la regénération du peuple.
Enfin, les régimes en place, qu’ils soient fascistes ou non comme
le régime de Vichy, construisent un édifice corporatiste </span></span></span></span></i>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0.64cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<i><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">A
partir de 1933, Un système corporatiste, orienté vers l’effort de
guerre, se développe en Allemagne tandis qu’une politique raciale
touche la paysannerie. En Italie, une politique de soutien de la
petite paysannerie propriétaire ne parvient pas totalement à
hausser le niveau de vie des campagnes. En France, enfin, le projet
corporatiste du régime de Vichy se met difficilement en place à une
époque où le rôle du paysan, plus que celui de toutes les autres
classes sociales, est glorifié En outre, dans le cas allemand, la
politique de constitution d’une communauté ethniquement pure se
traduit par des réalisations qui entrent en contradiction avec la
nécessité de la mise en place d’une agriculture de guerre. Très
vite, dans les trois pays, l’organisation fasciste de l’agriculture
correspond de facto à un contrôle étatique de la production dans
le cadre de l’organisation de l’économie de guerre »<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc"><sup>3</sup></a>.
</span></span></span></span></i>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;">On
ne peut nier, même si c'est paradoxal, que le parti nazi a été
soutenu par les petits paysans et non par les grands propriétaires
terriens, la structure sociologique de l’agriculture allemande,
faite d’une écrasante majorité de petits propriétaires. Ces
derniers ont été bernés eux aussi (comme ils s'en apercevront plus
tard) et une aide évidemment plus présentable qu'une classe
ouvrière muselée, tout au moins au début. Les communautés rurales
avaient été largement attisées contre la république de Weimar par
les associations agraires et les partis de droite et cela avait
facilité la pénétration des idées du NSDAP, qui, pourtant, par
une habile propagande ne se montrait guère différents au fond des
autres factions bourgeoises. </span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;">Mais
avec les contraintes de « l'autarcie alimentaire » cela
va mal se passer. L'autarcie nazie est proprement stalinienne !
</span></span><span style="color: #202122;"><span style="font-style: normal;">Le
paysan a obligation de livraison correspondant exactement à la
quantité de produit qui lui a été indiquée et ce, quels que
soient les résultats de la récolte. Sa rétribution est par
ailleurs fixée en fonction de la quantité préalablement indiquée
et de la nature même du produit (la production du lin, par exemple,
étant plus rémunératrice que celle du blé, sur décision des
autorités). L’État peut donc favoriser un type de culture plutôt
qu'un autre en fixant unilatéralement les prix.</span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;">
</span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><a name="cite_ref-ReferenceA_15-0"></a>
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;">Hitler,
comme Macron, a voulu faire croire à une « priorité
nationale » de la paysannerie, avec pour nuance que le retour à
la terre était l'essence de la race germanique</span></span><span style="color: #202122;"><span style="font-style: normal;">.
Néanmoins le Reich s'il érige le paysan en héros national, c'est
pour l'éduquer afin de gagner la "bataille pour la production</span></span><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;">"</span></span><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-style: normal;">
dans les usines (avec les millions de prisonniers immigrés de force)
et à la campagne.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); line-height: 100%; margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: #202122;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">«</span></span></span></span></span><span style="color: #202122;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;"> Les
doléances des paysans tournaient surtout autour de trois aspects
interdépendants de la restructuration de l’agriculture :
la Reichserbhofgesetz (loi sur les fermes héréditaires du
Reich) ; l’intervention accrue dans la réglementation de la
production et de la commercialisation ; […] la pénurie
croissante de main d’œuvre rurale.</span></i></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">
</span></i></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); line-height: 100%; margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><a name="cite_ref-:6_22-0"></a><a name="cite_ref-:7_25-0"></a><a name="cite_ref-:7_25-1"></a><a name="cite_ref-:6_22-1"></a>
<span style="color: #202122;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Sentiment
d’être désavantagés par la fixation des prix par les dépôts
centraux considérant que si la commercialisation avait incombé au
producteur le paysan aurait pu vendre son litre de lait plus cher.
L’interventionnisme accru de l’État rappelle celui de la
Première Guerre mondiale aux paysans qui regrettent la liberté de
commerce d’avant 1914. La rancœur paysanne née de la déception
économique s’agrandit encor</span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">e
lorsque le national-socialisme s’en prend aux traditions locales et
à la religion dans son « combat contre l’Église
À </span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Alzenau"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Alzenau</span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">,
les paysans refusent de livrer leurs produits laitiers aux dépôts
centraux tandis qu’à </span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bad_Neustadt_an_der_Saale"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Bad
Neustadt</span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">,
ils forment une masse importante d’abstentionnistes à l’occasion
du </span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Plébiscite_du_19_août_1934"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">plébiscite
d’août 1934</span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> portant
sur la confirmation d’</span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Adolf_Hitler"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Hitler</span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> à
la tête du Reich. De plus, les paysans ne sont pas aussi sensibles à
la propagande que d’autres couches de la</span></span></span></span></span><span style="color: #202122;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
population, car beaucoup ne « lisaient pas le journal,
n’avaient pas la radio, n’assistaient pas aux meetings du parti
et étaient en conséquence inaccessibles à la propagande du
parti ». Ils ne se déplacent pas non plus sur les places des
villages où sont installés parfois des haut-parleurs et sont
indifférents à tout ce qui ne sert pas leurs intérêts économiques
propres ou leur conservatisme religieux, pas même les questions
de suppressions de leurs droits politiques.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><a name="cite_ref-26"></a><a name="cite_ref-27"></a><a name="cite_ref-28"></a>
<span style="color: #202122;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Ils
boudent les fêtes des récoltes dès 1935 et depuis « l’obligation
de livraison laitière » de 1934, refusent de plus en plus
d'effectuer les livraisons, ce qui accroît la pénurie de 1936 et
fait augmenter le prix du beurre. Certains menacent de produire
du lait seulement pour leur consommation personnelle, et les points
de collecte sont boycottés ainsi que la contribution obligatoire à
l’Aide hivernale selon la loi du 13 septembre 1933. Les
campagnes de rééducation propagandistes se révèlent être un
fiasco, tant la confiance de la paysannerie en l’État nazi s’est
altérée</span></span></span></span></span><span style="color: #3366cc;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">.</span></span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><a name="cite_ref-29"></a>
<span style="color: #202122;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">La
répression policière commence alors avec des saisies de beurre dans
les fermes, des arrestations et des mises en détention préventive.
Les paysans bâtissent en retour une campagne de contre-propagande et
s’adressent aux ouvriers en leur expliquant « qu’ils
pourraient livrer assez de beurre mais qu’on ne les laissait pas
faire ».</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;">Dans
le passé, pour l’année 1917-1918, l’agriculture allemande
annonçait une livraison de 24 millions de tonnes au lieu des 34
millions nécessaires. Il s’avéra que, malgré les appels au
patriotisme nazi (campagne de presse, affiches) et la menace de
peines sévères, beaucoup de producteurs annonçaient des chiffres
falsifiés (10 à 25 % en dessous de la réalité) ou gardaient
secrètement des réserves qui approvisionnaient le marché noir.
Bien que certains de ces stocks aient été découverts lors de
contrôles, la collaboration s’annonçait donc déjà tragique. On
imagine bien, dans ces conditions, comment les populations paysannes
étaient stigmatisées pour leur absence de patriotisme, par des
classes populaires urbaines condescendantes, comme le sont toujours
nos bobos parisiens. De fait, la situation alimentaire dans les
campagnes ne fut jamais aussi difficile qu’en ville – mais ceci
était valable pour l’ensemble des pays en guerre. Et c'est
l'économie de guerre et la mobilisation pour cette nouvelle guerre
qui a fait taire les paysans, puisqu'on avait identifié le vrai
ennemi : le communisme.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-style: normal;">À
suivre</span></span></span></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">Dans la deuxième partie on examinera (grâce à Lucien Bianco) l'élimination
de la paysannerie comme enjeu du capitalisme décadent et dictatorial dès les débuts
du XX ème siècle, et dans la troisième partie on se demandera si </span><span style="font-family: "Times New Roman", serif;">l'immigration massive n'est pas un boomerang de la question
paysanne et un poids ambigu dans le prolétariat.</span></p><p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); line-height: 100%; margin-bottom: 0.34cm; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;">
</span></span></span></p><p style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"> </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">NOTES</p>
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); line-height: 100%; margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<br /><b style="text-align: left; text-indent: 0.5cm;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a></b><span style="color: #323232; text-align: left; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">On
ne peut pourtant pas – même si cela a pu déjà être affirmé –
faire des classes populaires rurales le principal support de
l’émergence du NSDAP. Cela ne reflèterait pas la réalité.
<a href="https://shs.hal.science/halshs-00147421/document">https://shs.hal.science/halshs-00147421/document</a></span></span></span></p>
<div id="sdfootnote2">
<p align="JUSTIFY" style="border-bottom: none; border-left: none; border-right: 1px solid rgb(221, 221, 221); border-top: 1px solid rgb(221, 221, 221); line-height: 100%; margin-bottom: 0.34cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0.13cm; padding-top: 0.05cm; padding: 0.05cm 0.13cm 0cm 0cm; widows: 2;">
<a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a><a href="https://upvericsoriano.files.wordpress.com/2009/06/fascisme-et-paysans1.pdf"><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">https://upvericsoriano.files.wordpress.com/2009/06/fascisme-et-paysans1.pdf</span></span></span></span></span></a></p>
</div>
<div id="sdfootnote3">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a>ibid</p>
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-67507466965564350612024-02-25T15:47:00.007+01:002024-02-26T12:31:51.077+01:00 PAYSANNERIE, IMMIGRATION ET AVEUGLEMENT DE SECTE<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhg5QpCdCe1-klasB_CuFXV67BUec62pB-_21HP76Sk1W_NBVFK1hx9LhP_eFtCtCxQnxkcwFwAqmykLQZ4OXeD2-0tqE905lrnrgEYctMPf9ArQyfj1UDTLPfzuLUoHDxFDpL0frOJwOIKtOTYZw2R-1P9SDWJRnyAYl5wffjLKHhnAsAEd5MemyDetas/s616/faucheuse.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="594" data-original-width="616" height="309" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhg5QpCdCe1-klasB_CuFXV67BUec62pB-_21HP76Sk1W_NBVFK1hx9LhP_eFtCtCxQnxkcwFwAqmykLQZ4OXeD2-0tqE905lrnrgEYctMPf9ArQyfj1UDTLPfzuLUoHDxFDpL0frOJwOIKtOTYZw2R-1P9SDWJRnyAYl5wffjLKHhnAsAEd5MemyDetas/s320/faucheuse.png" width="320" /></a></div><br /><span style="color: red; font-size: medium;">(ou la fable d'un prolétariat messianique)</span><p></p>
<p align="JUSTIFY"><i><span style="color: black;">« En somme, les
communistes appuient en tous pays tout mouvement révolutionnaire
contre l'ordre social et politique existant. (...) Les ouvriers n'ont
pas de patrie. On ne peut leur ravir ce qu'ils n'ont pas. Comme le
prolétariat de chaque pays doit en premier lieu conquérir le
pouvoir politique, s'ériger en classe dirigeante de la nation,
devenir lui-même la nation, il est encore par là national, quoique
nullement au sens bourgeois du mot ».</span> Manifeste
communiste</i></p>
<p align="JUSTIFY"> <span style="color: #333333;"><i><span style="background: rgb(255, 255, 255);">« Pourquoi
détruisent-ils les propriétés que chérissent tant leurs maîtres ?
Parce qu’on y a fouetté et violenté leurs femmes. Même si ce
n’était pas chez ce seigneur, c’était chez le voisin. Pourquoi
abattent-ils les arbres de parcs centenaires ? Parce que pendant
cent ans les seigneurs ont exercé leur pouvoir à l’ombre de ces
tilleuls et de ces chênes : ils étalaient leurs richesses
devant les pauvres et leur culture devant les imbéciles. »
Alexandre Blok</span></i></span></p>
<p align="JUSTIFY"> <i>« </i><span style="color: #353535;"><i><span style="background: rgb(255, 255, 255);">La
révolution paysanne était commencée en Russie. Elle fut à
l’origine de toutes les autres révolutions économiques et
sociales que connut le pays, y compris la révolution bolchevique
de 1917 ».</span></i></span><i> Victor Danilov</i></p>
<p align="JUSTIFY"> <span style="color: #323232;"><span style="background: rgb(250, 250, 250);"> </span></span><span style="color: #323232;"><i><span style="background: rgb(250, 250, 250);">« </span></i></span><span style="color: #323232;"><i><b><span style="background: rgb(250, 250, 250);">Les
idées émises (par les paysans en 1917) sont plus variées que
celles des ouvriers, elles touchent plus souvent à l’avenir du
pays en général </span></b></i></span><span style="color: #323232;"><i><span style="background: rgb(250, 250, 250);">et
s’inquiètent du sévère châtiment à l’encontre des anciens
maîtres. Ce souci de revanche les pousse à exprimer une nette
préférence pour la république démocratique (24 %) et, du
moins en mars, à appeler à la convocation urgente de la
Constituante (17 %) ».</span></i></span><i> Alexandre
Sumpf</i></p>
<p align="JUSTIFY"> </p>
<p align="JUSTIFY"><b>« Le roi c'est moi » (Louis
XIV)</b></p>
<p align="JUSTIFY"> <span style="text-align: left;">La préparation du Salon de l'agriculture fut,
quoiqu'il advienne de la suite, un coup de com réussi par le
roitelet Macron. Alors qu'une bonne partie de la bourgeoisie et ses
journalistes craignaient le pire, le président s'en sortit à bon
compte. D'abord la stratégie. L'invitation des « écoterroristes »
soulèvements de la terre, sembla jeter l'émoi au plus haut somment
du principal syndicat paysan collabo, via son grand patron Rousseau
(ne pas confondre avec Sandrine) ; « dans ce cas nous ne
participerons pas au débat ». N'était-ce pas une grosse
erreur de Macron toujours tenaillé dans le « en même
temps » ? Puis vint la nouvelle que l'Elysée n'avait
jamais émis une telle invitation mais deux conseillers
indisciplinés. Ce qui est évidemment faux. La fausse boulette était
bien destinée à montrer l'alternative contraignante de la
bourgeoisie entre écologie forcenée et...arriération paysanne
polluante, mais en même temps coincer à leur tour les paysans dans
ce même dilemme.</span></p>
<p align="JUSTIFY">Rien n'était couru d'avance pour la réunion prévue
en petit comité avec un groupe de paysans en casquettes jaunes et
rouges. Avec un culot et une morgue impitoyable, bras de chemise
retroussés, usant d »un langage grossier et n'interrompant
jamais ses contestataires d'un « attendez » mais
« attend », Macron les mystifia, après avoir promis des
rendez-vous ultérieurs, avec quatre arguments simples, voire
évidents :</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-left: 1.27cm; text-indent: -0.64cm;">–
l'Etat n'est pas une vache à lait (sic)</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-left: 1.27cm; text-indent: -0.64cm;">–
la compétition internationale est un fait, leur viande nous
l'échangeons pour leur refiler nos armes (= il n'y a pas de solution
nationale ni internationale mais européenne)</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-left: 1.27cm; text-indent: -0.64cm;">–
en refilant la patate chaude à l'Europe (c'est pas moi c'est eux et
j'étais seul pour vous)</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-left: 1.27cm; text-indent: -0.64cm;">–
il y a tellement de filières qu'il faut négocier au cas par cas.</p>
<p align="JUSTIFY">Plus tard, dans le cadre de sa déambulation
courageuse, malgré un important SO, il désigna les bruyants
colériques maintenus difficilement à l'extérieur comme des suppôts
du RN.</p>
<p align="JUSTIFY">Ce débat de près de deux heures, qualifié de
petit par les journalistes de BFM, fût en réalité très
intéressant et pas du tout salonnard comme l'avait été sa tournée
des popotes à la fin du mouvement des gilets jaunes. Voix
métalliques et rugueuses, chaque intervenant parlait un bon
français. Le paysan d'aujourd'hui n'est plus un plouc. Dans le haut
du panier il est entrepreneur, « chef d'exploitation »(sic)
aussi pour le petit endetté. Même truffée de bonzes syndicaux et
de chiens de lunette arrière, leur confrontation posa des questions
de société fondamentales, la question d'une réorganisation
complète qui n'était pas envisagée seulement dans le cadre
national ni de vouloir négliger des impératifs écologiques. D'un
autre niveau que les AG de grèves pour nos salaires et tel ou tel
problème corporatif, auxquels sont réduites un peu partout toutes
les grèves en ce moment. Un reproche fondé et invariable revient souvent, avec lequel les ouvriers ne peuvent être que d'accord, une bureaucratie d'Etat tatillonne, chantre de l'écologie punitive (et qui peut rapporter gros), dont le cynisme est évacué d'un revers de main par le roitelet évacue à chaque fois avec ce bouclier technocratique "on a droit à l'erreur".</p>
<p align="JUSTIFY">L'histoire contredit toutes nos sectes maximalistes
gréviculteuses et économistes : jamais une révolution n'a
éclaté à la suite de grèves ou d'une accumulation de grèves ni
d'une quelconque classe ouvrière messianique, embellie dans une "reprise" fictive tous les dix ans (x). C 'est au cours d'un
processus qui bouleverse l'ensemble de la société que le
prolétariat peut surgir en tant que seule classe homogène ou
s'homogénéisant au cours des luttes. Octobre 1917 n'est pas parti
des grèves ouvrières mais de la guerre et d'une longue
insubordination des paysans comme on le verra par après. Chers
ouvriéristes, mai 68 non plus qui a été enclenché par les
étudiants, pas en tant que futur prolétaires, contrairement au
wokisme de la plus important secte maximaliste (et vu le
devenir de la plupart à l'époque) mais au nom d'une révolution
utopique plus hippie que politique. La classe ouvrière française ne
s'est mise en marche que que par après contre la répression, et
sans aller jusqu'à une révolution encore utopique. Je reviens plus
loin sur les particularités des périodes révolutionnaires où le
prolétariat n'est pas messianique et reste rien sans partis pour
orienter ou peser dans la confusion souvent générale.</p>
<p align="CENTER"><span style="font-size: medium;"><b>L'AVEUGEMENT
SECTAIRE SUR LA REVOLTE PAYSANNE</b></span></p>
<p align="JUSTIFY">Comment est-il possible d'être aussi simpliste :
<i>« </i><span style="color: #2e2e2e;"><i><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Mais </span></i></span><i>ce
mouvement ne se situe pas sur le terrain de la classe ouvrière et ne
peut tracer aucune perspective pour son combat. Pire, la bourgeoisie
instrumentalise la colère des paysans pour mener une véritable
attaque idéologique contre le prolétariat ! (…) </i><span style="color: #2e2e2e;"><i>Des
petits paysans aux propriétaires de grandes exploitations modernes,
bien que directement en concurrence, tous se sont retrouvés, avec la
sainte onction des médias, autour des mêmes idoles sacrées :
la défense de leur propriété privée et de la nation ! …) .
Ni les petits paysans ni les petits patrons ne sont porteurs d’un
quelconque avenir face à la crise insoluble du capitalisme. Bien au
contraire ! (…) leur survie ne dépend que de la défense de
« l’agriculture nationale ». Toutes les revendications
des agriculteurs, contre « les charges », contre « les
impôts », contre « les normes de Bruxelles »,
toutes ont pour point commun la préservation de leur propriété,
petite ou grande, et la protection des frontières contre les
importations étrangères. En Roumanie ou en Pologne, par exemple,
les agriculteurs dénoncent la « concurrence déloyale »
de l’Ukraine, accusée de brader le prix des céréales ».</i></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #2e2e2e;">Or tout cela ON LE SAIT !
Ce n'est pas la question ; laquelle est : quoi devenir dans
une société en pleine déstructuration, décomposition aussi si
vous voulez ? D »ailleurs contre ces gens à côté de la
plaque, la révolte est populaire à plus de 80 % y inclus dans la
classe ouvrière, non par une identification ou une croyance qu'on
est tous à la même enseigne, mais parce qu'elle met en cause
l'impéritie de l'Etat et ses mensonges répétés. Au lieu de quoi
la secte dénonce...les révoltés, certes petits-bourgeois et
habituellement méprisant l'ouvrier et l'employé. Ce n'est que
« sporadiques mobilisations paysannes ». Pourtant pas du
tout sporadiques et avec de la suite dans les idées contrairement à
la classe ouvrière qui ne revient pas des jours ou des semaines
après demander des comptes au gouvernement après s'être fait
gruger ; de ce point de vue la lutte paysanne, même pour sa
chapelle, est exemplaire et les ouvriers devraient s'en inspirer. La
colère révèle en outre une certaine lutte de classe entre les gros
et les petits et face aux coopératives abusives.</span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #2e2e2e;">Quel crétinisme d'oser
écrire : « <i>En Roumanie ou en Pologne, par exemple, les
agriculteurs dénoncent la « concurrence déloyale » de
l’Ukraine, accusée de brader le prix des céréales ».</i>C'est
un plumitif adolescent qui a pondu une telle ânerie ? Qui
montre que la secte est sur les positions « internationalistes »
de la mondialisation capitaliste comme elle est sur la position
irresponsable et démagogique des gauchistes sur la question de
l'immigration ! Cette dénonciation de la concurrence déloyale,
organisée pour soutenir un pays en guerre, est plus fondamentale que
la préoccupation de nos ouvriéristes pour « mon augmentation
de salaire » ou « ma petite retraite ». Là aussi
lors de la réunion du petit cénacle au Salon, les paysans ont été
plus honorables que l'ouvrier syndiqué ou sympathisant de la secte :
« <i>Monsieur Macron vous vous rendez compte que vous avez
envoyé des sommes folles à l'Ukraine et que vous leur laissez
envahir leur blé à notre détriment ! »</i></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #2e2e2e;">L'organisation devenue wokiste
comme les gauchistes, rétorque : c'est du nationalisme !
Et, comme Macron au Salon de dénoncer « le danger Le ¨Pen »
(</span><span style="color: #2e2e2e;"><i>« </i></span><span style="color: #2e2e2e;"><i><span style="font-weight: normal;">ce
mouvement nourrit très clairement le discours des partis
d’extrême-droites partout en Europe)</span></i></span><span style="color: #2e2e2e;"><span style="font-weight: normal;">.</span></span><span style="color: #2e2e2e;">.
Mais quand les ouvriers se battent pour conserver leur emploi parce
que leur usine file à l'étranger, c'est du nationalisme ?
Quand les employés de la tour Eiffel se battent non pour leurs
salaires mais contre la mauvaise gestion de cette entreprise par la
gauche au pouvoir à Paris, c'est par complicité avec la
bourgeoisie ? Le prolétariat français a encore le droit d'être
national, sans être nationaliste, comme l'établissait le Manifeste
de 1848. La secte est aussi une représentante des bobos parisiens ;
« .</span><span style="color: #2e2e2e;"><i>..</i></span><span style="color: #2e2e2e;"><i><span style="font-weight: normal;">avec
le drapeau national brandit fièrement et des discours infâmes sur
le « vrai travail », « l’égoïsme des
consommateurs » et des « urbains </span></i></span><span style="color: #2e2e2e;"><i>»</i></span><a href="#_ftn1" name="_ftnref1"><span style="color: #2e2e2e;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">[1]</span></i></span></span></span></a><span style="color: #2e2e2e;"> </span><span style="color: #2e2e2e;"><i><span style="font-weight: normal;">!</span></i></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #2e2e2e;">Il y a une telle accumulation
de bêtises hors sol que je n'ai pas de temps à perdre à toutes les
ridiculiser.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-left: 1.27cm; text-indent: -0.64cm;">–
<span style="color: #2e2e2e;">« </span><span style="color: #2e2e2e;"><i><span style="font-weight: normal;">La
petite-bourgeoisie et des petits patrons vont sombrer toujours plus
nombreux dans la misère »</span></i></span><span style="color: #2e2e2e;"><span style="font-weight: normal;">.
</span></span><span style="color: #2e2e2e;">C'est faux historiquement, les
petits capitalistes ne finissent jamais pour la plupart dans la
misère, comme ils préfèrent se suicider plutôt que se retrouver
prolétaires ; dans les années 1920 en Allemagne ils s'engagent
dans les milices fascistes, et se sauvent dans la perspective de la
guerre. Aujourd'hui le populisme c'est trop mou pour les sauver et
aussi conduire à la guerre pour laquelle on a donné deux fois en
Europe. Ils sont en désarroi mais </span><span style="color: #2e2e2e;"><span style="font-weight: normal;">est-ce
qu'ils sont les principaux contestataires à être la cause du chaos
social ?</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-left: 1.27cm; text-indent: -0.64cm;">–
<span style="color: #2e2e2e;">« </span><span style="color: #2e2e2e;"><span style="font-weight: normal;">Cette
réalité se constate déjà à travers les destructions aveugles ou
les tentatives « </span></span><span style="color: #2e2e2e;"><i><span style="font-weight: normal;">d’affamer </span></i></span><span style="color: #2e2e2e;"><span style="font-weight: normal;">»
les villes ». </span></span><span style="color: #2e2e2e;">Encore une
affirmation de bobo lunaire, à faire crouler de rire n'importe que
sondeur ou spectateur qui applaudit au passage des tracteurs !</span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #2e2e2e;">Ajoutez à cela une incapacité
à saisir et comprendre les vraies causes du chaos social qui ne sont
pas vraiment du même ordre, sous la prétention d'avoir découvert
une incapacité de la bourgeoisie </span><span style="color: #2e2e2e;"><i>« </i></span><span style="color: #2e2e2e;"><i><span style="font-weight: normal;">à
maintenir l’ordre et assurer la cohésion de la nation »,</span></i></span><span style="color: #2e2e2e;">
pour laquelle on n'a pas attendu leurs (rares) lumières.</span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #2e2e2e;">Les paysans (d'en bas),
contrairement à ce que nos bobos assurent, sont aussi de plus en
plus victimes de la répression policière. Les annonces ignobles du
gouvernement ci-après dénoncées sont les mêmes que les
gauchistes, qui oublient au passage cette classe ouvrière « blanche,
nationaliste et raciste » : « ..</span><span style="color: #2e2e2e;"><i>.</i></span><span style="color: #2e2e2e;"><i><span style="font-weight: normal;">emploi
accru de la main d’œuvre étrangère sous-payée, arrêt de la
moindre politique en faveur de l’environnement…(...). En
Allemagne, pour ne pas jeter de l’huile sur le feu, Scholz a dû
reculer en partie sur le prix du gazole agricole, tout comme l’Union
européenne sur les normes environnementales ».</span></i></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #2e2e2e;">Le coup d'estoc est au final
lancé contre cette merde de paysannerie : «« </span><span style="color: #2e2e2e;"><i>La
mobilisation des agriculteurs ne peut en aucune façon être un
tremplin pour la lutte de la classe ouvrière. Au contraire, les
prolétaires qui se laisseraient embarquer derrière les mots d’ordre
et les méthodes des agriculteurs, dilués dans des couches sociales
fondamentalement opposées à toute perspective révolutionnaire</i></span><span style="color: #2e2e2e;"><i><span style="font-weight: normal;">,
ne pourraient que subir impuissants la pression du nationalisme et de
toutes les idéologies réactionnaires charriées par ce
mouvement ».</span></i></span><span style="color: #2e2e2e;"><i> </i></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #2e2e2e;">Qui a parlé » de
tremplin pour la lutte « de classe ouvrière » ? Les
wokistes gauchistes comme toujours Quoique le mot tremplin soit faux,
il n'est pas possible de nier que cette colère paysanne participe
d'une même montée de la colère sociale, sachant que, en même
temps, contrairement aux paysans qui mendient pour la «trésorerie »
auprès d'un Etat hyper-endetté, les ouvriers ne se bercent
d'illusions sur la possibilité de changer le système en conservant
la propriété privée ou de taxer vraiment Lactalis et Leclerc.</span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #2e2e2e;">Quant à la solution utopique
pour l'heure de nos bobos maximalistes, « l'autonomie de
classe » c'est pas pour demain.</span></p>
<p align="CENTER"><span style="color: #2e2e2e;"><span style="font-size: medium;"><b>LA
GOUVERNANCE PAR LE CHAOS</b></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #2e2e2e;">Nos bobos qui se croient
encore révolutionnaires en dépit de leurs énormités ahurissantes
rabâchées et éculées, imaginent un réveil du prolétariat (tout
comme tous leurs satellites exclus et qualifiés de policiers) via
des grèves un peu partout étroitement corporatives et incapables de
bloquer le pays comme les tracteurs des paysans</span><a href="#_ftn2" name="_ftnref2"><span style="color: #2e2e2e;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">[2]</span></span></span></span></a><span style="color: #2e2e2e;">.
</span>
</p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #2e2e2e;">Parler d'incapacité du
gouvernement à gérer un chaos croissant est une belle formule
...creuse. The times they are changing, comme disait Bob Dylan. J'ai
déjà à plusieurs reprises défendues cette théorie du chaos
« contrôlé » dans mes précédents articles. Il ne
faudrait pas s'illusionner avec ce constat que la bourgeoisie soit
sujette au chaos ou qu'elle ne le contrôle pas complètement, idée
optimiste et rêveuse que cela serait un boulevard vers le grand
chambardement social, croyance qui es celle des gauchistes simplistes
et au fond étrangers au prolétariat et à ses préoccupations sur
comment réorganiser cette putain de société.</span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #2e2e2e;">Prenons le cas de tous les
partis politiques. Il n'y a plus de congrès. Les directions sont
autoproclamées. Les Macron, Mélenchute, Bordella, etc. ne sont plus
que des chefs incontrôlables à la tête de bandes. Non élu et et
non seulement incontrôlable mais décisionnel, le Conseil d'Etat est
la dictature qui surplombe même le Président. Vive la République,
vive la démocratie ! Le règne populiste étendu n'est donc pas
l'apanage des méchants de « l'extrême droite ». L'échec
de tout mouvement de contestation est dû à l'absence d'un parti
politique cohérent et fonctionnant comme parti réellement ;
leur incapacité à se transformer en parti allié avec une
répression cynique a éteint les gilets jaunes, tout comme
l'incapacité historique de la paysannerie à un créer un
conditionne sa régression inéluctable. Du côté du prolétariat il
n'est rien, comme aujourd'hui tant qu'il n'en a pas. Cette situation
d'impuissance des partis, l'Etat sait très bien FAIRE AVEC. </span>
</p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #2e2e2e;">Pour partie le chaos échappe
aux gouvernements, mais cela n'empêche qu'il s'en sert. Il aurait
préféré se passer de la révolte des gilets jaunes et de celle des
paysans. Mais il sait FAIRE AVEC.</span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #2e2e2e;">Idem avec l'immigration
explosive et envahissante qui est surtout la preuve que les
libérations nationales il y a près de 70 ans n'ont servi à rien
qu'à permettre aux grandes puissances impérialistes de
continuer à piller les matières premières, surtout l'or noir.
L'aide au développement du tiers-monde n'a été qu une goutte
d'eau jetée à la mer. Il suffirait d'accueillir toute la misère du
monde selon les gauchistes parce que les blancs sont coupables et,
dans le même ordre de salade pour notre secte maximaliste en
décrétant que tous les immigrés sont des prolétaires à qui
fournir le gîte , le couvert et les Allocs ; allez faire
les malins à ce sujet avec les ouvriers mahorais ! </span>
</p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #2e2e2e;">Parce que la classe ouvrière
serait une classe d'immigrés. Ce qui est faux, ce qui était vrai
hier. Comme le voyaient nos grands fondateurs du marxisme, il y a
toujours une classe ouvrière autochtones, toujours classe même
si les esprits chagrins regrettent qu'elle soit de plus en plus
composée ce cols blancs. La bourgeoisie a toujours profité de
mettre en concurrence chaque partie du prolétariat. Comme elle en
profite pour l'accentuer face aux arrivées de plus en plus massives
d'Afrique surtout et d'ailleurs. Arrivées qui deviennent de plus en
plus ingérables et généralisent la misère et les inquiétudes,
pas spécialement racistes dans la classe ouvrière. Les
conciliabules, débats tordus, procès d'intention sur le sujet sont
pain béni pour le pouvoir dominant. Lequel cultive l'ambiguïté, et
des oppositions apparentes. Le jeune épouvantail Bardella comme
Macron sait qu'on a besoin de l'immigration, mais tous deux sont
impuissants à en fixer des limites. Nos paysans « fachos »
en sont friands. La question de l'immigration massive comme la
présence de plus en plus massive de noirs dans les transports
en commun (et peu de blancs en Afrique) et de femmes arabes déguisées
seraient une simple manipulation du gouvernement, pour révéler avec
les gauchistes et l'orga maximaliste, que les français blancs et
surtout les ouvriers sont racistes avec qui tout débat est
impossible sur ce chaos :</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-left: 1.27cm; text-indent: -0.64cm;">–
<span style="color: #2e2e2e;">fermez-la racistes que vous êtes !</span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #2e2e2e;">La noble secte lutte aussi
avec le gouvernement contre le racisme avec cette simple ficelle « on
est tous des immigrés ». Comme la bourgeoisie ou les ouvriers
agricoles africains qui débarquent en France. De même, en complet
accord avec leurs ennemis gauchistes, la secte accuse le gouvernement
de dévier les vrais problèmes sur l'islam. Parce que l'islam n'est
pas un vrai problème sociétal même dans la classe ouvrière ?</span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #2e2e2e;">Les émeutes des très jeunes
des banlieues pourries par la drogue et l'islam et les profs tabassés
ou menacés de mort part des ados déjantés, c'est la faute partout
et toujours au gouvernement ? Non mais par contre cela puis permet de valoriser sa police, un peu moins sa magistrature inique et
dégueulasse.</span></p>
<p style="background: rgb(255, 255, 255); margin-bottom: 0.64cm;"><span style="color: #2e2e2e;">Il
ne suffit pas de se contenter de désigner le chaos social et
politique, au fond au même niveau que la presse bourgeoise en
saupoudrant le tout de l'attente du prolétariat messianique, qui,
jusqu'à la fin des temps, après l'assaut du ciel ; nous
installera dans ce monde douillet sans patrie ni frontières
polluantes. Il faudrait peut-être en identifier les diverses causes,
sans se contenter du messianisme communiste. Lancer des pistes sur
ces questions qu'ont si bien posées les paysans, pour tenter de
montrer que les contradictions du capitalisme pour gérer le monde ne
sont pas insurmontables si déjà on se pose les vraies questions à
partir des vrais problèmes sans radoter les vieilles recettes du
passé, qui ne sont tout au plus que de l'opportunisme gauchiste et
un internationalisme de bourgeois.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); margin-bottom: 0.64cm;"><span style="color: #2e2e2e;">
La secte, à l'unisson des gauchistes a bataillé et soupesé une loi
« anti-ouvrière » (pas vraiment pourtant, plutôt une
simagrée de prise au sérieux du « grand remplacement ») qui
a été retirée, montrant non l'hétérogénéité des cliques
bourgeoises mais leur complémentarité face au peuple électeur. La
partition fut superbe. Les droites avec Ciotti, Le Pen et une
fraction macroniste ont joué la partition du frein à l'immigration
qu'il savent impossible quand la gauche et le troupeau macroniste a
posé pour la place éthique et humanitaire de la France ouverte à
toutes les misères du monde sûrs de hérisser ce salaud d'électeur
de droite et l'ignoble ouvrier raciste. Débats on ne peut plus
confus où le Conseil d'Etat a mis tout le monde d'accord en faisant
croire que le retour en arrière (de gauche) améliorerait la
situation de l'immigré. </span><span style="color: #2e2e2e; text-align: left;">Toutes
les approximations de notre secte maximaliste gauchiste sont aussi
stupides et incrédibles que celles sur la paysannerie, et je ne veux
pas les lister toutes ici pour ne pas ennuyer mon lecteur.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); margin-bottom: 0.64cm;"><span style="color: #2e2e2e;">Anti-ouvrière
cette loi ? Encore une fois pas vraiment à moins de considérer tout pet du gouvernement comme anti-ouvrier. Loi bancale, mystificatrice et ne changeant rien au double jeu cynique de toutes les fractions bourgeoises en lice. L'invasion migratoire n'est pas
normale. Plus que par le passé on assiste à une fuite massive des
guerres encore locales de la part de millions d'ukrainiens,
d'africains, et. Et on les comprend mais on en comprend aussi les
conséquences quand un tas de sectes qui se croient révolutionnaires
imaginent qu'on peut les faire accueillir, et massivement par notre
Etat bourgeois. Ce sont tous des curés qui, une fois les lampions
éteints, les abandonnent tous dans leur nouvelle misère. Plus
pitoyable est leur soutien à Darmanin retoqué par le Conseil d'Etat
où le regroupement familial (si vecteur de communautarisme) reste
maintenu à seulement dix huit mois de présence en France. C'est une
honte d'être français et pas internationaliste de naissance, comme
c'est une honte de faire venir de la famille avec pour obligation un
examen de français (Engels en rigole dans sa tombe). Enfin plus
scandaleux pour nos bobos hors-sol qui méprisent la rubrique
(gouvernementale) des faits divers ; «</span><span style="color: #2e2e2e;"><i> </i></span><span style="color: #2e2e2e;"><i><b>Le
délit de séjour irrégulier en France</b></i></span><span style="color: #2e2e2e;"><i>,
aboli en 2010, est rétabli, avec amende de 3750 € et une
interdiction de territoire de trois ans à la clé ».</i></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); margin-bottom: 0.64cm;"><span style="color: #2e2e2e;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);"> <b>L'ATTENTE
DE LA PURE REVOLUTION OUVRIERE</b></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); margin-bottom: 0.64cm;"><span style="color: #2e2e2e;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Il
faute être magnanime avec les militants, surtout les plus jeunes, ce
ne sont pas des historiens. Ils ont besoin de définitions simples,
faciles à répéter. Le courant sectaire international est là pour
fournir le simplisme et ce rêve pieux de révolution gréviste et
purement ouvrière face à la merde paysanne. Souci qui fût celui de
Lénine et Staline lorsqu'ils firent mitrailler ces salauds de paysans
fourriers de la contre-révolution. </span></span><span style="color: #2e2e2e; text-align: left;">Depuis
50 ans voici un résumé de leur fable ouvriériste et bolchevique
intrinsèque du début de la révolution russe :</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); margin-bottom: 0.64cm;"><span style="color: #2e2e2e;"><i>«
(…) des millions de prolétaires, entraînant derrière eux toutes
les autres couches exploitées de la société, sont parvenus à
briser leur atomisation (…) A la tête du mouvement se trouvaient
les internationalistes, les bolcheviks, les spartakistes, (...)A
l'avant-garde de ce mouvement international qui arrêtera la guerre
et ouvrira la possibilité de la révolution mondiale, depuis 1915
les ouvriers russes lancent des grèves économiques qui sont
durement réprimées. </i></span><i> </i><span style="color: #2e2e2e;"><i>Le
prolétariat, seule classe révolutionnaire... »</i></span><span style="color: #2e2e2e;">.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); margin-bottom: 0.64cm;"><span style="color: #2e2e2e;">Tout
cela n'est pas vrai. Pas des millions de prolétaires dans un pays
comptant 80 % d'une population rurale. A la tête du mouvement non
pas Lénine en Suisse ni Rosa en train de tricoter mais les millions
de soldats paysans, comme en Allemagne, déserteurs ou retournant
leurs armes contre leurs officiers. C'est la guerre qui bouleversa
toute la société et pas simplement une classe ouvrière minoritaire
qui, si elle n'avait pu compter sur d'autres couches n'aurait pas
réussi la révolution. La guerre a réactivé le phénomènes des
émeutes rurales, « les révoltes de bonnes femmes » (babyi bounty), phénomène traditionnel. Sans lien entre elles ces
révoltes répétées n'expriment pas une conscience politique ni ne
débouchent en un mouvement politique pour contester l'ordre en
place. Les femmes de soldats y ont joué un rôle prépondérant.
C'est inédit mais elles agissent par des milliers de requêtes et de protestations C'est la première grande lutte historique en vue de
la libération des femmes au cœur de ce qui va devenir une vraie révolution prolétarienne<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a>.
</span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); margin-bottom: 0.64cm;"><span style="color: #2e2e2e;">Il
y a ensuite un mythe bolchevique qui minore l'action des paysans :
les soldats « bolchevisés » auraient propagés la
révolution au village. Ce ne sont pas les pillages paysans qui vont
s'ensuivrent, mais paradoxalement le soutien électoral des paysans
aux bolcheviques (pas les koulaks). L</span><span style="color: #323232;"><span style="background: rgb(250, 250, 250);">e
véritable apport de la « masse grise » se situe
ailleurs, dans leur présence</span></span> lors des élections
de la Constituante en novembre 1917. D’une part, les
bolcheviks peuvent compter sur la pression exercée par quelques
soldats en armes qui, comme à Kozlov, débarquent pour « vérifier
les listes » <span style="color: #2ba39b;"><span style="text-decoration: none;"><b><span style="background: rgb(250, 250, 250);"><a href="https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2017-3-page-102.htm#no43">[</a>.</span></b></span></span><span style="color: #323232;"><span style="background: rgb(250, 250, 250);">Surtout,
les soldats constituent le groupe qui se rend le plus volontiers, le
plus massivement et le plus tôt aux urnes ; même les blessés
et les malades exigent de pouvoir jouir de ce droit inédit. Ils se
sentent investis d’un devoir, celui de faire porter la voix de ceux
qui en étaient privés, et de ceux qui se sont sacrifiés pour
l’ancien régime. Comme ceux qui sont restés à l’arrière, et
grâce au décret du 6 mars sur les libertés civiles, les
paysans-soldats sont devenus des citoyens à part entière. L’année
1917 se caractérise par une extraordinaire explosion démocratique
qui se manifeste par des débats, des élections, des votes, des
pétitions, des meetings. Loin de l’arrière, les soldats du front
développent leur propre espace politique, à l’imitation de la
société civile.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(250, 250, 250); margin-bottom: 0.36cm;"><span style="color: #323232;">Les
meetings se multiplient et l’on y discute de plus en plus de la
paix et de la terre : les soldats entendent décider à la place
des responsables politiques en qui ils ne croient plus.</span><a href="https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2017-3-page-102.htm#pa31"><span style="color: #c0b638;"><span style="text-decoration: none;"><span style="background: rgb(250, 250, 250);">1</span></span></span></a><span style="color: #323232;"><span style="background: rgb(250, 250, 250);">Comme
au village, les revendications catégorielles ne sont pas envisagées
séparément des questions plus vastes. Les soldats représentent une
cible privilégiée des agitateurs envoyés par tous les partis comme
par le gouvernement. En avril, les congrès de front et d’armée se
multiplient . La Révolution n’est pas forcément synonyme
d’éclatement et de polarisation partisane, même au front. Les
paysans sont loin d’être aussi « arriérés » (</span></span><em>temnye</em>)
qu’on les présente ou qu’ils le prétendent partagent cette
passion démocratique. :</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.64cm;"><span style="color: #323232;"><span style="background: rgb(250, 250, 250);">Les
paysans et leurs épouses, sœurs, veuves prennent aussi leur destin
en main. Les droits des femmes ont nettement progressé à
l’assemblée rurale, ce qui explique leur nombre remarquable dans
les comités paysans de certaines régions. Les communautés
villageoises se mettent à se réunir, débattre, voter des
résolutions et lancent des appels aux autorités afin qu’elles
prêtent une meilleure attention à leurs requêtes.La précision des
revendications et la clarté de l’organisation, fondée sur un
comité qui sera plus respecté que le </span></span><em>zemstvo</em> de
canton trop longtemps attendu, tranche avec le caractère théorique
et abstrait des débats sur la question au sein des partis
politiques. Dès les premiers jours de la révolution, la disjonction
entre l’élite politique urbaine et la paysannerie saute aux
yeux, alors que s’opère la conjonction avec les intérêts
ouvriers, indiquée par l’emploi d’un vocabulaire commun.<span style="color: #323232;"><span style="background: rgb(250, 250, 250);"> Il
ne faut pas oublier le score honorable des bolcheviks à la campagne,
et leur succès sans égal auprès des soldats de l’arrière, en
majorité paysans : sur les 1,024 million de votants des
200 garnisons de l’arrière, 55,4 % ont voté pour les
bolcheviks<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a> </span></span><span style="color: #2ba39b;"><span style="text-decoration: none;"><b><span style="background: rgb(250, 250, 250);">.</span></b></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.64cm;"><span style="color: #323232;"><span style="background: rgb(250, 250, 250);"> Non
seulement les paysans ont participé aux révolutions politiques de
l’année 1917 (la fin de la monarchie, la démocratisation), mais
ils ont aussi mené, à divers endroits du territoire (villages et
villes de garnison, chefs-lieux et front) et avec des intensités
variables, leur révolution particulière.</span></span>Le
renforcement du sentiment de classe et la tyrannie de la communauté
ne signifient toutefois pas un repli sur l’horizon villageois. Le
rôle accru des femmes dans les affaires politiques rurales atteste
de la libération irrépressible de la société. Les échanges
épistolaires avec le front, les responsables politiques et les
journaux, ou les délégations en ville, démontrent un inédit désir
de s’engager individuellement et de revendiquer collectivement une
conception spécifiquement paysanne de la révolution. Préoccupations
socioéconomiques locales et ambitions universelles de transformation
sociale, discours résolus et actes violents censés établir un
ordre plus juste scellent l’originalité de la révolution paysanne
russe en 1917<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc"><sup>3</sup></a>.</p>
<p style="background: rgb(255, 255, 255); line-height: 0.69cm; margin-left: 0.64cm;">
<span style="font-size: medium;"><b><span style="text-decoration: none;">Ce
qui a conditionné les débuts de la lutte contre la guerre en 1914</span></b></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.64cm;"><span style="color: #323232;"><span style="background: rgb(250, 250, 250);"> <span style="color: #353535;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">L’orage
éclata au début du </span></span><span style="color: #353535;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">xx</span></span><span style="color: #353535;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">e siècle,
précisément dans les campagnes, et fut tout aussi inattendu pour la
droite (c’est-à-dire pour l’autocratie) que pour la gauche (les
révolutionnaires). Les manifestations paysannes étaient courantes
en Russie. Mais quelque chose de nouveau et d’inattendu se
produisit en 1902 : une manifestation de paysans, dont les
causes étaient tout à fait banales (prix élevé de la location de
la terre, bas salaires, mauvaises conditions de travail, règne de
l’arbitraire) servit de détonateur à d’autres révoltes qui se
déclenchèrent dans les villages voisins. Celles-ci, à leur tour,
furent à l’origine de nouvelles manifestations dont la cause était
le manque général de terres. Autre phénomène nouveau et
inattendu : l’extrémisme de la paysannerie. Dans de nombreux
cas, les paysans s’emparèrent des grandes propriétés, forcèrent
l’entrée des greniers, emportèrent les grains et mirent le feu
aux bâtiments. Ces manifestations étaient devenues de véritables
révoltes, ouvertement dirigées contre la police et les troupes
armées.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.64cm;"><span style="color: #353535;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Né
en 1905, le programme de la révolution paysanne fut massivement
repris dans les campagnes. D’après les doléances qui furent
adressées en mai 1917 aux députés du Congrès national des soviets
paysans, les campagnes exigeaient l’abolition immédiate et totale
de la propriété privée et la redistribution des terres sur des
bases égalitaires. L’indécision du gouvernement provisoire et le
retard pris dans l’élection de l’assemblée constituante
poussèrent les paysans à résoudre eux-mêmes la question de la
terre. La vague révolutionnaire, qui était née au printemps 1917
et déferla à l’automne, emporta en effet toutes les formes du
capitalisme agraire naissant en Russie, ainsi que tout un patrimoine
culturel. De très riches bibliothèques et des collections uniques
de peinture et de sculpture disparurent dans la tourmente </span></span><span style="color: #353535;">La
paysannerie balaya le système de violence fondé sur le pouvoir
absolu des grands propriétaires et réalisa son idéal d’une
exploitation égalitaire des terres en donnant le pouvoir aux
bolcheviks dont elle avait le soutien. Mais l’état d’esprit
spontanément révolutionnaire de la paysannerie et les visées
réformatrices des bolcheviks n’allaient pas dans le même sens.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.64cm;"><span style="color: #353535;">Il
ne s'agit pas de faire équivaloir l'immense masse des paysans
pauvres devenus révolutionnaires aux côtés des ouvriers russes, et
pas immigrés, aux paysans moyens en France endettés parce que leur
confortable tracteur avec chaîne hi fi est impayable à long terme,
mais de souligner que, en période révolutionnaire, l'impact de
transformation de la société révèle de belles surprises qu'on
n'attendait pas et qui concernent pas seulement la classe ouvrière,
pas souvent à l'initiative, mais toute l'humanité.</span></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.64cm;"><span style="color: #353535;">Enfin dernier élément, peut-être le plus important - que j'ajoute après coup - la protestation des paysans n'est pas "nationale"; ils ont conscience et voient comme nous la colère et les émeutes qui se répandent en Europe contre le Mercosur, quand les prix planchers sont exigés à Bruxelles par tous les paysans européens. Ce qui dérangent quand même le capitalisme international (sic) et c'est autrement plus grave que les barricades étudiantes de mai 68.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.64cm;"><span style="color: #353535;">A
suivre pour une partie moins glorieuse où nos bobos maximalistes ont
approuvé les massacres de Lénine (leur dieu) et de Staline (le
méchant bâtard) contre une paysannerie dont une partie resta fidèle
aux bolcheviques.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.64cm;"><br />NOTES</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.64cm;">(x) Avec le même type de formulation- une "reprise" aléatoire et toujours supposée - laissant penser qu'on est à la veille du grand soir (cf. Les années 80 années de vérité! comme toutes les années depuis...). Ou en 1992: "<i>La riposte des ouvriers en Italie ouvre donc une nouvelle dynamique dans la lutte de classe. Elle marque la fin de toute une période de passivité du prolétariat mondial, notamment dans les pays centraux d'Europe occidentale. Les conditions sont aujourd'hui réunies pour une reprise de la combativité ouvrière dans tous les pays industrialisés"</i>. RI 217.</p>
<div id="sdfootnote1">
<p style="margin-bottom: 0.64cm;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a><a href="https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2017-3-page-102.htm"><span style="color: #2e2e2e;"><span style="text-decoration: none;">https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2017-3-page-102.htm</span></span></a></p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a>ibid</p><p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a><span style="color: black;">
Les révolutions du paysan russe </span><span style="color: black;"><a href="https://www.cairn.info/publications-de-Alexandre-Sumpf--21476.htm">Alexandre
Sumpf</a> : </span><span style="color: #323232;"><span style="background: rgb(250, 250, 250);">Mouvement
annonciateur </span></span><a href="https://books.openedition.org/pumi/13740?lang=fr"><span style="text-decoration-line: none;">https://books.openedition.org/pumi/13740?lang=fr</span></a></p></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-51192895815296684172024-02-22T00:31:00.003+01:002024-02-26T16:03:09.027+01:00MANOUCHIAN AU PANTHEON LA GUERRE MONDIALE AU BALCON<p><br /></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="color: #1b1b1b; font-size: large;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);"></span></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="color: #1b1b1b; font-size: large;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEij8CG4vi8-OyBgqiDton3215m6I6eemsNoYhJRMc89Gl-SnCW61R-By122QB2ugiijJzTvGu4s0M1FVW1Mr6dGsJJSSb16G1CQs7pbm1PPoBBgckQkLQwQgYUoWBJPTocoQwqyVBYJp_YgCg-ml7n6bebf2iZ9Njc8FI7x9ECxQwAq8bTYZh26RCvYSmQ/s439/MOU.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="439" data-original-width="304" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEij8CG4vi8-OyBgqiDton3215m6I6eemsNoYhJRMc89Gl-SnCW61R-By122QB2ugiijJzTvGu4s0M1FVW1Mr6dGsJJSSb16G1CQs7pbm1PPoBBgckQkLQwQgYUoWBJPTocoQwqyVBYJp_YgCg-ml7n6bebf2iZ9Njc8FI7x9ECxQwAq8bTYZh26RCvYSmQ/s320/MOU.png" width="222" /></a></span></span></div><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="color: #1b1b1b; font-size: large;">L'invention
de Macron de patriotes se sacrifiant pour une patrie qui n'était pas
la leur...</span></span><p></p><p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><i style="font-family: "Times New Roman", serif; text-align: left; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #1b1b1b;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">« Les
résistants de 1945 sont parmi les plus glorieux et les plus
valeureux combattants de la Résistance, ceux qui méritent le plus
d’estime et le plus de respect parce que, pendant plus de 4 ans,
ils ont courageusement et héroïquement résisté à leur ardent et
fervent désir de faire de la résistance ».</span></span> </i></p><p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><i style="font-family: "Times New Roman", serif; text-align: left; text-indent: 0.5cm;">Pierre Dac</i><span style="background: rgb(255, 255, 255); color: #1b1b1b; text-align: left; text-indent: 0.5cm;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>« </i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="color: #1b1b1b;"><span style="font-weight: normal;">« J'attendais
que des Français me rejoignent à Londres et je n'ai vu arriver que
des juifs ».</span></span></i></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="color: #1b1b1b;"><span style="font-weight: normal;">Général
de Gaulle</span></span></i></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><br /><br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #323232;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Pierre
Dac fût l'un des rares à rejoindre De Gaulle à Londres, mais comme
animateur radio peu commun. Son humour décapant fît la joie de
celles et ceux qui écoutaient clandestinement Radio-Londres. Cas
unique, la propagande nationale n'éructait pas la haine ou une
dénonciation primaire de l'occupant. L'arme de Pierre Dac allia
toujours l'humour à l'ironie. Ses traits d'humour n'ont pas pris une
ride. Contre Hitler d'abord puis contre De Gaulle, qui fît interdire
ses émissions dans les années 1950.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Après
guerre, fondateur du « parti d'en rire », puis de la
revue irrespectueuse « l'Os à la moelle », il ouvrit
la voie, avec Francis Blanche, à toute une génération d'humoristes
provocateurs plus drôles et près de la vérité que n'importe quel
situationniste, de Jean Yanne à Coluche. Vous m'objectez que Dac
n'était pas un révolutionnaire ; et je m'en fous. Or Pierre
Dac et le marxiste Marc Chirik ont eu un point commun : le
dégoût face à la réinstallation des pires collabos à la tête de
l'industrie française dès les lendemains de la « libération » ;
chez les deux j'ai entendu ou lu la même réflexion ; « pour
quelques salopards exécutés on a remis les mêmes au pouvoir ».</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Au
cours des années 1970, le petit milieu de l'ultra-gauche de l'époque
ne cachait pas son mépris pour la « résistance
nationaliste ». Cela ne risquait pas de choquer car les
résistants passaient à l'époque soixante-huitarde jem'enfoutiste
pour des cocus de l'histoire (cf. Le film de Jean Yanne : Papy
fait de la résistance). Depuis le début de la reconstruction
jusqu'aux années 1980 la résistance n'avait servi à rien,
merci aux « libérateurs américains ». Les plus
farouches défenseurs d'une résistance dont ils avaient pris le
train en marche, étaient les staliniens qui baptisaient .à tour de
bras leurs « martyrs » Je connaissais l'histoire
d'infimes minorités qui, aussi au péril de leur vie, avaient
maintenues les « positions de classe » : ni Hitler,
ni Roosevelt, ni Staline, ni De Gaulle. Position que j'avais eu du
mal à admettre d'autant que ces minorités n'avaient en aucune
manière influé sur le cours dramatique des événements et surtout
que mon père avait été, à peine âgé de vingt ans, un héros de
la Résistance et avait sauvé des juifs en Auvergne des griffes
nazies. Face à cette attitude hautaine et méprisante concernant les
résistants » de la part de ces doctes militants estudiantins,
je n'ai jamais adhéré à cette attitude, avant de mépriser il faut
comprendre et comprendre ceux qui n'avaient pas le choix et n'étaient
armés que de leur courage. L'affiche rouge m'a toujours fasciné et
ému moi qui habitait adolescent au pied du Mont Valérien.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Puis
la <span style="color: #333333;"> S</span><span style="color: #333333;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">econde
Guerre mondiale était revenue à la mode : il suffit pour s’en
convaincre de penser au nombre de films ou de livres qui, depuis
quelques années, l’ont choisie pour thème, souvent avec un vif
succès. Néanmoins cette avalanche évita de poser les difficiles
questions sur la «</span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: transparent;"> </span></span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">nature</span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: transparent;"> </span></span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">»
de 'l’humanité capitaliste ». Les enjeux et les combats de
cette période ont notamment forgé des mensonges sur de prétendues
valeurs communes dissolvant les classes dans une même mièvrerie
« chauvine et européenne », sacralisant un
« antifascisme » qui aurait été et serait toujours le
remède éternel de cet ennemi qui collectionne l'horreur : le
nazisme, le racisme et l’antisémitisme, Une horreur qui resterait
étrangère à un capitalisme moderne, lui, libéral, écologique et
féministe.</span></span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #323232;"><span style="color: #333333;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">L'héroïsme
de la Résistance n'a jamais été pour la classe dominante
qu'aventurisme et lubie révolutionnaire. Représentant d'une de ses
cliques populistes, le nain Zemmour assure que Pétain a protégé
les juifs...français. Pour ces fractions, qui ont une certaine
lucidité même bourgeoise, il y a continuité de l'Etat français de
Pétain à De Gaulle. </span></span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #323232;"><span style="color: #333333;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">En
revanche, quant à l’affirmation selon laquelle la France entière
ou presque fut «</span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: transparent;"> </span></span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">collabo</span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: transparent;"> </span></span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">»,
elle était vérifiée par les travaux d'historiens jusqu au
début des années 1980. En tombant cependant dans un même genre de
mystifications, récupérant l'héroïsme résistant et simultanément
en noyant toute mise en cause des impérialismes capitalistes sous la
seule question du génocide des juifs . Le haut mal n'avait pu
être que le seul nazisme.</span></span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #333333;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">En
tout cas l'histoire de la Résistance reste aléatoire, confuse ou
mystérieuse, elle reste gênante pour De Gaulle et le PCF, très
opportuniste et terroriste<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a>.</span></span></span></span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="color: #333333;"><span style="font-style: normal;">La
contribution de Grégoire Madjarian</span></span></b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #333333;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">En
1982, de passage en Auvergne je tombai sur le livre de Grégoire
Madjarian « Conflits, pouvoirs et société à la Libération »
(10-18). Livre fascinant, ignoré dans la liste de wikipédia,
tellement il contient des analyses semblables à celles des minorités
restées internationalistes et avec certains de leurs espoirs
d'insurrection prolétarienne qui ne pouvait avoir lieu contrairement
à Octobre 17.</span></span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #333333;">L'historien
pensait qu'une transformation de la société était possible mais en
se basant sur une estimation erronée du contenu de la Résistance,
en raison de « la participation sans précédent du rapport » des
forces sociales qui s'était opéré dans la clandestinité d'abord,
et dans l'insurrection de 1944 » (était-il trotskiste?).
Résistance qui ne reposait que sur un nationalisme faisandé. En
revanche, comme le remarque Claude Lévy in Revue d'histoire
contemporaine) : il est clair que ce qui a empêché une
éventuelle révolution c'est : la dualité du pouvoir qui se
manifesta très rapidement dans la France libérée entre le
Gouvernement provisoire, arrivé d'Alger, et les instances de la
Résistance intérieure, solidement implantée dans le pays... une «
Restauration » se met en place dès 1945, avec l'approbation du
parti communiste qui donne priorité absolue à la poursuite de la
guerre et au relèvement économique. Du coup, on revient « aux
structures étatiques traditionnelles au détriment des institutions
de la Résistance et de l'insurrection » (:Comités départementaux
de Libération (C.D.L.), Milices patriotiques, Comités de gestion un
peu plus tard.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">«Sombre
bilan» le prolétariat est quasiment isolé face à toutes les
autres classes sociales et guère mieux pourvu matériellement que
sous l'occupation, tandis que la restructuration de l'économie fait
l'affaire de la grande bourgeoisie « que la Résistance voulait
abattre » et qu'ont remise en selle les classes moyennes urbaines
et rurales. La Résistance a aussi commis des actes ignobles qui en
relativise l'héroïsme ; quand le PCF s'y livre à son tour
c'est une horreur. Le tueur de l'officier allemand Karl Holz dans le
métro, qui deviendra le célèbre colonel Fabien (vous pouvez
trouver mon histoire de ce gugusse sur ce blog) entraîne le massacre
des 27 otages de Chateaubriant. Dont le jeune Guy Môquet. Cette
connerie terroriste est sans honte utilisée à la gloire du colonel
bidon et du jeune martyr. Les municipalités staliniennes
généralisent plaques et noms de rue partout Cette publicité
macabre masquant définitivement le débile tournant terroriste du
PCF et l'intronisant « parti de la Résistance aux 75.000
fusillés » ce qui est totalement faux. (cette partie n'est pas
dans le livre). Le PCF a eu aussi un problème avec l'antisémitisme<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a>.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">On
peut encore trouver le livre et je le conseille vivement pour tous
ceux pour tous ceux qui veulent mieux comprendre la Résistance, sa
manipulation et sa chute ; De Gaulle refusant de serrer la main
du principal chef des maquis = fini l'intermède héroïque, l'Etat
bourgeois reprend ses droits.</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="font-style: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>LE
GLORIEUX PASSE DE MANOUCHIAN</b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">On
peut en rester à la superficialité de jugement de nos doctes
ultra-gauchistes d'antan concernant la trajectoire de Manouchian .
C'est un véritable ouvrier révolutionnaire au temps où PCF et CGT
étaient de réels organismes de la classe ouvrière, notamment pour
son implication dand la MOI des années 1920. Je recopie wikipédia ;</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><a name="cite_ref-Manessis202426_16-0"></a><a name="cite_ref-18"></a><a name="cite_ref-Manessis202428_19-0"></a>
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #3366cc;"><span style="text-decoration: none;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">« </span></span></span><span style="color: #202122;">Organisée
en « groupes de langue » la </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Main-d%27œuvre_immigrée"><span style="color: #3366cc;"><u><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Main-d'œuvre
immigrée</span></u></span></a><span style="color: #202122;"> (MOI), fut
créée lors du deuxième congrès de la </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Confédération_générale_du_travail_unitaire"><span style="color: #3366cc;"><span style="text-decoration: none;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">CGT
unitaire</span></span></span></a><span style="color: #202122;">, en novembre
1923, pour que les ouvriers contraints à s'expatrier puissent
partager, d'un pays à l'autre, de l'entraide et surtout des journaux
dans leur langue maternelle. Le fondateur est </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Olszanski"><span style="color: #3366cc;"><span style="text-decoration: none;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Thomas
Olszanski</span></span></span></a><span style="color: #202122;">, embauché
aux </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bassin_minier_du_Nord-Pas-de-Calais"><span style="color: #3366cc;"><span style="text-decoration: none;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">mines
du Nord de la France</span></span></span></a><span style="color: #202122;">,
qui écrit dans l'un des deux journaux syndicaux en polonais de la
région, </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Robotnik_Polski"><span style="color: #3366cc;"><span style="text-decoration: none;"><i>Robotnik
Polski</i></span></span></a><span style="color: #202122;"> (« L'Ouvrier
Polonais ») Deux mois après, le PCF créé à son tour des
« groupes de langue » permettant de briser l'isolement
linguistique des ouvriers immigrés. Le plus nombreux est celui de
langue polonaise, qui a dix fois plus de membres que le plus modeste,
celui de langue arménienne. Le plus actif est celui des ouvriers
juifs.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><a name="cite_ref-Manessis202485_22-0"></a><a name="cite_ref-Stéphane_CourtoisDenis_PeschanskiAdam_Rayski1989186_23-0"></a>
<span style="color: black;"><span style="color: #202122;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Dissoute
en 1939 comme les autres groupes communistes, la MOI est la première
à se reconstituer clandestinement, dès l'été 1940, sans consigne
du PCF qui restera contre toute action clandestine jusqu'au printemps
1941. Rapidement, la direction parisienne de la MOI est composée « de
jeunes ouvriers mineurs du Nord-Pas-de-Calais, politiquement
inexpérimentés » et contraints par sécurité à quitter
leur région après </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Grève_patriotique_des_cent_mille_mineurs_du_Nord-Pas-de-Calais_en_mai-juin_1941"><span style="color: #3366cc;"><u><span style="background: rgb(255, 255, 255);">leur
grande grève patriotique de mai-juin 1941</span></u></span></a><span style="color: #202122;">.
Mais en </span>août 1943<span style="color: #202122;">, </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_Holban"><span style="color: #3366cc;"><span style="text-decoration: none;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Boris
Holban</span></span></span></a><span style="color: #202122;"> commissaire
militaire des FTP-MOI de région parisienne, juge trop risquées
militairement les directives de Moscou, qui le remplace par
l'Arménien </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Missak_Manouchian"><span style="color: #3366cc;"><span style="text-decoration: none;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Missak
Manouchian</span></span></span></a><span style="color: #202122;">. Le mois
suivant a lieu l'assassinat le </span>28 septembre 1943<span style="color: #202122;"> du
général </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Schutzstaffel"><span style="color: #3366cc;"><span style="text-decoration: none;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">SS</span></span></span></a><span style="color: #202122;"> </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Julius_Ritter"><span style="color: #3366cc;"><span style="text-decoration: none;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Julius
Ritter</span></span></span></a><span style="color: #202122;">, patron du STO
en France, perpétré par quatre des dix de « l'affiche
rouge », menés par </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Rajman"><span style="color: #3366cc;"><span style="text-decoration: none;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Marcel
Rayman</span></span></span></a><span style="color: #202122;">, première
cible de la campagne de propagande antisémite de février 1943.
L'assassinat de soldats allemands, de préférence officiers
supérieurs, visait à les décourager de trop s'investir en
France »</span><span style="color: #3366cc;"><span style="text-decoration: none;">.
</span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="text-decoration: none;">Cette
plongée dans le terrorisme, qui est exaltée comme héroïque et
patriotique dans le discours pathétique et mièvre de Macron est
pourtant tout sauf révolutionnaire et communiste.</span> Le
terrorisme lorsqu'il est à son service, ou que des naïfs – qui
croient se sacrifier pour une patrie qui n'est même pas la leur –
la bourgeoisie le magnifie tout autant que le lendemain elle conchie
et le méprise.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">La
réalité c'est que Manouchian s'est fait avoir comme Apollinaire en
1914. Ils croyaient qu'en se mettant au service du militarisme de la
bourgeoisie française ils obtiendraient plus rapidement la
nationalité française ! Rendons-lui justice : il n'a pas
risqué de mourir pour la France (récup débile de Macron et du
petit Fabien Roussel) mais dans ce qu'il considérait comme
prioritaire : la lutte contre le nazisme, et au nom d'une
espérance communiste caricaturée en Russie.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="color: #1b1b1b;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Macron
octroie la nationalité française à un immigré mort à la guerre
il y a 80 ans...</span></span></b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #1b1b1b;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">L'emphase
du discours ne put empêcher mes crises de rire. Entendre ce
bourgeois utiliser les remes « damnés de la terre »,
« communisme » avec un Fabien Roussel se pâmant au
premier rang.. Il n'y avait que le collabo Pascal Blanchard pour s'en
extasier dans le studio de la TV d »Etat.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><a name="cite_ref-lettre_56-1"></a><a name="cite_ref-lettre_56-2"></a><a name="cite_ref-lettre_56-3"></a>
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #1b1b1b;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Heureusement
que je n'étais pas sur la place devant le Panthéon... Lorsque notre
pitre national avait annoncé le projet en juin de l'an passé, une
cohorte d'intellos de la gauche historienne s'est ruée pour
dénoncer : </span></span><span style="color: #202122;">«</span><span style="color: #202122;"><i> Missak
et Mélinée Manouchian, eux-mêmes ne l’auraient sans doute ni
compris ni souhaité » car « isoler un seul nom, c’est
rompre la fraternité de leur collectif militant. Distinguer une
seule communauté, c’est blesser l’internationalisme qui les
animait </i></span><span style="color: #202122;">». Selon ces
personnalités, il est maladroit d'exclure à nouveau de la mémoire
une partie des victimes de la propagande de Vichy de février 1944,
car ce «</span><span style="color: #202122;"><i> sont les vingt-trois,
tous ensemble, qui font l’épaisseur de cette histoire », et
chacun d'eux doit donc entrer au Panthéon au cours de la même
cérémonie. Parmi les signataires, des membres de la famille proche
de 4 des 10 victimes de l'affiche rouge qui n'ont pas été contactés
avant la décision d'Emmanuel Macron, déplore l'historienne »</i></span><span style="color: #202122;"> .</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #202122;">Fabuleux
cette gauche historienne qui demande la permission aux morts d'être
glorifiés ou panthéonisés ! L'axe principal de la critique
« historienne » et nunuche ; fallait y mettre les
23. M'enfin, si on y fait rentrer tous les martyrs du nazisme ou des
guerres mondiales, il n'y aura jamais assez de place au Panthéon.
Objection accessoire et sans intérêts, Macron ayant absorbé la
critique avec panneaux géants des 23 et répétition des divers
noms.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="color: #202122;">LA
VRAIE RAISON D'UNE COMMEMORATION décalée : les élections
européennes au mois de juin !</span></b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #202122;">1.
La lutte antifasciste réchauffée : ressortir de la cave, comme
Poutine et feu Chirac d'ailleurs, l'héroïsme contre les
« fachistes » est l'angle numéro 1 pour tenter de
ridiculiser le premier dangereux concurrent le RN, qui comme l'on
sait (par une dérive wokiste exponentielle) était collabo de Pétain
et reste responsable de l'exécution de Manouchian. Marine la
feldemaréchale doit être par conséquent chassée de « l'arc
républicain » dans tous les enterrements « républicains »
plutôt nombreux en ce moment.</span></span></span></span></p><p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; text-align: left;">2.L'invention
de l'immigré patriote exemplaire prêt à crever pour le
nationalisme français a un goût de poisson crevé surtout après
ce débat obscur sur la restriction de l'immigration (refusée par
le dictateur Fabius). La majorité des immigrés resteront traités
comme des sous-citoyens et voués à la galère aux portes des
préfectures où les assocs gauchistes ne sont plus là pour leur
jouer de la guitare. Le chaos à Mayotte ne sera pas non plus
dissout par l'exaltation de l'étranger arménien mort pour la
patrie français, ce qui n'a rien d'original ni de très glorieux.
Les légionnaires de toutes les armées du monde sont de toutes les
nationalités mais que des pauvres cons de mercenaires.</span></p><p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><span style="font-family: "Times New Roman", serif; text-align: left;">C'est
le deuxième aspect de la propaganda électorale : faire avaler
que tous les immigrés seront tôt ou tard de « bons
français ». Moi je pense que les concernés ont raison de
s'en ficher, non pour chier sur la culture française mais parce
que, comme Manouchian, ils n'ont pas de patrie non plus. Mais plus
prosaïquement ce cinéma glorifiant une immigration si utile
pendant les guerres pour les envoyer « français » après
leur mort, n'est pas seulement un clin d'oeil électoraliste à la
gauche immigrationniste et « communiste » mais répond à
un réel besoin économique dans l'immédiat pour les patrons
paysans et hôteliers : les fournir en main-d'oeuvre
« saisonnière » taillable et corvéable à merci.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Enfin
lecteur, il ne t'as pas échappé la dimension historique
frauduleuse du discours pathétique radotant ce mot rance de patrie
(accolé à celui d'Europe). Le tout rythmé par la phrase romantique de
l'anar Léo Ferré : est-ce ainsi que les hommes vivent? ! Il ne t'as
pas échappé que celui qui vient de lâcher 3 milliards pour l'armée
ukrainienne a besoin de raviver un esprit patriotique d'un autre
temps pour la guerre mondiale en gestation.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Même
Manouchian doit se retourner dans sa tombe.</span></span></span></span></p><p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);"><br /></span></span></span></span></p><p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">NOTES</span></span></span></span></p>
<div id="sdfootnote1">
<p align="LEFT" class="sdfootnote" style="margin-left: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0cm; widows: 2;">
<a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">De
mars 1951 à l'été 1952, les principaux chefs de la résistance
communiste pendant la guerre </span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Purges_politiques_des_années_1950_à_la_direction_du_PCF#Mars_et_juin_1951:_les_publications_sur_Manouchian_et_Debarge"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">subissent
brimades et évictions</span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">,
en particulier </span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/René_Camphin"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">René
Camphin</span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">, </span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Lecoeur"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Auguste
Lecoeur</span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">et </span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Tillon"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Charles
Tillon</span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">,
visé dès le 5 mars 1951 par un article dans </span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Humanité"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;">L'Humanité</span></i></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">, </span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
(leurs témoignages sont intéressants pour saisir le stalinisme
français et ses purges, qui, serviront de modèle à pas mal de
sectes soixante-huitardes)</span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; widows: 2;"><a name="cite_ref-Georgesco_8-1"></a>
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a><span>Les
historiens </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Annette_Wieviorka"><span style="text-decoration: none;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Annette
Wieviorka</span></span></a><span> et </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Stéphane_Courtois"><span style="text-decoration: none;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Stéphane
Courtois</span></span></a><span>, nous ont appris que
les staliniens français, en lien avec la campagne antisémite en
Russie gommèrent le nom de leurs résistants juifs. Selon ces
historiens, la motivation clairement antisémite de cette campagne
de propagande sera volontairement gommée six ans après la guerre
par le </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_communiste_français"><span style="text-decoration: none;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">PCF</span></span></a><span> auxquels
étaient pourtant adhérents les dix victimes figurant sur
l'affiche. Ainsi, « le mot « juif » n’apparaît
pas une seule fois dans le poème d’Aragon » publié le 5
mars 1955</span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Affiche_rouge#cite_note-Georgesco-8"><span style="text-decoration: none;">8</span></a><span>.
La </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Mort_de_Staline"><span style="text-decoration: none;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">mort
de Staline</span></span></a><span> vient de
mettre « fin au prétendu </span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Complot_des_blouses_blanches"><span style="text-decoration: none;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">complot
des blouses blanches</span></span></a><span>, une
accusation montée de toutes pièces contre des juifs , mais
« la question de l’antisémitisme soviétique est loin
d’être close ». </span></span></span>
</p>
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-14439147782545201692024-02-21T00:50:00.003+01:002024-02-21T07:54:57.644+01:00MA VIE DE PROF : prof ça fait con ?<p><br /></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman;"></span></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_RaSAIvVN3vePat2auzRMzFVXRVxJbVyKCEmyn9ivGqC0iuUQWJvxMCQoaorwT5P_bMvvX0KPCaJqmKnKeOP-3-aJPLKfYC184P_riIJHpd3k9fH1Bzeyns2I3Qi8Fbzv-V39wqmJ_OPhVgM5eSB3LgsP8j_CsjAlKYXMxe-rcPAzAl14SukeF7H1M4k/s429/JE%20SUIS%20PROF.png" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="429" data-original-width="425" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_RaSAIvVN3vePat2auzRMzFVXRVxJbVyKCEmyn9ivGqC0iuUQWJvxMCQoaorwT5P_bMvvX0KPCaJqmKnKeOP-3-aJPLKfYC184P_riIJHpd3k9fH1Bzeyns2I3Qi8Fbzv-V39wqmJ_OPhVgM5eSB3LgsP8j_CsjAlKYXMxe-rcPAzAl14SukeF7H1M4k/s320/JE%20SUIS%20PROF.png" width="317" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">je t'aime comme un prof</td></tr></tbody></table><span style="font-family: Times New Roman;"><br /><b>par Jacques</b></span><p></p><p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: x-small;">à Samuel Paty et à Dominique Bernard, égorgés pour avoir aimé faire passer leur amour de la liberté à nos enfants.</span></p><p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman;">Un
jour que je faisais lire mes quelques premières pages d’une
hypothétique œuvre à un de mes amis un peu plus écrivain que moi,
il me dit : « tu ne devrais pas écrire que tu es prof,
trouve un autre job pour ton héros. Prof, ça fait con ». (il
était prof aussi, et voulait dire que ce n’était pas un métier
noble pour un héros de roman)</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"> <span style="font-family: Times New Roman;">J’ai
longtemps pensé à ce : « prof, ça fait con ».
mais c’est quoi au fait, être prof ? Tout le monde le sait,
car on en a tous subi un certain nombre dans notre jeunesse. Mais
c’était quoi exactement ? </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"> <span style="font-family: Times New Roman;">Aujourd’hui
, j’ai 60 ans , bientôt 61. C’est ma dernière année scolaire à
faire le prof. Après : la retraite ! (le point
d’exclamation est une exclamation de joie et une perspective de
bonheur). Et le lycée où je travaille, le système éducatif dans
son ensemble pourront s’écrouler, je n’en aurai plus rien à
foutre. Alors pour cette dernière année, sur les bons
conseils de mon ami JLR, je vais essayer de vous dire ce que c’est
que d’être prof. Juste pour voir, si « prof, ça fait con ».</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"> <span style="font-family: Times New Roman;">Je
prendrai donc le parti de tout vous dire, des grosses galères
aux petits détails insignifiants en apparence, et qui en sont
parfois la cause. Commençons par le début.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman;">Je
suis prof de maths et de physique dans un lycée professionnel. Vous
savez, ce que les gens appellent le « technique », avec
un vague jugement péjoratif. mais ce n’est PAS un lycée
technique, où les élèves passent un bac technique , qui ressemble
beaucoup au bac classique.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman;">Dans
mon établissement, les élèves passent un diplôme
« professionnel », et ce n’est pas la même chose, et
la plupart des gens, peu ou mal informés, ont toujours tout
mélangé. Aujourd’hui, après une dernière et nième réforme,
nous nous appelons S.E.P : section d’éducation
professionnelle, rattachée au reste du grand lycée qui nous
héberge.( avant, nous étions deux entités administratives séparées
et à égalité.) Mais ni le nom SEP (ça sonne un peu comme Sclérose
En Plaques), ni l’idée ne me conviennent, et je continue donc à
dire « lycée professionnel », pour emmerder ceux qui
pensent que nous ne sommes plus un vrai lycée.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"> <span style="font-family: Times New Roman;">J’ai
commencé ce métier en 1977. On passait le concours de prof de LP
(le CAE-quelque chose), et on allait encore 2 ans à l’ENNA à
l’époque, l’école des profs de LP, Ecole Normale Nationale
d’Apprentissage. Ça s’appelait comme ça, si, si !
Maintenant tout ça n’existe plus. On a fait beaucoup d’économies
depuis, on a supprimé beaucoup de postes (60 000 par Monsieur
Sarkozy, merci encore !) Nos lycées ressemblent de plus en plus
à des coupe-gorge, habités par des fous furieux, mais à l’époque
de mes débuts, ça avait encore de la gueule.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"> <span style="font-family: Times New Roman;">Moi,
j’avais passé ce concours de prof de LP, parce qu’il était un
peu plus facile que le CAPES, (qui, lui, conduit à travailler en
lycée « classique »). C’est ensuite qu’on m’a
appris à enseigner à ces élèves qui passaient des CAP et
des BEP. Qui étaient a priori les enfants des classes populaires,
pour ne pas dire pauvres, et qui avaient besoin d’un enseignement
plus concret, plus réel, plus « professionnel ». Très
franchement, je crois qu’à l’époque on le faisait bien. Il y
avait l’enseignement professionnel proprement dit, dans les
ateliers, où les jeunes apprenaient la mécanique auto, le tournage
et le fraisage, etc. Nous, les profs de maths, on allait les voir à
l’atelier, et on fabriquait nos cours directement sur les besoins
des calculs en atelier : transformer les mètres en centimètres,
calculer la surface de cette tôle. Les cours étaient
pratico-pratiques, bien branchés dans le réel. Les élèves nous
respectaient, car ils voyaient notre travail comme utile au leur, et
tout ça fonctionnait assez bien. Il y avait aussi un réel intérêt
à mettre du savoir et de la compétence dans ces jeunes cerveaux qui
deviendraient plus tard des ouvriers qualifiés avec un peu de plomb
dans la tête. </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"> <span style="font-family: Times New Roman;">Sans
parler de culture ouvrière ou d’émancipation ouvrière,
participer à l’effort de la population la plus pauvre pour
s’éduquer, se former, se cultiver, était une belle tâche, un de
ces métiers dont je me disais qu’on pouvait en être fier. Et je
l’étais, assurément. Aujourd’hui, c’est autre chose…</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><b><span style="font-family: Times New Roman;">Début
d’année scolaire 2014-2015</span></b></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"> <span style="font-family: Times New Roman;">Le
jour de la rentrée, on vous remet votre emploi du temps.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"> <span style="font-family: Times New Roman;">J’ai
deux classes. Deux classes de Seconde bac pro (Baccalauréat
Professionnel) ASSP (Accompagnement, Services et Soins à la
Personne, en gros les métiers de la santé comme aide-soignant).
C’est ce que j’avais demandé. Pour l’instant pas de surprise.
Les mauvaises surprises viennent toujours de la répartition des
heures de cours dans la semaine. Et là, vous n’obtenez jamais ce
que vous demandez. Si, autrefois, on y arrivait. Il y a dix ou vingt
ans, on avait des emplois du temps superbes. Avec des horaires placés
à des moments de la journée où on pouvait travailler. Mais plus
maintenant.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"> <span style="font-family: Times New Roman;">Autrefois,
on faisait les emplois du temps à la main, avec des papiers et des
crayons, beaucoup de feuilles de papier, beaucoup d’huile de coude,
et les personnes de l’Administration chargés de faire ce travail y
arrivaient. Ils y mettaient leur courage et leur compétence, ils
écoutaient même les uns et les autres, et le résultat était
souvent bon. Moi qui demandais à travailler le matin tôt, par
exemple, car j’ai toujours considéré que faire des mathématiques
nécessite d’avoir l’esprit frais, et 8h ou 9 h du matin me
semble le meilleur horaire, eh bien j’obtenais de la part de notre
noble Administration, qu’elle veuille bien que nous fassions ainsi
des maths à 8 ou 9h. Et ça marchait. Et tout le monde était
content. </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman;">Aujourd’hui,
on me place des heures de maths de 12 à 13 h, si ce n’est pas plus
tard, et les seules réponses que j’obtiens en classe est le plus
souvent un « j’ai faim » plus ou moins bestial. Il
n’est plus possible de faire un cours de maths sérieux de 12 à 13
h, mais tout le monde s’en fout. </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman;">Actuellement
c’est un logiciel informatique qui fait les emplois de temps et une
seule personne s’en occupe. Elle rentre vaguement quelques
contraintes horaires, et laisse tourner la machine. Le premier jet
qui sort devient votre emploi du temps pour toute l’année, et il
est rarement possible de le modifier car tous les paramètres sont
liés : si vous voulez une autre heure, les élèves ont un
autre cours, ou aucune salle n’est disponible. Bref, personne n’est
content. Alors qu’un peu de bon sens, et de rapports humains
pourraient arranger les choses. Mais cela n’existe plus beaucoup.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"> <span style="font-family: Times New Roman;">Pour
cette année scolaire j’ai résolu le problème des heures de maths
de 12 à 13h par une petite astuce : en fait les matières que
j’enseigne sont au nombre de trois : maths, physique et EGLS.
EGLS veut dire Enseignement Général Lié à la Spécialité. La
« spécialité » est bien sûr l’intitulé même de la
section, et cette « spécialité » a besoin
d’enseignement général, d’après une de nos nombreuses et
glorieuses réformes pondues par le Ministère. (à moi, il me semble
que le principe même « EGLS » est une sorte d’évidence
de la raison d’être des matières d’enseignement général, qui
doivent SERVIR à quelque chose, car il y a belle lurette que vous ne
pouvez plus enseigner quoi que ce soit qui ne servirait pas, pour le
plaisir en quelque sorte).</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman;">Bref,
l’appellation EGLS me semble parfaite pour faire passer aux élèves
de l’enseignement général sous forme de … films. L’idée ne
m’en était pas venue immédiatement car on se sent au début un
peu honteux, comme des parents qui mettent leurs gosses devant la
télé pour s’en débarrasser. Mais c’est aussi un boulot que de
choisir un bon film, de vérifier que tout le matos fonctionne, de
faire un questionnaire auquel les élèves doivent répondre pendant
le film (sinon, ils s’endorment ou font les cons), de le corriger
pour la fois suivante. Le questionnaire se termine d’ailleurs par
« faites un résumé de cette partie du film », ce qui
leur permet la fois suivante de se rappeler ce qu’ils ont déjà
vu. Pour un film de 2h, comptez trois séances, car la séance de 1h
dépasse rarement 40 minutes « effectives ». </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman;">Donc,
de 12 à 13h, j’intitule le cours de maths EGLS (en inversant avec
l’horaire d’EGLS qui devient maths, ça, c’est encore
faisable), et ces chers élèves qui freineraient des 4 fers à un
quelconque théorème de Pythagore se voient plongés dans le son et
les images d’un beau film … Lié à la Spécialité, attention !
</span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman;">J’ai
donc choisi pour commencer : « le scaphandre et le
papillon » de Schnabel : l’histoire de JD Bobby, cet
écrivain victime d’un AVC , paralysé et qui ne s’exprimait plus
qu’en clignant d’un œil pour écrire ainsi son bouquin. Les
élèves pleurent, ça les calme ! Ensuite « ça commence
aujourd’hui », de Bertrand Tavernier, sur la vie d’une
école maternelle dans une région pauvre du Nord. (mes élèves sont
sensés faire des stages professionnels auprès des personnes âgées
ou handicapées et auprès des jeunes enfants : c’est pile
poil les bons thèmes !)</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"> <span style="font-family: Times New Roman;">Bon,
bref, pour finir avec cette histoire d’emploi du temps : on
peut toujours ruser, mais il y a des moments de la journée, et de
plus en plus avec les élèves que nous avons, où on ne peut tout
simplement pas travailler. J’avais l’année dernière le même
problème de cours de maths de 12 à 13h, mais cette fois ci, pas
d’EGLS à utiliser. J’essayais péniblement de faire un cours de
maths à des élèves pourtant relativement sympathiques. Mais il y a
des jours où ça ne passait absolument pas. Après leur matinée en
classe ils avaient faim, et ils étaient tout simplement fatigués,
et « ne voulaient plus rien savoir », c’est le cas de
le dire . Personne n’écoutait. J’ai dû me fâcher, mais rien
n’y a fait. </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman;">Le
grand responsable de cette situation est bien sûr notre
Administration, et notre Ministère (j’aime bien leur mettre des
majuscules, surtout quand ils sont dans leur tort !) , qui nous
pond des réformes à tours de bras, mais est de plus en plus déphasé
par rapport à la réalité et aux vrais besoins des élèves…
incapable de commencer par le plus élémentaire : faire des
emplois du temps où les horaires soient des horaires raisonnables de
travail…on en reparlera !</span></p>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjw25lfDSg9TKbuPD7A97um8Hbs5NNSsHmnGBXYHbuJ8iQq_bF-u0ekIEIkX5niw7gswHwu2-NakSpREhbS0SB52daibFmRrJ86c8yS9AQoX_mNLCqLGXhHzwqNwTzwvgwL9OltJIEoFW6HW9ONVbg575x14vi62RaRYt8C95spbo2T2ZIpGpa76clX4LA/s562/jac.png" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="520" data-original-width="562" height="296" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjw25lfDSg9TKbuPD7A97um8Hbs5NNSsHmnGBXYHbuJ8iQq_bF-u0ekIEIkX5niw7gswHwu2-NakSpREhbS0SB52daibFmRrJ86c8yS9AQoX_mNLCqLGXhHzwqNwTzwvgwL9OltJIEoFW6HW9ONVbg575x14vi62RaRYt8C95spbo2T2ZIpGpa76clX4LA/s320/jac.png" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Ah la retraite! je n'ai plus que deux élèves!</td></tr></tbody></table><br /><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><br />
</p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-50326187541579508022024-02-16T16:19:00.011+01:002024-02-22T18:29:29.337+01:00L'arme migratoire dans les rivalités impérialistes<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcUc7DY7vyP2AdIQ_GB_Eu5qlRrmHN-22hdp0kreNl-xWVikvCZaOnYi0gVysmwqIZUHE9hn7-z-q4SIiHd1rrpJnhia9KRmB-gbto3DpsQ59_fo33J0Y078wAM4HEsLtFdaX6WEehVJK1HQ7aL2vfybqZQIM0qyh1kEM8JOqfbbrPh49ctlpD0sEAPe4/s351/PARTI%20PROLETARIAT.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="351" data-original-width="341" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcUc7DY7vyP2AdIQ_GB_Eu5qlRrmHN-22hdp0kreNl-xWVikvCZaOnYi0gVysmwqIZUHE9hn7-z-q4SIiHd1rrpJnhia9KRmB-gbto3DpsQ59_fo33J0Y078wAM4HEsLtFdaX6WEehVJK1HQ7aL2vfybqZQIM0qyh1kEM8JOqfbbrPh49ctlpD0sEAPe4/s320/PARTI%20PROLETARIAT.png" width="311" /></a></div><br /><span style="color: #333333; font-family: "Times New Roman", serif;">Où
le cas mahorais ridiculise les immigrationnistes moralistes</span><p></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">et
un grand merci à Estelle Youssouffa</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #2e2e2e;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i>"</i></span></span></span><em><span style="color: #2e2e2e;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i>Ils
devront retirer tous les vestiges de leur costume d’étranger. Ils
doivent devenir complètement des Américains. Ils ne peuvent
attendre que les Américains viennent vers eux ; ce sont eux, la
minorité et les immigrés, qui doivent aller vers les Américains
qui constituent la vaste majorité de la population et sont nés là.
Pour faire cela, ils doivent commencer par apprendre l’anglais.</i></span></span></span></em><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i>
ENGELS</i></span></span></span></span></span></p><p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; widows: 2;"><i style="text-align: left;"><span style="font-size: x-small;"><span style="color: #333333; font-family: Times New Roman, serif;">"</span><span face="noto-serif, Georgia, Verdana, Times, Times New Roman, Garamond, Palatino, serif" style="color: #163860;">Aujourd’hui, beaucoup de femmes viennent à Mayotte pour mettre au monde un enfant, qui sera français et qui permettra à sa famille de pouvoir bénéficier à terme de titres de séjour et de mesures de protection sociale". </span></span></i><i style="color: #163860; font-family: noto-serif, Georgia, Verdana, Times, "Times New Roman", Garamond, Palatino, serif; text-align: left;"><span style="font-size: x-small;">la ministre Marue Guévenoux</span></i></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i><span style="color: black;">"La
révolution ne viendra pas de l'immigration". Marc Chirik</span>
</i></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; widows: 2;">
<br /><br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>J'ai
déjà traité amplement du sujet dans ce blog par l'édition d(un
livre puis un article pour démontrer en particulier l'idéalisme du
journaliste du CCI Jerry Grevin, hélas décédé il y a une dizaine
d'années et dont la contribution à l'histoire de l'immigration
pourtant excellente est dépassée et erronée concernant plusieurs
considérations notamment contre Engels pourtant très actuel (cf. L'immigré fataliste et sa religion policière)<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a>. Je traite ici des suppositions superfétatoires antiracistes des gauchistes et d'un milieu qui se croit révolutionnaire, mais aussi ridicules que LFFI et le PCF résiduel. Il sera utile de développer ultérieurement plus loin que les révélations d'Estelle sur le chaos à Mayotte; depuis Kadhafi jusqu'à Erdogan, Poutine et tel ou tel "allié' occidental, le chantage migratoire est une réalité ignorée par les bien-pensants et toute cette petite bourgeoisie droitsdel'hommiste d'aventuriers gauchistes recyclés. L'arme migratoire fait depuis des années partie des armes de guerre subtiles pour déstabiliser les rivaux inter-impériaListes, sous couvert humanitaire.</i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Toutes
les sectes gauchistes et les assocs caritatives plus ou moins rétribuées par les Etats bourgeois (comme à Mayotte) en conviennent le capitalisme
pourtant décadent et coincé a toujours les moyens d'être le père
Noël. Commençons par les girouettes les plus infantiles – les
farceurs du NPA - qui s'émeuvent, et croient nous émouvoir, face à
une « fascisation en marche », avec leur écriture
wokiste, démontrée par le voyage de Darmanin à Mayotte « ...</span></span></span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">
pour annoncer vouloir y supprimer le droit du sol par une réforme
constitutionnelle. Cette annonce intervient dans un contexte de
paralysie de nombreux services de l'État (sic) et d'associations de
droits humains par des collectifs de citoyenNEs locaux qui propagent
ouvertement leur haine envers les exiléEs et leur interdisent
l'accès aux besoins les plus élémentaires ». </span></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Plus
grave pour ces petits rigolos : «</span></span></span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;"> ce
gouvernement ne se cache plus d’être le marchepied de l’extrême
droite, et reprend explicitement une partie de son programme. La fin
du droit du sol sur l’île reprend la rhétorique identitaire de la
droite depuis 30 ans et ouvre la voie à une République à deux
vitesses entre celles et ceux qui pourront hériter de la nationalité
française et d’autres qui ne pourront jamais y accéder.
Naturellement cela permet à Ciotti et Bardella, dans une surenchère
xénophobe, de proposer de revenir sur le droit du sol sur l’ensemble
du territoire français, ce qui ajoute à un climat sécuritaire et
réactionnaire, dans un consensus médiatique préoccupant. La
fascisation est en marche ... Sous l’argumentaire nauséabond de
protéger « l’attractivité » du territoire, on voit bien la
réalité du régime colonial et raciste de la France à Mayotte, où
les MahoraisEs n’ont pas les mêmes droits qu’en métropole, et
où les étrangerEs sont stigmatiséEs sans fin. Pourtant rien n'est
annoncé pour répondre aux besoins réels du département le plus
pauvre de France, où 80 % de la population se trouve sous le seuil
de pauvreté, et l’eau n’est disponible qu’un jour sur
trois.(...) Le NPA sera de toutes les mobilisations pour combattre
les politiques identitaires et racistes de ce gouvernement ».</span></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">En
résumé on trouve ici le simplisme politique du trotskisme recruteur
d'une jeunesse apolitique, le grand danger supposé est un fascisme
inexistant ou supposé de la clique populiste à la mère Le Pen, et
la honte d'être français et blanc. Enfin toute l'horreur du
capitalisme ne s'expliquerait que par cette notion, plus
psychologique que politique : le racisme (et le colonialisme
éternel)</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><em><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">L'autre
secte à la fois ouvriériste et populiste (mais un peu moins qu'il y
a trente ans) va s'en prendre à une loi qui a finalement été
retirée par le dictateur du Conseil constitutionnel au nez et à la
barbe des députés qui ne servent à rien ni à représenter le
peuple ni le prolétariat.</span></span></span></span></span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><em><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Pour
LO, mieux que le NPA, les fascisme c'est fait : «</span></span></span></span></span></em><em><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;"> </span></i></span></span></span></em><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">
il y a longtemps que l’extrême droite imprime sa marque sur une
bonne partie du monde politique, y compris à gauche</span></i></span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">,
et que le gouvernement lui emboîte le pas sans complexe, ne
dédaignant pas des déclarations abjectes et mensongères dignes
d’un Zemmour ».</span></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Retour
sur 2022, il est pointé du doigt le Macron qui avait déclaré :
« </span></span></span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">...</span></i></span></span></span><i>
qu’à Paris </i><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">plus
de la moitié des faits de délinquance étaient le fait
de </span></i></span></span></span><em><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">« personnes
qui sont des étrangers,</span></i></span></span></span></em><em><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">
soit en situation irrégulière, soit en attente de
titres », </span></i></span></span></span></em><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">nourrissant
ainsi le fantasme de hordes de migrants voleurs, violeurs et tueurs.
Cette déclaration crapuleuse, assortie de la promesse d’accélérer
le rythme des expulsions, </span></i></span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">passait
sous silence le fait que la grande majorité des « faits de
délinquance » en question n’étaient pas des violences contre
les personnes »</span></i></span></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">.</span></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Il
ne faut pas tout mélanger pourtant sous forme de deux constats
ambigus. La bourgeoisie n'est pas toujours en train de manipuler ni
de mentir, elle est prise de court souvent ; même s'il serait
plus intelligent de convenir dans l'intervalle que les faits
dramatiques peuvent l'aider dans sa propagande. Je ne pense pas que
le plus cynique des bourgeois ait pu être content ou souhaiter les
massacres au Bataclan et à Nice, les noyades dans la Manche (ou pour
le 7 octobre en Israël). Ensuite, les petits profs de LO n'ont
jamais été visiter la prison de Fresnes où il y a bien plus de
50¨% de noirs et d'arabes. Quant à l'affirmation que les faits de
délinquance contre les personnes seraient moins nombreux que vols et
cambriolages (plus honorables?) c'est faux, LO ment aussi avec le
même « circulez y a rien à voir » que toute la gauche
bourgeoise. Toutes les dernières années confirment hélas que
violences ou meurtres contre les personnes, surtout femmes et
enfants, ont décuplé pas seulement parmi cette population issue
d'une autre culture évidemment mais de façon prégnante et
incontestable ; et je pourrais en lister toutes les causes, pas
seulement dues à l'impéritie du capitalisme.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Un
sous-titre indique « un arsenal contre les migrants ».
Pas besoin de cette nouvelle loi déjà dissoute, rien ne change ni
ne changera. L'immigration est un phénomène mondial devenu
incontrôlable et surtout le patronat a besoin de cette immigration,
même incontrôlée. Pas la majorité des travailleurs français de
souche, y inclus blancs, noirs et gris avec qui j'ai eu l'occasion
d'en parler ! Et qui n'ont nulle raison d'avoir honte de leur
identité française, anglaise ou africaine. Le rappel qui est fait
des politiques anti-immigrationnistes des partis de la gauche
bourgeoise PCF et PS est hors sujet. A notre époque c'est non
seulement incontrôlable mais inquiétant, avec surtout la
progression de l'islam que veulent ignorer ces suppôts du capital
Père Noël. Inch Allah !</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Les
papys de LO enfourchent aussi la rengaine anti-raciste - « une
loi raciste qui affaiblit le camp des travailleurs » - quand il
s'agit des tentatives bourgeoises de contrôler ce qu'elles ne
peuvent plus vraiment réguler, pas avec un but raciste, mais en
distillant toujours « la peur de l'étranger ». Pourtant
plus très efficace car nous les pauvres cons savons que c'est un
problème d'envahissement...mondial de la misère, de la faute aux
guerres incessante. Le pointage anti-raciste, c'est du pipeau
petit-bourgeois, vu que la population française est composée
désormais de millions d'arabes et de noirs, lesquels vivent aussi
comme le travailleur auvergnat dans un questionnement logique sur un
envahissement fondé sur la vision de ces masses d'hommes en
déshérence et face à une insécurité confirmée chaque jour;
laquelle insécurité est plutôt favorable à l'ordre policier
sachant que les dealers remplacent sans problème le manque
d'effectifs policiers, avec le même risque de balles perdues<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a>.</span></span></span></span></span></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Les plus débiles des fossiles marxiens et hors de la réalité restent les bordiguiens entre connerie et utopie; répéter un mot d'ordre du lointain passé dans une tout autre situation, "décomposée" comme dirait le CCI, est une trahison politique, une plongée dans le collaborationnisme d'Etat ...inhumain avec cette croyance que plus le chaos s'étendra plus il favorisera la chute des gouvernements bourgeois et donc une révolution automatique avec le parti "communiste" en tant que nouveau gouvernement:</span></span></span></span></span></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span><span style="font-weight: normal;">"<i>Non aux expulsions et aux refoulements! Egalité des droits de tous les travailleurs, français ou étrangers! Régularisation de tous les sans papiers! Non au contrôle de l'immigration!"</i></span></span></span></span></span></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span><span style="font-weight: normal;">Dire qu'ils prétendent devenir un parti de masse destiné à prendre le pouvoir à la manière léniniste! on se doute du sort qui serait réservé à tant de bouches impossibles à nourrir et à faire travailler, de nouveaux goulags à l'échelle de l'inintelligence artificielle!</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Aux
origines la classe ouvrière est une classe d'immigrés adonc. Venant
de sa campagne (comme mon père) le plouc s'industrialisait tout en
s'urbanisant ! Le plouc ignorant pouvait rester raciste mais
devenu ouvrier son regard s'ouvrait sur le monde et à travers la
solidarité au milieu de tous ces étrangers, y inclus cet inconnu
ouvrier devenu citadin avant lui et développait une identité de
classe. Aujourd'hui une majorité de 'paysans' débarquent pour rester avant tout des musulmans et obliger leurs femmes à porter le voile, pour ne pas dire pire (j'ai travaillé toute ma vie en banlieue et recueilli plusieurs témoignages effarants de femmes arabes divorcées).</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Avec
la venue massive d'une population déjà encadrée par l'islam, plus
besoin de la CGT (ce qui est tout de même dommage, celle-ci agissant
sur le terrain de classe) mais officialisation des communautarismes
d'entreprise ; salles de prière, acceptation des comportements
anti-féminins des arables les plus arriérés par la religion.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Puis
il y a la masse des inintégrables, donc en surnombre ou pas de
chance que de dormir sur les bords du périphérique sans que cela
n'émeuve la reine des bobos, la mère Hidalgo. Ni ne motive dans la
continuité farceurs gauchistes et moines urbains des assocs, qui,
une fois les lampions télévisuels éteins, retournent se relaxer
dans leurs lotissements verdoyants. Heureusement pour les plus
fortunés d'entre eux, lorsqu'ils sont sur leur terrain de foot, nous
sommes heureux que de quelconques « sans papiers »
viennent leur dérober quelques millions.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Sur
la criminalité des « migrants », et pas des immigrés en
général. Elle existe. On peut pas fermer les yeux (par antiracisme)
comme les curés gauchistes. Le problème est quelles en sont les
causes, et ce dont personne ne parle jamais. Je vais être brutal :
le viol. Comme le vol, par besoin primaire cadenassé pas la vie
capitaliste.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Puis
il y a la situation sexuelle. Sujet tabou. Aucun de nos rigolos de la
gauche caviar ni de la gauche bobo trotskienne ne l'évoque car c'est
criminaliser la bite de l'immigré. On fait venir ou laisse venir des
milliers d'hommes, jeunes pour la plupart et qui ont des pulsions
sexuelles comme vous et moi, parce qu'on ne trouve plus de
travailleur français pour faire des crêpes jusqu'à une heure du
main, en supposant qu'ils sont tous eunuques ! D'où des viols
inévitables, comme en conviennent avec moi mes amis « de
couleur » ; et on emmerde Sardine Ruisseau. Ou le bordel
pour la plupart, ou la masturbation, ce fin du fond des féministes.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;">QUELLE
FAUTE ATTRIBUER AUX TRAVAILLEURS IMMIGRES ?</span></span></span></b></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Aucune !
selon le gouvernement comme pour la majorité des travailleurs. Il
faut cesser de prendre les gouvernants pour des idiots et la masse
des travailleurs (blancs) pour des cons à éduquer à
l'anti-racisme, et à voter « pour faire barrage à l'extrême
droite ». Tout gouvernement occidental a peur d'un
envahissement de populations chassées par des guerres croissantes et
le réchauffement climatique, comme le confirment leurs journalistes
déférents ; et ce n'est pas pour me mettre à leur place ni
les plaindre ! C'est un des aspects de l'affaiblissement des
Etats capitalistes « les plus démocratiques » à assurer
leur ordre social dans la décadence, et dans la dissolution des
rapports marchands classiques. Désorganisation et chaos qui ont pour
conséquence surtout, non pas une focalisation sur l'immigré en soi,
qui est un être humain, .mais pour nous inoculer ce sentiment
d'étrangeté dans un monde en folie, propice à ce que la future
guerre mondiale nous laisse tous désemparés dans un conflit où les
drones, les armes nucléaires, ni l'IA (si bien dénoncée par les
bordiguistes) n'ont peur ni du prolétariat ni de ses partis
politiques fantômes.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Le
gouvernement, manière électoraliste nunuche, semble prendre fait et
causes pour les inquiétudes des « français », ce
qualificatif synonyme du creux « classes moyennes » pour
éviter de parler des classes, en éructant mener une sévère lutte
« contre les passeurs » ; mais les passeurs, sauf à
se rémunérer, ne sont coupables de rien sauf de répondre à des
besoins urgents de fuir la guerre et la misère. Manière de cacher
impuissance et duplicité des incapables gouvernementeurs..</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Enfin
ajoutons une autre erreur de Jerry Grevin, qui n'a jamais vraiment
mis les pieds dans la classe ouvrière, sa prétention à remettre en
place Engels, pourtant toujours sur la même ligne que Marx et Jaurès
(= nécessité de limiter l'immigration condition pour ne pas diviser
la classe ouvrière, mais oui!). :</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: #2e2e2e;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">« ...une
autre remarque d’Engels était aussi problématique: "</span></span></span></span></span><em><span style="color: #2e2e2e;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">Il
me semble que le grand obstacle aux Etats-Unis réside dans la
position exceptionnelle des ouvriers du pays… (La classe ouvrière
du pays) a développé et s’est aussi, dans une grande mesure,
organisée elle-même en syndicats. Mais elle garde toujours une
attitude aristocratique et quand c’est possible, laisse les emplois
ordinaires et mal payés aux immigrants dont seulement une petite
partie adhère aux syndicats aristocratiques."</span></i></span></span></span></em><span style="color: #2e2e2e;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">.
</span></span></span></span></span><span style="color: #2e2e2e;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">Même
si elle décrivait de façon tout à fait juste la façon dont les
ouvriers du pays et les immigrés étaient effectivement divisés
entre eux, elle sous-entendait de façon erronée que c’étaient
les ouvriers américains et pas la bourgeoisie qui étaient
responsables du gouffre entre les différentes parties de la classe
ouvrière. Alors que ces commentaires parlaient des divisions dans la
classe ouvrière immigrée blanche, les nouveaux gauchistes les
interprétèrent, au cours des années 1960, dans le sens de donner
une base à la "théorie" du "privilège de la peau
blanche". </span></i></span></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>
</i></span><span style="color: #2e2e2e;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">De
toutes façons, l’histoire même de la lutte de classe aux
Etats-Unis a réfuté la vision d’Engels selon laquelle
l’américanisation des immigrés constituait une pré-condition à
la constitution d’un mouvement socialiste fort aux Etats-Unis ».</span></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: #2e2e2e;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Pas du tout! l'analyse d'Engels est plus confirmée que jamais! L'organisation du journaliste Jerry (co-auteur d'un livre avec Willy Brandt), le CCI a toujours été plus ou moins idéaliste,
idéalisant le marxisme et sanctifiant la classe ouvrière comme un
tout. Bien sûr qu'il y a toujours eu une partie de la classe
ouvrière « aristocratique » ; et je m'étais
engueulé avec Chirik son fondateur et sa vision lénifiante, voire
léninifiante, qui voulait absolument donner tort aux bordiguistes
sur ce constat L'aristocratie ouvrière moderne ce sont les sévices
publics, grèves corporatives étroites d'EDF, de la RATP, SNCF, etc.
qui se fichent de cette immense masse d'ouvriers des petites boites
privées, qui se fichent du moment des vacances des autres
prolétaires ; il y a un demi-siècle je m'indignais auprès des
collègues qu'on ne titularise pas ces ouvriers arabes des chantiers
qui bossaient pour la boite ! </span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: #2e2e2e;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Cette
aristocratie c'est avant tout le gent syndicale, peuplée désormais
de petits chefs gauchistes qui donnent des leçons d'antiracisme et
imaginent que la France peut accueillir toute la misère du monde. Cette petite secte nommée "parti communiste international", qui croit que le parti est la tête et le prolétariat les muscles (mais rien dans la tête). Ces</span></span></span></span><span style="color: #2e2e2e; font-family: "Times New Roman", serif; text-align: left;"> bordiguiens cependant, sur cette question, sont pires que
les gauchistes pourtant. Le contenu et le contenant de leur
conception de l'aristocratie ouvrière...les ouvriers blanc
américains et européens : « ...à la passivité
générale...qui ont déserté depuis des décennies la lutte de
classe abreuvés qu'ils le sont depuis des générations, d'illusions
démocratiques et collaborationnistes » (Le prolétaire n°551).
Jadis dans les années 1970 l'immigré était vanté comme le stade
suprême de la révolution et les décolonisations un pas vers un
nouvel Octobre 17 par les petits culs bordiguiens.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 0.53cm; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; widows: 2;">
<em><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif; font-size: medium;"><span style="font-style: normal;"><b>QUAND
LA LUTTE DES TRAVAILLEURS LOCAUX SONNE L'ALERTE</b></span></span></span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 0.53cm; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; widows: 2;">
<em><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif; font-size: medium;"><span style="font-style: normal;"><b>En
2014 on pouvait lire ceci dans le journal Le Monde :</b></span></span></span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 0.53cm; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; widows: 2;">
<em><span style="color: #333333;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">« Hier,
une centaine de jeunes, dont certains n’ont que 12 ou 13 ans, se
baladaient dans les rues armés de longs couteaux, de haches et de
sacs remplis de pierres, témoigne Olivier Loyens, rédacteur en chef
de Mayotte Hebdo, joint par Le Monde. Les habitants ont peur mais
aussi un sentiment de révolte, et s’organisent pour se défendre
eux-mêmes, car la police et la gendarmerie sont en sous-effectif. »
La ministre de l’outre-mer, George Pau-Langevin, a tenu mercredi à
faire la distinction entre « plusieurs éléments [qui] se
superposent : un mouvement social de revendications », et
« à côté, les comportements de certains jeunes, à la
dérive, qui ne sont pas encadrés et n’ont pas de
perspectives ».« La violence latente ne demande rien
qu’un moindre mouvement social se manifeste pour exploser »,
a réagi <a href="http://www.linfokwezi.fr/wp-content/uploads/2016/04/DECLARATION-DU-GRAND-CADI_FACE-AUX-EMEUTES-PROVOQUEES-PAR-GREVE.pdf" target="_blank">par
communiqué</a> le grand cadi de Mayotte, juge musulman représentant
l’ancien droit local, qui réclame des assises de la sécurité
dans le département »<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc"><sup>3</sup></a>.</span></i></span></span></span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 0.53cm; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: #212529;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">« </span></span></span></span></span><em><span style="color: #212529;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Ce
sont des adolescents. Si seulement ils m’écoutaient, je leur
dirais d’arrêter. Que chacun prenne ses responsabilités. On peut
vivre mieux, on peut vivre ensemble, on peut s’écouter, on peut
s’entendre.</span></span></span></span></span></em><span style="color: #212529;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> »
Cyril, journaliste métropolitain vivant à </span></span></span></span></span><a href="https://www.brut.media/fr/video/crise-a-mayotte-la-situation-ne-change-pas-470133fe-c465-42be-86d8-03a877a19165"><span style="color: #212529;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><u><span style="font-weight: normal;"><span style="background: transparent;">Mayotte</span></span></u></span></span></span></span></a><span style="color: #212529;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">,
comprend pour sa part la violence de ces jeunes. « </span></span></span></span></span><em><span style="color: #212529;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Lorsqu’il
jette son caillou, il te rappelle qu’il existe, ce jeune. Il te
rappelle qu il est là. Il te rappelle que tu pourras le taper,
l’exclure jusqu’à demain, il sera toujours là. Il n’est pas
qu’un élément du décor mahorais.</span></span></span></span></span></em><span style="color: #212529;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> »
La semaine dernière, alors qu’il se rendait à une soirée avec
son amie, Cyril s’est fait agresser violemment par une bande de
jeunes, qui a caillassé sa voiture. « </span></span></span></span></span><em><span style="color: #212529;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Je
ne suis pas sûr que ce soit contre moi. Toutes les personnes qui
sont passées cette nuit-là ont subi des violences. Ces jeunes
tiraient à l’aveugle sur n’importe qui : femmes, hommes, jeunes,
vieux, Blancs, Noirs. Ce sont des jeunes en situation
ultra-marginalisée, qui sont invisibles</span></span></span></span></span></em><span style="color: #212529;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> »,
rappelle le journaliste.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">En
2016, on lisait : « <span style="color: black;">Depuis deux
semaines, Mayotte, le 101e département français, connaît une
situation explosive. Une grève contre la vie chère a entraîné
l’installation de barrages sur les principaux axes des deux îles
et la fermeture de la plupart.. </span></span></span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; text-align: left;">Les agressions
avérées étaient rares, elles avaient lieu sur des barrages ou lors
de coupures de routes où l’on rackette tout le monde et pas
seulement les Blancs. Le racket n’est cautionné ni par les
Mahorais ni par les syndicalistes, il est le fait de jeunes
délinquants.</span></p><h5 align="JUSTIFY" class="western" style="font-style: normal; font-weight: normal; orphans: 2; widows: 2;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le racisme est présent des deux côtés : au
“rentre chez toi sale Mzungu ” lancé par des ados en perdition
répond régulièrement le “ sale Nègre ” lancé par des
policiers en tenue un soir de contrôle...Les SMS visent à alimenter
la peur, un climat de guerre civile, à séparer les Blancs des
autres, pour éviter sans doute qu’en se mélangeant de trop avec
les prolétaires Mahorais ils finissent par se connaître trop bien
et s’associent pour lutter contre la corruption des élus locaux et
la politique de la préfecture ». Face à ces violences, des
internautes insistaient sur l’extrême pauvreté qui règne dans le
département, l’immobilisme et l’indigence des services publics. </span></span>
</h5>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le NOUVEL OBS
témoignait : « De l’autre, les Mahorais protestent
contre les prix fixés par les grandes enseignes et réclament le
blocage des prix des produits de première nécessité et leur
alignement sur ceux pratiqués à la Réunion. <span style="color: #383f4e;">Le
chômage touche 19 % de la population active et 61 % des
15-24 ans, et plus de 27,6 % des habitants vivent sous le seuil
de pauvreté.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><a href="http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/10/07/mayotte-paralysee-par-des-manifestations-contre-la-vie-chere_1584235_3224.html" target="_blank"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><u><span style="font-weight: normal;"><span style="background: transparent;">Le
correspondant du Monde à Mayotte</span></span></u></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> notait
que si « le salaire minimum a doublé en sept ans,
pour </span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><u><span style="font-weight: normal;"><span style="background: transparent;"><a href="http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/search?verb=atteindre" target="_blank">atteindre</a>
</span></span></u></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> 80%
du smig net », « les prix ont augmenté de “seulement”
40% sur cette période ». Et c’est cela que la population ne
veut plus souffrir. La grève doit se poursuivre jusque jeudi. Mais
les négociations semblent bloquées. </span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Les
grévistes réclament d’urgence la construction d’écoles, ainsi
que des mesures contre l’insécurité. Ils sont les premiers à
dénoncer les dérapages violents qui se sont produits depuis lundi.</span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
</span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY"><strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Les
prestations sociales.</span></span></span></span></span></strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> Les
allocations familiales, logement ou retraite ne sont pas calculées
de la même façon qu’en France métropolitaine et ont des montants
bien inférieurs, même si elles sont revalorisées progressivement.
Ainsi, le RSA socle que reçoivent les Mahorais ne représente que
50 % du montant versé dans l’Hexagone (268,08 euros par
mois contre 524,68 euros dans l’Hexagone), et il n’était
que de 25 % en 2012.</span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
</span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Depuis
plusieurs années ce sont donc des grèves à répétition qui, en
quelque sorte, avertissaient l'Etat, toujours laxiste et insouciant
pour des populations éloignées de Paris ; et quand la lutte de
classe n'est plus prise en compte, voilà ce qui advient !</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-style: normal;"><b>UN
CAPITALISME débordé... mais encore localement</b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-style: normal;"><b>Il
y a quelques jours, après un long silence sur ce qui était en train
de se passer, les médias étaient obligés de lâcher le morceau :</b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Depuis
une dizaine de jours maintenant, </span></span></span></span></span><a href="https://www.bfmtv.com/police-justice/nouveau-week-end-de-violences-a-mayotte-envoi-d-une-unite-du-raid_AD-202211210832.html"><span style="color: #0b2bf7;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">l'île
de Mayotte</span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> -
département français situé dans l'Océan indien - est à feu et à
sang. L'expression n'a rien d'excessif, tant les violences s'y
multiplient, et atteignent une intensité aberrante. Rixes entre
bandes rivales, attaques de véhicules et de moyens de transport,
dégradation du mobilier urbain, affrontement avec les forces de
l'ordre, déploiement du Raid sur place: le territoire vit au rythme
des exactions et des tensions, les élus appelant à une réponse
forte de l'Etat.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Mayotte
est confrontée à une très forte immigration clandestine. Les
migrants arrivent des autres îles des Comores dans des barques de
pêcheur appelés des </span></span></span></span><em><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">« kwassas-kwassas »</span></span></span></span></em><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">,
au prix de naufrages fréquents. De nombreux mineurs et femmes
enceintes tentent la traversée. Ces dernières espèrent accoucher à
Mayotte pour que leur enfant soit français. La maternité de
Mamoudzou, avec douze mille naissances par an, détient le record
d’Europe : 70 % de ces naissances sont le fait de femmes en
situation irrégulière. Le.s comoriens envoient leurs enfants
mineurs qui, une fois à Mayotte sont déclarés français
automatiquement et il n'y a pas à s'étonner que ce soient eux qui
soient les plus nombreux dans les émeutes</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">En 2014,
près de vingt mille migrants auraient été reconduits à la
frontière.<a href="http://www.migrantsoutremer.org/Mayotte-19991-reconduites-a-la" target="_blank">
</a>Le nombre de clandestins est par définition impossible à
estimer, mais il se compte en dizaines de milliers. </span></span></span></span><em><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">«</span></span></span></span></em><em><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;"> A
cause de l’immigration clandestine, Mayotte compte environ six
mille mineurs isolés, non scolarisés, qui doivent se débrouiller
tout seuls</span></i></span></span></em><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">,
explique Olivier Loyens. </span></i></span></span><em><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">On
peut penser qu’ils font partie des jeunes qui ont provoqué les
émeutes ». </span></i></span></span></em><span style="color: #2a303b;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">De
plus, avec 83 médecins pour 100 000 habitants en 2013, la région,
qui depuis plusieurs années fait face à une immigration massive
provenant des Comores, voit ses services de santé totalement
débordés.</span></span></span></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
On assiste à un « exode sanitaire » depuis les Comores.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">A
cela s’ajoute un boom dans le nombre de naissances, alors que
Mayotte, qui est le département français où le taux de fécondité
est le plus élevé, est déjà et depuis plusieurs années la
première maternité de France. </span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">« 70 %
des naissances sont le fait de femmes sans-papiers </span></span></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">»,
souligne le médecin. Elles cherchent à faire bénéficier à leurs
enfants de la nationalité française, un phénomène qui pose la
question de la soutenabilité financière de l’établissement,
puisque à l’échelle de l’hôpital, 40 % des soins sont
prodigués à des non-assurés sociaux.</span> </span></span></span></span><span style="font-family: "Times New Roman", serif; text-align: left;">Peuplé
de près de 350 000 à 400 000 habitants, l’archipel
a vu sa population quadrupler entre 1985 et 2017, selon l’Insee,
sous l’effet conjugué d’une forte natalité et des phénomènes
migratoires. Mayotte compte désormais 50 % d’étrangers,
majoritairement en provenance des Comores voisines, mais un tiers
d’entre eux sont supposés nés sur l’île.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>INDEPENDANCE !
La solution miracle des gauchistes et des bordiguiens</b></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Pour
comprendre les tensions migratoires à Mayotte, il faut rappeler que
Mayotte appartient historiquement à un archipel composé de trois
autres îles : Anjouan (située à moins de <span style="color: black;">70 kilomètres),
Mohéli à 130 kilomètres et Grande Comore à 190 kilomètres.
La fragmentation progressive de cet espace situé à l’est de
l’Afrique explique en grande partie les difficultés actuelles.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Après
le référendum sur l’indépendance, les relations et flux de
populations entre les îles, à commencer par Mayotte et Anjouan, se
complexifient. Mayotte gagne en attractivité, tandis que
l’instabilité politique abîme le reste des Comores. Entre 1975 et
1997, la population de Mayotte passe, d’après l’Insee, de
45 000 à 131 000 personnes.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">« Si
l’on schématise, plus les cousins comoriens arrivent, plus les
Mahorais demandent des protections institutionnelles aux autorités
françaises »</span></span></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">,
résume le démographe Claude-Valentin Marie. Dans ce contexte,
en 1995, le gouvernement français met en place une procédure
de visa, inexistante jusque-là, pour les Comoriens souhaitant se
rendre sur l’île de Mayotte. L’obtention de ce « visa
Balladur » étant ardue, les traversées, qui étaient
jusqu’alors habituelles, commencent à se faire de manière
clandestine.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Les
conséquences sont doubles. Sur l’île, les flux migratoires en
provenance des îles proches se poursuivent, et le ressentiment des
Mahorais à l’égard de leurs voisins comoriens s’accentue. En
parallèle, les départs de Mayotte augmentent. Comme le soulignent
les recherchent d’Antoine Math, économiste à l’Institut de
recherches économiques et sociales, l’île devient une terre
d’émigration. Ce sont avant tout les jeunes qui quittent l’île,
en premier lieu vers La Réunion et, dans une moindre mesure, vers la
métropole.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Au
fil des ans, la réponse politique prend la forme d’un durcissement
de l’accès à la nationalité française sur le sol mahorais. Si
les dispositions s’accumulent progressivement, 2018 représente un
changement de cap majeur : le code de la nationalité française
est revu dans le cadre de la « loi pour une immigration
maîtrisée », et le droit du sol y est spécifiquement
restreint pour les enfants nés à Mayotte de parents étrangers.
Pour qu’ils bénéficient du droit du sol et qu’ils accèdent à
la nationalité française dans les mêmes conditions que sur le
reste du territoire français, les parents doivent désormais prouver
un séjour régulier de trois mois avant la naissance de l’enfant.</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="border: none; font-style: normal; line-height: 0.77cm; margin-bottom: 0.53cm; orphans: 2; padding: 0cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>TEMOIGNAGE
DE L'ETONNANTE ET COURAGEUSE DEPUTEE ESTELLE YOUSSOUFFA</b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">« L’actualité
ne résume pas ce qu’il se passe à Mayotte. Nous sommes face à
une explosion de violence qui est quotidienne et qui va croissante
depuis plusieurs années. Je considère pour ma part qu’il s’agit
d’une violence organisée pour déstabiliser le territoire et que
le principal outil de cette violence est l’arme migratoire qui est
utilisée par notre voisin, les Comores, qui revendiquent Mayotte. On
observe depuis plusieurs années une augmentation de cette violence
qui vise en particulier nos enfants dans les établissements
scolaires, nos agriculteurs pour l’accaparement des terres et nos
entrepreneurs dans les zones industrielles et commerciales. On est
passé d’une violence de petits larcins pour la survie à une
violence gratuite, barbare, avec des actes de torture, dans des zones
spécifiques pour terroriser et chasser la population mahoraise.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); border: none; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; widows: 2;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: transparent;">Nous
avons vu il y a peu des affrontements entre Kaweni et Koungou ou à
Majicavo Dubaï ainsi qu’à Majicavo Lamir, notamment avec des
incendies ou plus récemment l’intrusion d’une vingtaine
d’individus cagoulés dans un lycée de Sada. Quelles sont les
origines de ces violences entre bandes, est-ce que ce sont seulement
des Comoriens, et quelles sont leurs revendications ? </span></span></span></span></span></span></strong></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); border: none; font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">La
violence a de nombreuses sources, mais la principale ce sont les
mineurs isolés, des jeunes qui sont complètement abandonnés sans
supervision d’adultes et qui se sont constitués en bandes.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Mais
ces bandes sont maintenant manipulées par des systèmes </span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: transparent;">quasi </span></span></span></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">mafieux
avec une dimension politique importante. Ces bandes coordonnent le
trafic humain en organisant par exemple des émeutes d’un côté de
l’île pour laisser passer les kwassa-kwassas (bateaux utilisés
pour transporter les migrants) de l’autre côté du territoire. Les
forces de l’ordre sont déployées pour ramener le calme dans une
zone pendant qu’ailleurs les passeurs ont le champ libre. Ces
bateaux arrivent chargés de migrants à Mayotte et repartent avec
tout ce qui a été pillé et volé sur notre île : cela va du
véhicule, du scooter volé à des particuliers au matériel
informatique pillé dans les administrations, au matériel médical
qui est pillé à l’hôpital comme les masques pendant l’épidémie
de Covid…</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); border: none; font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Il
faut comprendre cette violence comme un outil de chantage politique,
puisque certains adultes ont intégré qu’en organisant des
violences, ils obtenaient la création d’emplois sociaux pour des
associations pour « acheter » la paix civile. </b>Certains
politiciens locaux ont ainsi créé des emplois et chaque fois que
ces emplois aidés sont menacés, les violences repartent. Ce que
l’on constate de manière objective c’est un accroissement de
cette violence,<b> une « montée en gamme » dans la
barbarie, une certitude d’impunité pour les bandes qui opèrent et
un sentiment d’abandon pour la population. (si elle avait dit çà
à Chatenay Malabry où elle est née, le NPA et LO l'auraient traité
de facho!) ou de fachette !</b></span></span></span></p><div dir="LTR" id="aswift_3_host" style="background: transparent;"><p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; padding: 0cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>J</b><b>e
pense que cette violence est politique et j’en veux pour preuve
les mises en scène des bandes violentes sur les réseaux sociaux
avec des discours anti-mahorais clairs, des propos à visage
découvert qui contestent la présence de la France et que Mayotte
soit française etc. </b>Ce sont des discours qui rejettent
l’autorité, ce sont des revendications claires pour renverser
l’ordre établi. Et de fait, ces bandes créent des zones de
non-droit, c’est pour cela que nous, élus, réclamons le retour
de la République.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; padding: 0cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Mayotte
est un désert médical.<b> Il faut savoir que 80% des personnes qui
sont soignées à l’hôpital sont des étrangers en situation
irrégulière. </b>Nous sommes dans une situation où le système de
santé, qui était déjà faible, est absolument saturé et
monopolisé par la santé périnatale. En effet,<b> Mayotte compte
12 000 naissances par an et notre seul hôpital est la plus grosse
maternité d’Europe… ce qui fait que tous les autres soins ne
sont pas développés. Donc il faut imaginer un hôpital qui a la
plus grosse maternité d’Europe, où 80% des patients sont des
étrangers en situation irrégulière et 88% des évacuations
sanitaires concernent un étranger en situation irrégulière. C’est
intenable parce que cela discrimine les assurés sociaux que nous
sommes : nous Mahorais sommes exclus de notre propre système de
santé.</b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; padding: 0cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le
petit « secret » administratif de cette injustice, c’est
que l’Aide Médicale d’État (AME) n’existe pas à Mayotte. Et
ce, par exception, par décret ministériel. Le CHM est le seul
hôpital de France à fonctionner avec une enveloppe unique et sans
AME, ce qui fait que l’on masque la dépense pour la santé des
étrangers. De fait, à Mayotte, sur 1 euro dédié à la santé, 80
centimes vont à la santé des étrangers. Le ministre Braun est
venu à Mayotte en novembre et il a réussi l’exploit de ne pas
évoquer le sujet…</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; padding: 0cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Deuxièmement,
cette politique tournée vers le social et la prévention est
inopérante et nous sommes très nombreux à questionner cette
politique publique : des millions d’euros ont été versés à des
associations qui ont promis de gérer ces mineurs étrangers,
d’effectuer un travail de prévention et force est de constater
leur échec puisque nous en sommes là aujourd’hui. Quand nous
sommes face à des actes de barbarie, nous ne sommes plus dans la
prévention. </b>Notre discours est simple : il faut cesser de
minorer le problème. Il y a un fossé extrêmement important entre
la réalité de la situation et la réponse qui est donnée. Et je
voudrais même aller plus loin concernant les discours de certains
élus à Mayotte, comme celui de représentant de l’État à
Mayotte, le préfet, et des autorités. D’une part ils minorent
les violences à Mayotte en parlant de délinquance alors qu’il
s’agit de criminalité, et d’autre part par ce discours qui dit
que c’est de la responsabilité de tous, leur permet de fuir leurs
responsabilités – celles de l’État – et de faire porter aux
victimes la responsabilité de la situation. Il ne faut pas se
tromper, les bourreaux ne sont pas des victimes. <b>Le discours qui
laisse entendre que ces enfants qui sont dangereux, qui commettent
des actes graves, sont d’abord des victimes est scandaleux.</b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); border: none; font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Nous
demandons une réponse de l’État, avec le déploiement de forces
d’élite, non pas de manière temporaire, mais de manière
permanente. Car les évènements s’accélèrent, et l’île étant
minuscule, dès que le RAID ou GIGN repartent, les violences
reprennent. La présence de ces forces de manière pérenne est
indispensable. De la même manière, il faut regagner les
territoires perdus que sont ces zones de non-droit, c’est-à-dire
que nous devons détruire les bidonvilles et les centaines
d’hectares de terres occupées illégalement. Pour cela, nous
demandons la mobilisation des forces de l’Armée parce que
l’ampleur de la tâche dépasse largement les capacités de la
Police et de la Gendarmerie à Mayotte.</span></span></span></p>
</div>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Je
rappelle que cela fait des années que nous appelons à l’aide, et
qu’en 2018 il y avait déjà eu une grève générale sur notre île
à cause de la violence. Le président était venu en 2019 pour dire
que « la France c’est la sécurité », nous sommes en
2022 et l’insécurité a explosé. </b>Nous avons eu la
concertation, nous avons eu la prévention, nous avons eu le « c’est
l’affaire de tous » et ça ne fonctionne pas. Il faut
maintenant employer la manière forte et que la peur change de camp.
Sans quoi nous basculerons dans la guerre civile. </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Cette
violence et l’afflux migratoire sur notre territoire sont des
outils dans la politique étrangère comorienne pour le président
Azali, comme le président turc ou le président biélorusse. Il a un
levier de déstabilisation. Et ceci est très important pour
comprendre ce qu’il se passe à Mayotte. Il faut absolument sortir
de la naïveté et d’une lecture de la situation comme de faits
divers ou d’une violence qui serait endogène alors que les
statistiques montrent bien qu’il n’y avait pas un acte de
violence sur des personnes il y a 10 ans, pas un vol.</b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); border: none; font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>C’est
une violence qui est politique avec une arme migratoire : l’afflux
de population comorienne a été orchestré et savamment alimenté.
L’objet est de changer, à terme, l’issue d’une énième
consultation de Mayotte sur son souhait de rester au sein de la
République française.</b> Historiquement, Mayotte vote encore et
encore pour rester française, mais le doute persiste à Paris alors
ce n’est pas un sujet qui habite la population mahoraise. Le fait
de poser la question systématiquement ne vient pas du fruit de notre
imagination. Ce discours d’une Mayotte illégitimement française a
été construit par les Comores et il est relayé par certains de nos
diplomates, par certains politiciens français et par une partie de
l’écosystème à Paris (nota : et les gauchistes ces
« traîtres léninistes »). Ce n’est pas le discours de
Mayotte et ça ne l’a jamais été. <span style="font-size: medium;"><b>En changeant la
population, en espérant à terme un énième référendum sur le
statut de Mayotte, les Comores espèrent gagner avec l’arme
démographique ce qu’elles n’ont pas réussi à gagner sur la
scène internationale à l’ONU ni par le vote ».</b></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<a href="https://www.lefigaro.fr/actualite-france/on-voit-des-gamins-de-8-ans-qui-crient-allah-akbar-machette-en-main-les-habitants-de-mayotte-dans-l-enfer-de-l-ultraviolence-20240216">«On voit des gamins de 8 ans qui crient ''Allah Akbar'' machette en main»: les habitants de Mayotte dans l'enfer de l'ultraviolence (lefigaro.fr)</a>
</p><p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><br /></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: red; font-size: x-large;">NOTES</span></p>
<div id="sdfootnote1">
<p align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="font-size: medium;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a><a href="https://fr.internationalism.org/rint140/l_immigration_et_le_mouvement_ouvrier.html">https://fr.internationalism.org/rint140/l_immigration_et_le_mouvement_ouvrier.html</a></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="font-family: Times New Roman, serif; font-size: medium;"><span style="color: #2e2e2e;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Dans
cet article profond Jerry Grevin anticipait justement l'importance
de cette question, vue comme secondaire et de la seule faute de la
fraction bourgeoise dirigeante, par sa composante
utopico-contestataire, l'extrême gauche du capital« </span></span></span><span style="color: #2e2e2e;"><i><span style="font-weight: normal;">...
l’immigration est devenue une question politique brûlante dans
toutes les métropoles capitalistes, et même dans le Tiers-Monde,
comme les récentes émeutes anti-immigrés en Afrique du Sud l'ont
montré.</span></i></span><i> </i><span style="color: #2e2e2e;"><i><span style="font-weight: normal;">Bien
qu’il existe des variations selon les pays et leurs spécificités,
l’attitude de la bourgeoisie face à cette immigration massive
suit en général le même schéma en trois volets : 1)
encourager l’immigration pour des raisons économiques et
politiques 2) simultanément la restreindre et tenter de la
contrôler et 3) orchestrer des campagnes idéologiques pour attiser
le racisme et la xénophobie contre les immigrés afin de diviser la
classe ouvrière.</span></i></span><i> (…) </i><span style="color: #2e2e2e;"><i><span style="font-weight: normal;">L’aggravation
des conditions dans les pays sous-développés dans les années à
venir, qui comprend non seulement les effets de la décomposition et
de la guerre mais, aussi, du changement climatique, signifie que la
question de l’immigration prendra probablement encore plus
d'importance dans le futur ». </span></i></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="font-family: Times New Roman, serif; font-size: medium;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a><span style="color: #2e2e2e;"> La
remarque de Jerry Grevin est complémentaire à mon propos,
néanmoins ce n'est pas plus mais en même temps et autant désormais
que la population autochtone désormais : «</span><span style="color: #2e2e2e;"><i> Il</i></span><span style="color: #2e2e2e;"><i><span style="font-weight: normal;">
y a bien plus de probabilités que les immigrés soient victimes de
criminels qu'ils ne soient des criminels eux-mêmes. De façon
générale, les immigrés sont honnêtes, des ouvriers qui
travaillent dur, surexploités au-delà de toute limite, pour gagner
de quoi vivre et envoyer de l’argent à leur famille restée "au
pays". Ils sont souvent floués par des patrons peu scrupuleux
qui les paient moins que le salaire minimum et refusent de payer
leurs heures supplémentaires, par des propriétaires tout aussi peu
scrupuleux qui leur font payer des loyers exorbitants pour de vrais
taudis, et par toutes sortes de voleurs et d’agresseurs ».</span></i></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote3">
<p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a><a href="https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/04/14/greve-generale-et-emeutes-urbaines-comprendre-la-situation-a-mayotte-en-4-points_4901646_4355770.html"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/04/14/greve-generale-et-emeutes-urbaines-comprendre-la-situation-a-mayotte-en-4-points_4901646_4355770.html</span></span></span></a></span></p><p class="Standard"><a href="https://www.ledialogue.fr/966/La-crise-migratoire-contre-les-%C3%89tats-Unis-orchestr%C3%A9e-par-une-gauche-am%C3%A9ricaine-masochiste">https://www.ledialogue.fr/966/La-crise-migratoire-contre-les-%C3%89tats-Unis-orchestr%C3%A9e-par-une-gauche-am%C3%A9ricaine-masochiste</a><o:p></o:p></p><p class="Standard"><a href="https://www.lefigaro.fr/international/au-niger-la-route-des-migrants-est-rouverte-20240221">Le Niger rouvre les vannes de l'immigration africaine vers l'Europe (lefigaro.fr)</a></p><p class="Standard"><br /></p><p class="Standard"><br /></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal;"><span style="font-size: medium;"><br /></span><br />
</p>
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-43502156177070014082024-02-12T07:42:00.002+01:002024-02-12T07:48:51.258+01:00LE CYNISME EST-IL REVOLUTIONNAIRE ? ESPAGNE 1936-1938<p><i></i></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPvdXUBLoZdp5iNXCup9dtDLW5563rxGTRUaV9nWwvaiqI9B6YQKOVGzoZFrQVNdPDbspztdM7coIamajh_zn0dbi14p3vqwQ5YHx8-CyU-phZL3wuVT8f9tKnV4WPn_Phts-nIJ1-A2Bx_IzrUj7kdjyM20LMo94hXYa5tonOXOq76_lVg-kDI3M1hUE/s540/FRANCO.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="442" data-original-width="540" height="262" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPvdXUBLoZdp5iNXCup9dtDLW5563rxGTRUaV9nWwvaiqI9B6YQKOVGzoZFrQVNdPDbspztdM7coIamajh_zn0dbi14p3vqwQ5YHx8-CyU-phZL3wuVT8f9tKnV4WPn_Phts-nIJ1-A2Bx_IzrUj7kdjyM20LMo94hXYa5tonOXOq76_lVg-kDI3M1hUE/s320/FRANCO.png" width="320" /></a></i></div><i><br /> « L'histoire de la guerre civile
fût celle de l'organisation de l'enthousiasme au service de
l'efficacité militaire ». Raymond Carr</i><p></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;"><i>« au sein de l'unité nationale
parmi lesquelles le travail qui est un des devoirs les plus
nécessaires représentera seul la volonté populaire ». Franco</i></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;">Voici des extraits de la conclusion de mon livre ;<span style="font-family: Times New Roman;"><b>ESPAGNE</b></span> <span style="font-family: Times New Roman;"><b>1937</b></span> <span style="font-family: Times New Roman;"><b>:</b></span><span style="font-family: Times New Roman;"><b>une</b></span> <span style="font-family: Times New Roman;"><b>guerre</b></span> <span style="font-family: Times New Roman;"><b>qui</b></span> <span style="font-family: Times New Roman;"><b>ne</b></span> <span style="font-family: Times New Roman;"><b>voulait</b></span> <span style="font-family: Times New Roman;"><b>pas
dire son nom (2016<span> ). Désolé pour la présentation en escalier, j'ai fait ce que j'ai pu pour passer du pdf à word. Quelle suite dans les idées, mon article précédent ne titrait-il pas "éloge de la trahison révolutionnaire", qui va comme un gant au drame espagnol. La réflexion sur cette époque douloureuse est impérative puisque les médias bourgeois jacassent sur des comparaisons avec 1938 où maintenant Poutine = Daladier! Où le fou Trump propose de livrer les Etats européens endettés ( = ne participant pas assez à l'effort de guerre) à Poutine. En même temps, l'utilisation de la montée d'un populisme considéré comme néo-fasciste pour tenter de retaper l'idéologie laxiste et misérable de la gauche bourgeoise wokiste (écolo-islamiste) ne confirme qu'une chose: pour gouverner le prolétariat il faut l'empêcher de penser en le culpabilisant.</span></b></span></p>
<p align="LEFT"> </p>
<p><span style="font-family: Times New Roman;">No pasaran ? Le fascisme est passé,
mais l'antifascisme vaincu a gagné en mythologie politique une
durée</span> <span style="font-family: Times New Roman;">idéologique bien
supérieure au stalinisme qui fut pourtant un de ses principaux
géniteurs pervers. La « révolution</span> <span style="font-family: Times New Roman;">espagnole</span> <span style="font-family: Times New Roman;">»
a été ensuite rangée au magasin des révolutions faillies du
mouvement ouvrier sans que soient éclaircies les conditions de son
avortement. Le niveau des violences faramineuses au</span> <span style="font-family: Times New Roman;">cours
de ce tumulte sanglant ne peut pas être compris sans le relier
plutôt à cette guerre inédite qui ne pouvait pas être
révolutionnaire non seulement parce que le prolétariat faisait
partie des principales victimes mais parce qu'elle était fondée sur
l'exaltation</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de la mort,</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de
l'éradication de l'autre, et en cela complètement anticipation de
la boucherie mondiale qui allait suivre.</span></p>
<p align="LEFT"> <span style="font-family: Times New Roman;">La revue Bilan est
atypique dans l'hystérie guerrière qui domine une sale époque,
dite contre-révolutionnaire. Le groupe dans sa composante
majoritaire, sans tomber dans l'illusion activiste de sa minorité
qui s'est rendue en Espagne, mais pour se faire militariser à son
tour dans un étroit cadre national, dénonça l'atteinte aux
personnes alors que c'était les institutions de l'Etat qu'il fallait
détruire : «</span> <span style="font-family: Times New Roman;">La
destruction du capitalisme n'est pas la destruction physique et
même</span> <span style="font-family: Times New Roman;">violente des personnes
qui incarnent le régime lui-même ».</span></p>
<p><span style="font-family: Times New Roman;">Les</span> <span style="font-family: Times New Roman;">autres</span> <span style="font-family: Times New Roman;">infimes</span> <span style="font-family: Times New Roman;">minorités</span> <span style="font-family: Times New Roman;">révolutionnaires</span> <span style="font-family: Times New Roman;">s'illusionnèrent
sur un possible renversement de tendance de la guerre vers la
révolution et dont les milliers se retrouvent derrière les barreaux
«</span> <span style="font-family: Times New Roman;">républicains » juste
avant la victoire franquiste.</span> <span style="font-family: Times New Roman;">On
n'avait jamais vu autant d'hommes enfermés et humiliés
pour</span> <span style="font-family: Times New Roman;">avoir</span> <span style="font-family: Times New Roman;">défendu</span> <span style="font-family: Times New Roman;">une</span> <span style="font-family: Times New Roman;">cause</span> <span style="font-family: Times New Roman;">qu'ils</span> <span style="font-family: Times New Roman;">croyaient</span> <span style="font-family: Times New Roman;">la</span> <span style="font-family: Times New Roman;">bonne,</span><span style="font-family: Times New Roman;">pratiquement
désarmés et voués à la vindicte comme le principal ennemi de la
veille. La guerre d'Espagne n'aura-t- elle été que l'étalage du
cynisme en politique ? Non simplement le règne de Big Brother mais
celui des faux</span> <span style="font-family: Times New Roman;">frères ?</span></p>
<p align="LEFT"> <span style="font-family: Times New Roman;">Il avait toujours été de tradition
dans le mouvement ouvrier d'assurer</span> <span style="font-family: Times New Roman;">coûte</span> <span style="font-family: Times New Roman;">que</span> <span style="font-family: Times New Roman;">coûte</span> <span style="font-family: Times New Roman;">la</span> <span style="font-family: Times New Roman;">défense</span> <span style="font-family: Times New Roman;">des</span> <span style="font-family: Times New Roman;">prisonniers </span><span style="font-family: Times New Roman;">«</span> <span style="font-family: Times New Roman;">sociaux
». En Espagne, le pénal se mêle au final au politique, et c'est en
général une vieille ficelle de tous les Etats bourgeois de
criminaliser les révoltés et les révolutionnaires. En Espagne,
tout fût encore plus compliqué avec</span> <span style="font-family: Times New Roman;">cette</span> <span style="font-family: Times New Roman;">guerre</span> <span style="font-family: Times New Roman;">inédite.</span> <span style="font-family: Times New Roman;">On</span> <span style="font-family: Times New Roman;">se
rappelle</span> <span style="font-family: Times New Roman;">qu'au</span> <span style="font-family: Times New Roman;">début</span> <span style="font-family: Times New Roman;">du</span> <span style="font-family: Times New Roman;">chaos
à la suite du pronunciamiento du cacique Franco, la société avait
été la proie de violences loin d'être toutes révolutionnaires,
qu'on avait ouvert n'importe comment les prisons, libérant
délinquants cyniques, profiteurs et voleurs </span><span style="font-family: Times New Roman;">immoraux.</span></p>
<p><span style="font-family: Times New Roman;">Après l'épisode des journées de
mai 1937, la confusion entre vrais délinquants et « prisonniers
sociaux » sera un bon moyen pour les tribunaux staliniens de régler
leurs comptes politiques avec l'éléphant CNT, qu'ils avaient
toujours rêvé supplanter. Les prisonniers poumistes, trotskystes ou
de la base radicale</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">la
CNT,</span> <span style="font-family: Times New Roman;">furent traités
comme</span> <span style="font-family: Times New Roman;">des</span> <span style="font-family: Times New Roman;">prisonniers
de droits communs. Chaque parti</span> <span style="font-family: Times New Roman;">soupçonnant
même de vrais délinquants de se faire passer pour militants de la
CNT avec une carte trafiquée. Les condamnations à de lourdes
années</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de prison ou même à
des peines de mort avaient quelque chose de dérisoire car, au vu des
défaites militaires répétées, le pouvoir juridique serait amené
à court terme à fuir en
France</span> <span style="font-family: Times New Roman;">avec</span> <span style="font-family: Times New Roman;">les</span> <span style="font-family: Times New Roman;">condamnés...</span> <span style="font-family: Times New Roman;">C'est</span> <span style="font-family: Times New Roman;">au</span> <span style="font-family: Times New Roman;">cours</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">ces</span> <span style="font-family: Times New Roman;">procès</span> <span style="font-family: Times New Roman;">que
furent relaté les réelles brutalités et exactions commises en
1936</span> <span style="font-family: Times New Roman;">dans</span> <span style="font-family: Times New Roman;">les</span> <span style="font-family: Times New Roman;">villages,</span> <span style="font-family: Times New Roman;">à</span> <span style="font-family: Times New Roman;">l'encontre</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">paysans</span> <span style="font-family: Times New Roman;">réfractaires</span> <span style="font-family: Times New Roman;">à
</span><span style="font-family: Times New Roman;">la collectivisation comme à
l'encontre des collectivistes. Toutes les accusations des juges ne
reposaient pas que sur du vent ou la persécution des agents
stalinistes. De nombreux militants étaient accusés formellement de
crimes crapuleux lors d'actes commis au moment des « faits
révolutionnaires</span> <span style="font-family: Times New Roman;">» alors
qu'ils occupaient des positions de pouvoir</span><a href="#_bookmark299"><sup><span style="font-family: Times New Roman;">300</span></sup></a><span style="font-family: Times New Roman;">.
On se souvient que lors de la militarisation des colonnes le
gouvernement Caballero avait fermé les yeux sur les actes crapuleux.
L'historien François Godicheau explique longuement la situation
pénible et confusionniste des prisonniers politiques républicains
du camp républicain et comment la CNT laissa tomber ceux qui avaient
fini par la gêner en se dénommant « prisonniers antifascistes »
pour se garantir</span> <span style="font-family: Times New Roman;">des</span> <span style="font-family: Times New Roman;">infamantes</span> <span style="font-family: Times New Roman;">accusations</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">«</span> <span style="font-family: Times New Roman;">fascistes</span> <span style="font-family: Times New Roman;">», </span><span style="font-family: Times New Roman;">«</span> <span style="font-family: Times New Roman;">Poumistes
»</span> <span style="font-family: Times New Roman;">ou</span> <span style="font-family: Times New Roman;">«</span> <span style="font-family: Times New Roman;">trotzkistes</span> <span style="font-family: Times New Roman;">».</span></p>
<p align="LEFT"> <span style="font-family: Times New Roman;">Les violences désordonnées,
cruelles et inutiles de cette guerre</span> <span style="font-family: Times New Roman;">espagnole</span> <span style="font-family: Times New Roman;">posent</span> <span style="font-family: Times New Roman;">plein</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">graves</span> <span style="font-family: Times New Roman;">questions</span> <span style="font-family: Times New Roman;">qui</span> <span style="font-family: Times New Roman;">ne</span> <span style="font-family: Times New Roman;">sont
pas prêtes d'être résolues, mais qui peuvent délimiter sur de
nombreux plans ce que ne doit pas être une révolution, ce qu'une
révolution doit bannir pour réussir.</span></p>
<p><span style="font-family: Times New Roman;">Nous n'allons pas en dresser une
liste exhaustive ni proposer un</span> <span style="font-family: Times New Roman;">nouveau</span> <span style="font-family: Times New Roman;">programme.</span> <span style="font-family: Times New Roman;">Il</span> <span style="font-family: Times New Roman;">faut
d'abord définir</span> <span style="font-family: Times New Roman;">un</span> <span style="font-family: Times New Roman;">état
d'esprit
et</span> <span style="font-family: Times New Roman;">une</span> <span style="font-family: Times New Roman;">approche</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">la</span> <span style="font-family: Times New Roman;">question</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">la</span> <span style="font-family: Times New Roman;">violence,</span> <span style="font-family: Times New Roman;">puisque</span> <span style="font-family: Times New Roman;">cela</span> <span style="font-family: Times New Roman;">est
établi : une révolution contre l'ordre existant est nécessairement
violente. Essayons de suivre un certain Patrick Marcolini qui a
réfléchi au témoignage de Simone Weil, tout en soulignant ses
graves confusions idéalistes. Ne pas se choquer de son langage huppé
au début :</span><span style="font-family: Times New Roman;">«</span> <span style="font-family: Times New Roman;">La
violence utilisée au cours du processus révolutionnaire
devient</span> <span style="font-family: Times New Roman;">but</span> <span style="font-family: Times New Roman;">en</span> <span style="font-family: Times New Roman;">soi,</span> <span style="font-family: Times New Roman;">sans</span> <span style="font-family: Times New Roman;">qu’on</span> <span style="font-family: Times New Roman;">puisse</span> <span style="font-family: Times New Roman;">l’expliquer</span> <span style="font-family: Times New Roman;">autrement</span></p>
<table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" style="width: 177px;">
<colgroup><col width="76"></col>
<col width="101"></col>
</colgroup><tbody><tr>
<td width="76"></td>
<td valign="TOP" width="101"></td>
</tr>
<tr>
<td width="76"></td>
<td width="101">
<p><img align="BOTTOM" border="0" height="2" name="graphics1" src="file:///C:%5CUsers%5Cfrolo%5CAppData%5CLocal%5CTemp%5Cksohtml14932%5Cwps1.png" width="100" /></p>
</td>
</tr>
</tbody></table><span style="font-family: Times New Roman;">que
par une sorte de mystérieuse contamination, celle de l’entraînement
et de l’ivresse. Ce que Simone Weil met ainsi en évidence, c’est
ce que l’historien George Mosse a appelé</span> <span style="font-family: Times New Roman;">le
«</span> <span style="font-family: Times New Roman;">processus de
brutalisation »,</span> <span style="font-family: Times New Roman;">avec tous
ses effets politico- anthropologiques. En effet, le concept de
brutalisation rend compte de la transformation de la </span><span style="font-family: Times New Roman;"><i>Weltanschauung
</i></span><span style="font-family: Times New Roman;">des individus soumis à la
guerre industrielle : l’ampleur et le caractère systématique des
massacres dont ils sont à la fois</span> <span style="font-family: Times New Roman;">les
acteurs, les spectateurs et les victimes potentielles les persuadent
de la caducité des codes de comportement et des valeurs morales
jusqu’alors en vigueur. Ils contribuent à un endurcissement et à
une virilisation, au façonnement d’une mentalité qui n’éprouve
plus que mépris et indifférence pour la souffrance et la mort,
rendant ainsi possible un comportement psychologiquement favorable à
l’exercice de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">la violence
sous toutes ses formes.</span> <span style="font-family: Times New Roman;">Autrement
dit, la violence que l’on subit soi-même provoque et entraîne
l’exercice de la violence sur les autres. Le </span><span style="font-family: Times New Roman;"><i>pathos
</i></span><span style="font-family: Times New Roman;">se change en </span><span style="font-family: Times New Roman;"><i>praxis</i></span><span style="font-family: Times New Roman;">.</span><p align="JUSTIFY"><a name="_bookmark299"></a></p>
<p><span style="font-family: Times New Roman;">L’intérêt de la réflexion de
Simone Weil réside donc dans le
fait</span> <span style="font-family: Times New Roman;">d’attirer</span> <span style="font-family: Times New Roman;">l’attention</span> <span style="font-family: Times New Roman;">sur</span> <span style="font-family: Times New Roman;">les</span> <span style="font-family: Times New Roman;">caractéristiques</span> <span style="font-family: Times New Roman;">intrinsèques</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de
la conduite de la guerre, qu’elle soit révolutionnaire ou non,
dans les conditions actuelles</span> <span style="font-family: Times New Roman;">:
par la complexité technique de l’armement</span> <span style="font-family: Times New Roman;">et
de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">l’organisation</span> <span style="font-family: Times New Roman;">qu’elle
met</span> <span style="font-family: Times New Roman;">en</span> <span style="font-family: Times New Roman;">jeu,
mais aussi par l’effet</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">brutalisation
qu’elle</span> <span style="font-family: Times New Roman;">exerce sur les
individus</span> <span style="font-family: Times New Roman;">qui
sont</span> <span style="font-family: Times New Roman;">pris</span> <span style="font-family: Times New Roman;">dans</span> <span style="font-family: Times New Roman;">son</span> <span style="font-family: Times New Roman;">mécanisme,</span> <span style="font-family: Times New Roman;">la</span> <span style="font-family: Times New Roman;">guerre</span> <span style="font-family: Times New Roman;">ouvre</span> <span style="font-family: Times New Roman;">nécessairement
la voie à la reconstitution de mécanismes d’oppression radicale,
et à une ivresse de destruction conduisant au
massacre</span> <span style="font-family: Times New Roman;">pur</span> <span style="font-family: Times New Roman;">et</span> <span style="font-family: Times New Roman;">simple</span> <span style="font-family: Times New Roman;">des</span> <span style="font-family: Times New Roman;">populations,</span> <span style="font-family: Times New Roman;">non</span> <span style="font-family: Times New Roman;">seulement</span> <span style="font-family: Times New Roman;">du</span> <span style="font-family: Times New Roman;">fait
de la puissance déchaînée par la technique moderne, mais par les
effets de barbarisation qu’elle entraîne dans les comportements
des hommes les mieux intentionnés ».</span></p>
<p><span style="font-family: Times New Roman;">Le commentaire est riche et
intéressant, mais le suivant l'est encore plus :</span></p>
<p style="break-before: page; page-break-before: always;"><span style="font-family: Times New Roman;">«</span> <span style="font-family: Times New Roman;">Simone
Weil est elle-même cloisonnée dans une mystique religieuse,
idéaliste, elle se trompe totalement en confondant révolution et
guerre... mais c'est le même type de pensée que celle du Trotsky
qui ne sépare pas non plus brutalisation de guerre et brutalisation
de révolution. Face à ces soubresauts de la vie sociale, ce désaveu
conduit à se poser la question suivante</span> <span style="font-family: Times New Roman;">:
est-il </span><span style="font-family: Times New Roman;"><i>épistémologiquement
légitime </i></span><span style="font-family: Times New Roman;">et </span><span style="font-family: Times New Roman;"><i>moralement
responsable</i></span> <span style="font-family: Times New Roman;">de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">toujours</span> <span style="font-family: Times New Roman;">comprendre</span> <span style="font-family: Times New Roman;">la</span> <span style="font-family: Times New Roman;">révolution</span> <span style="font-family: Times New Roman;">comme</span> <span style="font-family: Times New Roman;">une
guerre, les mouvements sociaux comme des conflits, l’auto-
affirmation des opprimés comme une lutte, les formes de résistance
au pouvoir comme des tactiques et le projet de transformation sociale
comme une stratégie ? ».</span></p>
<p><span style="font-family: Times New Roman;">Cet auteur crédite Simone Weil d'une
capacité à rompre avec le paradigme de la guerre dans la théorie
politique depuis Marx, qui permettrait de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">:
«</span> <span style="font-family: Times New Roman;">relire le mouvement
ouvrier non plus seulement sous l’angle de ses luttes de classes,
de ses insurrections et de ses révolutions, ce qui n’est
finalement</span> <span style="font-family: Times New Roman;">que l’accablante
histoire de ses échecs, de ses répressions et de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">ses</span> <span style="font-family: Times New Roman;">massacres,</span> <span style="font-family: Times New Roman;">«
l’histoire</span> <span style="font-family: Times New Roman;">des</span> <span style="font-family: Times New Roman;">vaincus
»</span> <span style="font-family: Times New Roman;">;</span> <span style="font-family: Times New Roman;">mais</span> <span style="font-family: Times New Roman;">sous
l’angle de sa capacité constructive à ériger ses institutions
propres en marge de la société capitaliste, en dégageant des
espaces</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">justice</span> <span style="font-family: Times New Roman;">et</span> <span style="font-family: Times New Roman;">d’autonomie,</span> <span style="font-family: Times New Roman;">sa</span> <span style="font-family: Times New Roman;">capacité</span> <span style="font-family: Times New Roman;">à</span> <span style="font-family: Times New Roman;">faire</span> <span style="font-family: Times New Roman;">essaimer
ses réalisations directes : bourses du travail, syndicats,
coopératives, clubs ouvriers, cafés, chorales, orchestres de jazz,
bals populaires, banquets, conférences... ». Finalement
cet</span> <span style="font-family: Times New Roman;">auteur</span> <span style="font-family: Times New Roman;">est</span> <span style="font-family: Times New Roman;">aussi</span> <span style="font-family: Times New Roman;">accablant</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">pacifisme</span> <span style="font-family: Times New Roman;">et</span> <span style="font-family: Times New Roman;">d'irénisme</span> <span style="font-family: Times New Roman;">creux
que la pauvre Simone</span> <span style="font-family: Times New Roman;">Weil
retombée en bigoterie chrétienne.</span></p>
<p><span style="font-family: Times New Roman;">Ce n'est pas parce qu'on ne peut
identifier la révolution à la guerre, qu'il n'y a plus
confrontation violente des classes,</span> <span style="font-family: Times New Roman;">mais
c'est certainement parce</span> <span style="font-family: Times New Roman;">que
la</span> <span style="font-family: Times New Roman;">lutte de
prolétariat</span> <span style="font-family: Times New Roman;">a</span> <span style="font-family: Times New Roman;">plus
à se méfier de la violence qu'à l'exalter, et que celle-ci doit
être maîtrisée.</span></p>
<p style="break-before: page; page-break-before: always;"><span style="font-family: Times New Roman;">La
congrès libertaire de Saragosse en mai 1936 n'était plus qu'un pâle
souvenir de l'utopie anarchiste apolitique lorsque</span> <span style="font-family: Times New Roman;">la
stratégie circonstancialiste, pour ne pas dire empirique
collaborationniste des derniers anarchistes organisés dans le monde
au niveau d'un syndicat de masse, se conforme aux exigences posées
par une société archaïque en lieu et place d'une</span> <span style="font-family: Times New Roman;">bourgeoise
encore</span> <span style="font-family: Times New Roman;">incapable
de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">moderniser</span> <span style="font-family: Times New Roman;">un</span> <span style="font-family: Times New Roman;">mode
de coercition féodal.</span></p>
<p align="LEFT"> <span style="font-family: Times New Roman;">Les anarchistes avaient-ils le choix
de ne pas collaborer à l'Etat bourgeois</span> <span style="font-family: Times New Roman;">?
Pas vraiment, car ils se trouvaient ficelés dans une situation de
guerre où ne pas engager la soumission implicite de leurs troupes
aurait entraîné la répression plus rapide des troupes de Franco.
En ce sens, les anarchistes gouvernementaux ont certes freiné
l'armée fasciste mais prorogé l'illusoire romantisme
insurrectionnel, mais renchéri
les</span> <span style="font-family: Times New Roman;">conditions</span> <span style="font-family: Times New Roman;">d'une</span> <span style="font-family: Times New Roman;">guerre</span> <span style="font-family: Times New Roman;">terrible,</span> <span style="font-family: Times New Roman;">nullement</span> <span style="font-family: Times New Roman;">révolutionnaire
et vouée à une défaite sanglante. La formule de leur congrès de
Saragosse définissant les deux piliers de l'anarchisme
espagnol</span> – <span style="font-family: Times New Roman;">l'individu</span> <span style="font-family: Times New Roman;">et</span> <span style="font-family: Times New Roman;">le</span> <span style="font-family: Times New Roman;">syndicat</span> – <span style="font-family: Times New Roman;">convenait</span> <span style="font-family: Times New Roman;">parfaitement</span> <span style="font-family: Times New Roman;">à
la définition</span> <span style="font-family: Times New Roman;">du soldat
espagnol embrigadé mais nullement au concept de prolétaire
communiste. En 1931, le futur ministre Garcia Oliver avait
parfaitement résumé le creux et
désespérant</span> <span style="font-family: Times New Roman;">atterrissage</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">l'anarchisme</span> <span style="font-family: Times New Roman;">dans</span> <span style="font-family: Times New Roman;">la</span> <span style="font-family: Times New Roman;">réalité</span> <span style="font-family: Times New Roman;">:</span></p>
<p><span style="font-family: Times New Roman;">«</span> <span style="font-family: Times New Roman;">Après
la révolution, les travailleurs devront faire la même chose
qu'avant la révolution ». C'était bien la peine de faire passer
une guerre pour la révolution ! </span></p>
<table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" style="width: 177px;">
<colgroup><col width="76"></col>
<col width="101"></col>
</colgroup><tbody><tr>
<td width="76"></td>
<td valign="TOP" width="101"></td>
</tr>
<tr>
<td width="76"></td>
<td width="101">
<p><img align="BOTTOM" border="0" height="2" name="graphics2" src="file:///C:%5CUsers%5Cfrolo%5CAppData%5CLocal%5CTemp%5Cksohtml14932%5Cwps2.png" width="100" /></p>
</td>
</tr>
</tbody></table><span style="font-family: Times New Roman;"> </span><span style="font-family: Times New Roman;">Sur</span> <span style="font-family: Times New Roman;">ce</span> <span style="font-family: Times New Roman;">congrès,</span> <span style="font-family: Times New Roman;">présenté</span> <span style="font-family: Times New Roman;">un</span> <span style="font-family: Times New Roman;">peu</span> <span style="font-family: Times New Roman;">trop</span> <span style="font-family: Times New Roman;">comme</span> <span style="font-family: Times New Roman;">prémonitoire,</span> <span style="font-family: Times New Roman;">Bartolomé
Bennassar</span> <span style="font-family: Times New Roman;">relativise</span> <span style="font-family: Times New Roman;">à</span> <span style="font-family: Times New Roman;">la</span> <span style="font-family: Times New Roman;">suite</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">Raymond</span> <span style="font-family: Times New Roman;">Carr
:</span> <span style="font-family: Times New Roman;">«</span> <span style="font-family: Times New Roman;">il</span> <span style="font-family: Times New Roman;">s'agit</span> <span style="font-family: Times New Roman;">bien</span> <span style="font-family: Times New Roman;">plus</span> <span style="font-family: Times New Roman;">à
gauche d'un climat révolutionnaire que d'une révolution programmée
et le « complot rouge » est moins une réalité qu'une arme de la
propagande droitière ». Il ajoute : « La militante anarchiste
Federica Montseny a lucidement confessé : « La révolte des
généraux a hâté une révolution que nous désirions tous mais que
personne n'attendait</span><p style="break-before: page; page-break-before: always;"><span style="font-family: Times New Roman;">Le
camp républicain ne pouvait ni vaincre par la violence militaire ni
gagner par ses improvisations économico- paysannes, pour rattraper
le temps perdu par une bourgeoisie espagnole</span> <span style="font-family: Times New Roman;">arriérée.</span> <span style="font-family: Times New Roman;">Les</span> <span style="font-family: Times New Roman;">principaux
théoriciens anarchistes</span> <span style="font-family: Times New Roman;">ont
raisonné encore comme au temps des vieilles charrues, tel Abad
de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">Santillan
qui</span> <span style="font-family: Times New Roman;">considérait</span> <span style="font-family: Times New Roman;">l'industrialisme
moderne</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de Ford comme un pur
fascisme, sans être</span> <span style="font-family: Times New Roman;">capable
d'en proposer une alternative.</span></p>
<p><span style="font-family: Times New Roman;">Encore très agricole et artisanale,
la société espagnole ne pouvait pas franchir les étapes d'une
nécessaire industrialisation et d'une pacification des rapports
sociaux. Pour les anarchistes au pouvoir local d'un demi-Etat
en</span> <span style="font-family: Times New Roman;">guerre</span> <span style="font-family: Times New Roman;">il
ne fut plus question d'abolir le salariat (sinon cela aurait
encouragé les fainéants) ni l'argent (sauf pour</span> <span style="font-family: Times New Roman;">l'expédier
à Moscou).</span></p>
<p><span style="font-family: Times New Roman;">Le revirement collaborationniste des
anarchistes, et du Poum, est rationnellement lié à l'état arriéré
de la société espagnole, d'une grande pauvreté et dominée par
une</span> <span style="font-family: Times New Roman;">violence fruste, mais
pas cette violence intrinsèque ou immanente selon les dérives
idéalistes à la Simone Weil. La pauvreté idéologique et la
violence non résorbée dans des limites acceptables véritablement
révolutionnaires, montrent qu'une société dépend du niveau de
développement de ses forces productives</span> <span style="font-family: Times New Roman;">pour
approcher au</span> <span style="font-family: Times New Roman;">mieux d'une
conscience révolutionnaire à l'échelle humaine et non pas dérivée
sur la passion du meurtre et de la vengance « instinctive ». La
guerre d'Espagne a démontré que finalement, comme l'a remarqué
Borkenau, l'anarchisme n'était qu'un autre mouvement religieux, qui
ne croit pas plus à l'apparition d'un
monde</span> <span style="font-family: Times New Roman;">nouveau</span> <span style="font-family: Times New Roman;">qu'au</span> <span style="font-family: Times New Roman;">besoin</span> <span style="font-family: Times New Roman;">l'amélioration</span> <span style="font-family: Times New Roman;">matérielle</span> <span style="font-family: Times New Roman;">des classes les plus mal loties. Qui se nourrit par conséquent à la fois des pires mensonges sur la fausse révolution espagnole et de sermons idéalistes jusqu'à la Saint Glinglin.</span></p>
<table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" style="width: 177px;">
<colgroup><col width="76"></col>
<col width="101"></col>
</colgroup><tbody><tr>
<td width="76"></td>
<td valign="TOP" width="101"></td>
</tr>
<tr>
<td width="76"></td>
<td width="101">
<p><img align="BOTTOM" border="0" height="2" name="graphics3" src="file:///C:%5CUsers%5Cfrolo%5CAppData%5CLocal%5CTemp%5Cksohtml14932%5Cwps3.png" width="100" /></p>
</td>
</tr>
</tbody></table><span style="font-family: Times New Roman;">Tout le cinéma romantique entretenu
sur les expériences présumées novatrices, expropriations des
terres et nationalisation d'usines (pas toutes) ne rima à rien. Sans
renversement de l'Etat bourgeois dans une dynamique de révolution
internationale, et en pleine guerre capitaliste de deux demi-Etats,
toute réforme économique ou présumée collectivisation ne pouvait
être que prématurée et donc faussée et illusoire. La plupart des
micro-expériences de communes libertaires ou d'autogestion populaire
furent misérables, du même type que les sovkhozes russes, et
cornaquées</span> <span style="font-family: Times New Roman;">par de
petits</span> <span style="font-family: Times New Roman;">despotes</span> <span style="font-family: Times New Roman;">syndicaux.</span> <span style="font-family: Times New Roman;">Les</span> <span style="font-family: Times New Roman;">collectivités
espagnoles, piliers de cette fausse révolution, ne furent pas une
socialisation des richesses mais de la pauvreté. Le parti politique
armé stalinien qui, après avoir tant tué rivaux politiques et
sincères révolutionnaires en zone urbaine, fit
cesser</span> <span style="font-family: Times New Roman;">la</span> <span style="font-family: Times New Roman;">«</span> <span style="font-family: Times New Roman;">révolution
paysanne</span> <span style="font-family: Times New Roman;">»</span> <span style="font-family: Times New Roman;">ne</span> <span style="font-family: Times New Roman;">visait</span> <span style="font-family: Times New Roman;">qu'à</span> <span style="font-family: Times New Roman;">remplacer</span> <span style="font-family: Times New Roman;">une
nouvelle misère par l'ancienne.</span>
<p align="LEFT"> <span style="font-family: Times New Roman;">Quand les troupes de Franco
procédèrent à leur tour aux arrestations massives, le «
chantier</span> <span style="font-family: Times New Roman;">» qu'elles
trouvèrent</span> <span style="font-family: Times New Roman;">n'était pas à
l'honneur de la « résistance antifasciste</span> <span style="font-family: Times New Roman;">».
Elles ouvrirent six camps de prisonniers en Catalogne où étaient
passés près de 20 000 personnes depuis 1936, maltraitées et où
avaient eu lieu des abus sanglants. Les franquistes furent souvent
accueillis à bras ouverts par des populations qui témoignèrent des
menaces, réquisitions, contrôles abusifs, violences et vols dont
elles avaient été victimes. Multiples témoignages des exactions
des carabiniers du gouvernement
républicain</span> <span style="font-family: Times New Roman;">qui</span> <span style="font-family: Times New Roman;">s'appropriaient</span> <span style="font-family: Times New Roman;">les</span> <span style="font-family: Times New Roman;">maisons</span> <span style="font-family: Times New Roman;">en</span> <span style="font-family: Times New Roman;">chassant</span> <span style="font-family: Times New Roman;">les </span>occupants,
qu'ils soient ou non antifascistes. Franco ne gagna pas la guerre
seulement militairement.</p>
<p align="LEFT"> <span style="font-family: Times New Roman;">L'historien Godicheau explique que ce
gâchis de la défaite républicaine est l'aboutissement d'une
véritable dépolitisation de la société en guerre. Dans la misère
terrible de la fin de la guerre, «</span> <span style="font-family: Times New Roman;">l'identité
antifasciste » était redevenue ce qu'elle avait toujours été,
abstraite : «</span> … <span style="font-family: Times New Roman;">les
inégalités sociales devant les difficultés de la vie ne semblaient
pas avoir été ni devoir être un jour bouleversées, et quand
surtout les outils habituels de la protestation, les syndicats, se
trouvaient intégrés à une organisation hiérarchique du « camp
antifasciste » et parlaient le même langage que le gouvernement.
Aucune des conditions nécessaires à une véritable résistance de
Barcelone n'était réunie : elle n'était
plus</span> <span style="font-family: Times New Roman;">la</span> <span style="font-family: Times New Roman;">ville</span> <span style="font-family: Times New Roman;">des</span> <span style="font-family: Times New Roman;">barricades</span> <span style="font-family: Times New Roman;">et</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">la</span> <span style="font-family: Times New Roman;">révolution,</span> <span style="font-family: Times New Roman;">mais</span> <span style="font-family: Times New Roman;">celle</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">la
faim,</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">l'angoisse</span> <span style="font-family: Times New Roman;">et</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">l'épuisement
»</span><a href="#_bookmark301"><sup><span style="font-family: Times New Roman;">302</span></sup></a><span style="font-family: Times New Roman;">.</span> <span style="font-family: Times New Roman;">Ce</span> <span style="font-family: Times New Roman;">que</span> <span style="font-family: Times New Roman;">ces</span> <span style="font-family: Times New Roman;">constats
multiples d'historiens avec le recul, tout comme les analyses les
plus lucides de Bilan, démontrent enfin est cette incroyable
exagération des possibilités révolutionnaires de cette guerre sans
nom par la plupart des minorités militantes de l'époque,
anarchistes, gauchistes, maximalistes, léninistes, trotskystes. La
plupart des groupes d'extrême-gauche
et</span> <span style="font-family: Times New Roman;">même</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">ce</span> <span style="font-family: Times New Roman;">qu'on</span> <span style="font-family: Times New Roman;">appela</span> <span style="font-family: Times New Roman;">la</span> <span style="font-family: Times New Roman;">Gauche</span> <span style="font-family: Times New Roman;">communiste</span> <span style="font-family: Times New Roman;">continuèrent
à raisonner avec une pauvreté idéologique conceptuelle ressassant
des leçons éculées de la Commune de Paris et d'Octobre 1917. Ils
auraient été sur la planète mars qu'ils n'auraient pas modifié
leurs discours.</span></p>
<p align="LEFT"> <span style="font-family: Times New Roman;">Inutile de rappeler enfin que la
guerre d'Espagne a préparé à tous points de vue la guerre mondiale
qui allait suivre
immédiatement</span> <span style="font-family: Times New Roman;">après.</span> <span style="font-family: Times New Roman;">Inutile</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">rappeler</span> <span style="font-family: Times New Roman;">qu'elle</span> <span style="font-family: Times New Roman;">a</span> <span style="font-family: Times New Roman;">mis
fin</span> <span style="font-family: Times New Roman;">à</span> <span style="font-family: Times New Roman;">la distinction entre civils et militaires dans les massacres bellicistes modernes (cf. vérification en Ukraine et à Gaza) Il faut en noter cinq conclusions:</span></p>
<table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" style="width: 177px;">
<colgroup><col width="76"></col>
<col width="101"></col>
</colgroup><tbody><tr>
<td width="76"></td>
<td valign="TOP" width="101"></td>
</tr>
<tr>
<td width="76"></td>
<td width="101">
<p><img align="BOTTOM" border="0" height="2" name="graphics4" src="file:///C:%5CUsers%5Cfrolo%5CAppData%5CLocal%5CTemp%5Cksohtml14932%5Cwps4.png" width="100" /></p>
</td>
</tr>
</tbody></table> – <span style="font-family: Times New Roman;">en</span> <span style="font-family: Times New Roman;">cas</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">difficultés</span> <span style="font-family: Times New Roman;">politiques</span> <span style="font-family: Times New Roman;">graves,</span> <span style="font-family: Times New Roman;">l'Etat</span> <span style="font-family: Times New Roman;">bourgeois
peut compter sur l'extrême gauche,</span><p align="JUSTIFY" style="line-height: 103%;">– <span style="font-family: Times New Roman;">un
dictateur cynique a acquis une immense popularité pour quatre
décennies contre la « terreur rouge »,</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 105%;">– <span style="font-family: Times New Roman;">la
CNT ce grand parti syndical s'est effondrée et ne s'en releva
jamais,</span></p>
<p align="JUSTIFY">– <span style="font-family: Times New Roman;">Une révolution
prolétarienne moderne ne pourra jamais vaincre par les armes, même
si elle doit s'emparer</span> <span style="font-family: Times New Roman;">des</span> <span style="font-family: Times New Roman;">armes.</span> <span style="font-family: Times New Roman;">Les</span> <span style="font-family: Times New Roman;">termes</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de</span> <span style="font-family: Times New Roman;">«
grève</span> <span style="font-family: Times New Roman;">générale » si
galvaudés depuis un siècle, pourraient bien retrouver leur vrai
sens historique porté depuis les débuts du mouvement ouvrier</span> <span style="font-family: Times New Roman;">comme
espoir d'en</span> <span style="font-family: Times New Roman;">finir avec le
système d'exploitation. Avec l'idée centrale de paralyser les
rouages économiques de l'Etat au lieu de rêver à une nouvelle
prise du Palais d'Hiver, paralysie à l'échelle internationale, plus
dérangeante et efficace qu'un certain 19 juillet 1936.</span></p>
<p align="JUSTIFY">– <span style="font-family: Times New Roman;">malgré les
singeries antifascistes des jeunesses petites bourgeoises
successives, le fascisme n'existant plus comme courant historique
daté, il ne risque pas de se reproduire dans
ses</span> <span style="font-family: Times New Roman;">vieux</span> <span style="font-family: Times New Roman;">oripeaux</span> <span style="font-family: Times New Roman;">de...capitalisme
en guerre ; les jeunes soldats civils de la gauche bourgeoise ne nous
protègent par contre nullement d'une future guerre mondiale. Bien au
contraire...</span></p>
<p><span style="font-family: Times New Roman;">Les vraies révolutions n'ont jamais
été très sanglantes au début, si la mort triomphe en masse c'est
à cause de leurs échecs, du fait de la classe bourgeoise
impitoyable si on lui laisse relever la tête. Mais la défaite des
révolutions n'est pas
inscrite</span> <span style="font-family: Times New Roman;">dans</span> <span style="font-family: Times New Roman;">l'éternité.</span> <span style="font-family: Times New Roman;">Pourquoi</span> <span style="font-family: Times New Roman;">devrions-nous</span> <span style="font-family: Times New Roman;">toujours échouer?</span></p>
<p><span style="font-family: Times New Roman;">Pour ce qui nous concerne, nous avons
pris le parti de la vérité historique, que la révolution reste
possible ou </span><span style="font-family: Times New Roman;">impossible.</span></p>
<p align="LEFT"> </p>
<p align="LEFT"><br /><br />
</p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-28940579897208252182024-02-03T12:09:00.001+01:002024-02-03T12:28:29.874+01:00ELOGE DE DE LA TRAHISON REVOLUTIONNAIRE<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVJ5FI0GIH2IFBTFaYtwfMJvH-DPAoTycx6k4ra5Hqm6ChOtw75tZT036GOtq9dx2meb3FOoPBjof5hRMXtcaFzZyZjBKuAZUXZBrkQJTq7fRdcnZfgJHdBOhKCAGDcafjPbzi4Aj5CbPwvavNriETA5mwsXq8j1NjyHWEGIeTZuh1qz7HUCxdqJOnUwA/s549/PAYSAN%20A%20NU.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="349" data-original-width="549" height="203" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVJ5FI0GIH2IFBTFaYtwfMJvH-DPAoTycx6k4ra5Hqm6ChOtw75tZT036GOtq9dx2meb3FOoPBjof5hRMXtcaFzZyZjBKuAZUXZBrkQJTq7fRdcnZfgJHdBOhKCAGDcafjPbzi4Aj5CbPwvavNriETA5mwsXq8j1NjyHWEGIeTZuh1qz7HUCxdqJOnUwA/s320/PAYSAN%20A%20NU.png" width="320" /></a></div><br /><span style="color: #333333; text-indent: 0.5cm;"> </span><b style="color: #333333; text-indent: 0.5cm;">PAR
VLADIMIR ILLITCH</b><p></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #333333;"> </span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><i>Lorsque
je logeais rue Beaunier à Paris avec ma femme, j'avais trouvé un
logement dans la rue Marie Rose, rue parallèle, pour y
installer mon amante française Inès, d'ailleurs pas très jolie, où
j'allais la retrouver pour lui parler sous les draps du divorce entre
bolcheviques et mencheviques. Incidemment l'autre jour, repassant
dans cette fameuse rue Marie Rose maintenant familière et familiale,
pour aller faire mon jogging quotidien dans le magnifique parc aux
épaisses balustrades bétonnées en boudins et plein de souris de
Napoléon III, je me suis aperçu qu'on avait ôté la plaque
signalant cet endroit où j'allais tirer mon coup. J'ai toujours
pensé que la mère Hidalgo était une sale féministe pudibonde.
Honteux car c'est là que j'ai élaboré, au cours de plusieurs
allers et retours en métro au Père Lachaise surtout devant le mur
des Fédérés, ma théorie du défaitisme révolutionnaire et pas de
la dysfonction érectile.</i></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #333333;"> </span></p>
<p align="CENTER" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #333333;"><span style="font-size: large;"><b>ETUDE
SUR L'APTITUDE ORIGINELLE DE LA GAUCHE BOURGEOISE A TRAHIR EN
PERMANENCE LE PROLETARIAT</b></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #333333;"><span style="font-size: large;"><b><span style="color: #163860;"><span style="font-size: x-small;"><i>« L'élue
EELV d'opposition à Hénin-Beaumont, </i></span></span><a href="https://www.lefigaro.fr/politique/rn-la-chute-de-la-maison-henin-beaumont-20221110"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-size: x-small;"><i>ville
aux mains du Rassemblement national</i></span></span></a><span style="color: #163860;"><span style="font-size: x-small;"><i>,
a décidé de maintenir sa venue, déclarant être «</i></span></span><em><span style="color: #163860;"><span style="font-size: x-small;"><i>une
écologiste, libre et déterminée</i></span></span></em><span style="color: #163860;"><span style="font-size: x-small;"><i>»,
qui n'a «</i></span></span><em><span style="color: #163860;"><span style="font-size: x-small;"><i>pas
l'intention de [se] laisser intimider par des bourrins</i></span></span></em><span style="color: #163860;"><span style="font-size: x-small;"><i>».
Sur place, aucun heurt n'a été déploré, mais du lisier a été
déversé à plusieurs endroits par les agriculteurs »
(Quelques jours plus tard, les élus écologistes de la région
Nouvelle-Aquitaine ont réagi en s'opposant au soutien financier de
la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne par le conseil
régional »). (Les news)</i></span></span></b></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #333333;">Trêve
de plaisanterie, Lénine n'a pas été l'inventeur de la trahison au
début du 20 ème siècle, qui fût d'abord celle des socialistes
face à la guerre mondiale, mais il a contribué à inventer une
sacrée trahison politique, on en reparlera longuement. C'est pas
bien d'être un traître. Il y eût aussi des traîtres à double jeu
réversible. James Bond pouvait être espion mais aussi traître. Ce
possible double jeu confère un sentiment de toute puissance qu'on
peut tenter de comprendre...en se mettant dans leur peau. Ils
étaient très nombreux de cette espèce à la Renaissance et cela ne
choquait personne quand la plupart ne savaient ni lire ni écrire : </span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">« <i>On
oublie généralement que l’expérience de </i><i><b>la trahison
est aussi souvent celle de la trahison de soi.</b></i><i> En effet,
puisque divisé, clivé, déchiré… le traître – en trahissant –
trahit bien une partie de lui-même ou l’une de ses facettes : il
se renie et, ce faisant, «voit couler dans ses propres veines le
sang de celui qu’il trahit » . Un militant du FLN passé dans les
rangs de l’armée française au moment de la guerre d’Algérie
témoigne : «je quittais pour toujours mes habitudes et mes amis de
cinq ans. On s’attache, puis on s’arrache et la vie continue.
J’étais complètement désorienté ».</i></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"> </span><span style="color: black;"><i>L’abondance
des traîtres à la Renaissance a ainsi amené Burckhardt à
considérer cette figure comme l’un des éléments symptomatiques
du développement de l’individualisme moderne. La trahison n’est
que la suite logique d’un «détachement moral » à la fois
constitutif de l’individualité et renforçant celle-ci :
«l’individu commence par se détacher moralement de l’État, qui
la plupart du temps est tyrannique et illégitime ; dès lors tout ce
qu’il veut et fait lui est imputé, à tort ou à raison, comme
trahison. À la vue de l’égoïsme triomphant, il entreprend
lui-même de défendre son droit ; il se venge et devient la proie
des plus funestes passions, tandis qu’il croit rendre la paix à
son coeur » . L’autoréférence est son trait psychique majeur :
«en face des pouvoirs et des lois qui tendent à l’arrêter, il a
le sentiment de sa propre supériorité personnelle ; il ne consulte
que lui-même en toute circonstance et se décide à agir selon que
l’honneur et l’intérêt, la prudence et la passion, la crainte
et la vengeance se concilient dans son âme » (Burckhardt 1906, p.
219</i></span><a href="#_ftn1" name="_ftnref1"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><b>[1]</b></i></span></span></span></a><span style="color: black;"><i>).</i></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Le
traître a finalement une mentalité assez proche de celle du
saboteur et du terroriste :</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">« </span><span style="color: black;"><i>Ainsi
par exemple, le stoïcien «se définit toujours comme étranger au
monde » . (...) il y a bien un lien entre la trahison et
l’affirmation de l’individu comme type sociologique, et donc
entre l’extériorité, la distance et l’affirmation de soi. En
effet, le traître, de par sa trahison, «renonce » d’une certaine
manière (car il n’est pas forcément conscient des conséquences
de son acte) aux mondes auxquels il participe, dans le sens où il ne
pourra plus vivre son appartenance que sous le mode de l’ambivalence
et de la distance (a maxima son expérience sera celle de l’exil,
du bannissement quand ce n’est pas celle de la mort). À l’instar
du sage grec, préfiguration de l’individu-dans-le-monde selon
Dumont, le traître sort des rangs et ne peut dès lors inscrire son
rapport au monde que par une relativisation de celui-ci (objectivité,
«double connaissance de membre » , «détachement » chez
Burckhardt…) </i></span><span style="color: black;">».</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"> </span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-size: medium;"><b>UNE
DEFAITE SOUHAITEE QUI S'APPARENTE A LA TRAHISON </b></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Au
mois de septembre 1914 Lénine, qui ne sera jamais un traître
au prolétariat sauf comme chef</span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="color: black;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhihT3O8jC2zqq-Py6kFp0OA-l2LzxQa7Gquq9zK0wqhJKqj9mPn6aaiRLrH55yhdAdLGNe6wTdDXiyeTRnII6CF1bquYaYqsBJ1pzC05C6bVanA1aaIyqAIqPYSS5eyb6B3KxgU54ErSTIETe8n-NldjXZV4RrXi2K0xv_iNLSK_gDOgbr-xqcHicJsBE/s644/adesse%20l%C3%A9nine.png" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="545" data-original-width="644" height="271" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhihT3O8jC2zqq-Py6kFp0OA-l2LzxQa7Gquq9zK0wqhJKqj9mPn6aaiRLrH55yhdAdLGNe6wTdDXiyeTRnII6CF1bquYaYqsBJ1pzC05C6bVanA1aaIyqAIqPYSS5eyb6B3KxgU54ErSTIETe8n-NldjXZV4RrXi2K0xv_iNLSK_gDOgbr-xqcHicJsBE/s320/adesse%20l%C3%A9nine.png" width="320" /></a></span></div><span style="color: black;"><br /> d'Etat, rédige des thèses
originales qui pouvaient donner une certaine impulsion à la lutte
contre la guerre qui était devenue impossible entre grève générale
infaisable et successions d'attentats et de sabotages des
syndicalistes révolutionnaires aussi inutiles qu' impopulaires <a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a>.</span><p></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Ces
thèses s’adressaient tout d’abord aux chefs du parti bolchevique
en Russie, dénonçant la trahison de la majorité de ceux de
la Deuxième Internationale et appelant à la lutte contre le
patriotisme. On y trouve une première mention à ce qui sera
nommé plus tard « défaitisme révolutionnaire ».
</span><span style="color: black;"><i>« ...du point de vue de la
classe ouvrière et des masses laborieuses des peuples de Russie, le
moindre mal serait la défaite de la monarchie tsariste et de ses
armées qui oppriment la Pologne, l’Ukraine et nombre d’autres
peuples de Russie, et qui attisent la haine nationale afin de
renforcer le joug des Grands-Russes sur les autres nationalités et
de consolider le pouvoir réactionnaire et barbare de la monarchie
tsariste ».</i></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Trotsky
lui objecte que le mot d’ordre de « défaite de son propre
gouvernement » est une concession au patriotisme, dans la
mesure où il remplace la «lutte révolutionnaire contre la
guerre et ses causes « pour la défense d’un « mal
mineur ». Lénine lui répond dans un article de juillet 1915,
où il affirme que « <i>la lutte révolutionnaire contre
la guerre et ses causes » est une phrase creuse, puisque
la seule lutte révolutionnaire contre son propre gouvernement en
temps de guerre est, non seulement de souhaiter sa propre défaite,
mais de faciliter cette défaite ; de plus désirer et œuvrer
pour la défaite de son propre gouvernement ne veut pas dire pour
autant souhaiter la victoire du gouvernement adverse »</i>.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Lénine
interprétait l'exemple de la Commune de Paris, quarante ans à peine
avant. Ni à Zimmerwald ni à Kienthal cette proposition ne fût
retenue dans les résolutions finales. Egalement hostile à la
proposition de Lénine, Rosa Luxemburg lui opposa dans sa brochure
de Junius qu'on ne peut pas poser le problème en termes
militaires, ce que pensait aussi Marx<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a>.
L’impérialisme a rendu caduc le programme démocratique bourgeois
et les guerres de libération nationale, cette guerre n’a
absolument aucun aspect progressiste et on ne peut pas prendre
position au sein d’un conflit réactionnaire qui oppose deux
factions de la bourgeoisie internationale .</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Or
depuis le départ Lénine avait donné cette interprétation de la
Commune de Paris légèrement en décalage et même assez éloignée
des critiques que Marx été amené à formuler plus tard sur ce
concept dépassé de « guerre révolutionnaire »<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc"><sup>3</sup></a>.
Il ne faut pas oublier que le début de la révolution communarde eu
pour but la défense de la patrie (de ses canons) contre les
prussiens, que l'internationalisme y fût très minoritaire ;
enfin que les conditions historiques pour une révolution
prolétarienne n'étaient pas réunies car elle resta une révolution
parisienne assez bordélique quand le reste du pays était constitué
d'une majorité de paysans (qui composèrent l'armée versaillaise) ;
situation apparemment semblable avec la Russie de 1905 et 1917 sauf
qu'elle disposa un prolétariat « industrialisé » et un
parti politique exceptionnel.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">De
la défaite de son propre pays émergeant une révolution ?
Désertions et manifestations des femmes ouvrières furent bien
plutôt les causes de l'arrêt de la guerre. Nulle part au XX ème
siècle la défaite en soi d'une armée belligérantes n'a entraîné
de véritable révolution. Exemple entre mille, la défaite de la
France en 1940 : fuite éperdue des populations, de révolution
point. Pas de pot pour la théorie défaitiste en 1920 lorsque
l'Armée rouge fonce sur la Pologne où les ouvriers polonais
enrégimentés disent merde à Lénine en défendant leur pays et en
contribuant à la défaite de l'impérialisme bolchevique !</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.26cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Dans
les moments graves de la situation sociale compliquée et des
conflits nombreux, après la mort de Lénine, le parti bolchevique
confiait à la plume de paon le soin de rédiger manifestes et
résolutions. Dans la mesure où il estimait tout à fait secondaires
ses divergences passées avec Lénine, Trotsky choisit de ne pas
répondre à la provocation du triumvirat et de ne pas se laisser
entraîner sur le terrain de l'amalgame. Non seulement il refusa la
polémique sur le défaitisme, mais il reprit à son compte la
formule en l'employant dans un sens assez différent de celui de
Lénine, dans le sens de défaite par la révolution, d'équivalent à
la formule «transformation de la guerre impérialiste en guerre
civile » sans jamais revendiquer la formule confuse de Lénine de
souhaiter « la défaite de sa propre bourgeoisie » qui
comme le lui avaient répliqué le jeune Trotsky et Rosa ne pouvait
(et n'a abouti) qu'à épauler le nationalisme en règle générale.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Après
la mort de Lénine, le «défaitisme révolutionnaire» devint
l'argument essentiel de ce qu'on commençait à appeler le
«léninisme» , déjà l'ombre du stalinisme. Les anciens
ministres de Lénine dont Staline expliquèrent que Lénine avait été
le seul à adopter, pendant la guerre, une politique conséquente
d'opposition à la guerre, comme si une bondieuserie « lénifiante »
pouvait compenser sa disparition et conjurer la situation d'isolement
croissant de la Russie révolutionnaire. C'était dans le principe
défaitiste « léniniste » que résidait, selon eux,
l'essence de la position de Lénine, et il aurait constitué la seule
alternative à Γ« union sacrée». Tous les socialistes
internationalistes qui avaient rejeté cette formule à un moment ou
un autre, donc Trotsky, pouvaient donc être considérés comme des
traîtres faisant des concessions au social-patriotisme. Cette
«vulgate défaitiste» finalement très stalinienne a laissé son
empreinte plus d'un siècle dans la petite tête des trotskiens
tiers-mondistes (dégénérés) jusqu »aux écolos-bobos
modernistes. Du défaitisme de son propre pays au profit du pays de
Staline à la déstructuration de la filière nucléaire en France au
profit des écologistes allemands et aux divers lobbies du marché
bio, le défaitisme est devenu le refrain de tous les courants
petits-bourgeois furieux de ne pas s'accaparer tout le pouvoir
d'Etat, avec leur credo ; « Contre ce qui est pour et pour
ce qui est contre » (Pierre Dac).</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Avec
sa formule confuse, Lénine avait soutenu la possibilité de
l'existence de guerres «justes», «progressistes», «nationales»,
«révolutionnaires», pour la «défense de la patrie». Lénine,
qui ne convainc pas plusieurs de ses camarades qui déduisaient du
caractère impérialiste de la guerre la nécessité du refus d'un
soutien aux guerres nationales des continents colonisés :«
Lorsque deux voleurs se battent, qu'ils périssent tous deux ».
Lénine avec sa recette défaitiste - cette formulation « <i>nous
avons toujours déclaré qu'il serait absurde pour le prolétariat
révolutionnaire de répudier les guerres révolutionnaires qui
peuvent se révéler indispensables dans l'intérêt du socialisme</i>»
- aura été le cuisinier des traîtres trotskiens en 1945 et
le grand-père de l'escroquerie du décolonialisme « libérateur ». :
la libération nationale « émancipatrice »...des
dictateurs les plus cruels .</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">En
1945 quelle devait être une politique de classe dans le cas
d'un nouveau conflit impérialiste dans lequel « l'Etat ouvrier
dégénéré » se trouverait allié à un groupe d'États
belligérants? L'Internationale stalinienne assurait depuis les
années 1930 qu'une guerre dans laquelle « l'Union soviétique
luttait pour son existence ne serait pas une guerre impérialiste;
elle avait appelé en conséquence les travailleurs des pays alliés
à l'U.R.S.S. à l'union sacrée avec leurs propres classes
dirigeantes pour défendre l'U.R.S.S et garder le défaitisme dans
leurs poches, forme peu subtile d'encourager le nationalisme dans
tous les autres pay.. Les trotskystes, de leur côté, tentaient de
préserver la théorie du défaitisme dans les pays capitalistes
dominants, au profit des chars russes « communistes »....sans
doute dégénérés.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">La
formule défaitiste de Lénine qui était une erreur, relevant d'une
interprétation superficielle de la révolution communarde, et -
après la trahison socialiste en 1914 - a donc servi à une autre
trahison, historique, la fumeuse exaltation d'une « libération
nationale » dans la vague des décolonisations où les
populations colonisées et la classe ouvrière furent les dindons de
la farce . Pendant la guerre d'Algérie, par exemple, les
trotskiens maintenaient un « soutien critique » au
stalinisme en apportant des armes russes aux terroristes
nationalistes, en grande partie déjà islamistes, pour favoriser la
défaite de leur propre pays, pardon des colons. Collaboration, de
type pétainiste, afin de hâter une révolution supposée après
libération de ces colonies. Lesquelles révolutions du tiers monde
furent téléguidées et partagées entre impérialisme russe et
américain, donnant à voir l'installation de dictateurs impitoyables
qui massacrèrent...leur propre peuple. L'extrême gauche bourgeoise
adore marcher sur la tête.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Tout
ceci ne fut jamais reconnu par les progénitures de ces traîtres
qui, trotskite en formation ou wokiste diplômé, viennent accuser
les pays colonisateurs surtout la France, d'être responsables de la
terreur et de la corruption naturelle des pays « libérés du
colonialisme »...mais pas du capitalisme qui n'est pas
spécialement français ni léniniste. Le nec plus ultra de la
trahison héréditaire du gauchisme repose sur ce défaitisme de
« sudistes » révisionnistes de l'histoire réelle. C'est
une trahison du véritable internationalisme puisque ce défaitisme à
l'encontre des colonisateurs éternellement coupables considère que
les petits nationalismes (de couleur comme ils disaient eux-mêmes
au cours des années 1950-1960) ont tous les droits contre les
métropoles « racistes ». Une énième couche de peinture
« anti-impérialiste » pour théorie pauvre et imbécile.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Toute
cette dérive « défaitiste » au profit d'un imaginaire
sentimental en faveur des « races opprimées » ou contre
une islamophobie mise en bouteille, nie évidemment tout prolétariat
sans patrie ni frontières, et surtout assoit le gauchiste
néo-stalinien dans la certitude d'être auto-justifié dans sa pose
de donneur de leçons révolutionnaires et comme père fouettard
d'une écologisme à mentalité « défaitiste stalinienne ».
Il s'agit presque d'une trahison mais qui n'est pas une trahison
puisqu'on ne peut trahir que les siens, ceux d'où on vient. Les
petits bourgeois arrivistes politiques, fils à papa pour partie,
sont surtout des menteurs, même pas des traîtres. Ils se prétendent
mais ne sont pas révolutionnaires. Ils tiennent un discours
apocalyptique reposant sur un clergé militant dont les cadres sont
rétribués par diverses sectes dites humanitaires soit rétribués
par les gouvernements soit par des lobbies commerciaux, un système
qui, sous couvert de présenter un nouveau capitalisme sauveur de la
terre se révèle être une source de profit considérable pour la
moyenne bourgeoisie</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">La
récente actualité en France est venue ridiculiser l'écologie
punitive contraignant ce gouvernement, qui en était un des chantres
européens, à reculer. Comme les diverses sectes et combines
écologiques les<span style="color: #333333;"> ONG non-gouvernementales quand
elles sont gouvernementales comme avec François Hollande, çà donne
la destruction du nucléaire et la culpabilisation des paysans. Après
l'industrie et le nucléaire ces ONG pseudo-environnementales ont
voulu étendre leur approche délétère à l'agriculture en France.
Qu'ils aillent vendre leurs salades en Russie, en Chine ou au Brésil
où les sujets environnementaux sont complètement secondaires. Pour
éviter les obstacles et les contradictions d'une pollution
préoccupante (mais moins que la guerre en Ukraine), un seul
principe raisonnable : on ne supprime rien sans avoir trouvé un
remplaçant acceptable. La caractérisation des paysans comme
pollueurs relève du mépris bourgeois Depuis la fin des années 1950
tout le monde a pris conscience du danger des pesticides, de la
nécessité de produits de remplacement encore en recherche, mais qui
décide de la production à outrance ? Les vagues millions de
consommateurs de toutes les classes ou les capitalistes ?</span></span></p>
<p align="CENTER" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #333333;"><span style="font-size: medium;"><b>QUI
FINANCE LES SECTES ET PARTIS BOBOS ECOLOGISTES HYSTERIQUES ?</b></span></span></p>
<h1 align="JUSTIFY" class="western" style="font-weight: normal;"><span style="color: black;"><span style="font-size: small;">Ni
Lénine ni le parti bolchevique à coup sûr. La question n'est
jamais posée officiellement. Or un enfant de douze ans sait que tout
parti bourgeois, ou petit-bourgeois a besoin de fric. Je me suit
souvent demandé quel Etat concurrent : les Etats-Unis pour
affaiblir l'Europe et contrer la Chine qui en matière de pollution
est fière d'être en tête, etc. Explication un peu simpliste, pas
totalement fausse pourtant même avec l'exposition de milliardaires
bienfaiteurs. Ce questionnement est noyé en même temps concernant
le rapport de force informationnel entre les lobbies de la betterave
sucrière et les lobbies<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote4sym" name="sdfootnote4anc"><sup>4</sup></a>.
La liste de ces lobbies est sans fin : Des ONG à n’en plus
finir : le WWF, Terre Solidaire, Amis de la Terre, France Nature
Environnement, la SPA, Greenpeace, etc. Plus de 15 000
lobbyistes sont présents auprès de la Commission européenne, sans
oublier le parti Les Verts (3% seulement aux élections françaises
mais avec un poids politique disproportionné), le GIEC. La filière
investit toute l'économie, les cantines, les produits et les
magasins « bio » de toute sorte. Les voitures, les immeubles, les
radiateurs. Verts. Il faut y ajouter aussi une masse absolument
colossale de subventions diverses depuis la défiscalisation du
simple don du citoyen jusqu’aux affectations de fonds par les
communes, les régions, etc.Quant à l'idéologie de la « transition
énergétique » elle a un étonnant souteneur...la bourgeoisie
allemande qui était jusqu'à récemment à la manœuvre pour faire
pression contre le parc nucléaire français avec le soutien de nos
écolos « défaitistes » néo-pétainistes donc. En
pleine « trahison léniniste » la principale traîtresse
au service de la bourgeoisie américaine travaille surtout à son
compte<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote5sym" name="sdfootnote5anc"><sup>5</sup></a>.
La pression politique s'exerce aussi par ce biais teuton pour
éliminer les petits canards qui parlent de trahison, pas forcément
léniniste, et se font éjecter comme Montebourg.<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote6sym" name="sdfootnote6anc"><sup>6</sup></a></span></span></h1>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal;"><span style="color: black;"><span style="font-size: small;">Le
nec plus ultra de ce capitalisme non pas en transition vers le
communisme mais en « transition énergétique » est tout
de même la requalification en </span><span style="font-size: small;"><b>finance verte</b></span><span style="font-size: small;">
du système marchand et du profit ! Définition du site
gouvernemental :</span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #009933;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">« </span></i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">La
« finance verte » est une notion qui définit les actions et
opérations financières qui favorisent la transition énergétique
et la lutte contre le réchauffement climatique. La finance a un rôle
majeur d’allocation des ressources dans l’économie. Seulement,
la finance traditionnelle dirige l’épargne vers les projets les
plus rentables, sans prendre en compte les aspects environnementaux
des investissements effectués. La finance verte, quant à elle,
finance des projets ne portant pas atteinte à l’environnement, ou
permettant le développement d’une économie durable (sic)</span></i></span></span></span></p>
<h2 align="JUSTIFY" class="western" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #333333;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Avec
l'aide privée au capitalisme écologique, qui est en même temps une
activité rémunératrice pour ses bailleurs de fond, on tombe
inévitablement sur </span></span><span style="color: #121212;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">Aileen
Getty qui a déjà versé «plus d'un million de dollars aux braves
activistes du climat». L'héritière tient toutefois à le préciser,
elle n'a pas «de contrôle direct sur les actions spécifiques que
les militants climatiques choisissent de mener». Elle reconnaît
dans les colonnes du </span></span></span><em><span style="color: #121212;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Guardian</span></span></span></span></em><span style="color: #121212;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;"> être
«la fille d'une famille célèbre qui a bâti sa fortune sur les
combustibles fossiles» mais assure qu'elle n'exploite plus l'or
noir. «Ma famille a vendu cette entreprise il y a quarante ans et
j'ai fait le serment d'utiliser mes ressources pour prendre toutes
les mesures nécessaires à la protection de la vie sur Terre.» Sa
conversion verte s'avère pourtant elle aussi fort lucrative.</span></span></span></span></h2>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Le
réseau est notamment appuyé par un bailleur de fonds américain
baptisé </span><a href="https://www.climateemergencyfund.org/rory-kennedy"><span style="color: #00ff66;"><span style="text-decoration: none;"><b>Climate
Emergency Fund</b></span></span></a><span style="color: black;">, lancé en
2019 par trois membres fondateurs. D'abord Trevor Nelson,
entrepreneur à succès et ancien de la fondation Bill & Melinda
Gates, proche d'Howard Warren Buffett, petit-fils du financier le
plus connu de Wall Street. Mais aussi Rory Kennedy, fille du sénateur
Bob Kennedy, et représentante de la famille présidentielle
américaine. L liste est longue, comprenant aussi la famille
Rockefeller. Tous ces grands capitalistes sont aussi dans chacun de
leurs pays des « défaitistes léninistes » dans la
mesure où leurs profits se fichent de l'économie nationale. Ils
soutiennent tout naturellement les mobilisations liées à de la
désobéissance civile</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: medium;"><b>DE
L'INTERET DU SABOTAGE COMME BONNE TRAHISON</b></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #333333;">
</span><span style="font-size: medium;"><span style="color: #333333;"><span style="font-size: x-small;"><i><span style="font-weight: normal;">« </span></i></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-size: x-small;"><i><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Le
moment est venu pour nous d’orienter les ouvriers vers le sabotage
des fabrications de guerre destinées à la Finlande</span></span></i></span></span><span style="color: #333333;"><span style="font-size: x-small;"><i><span style="font-weight: normal;"> et
d’attirer leur attention sur l’utilisation antisoviétique du
matériel de guerre fabriqué en France ». </span></i></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><i>Duclos
à Frachon</i></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;">Lénine, une fois au
gouvernement, était aussi partisan du sabotage dans une lettre
privée à Zinoviev<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote7sym" name="sdfootnote7anc"><sup>7</sup></a>.<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote8sym" name="sdfootnote8anc"><sup>8</sup></a>
Dans le chaos dominant il est intéressant de voir combien la
bourgeoisie a besoin et fonctionne avec la trahison laquelle a oublié
l'erreur de Lénine pour en faire une méthode de gouvernement,
gouvernement du sabotage de toutes les anciennes valeurs, en réalité
pouvoir de la confusion comme disait Georges Bataille. La trahison
repose sur le mensonge quand la gauche bourgeoise wokiste et
écologiste assure que <span style="color: #312f2f;"> la trahison de la
finance est la cause principale et la question centrale de la crise
actuelle. Oubliant sa collaboration politique au système dominant
qui a besoin d'une opposition délirante, soutien au Hamas, aux
racailles, à l'islam envahisseur, etc. L'art de la trahison n'a
jamais été aussi bien pratiqué que par Mitterrand. La capacité à
gouverner suppose la trahison. Les présumées trahisons pour
atteinte à la sécurité de l'Etat, hormis le terrorisme, ne sont
même plus réprimées<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote9sym" name="sdfootnote9anc"><sup>9</sup></a>.
De Hitler, à Staline et Poutine le sabotage est un art et une
nécessité. Les chefs démocratiques y ont recours sans honte non
plus le PCF a été l'as du sabotage de l'industrie militaire après
le Front populaire. C'est probablement la CGT qui est responsable du
</span><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;"> sabotage
et déraillement du train postal Paris-Tourcoing le 3 décembre
1947 à Arras provoquant la mort d'une vingtaine de
personnes et faisant plusieurs dizaines de blessés, en pleine
période des </span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Grèves_de_1947_en_France"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">grèves
de 1947</span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">.
L'épisode reste sous le boisseau parce c'est aussi le gouvernement
qui avait intérêt à culpabiliser les grévistes.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">Mais
l'as des as de la trahison reste le parti stalinien français, qui
rend un triste hommage à l'erreur</span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbzOw2y0p_dNzTO-xxGRvE82-GywXi_7UvPLJk5b8AwYMpuveyISxoT9S8DU1QMBhSmVfXmIf_v6y3O_TToFZENdhklbYNbxSRtGiyIGq9Mjern0mltymrwLltr6xIf4z0fpbdUwzL605Fj745Ogjf6kfbIkdMr-wtUK60mZnoVcVuuSX-W4InqBFZgxw/s394/PLAQUE.png" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="356" data-original-width="394" height="289" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbzOw2y0p_dNzTO-xxGRvE82-GywXi_7UvPLJk5b8AwYMpuveyISxoT9S8DU1QMBhSmVfXmIf_v6y3O_TToFZENdhklbYNbxSRtGiyIGq9Mjern0mltymrwLltr6xIf4z0fpbdUwzL605Fj745Ogjf6kfbIkdMr-wtUK60mZnoVcVuuSX-W4InqBFZgxw/s320/PLAQUE.png" width="320" /></a></span></span></div><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;"><br /> politique énorme de notre pauvre
Lénine, probablement assis sur la même chaise en fer que la mienne
dans ce parc Montsouris où je regarde filer canetons et cygnes.</span></span><p></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #666666;">« On
pouvait lire, dans le n° 4 (mars/avril 2010) de la revue </span><em><span style="color: #666666;">Histoire(s)
de la Dernière Guerre</span></em><span style="color: #666666;"> :
« C’est dans un contexte d’ostracisme et de peur
généralisée de l’ennemi intérieur, associant l’image de la
cinquième colonne nazie et des cellules communistes clandestines,
qu’interviennent les affaires de sabotages. Aujourd’hui encore,
le dossier est loin d’être clair. </span><span style="color: #666666;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">L’ampleur
et les mécanismes ayant mené à des sabotages ponctuels de l’effort
de guerre de la part de militants </span></span><span style="color: black;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">communistes
sont encore à ce jour très mal connus.</span></span><span style="color: black;"> Quelle
en est l’origine, initiatives isolées ou actions orchestrées à
haut niveau au sein de l’appareil clandestin du parti ? Difficile
de répondre. […] Pour réel qu’il soit, l’ampleur de ce
phénomène restera toutefois tout à fait marginale dans le
déroulement de la guerre. </span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Le
22 décembre 1939</span></span><span style="color: black;">, dans un
d</span><span style="color: #333333;">iscours adressé à la
Chambre, </span><span style="color: #333333;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Daladier
promet des armes à la Finlande</span></span><span style="color: #333333;">.
Cette initiative conduit le PCF, sous l’impulsion de
l’Internationale communiste (stalinienne, CQFD), à engager le
processus de sabotage de l’effort de guerre. Le 5 janvier 1940,Au
mois de février, deux tracts du PCF encouragent cette action.
L’appel « Peuple de France » exhorte les ouvriers à mettre «
tout en œuvre pour retarder, empêcher, rendre inutilisables les
fabrications de guerre dont il est clair désormais qu’elles sont
destinées à combattre l’Armée rouge ». Le second, qui s’oppose
à la guerre en Finlande, est signé de la Section française de
l’Internationale communiste. Nous pouvons y lire : « Ouvriers, ne
soyez pas complices de vos pires ennemis qui combattent dans l’Union
Soviétique le triomphe du socialisme sur un sixième du globe ; par
tous les moyens appropriés, en mettant en œuvre toutes vos
ressources d’intelligence et toutes vos connaissances
techniques, </span><span style="color: #333333;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">empêchez,
retardez, rendez inutilisables les fabrications de guerre</span></span><span style="color: #333333;">.
[…] Il faut tout mettre en œuvre pour rendre impossible l’envoi
d’avions, de canons, de mitrailleuses et de munitions […] </span><span style="color: #333333;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Les
travailleurs français ne permettront pas que les armes françaises
soient envoyées aux ennemis de l’Union Soviétique…</span></span><span style="color: #333333;"> ».</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #333333;">Au
début du mois d’avril 1940, dans un rapport d’une dizaine de
pages, classé « Très secret », les services de la
police d’État de Seine-et-Oise dressent un état de la </span><span style="color: #333333;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">« Situation
dans les usines travaillant pour la défense nationale »</span></span><span style="color: #333333;">.
On enregistre partout un ralentissement dans la production. Les
causes avancées pour en expliquer les raisons sont multiples. Celle
qui revient, tel un leitmotiv, touche à « la propagande
révolutionnaire ». Le rapporteur précise : « On
s’indigne contre les retenues, les restrictions, ou on se félicite
de la paix de la Russie imposée à la Finlande. Le mot d’ordre qui
circule depuis ces derniers jours est le suivant : “ Pour
freiner la production, invoquer des motifs de maladie ou provoquer
des blessures de travail pouvant entraîner une quinzaine de jours de
repos ”. Des détériorations de machines dont certaines sont
volontaires, continuent à être constatées. Les enquêtes ouvertes
dans tous les cas signalés arrivent difficilement à établir l’acte
de sabotage volontaire ».</span><br /></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 0.48cm; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<a href="https://prisons-cherche-midi-mauzac.com/mentions-legales"><span style="color: white;"><span style="text-decoration: none;">M</span></span></a>Le<span style="color: #333333;"> PCF, malhabile à justifier son changement de stratégie, engage
alors une campagne de propagande visant à désigner les
« vrais » coupables, les saboteurs : il s’agit du
grand patronat, « les hommes des trusts », les seuls
véritables responsables de la défaite.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: #333333;">L’historien Georges Vidal résume
ainsi la situation : « À la suite du pacte
germano-soviétique et du déclenchement de la guerre, l’ensemble
de la mouvance communiste se trouve face à un dilemme :
maintenir la politique de défense nationale et soutenir alors la
guerre nationale et antifasciste, ou bien poursuivre la lutte pour la
paix sous la direction de Moscou. Ce dilemme revient à devoir
choisir entre deux patries ». Pour bon nombre de communistes,
la question du choix ne se pose même pas. Évoquant les réactions
des métallos au pacte germano-soviétique, Henri Jourdain reconnaît
qu’« à l’époque, il y a chez beaucoup d’entre [eux] la
foi du charbonnier, une confiance totale dans le parti bolchevik,
l’U.R.S.S., Staline, la puissance invincible de l’Armée rouge ».</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: red; font-size: large;"><b>NOTES</b></span></p>
<div id="sdfootnote1">
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><a name="re123no123"></a>
<a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a><span style="color: #323232;">Si
le sabotage connaît un succès théorique rapide au sein de la CGT
entre 1897 et 1900, ce n’est qu’à partir de 1903 que se
multiplient les actes qualifiés de « sabotages » par la
police : destructions de vitrines par des ouvriers coiffeurs et
boulangers lors de la campagne contre les bureaux de placement en
1903 et 1904, « badigeonnage » des devantures des
boutiques de coiffeurs avec un produit caustique (vitriol ou
potasse) organisé par la chambre syndicale ouvrière des coiffeurs
de Paris pour obtenir des heures de fermeture moins tardives en
1906. </span>Même si les révolutionnaires
de <em><span style="color: #323232;">La Guerre
sociale</span></em><span style="color: #323232;"> n’attendent
pas la grève des chemins de fer pour envisager d’utiliser le
sabotage dans une perspective antimilitariste , c’est
véritablement après la vague de sabotage ayant suivi la grève des
cheminots que ce moyen d’action est pleinement intégré aux plans
de résistance à la mobilisation. La Fédération Révolutionnaire
Communiste (FRC), organisation libertaire créée en novembre 1910
par des adversaires des hervéistes , préconise dès le mois de
mai 1911 l’utilisation des méthodes employées lors des grèves
de 1909 et de 1910 pour empêcher l’entrée en guerre. Ce plan de
« sabotage de la mobilisation » est précisé en août :
outre la coupure des fils télégraphiques et la destruction des
appareils de TSF de la Tour Eiffel, il est désormais question de
recours aux explosifs pour faire sauter des voies de chemin de fer.
Ces actions sont finalement limitées, inopérantes et ne réussirent
pas à monter le prolétariat contre la guerre.</span></p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a>Ainsi
si on dit que la défaite de l'Allemagne de Hitler en 1945 fût tout
de même, rationnellement, une bonne chose, cela ne provoqua nulle
révolution ni en Allemagne ni aux Etats-Unis.</p>
</div>
<div id="sdfootnote3">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a>En
publiant « Brest-Litovsk, coup d'arrêt à la révolution »
Guy Sabatier ne faisait que radoter cette théorie caduque ;
devant le refus des Cahiers Spartacus anarchistes de publier ma
réponse, j'ai fini par publier mon livre moi-même, ce qui me coûta
un million de francs de l'époque.</p>
</div>
<div id="sdfootnote4">
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #333333;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote4anc" name="sdfootnote4sym">4</a>Le
6 octobre 2020, l’Assemblée Nationale a adopté un projet de loi
visant à réintroduire temporairement les néonicotinoïdes
(insecticides) interdits en France depuis 2018. L’objectif annoncé
est de permettre aux betteraviers de lutter contre les pucerons
vecteurs d’une maladie virale qui réduit les rendements en sucre
des betteraves sucrières. Les écologistes crient au scandale et
dénoncent une manipulation du gouvernement et des élus par les
lobbies sucriers et agricoles. Cet antagonisme entre l’industrie
et les écologistes a mis l’Etat français face à un dilemme :
suivre une politique respectueuse de l’environnement ou bien
perdre la face et favoriser sa « souveraineté et assurer la
bonne santé de son industrie sucrière.</span></p>
</div>
<div id="sdfootnote5">
<h1 align="JUSTIFY" class="western" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote5anc" name="sdfootnote5sym">5</a><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">Zad
de Lützerath ou la « traîtrise » des Verts
allemands : D'après les informations communiquées le
6 avril 2011 par le quotidien </span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">Gazeta
Wyborcza</span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">,
les chefs des organisations écologiques allemandes, qui étaient
des opposants déclarés au projet de gazoduc Nord Stream, occupent
les postes dirigeants de la Fondation pour la protection de
l'environnement de la mer Baltique en Allemagne qui est sponsorisée
par Nord Stream. Cette fondation a été créée par les autorités
du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, WWF Allemagne, le BUND
(Amis de la terre) et l'association NABU (association pour la
protection de l'environnement et de la biodiversité), ainsi que la
compagnie Nord Stream, contrôlée par Gazprom consortium, qui
réalise les travaux d'installation du gazoduc nord européen
au fond de la mer Baltique. Nord Stream, qui est un des sponsors de
la fondation, y a investi au total 10 millions d'euros.
Jochen Lamp, chef de WWF Allemagne, est le président de
la fondation, et Corinna Cwielag, chef du BUND, en est la
vice-présidente. Le conseil d'administration de la fondation sera
présidé par un représentant de Nord Stream et comptera également
des représentants des organisations écologiques susmentionnées
parmi ses membres. Nord Stream a promis des financements en faveur
de la protection de l'environnement.</span></span></span></h1>
</div>
<div id="sdfootnote6">
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote6anc" name="sdfootnote6sym">6</a><span style="color: black;">
Fervent partisan de la souveraineté économique, Arnaud Montebourg
avait avancé une nouvelle proposition pour protéger les fleurons
tricolores. Le candidat à la présidentielle de l'époque
souhaitait que les dirigeants des entreprises cédées à une firme
étrangère répondent «</span><em><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;">de
leurs actes devant la justice avec une responsabilité pénale pour
trahison économique</span></span></em><span style="color: black;">». </span><span style="color: black;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">En
2013, Jean-Claude Juncker lui, déclara que la crise économique
est née "de la trahison des principales vertus de l'économie
sociale et de marché ». Autre outsider du système,
Chevènement signalait lui la trahison de l'Eduque Naze quand le
vrai populisme en ce moment est moins dans la drague effrénée des
catégories populaires par tel ou tel parti que dans « la
promotion de l'école "ludique", "lieu de vie"
dédié aux "activités d'éveil", périmant l'idée de
mémoire et de travail individuel ». Et de suggérer
fortement, d'emblée, de cesser d'« ubériser » l'école
pour la « ramener à sa vocation de transmission »,
tordant le cou « aux utopies qui depuis un demi-siècle la
sapent de l'intérieur ».</span></span></span></p></div>
<div id="sdfootnote8">
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote8anc" name="sdfootnote8sym">8</a>«<i>
Concernant votre rapport d’aujourd’hui, ne serait-il pas
possible de composer un décret avec un préambule du genre : la
bourgeoisie s’apprête à commettre les crimes les plus
abominables, en recrutant la lie de la société pour organiser des
émeutes. Les complices de la bourgeoisie, notamment les hauts
fonctionnaires, les cadres des banques, etc., font du sabotage et
organisent des grèves pour miner les mesures du gouvernement
destinées à mettre en œuvre la transformation socialiste de la
société. La bourgeoisie ne recule pas devant le sabotage du
ravitaillement, condamnant ainsi des millions d’hommes à la
famine. Des mesures exceptionnelles doivent être prises pour lutter
contre les saboteurs et les contre-révolutionnaires ».</i></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote9">
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.13cm; text-indent: 0.5cm;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote9anc" name="sdfootnote9sym">9</a><a href="https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGIARTI000006716442/2002-01-01/"><span style="color: #4a5e81;"><b>Modifié
par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 - art. 3 (V) JORF 22
septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002</b></span></a></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Le
fait d'exercer, pour le compte d'une puissance étrangère, d'une
entreprise ou organisation étrangère ou sous contrôle étranger
ou de leurs agents, une activité ayant pour but l'obtention ou la
livraison de dispositifs, renseignements, procédés, objets,
documents, données informatisées ou fichiers dont l'exploitation,
la divulgation ou la réunion est de nature à porter atteinte aux
intérêts fondamentaux de la nation est puni de dix ans
d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende. </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Est
puni de quinze ans de détention criminelle et de 225 000 euros
d'amende le fait de participer à un mouvement insurrectionnel :1°
En édifiant des barricades, des retranchements ou en faisant tous
travaux ayant pour objet d'empêcher ou d'entraver l'action de la
force publ<span style="font-size: x-small;">ique (…)
</span></span><a href="https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006418359"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000006418359</span></span></span></span></a></p>
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-46796530423844566792024-02-01T11:04:00.003+01:002024-02-02T08:06:51.152+01:00L'ENFUMAGE ET LE FLICAGE SONT LES DEUX MAMELLES DE LA FRANCE <p><i style="color: #353535; font-family: "Times New Roman", serif; font-size: small; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #323232;"></span></i></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><i style="color: #353535; font-family: "Times New Roman", serif; font-size: small; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #323232;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNzT5QGad1_9iCf0DVlbcq_pRsxmpeDXyqK1heGSBf8IvtLFMlmo4657R15pO9TgxZtBoAvVilMGJjaegXQe3KpUeH61W-dAkY6F-ZoDV7zN4utiouXTUJBUEipHj-095EEip4DD7CnMMO-L_GuF2jSuiZHFaRskApBIDyYciw0VpCQ28vvbzNxNev03M/s517/CHARLES.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="517" data-original-width="461" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjNzT5QGad1_9iCf0DVlbcq_pRsxmpeDXyqK1heGSBf8IvtLFMlmo4657R15pO9TgxZtBoAvVilMGJjaegXQe3KpUeH61W-dAkY6F-ZoDV7zN4utiouXTUJBUEipHj-095EEip4DD7CnMMO-L_GuF2jSuiZHFaRskApBIDyYciw0VpCQ28vvbzNxNev03M/s320/CHARLES.png" width="285" /></a></span></i></div><i style="color: #353535; font-family: "Times New Roman", serif; font-size: small; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #323232;"><br />« L’esclave
[antique] sert à nourrir un citoyen grec libre, et si la liberté
civique est menacée par la richesse, comme Platon ne cesse de le
rappeler, celle-ci ne provient même pas de la division artisanale du
travail, mais du commerce extérieur et elle est conjurable dans la
mesure même où la Cité est capable de maintenir en effet le
commerce “à l’extérieur”, sinon de ses murs, du moins de son
principe moral et politique ». G. Granel « Les années
1930 sont devant nous »)</span></i><p></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"> </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i><span style="color: #323232;"><span style="font-weight: normal;">« C’est
précisément en façonnant le monde des objets que l’homme
commence à s’affirmer comme être générique. […] Grâce à
cette production, la nature lui apparaît comme son œuvre et sa
réalité. […] L’homme ne se recrée pas seulement d’une façon
intellectuelle, dans sa conscience, mais activement, réellement, et
il se contemple lui-même dans un monde de sa création »</span></span>
. </i></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i>MARX
(manuscrits de 1844)</i></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><br /><br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Je
comptais me contenter d'analyser comme pour mes précédents articles
les interprétations ou délires sur la révolte paysanne en cours.
Je me suis rendu dans l'après-midi, en tant que reporter du PU, à
Rungis où tout était calme dans les environs et les autoroutes
fluides, sans pouvoir trouver l'entrée où se passait la
confrontation entre agriculteurs et policiers. Le marché européen
est très vaste. Prenant en compte ce qui était contenu pendant le
déroulement de cette journée et à la vue du long et honnête
reportage sur le terrain de BFM, et après mûre réflexion, je ne
peux pas considérer cet événement comme une simple jacquerie sans
lendemain. Nous avons affaire à un <b>« mai 68 » paysan</b>,
non pas que le paysan soit devenu un révolutionnaire méprisant la
propriété privée, mais par ce qui est contenu dans cette révolte
à la fois naturelle et paradoxale. Mai 68 signait la fin d'une
époque. Mai fut court dans sa durée mais posa aussi les questions
fondamentales comme ce Janvier 24.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">D'une
part il se confirme que </span><span style="color: black;"><b>la
paysannerie traditionnelle</b></span><span style="color: black;"> avec sa
petite parcelle </span><span style="color: black;"><b>c'est fini</b></span><span style="color: black;">,
quelles que soient les illusions ou rêves du petit paysan,
Ensuite il est la démonstration de l'effondrement de la société
dite libérale et de l'indifférence à l'élimination de ceux d'en
bas. Il y a </span><span style="color: black;"><b>une perte de confiance
historique </b></span><span style="color: black;">dans la marche du système
qui fait dire à ses animateurs : ça passe ou ça casse,
voire : on meurt ou on crève. </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><b>La
question d'un mode de production obsolète</b></span><span style="color: black;"> <a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a>;
tout le monde a conscience qu'on ne peut plus produire comme avant,
les paysans et nous. Le mot décroissance est ridicule, utilisé par
les fractions petites bourgeoises de la bourgeoisie, il veut faire
croire que la diminution d'une abondance dispendieuse dans le système
actuel pourrait être par une « désabondance » pilotée
par des « circuits courts » avec cette qualité « bio »
à laquelle on a voulu nous faire croire sans lésiner sur les prix ;
de la même façon que l'aile de la petite bourgeoisie paysanne repue
et proche des bobos urbains nous incite à acheter français même si
c'est plus cher.</span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
Or, pour la masse humaine il y a encore nécessité de produire « en
quantité » <a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"> encore
avec cette</span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
production qui devient à elle-même sa propre fin, et n’a donc
plus de fin. Qui vise la richesse en général, l’idée générale
de richesse ou encore la richesse dans son abstraction.. On peut
foutre en l'air toute l'idéologie écologique réformiste en posant
les questions suivantes : À qui appartiennent les moyens et
objets de production ? À qui appartient le produit du processus
de production ? Quel est le statut social de la force de travail
qui est mobilisée dans le processus de production ?<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc"><sup>3</sup></a>
</span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
Nombre d' écologistes sont d'anciens agitateurs d'un marxisme
stalinien et trotskien et veulent écouler leur camelote en utilisant
des concepts de Marx hors de leur contexte, bien qu'on puisse
considérer aujourd'hui que la réduction de la journée de travail
n'est pas suffisante pour changer de système.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Nous
vivons donc un moment historique dont nous ne pouvons pas encore
mesurer toutes les répercussions. Et qui a d'énormes
conséquences révélatrices sur les guerres en cours, sur lesquelles
je vais me permettre une longue parenthèse.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #cc3300;">DES
REVELATIONS TROUBLANTES </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #cc3300;">Chacun
sait qu'il n'y a pas plus dépendance pour la guerre que
l'économie... et l'agriculture ! Depuis deux ans la guerre en
Ukraine était devenue presque pépère et lointaine...On pouvait ne
pas se sentir concernés, mais voilà qu'on s'aperçoit avec
sidération qu'elle tue à petit feu notre agriculture, sans que cela
gêne notre Etat français. Au contraire car en même temps qu'il
fournit des armes il déshabille le paysan français sans vergogne en
ouvrant grande la porte aux importations ukrainiennes (volaille,
œufs, sucre) dont on aurait pu penser que cette nourriture eût été
plutôt indispensable à une population subissant la guerre ! ?</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #cc3300;">Notre
prince président, sans son mignon confiné à la tambouille secrète
avec le chef milliardaire de la mafia FNSEA, s'en est allé chanter
Joe Dassin en Suède, et jouer au fanfaron quand ses manants
s'insurgent justement contre les conséquences de cette guerre et
crèvent de froid la nuit dans leurs tracteurs ; «</span><span style="color: #cc3300;"><i>Nous
devons être prêts à agir, défendre et soutenir l'Ukraine quoi
qu'il se passe»</i></span><span style="color: #cc3300;">, a-t-il déclaré
lors de cette visite officielle en Suède en l'honneur de Joe Dassin.
L'Europe doit prendre des </span><em><span style="color: #cc3300;">«décisions
justes et courageuses»</span></em><span style="color: #cc3300;">,
voire </span><em><span style="color: #cc3300;">«innovantes»</span></em><span style="color: #cc3300;">,
dans les prochains mois pour </span><em><span style="color: #cc3300;">«accélérer»</span></em><span style="color: #cc3300;"> et
amplifier son soutien militaire à l'Ukraine, a-t-il ajouté.
C'est à dire ? Continuer à bousiller l'agriculture en France ?</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #cc3300;">Militairement,
la France aide-t-elle suffisamment l’Ukraine ? Depuis le début
du conflit, en février 2022, la critique est permanente :
Paris ne livrerait pas assez de matériel aux Ukrainiens, selon ses
détracteurs. Au regard de son poids économique – le deuxième
produit intérieur brut de l’Union européenne (UE) – et de la
puissance de son armée, la seule du continent capable de mener des
opérations d’envergure hors de son territoire, la France devrait
faire beaucoup plus affirme en premier lieu la bourgeoisie allemande,
principal laquais de l'impérialisme américain.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #cc3300;">Tout
cela serait bien triste pour le cénacle des bourgeois européen si
leurs généraux devenus consultants autorisés sur les plateaux TV
ne crachaient pas le morceau à notre plus grande joie. Un des
principaux « bénéfices » de la guerre en Ukraine est
qu'elle a vidé plus de la moitié des arsenaux militaires des pays
européens. Donc que l'Europe ne peut pas entrer en guerre !</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #cc3300;">Un
général de plateau TV, qui se croit plus intelligent, objecte qu'en
1941 alors que les Etats Unis ne disposaient que de 300 000 soldats
en 1941, ils n'en étaient pas moins parvenus mais en trois ans
seulement à 12 millions et en aussi peu de temps avaient également
réussi à développer à outrance une intense production de blindés
et d'avions. Pauvre général, miracle militariste qui semble bien
loin des capacités actuelles russes et américaines. En plus,
dépité, le général se sent obligé de constater ; la
population européenne s'en fout.</span></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="color: black;"><span style="font-size: medium;"><b>UNE
REVOLTE QUI BENEFICIE D'UN IMMENSE SOUTIEN DE LA POPULATION ET FAIT
ECHO AUX MEMES REVOLTES EN EUROPE</b></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Le
mouvement est d'abord une révolte par procuration, ce qui l'honore.
La dénonciation de l'hyper-bureaucratisation étatique, les charges
écrasantes, les fins de mois difficiles, tout cela la classe
ouvrière le subit aussi. Mais ne se sent sans doute pas encore à la
hauteur pour y répondre.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Les
deux classes subissent de plein fouet la violence du libéralisme
sauvage. Le problème reste insoluble si on se focalise sur Bruxelles
ou « acheter français ». Le problème ne relève pas non
plus d'une conscience écologique du consommateur ni du souci étroit
d'acheter plutôt le produit étranger parce qu'il est moins cher ;
les paysans paupérisés vont aussi chez Leclerc ou Aldi. Et la
notion de consommateur est aussi creuse socialement que joueur de
boule de pétanque.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Révolte
inattendue, et qui, de fait, fait voler en éclats poncifs et
clivages, c'est un aspect commun avec 68. Bien sûr certains nous
radotent que mai 68 a été la plus grande grève de l'histoire, à
condition de ne pas oublier qu'elle n'a pas commencé comme une
grève. L'explosion a débuté à la suite de la répression d'une
sous-catégorie, considérée à juste titre à l'époque comme
petite bourgeoise. Ce n'était pas que les étudiants qui étaient
frappés et jetés à terre par les CRS, mais n'importe quel passant,
homme ou femme qui passait. Ces images vues à la TV provoquèrent
l'émotion dans tout le pays . C'était la méthode De Gaulle et
son crépuscule. L'explosion n'était pas due à la « vie
chère » ou à la guerre d'Algérie qui laissait pourtant des
traces. Elle relevait de quelque chose de plus profond qui nous
dépassait nous-mêmes les marcheurs lambdas des premiers défilés.
Quelque chose qu'on n'imaginait pas la veille, un désir de
révolution. Un truc historique assez inimaginable quand on a vécu
une période aussi sereine alors comparée à aujourd'hui. Les deux
époques sont des sommets d'ubiquité ! Quoi une révolution en
pleine société de consommation inconnue des siècles passés avec
vocation « à jouir sans entraves ? Quoi cette révolte
paysanne qui se veut quelque part révolutionnaire, mais quelle
révolution avec le maintien de la propriété privée ? De plus
ce janvier 2024 paysan est d'une naïveté confondante avec son
empathie policière.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">En
mai 1968, ce sont les étudiants et la répression policière qui
avaient secoué le cocotier. La situation n'apparaît pas similaire
en ce moment et pourtant elle l'est mais à l'envers. Le pouvoir
actuel n'a pas oublié l'erreur de la droite gaulliste. Il abonde en
déclarations d'amour pour les agriculteurs même si ceux-ci ne
veulent pas lui rendre des baisers perçus hélas comme totalement
hypocrites. Autre intérêt de cette révolte en tracteurs aussi
chers que les SUV des cadres et petits patrons - mais à crédits
éternels - son aspect international, certes avec cet aspect
incrédible « petits bourgeois de tous les pays
unissez-vous » ! Ils seront moult cartels de bureaucrates
syndicaux de toute l'Europe chacun avec leurs mille revendications
différentes ; comme je le décrirai par après on verra que
cette hétérogénéité de la paysanne française est aussi son
talon d'Achille et comment l'Etat français a déjà programmé sa
défaite, en complicité avec « l'Etat européen ».</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Enfin,
et sans doute l'élément majeur, comparable au 68 étudiant et
ouvrier, la spontanéité alliée à une méfiance et à un rejet des
contrôleurs syndicaux, clairement confirmés par le rejet du
comportement du Jérôme Bayle, membre du syndicat majoritaire et qui
fît cavalier seul sans passer par une décision collective.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Macron
n'a pas osé parler de chienlit paysanne, mais a cru que l'affaire se
résoudrait avec quelques mesurettes et omelettes. La riche
paysannerie ne fait-elle pas partie des piliers de la haute
bourgeoisie française avec leurs vins et leurs fromages ? C'est
bien connu « le petit paysan est balourd », Marx l'avait
dit de façon plus polie. Souvent taiseux, pas si bête qu'il en a
l'air et quand il dit merde, il fait mal. Examinons comment le prince
de l'Elysée a cru qu'une opération de séduction gouvernementale
suffirait pour les petites gens (comme dit LO)</span></p>
<p align="CENTER" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-size: medium;"><b>LE
MIGNON DU PRINCE</b></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Un
journaliste, Christophe Barbier l'a comparé à l'ange Gabriel de la
Bible, assurant que le chef du gouvernement avait été « </span><em><span style="color: black;">missionné</span></em><span style="color: black;"> »
pour protéger « </span><em><span style="color: black;">Dieu »,
</span></em><em><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;">c'est-à-dire
Macron, lors des prochaines européennes contre le jeune hitlérien
Bardella</span></span></em><span style="color: black;">. Une journaliste
servile de tous les régimes n'a pas caché qu'il fallait béer
d'admiration envers le jeune premier. Ruth Elkrief se pâma </span><span style="color: black;"><i>« </i></span><em><span style="color: black;"><i>Il
y a un ton, un style, un rythme et une forme de clarté. Ça va vite,
la phrase est courte, on comprend ce qu'il dit. Ça, c'est quand même
agréable</i></span></em><span style="color: black;"><i> ».</i></span><span style="color: black;">
En effet, il parla vite mais le discours dura 56 pages en presque une
heure trente !</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">La
domination bourgeoise décadente a accompli sa grande révolution
anti-raciste à la suite de l'élection d'Obama (il fallait le faire
dans le pays le plus raciste du monde!). Par après c'est en
Angleterre que les deux principaux édiles du pays sont indien
( Rishi Sunak le premier ministre) et pakistanais (le maire de
Londres Sadiq Khan) ce qui n'a rien dérangé dans l'ordre de la
subtile domination féodalo-bourgeoise britannique ; les flics
anglais restent les plus racistes du monde comme les flics US.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Question
libération féministe, on se souvient des mamies Thatcher et
Merkel ; il a été prouvé que des femmes pouvaient être tout
autant des dirigeantes à poigne que les hommes. Un peu partout des
femmes sont devenues cheffes d'Etat et ministres à parité, sans
changer d'un pouce la mauvaise condition des femmes. Tout ceci figure
non seulement un admirable antiracisme et un féminisme de bon aloi,
mais fait la nique aux derniers résidus d'un internationalisme
prolétarien submergé et affaibli par des flux migratoires
encouragés pour le profit d'une société capitaliste qui se prétend
émancipée des limites frontalières. Sur les plateaux TV en France
en particulier ce sont majoritairement des femmes plutôt jolies qui
dirigent les conversations entre journalistes bourgeois ; on a
pu en apercevoir, aussi, parmi les syndicalistes paysannes<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote4sym" name="sdfootnote4anc"><sup>4</sup></a>
(NB : être belle est une garantie pour passer à la TV). Les
grosses, les noirs et les unijambistes sont quasiment rétribués en
coulisses. </span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Il
y manquait encore, pour compléter la révolution croquignolesque qui
est la capote idéologique des bobos, un mignon. Le qualificatif
n'est pas péjoratif au Moyen Age, c'est un favori de Charles VII
(photo ci-jointe) quand le monarque écarta les vieux nobles hostiles
de la Cour et donna des charges à de jeunes nouveaux conseillers,
acceptant dans son lit les plus séduisants. Le successeur de ces
lointains rois, qui connaît bien son histoire de France a choisi un
minet brillant pas forcément destiné à être son héritier. Le
seul bouleversement, et qui n'en fût point un, fût le fait qu'on
sache que Attal est homosexuel. Je dois avouer au paysage que je me
fous de la sexualité des puissants comme des impuissants. </span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"> C'est
donc de la nomination d'un premier ministre homosexuel qui n'avait
même plus besoin de faire son coming-out, et garde à ses côtés
son ancien amant dans le conseil des mignons de Matignon, que vint la
pochette surprise. On attendra pour plus tard un couple homo certifié
à la présidence de la République, et béni par le pape. A la
vocation internationaliste économique et guerrière de la
bourgeoisie s'accrocherait ainsi un dépassement de la liberté
sexuelle hétéro et ringarde. Que voilà une décision résolument
moderne ! Loin de moi l'idée, que je laisse aux complotistes,
souvent pédés eux-mêmes, que le prince aurait placé dans son lit
son vassal Attal.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Homoparentalité,
féminité et fertilité peuvent parfaitement succéder à la
trilogie républicaine pour une France décarbonisée ou mieux,
déconstruite comme dit Sandrine</span><a href="#_ftn1" name="_ftnref1"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">[1]</span></span></span></a><span style="color: black;">. </span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Le
mignon eût bien du courage et du souffle pour lire jusqu'au bout son
long texte lyrique mais mêlant habilement des points de détails qui
atténuaint ce lyrisme, faisaient concret, et comportaientt des
vérités que même la gauche bourgeoise est incapable de dire, comme
la smigardisation </span><a href="#_ftn2" name="_ftnref2"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">[2]</span></span></span></a><span style="color: black;">.
Des considérations souvent justes qui furent dénigrées en bloc par
les mignons de la gauche bourgeoise. Dans le brouhaha, la pas très
mignonne Oudéra-Castéra fixait visage fermé son chef haï alors
que l'aile contestataire de l'assemblée hurlait « dégagez-la » !
Les machins de la Constitution se confondent désormais avec le bruit
d'un match de foot et de relations affectives<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote5sym" name="sdfootnote5anc"><sup>5</sup></a>.
Les applaudissements incessants à chaque phrase des bancs
gouvernementaux étaient eux encore plus ridicules et dérisoires.
Contrairement aux attentes de ses adversaires de la Chambre basse, et
vulgaire, le discours ne se centra pas sur la révolte paysanne et
c'était logique (mais insidieusement si avec l'allusion à
l'écologie populaire). Un discours de politique générale ne
peut pas traiter que d'une catégorie de la population. Je n'ai pas
le temps ici ni l'envie de commenter toutes les promesses ou
vantardises de la trajectoire de son prince. Une chose m'a frappée,
son utilisation d'une catégorie idéologique dont j'ignorais
l'ampleur : une écologie populaire</span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><a href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>,
car l'écologie demeure pour moi une messe et une arme idéologique
de la bourgeoisie pour nous faire avaler qu'elle seule peut sauver le
monde.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Le
discours fût généraliste, par-dessus même la tête des paysans,
il s'adresse à la classe ouvrière, même si tout est noyé dans
« les couches moyennes » ; les prolétaires
devront surtout se raccrocher à la promesse d’une </span><em><span style="color: black;">«écologie
populaire»</span></em><span style="color: black;">, à l’affirmation
que </span><em><span style="color: black;">«l’écologie sans le
peuple, c’est paver le chemin aux crises sociales»</span></em><span style="color: black;"> et
à la condamnation du </span><em><span style="color: black;">«fardeau
des normes». </span></em><em><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;">Les
mots mêmes des agriculteurs qui vomissent cette écologie
gouvernementale qui les met sur la paille (je ne l'ai pas fait
exprès!), avec des règles plus punitives que dans le reste de
l'Europe<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote6sym" name="sdfootnote6anc"><sup>6</sup></a>.</span></span></em> </p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Depuis
des années je dénonce cette idéologie écolo-bourgeoise, nouvelle
messe interclassiste qui se pare même d'un internationalisme qui pue
pourtant la mondialisation concurrentielle et artisanale. Une
idéologie ambiguë qui ne passe pas en milieu ouvrier ;
comme le déclarait à Libération un prof de sciences sociales l'an
dernier ; </span><span style="color: black;"><i>« </i></span><span style="color: #191919;"><i>Sans
justice sociale et sans lien avec les préoccupations matérielles de
court terme, aucune politique environnementale de grande ampleur ne
pourra être mise en place »</i></span><span style="color: #191919;">.
C'est en effet, en survolant wikipédia, que j'ai découvert qu'un
peu partout, en zones ouvrières, en Seine Saint Denis comme à
Bordeaux une foule d'assocs étendent la bonne parole écologique à
la manière des témoins de Jehovah ou des clubs antiracistes dans le
93. Evoquer cet appel à une écologie populaire, pourrait vous
conduire à penser que les nègres d'Attal lisent mon blog puisque
mon article précédent dénonçait une écologie punitive du
gouvernement...</span> </p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #191919;">Ce
fût, même si aucun journaliste ne l'a noté, le cœur du discours
de 56 pages. Pourquoi ? Parce que c'est le sujet au cœur de
l'indignation paysanne et de sa contestation de cette idéologie
petite bourgeoise. Le mépris des cliques bobos est permanent et sans
fin ; les ploucs nous empoisonnent avec les phosphates et tuent
nos abeilles ; question abeilles, on entendit tout à l'heure à
Rungis deux apiculteurs expliquer qu'elles se portent très bien
puisqu'il y a des tonnes de miel français qui ne trouvent pas
d'acheteurs, mais qu'on achète du miel synthétique chinois... et
que les bobos préfèrent celui du Maroc ou du Yémen parce que c'est
une consommation exotique internationaliste et anti-colonialiste.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #191919;">Les
bobos écolos ne sont pas la cause de tout le libéralisme sauvage
mais ils en sont les défenseurs les plus sournois. Le discours
écologiste sur la décroissance a un peu fermé sa gueule pour
l'heure mais il ne changera pas d'un iota une fois le calme revenu à
la campagne.</span></p>
<p align="CENTER" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"> <span style="font-size: medium;"><b>LES
MIGNARDISES DU PRINCE CONSORT ET QU'ON DEVRA SORTIR</b></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Situation
complexe et quasi insoluble. D'un côté le prince veut continuer à
rouler carrosse avec son écologie capitaliste quand,</span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
en face, les paysans veulent la vache et le lait de la vache à un
bon prix ; ils savent en outre qu'ils n'ont pas les moyens de se
passer des </span></span></span><span style="color: #202328;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">produits
phytopharmaceutiques, poil à la biodiversité limitative et
inconséquente que les bobos urbains veulent imposer automatiquement
(même pour les betteraves).</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #202328;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Les
aides gouvernementales se font attendre non du fait de la
bureaucratie comme a dit Mignon mais parce que les caisses de l'Etat
sont vides. Des aides sont lâchées au compte goutte en espérant
étiolement et affaiblissement de la colère. </span></span></span></span></span><span style="color: #111111;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le </span></span></span><a href="https://www.lefigaro.fr/politique/marc-fesneau-ministre-reac-revendique-20230226"><span style="color: #111111;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">ministre
de l'Agriculture Marc Fesneau</span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"> a
annoncé le mercredi 31 janvier sur Sud Radio que le gouvernement
mettait sur la table 80 millions d'euros supplémentaires pour
soutenir </span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">«l'ensemble
des régions viticoles qui sont en crise»</span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Dérogations sur les jachères. </span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Les
agriculteurs doivent actuellement faire en sorte que 4% de la surface
de leur exploitation soit non productive (mise en jachère de terres
arables mais aussi mares, haies, bosquets, etc.), ou avoir seulement
3% de surface non productive, mais y ajouter 4% de cultures
permettant d'améliorer la </span></span></span><a href="http://www.lefigaro.fr/sciences/comment-le-plan-biodiversite-ambitionne-de-mettre-un-terme-a-l-effondrement-du-vivant-et-restaurer-la-nature-20231127"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">biodiversité</span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
dont par exemple les légumineuses. Pourquoi 3 et pas 5 ou 6 ?</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Le
ministre a ensuite précisé que l'État prendrait en charge </span><em><span style="color: black;">«les
intérêts d'emprunt sur l'année 2024» </span></em><span style="color: black;">pour
soulager la trésorerie des vignerons en difficulté. Il a de même
annoncé la mise en place d’une </span><em><span style="color: black;">«prime
à</span></em><span style="color: black;"> </span><em><a href="http://www.lefigaro.fr/conjoncture/crise-viticole-pres-de-8000-hectares-voues-a-l-arrachage-dans-le-bordelais-20231222"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;">l'arrachage</span></span></a></em><span style="color: black;"> </span><em><span style="color: black;">ou
à la restructuration»</span></em><span style="color: black;">. Cette
enveloppe de 150 millions d'euros, </span><em><span style="color: black;">«travaillée
avec Bruxelles»</span></em><span style="color: black;">, permettrait aux
viticulteurs d'arracher temporairement les vignes le temps de
restructurer leur exploitation. </span><em><span style="color: black;">«Cette
prime pourrait (sic) être rendue définitive pour motif de
diversification agricole»</span></em><span style="color: black;">, a
précisé Marc Fesneau. «</span><em><span style="color: black;">Ça peut
concerner jusqu'à 100.000 hectares de vignes.»</span></em></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><em><span style="color: black;">Allez rentrez chez vous pour un plat de lentilles !</span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Tous
les agriculteurs ont remarqué l'utilisation systématique du
conditionnel et se doutent que ce n'est pas le petit cul de la
bourgeoisie française qui pourrait (resic) modifier la guerre
concurrentielle sans pitié du capitalisme international.</span></span></span></span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Certains
agriculteurs naïfs ont cru malin de déclarer à Rungis que « Macron
sera notre délégué à Bruxelles ! On pense à Blanqui :
« ceux </span></span></span><span style="color: #353535;"><span face="Lucida Sans Unicode, sans-serif"><span style="font-size: x-small;"><i>qui
se laissent amuser par des promenades ridicules dans les rues, par
des plantations d’arbres de la liberté, par des phrases sonores
d’avocats, il y aura de l’eau bénite d’abord, des injures
ensuite, enfin de la mitraille, de la misère toujours ! »<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote7sym" name="sdfootnote7anc"><sup>7</sup></a>.</i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Des
premiers paiements <span style="font-style: normal;">seront
versés </span><em><span style="font-style: normal;">«avant le
Salon international de l'agriculture, prévu le samedi 24 février»
lequel ne risque-t-il pas de devenir une Sorbonne nouvelle paysanne ?</span></em></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Le
prince peut compter totalement sur l'accompagnement des médias,
outre a paralysie des transports va immanquablement retourner
l'opinion simple spectatrice. J'ai observé tout au long de la
journée d'hier par exemple comment procédait BFM. Une alternance de
l'injonction à respecter l'ordre et à « comprendre »
les paysans . A un moment mécontentement justifié, à un autre
courroux pour la gêne causée aux « usagers ». En gros
la même tactique de décrédibilisation des grèves ouvrières, avec
comme ordonnateur le fils à papa Duhamel.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Lorsque
79 manifestants sont arrêtés Alain Marshall qui déambule entre les
tracteurs se garde bien de demander « où en est votre
solidarité pour ceux qui sont en prison ? » Il privilégie
l'interview pour les partisans du syndicat majoritaires pas d'accord
et consentant à « ne pas franchir la ligne rouge des CRS ces
amis sincèrement à leurs côtés ». On blablate en studio sur
les présumés casseurs qui ont investi un hangar de Rungis puis
sortis manu-militari par leurs « amis » casqués et en
uniforme bleu horizon. </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Vers
18 heures le gouvernement fait savoir qu'il va sérieusement
réfléchir sur la question des jachères et de l'Ukraine. Le
commentaires journalistiques* s »interroge sur les divisions
syndicales « qui risquent d'affaiblir le mouvement ». ça
alors ? On est choqué « dans « les rédactions »
du blocage des cinq centrales d'achat.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Débarque
l'auguste Pulvar, bras droit écologieux d'Hidalgo, spécialiste des
questions environnementales, qui, diplomate endurcie, s'excuse :
« la FNSEA en parle mieux que moi ». Et débiter le
discours radicalement bobo avec condescendance fce à ses anciens
collègues restés journalistes : « ma mission est
d'accompagner l'écologie en favorisant les circuits courts, les
interventions de proximité, apporte notre soutien à la nation. A
l'en croire l'île de France est la région de production paysanne
décarbonée la plus importante pour « une alimentation durable
(sic) et pour soutenir la petite agriculture contre l'intensive.
Qu'on se le dise !.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Le
seul journaliste sans cravate de BFM s'insurge ; «vous rajoutez
des normes qui ne s'appliquent pas ailleurs dont sous évaluez
l'impact négatif pour l'agriculteur français , par exemple
pour le cerisier éradiqué. Hautaine la Pulvar s'éclipse.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">La
caméra suit à nouveau le sémillant Marschall avec son blouson
marron Louis Vuitton. Il s'adresse à un routier : çà vous
perdez de l'argent ? Il faudrait que ça s'arrête rapidement,
n'est-ce pas ? Vous pensez aux routiers et aux taxis ?</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Les
flics autour grouillent de plus en plus. </span>
</p>
<ul>
<li><p align="JUSTIFY"><span style="color: black;">vous aller cranter ?
Demande-t-il à un des agriculteurs ? (je me précipite sur mon
dico wikipédia pour voir la signification du terme que
l'agriculteur avait commencé à employer)</span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: black;">- oui on va les faire
reculer.</span></p>
</li></ul>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Les
tracteurs sont venus vrombir et klaxonner à trois mètres des tanks
des CRS mais cela reste bon enfant.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Combien
de temps l'Etat restera-t-il non-violent ? Face aux barrages qui débordent de plus en plus la "ligne rouge" de Darmanin.</span></p>
<h1 align="CENTER" class="western" style="margin-bottom: 0cm; margin-top: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: medium;"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;">NOTES
MARGINALES SUR LES DERNIERS MOHICANS TROTSKIENS</span></span></span></h1>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="color: black;">La
secte trotskienne wokiste, le NPA nous occasionne toujours de
nombreux fou-rires, en particulier leur dernière trouvaille :
lune lutte paysanne essentialisée écolo, antifasciste et féminine.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="color: black;">« <b>UNE
AUTRE AGRICULTURE POSSIBLE</b></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Entre
détresse et colère paysanne, hypocrisie de la FNSEA et du
gouvernement, récupération de l’extrême droite, urgences
sociale, climatique et écologique, les mobilisations agricoles
secouent l’Europe. Et ni les mesurettes annoncées par Attal
vendredi dernier ni son blabla réac à l’Assemblée nationale
mardi n’arrivent pas à éteindre cette mobilisation. Un
prétendu « réarmement agricole » qui en
réalité est un désarmement des paysanNEs… <b>Le nombre de
fermes, tout comme celui des paysanNEs, a drastiquement diminué : il
y a 40 ans, les paysanNEs représentaient 7 % de la population
active… et moins de 2 % aujourd’hui.</b> La Confédération
paysanne parle d’« un plan de licenciement massif ». De
plus, les inégalités sont immenses : si 18 % des ménages
agricoles vivent en dessous du seuil de pauvreté, certains sont de
riches industriels… comme le président de la FNSEA, Arnaud
Rousseau, qui exploite 700 ha (soit 10 fois la taille moyenne)
et préside le groupe agro-industriel Avril. Et sans surprise, Les
politiques agricoles inégalitaires bénéficient avant tout aux
grandes exploitations (...) la FNSEA tente de chevaucher la
révolte actuelle pour satisfaire toujours plus l’agriculture
productiviste et l’industrie chimique qu’elle défend contre la
biodiversité et le climat, <b>mais aussi contre la santé des
paysanNEs </b>et des populations. Ainsi, elle refuse les zones de
non-traitement, l’encadrement des prélèvements d’eau, le plan
Écophyto (c’est-à-dire la réduction de moitié de l’utilisation
des pesticides d’ici à 2030), et exige un « moratoire sur
les interdictions » des pesticides…</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Il
faut répondre aux revendications des agriculteurs/trices afin
d’améliorer leurs conditions de vie et de travail, un combat qui
rejoint celui de l’ensemble de notre camp social. Défendre
ensemble des réponses émancipatrices, à la fois écologiques et
sociales <b>pour empêcher l’extrême droite d’instrumentaliser
la souffrance d’une partie du monde agricole et de l’orienter
vers des réponses nationalistes, anti-écologiques et antisociales.</b>
La mise en place de la sécurité sociale alimentaire
assurerait une alimentation de qualité pour tous·tes, faciliterait
de nouvelles installations, et permettrait une juste rémunération
des paysanNEs. </span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"> </span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><b>LUTTE
OUVRIERE</b> n'en finit pas de m'épater par un éloignement sensible
de son populisme passé où les paysans faisaient partie des
« petites gensé surtout en périodes électorales (qui
reviendront). Mais pas complètement avec la grille des petits et des
gros.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Les
nègres de Nathalie Artaud réalisent une prise de position avec un
langage de classe, que je ne peut pas vraiment contester et qui
leur vaut la haine de Médiapart et de tous les lobbies gauchistes
bobos. Ceci dit ils ne peuvent pas répondre à ce qu'ils feraient de
cette paysannerie irascible s'ils étaient au pouvoir ? Tirer
dans le tas comme les bolcheviques ou les jeter dans les goulags
comme Staline ? Quoique le capitalisme décadent semble faire le
boulot...</span></p>
<h1 align="JUSTIFY" class="western" style="margin-bottom: 0.26cm; margin-top: 0.26cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-size: small;">« Les agriculteurs défendent
leurs intérêts, les travailleurs doivent en faire autant !</span></span></h1>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Dans
l’agriculture comme dans d’autres branches économiques, il y a
des gros et des petits. Les gros sont de véritables capitalistes, à
l'image d’Arnaud Rousseau, patron de la grande firme
d’agroalimentaire Avril (Lesieur, etc.), également président de
la FNSEA. Ils participent à la fixation des prix sur le marché et
se conduisent comme des financiers. Ils peuvent faire face aux
crises, et même en profiter pour écraser les plus petits.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.26cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Ces
entrepreneurs font leur beurre en exportant dans le monde entier. Ils
savent profiter des accords de libre-échange qui font crever bien
des petits paysans ici et dans les pays pauvres. On les entend
dénoncer la concurrence étrangère et réclamer des taxes aux
frontières, mais ils sont les premiers à exporter dans le monde et
à défendre la loi du marché. Et ils utilisent le sort des petits
pour arracher de nouvelles subventions.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.26cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">En
revanche, les petits paysans sont des travailleurs de la terre
écrasés par les intermédiaires, l’agro-industrie, la grande
distribution, et les banques auprès desquelles ils sont souvent
surendettés. Ils sont asphyxiés par les plus gros. Lactalis achète
ainsi aux producteurs le litre de lait à 40 centimes, litre que le
consommateur paie 1 ou 1,20 euro en grande surface – on comprend
que les Besnier, actionnaires de Lactalis, soient parmi les plus
riches de France, avec 40 milliards d’euros de fortune. À cela,
s’ajoutent pour les paysans les aléas climatiques, les épizooties
et mille et une contraintes. </span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.26cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Travailler
du matin au soir sans arriver à payer les factures et dépendre des
plus gros, cela leur fait un point commun avec tous les travailleurs.
Car vivre sans avoir la maîtrise de son salaire et de ses conditions
de travail est le lot de presque tous les salariés, ouvriers,
employés </span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Ces
petits agriculteurs sont, comme nous, travailleurs à la base de la
société. Ils nourrissent la population, disent-ils fièrement et
avec raison. Mais sans les travailleurs qui transportent,
transforment et conditionnent les produits agricoles… ils ne
nourriraient personne d’autre qu’eux-mêmes. Et sans les
ouvriers, les hospitaliers, les maçons ou les agents du nettoyage,
la société s’arrêterait brutalement.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.26cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Ouvriers
et paysans sont à la base de toutes les richesses. Mais ce sont les
capitalistes, les parasites et les financiers qui profitent de ce
travail. Nous n’avons pas à l’accepter ! (…) L'ironie de
la situation veut que les petits agriculteurs, victimes de la loi du
plus fort qui est au cœur du capitalisme, en sont les défenseurs,
car ils aspirent à conforter leur propriété. Même si, pour nombre
d’entre eux, celle-ci se transforme en endettement à vie et fait
planer la menace de la faillite et de l'expropriation. Même si leur
libre entreprise les transforme en quasi-salariés des grands groupes
de l’agroalimentaire.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.26cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Comme
tous les exploités, les petits agriculteurs n’auront pas de répit
tant que le capitalisme n’aura pas été renversé. Mais ce
combat-là repose d’abord et avant tout sur la classe ouvrière. La
solidarité, la compassion ou l’admiration vis-à-vis de la lutte
des agriculteurs ne suffisent pas : leur mobilisation doit être
une source de combativité pour tous les travailleurs que nous
sommes. Pour être écoutés et respectés, il n’y a pas le choix,
il faut nous battre pour nos intérêts de classe et la perspective
d’une tout autre société, collective et planifiée.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;">Nathalie
ARTHAUD </span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"> <span style="font-size: large;"><b>NOTES</b></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</p>
<hr align="LEFT" size="1" width="250" />
<div dir="LTR" id="ftn1">
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a>La
gauche bourgeoise, assez bureaucrate elle même, a trouvé comment
« essentialiser » Attal, il est de droite : « </span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Les
intentions sonnent juste. Débureaucratiser, </span></span></span><a href="https://www.lefigaro.fr/conjoncture/gabriel-attal-s-inquiete-de-la-smicardisation-de-la-societe-aupres-des-leaders-syndicaux-20240125"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">désmicardiser</span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
déverrouiller, restaurer l’autorité, </span></span></span><a href="https://www.lefigaro.fr/vox/societe/choc-des-savoirs-choc-de-confiance-gabriel-attal-ne-pourra-pas-se-contenter-de-formules-20230828"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">opérer
un </span></span></span></a><em><a href="https://www.lefigaro.fr/vox/societe/choc-des-savoirs-choc-de-confiance-gabriel-attal-ne-pourra-pas-se-contenter-de-formules-20230828"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">«choc
des savoirs»</span></span></span></span></a></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"> ,
promouvoir une écologie qui ne soit ni celle de la </span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">«brutalité»</span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">, </span></span></span><a href="https://www.lefigaro.fr/politique/le-discours-de-gabriel-attal-percute-par-la-crise-agricole-20240129"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">ni
celle de la décroissance</span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
créer un </span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">«choc
d’offre»</span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"> dans
le logement: la route tracée par Gabriel Attal est droite ».</span></span></span></p>
</div>
<div dir="LTR" id="ftn2">
<p align="JUSTIFY"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">[2]</span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Souvent
on entend dire par certains paysans qu'il est scandaleux de ne
gagner que 2000 euros par mois, mais une grande partie des ouvriers
en sont loin !Au 1er janvier 2023, 3,1 millions de salariés du
privé (hors agriculture) étaient payés au Smic, soit 17,3%.
Avec un bac+2, en 1988, le SMIC était à 4813FF, et beaucoup
gagnaient le double. Maintenant, avec un bac+2, c'est souvent le
SMIC et le loyer fait souvent plus de 1/3 du salaire.Oui, la France
s'est smicardisée ! Cependant le discours au final noyait tout
« en même temps » credo de la confusion macronienne,
voulant réconcilier le diable et le bon dieu, les paysans et
les écologistes khmers verts !</span></span></span></p>
</div>
<div dir="LTR" id="ftn3">
<p align="JUSTIFY"><a href="#_ftnref3" name="_ftn3"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">[3]</span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Ce
que La Tribune résume bien : </span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>« Intimement
lié à </i></span></span></span><a href="https://hal.science/halshs-03255274/"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>l'écologie
politique</i></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>,
ce discours écologique dominant défend donc la politisation de
l'enjeu écologique, l'adoption généralisée d'une conscience
écologique individuelle, et le déploiement de politiques de
régulation telles que la </i></span></span></span><a href="https://www.cairn.info/revue-savoir-agir-2015-3-page-13.htm"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>fiscalité
verte</i></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>.
Malgré les divergences, ce discours écologique a de commun qu'il
considère l'intentionnalité des actions environnementales (la
« conscience écologique ») comme centrale.</i></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><b>Or
il semble à première vue que les classes populaires résidant en
zone rurale ou en périphérie des villes rentrent difficilement
dans ce cadre discursif. Pour elles, ce sont plutôt les impératifs
de pouvoir d'achat, d'emploi et de logement qui sont régulièrement
présentés par des </b></i></span></span></span><a href="https://www.lefigaro.fr/vox/societe/l-ecologie-politique-conduit-a-une-catastrophe-environnementale-20210205"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><b>éditorialistes</b></i></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i> </i></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><b>ou </b></i></span></span></span><a href="https://www.jean-jaures.org/publication/enquete-climat-lopinion-dans-30-pays-focus-sur-leurope-le-royaume-uni-la-chine-et-les-etats-unis/"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><b>sondages</b></i></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i> </i></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><b>comme
primordiaux. Les pratiques de sobriété sont donc </b></i></span></span></span><a href="https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/03/06/entre-sobriete-subie-et-sobriete-choisie-les-questions-ecologiques-s-installent-dans-les-quartiers-populaires_6164262_3224.html"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><b>souvent
qualifiées de « subies »</b></i></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><b>,
à rebours d'un engagement conscientisé et politique ».<br /></b></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><br /></p></div>
<div id="sdfootnote1">
<p class="sdfootnote"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikmj9mlOPCkN1thR5aTZL5nHYOBpeVipPJNNd9P_pLg-A2uHwukj1zE4F0Ud6iLBf86gYf8-GUwPL-MwOFzWOOidyj9yEvIx7tDZghk2fAYX-neHGzY7jLMIgIOSQohEcwusk6z35TZ5iu4CJboWikkkMXvxkUR6v_inSJeJTEhjlcGMWBqtCMvVNjlAo/s5152/IMG_0091.JPG" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="3864" data-original-width="5152" height="176" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEikmj9mlOPCkN1thR5aTZL5nHYOBpeVipPJNNd9P_pLg-A2uHwukj1zE4F0Ud6iLBf86gYf8-GUwPL-MwOFzWOOidyj9yEvIx7tDZghk2fAYX-neHGzY7jLMIgIOSQohEcwusk6z35TZ5iu4CJboWikkkMXvxkUR6v_inSJeJTEhjlcGMWBqtCMvVNjlAo/w233-h176/IMG_0091.JPG" width="233" /></a></div><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a>Questions
que ne posent nullement les grèves de l'aristocratie ouvrière au
Canada ou les grèves économiques dans certains pays au nord de
l'Europe, sauf pour la Suède qui<span style="color: #163860;"><span face="noto-serif, Georgia, Verdana, Times, Times New Roman, Garamond, Palatino, serif"><span><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
est l’un des pays européens à avoir payé le plus lourd tribut
économique de la guerre en Ukraine, et c'est cela qu'il faut
souligner</span></span></span></span></span> surtout pour expliquer
les grèves et pas radoter sur les trahisons syndicales comme le
fait le CCI..<p></p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a>Le
mot abondance est désormais désincarné. Promis pour la société
communiste il est déjà atteint par la société capitaliste,
certes toujours inégalitaire, avec la malbouffe et avec des masses
qui restent sur le bord de la route, mais dans tous les domaines du
supermarché à la production d'armement personne ne peut nier qu'il
y a surabondance. Plus généralement sur le sujet lire cet
étonnante contribution :
<a href="https://www.cairn.info/revue-savoirs-et-cliniques-2015-2-page-97.htm">https://www.cairn.info/revue-savoirs-et-cliniques-2015-2-page-97.htm</a>
<span style="color: #323232;"><span style="font-family: Alegreya, Times New Roman, Times, Georgia, serif;"><span><span style="font-style: normal;"><b>Exploitation,
aliénation et émancipation : Marx et l’expérience moderne
du travail par Richard Sobel.</b></span></span></span></span></p>
<ul>
<p style="border: none; line-height: 0.74cm; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; widows: 2;">
</p>
</ul>
<p class="sdfootnote"><br />
</p>
</div>
<div id="sdfootnote3">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a>M<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span>arx
apparaît d'ailleurs rétroactivement comme le premier écologiste
mais pour une réelle transformation sociale et économique APRES LA
REVOLUTION ; « </span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">« Tout
comme l’homme primitif, l’homme civilisé est forcé de se
mesurer avec la nature pour satisfaire ses besoins, conserver et
reproduire sa vie […]. Avec son développement, cet empire de la
nécessité naturelle s’élargit parce que les besoins se
multiplient ; mais en même temps se développe le processus
productif pour les satisfaire. Dans ce domaine, la liberté ne peut
consister qu’en ceci : les producteurs associés – l’homme
socialisé – règlent de manière rationnelle leurs échanges
organiques avec la nature et les soumettent à leur contrôle commun
au lieu d’être dominés par la puissance aveugle de ces échanges
[…]. Mais l’empire de la nécessité n’en subsiste pas moins.
C’est au-delà que commence l’épanouissement de la puissance
humaine qui est sa propre fin, le véritable règne de la liberté
qui cependant ne peut fleurir qu’en se fondant sur ce règne de la
nécessité. La réduction de la journée de travail est la
condition fondamentale de cette libération </span></span></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(250, 250, 250);"> »</span></span></span></span></span></span></span><span style="color: #2ba39b;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span><span style="font-style: normal;"><b><span style="background: rgb(250, 250, 250);">
(cf Le Capital, tome III.</span></b></span></span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote4">
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote4anc" name="sdfootnote4sym">4</a><span style="color: black;">Laurence
Marandola et Véronique Le Floc'h, assez étonnantes d'intelligence
et de finesse politique, révolutionnant l'éternelle représentation
machiste des paysans rudes et pas rasés, comme c'est le chic
désormais pour les journalistes bourgeois.</span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote5">
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote5anc" name="sdfootnote5sym">5</a><span style="color: black;"><span>En
une heure vingt de discours devant l’Assemblée nationale, Gabriel
Attal n’est pas toujours parvenu à couvrir le vacarme venu de la
gauche de l’Hémicycle, mardi 30 janvier. Trois semaines
après sa nomination à Matignon, et en pleine crise des
agriculteurs, <a href="https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/01/30/ce-qu-il-faut-retenir-de-la-declaration-de-politique-generale-de-gabriel-attal_6213915_823448.html">le
premier ministre a prononcé </a></span></span><em><a href="https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/01/30/ce-qu-il-faut-retenir-de-la-declaration-de-politique-generale-de-gabriel-attal_6213915_823448.html"><span style="color: black;"><span>« malgré
les hurlements »</span></span></a></em><span style="color: black;"><span><a href="https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/01/30/ce-qu-il-faut-retenir-de-la-declaration-de-politique-generale-de-gabriel-attal_6213915_823448.html"> son
discours de politique générale</a>, sous le regard de sa mère et
de ses sœurs, présentes dans la tribune. Et des membres de son
« clan », installés dans l’une des loges. (Le Monde)</span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote6">
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote6anc" name="sdfootnote6sym">6</a> Une
remarque concernant la charge finale du discours contre le RN,
favori évidemment chez les paysans, le pouvoir a toujours besoin
d'une opposition de poids voire crédible, ce n'est plus le cas des
charlots insoumis, d'une gauche démonétisée même si quatre de
leurs députés ont été faire risette aux dix neufs premiers
paysans emprisonnés. La bande du RN est en effet une sérieuse
menace électorale mais lui reprocher ses liens mafieux avec Poutine
ne risque pas de les affaiblir, on est en France pas en Russie.</span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote7">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote7anc" name="sdfootnote7sym">7</a>Il
est annoncé que les dix neufs premiers mis en garde à vue pour
dégradation de bâtiment (ce qui n'est pas prouvé) seront jugés
dans plusieurs mois avec à la clé une très forte amende et 5 ans
de prison, intimidation classique qui ne sera pas suivie d'effet au
risque de rallumer la mèche. En lutte on ne laisse jamais un
camarde emprisonné. En 1969 à Edf on en avait eu un camarade
emmené au poste, aussitôt toute la région de Rungis avait été
plongée dans le noir et notre collègue gréviste notre collègue
immédiatement libéré et sans poursuites.</p>
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-16358039873794139762024-01-29T23:07:00.002+01:002024-01-30T05:34:57.862+01:00 L’ECOLOGIE PUNITIVE TALON D’ACHILLE DE LA BOURGEOISIE <p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHP9gr-oCldcJjIUJbl7Ev9oxumkQlYttOufasL37Lf4K_QnUml4UDMbXbcxCUrCkA8OzuJfNPoRyXiawr_hsN87LokGEAVr7a6UCsc6pgO1hDKtqi5BCn09IB39I0YazTFCJiuNSV6qnfbJeGLkZQoUQs_m7nlYnR0Q-8Hme_YW3sF2DDtNrrdbfNm1M/s461/FERME.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="355" data-original-width="461" height="246" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHP9gr-oCldcJjIUJbl7Ev9oxumkQlYttOufasL37Lf4K_QnUml4UDMbXbcxCUrCkA8OzuJfNPoRyXiawr_hsN87LokGEAVr7a6UCsc6pgO1hDKtqi5BCn09IB39I0YazTFCJiuNSV6qnfbJeGLkZQoUQs_m7nlYnR0Q-8Hme_YW3sF2DDtNrrdbfNm1M/s320/FERME.png" width="320" /></a></div><br /><span style="text-indent: 0.5cm;"> </span><span style="font-family: Times New Roman, serif; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: small;"><i>« L'opposition
entre la ville et la campagne ne peut exister que dans le cadre de la
propriété privée ». Marx</i></span></span><p></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">« La
production capitaliste perturbe d’un autre côté le métabolisme
entre l’homme et la terre, c’est-à-dire le retour au sol des
composantes de celui-ci usées par l’homme sous forme de nourriture
et de vêtements, donc l’éternelle condition naturelle d’une
fertilité durable du sol. Elle détruit par là même à la fois la
santé physique des ouvriers des villes et la vie intellectuelle des
ouvriers agricoles. (Marx) </span></i></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><i><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">« Mais,
par ailleurs, la grande propriété foncière réduit la population
agricole à un minimum, à un chiffre qui baisse constamment en face
d’une population industrielle concentrée dans les grandes villes
et qui s’accroît sans cesse ; elle crée ainsi des conditions
qui provoquent une rupture irrémédiable dans l’équilibre
complexe du métabolisme social composé par les lois naturelles de
la vie ; il s’ensuit un gaspillage des forces du sol,
gaspillage que </span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">le
commerce transfère bien au-delà des frontières du pays
considéré</span></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;"> « .
(Marx) </span></span></span></span></i></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">Du
reste, le développement de la culture et de l’industrie a de tout
temps agi si fortement pour la destruction des forêts que tout ce
qu’il a fait en revanche pour leur conservation et leur plantation
n’est qu’une quantité absolument négligeable. (Marx, traduction
de 1976)</span></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">« L'écologie
est le nouvel opium des masses » Alain Badiou</span></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.85cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>« La
transition écologique du secteur nécessitera en effet…
l’installation de personnes non issues du milieu agricole ».
Terra Nova</i></span></span></span></p><p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le
mouvement de colère actuel des agriculteurs revêt une importance
autrement plus importante que les défilés syndicaux pépères pour
les retraites (une présumée assurance pour une fin de vie heureuse
dans le capitalisme) ou la foire « citoyenniste » des
gilets jaunes. Sans qu'il soit question de renier la classe ouvrière,
(qui reste spectatrice et consommatrice) ni de lui chercher une place
dans cette révolte, ni penser que la paysannerie des nouveaux
« petits entrepreneurs » pourrait prétendre prendre sa
place, la révolte paysanne révèle l'autodestruction où nous mène
le capitalisme. Cette révolte, indépendamment des limites
politiques de ses animateurs auxquels collent des bureaucraties
syndicales aussi pourries et manipulatrices que celles des ouvriers, pose in fine la question de s'orienter vers une nouvelle civilisation..</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Il
n’est guère étonnant que des sectes comme LO et le CCI ne se
soient pas positionnées depuis dix jours sur la révolte paysanne en
cours. Ces deux groupements se réclament d’un marxisme orthodoxe,
un peu plus populiste dans le cas de LO, plus ouvriériste sans
ouvriers dans le cas CCI. Ne s’agit-il pas d’une simple émeute
de ploucs et ploucs riches ? L’internationalisme antiraciste
ne va pas même jusqu’à se soucier des ouvriers agricoles ni des
petits paysans, hélas seulement français et largués. La vraie
révolution c’est sûr ne peut provenir que d’une accumulation de
grèves ainsi qu’en témoignent leurs longues colonnes sur les
grèves ici et ailleurs, hélas toujours et invariablement trahies
par les encadreurs syndicaux. L’auguste Bordiga moquait Gramsci qui
envisageait la prise du pouvoir mais dans l’usine. Pour
nos deux sectes la mise en piste d’une alternative politique
prolétarienne dépendrait d’une accumulation de grèves voire
d’une addition de revendications corporatives. Elles s’extasièrent
durant les mois d’inutiles manifestations pour la retraite, pardon
les retraites, qui n’ébranlèrent nullement l’Etat. On nous
parle de grèves en Suède, au Canada, éclairantes d’une montée
de la lutte ouvrière mondiale ; quoique complètement
corporatives, domestiquées par les syndicats et apolitiques. La
question paysanne actuelle est de l'ordre de la crise ultime du
capitalisme qui dépasse les simples conflits de classes quand le
prolétariat reste spectateur, muet même si d'infimes minorités
sonnent le tocsin en l'incitant à se lever. La grande révélation éclate au grand jour: le libre échange sera le tombeau du capitalisme.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Parallèlement
ou plutôt principalement domine dans les médias l'idéologie
écologique bourgeoise qui prétend apporter des solutions...de plus
en plus punitives. Et de se lamenter en éructant face au
« réchauffement de la planète », face aux abus de
pétrole et de phosphates , quand le principal « réchauffement
de la planète » est là, à nos portes : le projet avancé
de nouvelle guerre mondiale, comme jamais. </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Il
y a d'ailleurs un lien entre ce projet écologiste et le nettoyage
final. L'écologie officielle et gauchiste est aussi un projet
destructeur, d'abord politiquement comme souteneurs du système
« républicain » et ensuite socialement par leur mépris
de la classe ouvrière. Les deux sectes trotskienne et maximaliste en
question se sont mises à faire de regrettables concessions à
l'idéologie écologiste sans vraiment en dénoncer les fondements.
Cela reste elliptique, mais en réalité une esquive face à la
situation présente. Car un certain marxisme a prévu non pas la
suppression de la paysannerie, mais sa disparition comme classe (avec
toutes les autres classes), et sans connaissance des derniers écrits
de Marx sur le métabolisme de la nature et des humains.. </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Cet
évitement de sectes face à la crise agricole fait pitié. Ces
sectes n'ont pour seul horizon qu'un prolétariat messie, ce qu'il
n'a jamais été comme tel, sauf par l'entremise des délires de ses
divers partis politiques. J'avais constaté le même attentisme
craintif au début de la pagaille des gilets jaunes, révolte bien
confuse et secondaire comparée à la crise agricole qui porte non
une taxe sur l'essence mais la production de la nourriture dans une
compétition stupide entre pays où les règles écologiques sont
totalement aléatoires quand elles ne sont pas soumises aux chantages
liés à la guerre en Ukraine.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Cette
crise agricole est autrement significative de la gravité de la
période que les lassants défilés pour les retraites. Je n'ai
jamais lu dans les programmes communistes que la retraite
continuerait dans une société débarrassée du capitalisme et d'un
travail aliénant. Cette crise est révolutionnaire, pas du fait du
mode d'action des paysans (ils restent aveugles et impuissants
politiquement) mais parce qu'elle révèle une des contradictions
fondamentales : la crise de son mode de production dérégulé
et en constante compétition, qui semble choquer les moralistes
exploiteurs, et qu'il croit masquer avec ce concept de décroissance.
Quelque peu douteux quand on n'oublie pas ces millions qui crèvent
de fin sur la planète.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Marx
a été maintes fois accusé par les intellos-bobos modernistes de
faire preuve d’un « prométhéisme » naïf en prônant la
croissance illimitée de la productivité et approuvant sans réserve
la tendance capitaliste à développer les technologies. Or ce
n'était pas une erreur à l'époque de jeunesse du capitalisme. De
nos jours, l<strong><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">a
prédation des forces productives inhérente au développement
capitaliste n’entraîne pas de progrès qui conduiraient
automatiquement à une société communiste grâce à une société
bourgeoise qui aurait déjà opéré à une décroissance bizarre.
Jusqu'au bout le capitalisme se voudra croissant. S'il cesse de
croître il meurt. C'est pourquoi nos bobos pensent qu'il n'y a qu'à
crier décroissance et que ainsi le système s'effondrera de
lui-même. Voilà enfin de vrais révolutionnaires...bourgeois
pacifistes !</span></span></strong></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le
problème est toujours faussé avec tous ces wokistes. Ils mélangent
les époques avec des critères d'aujourd'hui et ils prétendent
améliorer voire modifier un système, le capitalisme, qui n'est pas
modifiable ; de la même manière qu'ils décrètent aux paysans
de ne plus produire fe la viande car il faut tenir compte de la cause
animale. Qu »une croissance raisonnable et d'autres façon de
manger fassent déjà partie de nos questionnements présents, ne
doit pas évacuer le fait que ce sera à concrétiser mais pas sous
la domination cynique de la classe bourgeoise ; dans ce domaine
en France l'ouvrier a plutôt plaisir à casser la croûte avec le
paysan ! </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Les
charlots, même jeunes, de l'appareil d'Etat ne connaissent rien à
rien et prennent des décisions sur des considérations idéologiques
sans fondement scientifique et sans se préoccuper des conséquences
économiques et sociales dans absolument tous les domaines. L'hyper
flicage des exploitations fermières, les mesures prises au bénéfice
de l’Ukraine comme l'interdiction des terrasses de restaurant
chauffées, comme la réimplantation des loups dans des montagnes, en
sont le parfait exemple. </span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Pourtant
plus important que la dénonciation syndicalo-nunuche du « coût
de la vie » serait celui de la cause de ce coût de la vie, la
comédie écologique. L’écologie est devenue depuis des décennies
la messe d’un capitalisme qui prétend « sauver le monde »
ou en tout cas la planète Tout serait consacré à la
« décarbonisation » ou décarbonation version
raccourcie. </span></span></span></span></span><strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Le
concept de décarbonation est directement associé à la lutte contre
le changement climatique comme Graal du sauvetage de l'humanité</span></span></span></span></span></span></strong></p><p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-style: normal;"><b><span style="background: rgb(255, 255, 255);">UN
RESSOURCEMENT DU CAPITALISME ? </span></b></span></span></span></span></strong>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); line-height: 100%; margin-bottom: 0.85cm; text-indent: 0.5cm;">
<strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">« Changeons
de système, pas de climat ! »</span></span></span></span></span></span></strong></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Ce
slogan des soldats écologistes dits radicaux n'est pas du tout
révolutionnaire ! Qui est on ? Ondit ? Ornicar ?
Il ne s'agit pas de virer le capitalisme mais de le réorganiser,
mieux de le réformer. Sur ce plan les propositions les plus
fantaisistes se recoupent entre celles des ultra- écolos et les
promesses et décisions gouvernementales. Les petits bourgeois ont
fini eux aussi par s'apercevoir que</span></span></span></span></span></span></strong><strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">
l’ordre existant ne peut pas vraiment offrir de solution à la
crise climatique mondiale, sauf une, très polluante pour ne pas être
excessif : la guerre et ses marchands d'armes. Leurs solutions
punitives et arbitraires ils veulent les accorder à leur petit
confort existant et à leurs limites intellectuelles et politiques.
Ils sont en réalité aussi phraseurs et impuissants que leurs Etats
de tutelle.</span></span></span></span></span></span></strong></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Les
concepts obscurs comme le langage utilisé orwellien sont fabriqués
et utilisés par les élites incompétentes pour masquer cette
incompétence. Un mélange alambiqué de réformettes et d'appel à
une « implication citoyenne », c'est à dire à
l'obéissance à un langage ésotérique, bureaucratique et creux.
Voici phraséologie et vocables pour la stratégie de la
« décarbonation » : neutralité carbone, </span></span></span></span></span></span></strong><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">neutralité
carbone arithmétique, </span></span></span></span></span></span></em><strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">label
bas carbone, séquestration du carbone, compensation carbone, le
puits de carbone, intégrité environnementale, surveillance des
sols , santé des sols qui se dégradent, « tester son sol
gratuitement », </span></span></span></span></span></span></strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">séquestration
du carbone nécessaire à la neutralité climatique, </span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">trouver
un équilibre entre garantie environnementale et pragmatisme
opérationnel pour la certification, valoriser et labelliser les
changements de pratiques agricoles plus systémiques avec de
multiples cobénéfices, transition écologique, lutter contre la
réduction en surface (artificialisation), adopter le référentiel
proposé par l'initiative « net-zéro » ? etc.
Le tout basé sur le marketing suivant :</span></span></span></span></span></span></p>
<ul type="DISC">
<li><p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Développer
des technologies nécessaires pour ce processus ; </span></span></span>
</p>
</li><li><p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Assurer
le maintien de la compétitivité des secteurs en concurrence ;
</span></span></span>
</p>
</li><li><p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Permettre
l’engagement de tous dans le processus de décarbonisation. </span></span></span>
</p>
</li></ul>
<h3 align="JUSTIFY" class="western" style="line-height: 100%; margin-top: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Voici
le nouvel business model vert, u</span></span></span></span></span><strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">n
changement de modèle nécessaire qui, </span></span></span></span></span></strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
pour qu’il soit durable suppose votre implication citoyenne !
« via<a href="https://www.hellocarbo.com/empreinte-carbone-personnelle/"> une
application citoyenne</a> vous avez, vous aussi, la possibilité
d’entamer une décarbonisation de votre quotidien. </span></span></span></span></span><strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Etats,
entreprises ou citoyens, tout le monde est un acteur du processus de
décarbonation » ! Oubliant d'ajouter qu'il s'agit surtout
de décarboner la paysannerie !</span></span></span></span></span></strong></h3>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Le
gouvernement Attal, avec son</span></span></span></span></span></strong><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
ministère de l’agriculture et de l’agroalimentaire prétend
devenir celui de la souveraineté alimentaire… Après avoir conduit
les fermes à s’endetter, s’industrialiser, se sur-mécaniser.
Qui croit qu'il a les moyens de faire volte-face ?</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><span><b><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;">LE
CREPUSCULE DE L'ECOLOGIE BOURGEOISE COLLABO DE L'EXCEPTION
ECOLO-NATIONALISTE MODELE</span></span></span></b></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">« </span></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><b><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Ce
n’est pas seulement un sursaut que réclament aujourd’hui,
désespérés, les paysans, mais une rupture claire et nette avec des
conditions de travail étouffantes. Rupture avec les dérives
écologistes, avec la bureaucratie, avec les traités de
libre-échange internationaux sans obligation de réciprocité, avec
les injonctions contradictoires entre Paris et le «Green Deal» peu
réaliste d’Ursula von der Leyen…(leader paysan)<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a></span></b></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-size: x-small;"><em><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><b><span style="background: rgb(255, 255, 255);">« On
nous reproche de ne pas faire une agriculture propre, mais on accepte
que les consommateurs mangent des produits venant de l’étranger,
qui ne répondent pas au même cahier des charges que les nôtres. En
revanche, on nous impose beaucoup de règles, sans que l’on soit
rémunérés pour ça"</span></b></span></span></span></em><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><b><span style="background: rgb(255, 255, 255);">,
explique Samuel Robineau, éleveur avicole à Lacaugne
(Haute-Garonne), qui participe au blocage. </span></b></span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">En
France comme en Allemagne, la population a complètement changé
d'avis sur </span></span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><a href="https://www.lefigaro.fr/international/en-allemagne-la-rancoeur-d-un-fermier-vert-contre-le-gouvernement-d-olaf-scholz-20240121">les
bobos Vert, même s'ils se sont mis dernièrement à user d'un
langage"de classe"</a>, mais sans bouger d'un poil sur
l'accueil de toute l'immigration du monde que les Jaurès et les
socialistes d'avant 1914 avaient récusé. Il y a à peine quelques
années, surtout en Allemagne, </span></span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">
c'était la mouvance qui portait l'espoir d'une transformation de la
société en mieux sur le plan écologique, accessoirement au plan
social. Aujourd'hui, les Verts sont perçus dans les sondages, comme
un parti dogmatique, qui veut imposer aux gens un mode de vie, une
façon de se nourrir et d'écrire. Or la classe ouvrière ne supporte
pas qu'on lui explique qu'elle ne va pas manger de saucisses à midi
à la cantine de son entreprise où ne partagent pas les mégères de
EELV Tondelier et Rousseau.</span></span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">La
mafia européenne interdit strictement l’harmonisation sociale,
comme le dit son traité :</span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> «
Le Parlement et le Conseil peuvent adopter des mesures destinées à
encourager la coopération à l’exclusion de toute harmonisation
des dispositions législatives et réglementaires des États
membres ». Ainsi les pays qui produisent une agriculture
intensive avec des pesticides peuvent expédier leurs marchandises en
France qui cassent la vente des produits paysans français, ces
fieffés nationalistes comme l'assurent les bobos gauchistes.</span></span></span></span></span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">La
protestation des agriculteurs, plus efficace que les défilés
ouvriers traîne-savates, capable de paralyser l'Etat, on verra
combien de temps, a fermé la bouche au marais écologiste qui
méprise totalement le paysan considéré comme arriéré, certes
toujours individualiste (qui ne l'est pas aujourd'hui?) et « chef
d'exploitation » d'une entreprise « familiale »,
bouleversée désormais par la scolarité de ses enfants et
l'envahissement des médias ; il n'est plus coupé du monde,
voire parmi les premiers agressés et rançonnés<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a>.</span></span></span></span></span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">De
même a été mis en lumière le double langage du président Macron,
complice de la grande distribution comme des riches paysans
( syndiqués à la FNSEA). Et que je te vante « u</span></span></span></span></span></em><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">ne
sobriété écologique non punitive ». Le mot d’ordre avait
été donné par Emmanuel Macron en juin dernier au Bourget. Vite
dit. Vite oublié aussi. Rivale informée, la Confédération
paysanne a rappelé qu'à l'époque, la FNSEA se félicitait
d'avoir obtenu en contrepartie une revalorisation des seuils
d‘imposition de la plus-value et du régime du microbénéfice
agricole ainsi qu'une augmentation de la dotation pour épargne de
précaution. L'argument gouvernemental prétexte pour une nécessité
de décarboner l'agriculture permettait au passage une économie d'un
milliard d'euros, au profit de qui ? </span></span></span></span></span></em>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Le
26 octobre dernier, Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie,
s’auto-félicitait devant les représentants de la filière des
biocarburants de la fin annoncée de la défiscalisation du gazole
non-routier (GNR)....</span></span></span></span></span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">L’élément
déclencheur rappelle celui de décembre 2018 : la hausse d’une
taxe sur le carburant, la TICPE (taxe intérieure sur les produits
énergétiques). Mais cette fois-ci, c'e st le "GNR", le
gazole non routier, qui est concerné. Un carburant utilisé pour
faire fonctionner </span></span></span></span></span></em><em><a href="https://www.lexpress.fr/economie/colere-des-agriculteurs-six-chiffres-revelateurs-du-malaise-ZPOZGNYKI5EDHFREY5N4NVMWRA/"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">les
tracteurs agricoles</span></span></span></span></span></span></a></em><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> ou
les engins de travaux publics, et qui bénéficiait jusqu’alors
d’une détaxation. Une fiscalité spécifique par rapport aux
carburants achetés par les automobilistes ou les routiers. Le plus
scandaleux qui n'est pas rappelé médiatiquement, et qui a allumé
la révolte, c'est que les millions que devaient rapporter cette taxe
devaient revenir aux paysans riches, avec l'accord de la FNSEA !
Le syndicat le plus vendu du monde paysan, autrement pris en
considération que l'aventurier Jérome Bayle finalement, au
terminus, pour négocier, seul à son tour, avec le gouvernement !</span></span></span></span></span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Les
mamours supposés entre paysans et écolos gauchistes depuis
l'antique Larzac sont de la vieille histoire. L'écologie bourgeoise
c'est le retour à la culture féodale et l'exaltation du jardinet du
bob parisien. Oui les pesticides c'est pas bon mais comment nourrir
des millions et des millions en attendant mieux ? Laisser
revenir le mildiou comme en Irlande il y a deux siècles ?</span></span></span></span></span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Indifférent
aux pots de fleurs des balcons des bobos, le monde entier s'est
efforcé de masquer l'existence aussi d'une « lutte de classe »
entre paysans mais toute relative car même le petit se nomme
« exploitant », « chef d'entreprise » ou
« auto_entrepreneur ».que Jérôme Bayle, initiateur et
traître, avait le mieux exprimé contre tous les syndicats paysans.
Ce leader improvisé s'est conduit aussi bêtement que les leaders
gilets jaunes s'autoproclamant chef puis décidant sans AG la fin
d'un barrage. Il s'est laissé ensuite manipuler en appelant à la
reprise trop tôt, ce qui a permis aux syndicats pourris de reprendre
l'encadrement du mouvement en s'emparant de revendications sur les
différents traités, de type très spécialisés qui ne se discutent
qu'au niveau ministériel dans un méli-mélo sur l'intérêt ou pas
de l'Europe, des traités de libre-échange où ni nous ni
l'agriculteur de base n'y comprenons plus rien.</span></span></span></span></span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Dés
lors les barrages et la marche sur Paris ne sont plus qu'une mise en
scène qui sera close lorsque les camarillas syndicales siffleront la
fin du spectacle aux côtés du jeune premier ministre. En outre,
l'Etat </span></span></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">n'a
jamais vraiment été inquiété sachant l'hétérogénéité de la
paysannerie et la facilité à la manipuler … revenons à nos
moutons écologistes.</span></span></span></span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="font-style: normal; line-height: 100%;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>PARODIE
D'UN COMMUNISME DE FAUX-CULS</b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">La
plupart des vieux écologistes « influenceurs » ont un
passé gauchiste, le plus cultivé était trotskien avec une
connaissance plus approfondie (quoique relative) du mouvement
révolutionnaire néo-bolchevique que les ploucs maoïstes ou
anarchistes. Le militantisme de secte vous fait longtemps croire à
l'égalité politique ; ouvrier inqualifiable vous êtes content
de diffuser avec ce prof ou cet ingénieur qui vous auraient daubé
dans la vie hiérarchisée<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc"><sup>3</sup></a>
ou dans la même entreprise ; comme le prof et l'ingénieur
peuvent se flatter d'être membres certifiés de la classe ouvrière
parce qu'ils distribuent le même tract que l'autre zèbre qui se
croit leur égal parfois grâce au discours ou au fait qu'il peut
exprimer son avis en réunion. Démissionnaires ou ayant mis fin à
la vocation militante utopique, les fréquentations cessent :
l'ouvrier retourne à son milieu et les « cadres »
présumés du prolétariat au tennis et au golf. En tout cas peu
d'ouvriers, donc, dans la noria écologique moderne petite
bourgeoise mais pas mal de fils et filles à papa. </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Il
ne leur a pas fallu transiter par sciences-po à ces bobos à nouveau
« entre soi » pour savoir que tous leurs anciens partis à
vocation marxienne ne crurent jamais qu'on pouvait sauter
immédiatement d'une société capitaliste dans une autre se passant
du profit, qu'il fallait par conséquent une « période de
transition ».. Leurs parents pauvres, soldats du stalinisme
pensaient eux que le régime de transition était celui de Brejnev,
il n'en reste que peu de survivants à une telle escroquerie.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">La
plupart des leaders de 68, fils à papa, déçus que la classe
ouvrière n'ait pas fait la révolution qu'ils imaginèrent « sous
leur direction » ni ne les ait nommé ministres, et après des
années de jachère idéologique, ont imaginé une période de
transition bobo-écologique, correspondant à leurs besoins urgents
de produits frais ICI ET MAINTENANT selon une formulation très
mitterrandolâtre. La confrérie doit contenir quelques vieilles
raclures de comunisateurs. Allons plus loin dans l'espérance
révolutionnaire bobo transito.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); line-height: 100%; margin-bottom: 0.85cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">D’une
manière plus générale et encore spéculative, explique une
canaille de Terra Nova, la transition écologique impliquera
certainement dans les années qui viennent une révision du droit de
la propriété foncière. Comme le proposaient Pascal Canfin et
Thierry Pech récemment, « Il serait utile de faire en sorte
que le droit de propriété s’accompagne d’un devoir de protéger
les utilités écologiques du sol » : «</span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;"> Ne
faut-il pas convenir que les services écosystémiques procurés par
l’environnement forment une propriété collective qui ne peut être
livrée à la seule discrétion du propriétaire privé ou de son
locataire ou preneur? Quelle qu’en soit la forme, nous avons besoin
de mettre en place les éléments d’un contrôle d’usage des
sols. </span></i></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">».
Un contrôle privé qui relève plutôt d'un esprit totalitaire
stalinien alors que la vox populi ne les considère que comme khmers
verts !<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote4sym" name="sdfootnote4anc"><sup>4</sup></a>
Est-ce que la famille d'Alain Delon acceptera que des contrôleurs
écolos viennent inspecter la tombe de l'acteur (en transition
post-mortem) avec ses risques de décomposition ne contrevient pas à
l'usage des sols ?</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); line-height: 100%; margin-bottom: 0.85cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Laissons
la parole aux plus drôles, les pitres de Terra Nova qui nous
expliquèrent jadis que la classe ouvrière avait disparu et nous
font aujourd'hui le même coup avec leur disparition, écologique, de
la propriété privée sous ce vocable oxymore franchement
stalinien : « la socialisation de la propriété » :</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); line-height: 100%; margin-bottom: 0.85cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">«</span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;"> Comme
l’écrit le juriste Benoît Grimonprez, </span></i></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;">« Le
droit de l’environnement, à travers la notion de ‘patrimoine
commun’, a plus encore détruit le mythe de l’exclusivité du
droit de propriété »</span></i></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;"><a href="https://tnova.fr/ecologie/transition-energetique/proteger-et-soigner-les-sols/#_ftn23">]</a>.
Selon lui, </span></i></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;">« cette
déclinaison nouvelle du patrimoine (ensemble complexe, inaliénable
et indivisible) témoigne d’une emprise directe de la collectivité
sur les choses, concurremment avec les droits de propriétaires
privés »</span></i></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;">.
Toujours selon lui, les normes environnementales </span></i></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;">« ne
vont faire qu’accentuer un phénomène bien connu : la
socialisation de la propriété. Elle implique que seules seront, à
l’avenir, protégées ses expressions compatibles avec la
nécessaire transition de l’économie »</span></i></span></span></em></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); line-height: 100%; margin-bottom: 0.85cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Globalement,
plus que stalinien ou simplement orwrellien cette transition promet
un monde kafkaïen :</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); line-height: 100%; margin-bottom: 0.85cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">«</span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);"> Le
cadre de compensation doit ainsi passer de la notion de
« compensation carbone » à la notion de contribution. La
compensation carbone est un mécanisme de financement par lequel une
personne physique ou morale substitue partiellement ou totalement à
une réduction à la source de ses propres émissions l’achat
auprès d’un tiers d’une quantité́ équivalente de crédits
carbone. Le principe sous-jacent à la compensation carbone est
qu’une quantité́ donnée de gaz à effet de serre émise dans un
endroit peut être « compensée » par la réduction ou la
séquestration d’une quantité équivalente de gaz à effet de
serre en un autre lieu.</span></span></i></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;">
</span></i></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;">Il
existe une demande croissante d’acteurs (entreprises,
collectivités, administrations) pour financer des projets de
séquestration ou de réduction d’émissions de GES, désireux
d’entrer dans une démarche de contribution à la décarbonation </span></i></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">».
</span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); line-height: 100%; margin-bottom: 0.85cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">On
prétend la propriété privée dissoute avec la décarbonation, pas
du tout mais elle est strictement encadré par des bobocrates
pistolet à la ceinture comme ceux qui en ce moment font chier les
paysans avec les haies<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote5sym" name="sdfootnote5anc"><sup>5</sup></a>.
Comme les barrages font chier aussi les routiers espagnols...</span></span></span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="background: rgb(255, 255, 255); font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.85cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>LA
DECARBONATION EUROPEENNE CETTE VASTE PLAISANTERIE</b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.85cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Avec
l'argument de lutter contre le réchauffement climatique dont se
foutent des continents entiers, Chine, Afrique, USA, etc. le pacte
vert européen c'est l'histoire du seau percé qu'on ne cesse
d'emplir d'eau. En vérité il s'agit d'une tentative de ressourcer
une production capitaliste à petite échelle en généralisant une
foule de petites entreprises artisanales et en généralisant ce
staut d'auto-entrepreneur qui fait croire aux prolétaires naïfs
qu'ils sont devenus leur propre patron ! Le vrai réchauffement
climatique il est en Ukraine, à Gaza, en Iran, au large de la Chine,
etc. On n'aura pas commencé à vraiment généraliser décarbonation
et voitures électriques que la guerre se moquera de l'écologie.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.85cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Terminons-en
par des extraits édifiants des principaux promoteurs et
inspirateurs « socialistes » des gouvenements
écolo-capitalistes, la clique inépuisable Terra Nova, le même
genre de petits personnages qui ont poursuivi de leur haine Marie
Curie et qui se soucient plus avec cette étrange formule de la
« santé des sols » que de la santé humaine<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote6sym" name="sdfootnote6anc"><sup>6</sup></a> ;</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.85cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">« <span style="background: rgb(255, 255, 255);">Ces
développements (chimiques) se sont faits au prix d’une dégradation
de la qualité des sols, des eaux, de la biodiversité mais aussi
d’une forte dépendance aux énergies fossiles. Atteindre le
« facteur 2 » (c’est-à-dire diviser par deux les
émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole d’ici
2050 par rapport à 1990) nécessite donc un changement des
pratiques de production (développement de l’agroécologie et de
l’agriculture biologique) mais également des régimes alimentaires
des consommateurs (diminution de l’apport calorique moyen total,
diminution des protéines animales) ».</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.85cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><a name="_ftnref5"></a><a name="_ftnref6"></a><a name="1-une-planification-de-la-gestion-des-so"></a>
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">« 2022,
ce sont aussi les premiers pas d’un gouvernement qui place la
planification écologique au cœur de son action. Cette nouvelle
mandature est le moment de la mise en œuvre pratique des objectifs
décidés lors du quinquennat précédent : accélération de la
décarbonation, transition agroécologique, zéro artificialisation
nette (ZAN)</span><a href="https://tnova.fr/ecologie/transition-energetique/proteger-et-soigner-les-sols/#_ftn5"><span style="text-decoration: none;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">[5]</span></span></a><span style="background: rgb(255, 255, 255);">,
autant d’objectifs pour lesquels la politique de gestion des sols
jouera un rôle clé. Le gouvernement aura aussi à mettre en œuvre
les engagements européens récents, notamment le renforcement des
objectifs d’atténuation suite au nouvel objectif européen pour
2030 et au paquet « Fit-for-55 »</span><a href="https://tnova.fr/ecologie/transition-energetique/proteger-et-soigner-les-sols/#_ftn6"><span style="text-decoration: none;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">[6]</span></span></a><span style="background: rgb(255, 255, 255);"> et
la mise en place d’une nouvelle législation sur la santé des sols
répondant à </span><a href="https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=CELEX:52021DC0699"><span style="text-decoration: none;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">la
stratégie de l’Union européenne pour les sols à horizon
2030</span></span></a><span style="background: rgb(255, 255, 255);"> (qui
vise des sols en bonne santé d’ici 2050 ».</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.85cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Enfin
cette obsession néo-communiste stalinienne à faire disparaître les
classes inférieures dans le capitalisme, subsumé ainsi par un jeune
paysan ; « si on perd on fera j'sais pas quoi, peut-être
vendeur de pizza ».</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.85cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">« </span><i><span style="background: rgb(255, 255, 255);">« La
transition écologique du secteur nécessitera en effet…
l’installation de personnes non issues du milieu agricole ». </span></i></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.85cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Bonjour
les vaches !</span></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.85cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><br /></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><br /><span style="font-size: large;">NOTES</span></p><p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.42cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><br />
</p>
<div id="sdfootnote1">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a><a href="https://www.alternatives-economiques.fr/lagriculture-peine-a-affronter-lapres-petrole/00108357"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">https://www.alternatives-economiques.fr/lagriculture-peine-a-affronter-lapres-petrole/00108357</span></span></span></span></span></span></a></p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p align="JUSTIFY" style="border: none; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-size: small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a><span style="font-family: PT Serif, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
</span></span></span><span style="font-family: PT Serif, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Pour
Marx en 1852, en production autarcique, les paysans sont coupés
tout à la fois de la division organique du travail, des autres
groupes sociaux et des marchés.</span></span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote3">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a>Une
note en passant, je n'ai jamais trouvé le mot hiérarchie dans tous
les écrits de notre guru Marc Chiric car je pense que pour lui et
nombre de marxistes orthodoxes se fixer sur ou dénoncer les
hiérarchies c'est être un indécrottable anarchiste. Le petit CCI
a toujours été très hiérarchisé et quand j'en faisais la
remarque, vous savez ce qu'on me répondait... La tradition depuis
Bilan à la GCF me faisait sourire « pour la formation des
cadres de demain » ! Même esprit dans toutes leurs
scissions jusqu'à Controverses en Belgique qui ne publie que des
articles de cadres et loue le petit professeur bipolaire Sabatier à
l'oeuvre disparate plutôt libertaire et hors du réel.</p>
</div>
<div id="sdfootnote4">
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); line-height: 100%; margin-bottom: 0.85cm; orphans: 2; widows: 2;">
<a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote4anc" name="sdfootnote4sym">4</a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;">
Soyez rassurés propriétaires classiques : « 'La vérité
est que nous en sommes encore très loin. Dans notre tradition
juridique, la propriété foncière repose sur un principe simple :
le propriétaire est le maître exclusif de ses biens. Il peut jouir
a) de leur fruit (</span></i></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;">fructus</span></i></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;">) :
loyers, revenus divers, récoltes, etc. ; b) de leur usage
(</span></i></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;">usus</span></i></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;">) :
habitation, cultures, agrément, etc. ; c) de leur
disposition (</span></i></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;">abusus</span></i></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;">) :
cession, transformation, détérioration… Le propriétaire foncier
est en outre réputé propriétaire </span></i></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;">« du
dessus et du dessous »</span></i></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;">,
c’est-à-dire de la surface comme des tréfonds et des richesses
qu’ils pourraient receler</span></i></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;"> </span></i></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;">(art.
552, al. 3 du Code civil). Enfin, le droit de propriété (du
sol comme des autres biens) est reconnu comme l’un des droits
fondamentaux de la personne humaine et protégé à ce titre par les
grandes conventions internationales (capitalistes).</span></i></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote5">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote5anc" name="sdfootnote5sym">5</a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Depuis
soixante ans le fait d’arracher les haies était présenté aux
agriculteurs comme un signe de modernité et de rentabilité pour
leurs parcelles. C’était le résultat des directives d’après
guerre et des nombreux remembrements agricoles, périodes au court
desquelles les parcelles françaises avaient été mises en commun
pour former des champs plus grands et gagner en productivité. Les
arbustes qui les séparaient avaient été arrachés à tour de
bras. La haie est désormais sacrée, interdit de la tailler en été
et surveillance policière armée. Commentaire gouvernemental
citoyen :</span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;">
« la haie a le mérite de </span></i></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;">« mettre
chasseurs, associations de protection de l’environnement,
collectivités, agriculteurs autour de la table »</span></i></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;"> : </span></i></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i><span style="font-weight: normal;">« tout
le monde veut de la haie. »</span></i></span></span></em></p>
</div>
<div id="sdfootnote6">
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote6anc" name="sdfootnote6sym">6</a>
Marx a abordé cette question en relation avec l’épuisement des
sols. Sur la côte du Pérou, de petites îles étaient composées
d’excréments d’oiseaux de mer qui s’étaient accumulés
pendant de nombreuses années. Elles étaient appelées îles de
guano. Le guano est très riche en minéraux qui favorisent la
croissance des plantes. À l’origine, le terme « guano »
signifie engrais agricole en quechua, la langue indigène des Andes,
et les indigènes l’utilisaient traditionnellement comme fumier.
Alexander von Humboldt a découvert cet usage lors de son voyage au
Pérou en 1802, puis a étudié l’efficacité du guano et l’a
testé sur des sols européens. Le résultat s’est révélé
positif, et son utilisation est devenue rapidement très courante
dans les régions d’Europe où l’épuisement des sols
constituait un pr<span style="font-size: x-small;">oblème social majeur.</span></span></span></span></p>
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-36672486105266961022024-01-24T23:10:00.004+01:002024-01-26T22:32:06.491+01:00MARX ENNEMI DES PAYSANS ?<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_AcTU1C25Tfw_9EZvjigXeYDXkz4gf_ESCdr2_s-B4-lAJUXi7fFwyHppStCxfb-6Lumqp1DrCn8otil5tujYlpEBvMG4y72Q_DUsf-EvhPOYffGfPBhnmn1gstIIMNBbY9EQ3ijJ8VpFAj4Gk2ySMib3G568s_ctzunMAY59ZyNm4_McQbPmCPGZcEs/s402/faucille.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="388" data-original-width="402" height="309" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg_AcTU1C25Tfw_9EZvjigXeYDXkz4gf_ESCdr2_s-B4-lAJUXi7fFwyHppStCxfb-6Lumqp1DrCn8otil5tujYlpEBvMG4y72Q_DUsf-EvhPOYffGfPBhnmn1gstIIMNBbY9EQ3ijJ8VpFAj4Gk2ySMib3G568s_ctzunMAY59ZyNm4_McQbPmCPGZcEs/s320/faucille.png" width="320" /></a></div><br /> <i style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: small; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #323232;">« La
paysannerie est une classe à faible caractère de classe ».</span></i><p></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i>Teodor Shanin</i></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><i style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: small; text-align: left; text-indent: 0.5cm;">« Pierr'
Frank prend sa faucille</i></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i>Et laiss' tomber
le marteau »</i></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i>Chanson
situationniste</i></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><i style="font-family: "Times New Roman", serif; font-size: small; text-align: left; text-indent: 0.5cm;">« On
déverse de la merde devant les préfectures parce qu'on est
considéré comme de la merde »</i></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i>Un agriculteur
français</i></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Qu'on
le constate ou le déplore, le « sac de patates » est
universellement méprisé. Il sent la merde et l'esclavage féodal.
Ce n'est pas ce soudain engouement des « français » pour
une cause perdue d'avance qui l'infirmera dans la durée ; il ne
s'agit au demeurant que d'un soutien sentimental tant les conditions
sont différentes entre les classes : quel intérêt commun
entre le petit entrepreneur et son ouvrier agricole ?</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Je
fais partie de cette vieille et dernière génération qui passa de
l'état de paysan à celui d'ouvrier, statut qui n'est plus du tout
le même. Certes il ne faut pas les oublier ces « gueux »
qui nous ont toujours nourri, enfin eux et les agriculteurs de tous
les pays. Ils font partie de la très ancienne histoire humaine et
existèrent bien avant la classe ouvrière. Nous admirons toujours la
longue épopée de leurs jacqueries.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Jusqu'à
l'âge de 21 ans – il était né en 1918 – mon père fût paysan
en Margeride. Puis c'est la guerre qui l'arracha à la ferme
paternelle. Fait prisonnier dans la Somme puis déporté au stalag1B,
il réussit à s'évader, est embauché comme garçon de caisse à
la société générale de La Bourboule. Quand son directeur le somme
de se dévouer pour le STO, il se fait la malle une seconde fois pour
rejoindre le maquis auvergnat, où il participera à la sauvegarde et
protection des juifs commerçants de Clermont. Ma mère avait été
femme de chambre des Rothschild au grand hôtel de la Bourboule à la
fin des années 1930. Rencontrée au bar du coin elle avait abandonné
son mari pour enfourcher la moto du beau résistant aux yeux verts. A
Albi lorsqu'il y avait de la friture dans ce couple adultère
j'entendais ma mère invectiver ainsi mon père : « paysan !
Tu resteras toujours un paysan ! ». Il est vrai qu'on ne
peut jamais s'émanciper complètement de son éducation de
jeunesse... pourtant pour le reste de sa vie il resta toujours un
prolétaire aux mille métiers.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Fin
des sixties, au même âge où mon père était mobilisé,
rencontrant le milieu maximaliste dit à l'époque ultra-gauche, je
fus choqué d'entendre que la résistance nationale avait été
« bourgeoise » , voire « plouque»! Longtemps
après j'avais questionné Marc Chirik, avec la franchise qui a
toujours présidé à notre amitié, pas simple camaraderie. Après
lui avoir narré la trajectoire de mon père, voici ce que je lui
dis : « vous les ultra-gauches, dénonciateurs des deux
camps impérialistes, vous êtes marrant. Pendant la guerre votre
groupe aurait tenu dans une traction avant ! Comment
vouliez-vous que les prolétaires français vous rejoignent alors que
la majorité de cette classe était prisonnière en Allemagne, et je
préfère que les Ricains aient gagné plutôt que les Schleus !
Marc resta un instant silencieux puis esquiva une longue réponse et
se contenta de me répondre : « je comprends ton père ».
A la libération mon père est chômeur pour un moment. La patrie
reconnaissante.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Revenons
à nos patates. Le vrai programme communiste du « marxisme
classique » contient la perspective de la fin de la séparation
entre la ville et la campagne. Tout un programme vague et
inimaginable pour longtemps<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a>.
Pour Marx c'était une des questions cruciales pour le but d'avenir ;
la dissolution des classes hiérarchisées de la forme capitaliste,
délimitation en classes indispensable à la domination bourgeoise.
Des générations de sociologues ont conspué un « ennemi de la
paysannerie », qui n 'avait rien compris à la paysannerie
parce qu'il observait (déjà) en Angleterre une agriculture déjà
sans paysans. La fameuse phrase du Dix-huit Brumaire de Louis
Bonaparte : « </span></span></span><span style="color: black;"><i><span style="font-weight: normal;">Les
paysans français sont comme des pommes de terre dans un sac»</span></i></span><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
était pourtant une juste intuition qui préfigurait l'éclatement
futur de cette classe disparate plutôt ficelée à la classe
dominante, et qui est désormais minoritaire dans plupart des pays
industrialisés. Tout en posant toujours problème. Avec son ouvrage
«L'absorption de l'agriculture dans le mode de production
capitaliste» qu' un Claude Servolin l'analysa . Marx n'est pas un
ennemi mais un observateur sagace de cette vieille classe paysanne
conservatrice et sans avenir, et cela se confirmera à la fin du XX
ème siècle après les illusoires trente glorieuses qui butèrent
sur la crise mondiale de 1973-75.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">D'autres
sociologues plus modernes que les conservateurs anti-marxistes ont
heureusement produit des analyses plus conforme aux progrès et
avanies du capitalisme moderne. Les petits producteurs marchands ont
fini par se trouver «objectivement» prolétarisés alors qu'ils se
pensaient toujours comme des petits entrepreneurs. Malgré deux
siècles de règne du Code Napoléon, les règles de transmission de
la terre sont restées très variées de région à région. En
Vendée, le grand propriétaire résidant gouverne ses métayers
devenus fermiers. En Beauce, le grand fermier exploite les terres de
dizaines de propriétaires qu'il ne connaît pas. Etc. Pendant
longtemps le lien avec la famille à la campagne resta naturel pour
les ouvriers de la première génération. Cet auteur pouvait
considérer une interdépendance fraternelle qui nous apparaît
ringarde au XXI ème siècle :</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="color: black;"><span style="font-weight: normal;">« ...
hiérarchie en deux classes sociales : les manouvriers et les
laboureurs du XVIIIe siècle, devenus les ouvriers sidérurgiques et
les agriculteurs de la fin du XXe, ont conservé leurs rapports
sociaux d'échanges de services et de répartition du pouvoir
municipal. Les femmes demeurent maîtresses du domestique et les
hommes de l'extérieur, que ce soient les champs ou l'usine, le café
ou le conseil municipal. Tant que les femmes font leur jardin,
élèvent leur basse-cour et règlent chez l'épicier ou à la
fontaine les problèmes sérieux (stratégies matrimoniales et police
des mœurs), elles conservent leur pouvoir indépendant de celui des
hommes. Que la moitié des hommes aillent travailler à l'usine
(jusqu'à la crise) et qu'il ne reste plus qu'une poignée
d'agriculteurs n'avait pas transformé le village paysan en une
banlieue ouvrière ».</span></span></i></span></span></p>
<p align="CENTER" style="font-style: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>LE
CHANT FUNEBRE DE LA PAYSANNERIE</b></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Or aujourd'hui les
villages ressemblent plutôt à des EPHAD. La moyenne d'âge des
paysans est de 52 ans. Ils sont souvent divorcés parce que le métier
est dur et de plus en plus mal rétribué, avec toutes les chances
de ne plus retrouver une compagne et de crouler sous le sac de
dettes. Actuellement les gouvernants antiracistes comme les patrons,
ont décidé de saupoudrer le pays et ses villages d'africains, que
des hommes en général, certainement pour « rajeunir et faire
évoluer les campagnes », en les logeant à l'hôtel sans se
soucier de la suite.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Tout cela est
secondaire et sert surtout à faire danser la gauche bourgeoise et
son internationalisme de pacotille. L'explosion de colère, il faut
insister sur ce fait, a son origine dans la guerre en Ukraine. Ordre
gouvernemental : priorité au blé ukrainien dont on se soucie
peu de savoir si on a utilisé des pesticides (plus 230 millions de
poulets ont été importés en solidarité...)<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a> ;
avec l'intégration de l'Ukraine à l'Europe s'il n'y a pas la guerre
mondiale avant, la production de blé en France n'existera plus.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Il existe de jeunes
agriculteurs dynamiques, plus entrepreneurs que paysans reclus sur
leur parcelle, mais qui véhiculent l'idéologie écolo fallacieuse
qui croit pouvoir relancer le capitalisme , cependant ils sont
très minoritaires face cette idéologie punitive qui les détruit.
Le fond de la pensée paysanne domine encore dans ce milieu :
mépris de l'ouvrier et le peu de considération de la femme.
N'oublions jamais, en mangeant mandarines, oranges, légumes divers,<span style="color: #181818;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
l’exploitation brutale des ouvriers agricoles et des travailleurs
saisonniers,</span></span></span> aussi par de « jeunes
entrepreneurs dynamiques » !</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Une autre anecdote
édifiante sur l'esprit paysan ? Un jour en lozère, un voisin
vigneron du côté d'Alès me convia à rendre visite à Belvezet à
un ami paysan célibataire quinqua vivant encore à la ferme avec ses
parents et sans femme. Il commença ainsi les présentations :
« moi 37 hectares, ma femme 8 hectares »... Le paysan
reste attaché à « sa parcelle » et l'exhibe comme sa
principale fortune, ne décrochant pas du culte de la propriété
privée. Il a souvent été du côté du manche policier, et composé
la corporation. L'armée versaillaise qui a massacré des milliers
d'ouvriers parisiens en 1871 était surtout composée de paysans.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Marx dans le « 18
Brumaire » en 1852,</span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
ne contestait pas une capacité insurrectionnelle des paysans, mais
il leur dénie une aptitude à l’action autonome. La paysannerie
est décrite comme le sac de pommes de terre, une masse amorphe —
au sens politique du terme — incapable de fixer une orientation
propre. L’image renvoie aussi à la dispersion des unités
paysannes : structures fragmentées, inaptes à nouer des liens
entre elles, et multiples parcelles dispersées. La paysannerie ne
peut se représenter politiquement ; elle doit être
représentée. Son représentant ne peut qu’être son maître. Elle
tombe de ce fait sous la coupe de grandes forces sociales considérées
comme porteuses d’un projet propre : la noblesse, la
bourgeoisie ou le prolétariat.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><a name="pa14"></a>
<span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Au
moment de la vague révolutionnaire du début du siècle dernier, la</span></span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
paysan</span></span></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">nerie
est un fardeau immense pesant sur l’action des révolutionnaires.
Engels avait été à la fois plus « classiquement marxiste »
et plus conscient des limites du </span></span></span></span></span><em><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">mir</span></span></span></span></em><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">,
ou plus sensible à ce qui lui semblait un processus de décomposition
de la communauté paysanne traditionnelle. La prudence s'imposait
pour le pouvoir bolchevique qui a finalement foncé dans le tas, et
sans avoir tous les torts face aux attentats anarchiques et à cette
masse immense difficile à maîtriser et peu soucieuse d'inventer
autre chose que le capitalisme. Engels conseillait comme
indispensable de composer avec les attentes des paysans, pourtant
considérés comme conservateurs acharnés du passé, ni les forcer,
ni les brusquer. Engels avait encore insisté sur ce point dans un de
ses ultimes écrits de 1894-1895. Quoique presque un siècle plus
tard la bourgeoisie ne se gêne pas pour les malmener et les
éradiquer.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-size: medium;"><b><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;">L'OXYMORE
DE LA FAUCILLE ET DU MARTEAU</span></span></span></b></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"></span></span></span></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixuQwlfOCDUaSdb6QayK4I6sSBjvuTVtb4L_D3R_uVNbEUnyRlVudJE8ikgAN5EMJhaErTevQlNT5tOc6XnrAQsaJX1fLc-z3oTTsarlYJ9ozHzprzQUi_HZOzO2xovxz2rjnGnvNFooaJV50hSjK0owBPwDXusKPqh353lCWy7lE6MJmFIA8EjWG0FY8/s285/MARTEAU.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="285" data-original-width="246" height="285" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixuQwlfOCDUaSdb6QayK4I6sSBjvuTVtb4L_D3R_uVNbEUnyRlVudJE8ikgAN5EMJhaErTevQlNT5tOc6XnrAQsaJX1fLc-z3oTTsarlYJ9ozHzprzQUi_HZOzO2xovxz2rjnGnvNFooaJV50hSjK0owBPwDXusKPqh353lCWy7lE6MJmFIA8EjWG0FY8/s1600/MARTEAU.png" width="246" /></a></span></span></span></div><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><br />Célèbre
dans le monde entier l'oriflamme rouge sur lequel on a dessiné le
manche du marteau croisant la lame courbe de la faucille fût surtout
le fruit symbolique en 1923 de la politique opportuniste de Lénine
et de la III ème Internationale.</span></span></span><p></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Lénine
a en effet été impressionné par les formes de lutte des paysans en
1905-1906 ; une lutte qui est directement dirigée contre les
propriétaires fonciers et tout ce qui incarne l’ancien régime. Il
s’était enthousiasmé pour la spontanéité paysanne au point que
des membres du parti bolchevique l’accusèrent d’illusion
pro-paysanne et de régresser du marxisme au populisme.</span></span></span></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
</span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Dans
le cours de l’année 1917, et plus encore en 1918, Lénine avait
constaté que la paysannerie faisait certes une révolution, mais que
c’est sa révolution à elle, celle de l’appropriation des terres
partagées égalitairement mais aboutissant au plein rétablissement
des structures communautaires traditionnelles. Les deux révolutions,
celle de la paysannerie et celle des forces populaires urbaines, sont
de nature différente et ne se rejoignaient que dans le désir de
paix (en dehors de l’élimination de l’ancien régime qui est
obtenue pratiquement d’un seul coup). La jonction espérée en 1918
entre conseils ouvriers urbains et soviets des comités de paysans ne
se concrétise pas .</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">L’hérésie
de cette supposée alliance avait ainsi donné raison à Trotsky dans
sa polémique avec le</span></span></span></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzhr4aJ158RaiOA0RmtUzHLG09q1EIOtYJNS65MEK3Es2-VPZlzMth5JvnP2OlVV9XisRIKAVekzRLUG6nVvBspwZ8rbbWw_5N2ZZ73esZvWVWJNOeUL6f0ib8WTMakBOEEQr1XgiJzw8ek2CoQSAyj8WXtuJJE0GMVSiDBTIPNSjp6bfPZOGOKXyU7Vw/s386/FOUC%20SEULE.png" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="365" data-original-width="386" height="303" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzhr4aJ158RaiOA0RmtUzHLG09q1EIOtYJNS65MEK3Es2-VPZlzMth5JvnP2OlVV9XisRIKAVekzRLUG6nVvBspwZ8rbbWw_5N2ZZ73esZvWVWJNOeUL6f0ib8WTMakBOEEQr1XgiJzw8ek2CoQSAyj8WXtuJJE0GMVSiDBTIPNSjp6bfPZOGOKXyU7Vw/s320/FOUC%20SEULE.png" width="320" /></a></span></span></span></div><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><br /> Lénine d’avant 1914, mais pas tout à fait
dans le sens qu’il le croyait alors. Trotsky s’était moqué des
espoirs que Lénine plaçait en 1905 dans un partenariat entre
ouvriers et paysans. Il réaffirmait, avec Marx, l’incapacité de
la paysannerie à agir globalement et par elle-même sur le plan
politique. Il répétait que la paysannerie ne pouvait que suivre
l’une ou l’autre des grandes forces sociales, qu’il n’y avait
pas d’autonomie possible et donc qu’il s’agissait d’une
alliance inégale. Un prolétariat décidé pouvait et devait, selon
lui, entraîner la paysannerie. Sinon, comme en 1905-1907, les
baïonnettes du paysan-milicien obéissant à ses officiers
rendraient possible la survie de l’ancien régime et la victoire de
la contre-révolution.(cf. La révolution permanente). Toujours selon
Trotsky, Lénine était inconséquent, sa formule de 1905 sur « la
dictature démocratique des ouvriers et des paysans »</span></span></span><em><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span></em><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">signifiait
que le prolétariat organisé dans son parti allait jouer un rôle
décisif dans le succès d’une révolution qui resterait pour une
longue période de nature bourgeoise. Le parti ouvrier qui conduirait
cette révolution binaire ne confirmerait pas le caractère
prolétarien et communiste de 1917. Il opposait à Lénine sa
conception de la « révolution permanente » : si le
prolétariat socialiste prenait la tête de la révolution, il ne
s’arrêterait pas en chemin et irait jusqu’au bout du processus
engagé, passant sans transition de la phase bourgeoise, qu’il
accomplirait, à la phase socialiste sauf que la dite contre
révolution stalinienne a mis tout le monde d'accord. </span></span></span></span></span><p></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">L'idéologie
d'une « révolution paysanne » en Chine est demeurée
longtemps une pure affabulation qui séduisit un paquet de fils de
bourgeois parisiens et qui, depuis, montés dans la hiérarchie
sociale, ont fait mine d'oublier leur imbécillité politique à
l'époque. Plus que nos petites sectes maximalistes la supercherie
fût démontée par un Lucien Bianco décillé, Simon Leys et Pierre
Souyri. Dans le cas chinois, le monde révolutionnaire fictif, c’est
avant tout celui de son élite kaki rassemblée dans le parti (PCC
fondé en 1921), du moins après le retournement
contre-révolutionnaire de l’allié nationaliste du Guomindang,
supposé, pour l’IC, représenter la bourgeoisie combattante </span></span></span></span></span><a href="https://www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe-2009-2-page-195.htm#no47"><span style="color: #2ba39b;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><b><span style="background: rgb(250, 250, 250);">]</span></b></span></span></span></span></span></a><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">.
Pire encore, le PCC perd rapidement toute base sociale urbaine large
partir de la défaite de 1927. Réussir une soit disant révolution,
en réalité le bricolage d'un capitalisme d'Etat sous-développé,
sera l’œuvre du maoïsme, qui reste méfiant et à distance
critique du monde paysan</span></span></span></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
qui sera en partie décimé par les « gardes rouges ».</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Le
bilan qui découle de la contre-révolution de 1927 est sans appel.
La contre-révolution s’impose aisément ; en l’absence des
révolutionnaires, c’est la rapide débandade de l’action
paysanne qui révèle une fois de plus sa faiblesse, sa
fragmentation, son absence de sens de l’organisation. L’échec de
1927 fait écho en quelque sorte au marxisme classique : la
paysannerie doit être politiquement représentée, ne peut se
représenter elle-même.</span></span></span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>QUAND
LE « SAC DE PATATES » EST DEVENU « PAQUET DE
DETTES » méprisé par le gauchisme « léniniste </b></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le
paysan, ligoté par les banques, est perclus de dettes faramineuses ?
Des dettes énormes à faire pâlir les ouvriers avec leurs petits
déficits bancaires résorbables en faisant attention. Mêmes les
gros paysans sont en voie de disparitions derrière de grands
consortiums où l'enrichissement est garanti opaque. Les médias
compatissent, interviewent à tout va le paysan avec sa casquette,
ses bottes crottées et son mégot. On déplore un burn out des
agriculteurs. On imagine que vont se lever par milliers des
« consommateurs efficaces » prêts à « acheter
français » certes plus cher mais pour « sauver nos
paysans ». Le ronron commun persiste à, être la « transition
écologique » qui va sauver le monde avec une productivité
saine niveau moyen âge mythique dans la petite cervelle des bobos
parisiens et provinciaux. L'Etat serait aux abois, nouvelle
jaunisation d'une colère prétendue spontanée, reprenant l'exemple
des luttes ouvrières du lointain passées qui, elles, débordaient
vraiment les syndicats d'Etat. Faut pas extrapoler ni exagérer.
Seule similitude : comme les syndicats encadreurs des ouvriers,
les machins syndicaux paysans délèguent exclusivement des femmes
comme secrétaires générales, ce qui fait résolument « révolution
féministe » mais foutage de gueule pour la situation des
femmes en général.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">La
nouveauté de ce mouvement pas complètement cornaqué par la FNSEA et la
Coordination paysanne est que la mouvance écologique et
gouvernementale voilà l'ennemi et pas le « fascisme qui monte
si on veut s'asseoir dessus ». Des déchets ont été déversés
devant des locaux d'EELV. Le minuscule PCF appelle à une jonction
des luttes « contre la vie de plus en plus chère » car
nous sommes avant tout des citoyens tiens tiens...donc braves
électeurs sans voix.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le
NPA défend mordicus l'idéologie écolo, si punitive, si ambiguë,
dont les règles sont variées de la plus laxiste à la plus
contraignante ; sûrs d'être envoyés chier par les paysans ;.
Comme ces agriculteurs qui demandent le beurre et l'argent du beurre,
nos trotskiens les plus girouettes promettent la lune écolo et nous
inventent cette nouveauté géniale pour la survie de l'humanité
française, une « sécurité alimentaire » que je ne me
rappelle pas avoir vue mentionnée dans le Manifeste de 1847, qui est
sans doute un apport fondamental à un marxisme moderne passé à la
moulinette de l'écologie conformiste, guestapiste et pacifique :</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><i><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-weight: normal;">« La
FNSEA, syndicat majoritaire, utilise cette colère pour tenter de
faire reculer encore un peu plus les protections environnementales.
Comme le gouvernement dont il est l’allié privilégié ou
l’extrême droite, la FNSEA incarne un modèle agricole intensif et
productiviste, destructeur pour les paysans es comme pour
l’environnement et la santé. L’accaparement des terres par les
multinationales, le poids de l’agrobusiness et des centrales
d’achat qui tirent les prix d’achat vers le bas, la signature de
traités de libre-échange sont les vraies menaces. C’est cette
orientation qu’il faut combattre. Il faut répondre aux
revendications des agriculteurs/trices. Cela veut dire changer
profondément les politiques publiques agricoles : imposer aux grands
groupes des prix plancher et aux banques un moratoire sur les dettes
; favoriser les modèles bio paysans ; développer et soutenir la
filière bio. La mise en place de la sécurité sociale alimentaire
assurerait une alimentation de qualité pour tous·tes, faciliterait
de nouvelles installations, et permettrait une juste rémunération
des paysan/es. Une autre agriculture est possible ! Pour cela, il
faut rompre avec l’agriculture intensive, productiviste,
industrielle, dopée à la chimie ». </span></span></span></i></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-style: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">La
version de la scission du NPA, - REVOLUTION PERMANENTE - grenouille
devenue plus grosse que le bœuf, offre une prise de position plus
charpentée et plus argumentée qui analyse bien la manip syndicale,
ce qui ne l'empêche aucunement d'être débile « La colère
des petits agriculteurs est légitime : il faut dégager la
FNSEA et se lier aux ouvriers ».</span></span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-style: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Comme
le compère cité plus haut, il faut enseigner aux ploucs comment
penser révolutionnaire et penser révolutionnaire c'est penser
écolo :</span></span></span></span></span></span></p>
<h2 align="JUSTIFY" class="western" style="orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<i><span style="color: #181818;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>« Une
précarité systémique d’une partie des exploitants, canalisée
sur le terrain anti-écolo</b></span></span></span></i></h2>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: #181818;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">Mais
si c’est sur ce terrain que s‘exprime de façon prédominante les
revendications de l’ensemble des agriculteurs mobilisés, plutôt
que contre la grande distribution et les grands capitalistes du
secteur, c’est que la direction du mouvement et ses revendications
sont capturées par les gros bonnets de la FNSEA et des JA. Ces
syndicats majoritaires ont à leur tête les grands gagnants de la
concentration foncière et de l’agro-industrie », </span></i><b>
</b></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #181818;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">REVOPERM
affirme un trotskisme anti-européen, vont-ils s'allier avec le
fringant Bardella ?</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #181818;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">«</span></span></span><span style="color: #181818;"><i><span style="font-weight: normal;"> Or,
si par ses traités, l’Europe accentue la concurrence entre les
différents pays de l’Union européenne, c’est essentiellement
pour favoriser les grands patrons de l’agro-alimentaire et diviser
les petits exploitants agricoles quelques soient leurs pays. De ce
point de vue, lutter contre l’Europe au service des patron de
l’agro-business, implique de lutter à l’échelle nationale
contre les grands patrons qui font partie de ce conglomérat
européen. À rebours de ceux qui comme l’extrême-droite cherchent
à diviser les agriculteurs en faisant de l’exploitant agricole des
autres pays européens l’ennemi du français, il s’agit de lutter
contre les vrais responsables d’un système agricole qui favorise
les grands capitalistes de l’industrie, de la grande distribution
et des banques. Ce qui est en jeu c’est donc bien la crise de tout
un système agricole, qui ne vit d’ailleurs qu’à coup de
subventions massives, elles aussi versées majoritairement à ceux
qui ont déjà tout, qui est à l’origine de la colère qui
traverse toute l’Europe ».</span></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Lorsque les
trotskiens donnent des leçons de ce genre, en parlant
« internationaliste » ils ne s'aperçoivent pas combien
ils sont ridicules d'appliquer des motivations de lutte extensive
propres à la classe ouvrière au magma paysan sans conscience et
sans capacité à offrir un projet politique, avec un argumentaire
moisi très léniniste opportuniste<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc"><sup>3</sup></a> ;</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">En résumé le vieux
programme de transition au communisme des années 1930 avec
deux nouveautés un trotskisme européen et l'écologie pardessus
tout leur bazar !</span></span></p>
<ul>
<li><p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">lutte à visage
européen</span></span></p>
</li><li><p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">contrôler les prix</span></span></p>
</li><li><p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">rationaliser
écologiquement la production</span></span></p>
</li><li><p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #181818;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">une
nationalisation de toutes les banques sous contrôle des
travailleurs, et notamment du Crédit Agricole, dont l’ancienne
présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, est administratrice.</span></span></span>
</span></span>
</p>
</li><li><p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #181818;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">un
revenu garanti pour chaque actif agricole, qui ne soit pas inférieur
au SMIC, dont nous exigeons l’augmentation à 1800 euros pour
tous, ainsi que 35 heures de travail hebdomadaire maximum. </span></span></span></span></span>
</p>
</li></ul>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #181818;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Suit
un appel à toutes les mafias syndicales de la gauche bobo et
bourgeoise, somme toute ringard et classiquement triste :</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="color: #181818;"><span style="font-weight: normal;">« Le
mouvement ouvrier (sic), et au premier chef les directions
syndicales, ne peuvent pas rester muettes et doivent proposer un
programme en direction des agriculteurs de petites et moyennes
exploitations. Un programme qui cherche à remettre en question le
système agraire actuel qui est destinée servir les grands
capitalistes de l’agro-alimentaire, la grande distribution,
l’industrie et les banques. Voilà ce que devrait proposer le
mouvement ouvrier aux agriculteurs, pour lutter contre l’influence
de l’extrême-droite, mais aussi de « syndicats »
traitres vendu aux lobbys agro-alimentaires et retourner la colère
légitime des petits agriculteurs contre les vrais responsables :
le grand patronat ».</span></span></i></span></span></p>
<h2 align="JUSTIFY" class="western" style="line-height: 100%; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">PEUT-ON SE PASSER
DES PESTICIDES ?</span></span></h2>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Sur cette question
comme sur celles du nucléaire, on m'excusera de l'image usée par
les années mais si parlante en l'espèce, nos professeurs de lutte
écolo-gauchistes et tous les autre ânes de LFI et des résidus PCF
et PS, ils veulent mettre la charrue avant les boeufs ou même se
passer de ces animaux. Ils participent aux prétentions affichées
journellement par les sirènes de la domination pour seriner la
capacité d'adaptation, de renouvellement, d'intelligence (certes
artificielle) du présent capitaliste. Or de vrais changements ne
sont pas possibles dans le système actuel où il faut faire avec les
moyens du bord, sachant même qu'ils sont limités voire
potentiellement dangereux. Stopper la construction de centrales
nucléaires a été une connerie monstrueuse des Hollande et Macron
dont j'ai déjà démontré le pourquoi. Pour les pesticides c'est
pareil. Du point de vue de classe on peut émettre un avis même si
on n'est pas aux commandes et sans prendre au sérieux les délires
irresponsables de tous ces bobos militants. Il faudra faire un
historique de toutes les débilités imposées par les dites couches
moyennes, au nom de la recouvrance de la nature traditionnelle, comme
la réintroduction des loups qui dépècent des élevages et auquel
les paysans ne doivent pas toucher un poil, sinon direction la
prison !</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Pour
réduire l’usage <a href="https://www.caminteresse.fr/sante/quels-fruits-et-legumes-contiennent-le-plus-de-pesticides-1194739/" target="_blank">des
pesticides</a>, l’État a dégainé en 2009 une feuille de route,
le plan Écophyto. Sa dernière version reporte à 2025 l’objectif
de réduire de moitié l’usage de ces produits. </span></span></span><span style="color: #141414;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Certaines
filières agricoles ne disposent pas ou peu de méthodes de
substitution aux pesticides pour lutter contre les ravageurs et les
maladies. C’est le cas de la betterave. </span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
L'Etat a dû consentir à des exceptions concernant l'utilisation
détergents et polluant, ce qui a indigné la mouvance écolo-bobo.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: #141414;"><span style="color: black;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">La
culture intensive rend la betterave particulièrement vulnérable aux
maladies. Pour augmenter les rendements, la production s’est
fortement mécanisée, ce qui a exigé de travailler des parcelles de
plus en plus vastes au détriment des haies où vivent les insectes
et les oiseaux susceptibles de réguler les populations de ravageurs.
Dans le Nord-Pas-de-Calais, les champs de betteraves se déploient à
perte de vue, les insectes y infestent donc de grandes surfaces,
contrairement aux zones où les cultures sont diversifiées.</span></span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><span style="color: #141414;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Juste
deux autres exemples supplémentaires . D’autres filières se
retrouvent dans une impasse, notamment celles de la pomme de terre ou
du blé, soumises à la même logique de production intensive. Les
pommes de terre sont de grosses consommatrices de fongicides. Il
existe des variétés résistantes au mildiou, première cause de
traitement. Mais elles sont peu cultivées car elles ne correspondent
pas aux exigences techniques des industriels de l’agroalimentaire
qui fabriquent des frites. </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><span style="color: #141414;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Enfin,
on a expliqué aux paysans depuis des décennies qu'il est possible
de se passer du glyphosate pour désherber en utilisant des moyens
mécaniques qui supposent d'acheter un tracteur à 60.00 euros, qui
ne peut passer dans les vignes très en pente, seule solution :
à la main comme à l'époque féodale ! Merci les écolos
conseillers de la noria des boutiquiers des « énergies
renouvelables ». Nos khmres rouges-verts sont donc aussi
responsables des lourdeurs administratives et flicages permanents
dont se plaignent les paysans<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote4sym" name="sdfootnote4anc"><sup>4</sup></a>.
Ils ont raison désormais de vouloir voter RN car celui-ci est plus
réaliste et ne promet pas la lune peinte en vert, même si au
pouvoir il n'y pourrait rien changer. Quoiqu'il n'ai rien à craindre
politiquement, en face il n'y a que des charlots qui promettent monts
et merveilles quand tout le système s'emballe et devient
incontrôlable sans qu'aucune solution ne soit crédible.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><span style="color: #141414;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Voilà
c'est tout pour aujourd'hui. Dans ce merdier le gouvernement a
intérêt à ne pas laisser traîner des mois sans baisser culotte
comme lors de la crise des gilets jaunes. Mais il n'a rien à
craindre d'une supposée alliance paysans-ouvriers. Les paysans sont
des petits patrons otages du crédit agricole. Un jeune paysan n'aura
pas assez de toute sa vie pour rembourser des crédits gigantesques.
Un tracteur neuf cela va chercher dans les 100.000 euros sans compter
le matériel, remorques et etc.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><span style="color: #141414;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">L'ouvrier
lui va mieux y arriver avec un crédit de 5000 euros pour acquérir
une voiture d'occasion, et probablement mieux manger à sa faim que
ce pauvre homme qui roule perché sur son tank à gros pneus, enfermé
dans une vie de merde, avec l'odeur de la merde, sans connaître les
joies de la grève et sans trouver femme dans son village de
grabataires. </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><span style="color: #141414;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Qui
veut être paysan aujourd'hui ? </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><br /><br />
</p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYwiB8E5Vq2Qv7yHBpeKqxD2ublrlfzrcYNoVok6jsS68ZCivT2zavSXyYK1vPjWA-YqghSb4Qwyat5d5YVqw3xNUkks-Ai5BRMz4ugcy4aHp5cloaXSvXpMKp57by7nuMgY6NKUgp13y835oVKmrHGWZWCCc6RsfIKbcUuEd8UQ1NSk98XTUOyQMRkHc/s559/COUV%20ART.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="559" data-original-width="436" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhYwiB8E5Vq2Qv7yHBpeKqxD2ublrlfzrcYNoVok6jsS68ZCivT2zavSXyYK1vPjWA-YqghSb4Qwyat5d5YVqw3xNUkks-Ai5BRMz4ugcy4aHp5cloaXSvXpMKp57by7nuMgY6NKUgp13y835oVKmrHGWZWCCc6RsfIKbcUuEd8UQ1NSk98XTUOyQMRkHc/s320/COUV%20ART.png" width="250" /></a></div><br /><p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;"><br />NOTES</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><br />
</p>
<div id="sdfootnote1">
<p align="JUSTIFY" style="orphans: 2; widows: 2;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Théme
fondateur et fondamental du marxisme, avec déjà en filigrane un
souci écologique, est l’opposition entre la ville, conçue comme
lieu de progrès, et la campagne, perçue comme source de
régression. Marx reliait tout projet de modernité (bourgeois ou
post-capitaliste) à la victoire des villes sur le monde rural
arriéré. Mettre fin à la cassure entre les deux mondes, cette
exigence du socialisme, ce n’était pas procéder à une
réunification harmonieuse, c’était </span></span></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><b>déruraliser</b></span></span></span></span><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
les campagnes, au moins socialement et économiquement. La
paysannerie incarnait la « barbarie au sein de la
civilisation ». Ces formules visaient le monde rural français
des années 1850. Dans le </span></span></span></span></span><em><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Manifeste
du parti communiste </span></span></span></span></span></em><span style="color: #323232;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">(1848),
Marx et Engels considéraient que l’un des grands mérites de la
bourgeoisie c’était d’avoir « arraché une grande partie
de la population à l’idiotisme de la vie des champs ». On
pourrait dire à peu près la même chose en ce moment, mais à
l'envers : la bourgeoisie affairiste et décadente écrase les
petits agriculteurs pour les faire disparaître au profit des gros.</span></span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a>Le
poulet français coûte 6 euros quand l'ukrainien n'en vaut que 3 !
Dans ces conditions qui veut acheter français ? En Ukraine
les antibiotiques pour animaux ne sont pas interdits. La débilité bureaucratique de la bourgeoisie française soumise à l'irresponsabilité de la gauche bourgeoise écolo est bien décrite ici et je comprends d'autant mieux la colère des paysans: <a href="https://www.lefigaro.fr/actualite-france/surtransposition-des-normes-quand-la-france-alourdit-les-contraintes-des-agriculteurs-20240125">«Surtransposition» des normes : quand la France alourdit les contraintes des agriculteurs au-delà de ce qu’exige Bruxelles (lefigaro.fr)</a> Et devinez qui vient jeter de l'huile sur le feu et qui montre qu'il serait urgent que même les paysans fassent tomber ce gouvernement d'une élite lâche et hors des réalités: le Haut conseil pour le climat (machin créé par Macron) vient de publier une annonce aussi débile que la surimposition des critères écologiques (en réalité très capital-profit pour la filière), appelant à accélérer "la transition climatique" dans l'agriculture! encore un concept trotskiste ! Vive l'insurrection paysanne!</p>
</div>
<div id="sdfootnote3">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a>Sur
leurs fanions rouges ils ont inversé les lettres RP sans doute en
filiation avec le PCF qui avait inverser la faucille et le marteau
pour faire original par rapport au drapeau de Staline ; ils
devraient reprendre ces deux outils à la place de leur minable
appellation.</p>
</div>
<div id="sdfootnote4">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote4anc" name="sdfootnote4sym">4</a>Je
pourrais vous livrer d'autres anecdotes vécues dans le Pas de
Calais où des écolos se font casser la gueule. Tel ce touriste
bourgeois parisien qui était venu sermonner un gardien des parc à
moules, qui doit tirer au fusil pour éloigner les mouettes, ce qui
fait qu'il arrive qu'une prenne du plomb dans l'aile. Le bobo
parisien avait surgi pour morigéner l'ouvrier en le menaçant ;
pourtant grand et costaud il a été accompagné à l'hôpital
mâchoire et nez fracturés.</p>
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-68773344476705181552024-01-18T19:18:00.001+01:002024-01-18T19:18:33.687+01:00Inès Corbière n'est pas antisémite et peut penser ce qu'elle veut en privé<p><br /></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"></span></span></span></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEil3FCWd8KK5aMOb6dPLGWqjcRx_LheGNcayIy7neGG_IOUUNlRhX192x0_cI9qP6E7Y0n_Jm5rUHI17QsfMGG3ZIs7O2b6-At8OYK-OZpLpFhZrZXbN3Nto-bU6jaOgbd6L5cW3cDK3SFIVTaAaERlQ9cBRUDlti7sGlRDGczSmSRB8rK-JY2S70dJ6wg/s271/in%C3%A8s.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="227" data-original-width="271" height="227" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEil3FCWd8KK5aMOb6dPLGWqjcRx_LheGNcayIy7neGG_IOUUNlRhX192x0_cI9qP6E7Y0n_Jm5rUHI17QsfMGG3ZIs7O2b6-At8OYK-OZpLpFhZrZXbN3Nto-bU6jaOgbd6L5cW3cDK3SFIVTaAaERlQ9cBRUDlti7sGlRDGczSmSRB8rK-JY2S70dJ6wg/s1600/in%C3%A8s.png" width="271" /></a></span></span></span></div><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Tous
les médias ont sauté sur l'affaire criminelle la plus révoltante
du siècle qui a motivé il y a trois jours à peine – pour de
présumés appels à la haine sur les réseaux sociaux ...en
octobre dernier - l'arrestation et mise en garde à vue d'une très
dangereuse terroriste de 22 ans, fille de deux députés bien connus,
manchette la plus répandue :</span></span></span><p></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">« La
fille des deux élus insoumis, <a href="http://www.lefigaro.fr/flash-actu/faux-article-contre-garrido-et-corbiere-un-ex-collaborateur-de-lagarde-reconnait-son-role-et-implique-l-elu-20221020" target="_blank">Raquel
Garrido et Alexis Corbière</a>, est en pleine tourmente judiciaire.
À 22 ans, la jeune femme est visée par une enquête «</span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">à
la suite de signalements adressés au pôle national de lutte contre
la</span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> </span></span></span></span></span><em><a href="https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/haine-en-ligne-les-reseaux-doivent-faire-beaucoup-plus-pour-se-conformer-au-dsa-20230724" target="_blank"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">haine
en ligne</span></i></span></span></span></a></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
(PNLH)</span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">par
des associations de lutte contre la discrimination</span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">»,
indique le parquet de Paris au </span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">Figaro </span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">confirmant
une information du </span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;"><a href="https://www.leparisien.fr/faits-divers/je-suis-antisemite-jassume-la-fille-de-raquel-garrido-et-alexis-corbiere-en-garde-a-vue-pour-apologie-du-terrorisme-17-01-2024-KYSPE5LS7FAFFOGKW72FWWGEWM.php" target="_blank">Parisien</a> </span></i></span></span></span></em><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">»</span></span></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">.
</span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Dans
une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 14 novembre dernier,
la jeune femme de 22 ans affirmait : </span></span><i><span style="font-weight: normal;">«Je
suis antisémite, je m’en bats les couilles, j’assume !»</span></i></span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="font-style: normal;">Une
temporalité étrange...</span></b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Première
chose qui me fît tiquer, ce soit disant appel à la haine se serait
produit en octobre dernier et ce n'est que quatre mois après que les
flics débarquent pour placer le dite terroriste en garde à vue sur
dénonciation de très vagues « assocs de lutte contre la
discrimination » sans doute des antiracistes professionnels.
Tout ce temps écoulé suppose une préparation sérieusement
mûrie...jusqu'en haut lieu... Une personne lambda n'eût pas généré
autant de foin médiatisé, car Inès est fille de... deux députés
connus pour leur pugnacité contre le pouvoir du prince charmant au
pouvoir, qui sait aussi bien mener ses coups bas en toute discrétion
comme tous ses prédécesseurs ; « on ne peut point
gouverner innocemment » disait Saint Just. </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Aussitôt
moult commentateurs anonymes de la droite caviar en compagnie de
l'extrême droite (Riposte laïque) de faire les gorges chaudes :
Inès c'est bien la fille de sa mère! Ajoutant ce commentaire débile
niveau cours de récréation ; « Certes, elle n’a
pas encore la morphologie de sa mère, Inès, mais rassurons-la,
quand Raquel est arrivée en France, elle avait une autre silhouette
que cela… ». Le commentaire suivant relève de l'attaque
personnelle odieuse (depuis 50 ans j'ai toujours affirmé que la
politique de l'extrême droite c'est l'attaque ad hominem contre les
personnes et rien d'autre, comme le leur a enseigné Jean-Marie) ;
«</span></span><i><span style="font-weight: normal;"> Mais elle
ne savait pas qu’elle était filmée, et elle paraissait légèrement
bourrée, à moins que l’hystérie ne soit son état naturel ! En
tous cas, quand elle est habillée en femme impure, elle est plus
vulgaire que quand elle est voilée !</span></i><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> »...qui
finit par l'allusion au soutien à l'islam de la part du parti des
parents. </span></span><span style="font-style: normal;"><b> Or
Riposte Laïque est dirigé depuis Israël !<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a></b></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Toutes
ces cliques, appuyées par les médias lèche-bottes, on s'en
souvient, avaient outrageusement et manière disproportionnée bourré
l'actualité avec la picrocholine affaire Quatennens, surtout
destinée à affaiblir (politiquement) le parti de Mélenchon.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">C'est
reparti pour un tour avec la perspective électorale au mois de juin.
Mais avant de relativiser les propos attribués à la jeune Inès, il
faut se questionner sur l</span></span><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">a
trajectoire de cette vidéo ; par qui a-t-elle été réalisée,
qui l'a diffusée sur les réseaux sociaux sans le consentement
d'Inès, qui a été trouver magistrats et policiers et dans quel
but ? Je le répète n'importe quelle jeune fille lambda lançant
à la volée une formule qui relève plus de la provocation après
une algarade dont nous n'avons relevé la teneur, n'aurait pas fait
l'objet d'une telle « enquête » mobilisant nombre de
bureaucrates divers et de flics surchargés de travail antiterroriste
à la veille des JO cet été à Paris ! Pendant quatre mois !</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Une
parenthèse sur cette utilisation qui, devient systématique, de
caméra filmant à l'insu ou malgré la volonté de la victime, à la
manière de cette émission répugnante et voyeuriste « compléments
d'enquête » ; qui aura trouvé ainsi un nouveau sujet,
aller vois ce qu'il y a sous les culottes de Inès !</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Prenons
la vidéo de l'affaire Depardieu. Il est filmé à la bonne
franquette, j'allais dire à la « France quéquette »,
passablement bourré. Il y éructe des conneries plus grosses que
lui. Soit il est con soit il n'a pas réfléchi que ce document
misérable pouvait le desservir, en prenant la précaution d'exiger
du trouble Yann Moix au moins pour qu'il le détruise. On ne saura
jamais qui ne s'est pas soucié au moins de demander à Depardieu
s'il donnait son accord en tenant compte d'un peu de lucidité les
lendemains de bourre. </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Pas
un moment ni les journalistes ni la justice ne se sont indignés
qu'on puisse utiliser un document qui aurait dû rester privé sans
accord de la personne concernée ; alors que l'on sait que les
politiques ou les vedettes de cinéma exigent en général de
contrôler ce qui va être publié sur leur compte.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Dans
« l'affaire Inès », c'est du pareil au même, hors de
l'autre moment graveleux. On la filme dans son coup de colère !
De quel droit ? Elle se met en colère contre ce « viol »
de son image et de sa personnalité, qui, même si je ne la connais
pas, ne résume ni sa personnalité ni sa pensée politique réelle
dixit la presse : « ...avant de s’apercevoir qu’elle
est filmée et d’invectiver la personne qui enregistre la scène.»).
Inès est victime d'un filmage non autorisé, viol de son
consentement, et messieurs les juges et flics s'en fichent
royalement, il faut une coupable et une coupable de choix qui puisse
nuire...au parti LFI qui dit quand même quelques vérités gênantes
concernant les attaques anti-ouvrières du gouvernement du noble et
innocent Macron. Je ne suis pas sur les positions politiques de LFI,
mais je trouve le procédé répugnant et inqualifiable de
malhonnêteté, guère de nature à redonner confiance à la justice
bourgeoise et à ses flics !</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Combien
de fois lorsqu'on me traitait de con ou de raciste dans un débat
échauffé, je répondais : « oui je suis con et raciste,
et fier de l'être ». Dans plusieurs de mes articles récents
ou divers commentaires dans les presses où je suis abonné j'ai
dénoncé Netanyaou comme fasciste, et Poutine aussi, va-t-on me
faire un procès pour antisémitisme ?</span></span></span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="font-style: normal;">LE
FOND DU FOND...UNE SALE GUERRE QUI REVOLTE LA JEUNESSE !</span></b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Un
autre aspect minoré par la lâcheté des journaleux sans co**lles
est le moment du cri dit antisémite de la jeune fille, comme le dit
l'AFP : « peu de temps après le début de <a href="http://www.lefigaro.fr/international/guerre-israel-hamas-lourdes-frappes-sur-le-sud-de-gaza-des-medicaments-attendus-pour-les-otages-20240117" target="_blank">la
guerre entre Israël et le Hamas</a>. «</span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">Je
suis antisémite, je m’en bats les co**lles, j’assume</span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">»,
revendique-t-elle ». Mais en plus elle aurait écrit sur son
site X, toujours d'après l'</span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">AFP
(renseignée par qui?) ; « elle avait notamment écrit à
propos de<a href="https://www.liberation.fr/idees-et-debats/editorial/marche-contre-lantisemitisme-un-sursaut-national-20231112_2TEFLOKYQJAR5EZUT4KSCAWZ4A/" target="_blank"> la
marche contre l’antisémitisme organisée en novembre à
Paris</a> : </span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">«Bon
qui se chauffe (pour) aller casser du sioniste là»</span></i></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">.
Selon </span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">Le
Parisien</span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">,
elle a été interpellée ce mardi par la brigade de répression de
la délinquance contre la personne (BRDP) et placée en garde à vue
pour </span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">«apologie
du terrorisme et provocation publique et directe non suivie d'effet
de commettre des atteintes volontaires à la vie»</span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">.
Une information que le parquet de Paris n’a pas souhaité infirmer
ni confirmer. Il précise au </span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">Figaro </span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">que
la «</span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">qualification
pénale</span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">»
des termes employés par la jeune femme «</span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">est
en cours d'appréciation</span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">».</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Cette
deuxième charge est « cours d'appréciation ».Gare aux
sanctions :</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><b>« La
provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à
l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur
origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou
supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion
déterminée, c’est : 1 an d'emprisonnement et/ou 45 000 Euros
d'amende si elle est publique. 1 500 Euros d’amende si elle est non
publique. L'apologie des crimes contre l'Humanité***, c’est : La
contestation de l'existence d'un ou plusieurs crimes contre
l'Humanité***, c’est : 5 ans d'emprisonnement et 45 000 euros
d'amende ! »</b></i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">C'est
l'éléphant qui veut écrabouiller la souris ! C'est du grand
délire policier comme pour le rouquin gifleur, une astuce
complotiste pour abaisser LFI. C'est quoi cette "brigade de
répression de la délinquance contre la personne (BRDP) plaçant
garde à vue une jeune fille filmée à son insu dans sa vie privée
en train d'exprimer une position perso qu'on ne peut empêcher de
penser ou supputer (même si c'est pas bien) pour «apologie du
terrorisme et provocation publique et directe non suivie d'effet de
commettre des atteintes volontaires". Du grand n'importe quoi de
notre big brother made in France! Lors de sa conférence de presse,
Macron nous a informé avoir un cercle d'experts pour inventer un
moyen de censurer ou interdire les réseaux sociaux aux jeunes, or il
n'y en a pas d'autre que celui-ci ; fliquer encore plus les
réseaux pour inventer ou fabriquer des accusations non politiques où
les politiciens règlent leurs comptes en contrebande. La jeunesse
n'est pas prête à se laisser séduire ou museler par l'Etat
policier, comme on disait nous les désormais vieux, en 68.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Or
les deux moments cités par les lâches journaleux sans pour
crucifier la jeune fille, vous allez voir comment nous pouvons les
retourner contre leur servilité et vénalité au profit du pouvoir.
Le début de la guerre entre Israël et le Hamas, mais quel début ?
Le sinistre 7 octobre où nous étions tous traumatisés et
vomissions le Hamas ? Ou le moment de l'intervention
pachydermique de l'armée sale de l'Etat « hébreu » ?</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">C'est
surtout la vengeance disproportionnée de cet Etat d'extrême droite,
qui soutient des colons « fascistes », qui a indigné
tout le monde et la jeunesse qui réfléchit, dont Inès, donc Inès !
Moi aussi quand quelque chose m'indigne je peux lancer n'importe
quoi. Et je m'en bats les couilles ! Un bon nombre de jeunes
arabes sont ouvertement antisémites, et j'ose le dire : on peut
le comprendre. Comprendre ne veut pas dire approuver ! Des
panneaux lors des manifs arboraient des phrases inadmissibles :
A mort les juifs, L'Etat d'Isra¨n'a pas à se défendre »,
etc. Il y avait matière à ce que nos assocs « de la lutte
contre la discrimination » téléphonent à la police ou au
magistrat du coin ! Ou même qu'un policier zélé procède à
l'arrestation. Propos autrement plus grave que ceux prêtés à Inès,
non ? Sauf que sur ce terrain le courageux Macron, ami de
Netanyaou ne voulut pas friser l'émeute.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Ensuite
deuxième événement qui pourrait être utile à faire condamner
lourdement la fille de parents forcément indignes, la marche contre
l'antisémitisme au mois de novembre. Hé Hé, mais elle servait à
quoi cette manif ou plutôt à qui ? En pleine guerre
terriblement destructrice de la population civile à Gaza, pourquoi
cette manif HORS SUJET ? Bien sûr il y a toujours des actes
antisémites regrettables. Mais pourquoi n'y avait-il que des vieux
bourgeois, les acteurs juifs souteneurs d'Israël et pas les jeunes
ni les travailleurs ?</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Parce
que du point de vue de classe il n'y a aucun camp à soutenir Manif
totalement hypocrite comme l'ont compris les ouvriers, les jeunes et
Inès. Je ne crois pas à la lutte contre le racisme, elle fait
partie du bagage moral hypocrite de toutes les factions bourgeoises.
Même si cette manif pro-Israël avait inclus « non au racisme
anti-arabe ». Ce pauvre freluquet Hollande a fait supprimer
dans la Constitution le mot race ! Elles n'ont jamais tant
existé ! Les racismes ne sont pas prêts de disparaître sous
le capitalisme qui d'ailleurs en a besoin. Un vieil ami, avocat
cambodgien à l'ONU, chargé du suivi des génocides dans le monde
m'expliquait que c'est en Afrique même que les racismes sont les
plus répandus et indéracinables.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">La
dénonciation du sionisme comme de tous les communautarismes n'est
pas de l'antisémitisme, et je peux le comprendre comme ayant fait
partie du mouvement socialiste de naguère, quoique aussi ringard
désormais que l'espoir d'un Etat palestinien. Ce terme évoqué par
une jeune fille certes nourrie aux positions politiques de LFI, me
paraît erroné et dépassé par la situation de décomposition de la
région. Et je dois dire et réaffirmer une utopie persistante :
fraternisation entre peuple arabe et peuple juif, comme entre peuples
ukrainien et russe...</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>FOUTEZ-LUI
LA PAIX à Inès !</b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>POST
SCRIPTUM AVIS DES JEUNES</b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Je
vous livre les pertinentes et nobles remarques des jeunes sans
expérience politiques, au contraire des sectaires militants ils
comprennent, n'insultent pas dans la question étonnante mais
pointue : est-ce grave d'être raciste ?<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a>
Beaucoup de fraîcheur, avec leurs fautes d'aurtaugraffe sur fond
d'une morale que les adultes n'ont pas à leur apprendre, et surtout
un souci du respect de l'autre parce que le racisme c'est d »abord
la méconnaissance de l »autre, et en même temps que l'homme
exempt de pensées malsaines n'est pas encore né. Citons ici une
rare et étonnante déclaration du maire de Grenoble : « il
peut m'arriver parfois d'être raciste ».</b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><br /></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Pour
répondre à ta question être raciste est grave mais que si tu ne
blesse personne avec des propos ou si tu laisse ses personnes avoir
les mêmes droits que nous ce n’est pas si grave . Maintenant les
première question à se poser restent « pourquoi ? Et que
puis-je faire pour y remédier (si tu a envie ) »</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">chacuns
est libres de penser ce qu’ils veulent, tant que c’est fait dans
le respect de l’autre. Si tu es raciste, libre a toi de penser ce
que tu veut. par contre tu ne pourra jamais l’imposer a quelqu’un
d’autre ou faire du mal pour ces causes car c’est punissable par
la loi. Prend soin de toi,</span></span><br /><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Zoé.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Bonjour
Anna oui le racisme est grave Tu peux l’être mais il ne faut pas
le montrer au gens car sa peux crées des soucis Être racisme peut
créé des soucis grave</span></span><br /><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Surtout
avec la justice Je répète nous pouvons être raciste mais pour le
respect des personne nous devons pas le montrerC’est votre opinion</span></span>
</span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Bjr
mon sang tu préfères les noires ou les juif je pense que tout
depend d’envers qui tu oriente ton racisme il suffit de choisir les
bonnes personnne</span></span> </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Je
sui arab et daccor avec Robert c’est possible mais il faut pas le
montrer</span></span> </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Ben
dis donc faut pas aller en corée du sud mdr je suis coréen et y a
full racisme,discrimination, xénophobie par la plupart des gens ,les
Coréens peuvent même vous faire sortir d’un bar,d’un resto ou
vous refuser l’entrée si ils ne vous aiment pas… (je ne suis pas
raciste comme la plupart des gens de mon pays j’aime tout le monde
! Sauf si on me fait du mal je vais moins les apprécier)
heureusement en france ça ne se fait pas… Il suffit juste de
garder vos propos dans votre tête, de ne pas les répéter car après
vous êtes mal barré!</span></span> </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">On
a le droit d’être raciste.On n’a pas le droit d’avoir des
propos injurieux ou un comportement discriminatoire. Mais on a le
droit de ne pas aimer des gens différents.</span></span> </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Moi
je pense que être raciste c’est grave,car on peut blessé des
personnes qui n’ont rien demandé.Et c’est a cause de ça que
certaines personnes qui ont une couleur de peau noir déteste leurs
apparences.On est tous pareil (enfin vous m’avez compris) et
personne aimerait recevoir des propos racistes.</span></span> </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">bonjour
a tous</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">techniquement
le racisme c’est, on va dire ça comme ça, ne pas aimer ou
supporter une personne différente de nous.je pense que dans tout les
pays, culture et civilisation il y a du racisme. selon moi c’est
quelque chose qui est surement innée chez les humains, surtout par
le fait que le racisme relève aussi de la haine envers
l’autre.effectivement on peut avoir sa propre manière de penser,
et être raciste peut, pour certain n’etre qu’une forme d’idée,
néanmoins le racisme et puni par la loi et repréhensible, ayez vos
propres idées dans vos tetes, ok, mais les dire publiquement afin de
blesser une personne non.je suis totalement pour la liberté
d’expression et je me bat meme pour, car pour moi c’est l’une
de nos plus belles liberté et droit. maintenant, on ne peut pas
(pour moi), en rigoler ou le démocratiser.surtout au vu d’exemple
historique avec la shoah notamment.<br /> c’est quelque chose de
compliqué et c’est bien plus que de ne pas aimer une personnefaite
attention a ce que vous dite</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0.26cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Réponse
par rapport au message de Anna , moi ce que je déplore c’est que
l’ont déteste certaines personnes car ils se comportent très mal
mais par ce qu’il représente une communauté que eux même
revendiquent cela leurs offres une sorte de totem ou de bouclier qui
nous interdit d’oser les critiquer en les définissant par leur
communauté, par exemple j’ai rencontré un couple d’origine
Chinoise ils sont géniaux je dit que j’ai rencontré des chinois
très sympas mais si je rencontre un couple d’origine camerounaise
très impolis et méchant envers moi si je dit que j’ai rencontré
des camerounais impolis et méchant on va appeler ça du racisme
alors qu’en faite c’est l’attitude des gens et non leur origine
ou religion que nous critiquons mais très souvent les gens sorte la
carte du racisme et en oublie de ce remettre en question et de se
demander si ils étaient de n’importe quelle origine ils auraient
tout de même essuyé un rejet des autre , ducoup je trouve que la
cause anti-raciste devient de moin en moin crédible en faisant
culpabiliser les gens quand ils n’apprécient pas quelqu’un qui
aurait des origines étrangères, nous pouvons être en conflit ou
désaccord avec une personne qui a la peau noire ne pas vouloir être
en sa présence cela ne veut pas dire qu’on est raciste vice et
versa pour un blanc ou jaune etc . . Dite moi si je dit des bêtises
?? En espérant t’avoir aider Anna !! </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>Les
plus abrutis ne cherchent même pas eux à réfléchir :</b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">-
t’es juste raciste et dans le deni arrete d’etre raciste ou je te
signale pour diffamation</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">-
Non mais vous vous rendez compte de ce que vous dite là « oui
c pas grave et tout » je sais pas si vous êtes au courant mais
il y a des adolescents qui se suicident à cause d’insultes
raciste.<br />C pas pour rien si le racisme est interdit par la loi
franchement c typiquement ce genre de réflexion à la c*n qui
permettent à l’extrême droite d’arriver aux seconds tours des
élections présidentielle.<br />Donc OUI être raciste c grave vous
devriez avoir honte de penser le contraire .</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-size: x-large;">NOTES</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<div id="sdfootnote1">
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; widows: 2;">
<span style="color: #2c2f34;"><span style="font-family: Open Sans;"><span style="font-size: small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">L'actuel
directeur de la rédaction de Riposte laïque est Guy Sebag, situé
en </span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Israël"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><u><span style="background: #ffffff;">Israël</span></u></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">.</span></span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; widows: 2;"><a name="cite_ref-4"></a>
<span style="color: #2c2f34;"><span style="font-family: Open Sans;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">Le
site de </span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i>Riposte
laïque,</i></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"> comme
celui de </span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Cassen"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="background: #ffffff;">Pierre
Cassen</span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"> et
celui de Resistance républicaine, est hébergé par la société
russe JSC IOT</span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Riposte_laïque#cite_note-4"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">4</span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">.
Le thème de l’islamisation de l’Europe, les dénonciations
conjointes de « l’immigration-invasion » et de
l’islamisation engendrent une dynamique, permettent aux
identitaires de s'allier avec " </span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i>les
militants de Riposte laïque ou les rédacteurs du site internet
dreuz.info, lié à l’association laïque pro-israélienne
France-Israël</i></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">"
</span></span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; widows: 2;"><a name="cite_ref-9"></a><a name="cite_ref-rue89_10-0"></a><a name="cite_ref-ASI_11-0"></a>
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">membres
fondateurs </span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">sont
issus du </span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_communiste_français"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: #ffffff;">Parti
communiste français</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">ou
des mouvements </span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Trotskisme_en_France"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: #ffffff;">trotskistes</span></span></span></span></span></span></span></a><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Riposte_laïque#cite_note-9"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">8</span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">et
se déclarent « de </span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Gauche_(politique)"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">gauche</span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> »,
tandis que d'autres animateurs sont « de </span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Droite_(politique)"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">droite</span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> »,
anciens militants de </span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Debout_la_France"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: #ffffff;">Debout
la République</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">.
Le site laisse également la parole à des rédacteurs se réclamant
du </span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Front_national_(parti_français)"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="background: #ffffff;">Front
national</span></span></span></span></span></span></span></a><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Riposte_laïque#cite_note-rue89-10"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">9</span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">,</span></span></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Riposte_laïque#cite_note-ASI-11"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">10</span></span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">.</span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">
</span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> Ils
sont pris dans le mouvement de droitisation qui consiste à lire les
questions sociales sous l’angle ethnique. Comme ils ne supportent
pas la division de la société nationale, cela les amène à un
choix politique autoritaire . </span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; widows: 2;"><a name="cite_ref-50"></a><a name="cite_ref-51"></a>
<span style="color: #2c2f34;"><span style="font-family: Open Sans;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">Le
site américain The Legal Project</span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Riposte_laïque#cite_note-50"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">47</span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">,
émanation du </span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Forum_du_Moyen-Orient"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="background: #ffffff;">Middle
East Forum</span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"> de </span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Pipes"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="background: #ffffff;">Daniel
Pipes</span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">,
a annoncé financer l'un des procès de </span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i>Riposte
laïque</i></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Riposte_laïque#cite_note-51"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">48</span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">. </span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i>The
Legal Project</i></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"> a,
d'autre part, soutenu le député néerlandais islamophobe </span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Geert_Wilders"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span style="background: #ffffff;">Geert
Wilders</span></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"> dans
des conditions similaires, et pour un montant en dollars « à
six chiffres », selon Daniel Pipes.</span></span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; widows: 2;"><a name="cite_ref-16"></a>
<span style="color: #2c2f34;"><span style="font-family: Open Sans;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">Le
site ripostelaique.com « a publié à plusieurs reprises
des informations fausses et des </span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Théorie_du_complot"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">théories
du complot</span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"> sur
des sujets comme l'</span></span></span><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pandémie_de_Covid-19">épidémie
de coron</a><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Pandémie_de_Covid-19">avirus
de 2020</a></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"> et
lʼ</span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Incendie_de_Notre-Dame_de_Paris"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">incendie
dʼavril 2019 qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris</span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"> »</span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Riposte_laïque#cite_note-16"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">15</span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">.
L'association Résistance républicaine afin de lutter « contre
l'Islamisation de la France ». </span></span></span></span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="border: none; line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; widows: 2;">
<br />
</p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
<a href="https://www.filsantejeunes.com/forums/topic/est-ce-grave-detre-raciste">https://www.filsantejeunes.com/forums/topic/est-ce-grave-detre-raciste</a></span></span></span></p>
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-81767814130698038722024-01-14T15:53:00.004+01:002024-01-14T18:05:52.697+01:00L'immigré fataliste et sa religion policière<p><i></i></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDCwSuT0WPB5scrSseI2CSMNDwcqe-OEpTUrJeryqiJw29CCJb2M4cq1WBis5SQzNg9NboyKqpMkbkTQQRHyC1JRHDpsnC9c0BeVuV7YKbiI_04lR-fW9k0ff3i25lLui0UWA0NyRvDRM_35l6_5_tC3RdMbKvUCpMcCHO-l6gt1TAjQ8_uL1HOLr9xVA/s660/couv%20migration.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="393" data-original-width="660" height="191" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiDCwSuT0WPB5scrSseI2CSMNDwcqe-OEpTUrJeryqiJw29CCJb2M4cq1WBis5SQzNg9NboyKqpMkbkTQQRHyC1JRHDpsnC9c0BeVuV7YKbiI_04lR-fW9k0ff3i25lLui0UWA0NyRvDRM_35l6_5_tC3RdMbKvUCpMcCHO-l6gt1TAjQ8_uL1HOLr9xVA/s320/couv%20migration.png" width="320" /></a></i></div><i><br />"La révolution ne viendra pas de l'immigration". Marc Chirik</i><p></p><p><br /></p><i> Lorsque que j'ai publié en 2012 mon 20ème ou 26ème livre - Immigration et religion - en pleine périodes d'attentas islamiques, j'avais préféré ce titre, plus neutre, que celui qui préside à ces bonnes feuilles. Je ne dispose pas de protections policières. Dans l'ensemble, par son contenu, ce livre est resté ignoré et s'est peu vendu. Je ne suis pas du genre à pleurnicher ni à me vanter mais, le relisant je suis estomaqué de sa profondeur et de son actualité. La gauche bourgeoise fait beaucoup de bruit contre un projet de loi qui ne changera rien au bordel migratoire, odieux surtout en ce qu'il ne régularise pas les honnêtes travailleurs ne les distinguant des aventuriers et parasites sociaux, et c'est du vent; les notions de gauche et de droite ne veulent plus rien dire de clair. </i><br /><p style="text-align: left;"><i>Pour le peu qu'il me reste à vivre, j'aurai tenté de mon mieux à discréditer les mystifications qui veulent régir tous les troupeaux de moutons.Tant pis je n'aurai pas bossé pour la gloire mais pour l'histoire de la lutte des classes. Voici un extrait du chapitre 3.</i></p><h5 align="JUSTIFY" class="western" style="text-indent: 0.5cm;"></h5>
<h5 align="JUSTIFY" class="western" style="text-indent: 0.5cm;"></h5>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 115%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: medium;">Chapitre 3</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: medium;"><b>PROLETARIAT
ET DIVISIONS ETHNICO-RELIGIEUSES</b></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;"><i>« On arrivera
peut-être à détruire méthodiquement l’arabe de l’Algérie par
des moyens analogues à ceux employés par les américains pour
exterminer les peaux-rouges ; mais, ce qui me semble absolument
certain, c’est que l’européen ne réussira<br /> jamais à se
l’assimiler ».</i></span></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpW0EJFU7EqoU51MAFSad5YPY-8N5awP_mUrblN744kjtdZeJpcPBrnUL3dqCm9crsGYclo3H9oQebKQbw5GKyqNJpWBlVR_vBOE1d7K9USU3Ntw1d00ngmShLldX_7yft3dzhsWsf_xXGKGtszV9P8BbheuUWj9xhVRHImft3tjbmMiiQtVt2gRr-Uy0/s328/MC.png" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="296" data-original-width="328" height="159" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpW0EJFU7EqoU51MAFSad5YPY-8N5awP_mUrblN744kjtdZeJpcPBrnUL3dqCm9crsGYclo3H9oQebKQbw5GKyqNJpWBlVR_vBOE1d7K9USU3Ntw1d00ngmShLldX_7yft3dzhsWsf_xXGKGtszV9P8BbheuUWj9xhVRHImft3tjbmMiiQtVt2gRr-Uy0/w191-h159/MC.png" width="191" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Marc Chirik en 1947</td></tr></tbody></table><p></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;"><i>Gustave Le Bon</i></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;"><i>« Le succès du
processus d’intégration est justement de cesser </i></span></p><p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><i>de parler
d’intégration ».</i></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;"><i>Tariq Ramadan</i></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;"><i>« Le multiculturalisme
conduit au ghetto »</i></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;"><i>Elie Barnavi</i></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: medium;"><b>L’immigration
et le vrai prolétariat</b></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Excepté
dans les grandes aires géographiques comme la Chine ou l’Inde,
dans les pays dits développés à l’époque moderne, la classe
ouvrière ne provient plus pour l’essentiel de la paysannerie,
comme dans les pays à économie faible d’Afrique ou du Moyen
Orient. Elle provient de la scolarisation de la jeunesse en général.
C’est aussi une caractéristique récente de l’immigration de
laisser place de plus en plus à une main d’œuvre qui n’est plus
illettrée, dont une partie est constituée d’étudiants motivés
qui veulent acquérir une formation avant de partir ailleurs. Ce ne
sont pas ces immigrés, petits bourgeois vaillants et opiniâtres –
qui ont les moyens de payer très cher leurs études (dans le cadre
huppé de l’Université britannique au reste) - qui posent
problème mais les enfants de la génération immigrée précédente,
installée en France depuis au moins deux générations, qui estiment
que tout leur est dû car ils sont « français » mais,
largués du système scolaire, voient avec répugnance la « condition
ouvrière ». Ils considèrent leurs pères comme des has been,
vulgum pecus vaincus des trente glorieuses post coloniales. Jadis, la
représentation du père comme celui qui gagnait son pain à la sueur
de son front et rentrait front haut à la maison en période de grève
ou pour avoir tenu tête aux porions, procurait fierté et sentiment
d’appartenance à une classe, et volonté de reprendre le flambeau.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">L’immigration s’est toujours
développée de manière heurtée, suivant les besoins en main
d’œuvre des cycles de développement ou de crise du capitalisme.
Les premières générations ne posaient aucun problème dans
l’industrie ni dans la vie civile. Le développement inégal de
l’industrialisation de la planète, favorisé par les pillages des
colonisations, qui avait laissé des zones entières sans équipements
modernes et totalement dépendantes de quelques pays de plus en plus
puissants, mécanisés et armés, intégrait cette zone de laissés
pour compte comme réservoir de main d’œuvre, qui pouvait encore
être qualifié d’armée industrielle de réserve. Le pillage des
colonies fût concomitant à la rafle des esclaves et aux
colonisations successives. On a vu que les limites de l’Empire
romain avaient été atteintes par la manière de se servir de
l’esclave antique. Bien longtemps après, l’esclave des premiers
pas de l’industrie avait donné naissance au prolétaire moderne.</span></p>
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0.49cm; margin-top: 0.49cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">L’esclavage avait été lié
directement au « décollage » qui a lancé la révolution
industrielle en Grande-Bretagne de 1780 à 1800, à travers
l’industrie cotonnière. Celle-ci supplantait alors la vieille et
florissante industrie lainière anglaise. Elle s’est développée à
l’origine comme un sous-produit du commerce d’outre-mer, à
l’arrière des grands ports coloniaux, Bristol, Glasgow, et surtout
Liverpool, dont Karl Marx a pu ainsi résumer le rôle : « ...
Ce fut la traite des nègres qui jeta les fondements de la grandeur
de Liverpool ; pour cette ville orthodoxe, le trafic de chair
humaine constitua toute la méthode d’accumulation primitive. Et,
jusqu’à nos jours, les notabilités de Liverpool ont chanté les
vertus spécifiques du commerce d’esclaves, « lequel
développe l’esprit d’entreprise jusqu’à la passion, forme des
marins sans pareils et rapporte énormément d’argent »
(...). Dans le même temps que l’industrie cotonnière introduisait
en Angleterre l’esclavage des enfants, aux États-Unis elle
transformait le traitement plus ou moins patriarcal des Noirs en un
système d’exploitation mercantile. En somme, il fallait pour
piédestal à l’esclavage dissimulé des salariés en Europe
l’esclavage sans phrase dans le Nouveau Monde ».</span></p>
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0.49cm; margin-top: 0.49cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">D’emblée, le système a mis
en concurrence entre elles les catégories naturelles dans la
population travailleuse : les hommes noirs et blancs, les
femmes, les enfants. Le jeune Engels, décrivant, en 1844-45, la
situation de la classe laborieuse en Angleterre, ne pouvait pas
observer un prolétariat idyllique face à cette concurrence effrénée
dans la classe ouvrière naissante, peinant à se constituer en tant
que classe indépendante ayant des intérêts communs face à la
bourgeoisie. Il notait sans fard que « les travailleurs se font
concurrence tout comme les bourgeois se font concurrence » et
que c’est là « l’arme la plus acérée de la bourgeoisie
dans sa lutte contre le prolétariat », que « la
domination de la bourgeoisie n’est fondée que sur la concurrence
des ouvriers entre eux, c’est-à-dire sur la division à l’infini
du prolétariat, sur la possibilité d’opposer entre elles les
diverses catégories d’ouvriers ». Il avait sous les yeux,
outre les exemples de violence des affrontements fratricides que le
« droit au travail" entraînait, celui de la pression
exercée sur les salaires ouvriers par la misère et le désespoir
auxquels les immigrants irlandais étaient réduits.</span></p>
<p align="JUSTIFY" lang="en-US" style="margin-bottom: 0.49cm; margin-top: 0.49cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><span style="font-weight: normal;">Bien
avant les Etats négriers des immigrés modernes d’Afrique, l’Etat
irlandais avait inventé le « commerce d’exportation » :
« Le génie irlandais inventa une méthode toute nouvelle pour
enlever un peuple malheureux à des milliers de lieues du théâtre
de sa misère. Tous les ans les émigrants transplantés en Amérique
envoient quelque argent au pays ; ce sont les frais de voyage
des parents et des amis. Chaque groupe qui part entraîne le départ
d’une autre troupe l’année suivante. Au lieu de coûter à
l’Irlande, l’émigration forme ainsi une des branches les plus
lucratives de son commerce d’exportation »</span></span></span><sup><span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><b><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a></b></span></span></sup><span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><span style="font-weight: normal;">.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" lang="en-US" style="margin-bottom: 0.49cm; margin-top: 0.49cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><span style="font-weight: normal;">Mais
l’émigration n’avait pas toujours été encouragée, comme nous
le révèle encore Marx, et le « pôle emploi » d’époque
sévissait : « La bourgeoisie tout entière surveillait
les ouvriers. Si on offrait à un ouvrier le pire des salaires de
famine, et s’il le refusait, le comité de bienfaisance le rayait
de la liste des personnes secourues. C’était l’âge d’or pour
messieurs les fabricants, en ce sens que les ouvriers étaient
obligés, soit de crever de faim, soit de travailler au prix le plus
profitable aux bourgeois, tandis que les comités de bienfaisance
faisaient pour eux office de chiens de garde. Simultanément, les
fabricants empêchaient, autant que faire se pouvait, l’émigration,
en accord secret avec le gouvernement, en partie pour avoir toujours
sous la main le capital que représentaient pour eux la chair et le
sang des ouvriers, en partie pour s’assurer le paiement des loyers
qu’ils avaient extorqué aux ouvriers »</span></span></span><sup><span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><b><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a></b></span></span></sup><span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><span style="font-weight: normal;">.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Contrairement
à un Gérard Noiriel, des auteurs anglo-saxons plus sérieux ne se
sont pas limités à imaginer que la compétition migrante pouvait
avoir été idyllique</span></span><sup><span style="font-size: x-small;"><b><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc"><sup>3</sup></a></b></span></sup><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">.
Eric Hobsbawm observait que « le milieu du XIXème siècle marque le
début des plus grandes migrations de l'histoire de l'humanité »,
avec pour commencer le flux énorme d'immigrants européens aux
Etats-Unis et, dans une mesure moindre, en Amérique du Sud,
Australie et Afrique du Sud. Le résultat le plus spectaculaire est
celui des USA, la proverbiale « nation d’immigrants » où la
classe ouvrière est formée de vagues successives d'immigration en
concurrence et en conflit. De nombreux autres cas de compétition
fratricide se produisent avec les travailleurs immigrés irlandais
dans l'Angleterre victorienne. L’utilisation massive de
travailleurs agricoles polonais par les propriétaires fonciers
prussiens de la fin du XIXème siècle entraine aussi des bagarres. </span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Près d’un siècle plus tard,
le recours au travail immigré s'est imposé comme un des traits
structurels du capitalisme de la deuxième moitié du XXème siècle
sans jamais faire disparaître les relents de xénophobie,
quoiqu’après deux ou trois générations les noms à consonance
étrangère finissent par se dissoudre dans l’état civil national.
Dès le début des années 1970 il y avait près de 11 millions
d’immigrés en Europe Occidentale, venus d'Europe du Sud ou des
anciennes colonies durant le boom des années 1950 et 1960. Pendant
ces années 1970 et 1980, marquées par la crise, la bourgeoisie
américaine a continué à attirer une vaste immigration nouvelle
d'Amérique Latine et d'Extrême-Orient, aidée par des cartels de
marchands de sommeil comme en Europe. Les patrons recruteurs se
faisaient un malin plaisir à mêler et opposer les différentes
nationalités entre elles, subordonnant celui de telle ethnie aux
ordres d’une autre qui ne parlait pas la même langue, etc. La
diversité de l’immigration du boom des trente glorieuses contribue
à la flexibilité de l'offre de travail, et à l’atomisation sans
défense des prolétaires recrutés sans base culturelle commune ni
langue commune, et maintenus dans leurs spécificités régionales ou
tribales. </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Bien avant cette immigration
flexible, l'existence homogène d'une classe ouvrière nationale
composée d'autochtones et d’immigrés, avait toujours été, et
est toujours, amoindrie au quotidien par d’autres divisions que des
démarcations raciales ou « étrangères », la division
technique du travail et les multiples hiérarchies d’entreprises,
les clans régionaux, le privé et le public, les écoles diverses de
promotion d’ingénieurs. Le fractionnement du prolétariat a été
enfin théorisé avec succès par les héritiers du réformisme
contre-révolutionnaire avec leurs savants découpages en couches
moyennes, ouvriers de ceci, employé de cela ou secteur des services…</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Marx anticipa la façon dont les
divisions raciales et ou religieuses entre travailleurs indigènes et
immigrés pourraient contribuer à affaiblir plus encore toute
homogénéité de classe exploitée. Dans une lettre aux nommés
Meyer et Vogt du 9 avril 1870, il pointe – ce qui est très
prémonitoire pour notre époque – d’abord les préjugés
religieux, puis il compare le comportement de « l’ouvrier
anglais ordinaire » face à l’irlandais, à celui du blanc
pauvre du sud des Etats Unis face aux « niggers » :</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">« Enfin, l'essentiel. Tous les
centres industriels et commerciaux d'Angleterre ont maintenant une
classe ouvrière scindée en deux camps ennemis : prolétaires
anglais et prolétaires irlandais. L'ouvrier anglais ordinaire
déteste l'ouvrier irlandais comme un concurrent qui abaisse son
niveau de vie. Il se sent à son égard membre d'une nation
dominante, et devient, de ce fait, un instrument de ses aristocrates
et capitalistes contre l'Irlande, et consolide ainsi son pouvoir sur
lui-même. Des préjugés religieux, sociaux et nationaux le dressent
contre l'ouvrier irlandais. Il se conduit envers lui à peu près
comme les blancs pauvres envers les niggers dans les anciens Etats
esclavagistes de l'Union américaine. L'Irlandais lui rend largement
la monnaie de sa pièce. Il voit en lui le complice et l'instrument
aveugle de la domination anglaise en Irlande. Cet antagonisme est
entretenu artificiellement et attisé par la presse, les sermons, les
revues humoristiques, bref, par tous les moyens dont disposent les
classes au pouvoir. Cet antagonisme constitue le secret de
l'impuissance de la classe ouvrière anglaise, en dépit de sa bonne
organisation. C'est aussi le secret de la puissance persistante de la
classe capitaliste, qui s'en rend parfaitement compte ». </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Pas brillante la situation de
l’immigration en 1870 en Angleterre ! Deux camps ennemis se
font face : prolétaires anglais contre prolétaires irlandais !
Il faut préciser que Marx ne s’attend plus autant qu’en 1848 à
une « union grandissante de la classe ouvrière »
puisqu’il milite pour le droit à l’autodétermination nationale
du peuple irlandais. </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Marx ébauche une démonstration
matérialiste de la continuité de la xénophobie (non pas du
racisme) dans le capitalisme moderne, où le « rejet de l’autre »
- en tant que concurrent sur le marché du travail - est « le
secret de la puissance persistante de la classe capitaliste ». </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Première cause : la
concurrence économique entre les prolétaires, toujours en premier
lieu : «l’ouvrier anglais ordinaire déteste l'ouvrier
irlandais comme un concurrent qui abaisse son niveau de vie ». Un
schéma particulier de l'accumulation du capital implique une
distribution spécifique du travail, représentée sur le marché du
travail par des taux de salaires différents. Dans les périodes de
restructuration du capital, alors que le travail se trouve
déqualifié, les capitalistes remplacent les travailleurs qualifiés
en place par une main d’œuvre meilleur marché et moins qualifiée.
Si les deux groupes de travailleurs ont des origines
nationales/religieuses différentes, et par voie de conséquence sans
doute des langues et des modes de vie différents, s’impose alors
un potentiel de rejet irrationnel dans les deux entités de
prolétaires. C’est une situation qui s’est souvent répétée
dans l'histoire de la classe ouvrière américaine sous forme de
divisions raciales médiatisées, alors qu’au fond elles étaient
des tentatives bornées des travailleurs qualifiés pour défendre
leurs positions dans les ornières nationales. </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Deuxième cause : l'attrait
de l'idéologie du rejet de l’autre (pas un racisme en soi) pour
les travailleurs autochtones, pas spécialement blancs de peau, qui
est conditionné par la croyance en l’appartenance à la nation
indifférenciée : « le travailleur anglais ordinaire... se
sent un membre de la nation dominante ». Partant, le simple fait de
la concurrence économique entre différents groupes de travailleurs
n'est pas suffisant pour expliquer le développement de la
xénophobie. Pourquoi la xénophobie op2re-elle une telle séduction
sur nombre de travailleurs autochtones ? De nos jours, les idéologues
gauchistes hurlent contre l’assimilation de la délinquance à
l’immigration mais en même temps confortent ainsi la xénophobie,
en premier lieu, en niant une part de la même insécurité sociale
et civile vécue et subie par les prolétaires maghrébins, français
de souche eux aussi. C’est un fait que les derniers arrivés (les
italiens avant guerre, les maghrébins de nos jours) étant les plus
pauvres et les plus ostracisés dans le marché du travail,
comportent souvent quelques chenapans et criminels qui vont servir à
faire du tort à l’immense majorité qui ne souhaite qu’aimer,
travailler et vivre normalement. Ces rebelles voyous sont de fait la
rançon, logique dans le système – face au gangstérisme de
l’élite bourgeoise et de ses banquiers fraudeurs - d’une
exploitation cynique de cette vaste majorité de la main d’œuvre
soumise au besoin de la survie.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Jerry
Grevin, journaliste américain militant du CCI, voulant trouver une
faiblesse de conception de l’immigration chez l’alter ego de
Marx, Engels, s’aligne sur les agités gauchistes qui dénoncent
comme réactionnaire toute notion d’intégration</span></span><sup><span style="font-size: x-small;"><b><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote4sym" name="sdfootnote4anc"><sup>4</sup></a></b></span></sup><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">.
La société d’avenir ne peut être en régression par rapport au
progrès</span></span></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgclmXAP3dgYbOlqWNvvGcr9larSUe8qqi5vJjYQB8uiMrHxXedj9D2meLL4iZOLVuASLI3FeuMWalzuLYjSgNNmp-BUlwUidAooTy9TyBbgR1pQ6wpscieBkaLFKzMOm0m1F21IqMWqKrcAUsrKIzCoaSNYaLJrLqKyr0jUxaNTsNDkIkohc_Ne-30hnA/s634/JERRY.png" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="452" data-original-width="634" height="184" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgclmXAP3dgYbOlqWNvvGcr9larSUe8qqi5vJjYQB8uiMrHxXedj9D2meLL4iZOLVuASLI3FeuMWalzuLYjSgNNmp-BUlwUidAooTy9TyBbgR1pQ6wpscieBkaLFKzMOm0m1F21IqMWqKrcAUsrKIzCoaSNYaLJrLqKyr0jUxaNTsNDkIkohc_Ne-30hnA/w258-h184/JERRY.png" width="258" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jerry Grevin et sa femme</td></tr></tbody></table><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;"><br /> représenté par la nation sur le tribalisme. Grevin
reproduit d’abord la citation d’Engels qui</span></span><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">,
déplorait-il, pour critiquer les immigrés socialistes allemands de
ne pas apprendre l’anglais, écrivait : « </span></span><em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><b>Ils
devront retirer tous les vestiges de leur costume d’étranger. Ils
doivent devenir complètement des Américains. Ils ne peuvent
attendre que les Américains viennent vers eux ; ce sont eux, la
minorité et les immigrés, qui doivent aller vers les Américains
qui constituent la vaste majorité de la population et sont nés là.
Pour faire cela, ils doivent commencer par apprendre l’anglais ».
</b></span></span></em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Engels
reste pourtant « marxiste » sur la question de
l’intégration puisqu’on peut mettre en parallèle sa réflexion
avec les diverses remarques de Marx dans le Capital qui considère
comme progressiste la dissolution des communautés dans des ensembles
plus vastes.</span></span><p></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><b>(ci-contre, Jerry Bornstein, dit J.Grevin de la section de New York du CCI, venu me rendre visite à Fontenay aux Roses en 1989, mais sans Willy Brandt. Il me confia un jour qu'il était fier de porter le même nom que Trotski. Ce charmant camarade, journaliste, bibliothécaire et écrivain, auteur d'un livre sur la chute du mur de Berlin, avec Willy Brandt, est hélas décédé il y a quelques années à peine âgé de 62 ans).</b></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">J.Grevin nuance qu’il est vrai
que le mouvement révolutionnaire mené par les immigrants devait
s’ouvrir aux ouvriers </span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJUIUltyf1ukMf15uQROj_jNckQMQViSMcmf-JbOtQdzp2UJTmOOqaU393QnWxucGqq0p6BURsPf8R1NqJHSbfZ_hDM9MpLqSNszL385elEKRj0eGdiUbBPpx5dLLvxFUHPHZZFRW1CH-dSiD5D5JaQJ6OxuG-hRpr5C56AJlmRaWjVPbkiZ9dGsRmaJU/s538/BRANDT.png" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="538" data-original-width="386" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJUIUltyf1ukMf15uQROj_jNckQMQViSMcmf-JbOtQdzp2UJTmOOqaU393QnWxucGqq0p6BURsPf8R1NqJHSbfZ_hDM9MpLqSNszL385elEKRj0eGdiUbBPpx5dLLvxFUHPHZZFRW1CH-dSiD5D5JaQJ6OxuG-hRpr5C56AJlmRaWjVPbkiZ9dGsRmaJU/s320/BRANDT.png" width="230" /></a></span></div><span style="font-size: x-small;"><br />américains parlant anglais, mais :
« …l’insistance sur l’américanisation du mouvement qui
était implicite dans les remarques d’Engels s’avéra désastreuse
pour le mouvement ouvrier car elle eut pour conséquence de laisser
les ouvriers les plus formés et expérimentés dans des rôles
secondaires et d'en remettre la direction entre les mains de
militants peu formés, dont la qualité première était d’être
nés dans le pays et de parler anglais ». Grevin fait là une
confusion entre d’une part, la nécessité naturelle pour les
nouveaux immigrants d’apprendre la langue du pays où ils
aterrissent, d’envoyer leurs enfants à l’école – que tout
socialiste comme Engels encourageait – et l’ouvriérisme chauvin
qui servit de tremplin, bien plus tard et indépendamment des écrits
d’Engels, depuis Moscou à la promotion de ses hommes de main. La
position marxiste traditionnelle n’a jamais été ni d’encourager
l’ignorance ni le maintien de traditions caduques ou tristement
arriérées, ni du grégarisme tribal. De même pour les langues
diverses, l’évolution vers une langue commune est facteur d’unité
et de mutuelle compréhension. La révolution française a
heureusement fait disparaître la plupart des patois ; la
révolution maximaliste mondiale militera elle aussi en faveur d’une
seule langue pour l’humanité. Basta ! il y aura toujours des
universités pour archiver cultures et langues diverses, pour les
maintenir vivantes ou mortes.</span><p></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Une
autre remarque d’Engels jette ensuite le trouble dans l’esprit de
J.Grevin: « </span></span><em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><b>Il
me semble que le grand obstacle aux Etats-Unis réside dans la
position exceptionnelle des ouvriers du pays… (La classe ouvrière
du pays) a développé et s’est aussi, dans une grande mesure,
organisée elle-même en syndicats. Mais elle garde toujours une
attitude aristocratique et quand c’est possible, laisse les emplois
ordinaires et mal payés aux immigrants dont seulement une petite
partie adhère aux syndicats aristocratiques ». </b></span></span></em>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><b>Grevin
en déduit :</b></span></span></em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">
« Même si elle décrivait de façon tout à fait juste la
façon dont les ouvriers du pays et les immigrés étaient
effectivement divisés entre eux, elle (la remarque d’Engels)
sous-entendait de façon erronée que c’étaient les ouvriers
américains et pas la bourgeoisie qui étaient responsables du
gouffre entre les différentes parties de la classe ouvrière ».
C’est bien Grevin qui est dans les nuages pourtant, car, déjà les
syndicats (et pas simplement une bourgeoisie abstraite) divisaient
les ouvriers en catégories qualifiées et non qualifiées, et
nationaux ou étrangers, sur la base du corporatisme et et de la
traditionnelle mentalité autarcique chauvine. Aujourd’hui, un des
nouveaux et meilleurs moyens de diviser les ouvriers est d’afficher
les certitudes arrogantes de l’antiracisme officiel, certifié
d’Etat, à l’instigation de la diversité syndicaliste et
anarchiste</span></span><sup><span style="font-size: x-small;"><b><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote5sym" name="sdfootnote5anc"><sup>5</sup></a></b></span></sup><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">,
comme on l’analysera ultérieurement dans ce livre.
L’internationalisme multiracial de Grevin est idéaliste.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" lang="en-US" style="margin-bottom: 0.49cm; margin-top: 0.49cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><span style="font-weight: normal;">J.Grevin
persiste à donner tort à Engels : « De toute façon,
l’histoire même de la lutte de classe aux Etats-Unis a réfuté la
vision d’Engels selon laquelle l’américanisation des immigrés
constituait une pré-condition à la constitution d’un mouvement
socialiste fort aux Etats-Unis. La solidarité et l’unité de
classe au delà des aspects ethniques et linguistiques furent une
caractéristique centrale du mouvement ouvrier au tournant du 20e
siècle. Les partis socialistes américains avaient une presse de
langue étrangère et publiaient des dizaines de journaux, quotidiens
et hebdomadaires, en plusieurs langues. (…) La majorité des
membres du </span></span></span><em><span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><span style="font-style: normal;"><b>Communist
Party</b></span></span></span></em><span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><span style="font-weight: normal;">
et du </span></span></span><em><span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><span style="font-style: normal;"><b>Communist
Labor Party</b></span></span></span></em><span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><span style="font-weight: normal;">,
fondés en 1919, étaient des immigrés. De même le développement
des </span></span></span><em><span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><span style="font-style: normal;"><b>Industrial
Workers of the World</b></span></span></span></em><span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><span style="font-weight: normal;">
(IWW) dans la période qui a précédé la Première Guerre mondiale
provenait essentiellement de l’adhésion des immigrés, et même
les IWW à l’Ouest qui comptaient beaucoup d’Américains "de
naissance", comportaient des milliers de Slaves, de Chicanos et
de Scandinaves dans leurs rangs ».</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0.49cm; margin-top: 0.49cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Mais c’est J.Grevin qui a
encore tout faux. D’une part l’américanisation eût lieu, mais
sous la forme dite multiculturelle, si exaltée de nos jours par les
gauchistes antiracistes et qui maintient férocement les clivages
raciaux et les sentiments d’infériorité sociale. De mouvement
socialiste fort et unifié il n’y eût point aux Etats Unis, où à
la veille de la guerre tous les drapeaux syndicaux et socialistes
furent repliés pour obtempérer à l’union nationale. Le nombre de
journaux et l’aspect multiracial ne sont pas une garantie de force
politique si les principes politiques internationalistes sont bafoués
à la première occasion.</span></p>
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0.49cm; margin-top: 0.49cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">La concurrence n'est pas un
phénomène passager ou secondaire. Elle est la base même des
rapports de production capitalistes, qui opposent la masse des
travailleurs individuels, «libres» vendeurs de leur force de
travail, au capital propriétaire des moyens de production, de plus
en plus concentrés et elle divise aussi les travailleurs entre eux.
Elle est la base du salariat comme mode d'exploitation de la force de
travail, et ne pourra disparaître qu'avec lui.</span></p>
<p align="CENTER" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0.49cm; margin-top: 0.49cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: medium;"><b>Les
transformations structurelles de l’immigration</b></span></p>
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0.49cm; margin-top: 0.49cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Revenons à l’histoire de
l’immigration, du point de vue marxiste, à une époque où cette
religion à la mode satanique, l’intégrisme musulman, n’était
pas l’étalon de mesure ou le nuage de fumée pour favoriser la
confusion. Lénine, qui reste un génie politique indépendamment de
sa chute politique dans le pouvoir, avait examiné avec pertinence la
base économique de l’immigration. Elle est constituée par le
développement inégal du capitalisme, ce qui est fondamental. En
citant les statistiques de l’immigration aux USA et en Allemagne,
Lénine considérait que la progression de l’immigration des
travailleurs ne cessait de s’accentuer, mais que sa structure avait
changé à partir de 1880-1890. Alors que dans la période
précédente l’émigration européenne provenait essentiellement
des « vieux pays civilisés » (Angleterre et Allemagne),
où le capitalisme se développait le plus vite, désormais, les pays
« arriérés » (en commençant par l’Europe orientale)
fournissaient à l’Amérique et aux autres pays capitalistes
« avancés » des travailleurs de moins en moins
qualifiés. Dans ces conditions, d’une part « les pays les
plus arriérés du vieux monde, ceux qui ont conservé le plus de
vestiges du servage dans tout leur système de vie, passent pour
ainsi dire par l’école forcée de la civilisation » (c’est
à dire du capitalisme) mais aussi ce processus accentue
l’« arriération » des pays déjà les plus
retardataires, transformés en fournisseurs massifs de main d’oeuvre.
Lénine était plus dans la ligne du souci d’intégration d’Engels
que de Grevin et ses billevesées multiculturalistes typiquement
américanophiles. La question de l’intégration de populations
étrangères n’est pas, à l’origine et au fond, une question
philosophique ou raciale, c’est de constitution de la classe
ouvrière qu’il s’agit dans le procès d’industrialisation
nationale. La nation pour industrialiser ne pouvait conserver les
critères ethniques ou religieux ni les barrières de langues, ni
l’illettrisme.</span></p>
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0.49cm; margin-top: 0.49cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Le capitalisme au XXIe siècle
ne peut plus jouer ce rôle d’intégration et récuse toute dignité
d’ouvrier (personne d’ailleurs ne veut plus être ouvrier). La
nation étouffe, et la menace réside plus dans la tentation de
retourner en arrière que d’avancer. La bourgeoisie n’intègre
plus depuis longtemps des classes sociales reconnues comme telles.
Elle parque des masses de travailleurs soumis à des rites religieux
arriérés et à des clans syndicaux. Lénine avait du génie de
voir, déjà, en partie, la vérité : d’ex-colonies
transformées de plus en plus en réservoirs de main d’œuvre pour
maintenir sous perfusion le capitalisme dans les anciennes nations.
Lénine rêvait tout haut néanmoins en pensant que si les
travailleurs russes étaient les plus attardés, ils étaient un
ferment d’internationalisme : « Les ouvriers de Russie,
comparés au restant de la population, sont l’élément qui cherche
le plus à échapper à ce retard et à cette sauvagerie (...) et qui
s’unit le plus étroitement aux ouvriers de tous les pays pour
former une seule force mondiale de libération». Dans le concret,
tranché par l’histoire, pas d’union grandissante de la classe
ouvrière, mais une expansion de divisions nationales. Dans la crise
économique, comme dans la guerre, une bonne partie des ouvriers a
tendance à plonger dans la xénophobie et l’autodéfense nationale
obtuse. La triste « union » fût sacrée en 1914 mais au
profit des bourgeoisies en lice.</span></p>
<p align="JUSTIFY" lang="en-US" style="margin-bottom: 0.49cm; margin-top: 0.49cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><span style="font-weight: normal;">Historiquement,
la concurrence entre les travailleurs eux-mêmes n’est pas un
phénomène passager ou secondaire, elle est la base même des
rapports de production capitalistes, qui opposent la masse des
travailleurs individuels, « libres » vendeurs de leur
force de travail, au capital propriétaire des moyens de production,
de plus en plus concentrés. Mais avec l’immigration moderne ce
n’est plus un simple problème de compétition économique qui est
posé, au quotidien et à l’année, mais religieux et culturel</span></span></span><sup><span style="font-size: x-small;"><b><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote6sym" name="sdfootnote6anc"><sup>6</sup></a></b></span></sup><span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><span style="font-weight: normal;">.
Tout est plus compliqué.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.49cm; margin-top: 0.49cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Dans
l’introduction à ce livre, j’ai parlé d’un premier aspect de
la « religion de l’immigration », la théorie de
l’immigré comme révolutionnaire naturel, authentique, presque
génétique. Lénine s’est moqué en 1915, bien avant nous du culte
de l’immigrationnisme, cet opportunisme d’intellectuel qui
n’imagine la classe ouvrière que comme classe immigrée ou
l’immigré comme le suc de ladite classe prolétarienne, pour ne
pas dire son thermomètre internationaliste : « Confronté
au développement des luttes que mènent les travailleurs immigrés,
à leurs formes originales, à leurs difficultés, l'opportunisme «de
gauche» veut voir dans l'immigration le «vrai» prolétariat, la
réalisation d'une idée mythique du prolétariat, il exalte les
divisions, et les renforce, pour le plus grand profit du capital. De
son côté l'opportunisme «de droite» nie la réalité de ces
divisions, des contradictions développées par l'impérialisme dans
la classe ouvrière elle-même, soit pour laisser les immigrés à
leur sort, soit pour considérer qu'ils posent un simple problème
d'inégalité économique, juridique et sociale, n'appelant qu'une
amélioration du sort des plus «défavorisés». Quant à nous,
communistes, nous regardons d'autant mieux ces contradictions en
face, pour en reconnaître les causes objectives et les limites, que
toute notre action vise davantage à les surmonter. Nous savons que
la classe ouvrière tout entière peut ainsi espérer une formidable
libération d'énergie révolutionnaire, un grand pas en avant vers
son émancipation. Dans notre lutte pour le véritable
internationalisme et contre le «jingo-socialisme», notre presse
dénonce constamment les chefs opportunistes du S.P. d'Amérique, qui
sont partisans de limiter l'immigration des ouvriers chinois et
japonais (surtout depuis le congrès de Stuttgart de 1907, et </span></span><em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><b>à
l'encontre</b></span></span></em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">
de ses décisions). Nous pensons qu'on ne peut pas, à la fois, être
internationaliste et se prononcer en faveur de telles restrictions.
Nous affirmons que si les socialistes américains, et surtout les
socialistes anglais, qui appartiennent à des nations dirigeantes et
</span></span><em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-style: normal;"><b>oppressives</b></span></span></em><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">,
ne sont pas contre toute espèce d'entrave à l'immigration et contre
toute possession de colonies (les îles Hawaii), s'ils ne sont pas
pour l'indépendance totale des colonies, ce ne sont en réalité que
des «jingo»-socialistes ».</span></span><sup><span style="font-size: x-small;"><b><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote7sym" name="sdfootnote7anc"><sup>7</sup></a></b></span></sup><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">.
</span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0.49cm; margin-top: 0.49cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Or, les restrictions théoriques
vont venir. Les restrictions à l’immigration sans fin aussi !</span></p>
<p align="JUSTIFY" lang="en-US" style="margin-bottom: 0.49cm; margin-top: 0.49cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><span style="font-weight: normal;">En
1913, Lénine décrit ce phénomène qui vient s’ajouter aux
anciennes classes ouvrières nationales, une immigration qui ne
vient plus de l’intérieur dans les pays anciens, un capitalisme
qui génère des réservoirs de main d’œuvre à distance. Il
constate que le capitalisme : « a créé une sorte
particulière de transmigration des peuples. Les pays dont
l’industrie se développe rapidement utilisent davantage de
machines et évincent les pays arriérés du marché mondial,
relèvent chez eux les salaires au-dessus de la moyenne et attirent
les ouvriers salariés des pays arriérés. Des centaines de milliers
d’ouvriers sont ainsi transplantés à des centaines et des
milliers de verstes. Le capitalisme avancé les fait entrer de force
dans son tourbillon, les arrache à leurs contrées retardataires,
les fait participer à un mouvement historique mondial et les met
face à face avec la classe internationale puissante et unie des
industriels.</span></span></span><sup><span style="font-size: x-small;"><b><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote8sym" name="sdfootnote8anc"><sup>8</sup></a></b></span></sup><span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><span style="font-weight: normal;"> »
</span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0.49cm; margin-top: 0.49cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Mais Lénine raisonne comme on
pouvait encore raisonner au début du XXe siècle, sans pouvoir
encore tenir compte des conditions que va poser la Première Guerre
mondiale – une exigence massive de la main d’œuvre immigrée –
tout comme du freinage inverse de la crise de 1929. Il raisonne
encore comme ses pères spirituels Marx et Engels, en pensant que le
capitalisme va naturellement intégrer « progressivement »
et positivement ces travailleurs « arrachés à leurs contrées
retardataires » ; sans savoir encore que le capitalisme
décadent n’a plus ni ce projet ni ce pouvoir de « faire
évoluer » cette main d’œuvre dans le sens où Engels
utilisait le terme d’américanisation/intégration des nouveaux
arrivants. </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" lang="en-US" style="margin-bottom: 0.49cm; margin-top: 0.49cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><span style="font-weight: normal;">Peut-on
négliger ce vieux constat du Manifeste de 1848 selon lequel la
classe ouvrière se développe d’abord nationalement sans être
pour autant une classe nationale. La capacité des ouvriers
autochtones à absorber les autres prolétaires d’origine étrangère
(par la lutte commune) semblait s’être confirmée pendant la
seconde moitié du dix-neuvième siècle, malgré des violences
ponctuelles, rares, contre les « envahisseurs », quoique
déplorables. Le problème de l’absorption - on ne parlait pas
alors d’intégration - de ces nouveaux bras nus devait déjà
connaître ses limites, ou a fortiori créer d’autres divisions,
sans que syndicats et partis socialistes ne puissent en limiter les
excès au nom de l’œcuménique « union grandissante du
prolétariat internationaliste ». Des couacs déjà au 19</span></span></span><sup><span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><span style="font-weight: normal;">e</span></span></span></sup><span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><span style="font-weight: normal;">
siècle…</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="break-before: page; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: medium;"><b>XENOPHOBIE EN MILIEU
OUVRIER ?</b></span><sup><span style="font-size: medium;"><b><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote9sym" name="sdfootnote9anc"><sup>9</sup></a></b></span></sup><span style="font-size: medium;"><b>
</b></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0.49cm; margin-top: 0.49cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">L’histoire revisitée par
certains sociologues, plus psychologues de pacotille qu’historiens,
aboutit à de grotesques révisions et interprétations décalées.</span></p>
<p align="JUSTIFY" lang="en-US" style="margin-bottom: 0.49cm; margin-top: 0.49cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><span style="font-weight: normal;">Le
17 août 1893, dans les marais salants d’Aigues-Mortes où la
récolte du sel rassemblait des centaines de travailleurs français
et italiens, s’est déroulé une émeute opposant «trimards »
français et ouvriers immigrés italiens. Au moins huit italiens ont
été tués et des dizaines d’autres blessés. En dépit des
preuves accablantes réunies contre les saisonniers autochtones, les
assassins furent tous acquittés. Directeur d’études à l’EHESS
(école des hautes études sociales) et membre de la commission
gouvernementale antiraciste, Noiriel a étudié de près, en
bibliothèque, le déroulement du drame, l’expliquant comme
conséquence des mutations politiques et économiques de la fin du
XIXe siècle. Selon lui, les discours officiels sur la fierté d’être
français ont incité les laissés-pour-compte de la République à
s’acharner contre ces étrangers ; le patronat, les militaires, les
journalistes, les juges et les politiciens sont parvenus à échapper
à leurs propres responsabilités. L’analyse est assez réductrice
et conforte les ignorances sur les causes réelles et la théorie
gauchiste bobo d’un racisme éternel intrinsèque à la classe des
« beaufs ». Noiriel en rajoute une couche, en refaisant
l’histoire de la fin du XIXe siècle mais à la lumière de ce
qu’il voit en ce début du XXIe siècle. A propos des Italiens tués
lors des affrontements sanglants de ce 17 aout 1893, Noiriel parle
explicitement de « victimes de l'identité nationale», avec une
allusion plus qu'évidente à un vulgaire débat « identitaire »
avorté d’un parti gouvernemental. En faisant un parallèle avec la
situation actuelle, il conteste bien la thèse du livre du bourgeois
souverainiste Max Gallo auteur du brouet « Fiers d'être
Français ! »</span></span></span><sup><span style="font-size: x-small;"><b><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote10sym" name="sdfootnote10anc"><sup>10</sup></a></b></span></sup><span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><span style="font-weight: normal;">.
Noiriel lui oppose un article du site gauchiste Bellaciao qui
s'intitule «Mohammed s'appelait alors Giovanni », comme exemple de
tentative de « susciter un réflexe de solidarité avec [les
immigrés] d'aujourd'hui » en rappelant les souffrances de ceux
d'hier. Un autre ouvrage de Noiriel - « Le creuset français »,
paru en 1988 - passait pour la première histoire sérieuse de
l'immigration en France (il n’en existe aucune de sérieuse !).
Il s’autorisait à décrire la construction juridique et
administrative de l'immigré, avec l'apparition des termes «
immigration » et « immigré », comme coïncidant avec les débuts
de la Troisième République. Pure fantaisie de sociologue chauvin,
ces termes existent avec leurs équivalents depuis l’Antiquité</span></span></span><sup><span style="font-size: x-small;"><span lang="fr-FR"><b><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote11sym" name="sdfootnote11anc"><sup>11</sup></a></b></span></span></sup></p>
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0.49cm; margin-top: 0.49cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Noiriel succombe lui aussi au
fond à l’idéologie de l’ouvrier « beauf »: « En
effet, cette affaire (d’Aigues-Mortes) figure aujourd’hui dans
toutes les histoires de l’immigration comme l’exemple le plus
sanglant de la xénophobie ouvrière ». Noiriel place la xénophobie
sur le même plan que le concept large et confus de racisme, qui
permet aux bourgeois moralistes exploiteurs et à leur intelligentsia
de diaboliser en général les classes inférieures. En réalité,
loin d’être des rixes racistes, les quelques 80 rixes qui ont lieu
en France de 1870 à 1890 (y inclus les « Vêpres marseillaises »
du 17 juin 1881) ne concernent pas une lutte pour « l’identité
nationale » mais, très prosaïquement pour « défendre son boulot
». Ces rixes se confondent souvent même avec la lutte contre les «
jaunes » ce que n’examine pas monsieur le sociologue autorisé à
publier ce genre de pensum étroit. Le « massacre des Italiens » du
17 août 1893 est fort mieux résumé, au plus près de la vérité
dans l’annexe 1 du rapport du procureur général de Nîmes Léon
Nadal. Personne n’est blanc. Les ouvriers piémontais plus costauds
que les « trimards français » cassent les cadences ; ce sont eux
les premiers provocateurs quand l’un d’eux jette son pantalon
sale dans la cuve à eau potable des ouvriers autochtones,
déclenchant la bagarre meurtrière. En vérité, la chasse à
l’italien dans les rues d’Aigues-Mortes est encouragée par les
petits patrons et ces fameux « trimards » qui ne sont pas des
ouvriers évolués. Peut-on même les qualifier de prolétaires ? Ils
sont pour la plupart vagabonds, SDF apaches, saisonniers sans foi ni
loi. Ils sont bagarreurs et violents. La classe ouvrière est encore
en train de se «constituer » dans les années 1880 mais compte une
majorité d’anciens ruraux, illettrés, instables et impulsifs.
Elle n’est pas encore cette classe de masse qu’elle va devenir
progressivement jusqu’au début du XXe siècle, délaissant les
vieux fantasmes jacobins et sanguinaires. Les éléments massacreurs
d’Aigues-Mortes sont plus proches du lumpen que de la classe
ouvrière industrielle qui n’aura plus le culte de l’émeute, et
ne se rangera plus derrière ces petits boutiquiers terroristes,
ancêtres de nos fanatiques islamistes, pour qui l’appel au meurtre
de l’étranger était le pic de la révolte. Noiriel ne nous dit
quasiment rien des réactions de la IIe Internationale qui pourtant,
face à ce drame, en appelait à la nécessité de la fraternité
fondamentale entre ouvriers. Le seul élément moderne que nous
retiendrons du drame d’Aigues-Mortes est qu’il a lieu en phase de
crise économique, d’une grave crise du « bassin d’emploi » des
salins du Midi. Et cela nous apparaît comme une explication bien
plus moderne, et utile à la compréhension de nos problèmes…
modernes, apparemment insolubles pour certains comme le sel
d’Aigues-Mortes. S’il n’y a plus assez à bouffer pour tous,
tous les arguments ne sont-ils pas bons, quoique impulsivement…</span></p>
<p align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0.49cm; margin-top: 0.49cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Pour dépoussiérer la question
de l’immigration d’un idyllisme qui efface tant de pans d’une
histoire douloureuse, j’ai négligé volontairement les grands
moments de fraternité des peuples, voire de fusion au moment des
révolutions ou des plus belles grèves. Suffisamment de livres ont
été consacrés à des éloges dithyrambiques mérités, quoique
parfois assez redondant, pour que je m’étende sur cet aspect. La
xénophobie resta prégnante au cours des frayeurs nationales de la
révolution jacobine, et ne disparut jamais complètement au cours de
la révolution russe et alentours.</span></p>
<p align="CENTER" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0.49cm; margin-top: 0.49cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: medium;"><b>EMIGRATION, IMMIGRATION ET
REVOLUTION</b></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Ces trois termes sont
équivalents, selon le point de vue auquel on l’on se place, en
interne ou en externe. L’immigration n’est pas le propre de la
classe ouvrière. L’utopie consolatrice gauchiste immigrationniste
survit dans l’imagerie du doux rêve bolchevique disparu.
L’immigrationnisme gauchiste, anarchiste et ultra-gauche (version
maximaliste) se veut fidèle aux grandes heures plus ou moins
exagérées de la fraternité des peuples des années héroïques de
la vague mondiale révolutionnaire des années 1920. A la suite de la
boucherie de la Première Guerre mondiale, les prolétariats, ces
millions étrangers les uns aux autres dans la guerre impérialiste,
avaient fait montre d’une belle leçon d’humanité avec toute une
série de fraternisations inquiétantes pour la bourgeoisie
sanguinaire. On ne comptait plus les grèves de solidarité
indépendamment des nationalités et les généreux messages de
soutien des partis ouvriers et communistes. </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Les
flux migratoires du début du 20</span></span><sup><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">ème</span></span></sup><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">
siècle, qui convenaient parfaitement au besoin en main d’œuvre
d’un capitalisme en crise puis en reconstruction après ses
désastres de la guerre, portaient en eux le dynamisme de ce
prolétariat universel possible fossoyeur d’une société inique,
cruelle et bardée de frontières. Il était clair que le prolétariat
pouvait être à la fois un instrument de profit mirifique pour les
capitalistes mais en même temps son exécuteur testamentaire.
Curieuse classe, à la fois dans le capitalisme et dehors,
caractéristique qui sera attribuée peu après la vague
révolutionnaire des années 1920 aux seuls juifs, d’être ou
communistes ou capitalistes. Très vite la bourgeoisie mondiale, bien
avant la montée du nazisme fustigea les juifs d’être responsables
de cette dangereuse internationalisation de la lutte des classes,
s’appuyant en particulier sur le fait que la plupart des dirigeants
du parti bolchevique étaient juifs, ainsi que de nombreux membres de
la IIIème Internationale. Cette prégnance d’éléments d’origine
juive à cette époque de grandes migrations nécessaires à la
survie et au développement continu du capitalisme ne devait rien à
une prétendue élite juive, mais au fait que, dans les pays de
l’Est, une bonne partie de la population comptait de vieilles
familles juives et que, parmi eux, nombre d’étudiants cultivés
bafoués pour leur avenir par l’autocratie capitaliste, choisirent
de s’identifier à la lutte historique du prolétariat.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Dans l’urgence de reconstruire
après les dégâts de la guerre, les flux migratoires des juifs
étaient pourtant secondaires au milieu d’une foule d’autres
nationalités paupérisées et rendues « mobiles » pour
aller se vendre aux industriels de l’Occident. </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">L’immigration, malgré des
politiques toujours restrictives n’était pas un problème comme de
nos jours, mais dans son versant émigratoire elle pouvait être
restreinte comme nous le rappelle Marx dans Le Capital, quand
landlords britanniques et industriels étaient opposés à laisser
fuir la main d’œuvre nationale. Les gauchistes en général et les
trotskiens en particulier, en bons néo-staliniens, peuvent
s’imaginer de manière idyllique d’une gestion compréhensive de
l’immigration dans le pays où la révolution avait triomphé. Or,
la Russie, puissance industrielle de second ordre n’avait pas de
problème d’immigration de main d’œuvre comme à l’époque de
Poutine, quand même elle croulait sous les déclarations
internationalistes. Sa main d’œuvre elle la puisait encore parmi
ses paysans et les peuples périphériques. La Russie stalinienne fut
longtemps présentée mensongèrement comme un havre de travail
garanti quand le chômage explosait à l’Ouest dans les années
1930, veille de la deuxième boucherie mondiale, et dite première
période de la contre révolution.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">La dite contre-révolution
stalinienne vint à temps pour montrer que toute révolution
prolétarienne victorieuse dans un seul pays ne peut que refermer ses
frontières et surtout pas promettre d’accueillir à bras ouvert
les chômeurs du monde entier. L’autarcie du capitalisme d’Etat
inaugure l’exploitation absolue sans salariat au fond des goulags.
On touche là un problème de fond sur lequel je reviendrai : la
révolution mondiale suppose une réorganisation primordiale de la
société qui permette à tous les peuples de vivre décemment là où
ils vivent et pas de se précipiter en foule là où il existe du
travail à profusion et aléatoire…à caractère non spécialisé.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Paradoxalement les révolutions
provoquent en général une émigration forcée. Cette immigration
politique est plus politique qu’économique. Elle est émigration
pour sauver sa peau et son statut social.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Si
l’on remonte à la révolution française, l’immigration
« inversée » a mauvaise presse. Les « émigrés »
sont fustigés. Ce sont les nobles fuyards, les ennemis du peuple qui
emportent la patrie à la semelle de leurs souliers. L’émigration
forcée des protestants n’est plus qu’un vieux souvenir. Et
pourtant, l’immigration de bras nus existe déjà, paysans
déserteurs des armées jacobines puis napoléoniennes. L’immigrant
est donc un traître à la patrie. Mais au milieu du siècle d’une
autre révolution, la révolution industrielle, le capitalisme est
attirant dans les zones où il développe son industrie florissante.
</span></span><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">De
1845 à 1854, quelques 2.900.000 immigrants sont arrivés aux
États-Unis, plus que lors des sept décennies précédentes. La
plupart de ces immigrants provenaient d'Irlande et d’Allemagne.
Pour les irlandais, l’immigration a été causée par la famine des
pommes de terre et pour les Allemands elle aurait été le produit de
l'échec des révolutions de 1848. En réalité ce n’était pas
tant l’échec de la révolution de 1848 que la misère. Au cours de
l'année de pointe de l'immigration, en 1854, l'émigration
allemande aux États-Unis a dépassé celle de l'Irlande du double.
La surpopulation a joué le rôle le plus important dans la
motivation des Allemands à émigrer. Comme la terre était devenue
plus rare et coûteuse, de nombreux agriculteurs choisissaient de
s’expatrier pour trouver les terres abondantes du Nouveau Monde.
Comme en Irlande, l'industrialisation et la concurrence d'Angleterre
rendaient de plus en plus difficile pour les artisans et paysans
allemands de gagner décemment leur vie. L'unification croissante de
l'économie allemande aggravait encore la situation, avec la
suppression des péages internes et les obligations pour les artisans
des sections les moins industriellement avancées de l'Allemagne,
dans leurs efforts pour soutenir la concurrence avec ceux des Etats
voisins ; en Wurtemberg, par exemple, un tisserand sur six
avait fait faillite entre 1840 et 1847. (...)</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><br /></p>
<h5 align="JUSTIFY" class="western" style="text-indent: 0.5cm;"></h5>
<h5 align="JUSTIFY" class="western" style="text-indent: 0.5cm;"></h5>
<h5 align="JUSTIFY" class="western" style="text-indent: 0.5cm;">TABLE
DES MATIERES</h5>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;">Avant-propos
</span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;">Introduction
13</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;">Chapitre
1 : L’histoire révisée comme accessoire de la théologie
policière 35</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Des
traficants d’esclaves aux traficants d’histoire </span></span><span style="font-size: x-small;">35</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Des
minoens aux achéens (crétois et grecs) </span></span><span style="font-size: x-small;">48</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">L’histoire
antique islamisée </span></span><span style="font-size: x-small;">51</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Le
passé commercial de la théologie islamique </span></span><span style="font-size: x-small;">66</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Décadence
des civilisations ? </span></span><span style="font-size: x-small;">69</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Ou
effondrement du système financier ? </span></span><span style="font-size: x-small;">73</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Le
voyage faiseur de mythe </span></span><span style="font-size: x-small;">80</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.42cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Chapitre 2 : Science et
religion 89</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Le
religieusement correct </span></span><span style="font-size: x-small;">89</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Quand
les nazis annexaient l’Antiquité </span></span><span style="font-size: x-small;">96</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Le
savoir grec inexploitable par la religion mahométane </span></span><span style="font-size: x-small;">97</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Premier
ennemi de la religion : les mathématiques </span></span><span style="font-size: x-small;">101</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">…<span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Et
les faussaires de la propagande islamiste </span></span><span style="font-size: x-small;">103</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Deuxième
ennemi de la religion : la médecine scientifique </span></span><span style="font-size: x-small;">108</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Les
bases de l’arabisme dans la médecine latine (ou le pseudo
scientisme musulman) </span></span><span style="font-size: x-small;">114</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Le
bazar de l’islam originel (Dieu n’est pas mort en Orient pour le
« commerce de commission ») </span></span><span style="font-size: x-small;">117</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Le
mythe de la tolérance musulmane en Andalousie </span></span><span style="font-size: x-small;">123</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">L’islam
machine à ignorance </span></span><span style="font-size: x-small;">126</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Le
déclin moyenâgeux de l’islam </span></span><span style="font-size: x-small;">134</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">L’apologie
du cosmopolitisme arabo-musulman </span></span><span style="font-size: x-small;">137</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">L’affaire
Gougenheim </span></span><span style="font-size: x-small;">143</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Fuite
des cerveaux aliénés </span></span><span style="font-size: x-small;">147</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.42cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Chapitre 3 : PROLETARIAT ET
DIVISIONS ETHNICO-RELIGIEUSES 149</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.42cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">L’immigration
et le vrai prolétariat </span></span><span style="font-size: x-small;">149</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Les
transformations structurelles de l’immigration </span></span><span style="font-size: x-small;">159</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Xénophobie
en milieu ouvrier ? </span></span><span style="font-size: x-small;">164</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Emigration,
Immigration et révolution </span></span><span style="font-size: x-small;">167</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">L’islam
compatible avec le bolchevisme ? </span></span><span style="font-size: x-small;">172</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">L’immigré
un arriviste opportuniste ? </span></span><span style="font-size: x-small;">176</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Une
nouvelle division du travail ethnico-religieuse </span></span><span style="font-size: x-small;">184</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">La
bourgeoisie américaine empêche la reformation du prolétariat </span></span><span style="font-size: x-small;">188</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.42cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Chapitre 4 : MONDE DU
TRAVAIL ET IMMIGRATION 203</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.42cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Petit
historique de la rétention immigrée </span></span><span style="font-size: x-small;">204</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">L’explosion
de l’immigration clandestine </span></span><span style="font-size: x-small;">208</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">La
sainte alliance du pétrole et de la foi </span></span><span style="font-size: x-small;">211</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Comment
la gauche bourgeoise a remplacé le prolétaire par l’immigré
</span></span><span style="font-size: x-small;">212</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">La
tolérance de l’islam « francisé » </span></span><span style="font-size: x-small;">213</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">L’usine
stade suprême de l’intégration islamique </span></span><span style="font-size: x-small;">215</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.42cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Chapitre 5 : NATION ET
IMMIGRATION 223</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;">Pousser
le capitalisme dans ses contradictions ou l’accompagner dans sa
décadence ?</span><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">
</span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">La
préférence immigrée des bordiguistes </span></span><span style="font-size: x-small;">228</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Encadrement
national multiethnique </span></span><span style="font-size: x-small;">235</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Le
déguisement religieux : fanatisme et fatalisme musulman </span></span><span style="font-size: x-small;">239</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">La
question de la femme décrédibilise l’islam </span></span><span style="font-size: x-small;">252</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Une
islamisation galopante du Sud au Nord ? </span></span><span style="font-size: x-small;">254</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.42cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Chapitre 6 : ANTIRACISME ET
ISLAMOPHOBIE 261 </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Les
raisons de la victoire (étriquée) d’Ennhada </span></span><span style="font-size: x-small;">269</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">L’institution
de l’antiracisme germanopratin </span></span><span style="font-size: x-small;">276</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Régularisation
de tous les sans-papiers ? </span></span><span style="font-size: x-small;">285</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Un
décor moral ou une mode provocatrice ?</span></span><span style="font-size: x-small;">
288</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.42cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Chapitre 7 : QUELLE
INTEGRATION DANS LE CAPITALISME ? 297</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Le
capitalisme qui ne peut plus intégrer </span></span><span style="font-size: x-small;">297</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Fin
du nomadisme prolétarien </span></span><span style="font-size: x-small;">299</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Couches
moyennes et fascisme </span></span><span style="font-size: x-small;">302</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.42cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Pour conclure : Washington
akbar ! 309</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; margin-top: 0.42cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: x-small;">Annexe 316</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Le
reflet religieux (Marx, extraits du Capital) </span></span><span style="font-size: x-small;">316</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">L’excès
constant de population (ibid) </span></span><span style="font-size: x-small;">319</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Le
commerce de commission (ibid) </span></span><span style="font-size: x-small;">320</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Marx
rend hommage aux Grecs anciens (in Contribution à la critique de
l’économie politique, 1859) </span></span><span style="font-size: x-small;">322</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Bruno
Bauer et le christianisme primitif (F.Engels) </span></span><span style="font-size: x-small;">324</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Le
protestantisme du point de vue matérialiste (F.Engels) </span></span><span style="font-size: x-small;">334</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Contribution
à l’histoire du christianisme primitif (F.Engels) </span></span><span style="font-size: x-small;">337</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Note
d’Engels sur l’islam </span></span><span style="font-size: x-small;">362</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">La
rencontre de la sainte féministe C.Fourest et du batteleur de foire
islamique T.Ramadan </span></span><span style="font-size: x-small;">363</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Les
contes des mille et une bigoteries du capitalisme allemand (extrait
de mon blog) </span></span><span style="font-size: x-small;">374</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><span style="font-weight: normal;">Bibliographie
</span></span><span style="font-size: x-small;">379</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="font-size: large;"><b>NOTES</b></span></p>
<div id="sdfootnote1">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a><span style="font-weight: normal;">
Le Capital, tome premier, p. 509 (ES 1976).</span></p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a><span style="font-weight: normal;">
Le Capital, livre troisième, p.140-141.</span></p>
</div>
<div id="sdfootnote3">
<p style="margin-bottom: 0cm;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a><span style="font-weight: normal;">Gérard
Noiriel: Le massacre des Italiens (Aigues-Mortes, 17 août 1893) Ed
Fayard 2010</span><span style="font-weight: normal;">.
Une interprétation moderne antiraciste et a-historique, alors que
le drame fut de nature plus primaire que racial, un « droit au
travail » et à l’existence dans la région de naissance.</span></p>
</div>
<div id="sdfootnote4">
<p style="margin-bottom: 0cm;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote4anc" name="sdfootnote4sym">4</a><span style="font-weight: normal;">
Article sur le site du Courant Communiste International: « Islam :
un symptôme de la décomposition du capitalisme » (mars
2005).</span></p>
</div>
<div id="sdfootnote5">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote5anc" name="sdfootnote5sym">5</a><span style="font-weight: normal;">
Composée d’éléments formellement « salariés » et
non bourgeois sociologiquement…</span></p>
</div>
<div id="sdfootnote6">
<p align="JUSTIFY" lang="en-US" style="margin-bottom: 0.49cm;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote6anc" name="sdfootnote6sym">6</a><span lang="fr-FR"><span style="font-weight: normal;">
Le mot culturel est vague, mode de vie et mœurs correspondent mieux
aux clivages qui dépersonnalisent le quartier ou la ville ouvrière.
Une importation d’idéologie arriérée vient contrecarrer et la
conscience de classe et l’internationalisme. Pendant la période
de contre révolution qui se poursuivait après 1945, les
travailleurs russes restèrent marqués par l’antisémitisme sous
Staline puis, après la chute du mur, en ex RDA ; par ex, des
exactions racistes eurent lieu contre les employés vietnamiens et
cubains… Plus qu’au temps de la fin de la dernière période de
colonisation, dans la durée, les immigrés – non assimilés,
maintenus au bas de l’échelle sociale, stigmatisés par périodes
– renouent avec l’aliénation religieuse comme consolation ou
provocation. C’est ce qu’on essaiera de comprendre plus loin,
mais qui est déjà très simple à comprendre : quand on est
malheureux dans un présent désolant et sans perspective de « s’en
sortir », quoi de plus consolant que de se réfugier dans un
passé mythique, inventé et codifié par des théocrates pervers ?</span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote7">
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0.49cm;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote7anc" name="sdfootnote7sym">7</a><span style="font-weight: normal;">
Jingoïsme : terme anglais pour définir le chauvinisme
patriotique apparu en 1878 (Crise et guerre en Orient). La vision
non nationale de la formation de la classe ouvrière est
anti-marxiste, car cette classe se constitue effectivement dans la
nation où elle ne peut rester un agrégat d’ethnies ou de races
sous peine de ne pouvoir jamais devenir internationaliste. La classe
c’est l’eau vive qui déborde de la bouteille et vient abreuver
l’océan du socialisme </span></p>
</div>
<div id="sdfootnote8">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote8anc" name="sdfootnote8sym">8</a><span style="font-weight: normal;">
« Le capitalisme et l’immigration des ouvriers ».</span></p>
</div>
<div id="sdfootnote9">
<p style="margin-bottom: 0cm;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote9anc" name="sdfootnote9sym">9</a><span style="font-weight: normal;">
</span><span style="font-weight: normal;">Gérard
Noiriel : Le massacre des Italiens (Aigues-Mortes, 17 août 1893) Ed
Fayard 2010.</span></p>
</div>
<div id="sdfootnote10">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote10anc" name="sdfootnote10sym">10</a><span style="font-weight: normal;">
M.Gallo, piètre historien, se sert de la tragédie d'Aigues-Mortes
de façon instrumentale chauvine. Il prétend opposer les Italiens
d'antan, qu'il considère comme un modèle d'intégration, aux
peuples de banlieue et leurs émeutes, dont il ne faut pas nier la «
dimension ethnique », qui risquent de provoquer la « balkanisation
de la France ». Ce en quoi il n’avait pas entièrement tort, sauf
qu’il est désormais plus question d’islamisation que de
balkanisation.</span></p>
</div>
<div id="sdfootnote11">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote11anc" name="sdfootnote11sym">11</a><span style="font-weight: normal;">
Immigrant y rime souvent avec « envahisseur », par
exemple lorsque la Crète voit arriver les « immigrants
achéens » et les « envahisseurs Doriens », cf.
Will Durant, p.6. Puis les « conquérants romains » et
les « immigrés minoens d’Egypte », etc.</span></p>
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-65855369270397098292024-01-12T17:11:00.003+01:002024-01-12T17:25:18.443+01:00GABRIEL ATTAL UNE AMBITION SANS BORNE<p><br /></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: x-small;"><i></i></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><i><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgImq8sVM2mIo3oyzOtKtMp9TuBrAQgJXNuOckzg9EideQEIJMOudBwnj016PteTqBHxKBxyjHQtV3ZZzQZBREp2sNWnCQ97B4J0FViBXl5qK7tEoegjNFQfuuPyzlKZQLs56mzui5dwD3YFAb0nK5bB_IrX5fjy2ucd0geWahGQsfpiYQruiu6JwCeGA/s429/b%C3%A9b%C3%A9.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="380" data-original-width="429" height="283" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgImq8sVM2mIo3oyzOtKtMp9TuBrAQgJXNuOckzg9EideQEIJMOudBwnj016PteTqBHxKBxyjHQtV3ZZzQZBREp2sNWnCQ97B4J0FViBXl5qK7tEoegjNFQfuuPyzlKZQLs56mzui5dwD3YFAb0nK5bB_IrX5fjy2ucd0geWahGQsfpiYQruiu6JwCeGA/s320/b%C3%A9b%C3%A9.png" width="320" /></a></i></span></div><span style="font-size: x-small;"><i>« </i></span><span style="color: black;"><span style="font-size: x-small;"><i>La
société bourgeoise moderne, élevée sur les ruines de la société
féodale, n'a pas aboli les antagonismes de classes Elle n'a fait que
substituer de nouvelles classes, de nouvelles conditions
d'oppression, de nouvelles formes de lutte à celles d'autrefois.</i></span></span><span style="font-size: x-small;"><i>
(…) </i></span><span style="color: black;"><span style="font-size: x-small;"><i>Elle a noyé
les frissons sacrés de l'extase religieuse, de l'enthousiasme
chevaleresque, de la sentimentalité petite-bourgeoise dans les eaux
glacées du calcul égoïste. Elle a fait de la dignité personnelle
une simple valeur d'échange; elle a substitué aux nombreuses
libertés, si chèrement conquises, l'unique et impitoyable liberté
du commerce. En un mot, à la place de l'exploitation que masquaient
les illusions religieuses et politiques, elle a mis une exploitation
ouverte, éhontée, directe, brutale ».</i></span></span>
<span style="font-size: x-small;">MANIFESTE COMMUNISTE 1847</span><p></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-size: x-small;"><i><span style="background: rgb(238, 238, 238);">« Il
se méfiait toujours de ces fonctionnaires aux allures de minets
désuets, portant leur suffisance jusqu'au choix de leurs boutons de
manchette. </span></i></span></span><a href="https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GRAPH_033_0107#:~:text=Il%20se%20méfiait%20toujours%20de%20ces%20fonctionnaires%20aux%20allures%20de%20minets%20désuets%2C%20portant%20leur%20suffisance%20jusqu%27au%20choix%20de%20leurs%20boutons%20de%20manchette."><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="font-size: x-small;"><i>Le
sociographe, 2010, Annick Belzeaux (Cairn.info)</i></span></span></span></a></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"> </p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;">1968 : il était interdit d'interdire</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;">2024 :il est
interdit de penser</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"> </p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;">Révolution ! Tel
fût le titre naguère du manifeste électoral benoîtement libéral
bourgeois du président reconduit une seconde fois grâce au système
électoral truqué par le pognon et l'arrogance des élites
bourgeoises. Il faut dire au positif du règne macronien qu'il a fait
aussi fort que toutes les autres bourgeoisies européennes pour
s'emparer puis dévitaliser les grands principes d'un prolétariat
supposé messianique : l'internationalisme est devenu exaltation
du migrant, entre compassion et laxisme ; la constitution sous
le roi des bobos, Hollande, ayant supprimé le mot race, on avait
bien compris qu'il s'agissait surtout de gommer le terme classe, pour
lui préférer « classes moyennes » où tous les
chats sont gris. <em><span style="color: #2b2b2b;"><span style="font-style: normal;">Une
pitoyable candidate écolo-bobo a surenchéri en proposant de
remplacer la notion de lutte de classe </span></span></em><em><span style="color: #2b2b2b;">par
« pauvrophobie »</span></em><span style="color: #2b2b2b;">, comme quoi la
connerie « insoumise » est sans fond et sans fin !</span> </p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;">Nous voici avec des
miniatures de « ministres révolutionnaires » ce qui n'a
jamais existé pourtant, tous les Etats dans l'histoire sont
naturellement conservateurs ! Bon passons, habitués que nous
sommes au verbiage creux et mensonger de Macron. Ce qui serait
révolutionnaire ce serait qu'il déclare : conformément à ce
que vous attendiez nous ne tiendront pas nos promesses. Trois
priorités pour les « français » : faire cesser
l'insécurité pour les profs, les personnes âgées, les femmes
prolétaires violées, calmer l'immigration de masse, et tout et
tout<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a>.</p>
<p align="JUSTIFY">La gauche caviar de l’OBS, sa cheffe de rédaction
au langage mao, montre le degré d'aliénation et de bêtise des
journalistes de la gauche bourgeoise, qui prend les prolétaires pour
des cons avec le chiffon d'une extrême droite plutôt rangée des
voitures : «... <span style="color: black;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">dans
l’esprit d’Emmanuel Macron pour enjamber la séquence
catastrophique des précédentes semaines, avec l’adoption
d’une</span></span><a href="https://www.nouvelobs.com/loi-immigration/"><span style="color: black;"><span style="text-decoration: none;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);"> loi
sur l’immigration</span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);"> inspirée
de l’extrême droite. (…) la jeunesse de son remplaçant – et
son homosexualité assumée, nouveau symbole – ne peut totalement
masquer le mauvais coup fait à la cause des femmes. Ni le fait que
Gabriel Attal, ancien transfuge de gauche comme Elisabeth Borne,
n’infléchira en rien la dérive droitière du second
quinquennat ». Quel mauvais coup ? Avoir viré l'arrogante
mémé vapoteuse ?</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;">Or le remaniement est
surtout électoraliste, cela n'a échappé à personne avec « en
même temps » 100 euros de bonus pour les retraités qui, eux,
voteront au mois de juin ! Des sous sont prévus pour le 62.
Après on attend la lune et son satellite, la terre<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a>.</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: #121212;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Toujours
au plan internationaliste mais surtout élitaire anti-beauf et au
niveau culturel, au risque de voir la mère Hidalgo se jeter dans la
Seine, Rachida la groupie de Sarkozy </span></span><span style="color: #191919;">succède
à Rima Abdul Malak (pour faire moderne, féministe et antiraciste
universaliste). Jadis on l'avait bombardée à la justice bourgeoise,
qui n'est pas une référence, mais si la culture immémoriale est
vexée, l'ignorante a bien été choisie pour mettre au taquet le
marais lâche et visqueux de l'idéologie de gauche wokiste friquée
qui imbibe les milieux artistiques et parasite les deniers de l'Etat
sans la reconnaissance du ventre.</span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="color: #191919;">APRES
LA FORME, LE FOND</span></b></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;">En supprimant
juridiquement les classes (mais pas leur hiérarchie), la
bourgeoisie française, labellisée Macron, a accompli, que dis-je, a
outrepassé cet état de fait bicentenaire du mouvement ouvrier
mais au fond ringard, en ouvrant cette nouvelle étape dans
l'histoire de l'humanité : une lutte fondamentale,
« essentialisée » qui oppose désormais anti-racistes et
racistes, islamophobes et islamofous, sans parler des querelles
afférentes de genres et sous-genres, où un citoyen noir peut en
cacher un autre mais blanc et un ministre tromper sa femme avec un
transgenre. Plusieurs des neufs mesures prônées à la fin du
Manifeste de 1847 figurèrent peu ou prou dans le programme initial
« révolutionnaire » du chantre de l'Elysée :</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;">–
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times;"><i>Impôt fortement
progressif (sauf pour les couches moyennes)</i></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;">–
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times;"><i>Centralisation du crédit
entre les mains de l'Etat, au moyen de toutes les banques privées,
dont le capital appartiendra à la bourgeoisie et qui jouiront d'un
monopole exclusif. Centralisation entre les mains de l'Etat de tous
les moyens de transport (jets privés, RATP et SNCF en
particulier)</i></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;">–
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times;"><i>Multiplication des
délocalisations des manufactures nationales en Chine et des
instruments de production; défrichement des terrains incultes et
amélioration des terres écologiques d'après un plan d'ensemble.</i></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;">–
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times;"><i>Travail obligatoire pour
tous sauf pour les assistés et les chômeurs; organisation d'armées
de fonctionnaires, particulièrement pour la police et la
gendarmerie.</i></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;">–
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times;"><i>Combinaison du travail
exploité et du travail au noir; mesures tendant à implanter
graduellement un peu partout sur le territoire français les flopées
de mineurs africains sans le sou et sans femmes afin de faire
disparaître le racisme populiste des ouvriers aussi bien à la ville
qu'à la campagne ; en accord avec la théorie mélenchonesque
de la créolisation.</i></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;">–
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times;"><i>Education publique et
gratuite de tous les enfants même musulmans. Abolition du port de
l'abaya dans les écoles telle qu'elles sont pratiquées par les
arabes en général et les anglo-saxonsaujourd'hui. Combinaison de
l'éducation avec le financement des mosquées et des écoles
coraniques, etc.</i></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times;">Ces
mesures appliquées aléatoirement depuis Macron I seraient restées
mineures et inefficaces sans la capacité à calmer des sans dents en
crevant un œil à une trentaine d'entre eux, et avec ce long combat
contre les retraites privilégiées du secteur <b>privé</b> (je
blague) afin de faire comprendre aux plus vieux qu'il faut travailler
plus longtemps pour nourrir 17 millions de retraites assez inactifs.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times;">La
nomination soudaine sous les feux de l'actualité d'un minet de
cabinets ministériels est apparue comme le premier acte
révolutionnaire de l'an 2 macronien : un premier ministre homo,
mais pas tout à fait juif. L'homme gagna en quelques heures à peine
ses galons de noblesse étatique dans la sondation opinionmouton
d'une part par son éclatante victoire contre la fourbe et insidieuse
pénétration, j'allais dire sodomie, de l'islam dans nos écoles ;
d'autre part par sa vertueuse promesse à pourchasser partout les
harceleurs en milieu scolaire, sans aller jusqu'à envisager modérer
le harcèlement des contremaîtres et des petits chefs
d'entreprises. </span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times;">Je
dois en profiter ici pour vous faire partager une de mes découvertes
sur le mode décisionnel de l'appareil d'Etat bourgeois. On imagine
que le chef de l'Etat est un charlatan comme Freud qui prétendait
que ses idées farfelues tombaient du ciel ou étaient produites par
son éminent cerveau. Or un bon chef d'Etat surveille le peuple comme
le paysan ses poules et ses vaches pour en faire son profit pas pour
les caresser. Tout simple téléspectateur solitaire dont la
terre entière se fout de mes avis, j'ai déduit que Macron était
aussi assis devant sa télé pas simplement pour pour observer ou
s'informer du potentiel de ses choix pas encore arrêtés, non, mais
pour laisser faire le travail des médias à sa place pour lui
remettre sous la main un candidat au poste de premier commis qu'il
n'envisageait sans doute pas. Les larbins préfèrent toujours
prendre les devants pour leur maître. Toutes les « chaînes »
couraient en tout sens, consultaient celui-ci ou celle-là, les gens,
les collègues politiciens, supputant, prophétisant ou
calculant entre eux les chances de tel ou tel baudet, et il apparut
très vite que fiston, UN JEUNE, tenait la corde. Exit les autres
rigolos inconnus ou vieux crocodiles bouffis usés jusqu'à la corde
sans être pendus.</span></span> </p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times;"><span style="font-size: medium;"><b>Revenons
à nos moutons.</b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times;">Après la
récupération de notre cher et vieil internationalisme et la
dissolution de toutes les classes sociales inférieures, il
restait un sujet, une situation, que dis-je, une galère ! Où
Depardieu reste un grossier Cyrano et Attal un pauvre Scapin quand
Manu se prend pour Molière !</span></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: black;">« <b>- </b><i>Que diable
allait-il faire dans cette galère? – Il faut, Scapin, il faut que
tu fasses ici, l'action d'un serviteur fidèle ».</i></span></p>
<p align="JUSTIFY">Et cette galère c'est bien la jeunesse mais pas
pour tout le monde ! Après la récupération de
l'internationalisme, celle de cette vague et imprécise couche
sociologique ?<a href="#_ftn1" name="_ftnref1"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">[1]</span></span></a>
Quelle ardeur bolchevique ! En tout cas néo, salut aux mannes
de Kollontaï ! Supplément d'âme pour la bourgeoisie persuadée
que le marxisme a été enterré, voici le JEUNISME, idéologie qui a
toujours servie à faire avaler du vieux avec du jeune plutôt
étudiant et étudié<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc"><sup>3</sup></a>.
Certes la plupart des jeunes sont encore inconscients ou
réactionnaires et ce n'est pas destiné à durer<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote4sym" name="sdfootnote4anc"><sup>4</sup></a>.
Le jeune premier en question, fils à papa étrangers aux milliers de
jeunes maltraités et sans avenir personnel, m'apparaît peu
exemplaire et bien incapable d'autorité ; n'est pas De Gaulle
ou Mitterrand qui veut. Il restera le toutou du chef dans la
catastrophe annoncée<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote5sym" name="sdfootnote5anc"><sup>5</sup></a>.
</p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: black;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">L'ange
Gabriel, au regard si doux mais néanmoins amateur de films d'horreur
est-il prêt pour les turbulences de la Rue de Varenne et les
chausses trappes des vieux loups du sérail doublés au poteau ?
Sa jeune carrière plus très jeune en fait en matière de
retournement de veste, ne fait pas oublier son arrogance lors de ses
fonctions chez la socialiste Marisol Touraine, de gauche à droite et
de droite à gauche il incarne en vérité le centriste idéal, le
politicien moyen sans idéal autre que de plaire à ses chefs et de
ne rêver que de les remplacer ou les éliminer !</span></span></p><p align="JUSTIFY"><span style="color: black;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);"></span></span></p><p class="Textbody" style="text-align: justify; text-indent: 14.15pt; text-justify: inter-ideograph;"><span style="background: white;">N'est-il pas à
la charnière de son principal mentor Sarkozy qui a le mieux exprimé le
principal souhait de toute la bourgeoisie française : il faut recréer une
droite et une gauche ! Définitions disparues – délimitation classique pour
faire avaler que la solution résiderait dans le système par la compétition
permanente des bourgeois entre eux - pas
prêtes de renaître coincée à cause de la rengaine antifasciste inventée par
Mitterrand le petit il y a 40 ans: le grand danger pour les bourgeois et
les prolétaires, ce serait le RN. Sauf que le RN s'est emparé des soucis de
base de la plupart des prolétaires après les salaires, la prégnance de la
criminalité étrangère et l'incompatibilité culturelle des deux côtés de la
Méditerranée dans le long terme ; ce qui renverrait à l'obsession
anti-immigrés du FN de jadis, or ce n'est plus la même chose. Les temps ont
changé comme disait Bob Dylan. Le capitalisme décadent a fait éclater toutes
les catégories et conceptions. Si la gauche bourgeoise reste accrochée à son
« circulez, y a rien à voir, on pense à votre place », le RN ment en
prétendant y trouver des solutions...nationales. La gauche caviar et bobo se
sert de l'immigration parce que les ouvriers français (ou ce qu'il en reste) ce
n'est que la merde raciste pas encore fasciste comme le RN ! Désolé mais
ces millions d'ouvriers, qui subissent et voient clairement que aucune des
bandes bourgeoises n'a de solutions, même s'ils n'ont pas droit à la parole,
méprisent ces élites arrogantes à bicyclette.<o:p></o:p></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: black;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Gouverner
c'est comme l'amour partagé, ce n'est plus un clan mais presque une
partouze. Gabriel va séjourner dans la même barque gouvernementale
que son ex petit ami (que je n'ai pas qualifié de minet) ayant
assuré qu'il n'y aurait jamais crise ministérielle provoquée par
une histoire de jalousie ; surtout à notre époque bienheureuse
où le pape a promis de bénir les unions homosexuelles où l'on ne
compte aucun meurtre contrairement à ces unions hétéros sui
generis sanglantes qui effraient les féministes. Sa bande
ministérielle le reconnaît, il est bon cuistot : «</span></span><em><span style="color: black;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">
Il fait monter les œufs en neige. »</span></span></em><span style="color: black;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">
Et personne ne conteste notamment son engagement à ce que le
gouvernement fasse baisser les impôts pour la petite bourgeoisie
dite désormais « classes moyennes ». </span></span><span style="color: #333333;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Il
est parfait pour incarner le nouveau souffle d’un gouvernement qui
ne fait que du vent. Tout reste dans l'apparence et pas la
transparence.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="color: #333333;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">SEULE
L'APPARENCE... et pas l'appartenance</span></span></b></span></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #333333;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">De
mauvaises langues, dans un article du Monde de 2017 avaient révélé
que Wauquiez, l'ambitieux</span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="color: #333333;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjP_eVSb54MyqBYwTZYgb-Gatm1vYofcajb0YOuLRk69XCGP9050_CDFS9Tib9WcODf5TUzfe5jmykkmNgx-Sl-NlkHZCs4scxaICosguejEb2HQMmGunY1N3CPjz96r03GbPonw2oN2rBH5eMY6MKz1-Ib7G3fpnBSQE6YA_iTTqdd2gviW5PPW1jWZYo/s595/best%20politi.png" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="428" data-original-width="595" height="230" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjP_eVSb54MyqBYwTZYgb-Gatm1vYofcajb0YOuLRk69XCGP9050_CDFS9Tib9WcODf5TUzfe5jmykkmNgx-Sl-NlkHZCs4scxaICosguejEb2HQMmGunY1N3CPjz96r03GbPonw2oN2rBH5eMY6MKz1-Ib7G3fpnBSQE6YA_iTTqdd2gviW5PPW1jWZYo/s320/best%20politi.png" width="320" /></a></span></div><span style="color: #333333;"><br /></span><span style="color: #121212;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">
président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes avait pris
l’habitude à ses débuts de se teindre les cheveux en poivre et
sel pour gagner en crédibilité, preuve que jeunesse ne rime pas avec crédibilité électorale. Des internautes déchaînés en ont tiré les mêmes
conclusions au vu du nombre de cheveux blancs aperçus sur le crâne
d'ange Gabriel, alors qu'il n'est pas du genre à se teindre les
cheveux en gris ! Il n'est pas du niveau bottines à talon
rehaussé comme l'ami Sarko. Sans doute n'a-t-il pas eu le temps de
se faire un shampoing Garnier entre sa réception à l'Elysée et son
bain de pied dans le 62, comme le déplora un sociologue des médias.
C'est aussi minable que l'anecdote de la veste verte du député de
base que raconte Jean-Louis Debré.</span></span><p></p>
<p align="JUSTIFY"><span style="color: #121212;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);"></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="color: #121212;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIB3otV1tB3Fkc-aBtFua3LBDOPa2BoI6YG7v9B7C3yzRoKVYmBSBGOBqDDZGZghmxzJhpoHndNZhSJD0TbDuiAnUWyDl0_e583KrOsAdFO_6EliVPDgozT8TpDP02QveNO6ILpb1VkBuh1ZfO8wz5AxQg4hB0iuEWfXoKkb22zPn4EZeFI5yuhrZoV_w/s540/DATI.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="443" data-original-width="540" height="263" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIB3otV1tB3Fkc-aBtFua3LBDOPa2BoI6YG7v9B7C3yzRoKVYmBSBGOBqDDZGZghmxzJhpoHndNZhSJD0TbDuiAnUWyDl0_e583KrOsAdFO_6EliVPDgozT8TpDP02QveNO6ILpb1VkBuh1ZfO8wz5AxQg4hB0iuEWfXoKkb22zPn4EZeFI5yuhrZoV_w/s320/DATI.png" width="320" /></a></span></div><span style="color: #121212;"><br />L'exigence
de la sincérité « transparente »est toujours la
tactique rêvée. Que ce soit pour les esclaves du cinéma (non
violés) et pour les politiciens, la nouvelle génération
politicienne veut jouer de la « transparence », du
« naturel », même si rien n'y fait pour les
abstentionnistes radicaux dont je suis. Au bois de Vincennes on
croise de plus en plus ces bourgeoises parisiennes</span> qui
roulent des mécaniques avec leurs cheveux gris en version sorcière
échevelée ou granny tressée et sans testostérone. L'apparence n'a
pas changé en politique, elle finit toujours par être cruelle,
tricher finit toujours par se voir !<p></p>
<p align="JUSTIFY">Pour Edouard Philippe, pas de pot, qui fût
contrit de ne plus pouvoir afficher un look étudiant barbu cool,
avant de se montrer de plus en plus déplumé puis de raser
tout au point de ressembler à un de ces monstres des films
d'épouvante que Gabriel aime tant (alopécie de merde!).</p>
<p align="JUSTIFY">La bourgeoisie est aussi atteinte d'alopécie sur
son crâne politique. Ses diverses campagnes idéologiques de gauche
à droite, et même de l'extrême droite à l'extrême gauche se sont
déplumées. S'il persiste de fortes chances que le RN fasse des
ravages (mérités pour les laxismes de la gauche bourgeoise), les
électeurs toujours aussi naïfs verront aussi que ce clan
nationaliste est aussi impuissant que les autres à endiguer
l'avancée dans la décadence du système capitaliste. Dans un
premier temps ce serait une bonne nouvelle avec les bruits de guerre
car c'est la gauche, en France comme aux USA qui a toujours milité
pour enrôler les prolétaires dans les guerres « révolutionnaires »
comme Macron, s'il tient jusqu'au bout.</p>
<p align="JUSTIFY"><br /><span style="font-size: large;"><b>NOTES</b></span></p><p align="JUSTIFY"><br />
</p>
<hr align="LEFT" size="1" width="250" />
<div dir="LTR" id="Section1">
<p align="JUSTIFY"><a name="ftn1"></a><a href="#_ftnref1" name="_ftn1"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">[1]</span></span></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">Si
ridicule en mai 68 où la plupart des chefaillons gauchistes
étaient juifs et ont fini journalistes collabos ou députés
bourgeois, après avoir prétendu parler au nom de la classe
ouvrière, des colonisés et des « étudiants », ces
futurs cadres du système conservé (cf. Les juifs d'extrême gauche
en mai 68 » de Yaïr Auron, avec l'accroche très
communaautariste comme l'auteur : Cohn-Bendit, Krivine,
Geismar...une génération révolutionnaire marquée par la
shoah ».Albin Michel 1988)</span></span></p></div>
<div id="sdfootnote1">
<p align="JUSTIFY" class="sdfootnote"><span style="font-size: medium;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a>Preuve
que ces gens-là (sic) sont manipulés par CNEWS, télé des fachos,
ou simplement des imbéciles racistes. Or, où est donc Ornicar ?
La gauche bourgeoise bien pensante, comme sa critique de salon par
mes maximalistes retraités, argue que c'est la faute au capitalisme
et aux riches qui donnent le mauvais exemple et rendent les prisons
injustifiables. Or grâce à l'arrêt de la construction de
nouvelles prisons grâce à l'écervelée Taubira, d'une part les
détenus vivent dans des conditions lamentables avec matelas au sol,
et de l'autre on est obligé d'en relâcher une partie qui n'ont
d'autre choix que de recommencer leurs violences et leurs deals. Le
CCI radote que c'est la décomposition et qu'il faut attendre la
révolution à la Saint Glinglin. Or la sécurité relève de
l'urgence. Les chiffres des agressions mensuelles et annuelle sont
affolants. Je pense aussi an nombre de personnes sous protection
policière jour et nuit à cause de l'islamofolie ! Les bobos à
oeillères ne veulent pas voir le monde dans lequel on vit..Mais
pour le reste, la police ne protège pas la population et se partage
la surveillance des quartiers avec les bandes de racailles qu'ils
connaissent bien au point que ça sympathise dans les commissariats
avec les habitués, jeunes systématiquement relâchés car
l'idéologie a déclaré que ce n'est pas leur faute, encore une
preuve que la justice bourgeoise repose sur l'anticapitalisme !
Or on voit que l'auto-défense se développe, au grand dam des flics
si inutiles et complices. Cela est certes regrettable du point de
vue de l'ordre, pardon du désordre social. Nos chers bolcheviques
au pouvoir ne se bardaient pas de prévenances ; pour les cas
graves, au mur ! Pour la masse des tarés dangereux, les
premiers goulags tout à fait justifiés bien qu'il y ait eu des
abus politiques et de l'ordre dictatorial. Enfin le fait de se
sentir menacé dans sa vie privée en plus de l'exploitation sera
aussi un élément de réflexion pour l'avenir ! Développer
l'autodéfense de classe en s'emparant des armes pour contrer le
exactions de l'Etat .. et des voyous !.</span></p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p class="sdfootnote" style="margin-left: 0cm; text-indent: 0cm;"><span style="font-size: medium;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a>
<span style="color: #163860;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Libération
a résumé à la façon de son langage idéologique décalé la
passation de pouvoir dans la continuité !:</span></span></span></p>
<p class="sdfootnote" style="margin-left: 0cm; text-indent: 0cm;"><span style="font-size: medium;">« Une
trouvaille bling-bling pour tenter d’éclipser l’immobilisme de
la feuille de match gouvernementale. Dévoilée jeudi soir dans le
jardin d’hiver de l’Elysée par le tout aussi indéboulonnable
secrétaire général, Alexis Kohler, cette <a href="https://www.liberation.fr/politique/remaniement-la-liste-des-ministres-du-premier-gouvernement-de-gabriel-attal-20240111_RDYXNPCAJJGIRBJO5QQ6672N7M/" target="_blank"><span style="color: #e60004;">première
salve de onze ministres de plein exercice et de trois ministres
déléguées</span></a> fait crépiter un
nom «paillette», celui de <a href="https://www.liberation.fr/politique/remaniement-rachida-dati-au-ministere-de-la-culture-la-surprise-du-chef-20240111_PQX6JJXQPRGD7HAOY46FMBBI4M/" target="_blank"><span style="color: #e60004;">Rachida
Dati propulsée à la Culture</span></a>, parmi
une palanquée d’inamovibles crocodiles au sein de la première
équipe de Gabriel Attal. L’une et les autres signant une énième
et spectaculaire <a href="https://www.liberation.fr/idees-et-debats/editorial/gouvernement-attal-la-sarko-connection-20240111_73E3BCMMZJBHBIB2RZMIONSY7Q/" target="_blank"><span style="color: #e60004;">droitisation
des gouvernements</span></a> qui se
succèdent depuis 2017, et la fin de la promotion de la société
civile. Conforté sans surprise, <a href="https://www.liberation.fr/societe/police-justice/gerald-darmanin-et-eric-dupond-moretti-confirmes-a-leur-poste-20240111_PI5FBMHK5ZDOHHG7TD3N3AKURU/" target="_blank"><span style="color: #e60004;">Gérald
Darmanin</span></a> s’était quasiment renommé
lui-même »,</span></p>
</div>
<div id="sdfootnote3">
<p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><a name="re128no1281"></a><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a><span style="color: #323232;">La
jeunesse n'est pas une classe mais les étudiants dans leur
majorité ne sont nullement révolutionnaires sont à l'heure
actuelle encore des arrivistes (surtout les immigrés), quoique nos
penseurs de référence aient pu en dire. Pour leur époque la
majorité des ouvriers ne savaient ni lire ni écrire et avaient
besoin des étudiants. Ce n'est plus le cas de la majorité de la
population aujourd'hui, même si les étudiants peuvent s'intégrer
à la lutte de classe, du fait que la plupart sont destinés à être
prolétarisés. Les déclarations suivantes de nos anciens, comme
telles servent surtout à la petite bourgeoisie gauchiste !
Lénine étrillait chez certains de ses camarades de parti « une
espèce de crainte stupide, petite-bourgeoise, routinière, de la
jeunesse ». Il croyait aux potentialités révolutionnaires de la
jeunesse sans un pays d'illettrés, « toujours la première à
marcher pour une lutte où il faut faire don de soi ». Cela est
vrai mais en n'incorporant qu'une partie des étudiants. Marx
disait : « Les étudiants ne peuvent faire la révolution
tout seuls, mais la révolution se fait rarement sans eux ».
Trotsky plus confus inversait le problème ; il avait écrit
que « lorsque les étudiants partent au combat, le prolétariat
n'est jamais loin derrière »</span><span style="color: #2ba39b;"><span style="text-decoration: none;"><b><span style="background: rgb(250, 250, 250);">
(sic)</span></b></span></span><span style="color: #323232;">
c'est pourquoi il reste le principal gourou des sectes de la petite
bourgeoisie trotskienne moderniste et wokiste. Vous lirez avec
profit
ici :</span><a href="https://www.cairn.info/revue-histoire-politique-2008-1-page-10.htm"><span style="color: #323232;"><span style="text-decoration: none;">https://www.cairn.info/revue-histoire-politique-2008-1-page-10.htm</span></span></a></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote4">
<p class="sdfootnote"><span style="font-size: medium;"><a name="re15no151"></a><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote4anc" name="sdfootnote4sym">4</a>Question
de période, les jeunes, surtout prolétaires ne peuvent pas rester
en permanence révolutionnaires. <span style="color: #323232;">Tout aussi
visible apparaissait la jeunesse des travailleurs les plus
mobilisés. Les jeunes ouvriers semblent, de fait, « les plus
entreprenants ». Durant les quelques mois qui précèdent Mai, ce
sont des jeunes qui se montrent les plus combatifs dans les grèves
ouvrières et les affrontements de rue qui les ponctuent à
Besançon, Mulhouse, Le Mans, Redon ou Caen . En mai et juin, ce
sont des jeunes qui, souvent, prennent l'initiative du débrayage et
de l'occupation des entreprises . Certains cas en sont
emblématiques, comme ceux de Sud-Aviation à Nantes, des ateliers
de Renault-Billancourt, de Cléon, de la SAVIEM à Caen , de la
CSF à Brest, des usines Panhard et de la SNECMA . Dans les postes
et télécommunications, « le rôle de jeunes employés
possédant des diplômes de l'enseignement secondaire » est
essentiel, de même qu'à la SNCF, les jeunes agents sont les plus
nombreux à contester . Même s?il y aurait lieu de systématiser
l'enquête , il apparaît que les jeunes tiennent une place
importante dans la grève et l'occupation. Moins contraints du point
de vue familial, plus exposés au risque de chômage, confrontés à
la déqualification de leur emploi par contraste avec leur
formation, ils sont aussi jugés, parce que jeunes, « plus
sensibles à la lutte contre l'arbitraire de la gestion patronale ».
Quoi qu'il en soit, ces jeunes travailleurs se montrent déterminés
dans l'action et lui imposent une dynamique propre à faire regimber
les délégués syndicaux, ces vieux..</span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote5">
<p align="JUSTIFY"><span style="font-size: medium;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote5anc" name="sdfootnote5sym">5</a><span style="color: black;">La
tête de liste du PCF, Léon Deffontaines, voulait installer un duel
contre le patron du RN, Jordan Bardella. C'était sans compter la
présence d'un troisième trentenaire : le nouveau Premier
ministre. C'était l'affiche rêvée pour le jeune
« communiste » : Deffontaines contre Bardella, un duel
de trentenaires (27 et 28 ans). Mais voilà qu'un troisième
s'invite dans la course, Gabriel Attal, 34 ans. Léon Deffontaines
minimise : </span><em><span style="color: black;">"Il
y en a un de droite, un d'extrême droite, il faut bien qu'il y en
ait un de gauche". </span></em><span style="color: black;">Le
Premier ministre n'est certes pas tête de liste, mais veut défendre
les classes moyennes, dont il a parlé dès la passation de pouvoir,
et porter le combat de la majorité contre le RN, grand favori des
sondages à moins de six mois des élections européennes.</span></span></p>
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-28828462122130254362024-01-06T15:35:00.008+01:002024-01-09T03:22:49.891+01:00La question ouvrière dans la Révolution russe<p> </p>
<p class="Standard" style="mso-pagination: widow-orphan;"><span face=""ff1\, Arial\, Arial\, Helvetica\, s"" style="color: black; letter-spacing: -0.75pt;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYDVv7PyM27HYVKhYPMt_H9iG0cX0uAqCqB8-wtoqlcDJdLcFIAxZ0B-8B3xDihFUbU55n6okoE1i45VfelcTMrO0Kx6UtmYJuvwCV2BApqEL1to9rC5lWIN0pp5XPQsl_sUGVZKyR1DqW6ydbASu7tZN1iNQ1NMGbRGZEcauOmdKsUv37K4-nOgHS4FI/s618/FOT.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="618" data-original-width="415" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYDVv7PyM27HYVKhYPMt_H9iG0cX0uAqCqB8-wtoqlcDJdLcFIAxZ0B-8B3xDihFUbU55n6okoE1i45VfelcTMrO0Kx6UtmYJuvwCV2BApqEL1to9rC5lWIN0pp5XPQsl_sUGVZKyR1DqW6ydbASu7tZN1iNQ1NMGbRGZEcauOmdKsUv37K4-nOgHS4FI/s320/FOT.png" width="215" /></a></div><br />Préface
au livre de <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span face=""ff3\, Arial\, Arial\, Helvetica\, s"" style="color: black;">Simon
Pirani,par Eric Aunoble</span></b><span face=""ff1\, Arial\, Arial\, Helvetica\, s"" style="color: black; letter-spacing: -0.75pt;"><o:p></o:p></span><p></p>
<p class="Standard" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span face=""ff2\, Arial\, Arial\, Helvetica\, s"" style="color: black;">La Révolution bat en retraite, La nouvelle aristocratie <span style="letter-spacing: -0.75pt;">communiste et les ouvriers (Russie 1920-24) </span></span></b><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span face=""ff3\, Arial\, Arial\, Helvetica\, s"" style="color: black;">[2008] Les Nuits Rouges, Paris, 2020 (livre dont je conseille vivement la lecture à tout ce microscopique milieu maximaliste qui se croit connaisseur révolutionnaire grâce à des bribes d'histoire collectés de ci de là dans tel ou tel bouquin ou qui croient posséder la véritable histoire de la contre révolution et du stalinisme, non ils ne connaissent rien du point de vue ouvrier, c'est dans ce travail récent d'historien qu'on lira la vérité de l'échec, qui, toutefois confirme quand même mais plus précisément les analyses de ce qu'on nomma jadis, et à tort, l'ultra-gauche anti-léniniste! La focalisation sur le grand méchant Staline ne permet pas de comprendre l'installation de la contre-révolution, il n'est d'ailleurs mentionné qu'épisodiquement. L'historien, enrichi d'un travail de fond sur la base des archives les plus récentes décrit ce qui se passe "dans" la classe ouvrière et comment le parti "communiste" au pouvoir tente de la berner, et ce sont bien les bolcheviques pourtant de la première heure qui font le sale boulot...étatique que le régime stalinien ne fera que poursuivre et "approfondir"! Où l'on voit aussi que les diverses oppositions dites "gauche communiste", souvent plus ouvriériste que politique, restent au fond complices de l'<span> Etat "prolétarien" comme beaucoup d'ouvriers du moment que le salaire sous forme de troc reprend la forme argent et que le niveau de vie s'améliore peu à peu. Eric Aunoble apporte aussi des éléments de réflexion intéressants dans son introduction avec le terme de "stabilisation" qui caractérise plus justement le moment du début de la contre révolution dans l'isolement national.</span></span></b></p><p class="Standard" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span face=""ff3\, Arial\, Arial\, Helvetica\, s"" style="color: black;"><span>Cette même période de stabilisation peut nous permettre de comprendre la prégnance idéologique d'un Poutine sur la population russe actuelle; sur 146 millions de russes, 100 millions sont payés par l'Etat! Et cette même population n'a jamais oublié la misère des années 1920-1930 ni les terribles années de privations et de faim pendant la deuxième boucherie mondiale. Poutine n'est ni un nouveau Lénine ni un nouveau Staline mais le chef terroriste pitoyable d'un Etat gangster qui tient en otage sa population...mais ne peut la précipiter complètement dans sa guerre de rapine impérialiste.</span></span></b></p>
<p class="Standard" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: black; letter-spacing: 0.75pt;">Ce livre de Simon Pirani décrit l’action des ouvriers
russes de 1920 à 1924, au début de la </span><span style="color: black;">stabilisation
du régime soviétique. Avec quelques autres ouvrages récemment traduits ou
réédités .Il a<span style="letter-spacing: 2.25pt;">chève de donner au lecteur français une vision d'ensemble du rôle des ouvriers dans les
</span>révolutions russes. Cent et quelques années après 1917, il était temps !
<span style="letter-spacing: 0.75pt;">Oskar Anweiler avait relaté la naissance et
l’évolution des conseils ouvriers depuis 1905.</span>Traduit en 1972, son livre
a été réédité chez Agone en 2019.<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>L’action du parti bolchévique en 1917dans le bastion prolétarien de
Petrograd est connu grâce au travail d’Alexander Rabinowitch, traduità la
Fabrique en 2016</span></span></p>
<p class="Standard" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify;"><span face=""ff6\, \0027Times New Roman\0027\, Times\, "" style="color: black;">. Stephen Smith a
décrit les modalités de l’intervention ouvrière sur les lieux de travail
toujours à Petrograd et leur transformation juste après la révolution
d’Octobre. Le lecteur français a pu en prendre connaissance grâce aux Nuits
rouges en 2017</span></p>
<p class="Standard" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify;"><span face=""ff6\, \0027Times New Roman\0027\, Times\, "" style="color: black;">. Enfin, les éditions
Syllepse ont publié également en 2017 l’étude de David Mandel sur la classe
ouvrière de la capitale du Nord</span><span face=""Roboto\, Helvetica\, Arial\, sans-"" style="color: black;"> </span><span face=""ff6\, \0027Times New Roman\0027\, Times\, "" style="color: black;">jusqu’en juin 1918, quand la guerre civile commence</span></p>
<p class="Standard" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify;"><span face=""ff6\, \0027Times New Roman\0027\, Times\, "" style="color: black; letter-spacing: 0.75pt;">Ce
tour d’horizon bibliographique ne vise </span><span face=""ff6\, \0027Times New Roman\0027\, Times\, "" style="color: black;">pas seulement à donner des idées de lecture. Quand les grandes
maisons d’édition ressassent sur la <span style="letter-spacing: 0.75pt;">nocivité
du totalitarisme, c’est aussi un hommage aux « petites » maisons
qui, elles, donnent à lire </span>et à réfléchir au problème central de la
révolution russe.</span></p>
<p class="Standard" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify;"><span face=""ff6\, \0027Times New Roman\0027\, Times\, "" style="color: black;">En effet, alors que
le rôle des travailleurs est fondamental dans le renversement du tsarisme en
Russie mais aussi dans la destruction du pouvoir patronal dans les usines,
comment expliquer que le nouveau régime, censé incarner la « dictature du
prolétariat », se soit transformé en dictature sur le prolétariat ? On
rappellera à grands traits les étapes de ce processus qui vit la révolution
prendre une <span style="letter-spacing: 0.75pt;">force incroyable dans sa
composante ouvrière avant que la contre-révolution ne se forme en son </span>sein
même.</span></p>
<p class="Standard" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span face=""ff4\, Arial\, Arial\, Helvetica\, s"" style="color: black;">Le prolétariat, de l’offensive à la retraite<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="Standard" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify;"><span face=""ff6\, \0027Times New Roman\0027\, Times\, "" style="color: black; letter-spacing: 0.75pt;">Numériquement
marginaux, les quelques trois millions d’ouvriers russes apparaissent dès</span><span face=""ff6\, \0027Times New Roman\0027\, Times\, "" style="color: black; letter-spacing: 1.5pt;">1905 comme la force motrice de la contestation dans ce
pays de 150 millions d’âmes. Leur </span><span face=""ff6\, \0027Times New Roman\0027\, Times\, "" style="color: black; letter-spacing: 0.75pt;">manifestation réprimée en janvier à Petrograd
alors qu’ils imploraient la protection du souverain </span><span face=""ff6\, \0027Times New Roman\0027\, Times\, "" style="color: black; letter-spacing: 1.5pt;">libère la colère du peuple et la grève générale du mois
d’octobre qui paralyse l’immense pays </span><span face=""ff6\, \0027Times New Roman\0027\, Times\, "" style="color: black;">arrache au tsar les premières libertés démocratiques. En décembre,
le conseil des délégués ouvriers(</span><span face=""ff0\, \0027Times New Roman\0027\, Times\, "" style="color: black;">soviet </span><span style="font-family: "ff6, 'Times New Roman', Times, "; letter-spacing: 0.75pt;">)
de Saint-Petersbourg s’affirme comme un contre-gouvernement prolétarien et
Moscous s'embrase dans une insurrection dont l’épicentre est le quartier
ouvrier de la Presnia (dont il sera </span><span style="font-family: "ff6, 'Times New Roman', Times, ";">beaucoup question dans ce livre).</span></p>
<p class="Standard" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify;"><span face=""ff6\, \0027Times New Roman\0027\, Times\, "" style="color: black;">Lire la suite ici :
</span><a href="https://www.academia.edu/45593706/La_question_ouvri%C3%A8re_dans_la_R%C3%A9volution_russe">(99+)
La question ouvrière dans la Révolution russe | AUNOBLE Eric - Academia.edu</a><o:p></o:p></p>
<p class="Standard" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify;"><span face=""Roboto\, Helvetica\, Arial\, sans-"" style="color: black;"><o:p> </o:p></span></p>
<h1 style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify;"><span style="font-size: x-large;"><span class="StrongEmphasis"><span face=""Excon-v, Excon-c, tahoma, 'Sego"" style="color: #4e0000;">L</span></span><span class="StrongEmphasis"><span face=""Excon-v, Excon-c, tahoma, 'Sego"" style="color: #4e0000; font-weight: normal;">a Révolution bat en retraite </span></span><span class="StrongEmphasis"><span face=""Excon-v, Excon-c, tahoma, 'Sego"" style="color: #4e0000;">(</span></span><span class="StrongEmphasis"><span face=""Excon-v, Excon-c, tahoma, 'Sego"" style="color: #4e0000; font-weight: normal;">extraits)</span></span></span><o:p></o:p></h1>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span face=""Excon-v\, Excon-c\, tahoma\, \0027Sego"" style="color: #4e0000;">La nouvelle aristocratie communiste et les ouvriers (Russie
1920-24)<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="Textbody" style="margin-bottom: 0cm; mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify;"><span face=""Excon-v\, Excon-c\, tahoma\, \0027Sego"" style="color: #4e0000; font-size: 12.5pt; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Simon PIRANI</span></p>
<div style="border-bottom: solid #D1CFC8 1.0pt; border: none; mso-element: para-border-div; padding: 0cm 0cm 1pt;">
<p class="Textbody" style="border: none; mso-border-bottom-alt: solid #D1CFC8 1.0pt; mso-padding-alt: 0cm 0cm 1.0pt 0cm; mso-pagination: widow-orphan; padding: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: black;">On a
souvent du mal à se représenter comment la Russie est passée de la prise du
pouvoir par les bolchéviques fin 1917 à la terreur stalinienne. Sur les
traces de Stephen A. Smith<em><span style="mso-bidi-font-family: "Lucida Sans";"> </span></em><em><span style="font-style: normal; mso-bidi-font-family: "Lucida Sans"; mso-bidi-font-style: italic;">(Pétrograd rouge),</span></em> Simon Pirani a choisi de décrire
une partie du processus en étudiant la vie quotidienne et les conditions de
travail des ouvriers de Moscou pendant la période 1920-24, et en se faisant
l’écho de leurs revendications et de leurs protestations face à une classe
dirigeante en formation qui alternait encore répression et dialogue. L’auteur
explique que les travailleurs soviétiques en général, au sortir des ravages
de la guerre civile, firent le choix de soutenir nolens volens le nouveau
régime, afin de rétablir la production des marchandises indispensables et un
minimum de régularité dans les approvisionnements alimentaires – et ce
malgré l’écrasement de la révolte de Cronstadt et des grèves de Pétrograd
en 1921. Mais ce choix, ils le firent, insiste Pirani, en sachant bien qu’en
échange ils devraient abandonner les quelques libertés et pouvoirs politiques
qu’ils détenaient encore.</span><o:p></o:p></p>
</div>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan;"><span class="StrongEmphasis"><span style="color: black; font-weight: normal; mso-bidi-font-weight: bold;">Renégats, opposants, suicidés et administrateurs</span></span><o:p></o:p></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan;"><span class="StrongEmphasis"><span style="color: black; font-weight: normal; mso-bidi-font-weight: bold;">Le Parti en 1921</span></span><o:p></o:p></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: black;">La vie dans les rangs
bolchéviques changea radicalement au cours de la première année de la NEP.
Une minorité importante des « communistes de la guerre civile » se sentirent
d’un coup étrangers au parti, souvent parce qu’ils pensaient que celui-ci abandonnait
la classe ouvrière et que la lutte contre la bureaucratie était perdue. Leurs
tentatives de structurer leur opposition, que ce soit à l’intérieur ou à
l’extérieur du parti, se heurtaient à la répression. D’autres, qui en 1920
avaient nourri des espoirs exagérés de succès rapides dans la marche vers le
communisme, perdaient ces illusions. Mais, pour la plupart des militants, la
reprise économique les conduisit à aller occuper des postes administratifs dans
la machine d’Etat soviétique, pour lesquels ils n’étaient souvent pas préparés.
A la fin de 1921, ces travailleurs-devenus administrateurs – ainsi que les
soldats-devenus administrateurs et les administrateurs-devenus
bolchéviques – formaient la majorité du parti au sein duquel la nouvelle
élite dirigeante commençait à s’assurer des appuis. Mais au fur et à mesure que
le parti consolidait son rôle dans l’Etat, son implantation parmi les
travailleurs s’affaiblissait. Ses militants travaillant en usine devenaient
minoritaires, et parmi ceux-ci ceux qui étaient effectivement devant les
machines plutôt que derrière des bureaux devenaient minoritaires au sein de
cette minorité. Les discussions sur les formes alternatives de pouvoir
politique et d’organisation de l’Etat qui avaient fait rage en 1920 furent mises
de côté. Selon l’explication prédominante, la racine des problèmes du parti
était constituée par l’influence exagérée des éléments petit-bourgeois. Il
fallait s’y attaquer en formant les membres de la classe ouvrière à l’art de
gouverner et en augmentant leur proportion au sein des responsables. C’est ce
raisonnement qui inspira la purge menée à la fin de 1921. Mais sa mise en œuvre
manifestait l’absence d’unanimité sur la relation du parti avec l’Etat :
certains essayaient d’utiliser la rhétorique antibureaucratique comme une arme
contre les privilèges de l’appareil, tandis que d’autres y voyaient surtout une
occasion de faire taire les oppositions.<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: black;">Avec l’introduction de
la NEP, un nuage d’incertitude politique s’installa sur le parti. le
centraliste-démocratique Ossinski avait fait une tournée dans les provinces
centrales de la Russie en avril-mai 1921 et, à son retour, avait signalé au
Comité central (CC) que la nouvelle politique n’avait « pas été comprise » par
les militants. Sur sa proposition, une conférence spéciale fut convoquée du 26
au 28 mai.1 Ses procès-verbaux, qui ne furent jamais publiés, révèlent de
profondes divergences. Le soutien enthousiaste de Lénine au libre-échange des
produits agricoles excédentaires y était remis en question par les responsables
de l’approvisionnement alimentaire, qui craignaient que les forces du marché ne
succombent à leurs vieux démons. Mais ces responsables furent à leur tour
accusés de continuer à réquisitionner les céréales comme si la décision de leur
abolition n’avait jamais été prise. De leur côté, les organisations du parti en
milieu rural interprétèrent l’appel de Lénine à l’initiative locale comme l’autorisation
de se subordonner l’appareil d’approvisionnement alimentaire. Les communistes
des villes, y compris les moscovites, exprimaient la crainte que l’industrie ne
soit délaissée et la classe ouvrière perdante si des compromis indus étaient
passés avec la paysannerie. Larine, le journaliste Lev Sosnovski2 et d’autres
craignaient que la campagne proposée par Lénine pour relancer la petite
industrie puisse, si elle n’était pas correctement menée, nuire à la grande
industrie et, par extension, à la classe ouvrière et à l’Etat ouvrier. La
conférence entendit également des rappels sur les niveaux d’incompréhension
pure et simple de la NEP dans les rangs du parti.3 Les changements dans les
systèmes de versement des salaires, la location des usines aux anciens
propriétaires et l’échec jusqu’à présent du plan de relance de la grande
industrie avaient « provoqué le chaos [au sein du parti], encore aggravé par la
famine [de la Volga] », ainsi que le rapporta Zaslavski à Molotov : « Les
membres du parti issus de la base, au niveau intermédiaire et très souvent
supérieur, adoptent un ton absolument inacceptable dans les discussions sur les
récents décrets [de mise en œuvre de la NEP] » ; les réunions de militants
présentent des « caractères inopportuns et oppositionnels » ; et, pire encore,
il n’y a pas d’informations claires émanant de la direction centrale.4<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span class="StrongEmphasis"><span style="color: black; font-weight: normal; mso-bidi-font-weight: bold;">La désaffection des
communistes de la guerre civile.</span></span><o:p></o:p></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: black;">Un flux constant de
démissions, notamment de la part de militants ouvriers de valeur, s’accéléra au
début de 1921. Ainsi, l’organisation régionale de Moscou passa de 52 254
membres en juillet 1920 à 50 836 en juin 1921, puis à 40 767 en septembre
1921 et à 34 436 en février 1922 après la réinscription nationale.5 Mais
une minorité avait démissionné pour des raisons clairement politiques. Le
secrétaire du CC, Molotov, attribua ces « démissions individuelles ou
collectives » à une « vacillation », suite au tournant politique pris lors du
Xe congrès.6 Mais le malaise était plus profond. Les départs avaient
commencé avant, résultant en partie de l’accroissement des pouvoirs et des
privilèges. La cellule de Goznak dut accepter la démission de six membres actifs
entre novembre 1920 et mars 1921. Celle de l’AMO connut au même moment des
départs importants (voir chapitre 1). Ignatov déclara au Xe congrès que les
départs « en masse » de militants ouvriers prouvaient que le parti avait «
rompu ses liens » avec la classe dont il était censé être l’avant-garde.7 Les
démissions expriment les inquiétudes de la base concernant le « bureaucratisme
», expliquait en avril 1921 dans une lettre à Lénine, G. Lébédev, un
responsable du district de Gorodskoï, qui avait signé le manifeste d’Ignatov en
février 1921 mais avait renoncé à toute activité oppositionnelle après le
Xe congrès.8 Lébédev avertissait que « non seulement des travailleurs pris
individuellement, mais des cellules ouvrières entières, partaient ». Il donnait
à Lénine l’exemple du groupe communiste de l’atelier d’imprimerie du
Registroupr (les services de renseignement de l’armée), où lui-même avait été
envoyé pour prévenir une démission collective qui s’annonçait.9 Il expliquait
la position du leader du groupe, Ermolaïev, typographe et communiste « éclairé
et indépendant », récemment promu à sa direction. Les raisons de sa démission
concernaient « l’éloignement du parti des masses prolétariennes »,
« l’exploitation de la base et du prolétariat dans son ensemble par les
dirigeants du parti » et la généralité du « népotisme, du trafic d’influence et
du marchandage, [ainsi que la disparition de] la fraternité et de l’égalité
».10 Ermolaïev avait adhéré en octobre 1919 pendant une « Semaine du parti ».
Au cours des dix-huit mois qui s’étaient écoulés, celui-ci n’avait fait que se
détourner de la classe ouvrière et même avait « depuis longtemps cessé d’être
un parti ouvrier » disait Ermolaïev qui en tant qu’ouvrier ne voulait pas le
cautionner en demeurant dans ses rangs. Il avait ensuite préconisé la
construction d’un « parti communiste ouvrier », distinct des bolchéviques.
Lébédev signalait à Lénine que ces militants en instance de départ et d’autres
restaient en contact les uns avec les autres, et lui confiait ses soupçons
qu’ « un parti parallèle était en train de s’organiser ». Cette
crainte était justifiée.<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: black;">La tentative la plus
avancée en ce sens fut celle de Panioutchkine, dont le « Parti socialiste
ouvrier et paysan » trouva des soutiens parmi les communistes dissidents des
districts de Gorodskoï et de Bauman.11 Le premier manifeste du groupe dénonçait
la corruption idéologique et organisationnelle du parti bolchévique « sous
l’emprise d’éléments étrangers aux travailleurs », qui avaient créé une
atmosphère « de chaos, de bacchanales, de manigances absurdes, de clientélisme,
de pratiques brutales et de toutes les formes imaginables de khlestakovchtchina
».12 Tout cela, « il était impossible de le combattre » en restant dans ses
rangs. L’introduction de la NEP amena Panioutchkine à conclure que la direction
bolchévique avait rendu « à la bourgeoisie » le pouvoir conquis par les
ouvriers en octobre 1917. En mars 1921, juste avant de quitter le parti, il
dénonça les décrets du Sovnarkom sur l’impôt en nature et la libéralisation du
commerce comme « favorisant les capitalistes, les propriétaires terriens et la
bourgeoisie ». Mais le RKSP était plus qu’une réaction impulsive à la NEP. En
politique, il cherchait à restaurer la démocratie soviétique de 1917, comme le
montrait son appel aux sans-parti du soviet. Dans le domaine économique, il
soutenait les « syndicats de production » défendus par l’Opposition ouvrière ;
proposait que toutes les nominations administratives se fassent par
l’intermédiaire de ces syndicats, et que les personnes ainsi nommées soient à
l’abri des vetos du Conseil suprême de l’économie (VSNKh) ou de ses organes
affiliés ; et aussi qu’elles puissent être immédiatement révocables par les
syndicats, en cas de besoin.13 Le RKSP se développa rapidement au cours de ses
quelques semaines d’existence active, entre avril et juin 1921. Il recruta 200
à 300 personnes et installa un local dans le centre de Moscou, où se tenaient
des réunions qui pouvaient en attirer près de 100. Ce parti envoyait aussi des
agitateurs sur les lieux de travail et organisait des assemblées plus
importantes avec des ouvriers et des soldats, au cours desquelles ils
cherchaient à entamer la discussion avec les bolchéviques.14 Le 7 juin, les
locaux du RKSP furent perquisitionnés. Au moins 18 personnes furent arrêtées,
Panioutchkine et d’autres emprisonnés ou envoyées en exil administratif,
c’est-à-dire sans jugement. Comme les cibles étaient vraisemblablement des
communistes, même dissidents, la Tchéka se sentit obligée de justifier son
action en prétendant que le RKSP « essayait » de corrompre des fonctionnaires
et « se préparait » à voler du matériel d’impression. Mais au Comité de Moscou
(CM), Zélenski reconnut qu’il ne s’agissait que de « mettre hors d’état de
nuire [les partisans de Panioutchkine] ». Celui-ci sera libéré sous
caution en décembre 1921. Puis, il rencontrera Lénine pour « reconnaître son
erreur » avant d’être réadmis au sein du parti.15<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: black;">Un autre groupe de
dissidents qui rompit avec le parti en 1921, les « Communistes de gauche
révolutionnaires », accusait la direction bolchévique d’en être « revenue au
capitalisme ». Ils appelaient à voter aux élections des soviets pour des «
communistes du rang, des syndicalistes, de l’Opposition ouvrière et de la
gauche » en général plutôt que pour ceux qui, « sous l’influence du sommet, ont
abandonné et oublié nos intérêts ». Ce groupe affirmait que, pour avoir tenté
de réformer l’organisation du parti de Moscou et de contester la « démagogie
kaménevienne », ses membres avaient été « poussés dans la clandestinité ». Il
reprenait les arguments des communistes de gauche au niveau international,
dénonçant la politique de « Front uni » 15* du Comintern comme étant
préjudiciable aux luttes des travailleurs allemands et anglais.16<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: black;">Il faut faire une
distinction entre ces opposants, qui quittaient le parti pour poursuivre un
combat politique, et les autres communistes qui en démissionnaient par
désillusion. Pour les Panioutchkine et les Ermolaïev – ainsi que pour les
opposants restés à l’intérieur du parti –, le marxisme était un moyen de
comprendre le monde et de le changer, et qui pouvait être retourné contre les
dirigeants du parti au sein duquel ils l’avaient étudié. Ces dissidents
acceptaient la nécessité du recul implicite représenté par la NEP, mais
rejetaient la manière dont elle était mise en œuvre ainsi que la forme du
régime politique. Pour d’autres militants, dont la relation avec le parti était
fondée plus sur des émotions que sur des considérations politiques, et en particulier
sur l’exaltation générale qui avait suivi la fin victorieuse de la guerre
civile, la NEP fut un choc désagréable. Pour ceux qui avaient vu dans le «
communisme de guerre » une voie vers une sorte de socialisme d’Etat, la NEP
marquait la perte de beaucoup de valeurs pour lesquelles ils s’étaient battus
– qu’ils aient ou non envisagé sérieusement une alternative à celle-ci. A
l’AMO, le jeune communiste Dvoretski, à peine rentré de Cronstadt, où il avait
été blessé lors de l’assaut contre la forteresse, démissionna immédiatement du
parti. « Je ne peux pas dire exactement de quoi il était mécontent. J’ai vu
simplement que son humeur avait complètement changé », se souvient un de ses
camarades. Un autre manuscrit trouvé à l’AMO raconte comment Vigant Zemliak, un
communiste letton qui avait participé à des combats de rue en 1917, avait
quitté le parti en 1921. « Il est arrivé un jour à l’usine avec ses bottes en
lambeaux et s’est mis à hurler : “Mais pourquoi nous battons-nous ?” »
Grisline, un « bon camarade » qui travaillait près de lui, essaya de lui dire
qu’ « on ne peut pas tout faire en même temps, qu’il faut attendre le
bon moment… » Zemliak lui répondit hors de lui que pendant la guerre
civile les dirigeants de la cellule « étaient tranquillement chez eux pendant
que ma femme et moi on se battait ». L’honnête bolchévique, ancien combattant
désillusionné par la NEP, était une figure littéraire très populaire à
l’époque. Le roman de Iouri Libédinski, Kommissary, rapporte des conversations
fréquentes sur le même thème : des héros de la guerre civile frappés par la
pauvreté, des responsables du parti restés à la maison pendant que d’autres
combattaient, et les doutes engendrés par la NEP. Peut-être, les mémorialistes
de l’AMO, relatant ces faits dix ans plus tard, furent-ils influencés par des
anecdotes qu’ils avaient entendues et lues entre-temps. Mais la puissance de la
désillusion de l’après-guerre civile se retrouve dans d’autres témoignages
contemporains.17<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: black;">Elle fut exprimée avec
éloquence par certains des plus grands poètes ouvriers de Russie. Sur les six
poètes ouvriers élus au comité central de la Proletkoult (Proletarskaïa
koultoura) lors de son congrès fondateur de septembre 1918, un (Fédor Kalinine)
est mort en 1920 et quatre autres (Mikhaïl Guérassimov et Ilia Sadofiev de
Moscou, Vladimir Kirillov et Alekseï Machirov de Pétrograd) ont quitté le parti
en 1921.18 Parmi les poètes moscovites qui, avec Guérassimov, formèrent le
groupe Kouznitsa (La Forge) en 1920, Vassili Aleksandrovski (probablement) et
Sergueï Obradovitch (certainement) quittèrent également le parti en 1921,
tandis que Grigori Sannikov et Vassili Kazine y demeuraient.19. Le cri
d’indignation poétique de Guérassimov de 1921, Tchernaïa pena (« Ecume noire
»), contient un jeu de mots anti-NEP (pena/NEPa) dans son titre.20 Le poète
oppose une victime de la faim « au visage de plomb », tremblante, languissante
sous un pont, aux « grosses dames blanches <em><span style="font-style: normal; mso-bidi-font-family: "Lucida Sans"; mso-bidi-font-style: italic;">sov-bourj</span></em> («
bourgeoises soviétiques », un mot de l’époque) assises à l’orchestre du
théâtre, « engoncées » dans leurs soieries étincelantes. Furieux de la parure
de ces dames, Guérassimov écrivait : « Col bleu et vulgaire, je pleure / Avec
les dents qui claquent et les veines qui se tordent : / « Serrez vos
lèvres carminées ! » / Elles, ces plaies de l’ordure, / Suppurent du suint
du passé ! » Guérassimov s’inscrivait dans une tendance, bien établie parmi les
ouvriers communistes, à dénigrer les épouses des fonctionnaires. Les exemples
sont nombreux. La lettre de Vlassov à Lénine, citée au chapitre 2, dénonçait
les femmes des dirigeants qui « se rendent dans leurs datchas, portant
d’énormes chapeaux faits de plumes d’oiseaux-de-paradis ». Au cours de la
discussion sur « la base et le sommet », une cellule du chemin de fer reliant
Moscou à Nijni-Novgorod, après avoir demandé que le parti soit « purgé des
opportunistes qui se dissimulent sous le drapeau communiste », notait avec
colère que « pendant qu’un communiste du rang se sacrifie et regarde ses enfants
mourir de faim, d’autres ne sont pas prêtes à abandonner même leurs bijoux
d’argent ».21 La compagne du fonctionnaire privilégié en question occupera en
1930 une place dans la littérature en tant qu’ « épouse du camarade Pachkine »
dans Kotlovan, (La Fouille ou Le Chantier, en français), le roman d’Andreï
Platonov, sombre parodie de la collectivisation forcée. Le caractère sexiste de
ces récriminations, et la culture masculine du mouvement ouvrier qu’elles
reflètent, ne signifie pas qu’elles étaient toujours sans fondements. De plus,
dans le contexte des épanchements de Guérassimov, elles exprimaient
l’impuissance sociale et politique ressentie par certains héros de la guerre
civile. Certainement, dans Tchernaïa pena, les symboles qui, pendant cette
guerre, avaient signifié la vitalité de la révolution prolétarienne sont-ils
ébréchés. « La force irradiante sombre dans le bourbier moscovite. » Le soleil
de mai – qui, selon le poète Vassili Kazine (un camarade de Guérassimov) «
pren[ait] des forces » un an auparavant et « souleva[it] le feu des épaules
hâlées »22 – « faiblissait » désormais.</span><o:p></o:p></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: black;">Le sujet de Boudni (La
vie de tous les jours), écrit en juin 1921 par Vassili Aleksandrovski 23,
est le fossé créé entre les apparatchiks et les communistes de la base. La
morale est un « nouveau continent » pour les hommes de l’appareil, écrivait-il
avec sarcasme. Ils s’imaginent qu’ils peuvent faire face à la division et à
l’aliénation de la société soviétique par un décret du Sovnarkom, mais cette
vie corrompue « rampe vers les dirigeants, vers le comité local, en
s’accrochant aux ourlets des madame au visage rouge ». La cible principale de
sa colère est « cette racaille assise derrière un bureau » d’un service
soviétique quelconque : « Il ne travaille que de 3 à 4 heures du soir/ Et
comment osez-vous vous présenter sans un rapport ? », glapit-elle ; à
4 heures, il grimpe dans sa voiture tandis que le visiteur reste là, «
interdit ». Aleksandrovski oppose l’apparatchik aux véritables militants : « Je
sais qu’il y a une autre vie, d’autres gens, / Qui créent l’œuvre de leur vie :
un grand rêve, / Leurs poitrines rongées par la consomption, / Comme des
sentinelles en faction. / Il y a des gens qui ont une grande patience ; / Les
larcins, la Soukharevskaïa et les rations, ce n’est pas pour eux, / Ils sont
convaincus de leur propre transfiguration / Et on ne les arrachera pas à
l’établi rouillé.»<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: black;">La croyance des poètes
prolétariens dans le pouvoir de transformation sociale de leur art est
frappant. Pendant la guerre civile, ils avaient tout balayé derrière eux, mais
au milieu de 1921, ils étaient profondément conscients de leur impuissance.
Dans Tchernaïa pena, Guérassimov imagine que son soliloque rageur est en
quelque sorte efficace. « C’est moi, le syndicaliste en col bleu / Je crie
depuis la galerie / Et qui fera taire mon cri de fer ? » Ce cri qui fait
que les grosses dames blanches de la sov-bourgeoisie « sombrent dans un gouffre
noir ». Mais de nouveau dans la rue, alors qu’une « marque ignoble » est gravée
sur le front des gens, les poètes ouvriers sont « crucifiés sur les lampadaires
». C’est là que se termine le poème. Et il est signé du même Guérassimov dont
les revendications exagérées sur le pouvoir de transformation de son métier
avaient, un an auparavant, été saluées par l’ensemble du mouvement Proletkoult.
Les membres loyaux du parti se sont aussi amollis. Sémion Rodov, dans son court
poème Pesnia (Chansons),24 marche la nuit, chantant seul un chant
révolutionnaire : « Il y eut des moments – il n’y a pas si longtemps – /
Où sont-ils passés ? / Quand nous marchions en rangs serrés / Tous ensemble, /
Un million de cœurs / Comme un seul, / Et la moitié du ciel / Secouée par notre
chanson. » Mais désormais, sa « chanson solitaire » n’aidait pas à rallier ceux
qui avaient faibli. Anton Prishelets, un jeune collaborateur de Kouznitsa
déplorait dans son poème Poète le caractère banal d’un emploi dans une
rédaction – courant à cette période pour un écrivain en herbe.25
« «Sur les murs – Zinoviev, Trotski, /Lénine, Sur le sol – bouts
de clopes, poussière et paquets vides. »<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: black;">On est loin des
déclamations conquérantes de la guerre civile. Mark Steinberg, dans son étude
sur les écrivains prolétariens, a souligné que « le doute, l’ambivalence et
l’ambiguïté non résolus jouent un grand rôle dans cette histoire ».26 Il montre
que, même pendant la révolution et la guerre civile, les écrivains ouvriers ont
parfois exprimé des doutes sur le développement collectif et technique, sur la
ville et la modernité – tout en exprimant simultanément des croyances
fortes construites sur ces thèmes modernistes. Ces doutes et ces points
d’interrogation étaient certainement présents, même pendant la guerre civile :
il s’agissait de personnes qui prenaient les idées et les sentiments au sérieux
et essayaient de réfléchir à leurs conséquences. Néanmoins, pendant les
hostilités, un sentiment de force collective prédominait ; en 1921, il se
dégonfla rapidement.<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: black;">La désillusion de
1921-22 fut également à l’origine d’une vague de suicides. Il y a trop peu de
statistiques pour déterminer l’ampleur de ce phénomène – mais il a existé,
surtout dans les universités et l’armée. La plus grande vague de suicides parmi
les militants communistes, en 1924-26, était encore à venir. Mais, au début de
1922, M. Reisner avait déjà écrit :<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: black;">C’est le plus difficile
pour les romantiques révolutionnaires. La vision d’un âge d’or se déployait si
près d’eux. Leurs cœurs se sont consumés. […] Et des histoires tristes
circulent. Ici, un de nos héros de la guerre est rentré chez lui et s’est
suicidé. Il ne pouvait plus supporter les vilaines querelles mesquines. Une
goutte de trop et la coupe a débordé. […] Et là, on parle de la mort précoce
d’un jeune ouvrier, membre du Komsomol. Aussi à cause de broutilles. Il y a
plus d’un incident de ce genre à déplorer.27<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span class="StrongEmphasis"><span style="color: black; font-weight: normal; mso-bidi-font-weight: bold;">L’opposition au sein du
parti.</span></span><o:p></o:p></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: black;">Le Xe congrès apporta de
profonds changements pour les opposants qui se battaient à l’intérieur du
parti. Les assurances de Lénine que l’interdiction des fractions n’entraverait
pas la libre discussion se révélèrent sans valeur. Les collaborateurs de Lénine
(Molotov, Iaroslavski et V. M. Mikhaïlov) remplacèrent les partisans de
Trotski (Krestinski et Sérébriakov) et de Préobrajenski au secrétariat du CC,
et en mai 1921 ce secrétariat voulut marquer son autorité sur les fractions
syndicales bolchéviques.28 Il imposa une nouvelle direction au syndicat des
métallurgistes, jusqu’alors le cœur de l’Opposition ouvrière, et écarta les
dirigeants bolchéviques modérés du Conseil central des syndicats panrusse
(VTsSPS), Tomski, Riazanov et Roudzoutak, pour avoir ignoré une instruction
obscure concernant la formulation d’une résolution du congrès.29 Alors que les
CD, relativement soudés, pouvaient se retirer dans une semi-clandestinité,
l’OO, qui disposait d’un soutien considérable parmi la base, devait choisir :
se battre et risquer l’exclusion, ou se soumettre. Cette alternative fut
discutée lors de réunions tenues en février 1922. Parmi les participants
figuraient des syndicalistes et des directeurs d’usines moscovites, dont
Genrikh Bruno, F. D. Boudniak et Mikhaïl Mikhaïlov, qui occupaient des postes
de direction dans les « trusts » de l’artillerie, de l’automobile et de
l’aviation, respectivement, et Grigori Deulenkov, un responsable du syndicat
des métallurgistes qui avait gravi les échelons de la hiérarchie au Dinamo.
Certains partisans de l’OO insistèrent pour passer à l’offensive et faire du
groupe un centre de lutte contre les tendances petites-bourgeoises renforcées
par la NEP. Mais cela aurait probablement signifié une rupture avec le parti,
ce qui faisait hésiter la plupart de ses membres. On décida donc de publier un
appel de Chliapnikov, Medvedev et d’autres dirigeants de l’OO de la Comintern
pour protester contre les mesures disciplinaires imposées par la direction.
Mais celui-ci fut rejeté. Le XIe congrès du parti renforça encore ces mesures,
plaçant l’opposition irréversiblement sur la défensive.30<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: black;">Les groupes d’opposition
de Moscou, qui avaient valu à l’organisation locale du parti une réputation de
dissidence, étaient confrontés au même dilemme. Le groupe dirigé par Ignatov se
dissout formellement, mais celui du quartier de Bauman passa à l’offensive. Il
s’opposait à certains aspects de la NEP qu’il considérait comme préjudiciables
à la classe ouvrière et insistait pour que soient appliquées les résolutions du
Xe congrès touchant au respect de la démocratie à l’intérieur du parti. En
juillet 1921, Chliapnikov prit la parole lors d’une réunion dans le district et
affirma que le gouvernement soviétique n’avait pas utilisé les richesses
arrachées à la bourgeoisie pour renforcer la dictature prolétarienne ou
améliorer la situation des travailleurs. Au contraire, il avait distribué ces
richesses avec une grande prodigalité, même aux groupes sociaux qui n’ont rien
donné en retour. Sovétov proposa une résolution qui acceptait le principe de la
NEP, mais poussait vivement à l’adoption de politiques qui « renforceraient le
prolétariat » et utiliseraient ses « ressources de créativité collective », par
exemple en louant des entreprises à des collectifs de travailleurs plutôt qu’à
des « preneurs à bail entrepreneuriaux et spéculatifs ».31 Les arguments du
groupe de Bauman sur la démocratie intérieure furent présentés dans une lettre
aux délégués de la conférence régionale du parti d’octobre 1921. Il était
demandé au Comité de Moscou (CM) de « rompre résolument avec la pratique des
affectations centralisées (le naznatchenstvo) et de privilégier l’élection des
responsables du parti à tous les niveaux » et de « rompre avec
l’irresponsabilité et l’absence de retours d’information qui produisent
inévitablement servilité et flagornerie, [ainsi qu’] un type particulier
de cadres très appréciés des dirigeants du parti et des carriéristes ». Une
véritable unité et l’élaboration collective des décisions du parti ne peuvent
se réaliser que si toutes les questions sont discutées « en toute liberté »
poursuivait la lettre, qui protestait aussi contre la pratique désormais
courante consistant à « déplacer sans cesse les militants d’un secteur à
l’autre et d’une région à l’autre ».32<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: black;">Les arguments du groupe
de Bauman demeuraient pertinents, car les privilèges de l’appareil et les
libertés prises avec la démocratie interne continuaient à susciter l’émotion
dans les rangs communistes. En juin, la conférence régionale avait noté que la mise
en œuvre de « l’effort d’égalisation des conditions matérielles des militants,
décidé par le Xe congrès », avait été médiocre et appelé à de « véritables
mesures » à cet égard. La cellule de Kaoutchouk, qui n’avait pas soutenu
l’opposition de 1920, avertissait que l’autorité morale du parti dépendait de
la cessation par certains membres de l’exercice des « avantages spéciaux
associés à leurs responsabilités administratives ». La question des privilèges
des résidents du Kremlin, si explosive en 1920, se posa à nouveau. En novembre
1921, le bureau du CM décida d’exiger du CC des réponses sur les « droits
exclusifs d’appropriation » dont jouissait la coopérative de la forteresse, et
de transférer la gestion de son approvisionnement alimentaire aux organisations
locales.33 La colère du Comité de Moscou contre le confort relatif des
résidents du Kremlin était certainement sincère, tout comme d’ailleurs sa
conviction que des critiques aussi virulentes que celles des baumaniens
devaient être étouffées, notamment en déployant contre eux toute la panoplie
des méthodes disciplinaires habituelles : redéploiement des cadres, « exil »
des indésirables hors de Moscou et « fabrication » des salles avant les
réunions publiques. En août-septembre, le district fut réorganisé, les
effectifs loyalistes augmentés par l’affectation de jeunes à plein temps venus
d’ailleurs, tandis que les dissidents étaient éjectés du comité de district.
Ensuite, des mesures punitives vinrent. [L’un des exclus,] Sovétov, qui était
revenu de la guerre civile avec la tuberculose et qui avait rechuté en
septembre 1921, reçut à plusieurs reprises l’ordre de se rendre à la campagne
pour en ramener des denrées alimentaires. Le CM voulut bien revenir sur cette
décision après une première réclamation de Sovétov contre cet assassinat
programmé, mais la deuxième, formulée en décembre, selon laquelle l’expédition
à la campagne n’était qu’ « un moyen de me régler mon compte pour
avoir osé exprimer avoir mes propres opinions », resta lettre morte. Le bureau
du CM maintint son exclusion.34<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: black;">Kouranova et Berzina
furent mutées hors du district, et aux Ateliers d’artillerie lourde, Bourdakov
fut exclu pour « désaccord sur la question de la NEP ».35 Les dirigeants du
défunt groupe Ignatov furent également touchés : Ignatov lui-même fut envoyé prendre
la tête de l’organisation du parti à Vitebsk – ce qui dans le contexte
était une forme d’exil – et Angarski nommé à la mission commerciale
soviétique de Berlin.36<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: black;">Les idées dissidentes
avaient trouvé un public réceptif dans les établissements d’enseignement
supérieur qui devaient poser les fondements d’une nouvelle « intelligentsia
rouge ». Très vite, sous l’effet de l’arrivée de nombreux anciens combattants
de la guerre civile, ces institutions – à Moscou, l’Université communiste
Sverdlov, destinée aux ouvriers ; l’Institut des professeurs rouges, une école
supérieure analogue ; et les facultés ouvrières (rabfaky) installées dans
d’autres universités – offraient un terrain favorable à la propagande de
l’opposition.37 Le groupe clandestin de la « Vérité ouvrière », selon qui la
direction du parti représentait une « intelligentsia technique » œuvrant à la
restauration du capitalisme, avait sa base principale dans le monde
universitaire « rouge ». Deux de ses principales organisatrices, Polina
Lass-Kozlova et Fania Choutskever, étaient des étudiantes.38 La plate-forme du
groupe affirmait que la NEP équivalait au « rétablissement de rapports sociaux
capitalistes typiques ». La Révolution d’octobre fut « l’événement le plus
héroïque de l’histoire des luttes du prolétariat russe », mais, en brisant le
pouvoir des propriétaires terriens, de la bureaucratie tsariste parasitaire et
de la bourgeoisie, elle n’a fait qu’ouvrir la voie à la « transformation rapide
de la Russie en un pays capitaliste avancé », expliquait-on. Après la
révolution et la guerre civile, la bourgeoisie était divisée et la classe
ouvrière « pas préparée à l’organisation de la société sur de nouvelles bases ».
Une « intelligentsia organisationnelle technique » se mit donc en place ; et
une nouvelle bourgeoisie commença à se former au fur et à mesure que ce groupe
social fusionnait avec des éléments de l’ancienne. Le parti bolchévique,
ouvrier en 1917, était devenu le représentant de cette intelligentsia
organisatrice, séparée des ouvriers par un gouffre toujours plus profond.
Le « travail militant de classe » parmi les « ouvriers d’avant-garde
sans parti et les éléments du parti [bolchévique] ayant une conscience de
classe » étaient les moyens par lesquels devait être construit un nouveau «
parti du prolétariat russe », qui défendrait des liens plus étroits avec les
Etats-Unis et l’Allemagne, ainsi qu’un boycott de la France réactionnaire » ;
il lutterait pour des objectifs démocratiques de « liberté d’expression et de
réunion pour les éléments révolutionnaires du prolétariat », s’opposerait à «
l’arbitraire administratif » et combattrait l’illusion engendrée par le
monopole électoral formellement exercé par les travailleurs. Tels étaient les
principaux points de leur programme.<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: black;">(…)<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span class="StrongEmphasis"><span style="color: black; font-weight: normal; mso-bidi-font-weight: bold;">SOMMAIRE</span></span><o:p></o:p></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: black;">Introduction : les
travailleurs et l’Etat soviétique<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="margin: 0cm; mso-list: l0 level1 lfo1; mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-indent: 0cm; text-justify: inter-ideograph;"><!--[if !supportLists]--><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">1.<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="color: black;">Lutter pour survivre :
les travailleurs en juillet-décembre 1920<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="margin: 0cm; mso-list: l0 level1 lfo1; mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-indent: 0cm; text-justify: inter-ideograph;"><!--[if !supportLists]--><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">2.<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="color: black;">Douces visions et
affrontements amers : la fête de juillet-décembre 1920<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="margin: 0cm; mso-list: l0 level1 lfo1; mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-indent: 0cm; text-justify: inter-ideograph;"><!--[if !supportLists]--><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">3.<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="color: black;">Une révolution qui ne
l’était pas : les travailleurs et le parti en janvier-mars 1921<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="margin: 0cm; mso-list: l0 level1 lfo1; mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-indent: 0cm; text-justify: inter-ideograph;"><!--[if !supportLists]--><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">4.<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="color: black;">La NEP et le
« sans-partisme » : les travailleurs en 1921<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="margin: 0cm; mso-list: l0 level1 lfo1; mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-indent: 0cm; text-justify: inter-ideograph;"><!--[if !supportLists]--><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">5.<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="color: black;">Renégats, opposants,
suicidés et administrateurs : le parti en 1921<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="margin: 0cm; mso-list: l0 level1 lfo1; mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-indent: 0cm; text-justify: inter-ideograph;"><!--[if !supportLists]--><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">6.<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="color: black;">Mobilisations de masse
contre participation des masses : les travailleurs en 1922<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="margin: 0cm; mso-list: l0 level1 lfo1; mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-indent: 0cm; text-justify: inter-ideograph;"><!--[if !supportLists]--><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">7.<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="color: black;">L’élite du parti, les
directeurs d’usines et les cellules du parti en 1922<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="margin: 0cm; mso-list: l0 level1 lfo1; mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-indent: 0cm; text-justify: inter-ideograph;"><!--[if !supportLists]--><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">8.<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="color: black;">Le contrat social en
pratique : les travailleurs en 1923<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="margin: 0cm; mso-list: l0 level1 lfo1; mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-indent: 0cm; text-justify: inter-ideograph;"><!--[if !supportLists]--><span style="color: black; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">9.<span style="font: 7pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span style="color: black;">Les dirigeants
prennent les commandes : le parti en 1923-1924<o:p></o:p></span></p>
<p class="Textbody" style="mso-pagination: widow-orphan; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: black;">Conclusions : l’impact
sur le socialisme<o:p></o:p></span></p>
<p class="Standard"><a href="https://www.cairn.info/publications-de-%C3%89ric-Aunoble--653827.htm"><span style="color: black; text-decoration: none; text-underline: none;">https://www.cairn.info/publications-de-%C3%89ric-Aunoble--653827.htm</span></a><o:p></o:p></p>
<p class="Standard"><span style="color: black;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="Standard" style="mso-pagination: widow-orphan;"><span style="color: black;"> <o:p></o:p></span></p>
<p class="Standard" style="mso-pagination: widow-orphan;"><span style="color: black;"> L<i style="mso-bidi-font-style: normal;">a question ouvrière dans la Révolution
russe</i><o:p></o:p></span></p>
<p class="Standard" style="mso-pagination: widow-orphan;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: black;">Éric Aunoble<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="Standard" style="mso-pagination: widow-orphan;"><span style="color: black; letter-spacing: -0.75pt;">Préface au livre de<o:p></o:p></span></p>
<p class="Standard" style="mso-pagination: widow-orphan;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: black;">Simon Pirani,<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="Standard" style="mso-pagination: widow-orphan;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: black;">La Révolution bat en retraite, La nouvelle
aristocratie <span style="letter-spacing: -0.75pt;">communiste et les ouvriers
(Russie 1920-24)</span></span></b><span style="color: black;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="Standard" style="mso-pagination: widow-orphan;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: black;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>[2008]
Les Nuits Rouges, Paris, 2020<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="Standard" style="mso-pagination: widow-orphan;"><span style="color: black; letter-spacing: -0.75pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="Standard"><span style="color: black;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="Standard"><span style="color: black;"><o:p> </o:p></span></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-88762479281942545882023-12-30T21:52:00.002+01:002023-12-30T21:52:54.663+01:00Juifs et communistes en Union soviétique et en Pologne<p> </p><p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Copperplate Gothic Bold, serif;"><span style="font-size: large;"></span></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Copperplate Gothic Bold, serif;"><span style="font-size: large;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-L3Kj4GFnYy_nw8Qi58aj-hQQP-V75vOMY1tslOYSmnMOgX8S6dqtyhdrYpfT8mLeBTd4AGsH5E5ArdDn1bzek25uS9fcJlaQqCabakg0BADyWsJeIdMZzFuiVMnhD5k5e_wPmTyrXtxnXZZmYa-_B3Knnzv2Ilc4nWLCaguaCVo-wU5XUfsbkM0JE-k/s501/CARIC%20TROTSKI.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="501" data-original-width="383" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-L3Kj4GFnYy_nw8Qi58aj-hQQP-V75vOMY1tslOYSmnMOgX8S6dqtyhdrYpfT8mLeBTd4AGsH5E5ArdDn1bzek25uS9fcJlaQqCabakg0BADyWsJeIdMZzFuiVMnhD5k5e_wPmTyrXtxnXZZmYa-_B3Knnzv2Ilc4nWLCaguaCVo-wU5XUfsbkM0JE-k/s320/CARIC%20TROTSKI.png" width="245" /></a></span></span></span></div><span style="color: black;"><span style="font-family: Copperplate Gothic Bold, serif;"><span style="font-size: large;"><br />par Antony
Polonsky</span></span></span><p></p><p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Copperplate Gothic Bold, serif;"><span style="font-size: large;">traduction : Jean-Pierre Laffitte</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;"><br /></p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Black, serif;"><span style="font-size: medium;"><span lang="en-US">Dans
Jack Jacobs ed., “Jews and Leftist Politics : Judaism, Israel,
Antisemitism and Gender”</span></span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Black, serif;"><span style="font-size: medium;"><span lang="en-US">(Cambridge
: Cambridge University Press 2017) </span></span></span></span>
</p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Arial Black, serif;"><span style="font-size: medium;">p.
147-167</span></span></span></p>
<p style="margin-bottom: 0cm;"><br /></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Ce
que je veux faire dans ce chapitre, c’est examiner dans quelle
mesure la présence des juifs dans le gouvernement et l’appareil
sécuritaire de l’Union soviétique et de la République populaire
de Pologne était importante et de quelle manière cette
participation devrait être évaluée. La position des bolcheviks
concernant la ”question juive” est bien connue. Les
questions nationales étaient considérées par eux comme
instrumentales. Elles devaient être jugées en fonction de la façon
avec laquelle elles faisaient progresser les intérêts de la
révolution mondiale et de l’État soviétique. Là où des groupes
nationaux étaient soutenus, il s’agissait d’une alliance
tactique, comme c’était le cas avec l’alliance avec les paysans.
L’objectif ultime, c’était la création d’un nouvel homme
socialiste, qui devait se situer au-dessus des mesquines divisions
nationales, et un seul État socialiste mondial. Tous les
responsables de la politique juive dans le Parti bolchevik étaient à
la recherche de cet objectif final ; la seule différence entre
eux était leur opinion relative à la question suivante :
pendant combien de temps la spécificité juive pourrait être
tolérée. Le but, c’était l’assimilation – une nouvelle
version de l’opinion de Clermont-Tonnerre selon laquelle l’on
pouvait tout donner aux juifs en tant qu’individus, mais rien en
tant que communauté.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Les
juifs, selon la théorie bolchevique, n’étaient pas une nation. Au
cours du conflit qui a opposé les bolcheviks au Bund, Lénine avait
affirmé que « l’idée d’une nation juive était pour
l’essentiel totalement fausse et réactionnaire »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Cette opinion a été confirmée par l’étude que Staline a
effectuée sur ce problème à la demande de Lénine en 1913. Selon
cette étude, une nation devrait avoir quatre caractéristiques :
un territoire commun, une langue commune, un système économique
commun et une culture commune. Comme Staline le dit lui-même :
« La revendication d’autonomie nationale pour les juifs
russes est une sorte de curiosité – car elle propose l’autonomie
pour un peuple qui n’a pas d’avenir et dont l’existence reste
encore à prouver »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le
destin à long terme des juifs, qu’il qualifie de « fiction
dépourvue de territoire »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc"><sup>3</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
devait clairement être intégré dans les nations dans lesquelles
ils vivaient et, au bout du compte, en particulier dans la période
stalinienne, dans la nation soviétique naissante. Les bolcheviks
reconnaissaient que les juifs possédaient certaines caractéristiques
proto-nationales et qu’ils devaient se retrouver en grand nombre en
Union soviétique. Afin de faciliter leur intégration dans le
nouveau monde socialiste, une identité juive socialiste spécifique,
qui s’exprimerait à travers une version sécularisée du yiddish,
pourrait être tolérée pendant une certaine période. Mais certains
juifs, et même certains dirigeants bolcheviks tels que le président
de l’URSS Mikhaïl Kalinine, pensaient que cela pourrait devenir
permanent. Un rôle-clé devait être joué dans la création de
cette identité par les sections juives du Parti Communiste, les
Evsektsii.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">La
façon dont ces politiques ont été mises en œuvre au cours des
vingt années qui séparent la fin de la Guerre civile de l’invasion
nazie de l’Union soviétique a subi un changement drastique avec
l’accession de Staline au pouvoir. Le début des années 1920 a été
une période de relative libéralisation dans la politique
soviétique. Après l’échec des révolutions en Hongrie et en
Allemagne et la défaite soviétique dans la bataille de Varsovie en
août 1920, laquelle a mis fin à tout espoir d’étendre la
révolution au moyen de l’Armée rouge, Lénine a décidé
d’abandonner la collectivisation et d’autoriser le développement
de l’industrie et du commerce privés. Cette période a pris fin
avec la victoire de Staline dans la lutte pour le pouvoir après la
mort de Lénine et avec son adoption d’une politique radicale de
collectivisation et d’industrialisation rapide.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Ce
“Grand tournant” de 1929-1932 est d’une importance cruciale
dans l’évolution de la politique soviétique à l’égard des
juifs. Elle a été marquée par une intensification de la terreur,
laquelle visait souvent les juifs. Trotski, dont on insistait
fortement sur les origines juives, était devenu le centre de la
haine obsessionnelle de Staline, et ce dernier manifestait aussi une
obsession croissante à l’égard des juifs, laquelle a commencé
par son opposition à la liaison de sa fille Svetlana avec un juif.
En même temps, il fallait souligner que les juifs n’étaient pas
représentés de manière disproportionnée parmi les victimes.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Les
nationalismes de toutes sortes étaient maintenant suspects. Les
communistes nationaux ukrainiens et biélorusses ont été exclus, et
l’autonomie polonaise en Ukraine et en Biélorussie a été
supprimée. La vie culturelle a été, elle aussi, beaucoup plus
strictement contrôlée. L’Union soviétique était alors
caractérisée par un plus grand isolationnisme et une plus grande
suspicion de la part du monde extérieur. Le Joint Distribution
Committee et sa filiale l’Agro-Joint, qui ont joué un rôle
crucial dans la vie des juifs des années 1920, étaient maintenant
beaucoup moins libres de fonctionner. En outre, Staline a commencé à
réduire le pourcentage de juifs dans les rangs supérieurs du NKVD
et parmi les juges et les procureurs.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Les
Soviétiques ont cherché à favoriser l’intégration des juifs
dans la nouvelle société en abolissant toutes les restrictions
concernant les lieux où ils pouvaient vivre et les professions
qu’ils pouvaient exercer. En conséquence, au cours des vingt
années qui se sont écoulées entre la fin de la Guerre civile en
1921 et l’invasion de l’Union soviétique par les nazis, une
transformation majeure a eu lieu au sein de la population juive du
pays. Il y avait déjà eu une urbanisation juive considérable dans
l’Empire russe avant 1914 et ce processus était en train de
s’accélérer rapidement.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">L’urbanisation
était fréquemment accompagnée de l’adoption de la langue russe.
La russification était habituellement associée au ralliement à des
valeurs de l’intelligentsia russe, un groupe profondément en
désaccord avec la société environnante. Le mode de vie de
l’intelligentsia russe était extrêmement attrayante pour les
jeunes lycéens et étudiants juifs. L’adoption de leur part de ses
valeurs conduisait inévitablement à leur rejet des “principes
petits bourgeois”, de “l’arriération” et du
“provincialisme”, juifs qui semblaient être incarnés dans leurs
familles. Dans son autobiographie, Léon Trotski décrivait la
brouille avec ses parents comme suit : « La soif de
possession, la vision et le mode de vie petits bourgeois – c’est
de là que, d’un grand effort, j’ai largué les amarres pour ne
jamais revenir. »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote4sym" name="sdfootnote4anc"><sup>4</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">En
tant que groupe, certainement jusqu’à la révolution de 1905, un
grand nombre d’individus appartenant à l’intelligentsia russe
s’était engagé dans la transformation révolutionnaire de
l’Empire tsariste. Ce n’est donc pas surprenant que ces juifs qui
aspiraient à être </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>inteligenty</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
soient eux aussi devenus fréquemment révolutionnaires, que ce soit
de la variété populiste ou de la variété marxiste. Ces processus
d’acculturation et d’intégration ont été énormément
accélérés par les politiques des bolcheviks. L’émigration de
plus de 2 millions de Russes à la suite de la
Révolution (parmi eux, environ cinquante mille juifs), la plupart
d’entre eux issus des classes éduquées, a créé une énorme
lacune dans le personnel qualifié et de nouvelles opportunités pour
les juifs à la recherche d’une ascension sociale.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Les
juifs se sont déplacés en grand nombre vers les villes, en
particulier vers celles dans lesquelles il leur était auparavant
interdit de vivre, ou bien dans lesquelles ils n‘étaient autorisés
à vivre qu’en nombre restreint avant 1917, telles que Moscou,
Leningrad, Kiev, Odessa et Kharkov. En 1939, plus de 1,3 million de
juifs vivaient dans ces zones-là. À cette époque-là, 86,9% de
tous les juifs soviétiques vivaient dans des zones urbaines, et
environ la moitié d’entre eux dans les onze plus grandes villes
d’URSS. Comme résultat de ce mouvement, la proportion de la
population juive qui vivait dans la Fédération de Russie est passée
de 23 pour cent en 1926 à plus d’un tiers en 1939</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote5sym" name="sdfootnote5anc"><sup>5</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Cette migration vers les villes a été le résultat d’un exode de
masse à partir des shtetls d’Ukraine et de Biélorussie qui
avaient été dévastés par une guerre continuelle entre 1914 et
1921. La plupart de ceux qui ont participé à cette urbanisation à
grande échelle ont été attirés par les horizons culturels et
sociaux plus larges de la ville.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Au
cours des années 1920, la restructuration de la population juive
s’est déroulée de manière relativement lente. Beaucoup de juifs
ont profité de la libéralisation économique de la Nouvelle
Politique Économique (NEP) et ils ont constitué une proportion
importante des “NEPmen”, les commerçants et les spéculateurs
qui étaient une caractéristique de cette époque. C’est peut-être
par crainte de susciter de l’antisémitisme que la campagne
bolchevique dirigée contre les NEPmen ne mettait pas l’accent sur
leur caractère juif. Ils ont été cependant les cibles de
cinglantes attaques de la part d’un certain nombre de jeunes
auteurs juifs de gauche, ce qui est un autre exemple du profond
conflit générationnel existant dans le monde juif soviétique.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le
“Grand tournant” de Staline a été marqué par une attaque plus
forte à l’encontre des professions juives dominantes dans le
commerce et l’artisanat. Étant donné le conflit entre générations
au sein le monde juif soviétique, il n’est pas surprenant que
beaucoup d’agents de l’OGPU (service secret), qui ont été
responsables après 1928 de la suppression de l’industrie privée,
aient été juifs, y compris le chef du département de la “devise
forte”, Mark Isaïevitch Gai (Shtokliand)</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote6sym" name="sdfootnote6anc"><sup>6</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
</span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Avec
l’industrialisation, le mouvement des juifs vers l’industrie a
été encouragé et accéléré. La transformation des juifs en
ouvriers de l’industrie a souvent été célébrée dans la
littérature yiddish. Il y avait une certaine authenticité dans ces
récits de propagande. En 1931, 11,3 pour cent des juifs
économiquement actifs étaient des ouvriers métallurgistes, tandis
que 1,4 pour cent étaient des mineurs. En 1939, presque 30 pour cent
des juifs économiquement actifs étaient classés comme étant des
ouvriers industriels</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote7sym" name="sdfootnote7anc"><sup>7</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
</span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Mais
la majorité d’entre eux étaient des employés de bureau et des
officiels. C’est ainsi qu’en 1939, 40 pour cent des soutiens de
famille juifs étaient employés comme fonctionnaires, tandis que
364 000 étaient classés comme étant membres de
l’intelligentsia. Les juifs étaient en particulier fortement
représentés dans les rangs des directeurs d’entreprise et dans
ceux des comptables, des techniciens, des instituteurs, des médecins,
des travailleurs dans le domaine de la culture, des professeurs, des
agronomes, des ingénieurs et des architectes. Ils ont joué, dans
les premières décennies de l’Union soviétique, un rôle
similaire à celui joué par les Allemands dans l’Empire tsariste
entre les réformes de Pierre le Grand et les révolutions de 1917.
Voici ce que Lénine en dit : </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; margin-right: 1cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">« Le
fait qu’il y ait eu beaucoup de juifs qui étaient membres de
l’intelligentsia dans les villes de Russie a été d’une grande
importance pour la révolution. Ils ont mit fin au sabotage général
auquel nous étions confrontés après la révolution d’Octobre…
C’est uniquement grâce à cette réserve d’une force de travail
rationnelle et instruite que nous sommes parvenus à prendre en mains
l’appareil de l’État. »</span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote8sym" name="sdfootnote8anc"><sup>8</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;">.
</span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"> </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Ces
gens étaient concentrés dans les plus grandes villes, en
particulier à Moscou et à Léningrad, lesquelles étaient aussi les
centres de la vie culturelle soviétique et le domicile des figures
emblématiques de l’élite culturelle soviétique. Les juifs
étaient également bien représentés dans cette élite. En outre,
les juifs avaient une présence importante dans les comités de
rédaction des journaux et des revues de premier plan, dans les
universités, parmi le personnel hospitalier, ainsi que dans le corps
des officiers soviétiques.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Les
opportunités éducationnelles ouvertes aux juifs ont augmenté
énormément lorsque le régime a supprimé les restrictions
antérieures et lorsqu’il a considéré l’expansion de
l’éducation comme étant la clé de la modernisation et de
l’industrialisation du pays. En 1939, 26,5 pour cent de tous les
juifs avaient suivi des cours dans l’enseignement secondaire (à
comparer aux 7,8 pour cent de la population de l’Union soviétique
dans son ensemble et aux 8,1 pour cent des Russes de la Fédération
de Russie). En 1939, les juifs représentaient 15,5 pour cent de tous
les citoyens soviétiques ayant une éducation supérieure, et un
tiers de tous les juifs soviétiques ayant l’âge d’aller à
l’université (de dix-neuf à vingt-quatre ans) étaient des
étudiants, ceci étant à comparer aux 4-5 pour cent dans l’ensemble
de l’Union soviétique</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote9sym" name="sdfootnote9anc"><sup>9</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le
mariage mixte qui était rare avant 1917 et requérait habituellement
la conversion au christianisme, devenait maintenant plus fréquent,
et il était discuté dans la littérature, comme dans le </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Zelmenyanar</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
de Moshe Kulbak. En 1926, 21 pour cent des mariages juifs dans la
Fédération de Russie étaient exogènes et l’année suivante le
chiffre en Ukraine était de 11,1 pour cent. En 1936, le pourcentage
s’était élevé à 42,3 pour cent en Fédération de Russie, à
15,3 pour cent en Ukraine et à 12,6 pour cent en Biélorussie</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote10sym" name="sdfootnote10anc"><sup>10</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
De nombreux hauts responsables juifs qui étaient membres de la
direction bolchevique, y compris Trotski, Zinoviev et Sverdlov,
étaient mariés à des femmes russes, tandis que figuraient dans ce
groupe des non-juifs mariés à des juives, tels que Boukharine,
Dzerjinski, Kirov, Lounatcharski, Molotov, Rykov et Vorochilov.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">L’assimilation
linguistique a eu lieu rapidement. En 1926, 25 pour cent de ceux qui
étaient “de nationalité juive” considéraient le russe comme
leur langue maternelle, un chiffre qui s’était élevé en 1939 à
54 pour cent. Les nouveaux migrants dans les villes faisaient peu
d’efforts pour transmettre leur langue yiddish ou leurs pratiques
religieuses à leurs enfants, car ils croyaient que cela ne ferait
qu’empêcher leur promotion. Bien qu’attirés par la culture
russe, beaucoup de ces enfants s’identifiaient comme des
soviétiques.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Les
juifs qui étaient issus des universités soviétiques vers la fin
des années 1920 et dans les années 1930 ont constitué une
génération qui était dévouée à la fois aux idéaux de la
révolution et à la culture russe tels qu’ils s’incarnaient dans
les traditions de l’intelligentsia prérévolutionnaire. Selon les
paroles de l’un d’entre eux, Mikhaïl Baïtalisky, « tandis
que nous nous préparions tous à être des agents d’agitation et
de propagande », en même temps « nous héritions des
idéaux moraux de toutes les générations de l’intelligentsia
révolutionaire russe : son non conformisme, son amour de la
vérité, sons sens moral »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote11sym" name="sdfootnote11anc"><sup>11</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Les
juifs ont joué un grand rôle dans le développement de la culture
populaire. Ils ont écrit beaucoup de chansons populaires qui ont
fait partie de la mobilisation sociale qui a accompagné les plans
quinquennaux. Quand la musique classique a fait de nouveau partie des
normes soviétiques dans les années 1930, la majorité des ses
interprètes étaient juifs, tels que David Oïstrakh et Emil
Gilels</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote12sym" name="sdfootnote12anc"><sup>12</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
</span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Comme
ailleurs en Europe, les juifs s’identifiaient à un nouvel ordre
social qui avait aboli la discrimination sous laquelle ils avaient
souffert antérieurement et qui rendait possible leur intégration
dans la nouvelle société. Cela se reflétait de manière frappante
dans les prénoms que certains juifs donnaient à leurs enfants, et
parmi eux Feliks (d’après le fondateur de la police secrète
soviétique), Melib (Marx-Engels-Liebknecht), Vil (Vladimir Ilitch
Lénine), Marlen (Marx-Lénine), Lenina et Ninel (Lenin à l’envers).</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">L’une
des questions les plus controversées dans l’histoire juive
soviétique est la question relative au nombre de juifs qui étaient
membres du Parti Communiste et de la bureaucratie dirigeante.
</span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Comme
nous l’avons vu, la dégradation de la situation depuis 1881 avait
conduit à leur engagement important dans toutes les composantes du
mouvement révolutionaire, bien qu’ils aient été davantage
visibles chez les mencheviks que chez les bolcheviks. Mais en même
temps, un certain nombre des bolcheviks les plus importants étaient
d’origine juive, bien qu’ils aient nié avoir des relations avec
le monde juif. Parmi eux, il y avait Trotski lui-même, tandis que,
pendant la guerre civile, les dirigeants bolcheviks les plus proches
de Lénine ont été Grigori Zinoviev, Lev Kamenev (Rosenfeld) et
Iakov Sverdlov.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Au
cours des premières années qui ont suivi 1917, le rôle des juifs
dans le parti a été encore plutôt faible. En 1922, la grande
majorité des membres du Parti communiste de l’Union Soviétique
étaient des Russes ethniques (72 pour cent), à comparer au
pourcentage des juifs de 5,21, qui est tombé à 4,34 en 1927,
c'est-à-dire à peu prés cinquante mille. Tout au long des années
1920, les juifs ont représenté 6 pour cent du Comité Exécutif, du
Comité Central, et du présidium du Comité Exécutif</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote13sym" name="sdfootnote13anc"><sup>13</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Cependant,
bien que le nombre de juifs dans le parti ait été relativement
faible, et pas beaucoup plus élevé que la proportion des juifs dans
la population, les juifs bolcheviks étaient grandement visibles, en
partie parce que les juifs dans des positions d’autorité avaient
été si inhabituels en Russie, et en partie à cause de leur poste
de premier plan dans certaines zones. En avril 1917, dix des
vingt-quatre membres du Bureau directeur du soviet de Petrograd
étaient des juifs, tandis qu’à la réunion du Comité Central
bolchevik du 23 octobre 1917, qui a pris la décision de lancer une
insurrection armée, cinq des douze membres présents étaient juifs
(mais pas du tout de ceux qui y étaient favorables). Entre 1919 et
1921, les juifs ont constitué à peu près un quart des membres du
Comité Central du Parti et ils détenaient une part importante des
positions de direction dans les villes de Moscou et de Petrograd.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Les
juifs jouaient également un rôle important dans la Tchéka, la
police secrète qui assurait la protection du nouveau régime. Le
pourcentage total des juifs dans l’organisation était tout à fait
bas : 3,7 pour cent de l’appareil de Moscou, 4,3 pour cent des
commissaires de la Tchéka, 8,6 pour cent des hauts fonctionnaires
(les “responsables”) en 1918, et 9,1 pour cent de tous les
membres des bureaux provinciaux de la Tchéka en 1920. La plupart des
membres de la Tchéka étaient russes et, comme dans le Parti
Communiste de l’Union Soviétique, un rôle de premier plan était
joué au cours de cette phase par les Lettons qui constituaient 35,6
pour cent de l’appareil de la Tchéka de Moscou, 52,7 pour cent de
tous les hauts fonctionnaires de la Tchéka, et 54,3 pour cent des
commissaires de la Tchéka. Mais même dans la Tchéka, les
bolcheviks d’origine juive combinaient leur engagement idéologique
avec leur compétence dans le domaine de l’écriture de sorte que
cela les mettait à part et les propulsait vers le haut. En 1918,
65,5 pour cent de tous les fonctionnaires juifs de la Tchéka étaient
des “officiels responsables”, et certains occupaient des postes
encore plus élevés. En 1918, ils représentaient 19,1 pour cent de
tous les enquêteurs du Bureau central et la moitié (six sur les
douze) de ceux qui composaient le département affecté à « la
lutte contre la contre-révolution ». En 1923, quand l’OGPU a
remplacé la Tchéka, les juifs représentaient la moitié (quatre
sur les huit) des membres de son “collegium” et 15,5 pour cent de
ses “hauts responsables”</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote14sym" name="sdfootnote14anc"><sup>14</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Les
juifs sont devenus plus importants dans l’appareil de sécurité
au cours de la période de la collectivisation et dans celle du
Premier Plan quinquennal. En juillet 1934, Guenrikh Iagoda a été
nommé commissaire du peuple aux Affaires intérieures ; il
contrôlait aussi bien la police régulière que la police secrète,
et, quand plus tard cette année-là, l’OGPU s’est transformé en
NKVD, les personnes considérées comme des juifs au paragraphe 5 de
la loi sur le passeport intérieur composaient 37 des 96 “cadres
dirigeants” de l’organisation, contre 30 Russes, 7
Lettons, 5 Ukrainiens, 4 Polonais, 3 Géorgiens, 3 Biélorusses, 2
Allemands et 5 d’autres nationalités. Ils étaient à la tête
d’un certain nombre de départements-clés du NKVD : parmi
eux, ils étaient responsables de la milice ouvrière-paysanne (la
police), des camps de travail, du contre-espionnage, de la
surveillance et de la lutte contre le sabotage</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote15sym" name="sdfootnote15anc"><sup>15</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Quand Staline a remplacé Iagoda en septembre 1936, il a nommé un
autre juif, encore plus zélé, Nikolaï Iejov. En janvier 1937, les
111 hauts fonctionnaires du NKVD comprenaient 42 juifs, 35 Russes,
8 Lettons et 26 d’autres nationalités. Sur les vingt directoires
du NKVD, douze (qui comprenaient la sécurité de l’État, la
police, les camps de travail, et la réinsertion) étaient dirigés
par des fonctionnaires dentifiés comme étant des juifs ethniques.
Sur les dix départements du Directoire Principal pour le Sécurité
de l’État, la plus sensible de toutes les agences du NKVD, sept
(protection des officiels du gouvernement, contre-espionnage,
services de renseignements de la police secrète, de la police
spéciale (surveillance dans l’armée) et à l’étranger,
archives, et prisons) étaient dirigés par des juifs. La place de
premier plan occupée par les juifs dans l’appareil de sécurité a
pu parfaitement refléter une décision délibérée prise par
Staline de les utiliser dans ces rôles impopulaires afin de
détourner l’hostilité de lui et de l’État soviétique.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Cependant,
à cette époque-là, le rôle des juifs dans le NKVD prenait fin et
le remplacement d’Iejov par Beria, un Géorgien comme Staline
lui-même, a été suivi par une diminution du nombre de juifs
occupant des positions dirigeantes</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote16sym" name="sdfootnote16anc"><sup>16</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Au cours des années 1934-1941, le nombre des cadres dirigeants a
augmenté graduellement pour passer de 96 à 182. Selon les calculs
de Petrov et de Skorkin, le 10 juillet 1934, lorsque l’OGPU a été
incorporé dans l’Administration Principale de la Sécurité de
l’État (Glavnoe Upravlenie Gosudarstvennoi Bezopasnosti) et dans
un NKVD unifié, les juifs occupaient 38,5 pour cent de ces postes,
les Russes 31,2 pour cent et les Lettons 7,3 pour cent. Le 26 février
1941, lorsque la section de sécurité du NKVD a été séparée de
lui en un organisme distinct, le NKGB, les juifs ne représentaient
que 5,5 pour cent et les Russes 64,8 pour cent de son personnel ;
les Ukrainiens (15,4 pour cent) et les Géorgiens (6,6 pour cent)
dépassaient les juifs. Dans l’organisation prise dans son
ensemble, ce phénomène peut être documenté entre la fin de 1938
et le début de 1939 ; le 1° septembre 1938, les juifs
constituaient encore 21,3 pour cent des cadres de direction, alors
que le 1° juillet 1939 ils n’étaient plus que 3,9 pour cent</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote17sym" name="sdfootnote17anc"><sup>17</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Il est possible que cette évolution soit le reflet de l’intérêt
croissant de Staline pour arriver à un arrangement avec Hitler. </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">La
rapide promotion sociale des juifs et le rôle qu’ils jouaient dans
le nouveau régime ont suscité un ressentiment considérable qui a
alarmé le parti. Il surveillait la force de cet antisémitisme et il
a pris des mesures contre ceux qui le prônaient. Celles-ci
adoptaient parfois une forme violente, comme en mars 1925, quand sept
nationalistes russes ont été exécutés parce qu’ils
préconisaient, parmi d’autres accusations, le renversement du
régime “juif communiste” et la déportation de tous les juifs
soviétique en Palestine</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote18sym" name="sdfootnote18anc"><sup>18</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Le
parti a également entrepris une campagne à l’encontre de
l’antisémitisme. En août 1926, la section d’agitprop du Comité
Central a organisé une réunion spéciale sur le sujet et, en
décembre 1927, Staline disait aux délégués du XV° Congrès du
Parti : « Ce mal doit être combattu avec la plus grande
fermeté, camarades ». En janvier 1931, il a proclamé que
« l’antisémitisme est une forme extrême de chauvinisme
racial, le plus dangereux vestige du cannibalisme ». Dans les
années qui vont jusqu’en 1932, cinquante-six livres qui
attaquaient l’antisémitisme ont été publiés, tandis que des
articles sur ce sujet paraissaient fréquemment dans les journaux</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote19sym" name="sdfootnote19anc"><sup>19</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Cette campagne a alors cessé, et il est possible que l’hostilité
envers les juifs ait décru en intensité. D’autre part, il est
aussi possible qu’elle se soit étendue, mais nous n’en savons
rien parce que les forces de sécurité surveillaient d’autres
manifestations “ennemies”. Il est également possible que Staline
ne souhaitait plus poursuivre cette politique.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Certains
bolcheviks ont demandé que les juifs soient nommés dans des postes
moins importants afin de rectifier la croyance populaire selon
laquelle la révolution était contrôlée par les juifs, mais la
destitution de juifs n’a pris une ampleur significative qu’à la
fin des années 1930. D’autres ont essayé d’expliquer pourquoi
les juifs étaient si importants. Lounatcharski indiquait le grand
rôle que les individus d’origine juive avaient joué dans la
révolution et il attirait l’attention sur le fait que la majorité
des juifs étaient des urbains : </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; margin-right: 1cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">« Les
juifs ont joué un rôle si exceptionnel dans notre mouvement
révolutionnaire que, lorsque la révolution a triomphé et a créé
un État, un nombre important de juifs est entré dans les
institutions de l’État. Ils ont acquis ce droit en raison de leur
service loyal et plein d’abnégation envers la révolution. »</span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote20sym" name="sdfootnote20anc"><sup>20</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;">.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Progressivement,
au fur et à mesure que Staline établissait sa domination, la
“question juive” est devenue un sujet tabou. Cela peut être vu
comme la prise en considération du grand-père juif de Lénine,
Aleksander Dmitrievitch Blank, né Srul (Israel), le fils de Moshko
Itskovitch Blank, dans le shtetl de Starokonstantinov en Volhynie. En
1924, quand ses antécédents ont été mis au jour, il a été
décidé de les tenir secrets, une décision qui a été maintenue en
dépit de la demande à deux reprises de la sœur de Lénine, en 1932
et de nouveau en 1934, de reconsidérer, en raison de l’importance,
dans la lutte contre l’antisémitisme, de cette confirmation des
« aptitudes exceptionnelles de la tribu sémitique » et
de « l’influence extraordinairement bénéfique de son sang
dans la progéniture des mariages mixtes »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote21sym" name="sdfootnote21anc"><sup>21</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">La
purge que Staline a entamée au début de 1936 a eu de nombreux
aspects, parmi lesquels un élément important a été une attaque
lancée contre la direction du parti. Étant donné que les juifs
étaient clairement une composante significative de cette élite, ils
ont souffert grandement dans cet aspect de la purge. Ils ont produit
à coup sûr beaucoup de ces mémoires qui nous ont donné une image
si émouvante et si vivante de ce que ressentaient ceux qui croyaient
profondément au système lorsqu’il s’est retourné contre eux et
qu’il les a traités de la manière la plus brutale</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote22sym" name="sdfootnote22anc"><sup>22</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
En même temps, la plupart des victimes de cette purge, comme celles
des purges précédentes, étaient des paysans, et des membres de
nationalités non-territoriales, comme les Polonais, les Allemands et
les Coréens, qui ont eux aussi souffert de manière
disproportionnée. Certains de ceux qui s’étaient engagés dans la
tentative de créer une nation socialiste juive non-territoriale ont
subi la purge et ils ont parfois été exécutés. Cependant, les
actions menées contre les activités culturelles yiddish, bien que
brutales, ont été de moins grande envergure que celles qui ont été
menées contre les autres minorités non-territoriales.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">La
rapide promotion sociale qu’une partie importante des juifs
soviétiques a connue entre 1921 et l’invasion nazie de l’Union
soviétique a été la conséquence de deux phénomènes distincts.
D’une part, l’émigration de masse qui a suivi la révolution et
la guerre civile, mais aussi les plans ambitieux des bolcheviks en ce
qui concerne la modernisation et l’industrialisation du pays, ont
créé un énorme besoin en personnel qualifié, et pour y répondre,
les juifs, parmi d’autres, étaient fort bien placés. En même
temps, comme dans les pays européens au XIX° siècle, et par-dessus
tout en France, les juifs s’identifiaient fortement à l’État
qui avait aboli les incapacités dont ils avaient souffert et qui
leur a offert la possibilité de s’élever aussi haut que leurs
talents le leur permettaient.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">À
la veille de la Seconde Guerre mondiale, la situation économique des
juifs d’Union soviétique avait été grandement transformée.
L’amélioration a été constatée par Benjamin Pinkus : </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; margin-right: 1cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">« Pour
résumer, la situation économique des juifs à la fin des années
1930 était considérablement meilleure que dans les années 1920.
Ils occupaient des postions d’influence à la fois dans l’économie
et dans les institutions de l’enseignement supérieur, de la
recherche, de l’art et de la culture, c'est-à-dire dans l’élite
socio-économique de l’Union soviétique. Le niveau d’éducation
parmi les juifs, avec 72 pour cent d’alphabétisation, qui était
déjà le plus élevé parmi les nationalités soviétiques en 1929
(à l’exception des Lettons qui constituaient une petite minorité
en Union soviétique), a continué encore à s’élever jusqu’en
1939. La proportion de population active, qui comprenait les femmes –
un signe de modernisation –, est passée, parmi les juifs,
d’environ 40 pour cent en 1926 à 47 pour cent en 1939. La
structure sociale que nous avons exposée, avec une strate de
fonctionnaires et d’intelligentsia, et avec un pourcentage élevé
d’étudiants juifs, est la preuve que, à la fin des années 1930,
la population juive était devenue une société moderne avancée. »</span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote23sym" name="sdfootnote23anc"><sup>23</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;">.
</span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">La
nouvelle sécurité économique, qui contraste de façon saisissante
avec la situation des juifs en Pologne et en Lituanie, a été
achetée au prix fort. En 1939, il restait très peu de chose de la
tentative de créer, sur le modèle soviétique, une identité
nationale juive qui serait fondée sur la langue yiddish. Certes, la
tentative ambitieuse de sections juives du Parti Communiste de créer
une nation yiddish soviétique séculière a toujours été
probablement chimérique, et elle a été victime à la fois de ses
contradictions internes et du contrôle politique qui s’était
grandement accru au cours des années 1930. Elle n’a pas pu
convaincre les juifs traditionalistes et elle a échoué à prendre
en compte le désir de promotion sociale de nombreux juifs, lequel a
conduit leur mouvement vers les grandes villes ainsi que vers
l’adoption de la langue russe. L’espoir que cette tentative ait
pu être réalisée sur une base territoriale en Crimée du Nord a
clairement avorté, tandis que le Birobidjan</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote24sym" name="sdfootnote24anc" sdfixed=""><sup>(*)</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
ne s’est pas avéré attractif pour une implantation des juifs. De
plus, à la fin des années 1930, les institutions d’enseignement
supérieur yiddish établis dans les années 1920 avaient été
presque toutes dissoutes ou bien elles avaient cessé leur fonction.
Les écoles yiddish ont largement arrêté de fonctionner à partir
de 1938. Toutes les formes d’activité juive indépendante,
qu’elles soient religieuses ou culturelles, avaient été
supprimées et les contacts avec le monde juif extérieur avaient en
grande partie pris fin. Un certain nombre d’auteurs yiddishs
avaient été exécutés, tandis que d’autres avarient été
envoyés dans les camps de travail.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">En
outre, depuis sa création et en particulier depuis que Staline avait
établi sa domination, le régime soviétique a employé la terreur
sur une vaste échelle dans le cadre de ses buts révolutionnaires
qui visaient à transformer totalement la société. Périodiquement,
elle se retournait aussi contre ses partisans. C’est ainsi que les
juifs communistes ont souffert de manière disproportionnée des
purges de 1936-1938 et qu’ils sont restés extrêmement
vulnérables même lorsque celles-ci ont pris fin. En outre, étant
donné que le régime devenait plus national et qu’il mettait
l’accent sur son caractère russe ainsi que sur le rôle principal
des Russes en tant que « les premiers parmi les égaux »
des nations soviétiques, le ressentiment relatif à la position
importante que les cadres juifs avaient occupée dans le parti, et
que les juifs dans leur ensemble avaient obtenu dans la société
soviétique, devait forcément grandir. Ceci a été illustré par la
chute du brutal meurtrier Nikolaï Iejov, le chef du NKVD, et de ses
associés, d’une part, et, d’autre part, par le remplacement du
ministre des Affaires étrangères, Maxime Litvinov, ainsi que
d’autres diplomates juifs, à la veille de la conclusion du Pacte
germano-soviétique de non-agression. Le successeur de Litvinov,
Viatcheslav Molotov, a été spécifiquement chargé par Staline « de
se débarrasser des juifs » dans le Commissariat des Affaires
extérieures. À cette époque-là, Hitler a dit à ses associés
que, dans une conversation avec Ribbentrop, Staline avait affirmé
qu’il était seulement dans l’attente de l’émergence d’une
strate suffisamment importante d’intelligentsia locale avant
d’écarter les juifs de l’élite soviétique</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote25sym" name="sdfootnote25anc"><sup>24</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
La situation n’avait pas été modifiée par l’incorporation de
l’ancienne Pologne orientale (Biélorussie et Ukraine
occidentales), des États baltes, de la Bucovine du Nord et de la
Bessarabie, dans l’Union soviétique en 1939 et 1940. C’était la
situation dans laquelle les juifs de l’Union soviétique se
trouvaient à la veille du calvaire de l’occupation nazie et des
horreurs qui lui sont associées.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Ces
développements ont été exacerbés par la suspicion grandissante
que Staline éprouvait à l’égard des juifs. Alors que les
relations avec l’Ouest se détérioraient, il était obsédé en
particulier par les liens étroits que la direction du Comité
Antifasciste Juif avait établis avec les juifs à l’extérieur de
l’Union soviétique, en particulier aux États-Unis, et par le
soutien enthousiaste des juifs soviétiques en faveur de la création
de l’État d’Israël. Comme dans d’autres purges, Staline
agissait sur plusieurs niveaux, en prenant des mesures contre ceux
qui étaient importants dans la culture yiddish soviétique et à
l’encontre d’un plus grand groupe de juifs acculturés et
soviétisés qui occupaient encore d’importantes positions dans la
bureaucratie soviétique et dans la vie culturelle. Le dénouement
tragique de ces dévelop-pements, qui ont culminé dans le célèbre
“complot des blouses blanches”,</span></span> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">est
bien connu</span></span>, et <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">par
conséquent il n'est pas nécessaire de les rappeler ici. </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">En
Pologne en 1944, il a été encore plus difficile pour le régime de
trouver des cadres fiables et il en a trouvé parmi la petite
communauté juive survivante. La plupart des plus de 300 000
juifs polonais qui ont survécu à la guerre (principalement en Union
soviétique) ont bientôt quitté la Pologne. Chez ceux qui sont
restés (entre 70 000 et 80 000 en 1951), la polonisation a
rapidement progressé et le régime communiste, malgré ses défauts,
était généralement considéré comme offrant un meilleur avenir et
comme étant le seul véritable protecteur des juifs.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">L’une
des questions les plus controversées dans l’historiographie de
cette période est le rôle joué par les communistes d’origine
juive dans le nouveau régime. La guerre avait certainement renforcé
l’identification, telle qu’elle était perçue, des juifs avec le
communisme. Dans leur espoir que le nouveau régime remédierait aux
défauts de la Deuxième République, les partisans juifs du nouvel
ordre étaient d’accord avec une partie importante de
l’intelligentsia polonaise. En outre, dans les conditions de la
guerre civile de l’après-guerre en Pologne, la communauté juive
ne pouvait espérer être protégée que par les nouvelles autorités,
lesquelles étaient dominées par les communistes.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Les
communistes d’origine juive ont joué un rôle important, bien que
pas dominant, dans le nouveau régime. Dans l’appareil politique,
ils comprenaient Jakub Berman ; Roman Zambrowski, qui avait été
l’un des principaux créateurs de l’armée polonaise dominée par
les communistes en URSS ; et Hilary Minc, un planificateur
économique de premier plan. Des juifs jouaient également un
rôle-clé dans la politique culturelle du nouveau régime ;
parmi eux figurait Jerzy Borejsza, le fondateur du journal </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Odrodzenie</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
et le directeur général de la maison d’édition Czytelnik jusqu’à
ce qu’il ait démis de toutes ses fonctions en 1949.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Mais
l’antisémitisme n’était pas non plus absent dans la République
Populaire Polonaise elle-même. La politique gouvernementale
officielle était de défendre les juifs et de favoriser leur
réhabilitation économique, mais, au sein du parti, certaines
factions éprouvaient beaucoup moins de sympathie pour la situation
difficile des juifs, et en particulier celles qui avaient été dans
la Pologne occupée pendant la guerre. Durant la guerre, la politique
communiste polonaise avait été extrêmement divisée entre
factions. En 1947, les communistes étaient en train d’établir un
régime de style soviétique qui interdisait toutes les forces
politiques indépendantes, et, en 1948, le dirigeant communiste
national, Wladyslaw Gomulka a été forcé de démissionner. L’on
trouvait la plupart des communistes juifs dans le groupe qui avait
séjourné à Moscou durant la guerre et dans les groupes qui étaient
méfiants à l’égard de “la voie polonaise au socialisme”.
Beaucoup d’entre eux se sont bientôt repentis d’avoir flirté
avec le stalinisme et ils figuraient parmi les plus ardents partisans
de la démocratisation au cours de la période du dégel qui a
ramené Gomulka au pouvoir en octobre 1956. Cependant, à cette
époque-là, leur position dans le parti a suscité un ressentiment
considérable qui devait faire surface en 1956 et encore davantage en
1968.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Les
juifs étaient également vus comme jouant un rôle-clé dans
l’appareil de sécurité du nouveau régime. Il y avait assurément
un certain nombre de juifs qui occupaient des positions dirigeantes
en lui ; c’était le cas d’Anatole Fejgin, le chef du
célèbre Dixième Département du Ministère de la Sécurité
Publique (Ministerstwo Bezpieczeństwa Publicznego, MBP), qui était
chargé de la surveillance de tous les membres du Parti Ouvrier
Unifié Polonais (Polska Zjednoczona Partia Robotnicza), et de son
adjoint, Jósef Światlo. Notre compréhension de la situation en
Pologne (comme de celle en Union soviétique) a été transformée du
fait de l’ouverture des archives, lesquelles donnent un tableau
beaucoup plus complet à la fois du rôle des juifs dans l’appareil
de sécurité polonais dans les années de l’immédiat après-guerre
et du processus par lequel ils ont été purgés de cet appareil
après la mort de Staline</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote26sym" name="sdfootnote26anc"><sup>25</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Le 20 octobre 1945, Nikolaï Selivanoski, le conseiller
soviétique en chef du MBP, a envoyé un rapport à Lavrenti Beria,
le chef de l’appareil soviétique de sécurité et de police
secrète. Dans ce rapport, il affirmait que les juifs représentaient
18,7 pour cent des effectifs du ministère et qu’ils occupaient la
moitié des positions d’encadrement. Dans certaines sections,
affirmait-il, la présence des juifs était encore plus grande :
dans le Département 1 (contre-espionnage), ils constituaient 27 pour
cent du personnel et ils occupaient toutes les postes de direction,
et, dans le Département du Contrôle de la Presse, leur nombre
« dépassait les 50 pour cent »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote27sym" name="sdfootnote27anc"><sup>26</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
</span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Des
chiffres inférieurs en ce qui concerne le nombre de juifs sont
donnés par une note rédigée par Bierut le 25 novembre 1945 ;
ils sont fondés sur une information plus fiable fournie par
Radkiewicz. Selon Bierut, les juifs représentaient 1,7 pourcent des
effectifs totaux du MBP (438 sur 25 600) et ils occupaient 13,6
pour cent des “positions d’encadrement“ (67 sur 500)</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote28sym" name="sdfootnote28anc"><sup>27</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Il est possible que la différence entre les deux jeux de chiffres
soit due au fait que le rapport de Selivanoski se réfère au seul
ministère, tandis que la note de Bierut se réfère à l’appareil
tout entier, ce qui inclut les bureaux régionaux dans lesquels il y
avait un taux de renouvellement du personnel beaucoup plus élevé
dans les niveaux inférieurs</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote29sym" name="sdfootnote29anc"><sup>28</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">C’est
sur la base d'une enquête exécutée pour le compte officiel du
Bureau central des Services de sécurité, et réalisée par le
Département C du ministère des Affaires intérieures en 1978, que
l’historien Andrzej Paczkowski a effectué une analyse de l’origine
ethnique de ces officiels qui, dans la période 1944-1956, ont occupé
des postes de chef de section, ou des postes encore plus élevés au
siège central de l’institution de la sécurité (à l’origine le
Département, ensuite le Ministère de la Sécurité Publique, et
ultérieurement le Comité pour la Sécurité publique). Elle
n’inclut pas ceux qui occupaient des postes d’encadrement, même
au niveau le plus élevé, dans les bureaux régionaux, mais qui
n’ont jamais atteint de hautes fonctions centrales. Sur les 447
individus sujets de l’enquête, la nationalité de 131 (29,6 pour
cent) était inscrite comme étant juive. En 1944 et 1945, les juifs
représentaient 24,7 pour cent du total, soit la moitié du nombre
fourni par Selivanoski dans son rapport. Le pourcentage des juifs
dans l’agence centrale est resté plus ou moins constant autour de
30 pour cent, à l’exception des années 1944 et 1945 où il a été
quelque peu plus bas. Dans les branches locales de la Police secrète
(Urząd Bezpieczeństwa), la participation juive était beaucoup plus
faible. </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Ce
qui est clair, c’est que, au cours de la période 1944-1956, selon
les dires de Paczkowski, « les juifs étaient surreprésentés,
ils occupaient des postes élevés plutôt que des poste inférieurs,
et plus le niveau s’élevait, plus leur proportion grandissait »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote30sym" name="sdfootnote30anc"><sup>29</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Naturellement, ils étaient communistes et internationalistes, et
donc éloignés de tout engagement dans la vie juive. Ils sont entrés
dans le service de sécurité à une époque où la lutte pour
imposer le communisme était particulièrement intense et où la
loyauté vis-à-vis du système était le critère primordial à la
fois pour les dirigeants communistes polonais et pour leurs suzerains
soviétiques. C’est ainsi que, sur les 447 fonctionnaires
supérieurs du bureau central, 21 pour cent avaient été membres du
Parti Communiste de Pologne d’avant-guerre (Komunistyczna Partia
Polski, KPP) ; 35,1 pour cent de ceux qui se déclaraient de
nationalité juive avaient été des membres du KPP, et c’était
par conséquent clairement un facteur principal de leur recrutement.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Après
1956, les juifs devaient être largement purgés de l’appareil de
sécurité. Même pendant la période qui va de 1944 à 1955, leur
rôle avait suscité de l’opposition parmi les communistes “natifs”
qui estimaient que celui-ci accroissait leur impopularité dans la
société polonaise et leur barrait la route vers les hautes
fonctions. Gomulka a cité cette « attitude à l’égard des
juifs », à savoir le traitement préférentiel qu’ils
recevaient, comme l’une des raisons pour laquelle il avait rejeté
la proposition de Staline de devenir un membre du Politburo qui était
en voie de formation dans le PZPR</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote31sym" name="sdfootnote31anc"><sup>30</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Durant la campagne antisioniste de 1968, Gomulka devait prétendre
que l’opposition vis-à-vis de lui a commencé quand il a essayé
de changer la direction du MBP.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Pourquoi
donc les juifs étaient autorisés à occuper un nombre considérable
de postes importants dans l’appareil de sécurité en Pologne,
alors qu’ils avaient déjà été éliminés de ces postes en Union
soviétique, et à une époque où Staline avait mis en marche les
opérations de destruction de l’establishment culturel yiddish
soviétique et de la purge totale des “cosmopolites juifs” ?
Les soviétiques étaient certes conscients de l’importance des
juifs dans l’élite politique polonaise. Le 10 juillet 1949,
Lebedev, l’ambassadeur soviétique à Varsovie, a envoyé une
lettre à Moscou qui était adressée, parmi d’autres, à Staline,
à Molotov et à Beria. Il les mettait en garde contre la présence
« d’agents des services d’espionnage et de
contre-espionnage d’avant-guerre » aux plus hauts niveaux du
parti polonais, et il laissait entendre que le ministre de la
sécurité publique, Radkiewicz, était un « nationaliste »
et que sa femme était « une personne passionnément
antisoviétique ». Par la même occasion, il prétendait que
Minc, Berman et Zambrowski, qui, une année auparavant avec l’aide
du Kremlin, avaient évincé Gomulka pour cause de « nationalisme
polonais », étaient eux-mêmes coupables de « nationalisme
juif ». En outre, continuait-il, dans le MBP, « en
commençant par les vice-ministres pour en arriver jusqu’aux
directeurs de département, il n’y a pas un seul Polonais. Ils sont
tous juifs »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote32sym" name="sdfootnote32anc"><sup>31</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Considérant peut-être que « le nationalisme polonais »
était un problème plus sérieux pour le Kremlin, il était d’avis
que « le temps n’était pas encore venu pour une résolution
décisive de la question du combat contre le nationalisme juif dans
le parti polonais. Nous ne pouvons envisager qu’une préparation
graduelle de cette résolution ». Le fait que la situation
générale en Pologne s’aggravait, ajoutait-il, « affecte en
particulier l’appareil du ministère de la Sécurité Publique…
et restaurer la santé du leadership du MBP serait un pas important
sur la voie de la restauration de la situation pour le
leadership du parti polonais »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote33sym" name="sdfootnote33anc"><sup>32</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Certains
changements ont été alors introduits. Un nouveau ministre adjoint
parfaitement “aryen”, Waclaw Lewikowski, un officiel du Komintern
depuis longtemps, a été nommé au MBP, et un vieux fonctionnaire
juif, Jósef Różański, a été retiré du groupe qui enquêtait
sur Gomulka. En février-mars 1950, le secrétariat du Bureau
d’Organisation du Comité Central, qui devait devenir l’organe
décisionnel le plus élevé et le plus important en Pologne au cours
des dernières années de la vie de Staline, a été créé. Sur les
officiels communistes de premier plan qui étaient d’origine juive,
seul Zambrowski en était membre ; Berman et Minc en ont été
tous deux exclus. Les personnalités-clés sous Bierut étaient
maintenant Edward Ochab, Zenon Nowak et Franciszec Mazur – qui tous
étaient non-juifs. Faisant son rapport à Staline à propos de la
discussion sur la création de cet organe, Lebedev a soutenu que
Bierut « devrait se libérer de la “confusion” dans
laquelle il se trouve, faire appel à deux ou trois camarades
polonais proches, et s’appuyer sur eux avec davantage
d’assurance »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote34sym" name="sdfootnote34anc"><sup>33</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Il y avait ceux dans le parti qui espéraient tirer avantage de la
nouvelle situation. Le 12 avril 1950, le chef de la section secrète
d’espionnage à Varsovie de l’agence de presse soviétique TASS
faisait son rapport à Staline (avec des copies à Molotov et à
Malenkov) sur la composition du personnel du nouveau Secrétariat.
S’appuyant sur les opinions de Stefan Matuszewski, un membre de
premier plan du Comité Central du PZPR, et de Władisław Wolski,
un autre communiste pur et dur, qui étaient des hôtes fréquents de
l’Ambassade soviétique à Varsovie, il faisait observer que
« beaucoup d’ouvriers juifs faisant partie du Comité Central
la considéraient [la composition du nouvel organe] comme une attaque
dirigée contre les ouvriers juifs du parti », mais il était
d’accord avec Matuszewski sur le fait « qu’elle était
soutenue avec enthousiasme par l’ensemble du parti ». Wolski
était plus sceptique, car il croyait qu’il existait toujours une
« clique juive » dans le parti qui « entravait
l’avancement des Polonais »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote35sym" name="sdfootnote35anc"><sup>34</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Bierut
semble avoir décidé, peut-être avec les encouragements des
Soviétiques, que de retirer un grand nombre de juifs de l’appareil
du parti serait trop déstabilisant dans cette phase-là. En
conséquence, la purge antisémite au sein de l’UB s’est
concentrée presque exclusivement sur les fonctionnaires du service
d’espionnage qui était dirigé depuis longtemps par Waclaw Komar.
Le cœur de la direction du MBP est donc demeuré inchangé. En même
temps, il existe de claires indications selon lesquelles Staline
envisageait une purge des juifs occupant des positions de haut rang
dans le PZPR. Après le procès Slánský, Wanda Wasilewska, qui
avait joué un rôle-clé dans la direction du Parti Ouvrier Polonais
(Polska Partia Robotnicza, PPR) d’avant-guerre, a fait le voyage de
Kiev à Varsovie dans le but de prévenir Berman des plans de Staline
destinés à l’éliminer</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote36sym" name="sdfootnote36anc"><sup>35</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">En
fait, jusqu’en 1956, aucun des changements importants dans le MBP
n’a concerné une destitution à grande échelle de juifs. Les
purges de 1948-1949 avaient évincé les partisans de la déviation
droitière-nationaliste qui comprenait Mieczysław Moczar et Grzegorz
Korzyński. Deux juifs ont perdu leur poste après la mort de
Staline, Anatole Fejgin (pour ne pas avoir empêché la défection de
Światło en décembre 1953) et Różański (pour « avoir violé
l’ordre public populaire »). Mais ce n’est qu’après
1956, c'est-à-dire après la restauration de Gomulka, qu’une purge
de grande envergure a eu lieu. Jusqu’à cette date-là, la
direction du parti semble avoir pensé que les juifs devaient être
tolérés parce que le “nationalisme polonais” était un plus
grand danger.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">À
la base, la présence de communistes d’origine juive dans des
postes importants de l’appareil de sécurité doit être considérée
comme une conséquence de la profonde méfiance de Staline à l’égard
des Polonais. Elle a eu lieu en même temps que la purge d’activistes
culturels yiddishs en Union soviétique et une campagne plus étoffée
lancée contre le “cosmopolitisme” qui était essentiellement une
attaque portée contre les juifs russifiés au sein de la nouvelle
intelligentsia soviétique. Le maintien de juifs dans ces postes en
Pologne était clairement compris par Staline comme devant être un
expédient temporaire jusqu’à ce qu’un groupe de communistes
locaux fiables puisse être formé. Le ressentiment dans le parti à
l’égard de la position des communistes juifs et des juifs en
général a fait surface à l’occasion de la crise qui a porté
Gomulka au pouvoir et, encore davantage, de celle de 1968.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"> </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"> </span>
</p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">CONCLUSION</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">La
plupart des problèmes sont de toute évidence suscités par les
juifs qui ont pris une part active dans les régimes communistes en
Union soviétique et en Pologne (et aussi ailleurs, mais ce n'est pas
le sujet de ce chapitre). Certains ont prétendu que ceux qui sont
devenus communistes ont rompu tout lien avec le monde juif. Dans un
discours de 1917, Simon Dubnov faisait observer : </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; margin-right: 1cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">« De
nombreux démagogues provenaient de chez nous, et ils se sont joints
aux héros de la rue et aux prophètes de la prise de pouvoir. Ils
utilisent des pseudonymes russes parce qu’ils ont honte de leur
origine juive (Trotski, Zinoviev, etc.), mais c’est peut-être leur
nom juif qui n’est pas authentique parce qu'ils n'ont pas de
racines pour se lier à notre peuple. »</span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote37sym" name="sdfootnote37anc"><sup>36</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;">.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Il
y a une certaine vérité dans ces observations. Cependant, ces
gens-là sont peut-être représentatifs de la catégorie identifiée
par Isaac Deutscher comme étant « des juifs non-juifs »,
et leur rôle dans l’histoire initiale de la Russie soviétique et
de la Pologne communiste est indéniable. Il est certain que le
messianisme des bolcheviks a touché une corde sensible chez beaucoup
de juifs, comme l’ont fait les slogans de la politique religieuse
communiste tels que : « Dieu, c’est nous »,
« Le prolétariat est le peuple élu qui remplira sa mission et
conclura l’histoire », et « Le misérable prolétariat
n’était rien – il sera tout »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote38sym" name="sdfootnote38anc"><sup>37</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
Au surplus, les juifs étaient attirés par le socialisme
révolutionnaire en raison de leur croyance selon laquelle il
rendrait possible leur intégration à cause de la pauvreté juive.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Pour
les antisémites, l’équation du juif et du bolchevik s’est
simplement ajoutée à l’arsenal de leurs arguments. Il y avait
cependant ceux qui soulevaient sérieusement la question de la raison
pour laquelle les juifs avaient joué un rôle si important dans la
révolution et si les juifs, pris dans leur ensemble, avaient une
certaine responsabilité en ce qui concerne ceux de leur communauté
qui étaient impliqués dans ses nombreux excès et crimes. L’un
d’eux était l’éditeur monarchiste et nationaliste russe du
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Kievlyanin</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
Vassili Choulguine. Dans son livre : </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Pourquoi
nous ne vous aimons pas</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
publié à Paris en 1927, il a déclaré sans détour, n'évitant pas
les lieux communs antisémites :</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; margin-right: 1cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">« Nous
n’aimons pas le fait que vous ayez pris une place trop
importante dans la révolution, laquelle s’est révélée être la
plus grande </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>mystification
et imposture</i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">. Nous
n’aimons pas le fait que vous soyez devenus </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>la
colonne vertébrale et le cœur du Parti Communiste</i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">.
Nous n’aimons pas le fait que, avec votre discipline et votre
solidarité, avec votre persévérance et votre volonté, vous avez
consolidé et renforcé pour les années à venir l’entreprise la
plus folle et la plus sanglante que l’humanité ait connue depuis
le jour de la création. Nous n’aimons pas le fait que cette
expérience ait été menée </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>afin
de mettre en œuvre les enseignements d’un juif, Karl Marx</i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">.
Nous n’aimons pas le fait que toute cette terrible chose ait été
faite </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>sur le dos des
Russes</i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> et qu’elle
nous ait coûté, à nous les Russes, à nous tous ensemble et à
chacun de nous séparément, des pertes indicibles. Nous n’aimons
pas le fait que vous, les juifs, un groupe relativement petit dans la
population russe, ait participé à cette action abominable </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>de
manière hors de proportion avec votre nombre</i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">. »</span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote39sym" name="sdfootnote39anc"><sup>38</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;">.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Ce
que les juifs en tant que collectif avaient besoin de faire, c’était
de désavouer les révolutionnaires qui agissaient en leur nom. S’ils
ne le faisaient pas, ils ne pouvaient pas tenir les Russes pour
responsables des pogroms qu’ils ont subis. Les Russes seraient
obligés de répondre : </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; margin-right: 1cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">« Très
bien, </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>dans ce cas</i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">,
nous n’avons pas non plus organisé les pogroms et nous n’avons
rien à voir avec ceux qui l’ont fait : les hommes de Petlioura,
les Ossètes, et les racailles de toutes sortes avec eux. Nous
n’avons aucune influence sur eux. </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Personnellement,
nous n’avons pris part à aucun pogrom, nous avons essayé
d’empêcher les pogroms… Et donc si les juifs, tous les juifs, ne
plaident pas coupable pour la révolution sociale, alors les
Russes, tous les Russes, plaideront non coupables pour les pogroms
juifs. »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote40sym" name="sdfootnote40anc"><sup>39</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.
</span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Ses
opinions ont été reprises par Alexandre Soljenitsyne dans le second
volume de son </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Dvesti
let vmeste (1795-1995)</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
(Deux siècles ensemble). Dans cet ouvrage, il invite les juifs, par
analogie avec ce qui s’est passé en Allemagne depuis la fin du
nazisme, à accepter la « responsabilité morale » pour
ceux qui, parmi leurs coreligionnaires, « se trouvaient aux
postes de commande bolcheviks, et surtout au sein de la direction
idéologique chargée d’entraîner le pays sur un chemin
désastreux ». Ils devraient « se repentir » pour
leur rôle dans « les exécutions de la Tchéka, les barges chargées
de condamnés que l’on envoyait par le fond dans les mers Blanche
et Caspienne, pour leur part prise à la collectivisation, à la
famine en Ukraine – pour toutes les turpitudes de l’administration
soviétique »</span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote41sym" name="sdfootnote41anc"><sup>40</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Ce
qui est clair, c’est que l’application grossière du concept de
responsabilité collective à un groupe aussi divers et aussi
politiquement inorganisé que, par exemple, les juifs de l’Empire
tsariste ne facilite pas la compréhension d’événements
historiques complexes. L’on devrait plutôt chercher à comprendre
les raisons pour lesquelles une partie de la communauté juive a été
attirée par le bolchevisme et a manifesté parfois cette allégeance
sous des formes violentes, ainsi que, dans un contexte plus large, la
nature complexe de l’acculturation et de l’intégration juives
dans l’État révolutionaire soviétique et dans la Pologne d’après
1944.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Comment
par conséquent évaluer le rôle des juifs dans les régimes
socialistes révolutionnaires ? Vassili Grossmann, dans </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Forever
Flowing</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">,
le considérait comme le résultat de la </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>longue
durée</i></span></span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote42sym" name="sdfootnote42anc" sdfixed=""><sup>(*)</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
de l’histoire juive :</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; margin-right: 1cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">« D’où
venait cette puissante flamme du fanatisme qui avait brûlé en lui,
en ce fils du triste et rusé boutiquier du </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>shtetl</i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
de Fastov, cet étudiant en école de commerce qui avait lu les
livres de la “Golden Library” et de Louis-Henri Boussenard ?
Ni lui, ni son père, n’avaient de raisons pour accumuler dans
leurs cœurs cette haine du capitalisme qui était nourrie dans les
sombres mines de charbon, dans les usines enfumées ?</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; margin-right: 1cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">« Qui
lui a donné cette âme de lutteur ? Était-ce l’exemple de
Jeliabov et de Kalyayev, ou bien la sagesse du Manifeste Communiste,
ou encore les souffrances du peuple démuni juste à côté de lui ?</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; margin-right: 1cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">« Ou
bien étaient-ce ces braises en train de couver qui sont profondément
ensevelies dans son héritage millénaire, prêtes à s’enflammer
soudainement – pour en découdre avec les soldats romains de César,
pour faire face aux feux de joie de l’Inquisition espagnole, pour
prendre part à la frénésie de jeûne des talmudistes, pour
participer à l’organisation du </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>shtetl</i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
pour l’autodéfense lors des pogroms ?</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; margin-right: 1cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">« Étaient-ce
la longue chaîne des mauvais traitements, l’angoisse provoquée
par la captivité babylonienne, les humiliations du ghetto, ou bien
la misère de la “Zone de résidence”, qui ont produit et
renforcé la soif inextinguible qui desséchait l’âme du bolchevik
Lev Mekler ? ».</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-right: -0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-right: -0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">D’autres
écrits étaient moins apologétiques. Contrairement à certains
autres anciens communistes juifs, le poète juif-polonais Stanisław
Wygodzki, qui a immigré en Israël en 1968, demeurait fidèle à
l’idéal du communisme tout en en rejetant la pratique. Dans une
interview à </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Polityka</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">
en 1990, intitulé de façon caractéristique : « J’ai
servi une mauvaise cause », il affirmait : </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-right: -0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<br />
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; margin-right: 1cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">« Vous
voulez savoir si je crois encore en quelque chose qui était
autrefois appelé communisme. Je crois que l’on ne devrait pas
vivre de l’exploitation, que l’on ne devrait opprimer personne,
que l’on ne devait pas asservir un pays étranger et que l’on ne
devrait rien faire qui enlève leur humanité aux gens. Voilà ce que
le communisme signifie pour moi et je crois toujours aujourd'hui à
ce communisme-là. »</span><a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote43sym" name="sdfootnote43anc"><sup>41</sup></a><span style="font-family: Times New Roman, serif;">.
</span></span>
</p><p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; margin-right: 1cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><br /></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"> </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"> </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"> </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"> </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"> </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"> </span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<b><span style="font-size: x-large;">NOTES</span></b></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 1cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"> </span>
</p>
<div id="sdfootnote1">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Voir V. I. Lénine : “The position of the Bund in the Party,
22 October 1903” [La position du Bund dans le Parti, 22 octobre
1903] ; dans V. I. Lenin, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Collected
Works</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
45 vols, (Moscou : Progessive 1963), p. vii.</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
J. V. Staline, </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>Sochineniya</i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">,
ii, p. 298, 334 dans </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>Sochineniya</i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">,
13 vols. (Moscou : Gos. Izdatelstvo polit lit-ry, 1946-1955). </span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote3">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>Ibidem</i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">.</span>
</span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote4">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote4anc" name="sdfootnote4sym">4</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
Leon Trotsky, </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>Moya
zhizn’ : Opyt avtobiografii</i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">,
2 vols. (Berlin : Izdatetsvo “Granit” 1930, I, p. 106. </span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote5">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote5anc" name="sdfootnote5sym">5</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
Y. Slezkine, </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>The
Jewish Century </i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">(Princeton,
NJ : Princeton University Press, 2004), p. 217 ; G. Freitag, </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>Nächtes
Jahr in Moskau! </i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="de-DE"><i>Die
Zuwanderung von Juden in die sowjetischen Metropol 1917 bis 1932</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="de-DE">,
Ph. D. diss. (Johann-Wolfgang Goethe University, 2000), pp. 44,
69-70 et 83 ; </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="de-DE"><i>Evrei
Leningrada 1917-1939 : Natsional’naya zizhn‘ sotsializatsiya
</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="de-DE">(Jérusalem
: Gesharim 1999) pp. 81, 116 et 360 ; </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="de-DE"><i>
</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="de-DE">M
Altshuler, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="de-DE"><i>Soviet
Jewry on the Eve of the Holocaust : A social and Demographic Profile</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="de-DE">
(Jérusalem : Center for Research of East European Jewry, 1998), pp.
34-35, 220, 225, 253. </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="de-DE"><i>
</i></span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote6">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote6anc" name="sdfootnote6sym">6</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Slezkine, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>The
Jewish Century</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
p. 221.</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote7">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote7anc" name="sdfootnote7sym">7</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
L. Zinger, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Dos
banayte folk : tsifern un faktn vegn di yidn in FSSR</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
(Moscou, 1941) p. 49 ; Y. Kantor, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Natsional’noe
stroitel’stvo sredi evreev v SSSR</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
(Moscou, 1934), p. 145.</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote8">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote8anc" name="sdfootnote8sym">8</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="ru-RU"> </span></span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Cité par G. Kostyrchenko : </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Tainaya
politika Stalina : Vlast’ I antisemitizm </i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">(Moscou
:“Mezhdunarodnaya Otnosheniia” 2001), p. 58. </span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote9">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote9anc" name="sdfootnote9sym">9</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Altshuler, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Soviet
Jewry on the Eve of the Holocaust</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
pp. 118-127, 308.</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote10">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote10anc" name="sdfootnote10sym">10</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Ibidem</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">.</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote11">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote11anc" name="sdfootnote11sym">11</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Mikhaïl Baïtalisky, “Tetradi dlya vnukov”, Memorial Archive,
Moscou, f. 2, op. 1, d. 8, ll.9, 50 ; cité dans Slezkine, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>The
Jewish Century</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
p. 232.</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote12">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote12anc" name="sdfootnote12sym">12</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
J. Braun, “Jews in Soviet Music”, dans </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Jews
in Soviet Culture</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
ed. Jack Miller (New Brunswick, NJ : Transaction Books, 1984), pp.
75-86.</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote13">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; page-break-before: always; widows: 2;">
<span style="color: black;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote13anc" name="sdfootnote13sym">13</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span lang="en-US">
B. Pinkus, </span></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span lang="en-US"><i>The
Jews of the Soviet Union : The History of a National Minority
</i></span></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span lang="en-US">(Cambridge
: Cambridge University Press, 1988), pp. 78-79. </span></span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote14">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; page-break-before: always; widows: 2;">
<span style="color: black;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote14anc" name="sdfootnote14sym">14</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span lang="en-US">
L. Krichevskii, “Evrei v apparate VchK-OGPU v 20-e-gody”, dans
</span></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span lang="en-US"><i>Evrei
I russkaia revoliutsiia : Materialii e issledovaniia</i></span></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span lang="en-US">,
ed. O. Budniskii (Moscou et Jérusalem, Gesharim 1999), pp.
320-350 ; L. Shapiro, “The Role of the Jews in the Russian
Revolutionary Movement”, </span></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span lang="en-US"><i>Slavonic
and East European Review</i></span></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span lang="en-US">,
XL, 94, (1961), p. 165. </span></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span lang="en-US"><i>
</i></span></span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote15">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; page-break-before: always; widows: 2;">
<span style="color: black;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote15anc" name="sdfootnote15sym">15</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span lang="en-US">
A. Kokurin et N. Petrov eds., </span></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span lang="en-US"><i>Lubyanka :
VChK-OGPU-NKVD-NKGB-MGB-MVD-KGB 1917-1960 : Spravochnik</i></span></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span lang="en-US">
(Moscou : Mezhdunarodnyi fond “Demokratia”, 1997) p. 12, 104 ;
N. Petrov et K. Skorkin, eds., </span></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span lang="en-US"><i>Kro
rukovodil NKVD 1934-1941 : Spravochnik </i></span></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span lang="en-US">(Moscou
: Zvenia, 1999), pp. 139-140, 459-460 et 495. </span></span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote16">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote16anc" name="sdfootnote16sym">16</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Kokurin et Petrov, eds, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Lubyanka</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
pp. 17-18, 105-106 ; Petrov et Skorkin, eds., </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Kto
rukovodil NKVD 1934-1941</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
p. 105 ; P. Sudoplatov, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Razvedka
I Kreml’ : Zapiski nezlehatel’ nogo svidetelya </i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">(Moscou
: TOO “Geia”, 1997). </span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote17">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote17anc" name="sdfootnote17sym">17</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Petrov et Skorkin, eds., </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Kto
rukovodil NKVD 1934-1941</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
p. 495, table 4.</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote18">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote18anc" name="sdfootnote18sym">18</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
V. Izmozik, “ ’Evreiskii vopros’ v chastnoi perepiske
sovetskikh grazhdan serediny 1920-kh gg.”, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Vestnik
Evreiskogo universitata v Moskve</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
n° 3/7 (1994), pp. 164-188, 165-167 ; Kostyrchenko, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Tainaya
politika Stalina</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
PP. 107-108.</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>
</i></span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote19">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote19anc" name="sdfootnote19sym">19</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="ru-RU"> </span></span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Staline, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Sochineniya</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
xiii, p. 28 ; Kostyrchenko, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Tainaya
politika Stalina</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
pp. 100-111.</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote20">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote20anc" name="sdfootnote20sym">20</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
A. Lounatcharski, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Ob
antisemitizme</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
5-6 (Moskva : Gos. izd-vo, 1929).</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote21">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote21anc" name="sdfootnote21sym">21</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="ru-RU"> </span></span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
N. Kirillova et V. Shepelev, eds., “Vy … rasporyadilis’
molchat’ … absolyutno”, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Otechestvennye
arkhivy</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
3 (1992), pp. 76-83 ; voir aussi Petrovsky-Shtern, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Lenin’s
Jewish Question</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
(Newhaven, CT : Yale University Press, 2010). </span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote22">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote22anc" name="sdfootnote22sym">22</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="ru-RU"> </span></span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Parmi eux, il y a N. Ulanovskaya et M. Ulanovskaya, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Istoriya
odnoi sem’i </i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">(New
York : Chalidze 1982) ; I. Shikheeva-Gaister, “A Family
Chronicle” dans Sheila Fitzpatrick et Yuri Slezkine, eds., </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>In
the Shadow of Revolution : Life Stories of Russian Women from
1917 to the Second World War</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
(Princeton, NJ : Princeton University Press, 2000) pp.
367-390 ; F. Roziner, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Serebryanaya
tsepochka </i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">(Tel
Aviv : Biblioteka Aliia, 1983) ; E. Ginzburg, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Journey
into Whirlwind</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
(New York : Harcourt Brace Jovanovich, 1981) ; L. Kopelev, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>To
Be Preserved Forever</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
(Philadelphie : Lippincott, 1977) ; T. Meromskaya-Kolkova,
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Nostal’giya
?Net !</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
(Tel Aviv : Lim, 1988) ; et M. Baitalsky, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Notebooks
for the Grandchildren</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
(Atlantic Highlands, NJ : Humanities Press, 1995). </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>
</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>
</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
</span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote23">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; page-break-before: always; widows: 2;">
<span style="color: black;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote23anc" name="sdfootnote23sym">23</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"> </span></span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span lang="en-US">
B. Pinkus, </span></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span lang="en-US"><i>The
Jews of the Soviet Union </i></span></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span lang="en-US">(Cambridge
; New York : Cambridge University Press, 1988), p. 98. </span></span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote24">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; page-break-before: always; widows: 2;">
<span style="color: black;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote24anc" name="sdfootnote24sym">(*)</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">(*)</span></span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;">
Il s’agit d’une République autonome juive, installée en 1934
par la volonté de Staline sur un territoire inhabité de
l’extrémité orientale de la Russie. </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><span lang="de-DE">(NdT).</span></span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote25">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote25anc" name="sdfootnote25sym">24</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="de-DE">
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="de-DE"><i>Hitlers
Tischgespräche im Führerhauptquartier, 1941-42</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="de-DE">,
ed. Henry Picker (Bonn : Seewald, 1951), p. 119.</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote26">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote26anc" name="sdfootnote26sym">25</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="de-DE">
Il existe une littérature polonaise croissante sur cette question,
mais, à l’exception de L. Piłat, “Struktura organizacyjna i
działalność Wojewódzkiego Irz</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">ᶒ</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="de-DE">du
Bezpiecczeństwa Publicznego w Lublinie 1944-45”, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="de-DE"><i>Studia
Rzeszowskie</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="de-DE">,
6 (1999) pp. 77-92, et de Szwagrzyk, “Zydzi w kierownictwie UB
Stereotyp czy rzeczywistość ?”, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="de-DE"><i>Biuletyn
Instytutu Pami</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>ᶒ</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="de-DE"><i>ci</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="de-DE">
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="de-DE"><i>Narodowej</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="de-DE">,
11 (2005), pp.37-42, cette question des juifs dans l’appareil de
sécurité n’est discutée que de manière tangentielle. </span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote27">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote27anc" name="sdfootnote27sym">26</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">
T. Cariewskaya et al., eds., </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>Teczka
specjalna J. W.Stalina</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"> </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>:
Raporty NKWD z Polski 194-1946</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">
(Varsovie : Oficyna Widawnicza Rytm , 1998), p. 421. </span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote28">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote28anc" name="sdfootnote28sym">27</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">
Cité par A. Paczkowski, “Jews in the Polish Security Apparatus :
An Attempt to Test the Stereotype”, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US"><i>Polin
: Studies in Polish Jewry</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="en-US">,
XVI (2003), pp. 456-57.</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote29">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote29anc" name="sdfootnote29sym">28</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
Voir L. Gluchowski et A. Paczkowski, lettre au </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>Times
Literary Supplement</i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">,
28 mars 1997. </span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote30">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote30anc" name="sdfootnote30sym">29</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
Pour cette analyse, voir Paczkowski, “Jews in the Polish Security
Apparatus”, p. 457. Le rapport en deux volumes : “Służba
Bezpieczeństwa Polskiej Rzeczypospolitej Ludowej 1944-1978 :
Centrala” a été publié avec une introduction de Mirosław
Piotrowski sous le titre : </span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>Ludzie
bezpieki w walce z narodem i Kościolem : Slużba
Bezpieczeństwa </i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">w
</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>Polskiej
Rzeczypospolitej Ludowej w latach 1944-1978</i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>: Centrala</i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
(Lublin Klub Inteligencji Katolickiej, 1999). Les calculs qui y sont
discutés sont dirigés par Jaroslaw Pawlak dans le cadre d’un
projet de recherche sous la direction de Paczkowski, intitulé :
“Institutions of a Totalitarian State : Poland 1944-1956”. </span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote31">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote31anc" name="sdfootnote31sym">30</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
</span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>Vostochnaya Evropa v
dokumentakh rossiiskikh arkhivov 1944-1953</i></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
(Moscou : Memorial 1997) I, pp. 940-41. </span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote32">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote32anc" name="sdfootnote32sym">31</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">
Cité dans A. Koschański, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>Polska
w dokumentach z archiwów rosyjskich 1949-1953</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">
(Varsovie : Instytut Studiów Politycznych PAN, 2000), p. 46.</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote33">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote33anc" name="sdfootnote33sym">32</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>Ibidem</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">,
p. 47.</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote34">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote34anc" name="sdfootnote34sym">33</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>Ibidem</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">,
p. 74.</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>
</i></span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote35">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote35anc" name="sdfootnote35sym">34</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>Ibidem</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">,
p. 76.</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote36">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote36anc" name="sdfootnote36sym">35</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">
Jakub Berman, “Wspomniena, 1979-1982”, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>Archiwum
Akt Nowych</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">
(Archives des dossiers contemporains, Varsovie), 325/33 ; cité
par M. Shore, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>Caviar
and Ashes : A Varsaw Generation’s Life and Death in Marxism,
1918-1968</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">
(New Haven, CT : Yale University Press, 2006), p. 268.</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote37">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote37anc" name="sdfootnote37sym">36</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">
Simon Dubnov, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>Kniga
zhizni</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">,
II (Riga : Jaunȃtnes Grȃmata, 1935), p. 227, cité dans O.
Budnitsky, “V chuzhom piru pokhmel’e : Evrei i
russkaya revolyutsiya”, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>Vestnik
Evreiskogo universiteta v Moskve</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">,
3, 13 (1996), p. 25.</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>
</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">
</span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote38">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote38anc" name="sdfootnote38sym">37</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">
Cette question est bien discutée chez Zsuzsa Hetényi, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>In
a Maelstrom : The History of Russian-Jewish Prose (1860-1940)</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">
(Budapest et New York : Central European University Press, 2008),
pp. 171-173 et chez M. Löwy, “Messianisme juif et utopies
libertaires en Europe Centrale (1905-1923)”, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>Archives
des sciences sociales des religions</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">
LI, 1 (1981), pp. 5-47. </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>
</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>
</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">
</span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote39">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote39anc" name="sdfootnote39sym">38</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">
Vassili Shul’gin, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>“Chto
nam v nikh ne nravitsia...“ Ob Antisemitizme v Rossii </i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">(Réédition
Moscou : Nestor-Istoriia, 1992), pp. 34-35 (les italiques figurent
dans l’original). </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>
</i></span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote40">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote40anc" name="sdfootnote40sym">39</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>Ibidem</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">,
pp. 141-142.</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote41">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote41anc" name="sdfootnote41sym">40</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">
Alexandre Soljenitsyne, </span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>Dvesti
let vmeste</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">,
II (Moscou : Ruskiĭ put’, 2002) pp. 445, 468.</span></span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote42">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote42anc" name="sdfootnote42sym">(*)</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">(*)</span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;">
En français dans le texte. (NdT).</span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote43">
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: always;">
<span style="font-size: x-small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote43anc" name="sdfootnote43sym">41</a><sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> </span></sup><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">
Interview avec Piotr Sarzyński, “Służyłem złej sprawie”,
</span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL"><i>Polityka</i></span></span><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span lang="pl-PL">,
33, 1990. </span></span></span>
</p>
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-65569471428463816232023-12-30T01:42:00.004+01:002023-12-30T21:30:02.892+01:00L’état du monde en guerre mondiale : va-t-on sortir en 2024 de cette période religieuse réactionnaire ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVXdUrK3SqUhV6mciGoiqsUcKDdKzOuyvczkMcQYToU2GOWQmUXJFu-qXP20JB8opnCRXrnKAOI_KheeoMkRhqPR8XuaYsedPn-fUARXxUsiHvXH52GOrRxkF3Iy4Wh_ABU9QHx2a2Nuxho_PMrxfvE2obID9Tenex9WqZVVi-YOopO8usv-k9BTWGLgc/s4080/20230818_164833.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="4080" data-original-width="3060" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVXdUrK3SqUhV6mciGoiqsUcKDdKzOuyvczkMcQYToU2GOWQmUXJFu-qXP20JB8opnCRXrnKAOI_KheeoMkRhqPR8XuaYsedPn-fUARXxUsiHvXH52GOrRxkF3Iy4Wh_ABU9QHx2a2Nuxho_PMrxfvE2obID9Tenex9WqZVVi-YOopO8usv-k9BTWGLgc/s320/20230818_164833.jpg" width="240" /></a></div>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i>« En
1849, une commission se réunit pour préparer un nouveau statut de
l’Enseignement. Thiers se déchaîne contre les instituteurs, ces
« anti-curés ». « Qu’on ferme les écoles
normales, glapit Thiers, que le curé de la paroisse se charge de
l’instruction primaire. Aussi bien il apprendra toujours au peuple
qu’il a plus besoin de moralité que de savoir », et Thiers
avoue ses préférences :« J’aime mieux l’instituteur
sonneur de cloches que l’instituteur mathématicien ».</i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i><span style="font-weight: normal;">« Qu'importe
que ce soit un </span><b>sabre</b><span style="font-weight: normal;">,
un goupillon ou un parapluie qui vous gouverne! − C'est toujours un
bâton ». (Clemenceau,</span> 1899)</i></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Aux
Etats désunis on assiste à la compétition d’un président gâteux
et d’un ancien président fou, constat à signification universelle
de l’état de décrépitude du capitalisme dont wokisme et
islamo-gauchisme ne sont que les couches imbibées et les chaises
roulantes, j’allais dire croulantes. Quelle est la guerre locale la
plus honteuse en cette triste fin d’année, celle en Ukraine ou
celle à Gaza ? Les industries d’armement et leurs généraux
VRP se lèchent les babines avec les autres perspectives de massacres
potentiels forcément en mer de Chine, au Venezuela et partout
ailleurs. Il n'y a plus de guerres locales !</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">La
guerre mondiale est déjà là et on ne s'en était pas aperçu !
Au début, et même à la fin, les guerres mondiales n'ont pas lieu
partout. En 1914 comme en 1939 une grande partie de la planète
n'était pas touchée. Pendant les premières années de la Seconde
le territoire américain n'était pas concerné, ni l'Amérique
latine, ni une grande partie de l'Afrique. Si l'on voulait établir
une comparaison, ,avec ses limites, on pourrait évoquer cette
« drôle de guerre » en 1939 qui dura un an avant que
Hitler ne choisisse d'envahir la France. La guerre actuelle,
effective ou potentielle, sur tous les fronts, possède cependant
une caractéristique essentielle qui la différencie des guerres du
passé : elle est irrationnelle.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Il
demeure des vérités humaines sordides qui ridiculisent toujours les
utopistes marxistes qui imaginent que les guerres ne sont que la
conséquence de l'esprit capitaliste. Au cours de toutes les guerres
depuis l'antiquité, l'homme le plus vertueux abandonne toute réserve
et se laisse mener par son agressivité et ses instincts sexuels sans
aucune retenue. Le goût du meurtre s'allie à celui du viol, comme
s'il existait un lien intime entre l'amour et la mort. Est-il
admissible que des peuples entiers, sans distinction de classes,
acceptent ou subissent des massacres barbares sans remettre en cause
leurs oppresseurs ? Et la fameuse classe ouvrière
internationaliste, où est-elle depuis deux ans ? Nulle part. On
ne peut pas dire qu'on ne sait pas ou qu'on ne voit pas. On sait par
l'avalanche d'infos et de mensonges de guerre. On sait que des
milliers sont tués, torturés, violés ; ce n'est pourtant pas
un faux de sauvagerie immémorial dans la dite âme humaine qui est
le facteur explicatif. C'est le poids de l'idéologie, et à toute
époque, hier comme aujourd'hui. C'est la capacité à imposer l'idée
que c'est la faute à l'autre, décrit comme nazi, terroriste ou
Satan, avec à l'époque moderne des moyens considérables pour
rendre confuse toute réflexion rationnelle. Toutes les sociétés du
passé en décadence produisaient un éclatement social des castes et
des classes. Dans tous les domaines des activités humaines se
développent une violence sans limites où l'homme civilisé retourne
à son état primitif. </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Je
n'ai pas envie de me servir du freudisme<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a>,
mais, désolé, la guerre peut être un ersatz à la lutte de classe.
Sur près de 130 millions de russes, 100 millions sont payés par
l'Etat ! La terreur de Poutine n'explique pas tout. L'individu,
plongé dans la guerre, peut y trouver un relâchement des entraves
sociales et légales. Il peut libérer des passions, surtout
mauvaises. Les spectacles sanguinaires peuvent convenir aux deux
côtés comme on le voit dans le carnage à Gaza. </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Toute
la population mondiale sait, y inclus le prolétariat. Mais la seule
défense ou protection psychologique, c'est le port des oeillères
comme en 1915 comme en 1943...</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><span style="font-style: normal;"><b>LA
PLONGEE DANS UN IRRATIONNEL CAPITALISTE</b></span></span></span></span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">La
première question à se poser est : le conflit en Palestine
est-il régional, et la réponse est non, ce qui veut dire que nous
sommes dans une escalade qui peut mener à un vrai conflit "mondial"
engageant l'Europe et les Etats-Unis, non pas à partir de la guerre
à Gaza mais depuis « la menace » inaugurée par
l'invasion russe en Ukraine il y a deux ans, réveillant un peu
partout les appétits impérialistes de chacun. Sous la gloriole de
l'éradiquer à jamais, en attaquant Gaza avec une telle barbarie, la
bourgeoisie israélienne ne pouvait pas ne pas avoir prévu la
capacité de riposte du Hamas, qui ne fait qu'amplifier ses sanctions
habituelles : évacuer les populations civiles, les massacrer et
détruire leurs maisons, quand le massacre éhonté du 7 octobre sert
de prétexte répétitif à faire durer une guerre aussi absurde que
celle en Ukraine, dont les seules raisons (intérieures) pourraient
bien être de sauver la peau à Netanyahou et à Poutine !</span><span style="color: #333333;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);"> </span></span> </span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Les
guerres, depuis surtout 1914, n’ont jamais été des conflits
opposant des soldats sur un champ de bataille dans le style : «
Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! », mais dans
le style de Cambronne : « MERDE ! ». Autant
qu’on puisse le savoir, elles ont toujours fait à peu près autant
de victimes parmi les civils que parmi les militaires, ce qui avait
été le cas en 1914-1918, quoique les historiens ne parlent que de
la mort des fantassins. Elles tendent désormais à frapper davantage
les civils : au moins 40 millions de victimes civiles pendant la
Seconde Guerre mondiale pour 22 à 25 millions de soldats. Dans ces
conditions, il est permis de soutenir qu’aucune guerre du
capitalisme moderne n’est justifiable.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Sans
oublier les ignobles bombardements de Hiroshima et de Nagasaki, qui
n'ont jamais ouvert un droit à la repentance éternelle comme pour
le génocide des juifs, les bombardements anglo-américains pendant
la Seconde Guerre mondiale ont fait entre 350.000 et 500.000 victimes
civiles allemandes et près de 70.000 victimes civiles françaises,
hommes, femmes et enfants. Il n’y avait pas à l’époque BFM ou
CNEWS pour nous les montrer tous les soirs, mais elles n’en étaient
pas moins violentes et terroristes. Ces bombardements furent massifs
au printemps 1944 pour retarder la progression des blindés allemands
vers l’ouest et faciliter le débarquement. Le 26 avril 1944, le
service français de la BBC disait : </span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">«</span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Cette
nécessité est horrible. Sans doute jamais dans l’histoire aucun
allié n’a-t-il dû infliger des blessures aussi sanglantes et
aussi pénibles à un autre peuple allié et ami.</span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"> </span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">».
</span></span></span></em><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">C'est
à peu près le même raisonnement cynique des nationalistes juifs,
humour culinaire les mains pleine du sang des enfants palestiniens :
« on ne fait pas d'omelette sans casser d'oeufs » ;
tous des terroristes (qui méritent leur sort funeste comme n'importe
quel tueur du Hamas) ainsi qu'a été chargé de le proclamer l'ex
otage Mia Schem au service du criminel de guerre Netanyahou,
récemment libérée, quand, au demeurant, ce fameux Hamas co-créé
par Bibi le tueur a fait perdre toute légitimité morale et
politique à l'aspiration nationaliste palestinienne.</span></span></span></span></em></p>
<p align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Pour
comprendre cette politique mondiale de l'autruche (on ne veut pas
voir la guerre qui est là) il nous faut ici recourir à une notion
marxiste, celle de période contre-révolutionnaire. Une
contre-révolution que je qualifie d'islamique, comme hier on la
nommait cléricale. Néanmoins, comment ne pas comprendre le retour
au galop des religions, particulièrement l'islam, face à un
capitalisme irrationnellement déchaîné, quand, comble pour la
vraie conscience humaine, la croyance superstitieuse apparaît plus
logique et raisonnable ?</span></span></span></span></em></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>QU'EST-CE
QU'UNE CONTRE FREVOLUTION ?</b></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Bêtement
et vulgairement, un militant maximaliste vous expliquera :
« c'est à la fin de la révolution, son échec ».
C'est plus complexe car la contre révolution n'efface pas
complètement la révolution, elle se produit aussi pendant la
révolution. Napoléon n'est pas simplement la « réaction
thermidorienne » ni un vulgaire Hitler, Lénine n'a rien à
voir avec Staline<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a>.
Pas la peine de préciser que Poutine le petit n'a rien à voir avec
Alexandre le grand.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Je
ne vais pas radoter comme le CCI sur la méchante contre révolution
stalinienne que seules les « gauches communistes », qui
tiennent dans une cabine téléphonique, auraient identifié et
perpétuellement combattu (dans le désert) mieux qu'un
Soljetnitsyne. Le moment contre révolutionnaire n'est pas séquentiel
ni linéaire et peut être en décalage. La vague révolutionnaire
qui déferle en 1917 suscite immédiatement une réaction
contre-révolutionnaire, avec les popes en tête, pas encore les
imams. Mais la contre-révolution d’après-guerre de 1918
(isolement de la révolution russe) n’implique aucunement un retour
à la religion et à l’obéissance aux supérieurs, tel que le
conçoivent les conservateurs traditionnels du dix-neuvième siècle
aux moments d'une menace révolutionnaire. Il faut un intermède
paradoxalement dictatorial pour rétablir à nouveau l'autorité
bourgeoise. Ce sera Staline qui fera brûler les Eglises pour mieux
promouvoir une religion politique staliniste – une sorte de
communisme oecuménique et aussi creux que le bon dieu - qui ne
détruira jamais la religion orthodoxe et dont ses successeurs et le
nain Poutine feront un usage réactionnaire conséquent.</span></span></span></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>LA CONTRE REVOLUTION EST UN INTERMEDE</b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">La longévité des Hitler et Mussolini au pouvoir, inférieure à celle de Staline, n'équivaut pas à 50 ans de pouvoir réactionnaire. Staline meurt dix ans après WW2. On pourrait plutôt parler d'intermède restant de la contre révolution mais pas partout... L'hitlérisme,
de gauche au début, est aussi cet intermède « athée »
au niveau mondial<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc"><sup>3</sup></a>
quand le stalinisme n'aurait pas suffi à incarner à lui seul une
contre révolution à vocation mondiale . Le stalinisme s'arroge donc
de le qualifier de contre révolution afin de liquider la conscience
qu'il en est la principale maille.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">La
contre révolution fasciste des années 1930, à ses débuts, découvre de plus
comment exploiter les sentiments nationaliste, expansionniste et
xénophobe pour liquider l'internationalisme de classe sur l'autel de
solutions nationales et la nécessité de la guerre « de
défense ». Mais pour mieux détruire le vrai internationalisme
de classe, le nazisme est une religion qui se déclare elle aussi
internationaliste, simagrée que jouera aussi à son tour la
mondialisation libérale, ridiculisant l'internationalisme stalinien
à la fin du siècle, sans vraiment pouvoir rivaliser avec
« l'internationalisme islamique ».</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">La
chronologie est impossible avec cette notion de contre révolution
vague. Peut-on dire que les masses partent à la guerre en 1914 parce
qu'elles sont victimes d'une contre révolution qui daterait de 1871,
date de l'écrasement de la révolution parisienne ? Pourtant en
quelques mois, à la veille d'août 1914, les masses, certes moins
massives en termes industriels que dans les années 1930, s'en vont
au front sans se révolter ni avoir été réprimées ; le fait
que les femmes ouvrières en 1917 fasse péter le pouvoir tsariste
met-il fin à une contre révolution mondiale qui n'avait pas existé
récemment en tout cas ?<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote4sym" name="sdfootnote4anc"><sup>4</sup></a>
(on peut néanmoins parler de phase contre-révolutionnaire en Russie
après la longue période de répression qui suivit l'échec de la
révolution de 1905 jusqu'à la « sortie » de 1917).</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">L'insurrection
contre la guerre est considérée comme sortie de la contre
révolution, mais pourquoi cette dernière sortie n'a-t-elle pas eu
lieu par après 1917 en 1945 ? Nos maximalistes répondent dans
la durée : parce que la contre révolution durait depuis au
moins 1927 avec la prégnance au pouvoir de Staline, puis parce
qu'elle durerait jusqu'en 1968 où des milliers d'étudiants se
prenant pour des révolutionnaires prolétariens décréteraient la
fin de cette contre révolution. En gros on aurait subi sans interruption 50 ans ou presque de contre
révolution (de 1924 à 1968 approximativement) ce qui est farfelu, en quoi les années 1950 pourraient-elles être qualifiées de contre-révolutionnaires? Avec zéro guerre en Occident, luxe qui ne concerna guère
le tiers monde, et pendant laquelle le prolétariat des « pays
développés » ne connut ni la misère ni la terreur des
époques de guerres civiles des années 1920. Le prolétariat avait
donc eu l'occasion de s'endormir en consommant en libre service
pendant cette seconde moitié (dite trente glorieuses) de la contre
révolution semi centenaire.</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="color: #323232;">LA
CONTRE REVOLUTION EST LA RESTAURATION RELIGIEUSE</span></b></span></span></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><br /><span style="color: #323232;">Dans
l’histoire européenne du vingtième siècle, c’est généralement
par les fractions de gauche de la bourgeoisie que les masses de
prolétaires ont été leurrées et dévoyées d'une véritable lutte
de classe. Il a toujours existé des catholiques de gauche, quoique
considérés comme fascistes ou de droite, comme maintenant nous
supportons des islamistes de gauche !</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: #323232;">L’idée
de la « contre-révolution » peut sembler floue, et peu centrale.
En quoi consiste-t-elle ? Un retour de la noblesse, des curés du
pouvoir bourgeois, de la droite ? A l'origine c'est la réaction
contre les idées des Lumières (comparable aux attaques actuelles
wokistes et islamo-gauchistes) et de tout esprit progressiste ; une
réaction contre les principes de 1789, en France et ailleurs, puis
contre l'immense lueur d'Octobre 1917. La contre-révolution
est moins un mouvement politique qu’une attitude idéologique, une
mentalité qui veut maintenir la hiérarchie des classes sociales et
surtout les religions. In fine surtout une perpétuation de la
religion. La révolution française n'avait pu faire les choses qu'à
moitié avec l'ambigu Robespierre. </span></span></span>
</p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;">La
vague révolutionnaire bourgeoise de 1789 ne pouvait être que
l’amorce de « </span><span style="color: black;"><i>La séparation
des Églises et de l’État</i></span><span style="color: black;"> ».
La réaction thermidorienne avait disloqué le « gouvernement
révolutionnaire ». La République se fissura et retomba aux
mains des « contre-révolutionnaires ». Le haut clergé
catholique en profita pour se réorganiser. Le 30 mai 1795, les
églises sont rendues aux cultes. Napoléon Bonaparte, sait que
l'Etat contre révolutionnaire a besoin de la religion pour
gouverner, il dit au clergé de Milan, quelques jours avant
Marengo : </span><span style="color: black;"><i>« Nulle société
ne peut exister sans morale, et il n’y a pas de bonne morale sans
religion. Il n’y a donc que la religion qui donne à l’État un
appui ferme et durable ».</i></span><span style="color: black;">Napoléon,
en signant avec le Pape le Concordat du 15 juillet 1801, va
catholiciser la France et achever de détruire l’œuvre de la
Révolution. Pendant un siècle, l’Église va pouvoir inculquer au
peuple et à la classe ouvrière la soumission à la classe
dirigeante et le respect de l’ordre établi. L'élimination du
pouvoir étatique de la calotte aliéné n'avait pu être envisagé
que provisoirement pendant la Commune de 1871<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote5sym" name="sdfootnote5anc"><sup>5</sup></a>.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Il
faudra attendre décembre 1905 pour que la religion soit virée de
l'Etat grâce à Clémenceau, qui fût ensuite un triste va-t-en
guerre. Peut-on dire que cette mesure géniale annonçait la fin
d'une contre révolution, et à l'époque de la révolution de 1905
en Russie ? Cette mesure prise pour la première fois en France
éclaira cependant le monde entier – sans apparaître hélas comme
une mesure « de classe » - à l'image de l'impact de
1789, quoique de nos jours, avec la prégnance islamique et le
pouvoir religieux dans tous les pays arabes et en Israël, on semble
être revenu des siècles en arrière !</span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>QUI
PATRONNE LA DOMINATION REACTIONNAIRE DE L'ISLAM ?</b></span></span></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>LES
BOURGEOISIES AMERICAINE ET ANGLAISE</b></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Ce
que ne veulent pas voir les derniers mohicans ouvriéristes d'une
classe ouvrière autruche, c'est que cette même classe ouvrière,
qui reste en permanence un souci pour la classe dominante (même en
feignant de s'en foutre) est constamment réduite à néant, niée et
dissoute par trois angles d'attaque : la supercherie
démocratique, l'antiracisme et la tolérance à l'islam. Les bobos,
sous-fifres des grands bobos dominants, rament pour faire croire que
la lutte des races a remplacé la lutte des classes. Avec leur
théorie basique, le wokisme, ils pensent pouvoir continuer encore
longtemps à mépriser les prolétaires, même en s'appauvrissant à
leur tour. L'inintelligence artificielle prospère, il n'y a plus que
deux classes en opposition : la raciste et l'antiraciste ! autrement dit, le croyant et le mécréant !</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">L'inspiration
anti-ouvrière et wokiste vient tout droit des USA où les pires
réacs islamistes, Boutelja et cie ont été prendre leurs leçons,
elle à Berkeley et Rokhaya Diallo à Washington.. Avec nombre de
projets comiques dans leurs valises comme celui de se servir du
truisme islamophobique pour réintroduire le délit de blasphème
sous couvert d'antiracisme. Le révisionnisme musulmaniaque crée une
philosophie hachis Parmentier hallal : les agités du bonnet
décoloniaux parlent aujourd'hui de « rationalité blanche »
pour disqualifier Descartes et Marx<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote6sym" name="sdfootnote6anc"><sup>6</sup></a></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;">Des
tribunaux de charia ont été institués en Angleterre. C'est dans ce
même pays que le leader trotskien Chris Harman avait publié un
texte dans les années 1990 qui expliquait que la classe ouvrière
devait faire une alliance objective avec les islamistes pour
l'emporter. L'histoire de la plus vieille nation capitaliste – cf.
l'article de Victor Hugo que j'ai reproduit dans mon message blog de
juillet 2014 - l'Angleterre, montre comment la classe dominante peut
alterner période de pruderie extrême (réaction) et période de
relâchement des mœurs. Autant aujourd'hui, la bourgeoisie
britannique nous joue la farce du multiculturalisme qui est surtout
merchandising<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote7sym" name="sdfootnote7anc"><sup>7</sup></a>
– à Londres des policières portent le voile islamique et des
quartiers entiers ressemblent à Islamabad – autant à l'époque
victorienne l'irlandais était considéré comme un sous-genre humain
(préjugé qui n'a pas non plus vraiment disparu pour les
ex-colonisés en France), autant la femme n'était qu'un objet. Les
femmes anglaises obtiennent le droit de vote en 1869, les françaises
presque un siècle plus tard, mais dans les deux cas, cela ne
changera rien à leur condition d'oppression.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;">La
condition féminine dans la société victorienne présente bien des
aspects d'oppression comparable à la charia, mais le dépassement de
cette condition de femme « désincarnée » (corps perçu
comme abritant une âme pure et innocente comme un enfant) va nous
permettre de comprendre que la femme musulmane peut aussi s'échapper
de la prison religieuse comme la femme victorienne a pu s'échapper
d'une société étouffante soutenue par une religion arriérée ;
avec cette différence que, n'en déplaise aux bourgeoises
féministes, c'est sous la pression et avec l'éclosion de la force
ouvrière, et surtout des révolutions du début du 20e siècle que
la question de l'émancipation politique des femmes, pas seulement
des nanties pour leurs hobbies, sera véritablement posée, comme
elle ne pouvait pas l'être avant<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote8sym" name="sdfootnote8anc"><sup>8</sup></a>.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;">Enfin
la cause du fanatisme religieux ne serait pas une religion arriérée
mais l'impérialisme occidental...une des formes de résistance à
son encontre. Pour en finir avec cette sous gauche de chiottes, qu'il
me suffise de rappeler que ces braves antiracistes wokiens et urbains
soutiennent les nations « du sud », y inclus une
Palestine en morceaux, où les best-sellers sont « les
protocoles des sages de Sion » et Mein Kampf. Des références
à la révolution et au prolétariat ! </span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">La
religion n'est plus simplement un opium du peuple, elle est comme
l'opium, elle peut rapporter gros, elle est utile à la marche du
système. Tout comme elle sert de carburant aux « minorités »
« lésées », petits dealers de banlieue qui ne vont pas
s'abaisser à travailler pour des salaires minables, grands dealers
criminels des cartels de la drogue ; de plus vendre aux
mécréants n'est pas un péché. La drogue et son commerce servent
autant les armées démocratiques que celles qu'on nomment
terroristes</span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRQQsgrMa7jO6xDDzHVI4ZeifatTiJ4eV8r2O26eyZLcAXs4Zfjpi057EtC7uCvwTLCOZLeNxmEYMA6TFr9kx5Kkk9FyF_pDw6EbstVjPgRD5toClpdeaoAwDNMHzqCTH9G4PYmPOhcIjSuVN7btO5ZSAE2ix-whzw1D31omjJKmr3eqdweuIv3DgJ1ak/s1181/cci%20villesoule-essai.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="784" data-original-width="1181" height="212" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRQQsgrMa7jO6xDDzHVI4ZeifatTiJ4eV8r2O26eyZLcAXs4Zfjpi057EtC7uCvwTLCOZLeNxmEYMA6TFr9kx5Kkk9FyF_pDw6EbstVjPgRD5toClpdeaoAwDNMHzqCTH9G4PYmPOhcIjSuVN7btO5ZSAE2ix-whzw1D31omjJKmr3eqdweuIv3DgJ1ak/s320/cci%20villesoule-essai.jpg" width="320" /></a></span></span></div><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><br /> djihadistes. L'armée américaine a vu l'utilité de la
circulation de la drogue au temps des massacres au Vietnam pour doper
ses soldats, les achats d'armes par les gangs rivaux sont accessibles
grâce à la vente de la drogue à l'échelle élargie et pour l'élite du spectacle perverse et la députation si bien nommée..</span></span><p></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Enfin
décomposition idéologique, religion et monde sans espoir créent un
nouveau lumpenprolétariat, complètement éloigné de la classe
ouvrière contrairement au dix neuvième siècle, une voyoucratie qui
sert diablement aux campagnes idéologiques pour « protéger
les citoyens », avec l'accord des chefs religieux...</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">C'est
pourquoi sortir de cette période réactionnaire restera impossible
sans une critique impitoyable de l'islamisation impérialiste !</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><br />
</p>
<hr size="1" />
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><br />
</p>
<div id="sdfootnote1">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a>Que
le Zarathoustra français proudhonien Michel Onfray a entrepris de
liquider, cf. Le crépuscule d'une idole.</p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a>Contrairement
à ce que s'obstine à affirmer le sinistre Courtois dans la
biographie collective sur Poutine qui vient de sortir.</p>
</div>
<div id="sdfootnote3">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a>Mais
qui fonctionne comme une religion avec ses rites sacrés, la
liturgie nazie éructée, le port des flambeaux de nuit, les
croix ...gammées !</p>
</div>
<div id="sdfootnote4">
<h3 align="JUSTIFY" class="western" style="font-weight: normal; line-height: 100%;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif; font-size: small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote4anc" name="sdfootnote4sym">4</a>La
Tentative de putsch du général Kornilov, chef de
l’état-major, qui avait remis au pas l’armée, tentant de
s’emparer du pouvoir, fut un moment contre-révolutionnaire. La
mobilisation à Petrograd pour la «lutte contre
la contre-révolution» redonna un nouveau souffle
à la révolution, et surtout aux bolcheviks.</span></span></h3>
</div>
<div id="sdfootnote5">
<p align="JUSTIFY"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote5anc" name="sdfootnote5sym">5</a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;">Dans
leur séance de nuit du 23 mars 1871, les délégués de
l’Association internationale des Travailleurs et de la Chambre
fédérale des Sociétés ouvrières lancent un appel aux
travailleurs pour les élections à la Commune et ils rappellent
leurs revendications dont « </span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><i>l’instruction
gratuite, laïque et intégrale</i></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"> ».
On ne doit donc pas s’étonner si un des premiers décrets
promulgués par la Commune est celui de la séparation de
l’Église et de l’État. À la séance du 2 avril 1871 de la
Commune, le projet est présenté par le citoyen Pyat au nom de la
Commission exécutive. Le décret est adopté à l’unanimité
(J.O. du 3 avril 1871) :</span></span></p>
</div>
<div id="sdfootnote6">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote6anc" name="sdfootnote6sym">6</a>« Quand
la peur gouverne » de Carine Azzopardi, p.143.</p>
</div>
<div id="sdfootnote7">
<p align="JUSTIFY"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote7anc" name="sdfootnote7sym">7</a>L'apparition
généralisée du voile en Europe occidentale n'est qu'un produit de
marque. Depuis la fin des années 1970 les ados ne veulent porter
que « de la marque » vestimentaire. C'est l'habit qui
fait le moine, c'est le voile qui fait le jean. Le marquage
commercial fonctionne avec l'impératif de l'imitation, pourquoi
n'en serait-il pas de même avec le voile spectaculaire et
tentaculaire ? Même si personne n'a osé encore le voile nike,
il est divers, coloré, souvent érotiquement disposé laissant
apparaître de beaux cheveux et des boucles de jais, sauf pour les
moches et les pots à tabac. Le voile obéit donc plus à la
dictature des marques qu'à la dictature du Coran. Il choque comme
choquaient dans les sixties les jeans passés à la javel ou les
premiers baggys des années 80. Il n'est pas uniquement le symbole
de la servitude féminine, comme le rappelle Ibn Warraq (p.376), il
est surtout symbole de possessivité d'une « marchandise » ;
la femme au 21ème siècle ne reste-t-elle pas la plus essentielle
marchandise de l'homme, qu'il la vête chez Dior ou à l'étal
folklorique de la porte de Montreuil ? Leur voilage tient plus
du comportement anarchiste de défi que d'une sereine et profonde
croyance qui, comme la sagesse, n'a ni besoin de provoquer ni de se
faire valoir. C'est une mode et qui disparaîtra comme la mode
islamique, comme la mode des casquettes ouvrières et des chapeaux
haut de forme des bourgeois d'avant-guerre.</span></p>
</div>
<div id="sdfootnote8">
<p align="JUSTIFY"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote8anc" name="sdfootnote8sym">8</a><span style="font-family: Times New Roman, serif;">C'est
au cours de la vague de printemps des peuples de 1848 que les femmes
commencent d'ailleurs à prendre la parole dans la rue, les
associations et les journaux. Le chemin sera encore long.
Contrairement au réac Sylvain Maréchal, Saint-Simon prêchait
l'émancipation jumelle des prolétaires et des femmes depuis le
début des années 1800. Contrairement aux interprétations ou aux
lacunes des féministes bourgeoises, la question du vote des femmes
est liée au mouvement ouvrier, lequel ne néglige jamais vraiment
cette question. Même si l'Angleterre a précédé la France d'un
siècle pour accorder le droit de vote aux femmes – ce qui n'avait
nullement révolutionné le cas de la femme anglaise – la
problématique redoutée par la plupart des ouvriers engagés dans
le syndicalisme et le socialisme (la femme vote pour les curés)
était une réalité, comme est une réalité l'autorité de l'imam
chez les musulmanes, même pour les questions les plus intimes.
Cette opinion dominante chez les ouvriers électeurs depuis peu
n'était pas réactionnaire parce que la plupart des femmes ne
travaillaient pas encore et n'étaient pas au fait de la nécessité
de se débarrasser de l'obscurantisme pour s'émanciper.</span></p><p align="JUSTIFY"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhI4LPkf8c20GgtgPRaYlDI2DEGT11VjIN_Frv3nVvO1aIUskzWBvdx7oBDucRrbEggt03ghNKaqIu3G_pex1YFIefcCUqiyhTrZA5dbxD8F_ak8cF5OWwR9oi_YqBQzJlX7CnDKMAHKLS6GC713shFo7u0urihwmUVOf_SQYi0Tfg2v-YcYKtH2aGVPZE/s1153/photnaz77.BMP" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1153" data-original-width="848" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhI4LPkf8c20GgtgPRaYlDI2DEGT11VjIN_Frv3nVvO1aIUskzWBvdx7oBDucRrbEggt03ghNKaqIu3G_pex1YFIefcCUqiyhTrZA5dbxD8F_ak8cF5OWwR9oi_YqBQzJlX7CnDKMAHKLS6GC713shFo7u0urihwmUVOf_SQYi0Tfg2v-YcYKtH2aGVPZE/s320/photnaz77.BMP" width="235" /></a></div><br /><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><br /></span><p></p>
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-30533939840541407192023-12-23T16:42:00.002+01:002023-12-23T16:51:27.916+01:00A QUI PROFITENT LES LAMENTATIONS SUR L'IMMIGRATION ?<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i></i></span></span></p><table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMMqlXo3On9yvfbKhjMt5NaQueIKctly6-QdjhCFrN7AOcIYMBku3zX5ZEy6oVNmrVBZ_T4ob4O87E2SoMMXVtxfMpK9aQ3P4jgsi7w04NPwHyIT6fgT8p1B6fxNR3yesMBEt57l8XIaIxRdW4ESN1u-yMiIbTcZLlQVZIQ8mE6QAAsxi4rmrYoERAuQE/s424/NAZE5.png" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="349" data-original-width="424" height="263" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMMqlXo3On9yvfbKhjMt5NaQueIKctly6-QdjhCFrN7AOcIYMBku3zX5ZEy6oVNmrVBZ_T4ob4O87E2SoMMXVtxfMpK9aQ3P4jgsi7w04NPwHyIT6fgT8p1B6fxNR3yesMBEt57l8XIaIxRdW4ESN1u-yMiIbTcZLlQVZIQ8mE6QAAsxi4rmrYoERAuQE/s320/NAZE5.png" width="320" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">la nouvelle coupe islamiste nazie sans barbe</td></tr></tbody></table><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i><br />« C'est
une histoire pleine de bruit et de fureur et qui ne signifie rien ».
William Faulkner</i></span></span><p></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i>« La
France n'est plus un pays d'immigration' ». Michel Rocard</i></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: x-small;"><i>« Il
semble clair que l'afflux d'immigrés, accru depuis la fin des
décolonisations, recoupait pleinement l'utilisation simplement
capitaliste de cette « armée de réserve »,
traditionnellement utilisée pour briser les mouvements autochtones
et organiser une concurrence mondiale des travailleurs. C'est
d'ailleurs très conscients de ces objectifs, notamment, que les
organisations syndicales et politiques du mouvement ouvrier visaient
explicitement l'internationalisme (cf. JC Michéa). De même, la
manière dont l'oligarchie, d'abord surprise, a finalement accompagné
le surgissement des revendications communautaires ne pouvait qu'avoir
un seul objectif : détruire ce qu'il restait des cultures
ouvrières, morceler les institutions qui ont sont héritées, et,
au-delà, en finir définitivement avec l'héritage émancipateur de
l'Occident. Inutile de montrer ici en quoi tout le fatras du
relativisme post-moderne et du gauchisme culturel, sans parler de
l'islamo-gauchisme, à la fois symptômes et causes de ces
délitements, n'en sont qu'une rationalisation plus ou moins
verbeuse » . (Collectif Lieux Communs 2015)</i></span></span></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: medium;"><b>LA
NOUVELLE LOI SUR L'IMMIGRATION : une honte absolue ?</b></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Infantiliser,
détruire par l'amalgame et l'insulte toute analyse ou réflexion
opposée à la doxa immigrationniste même si l'immigration n'est
plus ce qu'elle était et que nous vivons un contexte mondial de
décomposition des sociétés et des frontières, de guerres ignobles
contre les civils, telle est la domination absolutiste de l'idéologie
capitaliste dont les anticapitalistes sont les principaux promoteurs.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">La
gauche dégarnie, à nouveau comme réunie par une idéologie de
gauche bourgeoise enfin retrouvée - l'ensemble des factions de la
bobologie urbaine et les vieilles raclures du PS - fait front contre
cette «Loi abjecte, contraire à nos valeurs », « contraire
au principe d'égalité »<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote1sym" name="sdfootnote1anc"><sup>1</sup></a><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;">«</span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;">une
indignité</span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;">»
voire «</span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;">un
déshonneur</span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;">»,
«</span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;">contaminée
par le Rassemblement national</span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;">».</span></span>
On tremble déjà dans les chaumières face à l'annonce d'une
« fronde des départements de gauche » ; des élus
provinciaux à la suite de la starlette des bobars parisiens (bobos
barbus avec coupe nazie)<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote2sym" name="sdfootnote2anc"><sup>2</sup></a>,
Hidalgo, ont juré de ne pas l'appliquer et de payer quand même les
immigrés en situation illégale, certainement avec nos impôts
locaux . La cadre en chef de la CGT a, elle, annoncé des
actions spectaculaires de la part des travailleurs...qui vont
évidemment faire plouf, les travailleurs ne se sentant nullement
représentés dans leur ensemble par la nouvelle idéologie wokiste
immigrationniste version CGT cadres.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">C'est
clair, aujourd'hui être de gauche c'est être immigrationniste à
plein tube (version moderniste d'internationaliste ++). C'est être
le porte-parole d'une couche migrante et aléatoire, à côté
d'autres : femmes, minorités sexuelles, paysans, etc. La classe
ouvrière n'existant plus dans la tête de ces gens-là, seule
subsiste la victimologie du migrant qui permet de se nommer
internationaliste à bon compte. C'est l'aboutissement de la
décomposition du gauchisme marxiste-léniniste qui du culte de Mao
ou de Trotsky est passé de la farce des libérations nationales
(décrédibilisées) à Médecins du monde (catho-rétro), activité
par ailleurs très lucrative pour les bobos qui s'en vantent dans
leurs divers assocs caritatives. Comme l'antiracisme,
l'immigrationnisme aboutit à ridiculiser toute lutte de classe et à
diviser les travailleurs ? dont les véritables travailleurs
étrangers eux-mêmes qui ne sont pas à confondre avec cette masse
croissante du lumpenprolétariat des pays « maintenus dans le
sous-développement économique et culturel ». Plus dérisoire
est l'ajout « démocratique » à cette lutte
prioritaire : ce serait un combat pour « nos valeurs
républicaines », toutes classes confondues ? Madame
Hidalgo n'est que l'héritière des valeurs « républicaines »
du massacreur de la Commune de 1871, le nain Thiers.</span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">La
gauche dégarnie dénonce également le durcissement des règles de
regroupement familial, y voyant une </span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">« atteinte
à la vie privée et au droit à mener une vie familiale normale »</span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">.
Or, cette caste bourgeoise fait l'impasse sur la question sexuelle ;
le capital a besoin de faire venir des masses d'hommes jeunes en
général sans femmes, c'est à dire non mariés – sans trimballer
toute leur smala et leurs vieux malades non soignés au pays – et
qui se retrouvent à travailler des mois ou des années sans femmes ;
les conséquences</span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">
de ces privations sont connues même si les gogols gauchistes crient
au racisme ou à « pas de vagues qui favorisent les fachos »<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote3sym" name="sdfootnote3anc"><sup>3</sup></a>!
En outre la vie familiale normale des arrivants c'est la continuité
de l'infériorisation de la femme et la pérennisation de l'idéologie
islamiste. Plus des mômes qui ne parlent pas français et conchient
l'école française et son enseignement, quand certains ne se
félicitent pas de l'égorgement de nos profs de quartiers dits
« défavorisés », malgré des aides financières non
négligeables et grâce à l'agitation confuse et perverse des orgas
islamo-gauchistes.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Même
courroux gauchiste concernant l’instauration de </span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">« quotas »</span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> fixés
par le Parlement pour plafonner </span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">« pour
les trois années à venir »</span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> le
nombre d’étrangers admis sur le territoire, y voyant
une </span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">« méconnaissance
des compétences du Parlement » (les gauchos restent les
meilleurs défenseurs des élections bourgeoises truquées)</span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">.
Est contestée aussi l’exclusion d’étrangers en situation
irrégulière de la tarification sociale dans les transports,
l’estimant </span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">« contraire
au principe d’égalité »</span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">.
Le projet de loi gouvernemental est accusé
de </span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">« méconnaissance
du droit à la protection de la santé »</span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> en </span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">« restreignant
les conditions d’obtention »</span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> du
titre de séjour pour les étrangers malades. Enfin est dénoncée
une </span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">« inégalité
de traitement »</span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> des
étudiants étrangers avec l’article qui leur demande de justifier
du caractère </span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">« réel
et sérieux »</span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;"> de
leurs études, ce qui constitue </span></span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i><span style="font-weight: normal;">« une
remise en cause du principe d’inconditionnalité de l’hébergement
d’urgence »</span></i></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Moi
aussi je deviendrais délinquant si j'étais sans ressources mais,
contrairement à mes amis gogols mélenchoniens je ne crois pas au
bon dieu sans confession, donc je resquillerais partout, et même je
ne serais pas été qu'on parle de me renvoyer au pays. Quant aux
étudiants étrangers qui auraient des droits, voire apporteraient
une richesse culturelle ici, je me marre ; ils sont étudiants
comme je suis plombier-chauffagiste et une minorité ne sont que des
merdes futurs exploiteurs de leur propre peuple en raison de leurs
diplômes « occidentaux » (j'en ai croisé en manif avec
diplôme « touristique » et incapables d'écrire
correctement en français).</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Clou
du spectacle d'une bataille de chiffonniers, hors de la réalité
sociale de ceux d'en bas, après la comique tentative de se démarquer
de la faction Le Pen (qui dit des vérités incontestables mais n'a
que le tort de croire à des solutions nationales), la saisie du papa
juridique pour arbitrer, le dit Conseil constitutionnel par Macron
d'abord et aussi par les cancres bobos qui hurlent contre le maître
de la classe...bourgeoise.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; orphans: 2; text-indent: 0.5cm; widows: 2;">
<span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="color: black;"><span style="font-style: normal;"><span style="font-weight: normal;">Tout
le projet est basé sur une utilisation rationnelle et économique du
prolétariat venant de l'étranger. Dans le texte adopté par le
Parlement, <a href="http://www.lefigaro.fr/social/rsa-apl-allocations-familiales-qui-peut-vraiment-beneficier-des-prestations-sociales-en-france-20231221">l'accès
aux prestations sociales</a> pour les étrangers dépendra donc
de s'ils occupent un emploi ou non, et de leur temps de présence sur
le territoire français (bien). Certaines prestations sociales
resteront accessibles aux étrangers à condition de respecter un
délai de 30 mois s'ils travaillent, ou de 5 ans pour les inactifs
(ce qui se fait ailleurs aussi, en particulier en Allemagne). Il
s'agit des prestations suivantes : allocations familiales,
allocation journalière de présence parentale, prestation d'accueil
du jeune enfant, allocation personnalisée d'autonomie, allocation de
soutien familial, allocation de rentrée scolaire, complément
familial, droit au logement opposable. L'aide personnalisée au
logement sera quant à elle conditionnée à 5 ans de présence sur
le territoire pour les étrangers qui ne travaillent pas et à 3 mois
seulement pour ceux qui travaillent. Ces dispositions ne
s'appliqueront pas aux étudiants étrangers, ni aux réfugiés, ni
même aux titulaires d'une carte de résident (logique!).</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);"></span></span></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfzR-0Vv4yzY8OHdiFG8-vZ3rt56dZyeWQscbBLUf9LliUFqAhdMxdJtZxIzMYiM_RUrRBtozkG1o1jhODx0SC1TlBMSU98RYDvS5ZORTYZ1Kue6_dhtzMoe8JcAcFFzUH-VM8CoRzFHwM1wFKGhE6GcWgaYuFvJxIAfcYg_8hSWC6m5-vv9oNjAgXzcg/s750/naze%202.png" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="581" data-original-width="750" height="114" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfzR-0Vv4yzY8OHdiFG8-vZ3rt56dZyeWQscbBLUf9LliUFqAhdMxdJtZxIzMYiM_RUrRBtozkG1o1jhODx0SC1TlBMSU98RYDvS5ZORTYZ1Kue6_dhtzMoe8JcAcFFzUH-VM8CoRzFHwM1wFKGhE6GcWgaYuFvJxIAfcYg_8hSWC6m5-vv9oNjAgXzcg/w151-h114/naze%202.png" width="151" /></a></span></span></span></div><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><br />Dans
le détail, sept des huit principales mesures testées suscitent
l'adhésion d'une écrasante majorité de consultés, méthode qui n'est pas méprisable mais presque scientifique, Hitler y avait recours et Poutine non plus. Plus de huit
sur dix sont ainsi favorables à la déchéance de nationalité pour
les binationaux auteurs de crimes contre les forces de l’ordre. 76%
se déclarent favorables au rétablissement du délit de séjour
irrégulier et 75% adhèrent à la mise en place de quotas pour
l’immigration. Seule une mesure est toutefois rejetée par une
courte majorité (52%) : </span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">«l’interdiction
de l’enfermement des mineurs dans les centres de rétention
administrative (CRA)»</span></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">.
Courte mais bien réelle dans les quartiers ouvriers où les jeunes
racailles font régner leur bordel, sûrs d'être relâchés par une
police impuissante, condamnée d'avance par la magistrature
gauchiste-bourgeoise.</span></span></span></span><p></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Les
étrangers disposant d'un titre de séjour peuvent toujours
bénéficier de l'hébergement d'urgence, comme les Français. Le
temps de leur demande d’asile, les étrangers conservent la
possibilité d’être accueillie dans des centres d'accueil (CADA)
et au sein d'hébergements d'urgence. À noter qu’à l’aune de la
loi «</span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Immigration</span></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">»,
les clandestins soumis à une <a href="http://www.lefigaro.fr/actualite-france/pourquoi-les-obligations-de-quitter-le-territoire-francais-ne-sont-executees-qu-une-fois-sur-dix-20221018">obligation
de quitter le territoire français</a> (OQTF) n’auront plus
accès à l’hébergement d’urgence...mais rien ne les empêchera
d'en trouver d'autres.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Compte
tenu de toutes ces aides dont bénéficient les étrangers (il
faudrait aussi mentionner les aides versées de droit aux demandeurs
d'asile...), avec l'explosion du nombre des demandeurs d'asile, qui
va encore être augmentée par l'ahurissant accord européen, avec la
croissance continue de l'immigration légale, il n'y a que trois
solutions pour financer cette dérive de l'Etat Providence :
augmenter les impôts, laisser filer la dette, diminuer le périmètre
de l'Etat Providence. Par ailleurs, il ne faut pas oublier les
prestations non financières dont bénéficient tous les étrangers,
notamment l'accès à tous les services publics. Or, on sait très
bien que l'effondrement du niveau de l'école est dû, entre autres,
à la submersion migratoire, pas générale mais dans les grandes
villes : comment en serait-il autrement quand, dans certaines
classes, la moitié des élèves ne parlent pas français avec des
prénoms imprononçables !? On sait très bien que les services
des urgences dans les hôpitaux sont débordés par les étrangers
qui s'y rendent en masse pour un rhume au lieu de recourir à la
médecine libérale. Bref, un enfant de cinq ans comprendrait ce que
la gauche ne veut pas comprendre : une quantité en gros stable
d'actifs payant des impôts ne peut pas financer indéfiniment une
masse croissante d'inactifs qui n'en payent pas ou trop peu. C'est de
l'arithmétique d'école élémentaire... que semble comprendre,
partiellement, la droite bourgeoise mais sans vraiment vouloir
bousculer le système. L'immigration serait "une chance pour la
France", selon le mantra de la gauche bourgeoise dégarnie, si
elle était peu nombreuse et qualifiée au lieu d'être massive et
non qualifiée. Signe des temps décomposés...</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">La
France n’a jamais compté autant d’immigrés (personnes nées à
l’étranger et vivant dans le pays) qu’aujourd’hui, je vous
passe les chiffres officiels bien connus. </span></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">À
cette immigration légale, il faut ajouter encore un niveau record de
demandes d'asile. Cette hausse sans précédent de tous les flux
migratoires en même temps, produit en France ce qui est appelé
désormais une «pression migratoire» et non plus l'immigration
simple de jadis. Ce n'est pas encore une invasion mais cela en prend
le chemin. Malgré les affabulations de nos maximalistes « gauche
italienne » et « gauche allemande » on n'y a pas vu
un renforcement du prolétariat, lui-même affaibli par la
désindustrialisation.</span></span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-size: medium;"><b><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-style: normal;">UNE
LOI XENOPHOBE OU UN BRICOLAGE POUR LE PATRONAT ?</span></span></span></b></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); border: none; margin-bottom: 0cm; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">La
loi, votée mardi 19 décembre après avoir été largement amendée
par les parlementaires sous l’impulsion de la droite, a pour but de
«</span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">contrôler
l’immigration</span></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">»
légale et «</span></span></span></span><em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">lutter
contre l’immigration irrégulière</span></span></span></span></em><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">».
Pourtant et c’est tout le paradoxe, comme je le repique à un
journaliste, si l’on retourne sur le terrain de l’efficacité
politique et non de la morale, il est peu probable que cette loi
permette aux autorités d’endiguer la hausse des flux migratoires.
</span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Aucune
mesure de la loi immigration ne vient véritablement limiter ou
réduire les flux d’immigration légale. Donc la gauche
bourgeoise et bobo ne hurle que pour les élections à venir. Elle
n'est d'aucun soutien dans la réalité pour le pauvre immigré qui
se rend en préfecture, fait une queue interminable pour se voir
bouler parce qu'il manque une pièce à son dossier par un des ces
milliers de petits fonctionnaires de merde tatillons, qui votent
d'ailleurs autant peut-être pour Mélenchon que pour Macron.</span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Indépendamment
de la querelle obscure, irréelle et lassante des chiffonniers des
divers camps bourgeois je me suis posé une question : pourquoi
ces chamailleries entre fractions bourgeoises qui ont le même
intérêt national, du petit PCF au RN ? Le patronat est certes
encore plus antiraciste que les gauchistes, il va au restaurant et
veut être servi comme il faut même par un tchétchène ! La
faction de gauche en clamant qu'il faut régulariser le monde entier
sait bien que c'est ridicule et inapplicable, mais c'est sa fonction
régalienne depuis toujours : promettre la lune puis expliquer
qu'elle est trop loin<a class="sdfootnoteanc" href="#sdfootnote4sym" name="sdfootnote4anc"><sup>4</sup></a>.
Cette faction sait ainsi faire valoir son soutien au patronat en
manque de main d'oeuvre corvéable à merci.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">La
droite est plus maligne, et le RN aussi avec son côté social. De
même que la gauche politique bourgeoise n'est plus là dans les
queues à la préfecture pour soutenir l'immigré démoralisé pa la
bureaucratie épaisse, de même le bourgeois gauchiste n'est pas dans
les queues en mairie ou aux restos du cœur pour escorter des
français nés en France qui se voient refuser toute priorité face
aux familles nombreuses immigrées qui passent devant ou au moment de
l'attribution d'un logement. C'était avec le même cynisme politique
déclamatoire que j'avais vu agir les maoïstes Geismar, Foucaud et
Finki agir à Issy les Moulineaux : grandes déclarations
vertueuses face aux médias, puis une fois les lampions éteints les
immigrés seuls, abandonnés et livrés à eux-mêmes !</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);"><span style="font-style: normal;">La
vérité relativisée de ce débat à la con est sortie de la bouche
du petit député chauve et pas<br /> charismatique pour un sou,
Ciotti :« la France réclame moins d’immigration »
. La droite bourgeoise ne pourrait pas non plus se mettre à dos le
patronat, et les échéances électorales sont poches. Les élections
européennes </span>se joueront sur des thèmes comme la sécurité
et l’immigration, le redressement de l’école et des services
publics, et encore et toujours le pouvoir d’achat. C’est parce
qu’elle l’a compris que Le Pen, avec son grand dadet Bardella, a
rendu le RN incontournable à droite depuis 2017. La seule droite
éligible en France sera une droite sociale.pour remettre à sa
place (contestataire) la gauche bonbon et son bâtard centriste
Macron. La diabolisation du RN par les gogols gauchistes et un Macron
sur la pente douce, lui rend diablement service.</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">L’article
de loi initial qui prévoyait de régulariser automatiquement les
clandestins travaillant dans des métiers considérés comme «en
tension» a été supprimé (ce qui est dégeulasse) mais les
employeurs pourraient demander la régularisation de leurs salariés
clandestins travaillant dans l’un de ces métiers depuis un an
minimum (il n'est pas préciser « s'ils menacent de faire
grève! »), parce que les petits patrons de ces petites
entreprises de merde méprisent autant les ouvriers français
qu'immigrés). La décision reviendra aux préfets, ces gros
bourgeois repus. Au cours des débats sur la loi immigration à
l’Assemblée nationale, Gérald Darmanin a indiqué que ses
services estiment à environ «10.000 régularisations de
sans-papiers par an» la portée de cette mesure, tant mieux si ce
chiffre est respecté. Donc, de fait, l’application de la loi
immigration va doubler le nombre annuel de régularisations, preuve
des besoins du patronat mais continuation des interrogations dans le
bas peuple quand, en banlieue, il n'y a plus dans les écoles que des
élèves noirs. Il paraît pourtant qu'on est entré pourtant dans
l'ère du multiculturalisme et qu'il est raciste de s'interroger
quand une équipe de foot n'est composée que de noirs et d'arabes !
Le tour de France, par contre, serait-il raciste ?</span></span></span></span></p>
<p align="CENTER" style="font-style: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-size: medium;"><b>PERSONNE
NE DETIENT LA SOLUTION DANS UN CAPITALISME MALADE</b></span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Il
est sûr par contre que les deux principaux ennemis du prolétariat
sur la question migratoire sont la gauche bourgeoise (irresponsable
et démagogique) et l'islam qui pourrit la tête de la majorité des
immigrés, dont la tête est d'ailleurs coiffée à la mode
hitlérienne. Je n'ai plus qu'à recopier les intelligents
commentaires suivants :</span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); font-style: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Les
mesures significatives sont purement symboliques, et seront sans
effet sur les flux migratoires. Les étrangers condamnés auront
moins de chances de rester en France : le droit du sol est ainsi
suspendu pour les mineurs ayant commis des crimes, et l’expulsion
des étrangers reconnus coupables de crimes ou délits passibles d’au
moins 5 ans d’emprisonnement est facilitée. Mais comme on le sait,
de manière laxiste et irresponsable sans oublier que les dictatures
en face ne veulent pas de leurs propres tarés.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); font-style: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Ensuite,
la loi conditionne l’octroi de certaines prestations sociales à
une plus longue durée de séjour en France. Cette mesure pourrait
être efficace, car elle réduit l’attractivité du modèle social
français, laquelle est régulièrement citée dans les témoignages
de migrants pour justifier leur choix de venir en France. <b>Mais la
mesure reste somme toute limitée : même si la fronde des
départements de gauche a mis l’accent sur le conditionnement du
versement de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA),
celle-ci n’est perçue que par des personnes âgées de plus de 60
ans, or l’âge moyen d’entrée sur le sol français des immigrés
est inférieur à 30 ans.</b> Le nombre d’étrangers de plus de 60
ans ayant passé moins de 5 ans en France est par conséquent très
faible : cette restriction concernera très peu de personnes. Le
conditionnement du versement des aides au logement, soumises elles
aussi à 5 ans de présence sur le territoire (si le bénéficiaire
ne travaille pas) concerne en revanche plus de monde.</span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="background: rgb(255, 255, 255); border: none; margin-bottom: 0cm; padding: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Ces
réformes ne remettront pas en cause, en réalité, la très grande
générosité du système français de protection sociale à l’égard
des immigrés et des étrangers. Cette largesse paraît d’autant
plus flagrante, comparée aux autres systèmes européens. <a href="http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/immigration-comment-font-les-autres-le-tour-d-europe-des-politiques-les-plus-efficaces-20230224">Dans
un rapport détaillé</a>, la Fondapol observait en mars dernier
qu’en matière d’accès aux soins pour les immigrés, la France
dispose du modèle le plus généreux au monde, notamment avec la
Protection universelle maladie et l’Aide médicale d’État. Pour
l’heure, aucune des deux n’est réformée par la loi
immigration, </span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><b><span style="background: rgb(255, 255, 255);">Quant
aux étrangers en situation irrégulière, la loi ne facilite pas
leur expulsion.</span></b></span></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">
Le nombre d’étrangers vivant en France et visés par une
Obligation de quitter le territoire français (OQTF) a presque doublé
depuis 2015 : ils étaient alors 79.950, contre désormais
125.450 en 2021. Mais de façon contre-intuitive, le nombre d’OQTF
ayant conduit à une expulsion effective a, lui, chuté ! 12.195
expulsions ont été effectuées en 2015 contre 9665 en 2021. Soit un
taux de réalisation de 8 %. Entre 23.000 et 30.000 Algériens
obtiennent chaque année un titre de séjour en France. Mais alors
qu’ils constituent le principal contingent d’immigrés légaux,
les Algériens <a href="http://www.lefigaro.fr/actualite-france/la-loi-immigration-ne-s-appliquera-t-elle-pas-aux-algeriens-en-vertu-de-l-accord-de-1968-20231207">sont
pourtant exonérés des dispositions prévues par la loi immigration</a></span></span></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">J'en
termine avec cette réflexion d'un auteur sur les années 1930. Il y
a confirmation du sort spécial du prolétaire, immigré comme
français, comme disait Babeuf : « l'incertitude du
lendemain », <b>je reste un immigré dans mon propre pays, oui
nous sommes tous considérés comme des étrangers à cette classe
bourgeoise soutenue par une gauche hâbleuse et sournoise et cette
droite lâche et miteuse.</b></span></span></span></p>
<p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;">
<span style="color: black;"> <span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;">Ce
faisant ils révèlent un certain nombre de traits saillants de
celle-ci ; s’il n’existe sans doute pas alors de politique de
l’immigration, il existe un statut de l’immigré, constant et
cohérent, défini au moins autant par les pratiques administratives
que par la loi, que caractérise son extériorité au corps social,
confondu avec la nation, conception que l’étude menée ici, après
d’autres, conduit à croire largement partagée. Même si certains,
au sein même de l’appareil d’Etat voient en l’immigré le père
de futur Français, c’est sur un mode mineur que résonne cette
note, il est d’abord, pas seulement, mais d’abord, un
travailleur, prié de ne pas se mêler des affaires de la cité et
dont la présence n’est tolérée qu’à la mesure de son utilité
économique. L’immigration est une pure construction rhétorique et
l’administration s’emploie à l’inculquer, non sans efficacité,
aux principaux intéressés. Le fait que beaucoup parviennent à
échapper, en partie du moins, aux effets de l’étranglement
administratifs des années trente n’infirme pas cette conclusion,
il renvoie simplement à un ordre de réalité différent : il est
possible alors à celui qui dispose de ressources et d’appuis, qui
est de fait intégré à la société française d’échapper en
partie aux prescriptions du statut qui lui est fait, de la même
façon que peut-être acculé au départ, sans même qu’il y ait
besoin d’une décision administrative celui qui ne dispose pas des
atouts nécessaires à la survie en temps de crise. </span></span></span>
</p><p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span></span></p><p align="JUSTIFY" style="font-style: normal; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><b>NOTES</b></span></span></span></p>
<div id="sdfootnote1">
<p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote1anc" name="sdfootnote1sym">1</a><span style="color: black;"><span style="background: rgb(255, 255, 255);">La
maire de Paris avait annoncé en début de semaine qu’elle ferait
de la capitale «</span></span><em><span style="color: black;">une
terre de résistance humaniste et démocratique</span></em><span style="color: black;">»
face à un texte jugé «</span><em><span style="color: black;">populiste</span></em><span style="color: black;">».
«</span><em><span style="color: black;">Si cette loi
suscite autant de contestation, de peur (...) c’est parce qu’elle
est grave. C’est une loi de la honte</span></em><span style="color: black;">»,
a tonné la première édile, après avoir accusé à deux reprises
Emmanuel Macron d’«</span><em><span style="color: black;">ouvrir
une piste d’atterrissage pour l’extrême droite</span></em><span style="color: black;">».
</span></span></span>
</p>
</div>
<div id="sdfootnote2">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote2anc" name="sdfootnote2sym">2</a>Qui
va comme un gant aux agités du bonnet de l'extrême droite
musulmane bien plus nombreuse et dangereuse que la version
franchouillarde.</p>
</div>
<div id="sdfootnote3">
<p class="sdfootnote"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote3anc" name="sdfootnote3sym">3</a>Quand
bien même les fachos ont raison sur ce point quand, chaque jour,
les faits divers rapportent qu'une majorité de délits, voire de
viols ou meurtres, sont commis par les derniers arrivés, même si
l'Etat interdit les statistiques ethniques, et reste discret sur les
proportions en prison.</p>
</div>
<div id="sdfootnote4">
<p align="JUSTIFY"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><a class="sdfootnotesym" href="#sdfootnote4anc" name="sdfootnote4sym">4</a><span style="font-style: normal;">La
gauche pourrait regarder dans le rétroviseur : <a href="https://video.lefigaro.fr/figaro/video/une-prime-pour-encourager-l-activite-des-jeunes/4183936863001/">la
prime d'activité instaurée sous François Hollande</a> ne
peut être obtenue qu'après cinq années de résidence sur le
territoire français. Et les pays comparables à la France
appliquent des délais similaires : l'Allemagne requiert cinq
ans de séjour légal sur le territoire pour qu'un étranger qui ne
travaille pas (ressortissant de l'Union européenne compris) puisse
bénéficier de prestations sociales </span></span></span></span>
</p><p align="JUSTIFY"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"></span></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhD4634uNmEOakrN_Gj7aID6pflWiEAUgk9rRmR1CTc8t0I65xm9fdW3dkoLgdTwNGir_K-oJfjXnQf6Ac-NU3smojvTlAC-8_0jX0D0obynIdEnpXOu-gZeN5Sj3eJbMIczW8B8AxK0OU1XcUjbWre7TxtKmL7FidbMSQ6f-KTGrKKK0zJIgIa3VNi9g4/s411/NAZE%207.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="411" data-original-width="399" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhD4634uNmEOakrN_Gj7aID6pflWiEAUgk9rRmR1CTc8t0I65xm9fdW3dkoLgdTwNGir_K-oJfjXnQf6Ac-NU3smojvTlAC-8_0jX0D0obynIdEnpXOu-gZeN5Sj3eJbMIczW8B8AxK0OU1XcUjbWre7TxtKmL7FidbMSQ6f-KTGrKKK0zJIgIa3VNi9g4/s320/NAZE%207.png" width="311" /></a></span></span></span></div><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><br /><span style="font-style: normal;"><br /></span></span></span></span><p></p>
</div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8698696750816731979.post-44084604068775034792023-12-13T06:20:00.001+01:002023-12-13T06:20:36.604+01:00POUTINE N'AURAIT-IL FAIT QUE S'INSPIRER DES BOLCHEVIKS?<p><b><span style="font-size: large;"><span style="font-family: "Copperplate Gothic Bold"; text-align: center;"> Comment les bolcheviks ont créé l’Ukraine soviétique </span></span></b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimutqfkHovu-WAzBjK_NJCI65BH1cuNJ4uaKadGTjXILXl8B1Nl48ZYB84EfneNbAt9cFYqYJOVWFt54HKHFBUykuCdJz6vWT5yypz-mG_DNsfeheUbM9maB2h-ocG1oFWsBWLZITsrUcTjp1cceQVK444ATpNzAMDn7nQnBpINsHxBeUXtedCtnrLmEo/s581/ScreenShot_20231212224506.jpeg" style="clear: left; font-size: x-large; font-weight: 700; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="414" data-original-width="581" height="228" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEimutqfkHovu-WAzBjK_NJCI65BH1cuNJ4uaKadGTjXILXl8B1Nl48ZYB84EfneNbAt9cFYqYJOVWFt54HKHFBUykuCdJz6vWT5yypz-mG_DNsfeheUbM9maB2h-ocG1oFWsBWLZITsrUcTjp1cceQVK444ATpNzAMDn7nQnBpINsHxBeUXtedCtnrLmEo/s320/ScreenShot_20231212224506.jpeg" width="320" /></a><b><span style="font-size: large;"><span style="font-family: "Copperplate Gothic Bold"; text-align: center;"> (1917-1923)</span></span></b></p><p align="center" class="16" style="text-align: center;"><span style="font-family: 'Copperplate Gothic Bold'; font-size: 20,0000pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-spacerun: 'yes';"><o:p><b><span style="font-size: large;"> </span></b></o:p></span></p><p align="center" class="16" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><b><span style="font-family: 'Arial Black'; font-size: 12,0000pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-spacerun: 'yes';">Traduction en anglais </span><span style="font-family: 'Arial Black'; font-size: 12,0000pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-spacerun: 'yes';"><o:p></o:p></span></b></span></p><p align="center" class="16" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><b><span style="font-family: 'Arial Black'; font-size: 12,0000pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-spacerun: 'yes';">par Stephen Velychenko (Université de Toronto) </span><span style="font-family: 'Arial Black'; font-size: 12,0000pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-spacerun: 'yes';"><o:p></o:p></span></b></span></p><p align="center" class="16" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><b><span style="font-family: 'Arial Black'; font-size: 12,0000pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-spacerun: 'yes';">de : « Los bolcheviques en Ucrania », </span><span style="font-family: 'Arial Black'; font-size: 12,0000pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-spacerun: 'yes';"><o:p></o:p></span></b></span></p><p align="center" class="16" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><b><span style="font-family: 'Arial Black'; font-size: 12,0000pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-spacerun: 'yes';">texte publié à l’origine en espagnol </span><span style="font-family: 'Arial Black'; font-size: 12,0000pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-spacerun: 'yes';"><o:p></o:p></span></b></span></p><p align="center" class="16" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><b><i><span style="font-family: 'Arial Black'; font-size: 12,0000pt; mso-ansi-font-style: italic; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-spacerun: 'yes';">Desperta Ferro</span></i><span style="font-family: 'Arial Black'; font-size: 12,0000pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-spacerun: 'yes';"> n° 59 (septembre 2023)</span></b></span><i><span style="font-family: 'Arial Black'; font-size: 12,0000pt; mso-ansi-font-style: italic; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-spacerun: 'yes';"><o:p></o:p></span></i></p><p align="center" class="16" style="text-align: center;"><span style="font-size: x-small;"><b><span style="font-family: 'Arial Black'; font-size: 12,0000pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-spacerun: 'yes';">traduction en français: Jean-Pierre Laffitte</span></b></span></p><p align="center" class="16" style="text-align: center;"><span style="font-family: 'Arial Black'; font-size: 12,0000pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-spacerun: 'yes';"><o:p> </o:p></span><i style="font-family: "Times New Roman", serif; text-align: left; text-indent: 0.5cm;">Prétexte ? Le texte qui suit est bizarre. Tout en se prétendant sur-informé, dans le détail sociologique, il constitue une charge bien peu rigoureuse sur la faillite de l'expérience de « l'Etat prolétarien » et ne cite que ce qui l'arrange et pas les véritables prises de position des vieux bolcheviques.</i></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.5cm;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Les bolcheviks ne sont pas blancs certes avec leur internationalisme « forcé » basé sur la théorie réac de la « guerre révolutionnaire ». </i></span></span><span style="color: #202122;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i> </i></span></span></span><span style="color: #202122;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>La guerre avec l'Ukraine éclata</i></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i> peu après la </i></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Révolution_d%27Octobre"><span style="color: black;"><span style="text-decoration-line: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>révolution d'Octobre</i></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i> lorsque </i></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Ilitch_Lénine"><span style="color: black;"><span style="text-decoration-line: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Lénine</i></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i> envoya le groupe expéditionnaire d'</i></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Antonov-Ovseïenko"><span style="color: black;"><span style="text-decoration-line: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Antonov-Ovseïenko</i></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i> en Ukraine et dans le sud de la </i></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Russie"><span style="color: black;"><span style="text-decoration-line: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>Russie</i></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>.</i></span></span></span><span style="color: #202122;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i> La victoire militaire bolchevique aurait signifié la libération de l'Ukraine ; l'article a au moins l'intérêt de démonter la fable et de révéler l'occupation militariste « bolchevique », complètement étrangère aux principes de l'extension « permanente » d'une révolution qui doit être assumée par les prolétaires de chaque pays et pas importée même par une « armée bolchevique ». L</i></span></span></span><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>es historiens bourgeois considèrent les réactions de Petioura à Mackno comme les expressions d'une </i></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_d%27indépendance"><span style="color: black;"><span style="text-decoration-line: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>guerre d'indépendanc ratée contree</i></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>contre les </i></span></span></span><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bolcheviks"><span style="color: black;"><span style="text-decoration-line: none;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>bolcheviks</i></span></span></span></span></a><span style="color: black;"><span style="font-family: Times New Roman, serif;"><span style="font-size: small;"><i>.</i></span></span></span></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm;"><i>Sans nuance l'auteur met en scène par après un Staline « poutinien » en effet. Mais c'est plus complexe, il faut donc lire l'article suivant plus honnête sur ces ploucs d'ukrainiens : <a href="https://wikirouge.net/Révolution_ukrainienne_%281917-1921%29">Révolution ukrainienne (1917-1921) — Wikirouge</a> , même si ce dernier article est de veine trotskienne, de conservateurs marxisants incapables de tirer les leçons de l'impossibilité d'un Etat prolétarien à l'avenir (cf les textes désormais classiques de RI/CCI). La filière canado-espagnole semble plutôt animée par l'absence de principes anarchistes qui permet à de nombreux thésards d'être promus profs d'université et de sophistiquer les mêmes mensonges historiographiques que l'histoire officielle toujours haineuse au souvenir de la dernière révolution universelle.</i></p><p align="center" class="16" style="text-align: center;"><span style="font-family: 'Arial Black'; font-size: 12,0000pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-spacerun: 'yes';"><o:p> </o:p></span></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;"><b>Contexte</b><b><o:p></o:p></b></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">Au moins 5,7 millions d’habitants de l’Ukraine tsariste étaient classées en 1917 comme étant des personnes résidant en ville. Les Russes déclarés formaient approximativement 10% de la population totale, 33% de la population urbaine, 43% de la population des huit villes les plus grandes, et 52% des quatre villes les plus importantes. Sur l’ensemble des ouvriers, 17% venaient de provinces non-ukrainiennes et, sur ceux-là, 70% étaient des Russes en 1897. Les locuteurs ukrainiens constituaient en moyenne entre 30 et 50% de tous les travailleurs industriels urbains. Sur l’ensemble des travailleurs parlant ukrainien, 20% étaient des travailleurs industriels urbains, et 70% des ouvriers dans des localités qui n’étaient pas considérées comme des villes. Les statistiques d’avant 1917 n’enregistraient pas les individus bilingues.<o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">Les Ukrainiens constituaient la majorité autochtone dominée dont la mobilité sociale dépendait de l'apprentissage d'une langue étrangère et de l’adoption de normes culturelles étrangères. Nombreux étaient ceux qui s’assimilaient et se considéraient comme russes – ainsi que plus tard le maréchal Kliment Vorochilov. Conformément à « l’image que les colonisateurs se faisaient des colonisés », beaucoup se considéraient comme des “Petits Russes”. Les Ukrainiens ethniques socialement mobiles, qui associaient leur identité à l’arriération rurale et à la pauvreté à laquelle ils cherchaient à échapper, assimilaient l’identité nationale russe à la modernité européenne à laquelle ils aspiraient. Il n’y avait pas de relation directe entre l’usage public de la langue et l’affiliation nationale. Les familles pouvaient comprendre des “Petits Russes” qui pouvaient être des nationalistes ukrainiens et des impérialistes russes. En Ukraine, les loyautés des activistes éduqués, qu’ils soient ukrainiens ou russes déclarés, n’étaient pas nécessairement celles des populations qu’ils représentaient. Dans l’Empire, la plupart du temps, l’usage de la langue des gens et leurs loyautés dépendaient des circonstances. <o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;"> Un siècle de domination de la part de St Petersbourg, l’absence de frontière entre les provinces russes et ukrainiennes, ainsi que l’éducation, l’administration, l’édition et la culture de haut niveau, qui se déroulaient en langue russe, signifiaient que les colons russes de l’Ukraine n’étaient pas devenus une minorité immigrante dont la mobilité sociale dépendait de l’apprentissage d’une langue étrangère et de son assimilation dans la communauté d’accueil. Bien qu’ils ne se soient pas vus ainsi, ils peuvent être qualifiés de minorité colonisatrice dominante. Certains activistes ukrainiens de l’époque les voyaient ainsi et, en conséquence, ils catégorisaient les paysans ukrainiens comme étant des « nègres blancs ».<o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">En décembre 1919, les socialistes ukrainiens n’étaient pas parvenus à établir un État indépendant – la République Nationale Ukrainienne (RNU). Le Parti Ukrainien des Révolutionnaires Socialistes (PURS) et le Parti Ouvrier Social-démocrate Ukrainien (POSDU) avaient été les partis dirigeants. Leurs ailes gauches étaient pro-bolchéviques et, au début de 1919, elles ont formé des partis séparés qui se sont mobilisés pour soutenir les bolcheviks, comme l’on fait également les juifs de gauche dans le Parti Ouvrier Juif Général (Bund). Les bolcheviks avait obligé tous ces partis à se dissoudre en 1925.<o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">L’aile gauche du Parti Ouvrier Social-démocrate Russe (POSDR) était appelée les bolcheviks – renommée entre 1918 et 1925 Parti Communiste Russe (PCR). Ses dirigeants se considéraient comme étant les seuls représentants légitimes des travailleurs dans l’ensemble de l’Empire tsariste et non pas seulement des provinces ethniquement russes. L’écrasante majorité des bolcheviks ukrainiens étaient des Russes et des non-Russes russifiés. Presque 65 pour cent des membres se trouvaient dans les provinces de Kharkov et d’Ekaterinoslav dans lesquelles vivaient environ 45% des Russes d’Ukraine. Les bolcheviks ne contrôlaient pas plus d’un tiers des trois cents soviets existant approximativement en Ukraine. En 1917, ils n’avaient la majorité que dans deux soviets urbains – 88 pour cent à Louhansk, et 60 pour cent à Kiev. Sur les 68 soviets provenant de l’Ukraine, parmi les presque 300 soviets qui étaient réunis à Petrograd lors du II° Congrès Panrusse des Soviets, 43 ont soutenu la prise du pouvoir par les bolcheviks.<o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">Le congrès des soviets d’Ukraine qui s’est réuni afin de ratifier le coup d’État à Kharkov effectué par les bolcheviks en décembre 1917, ne représentait pas plus de 49 soviets sur les 140 de la région du Donbass et 95 sur l’ensemble des soviets d’Ukraine. La “République Populaire Ukrainienne des Soviets” a mis sur pied son gouvernement avec l’aide d’approximativement 4 500 soldats et gardes rouges, lesquels en comprenaient environ 2 100 qui provenaient de Moscou, et elle revendiquait d’avoir autorité sur cinq provinces ukrainiennes. Dans les quatre autres provinces d’Ukraine, les bolcheviks demeuraient sous le contrôle du Conseil des commissaires du Peuple du Soviet de Petrograd (SNK). Le premier gouvernement bolchevik a cherché à obtenir davantage de pouvoirs que ses supérieurs de Petrograd étaient prêts à lui allouer. Certains ouvriers pro-bolcheviks de l’Ukraine le soutenaient en tant que gouvernement soviétique ukrainien, et non pas russe.<o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">Le “Secrétariat du Peuple” de Kharkov est arrivé à Kiev le 30 janvier (12 février) 1918, et les Allemands l’en ont délogé en mars. Ce même mois, le traité de Brest-Litovsk obligeait les bolcheviks à reconnaître la RNU en tant qu’un État indépendant qui comprenait les 9 anciennes provinces ukrainiennes tsaristes. Les dirigeants centraux ont placé ensuite tous les soviets de l’Ukraine sous l’autorité de son associé de Kharkov. Cette décision évitait explicitement de légitimer la “République” bolchevique ukrainienne en termes nationaux – elle la définissait en tant qu’une « république soviétique en territoire ukrainien ». En juillet, les bolcheviks de Russie ont autorisé leurs camarades d’Ukraine, en exil à Moscou, à constituer une sous-unité provinciale dénommée Parti Communiste (bolchevik) d’Ukraine (PCU). Auparavant, les unités du parti provincial d’Ukraine n’avaient pas de relations l’une avec l’autre. Les résolutions de constitution du PCU, qui spécifiaient qu’il était une sous-section du PCR et que l’Ukraine et la Russie étaient « liées de manière indivisible » sur le plan économique, sont restées secrètes jusqu’en mars 1919. Peu de gens en dehors de l’équipe dirigeante du parti étaient au courant de cette subordination parce que, comme pour cette résolution, d’autres instructions du parti qui subordonnaient la RSS d’Ukraine et son PCU aux ministres russes et au PCR étaient également secrètes durant la période en cours d’examen. La plupart sont restées inédites jusqu’après 1956 – et certaines jusqu’après 1989. <o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">Lorsque l’Allemagne s’est effondrée en novembre 1918, les bolcheviks russes ont retiré leur reconnaissance de la RNU, et ils ont créé un second gouvernement pour l’Ukraine dans la ville russe de Koursk. Le 19 novembre, Staline est arrivé à Koursk et il a dit aux dirigeants locaux : « Le Comité Central du PCR a décidé de créer un gouvernement soviétique – avec Piatakov à sa tête ». Le 29 novembre, Lénine expliquait au commandant en chef de l’Armée Rouge qu’il avait doté l’Ukraine d’un gouvernement fictif de telle sorte qu’une attaque future ne ressemblerait pas à une occupation. En janvier 1919, ce gouvernement proclamait la République Soviétique Socialiste Ukrainienne. Officiellement, en 1920, les bolcheviks gouvernaient l’ensemble de l’ancienne Ukraine tsariste. En réalité, leur contrôle ne dépassait guère les limites des villes. Le peuple, que les bolcheviks s’étaient aliénés en raison de leur brutalité, combattait les troupes de l’Armée Rouge sous la direction de seigneurs de la guerre anti-bolcheviks (les <i>atamans</i>) – la plupart d’entre eux soutenaient soit le gouvernement en exil de la RNU, soit Nestor Makhno. Certains luttaient seulement pour défendre leur comté rural. La supériorité militaire russe écrasante, la terreur, l’épuisement physique et les concessions politiques, ont mis un terme à la résistance armée en 1923. <o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;"><o:p> </o:p></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;"><b>Politique et structure du parti </b><b><o:p></o:p></b></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">Le POSDR en Ukraine était une organisation russe, et non pas le parti d’une nation opprimée. Pas plus de 7% des membres du PCU se déclaraient ukrainiens en 1918. Ce chiffre a grimpé à 19% en 1920 du fait de l’afflux des anciens SR ukrainiens de gauche (les <i>borotbists</i>). Iouri Lapchinski, un bolchevik russe depuis 1905 et membre du PCU, a quitté le parti en 1920. Dans une lettre ouverte, il condamnait les bolcheviks parce qu’ils constituaient « une organisation d’ouvriers russes et russifiés » qui, même après 1917, « considérait la tentative de créer un État national territorial ukrainien [bolchevik] comme une farce destinée à mener en bateau les chauvinistes ukrainiens et les étrangers…. ». Nikolaï Boukharine a qualifié en 1925 le PCU de « juif-russe ». Les juifs laïques russes et russifiés formaient en moyenne dans l’ensemble 80% des délégués aux six congrès du PCR entre 1917et 1924. En 1922, 72% des membres du PCR étaient des Russes. Les juifs et les Ukrainiens en constituaient chacun 6% en moyenne. Cette année-là, sur les 56 000 membres du PCU, 14% étaient ukrainiens, 50% étaient des soldats de l’Armée rouge russe, 80% étaient des urbains, et 13% étaient des ouvriers. 92 pour cent étaient des employés de bureau<sup><span class="15" style="vertical-align: super;">(*)</span></sup>. <o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">Les bolcheviks d’Ukraine étaient divisés en une minorité “fédéraliste” et une majorité “centraliste”, des factions qui différaient à propos des questions relatives aux prérogatives administratives. Les premiers cherchaient le maximum d’autonomie. Les seconds considé-raient l’Ukraine comme étant une province de la République Socialiste Fédérative Soviétique de Russie (RSFSR). La division interne était changeante. C'est le soutien du Kremlin qui déterminait quel groupe l’emportait dans n’importe quelle question politique donnée. Les dirigeants russes considéraient le statut de la “République” d’Ukraine comme un stratagème de propagande. En avril 1918, quand ils ont décidé que ce stratagème n’était plus nécessaire, Staline a dit à ses subordonnés locaux : « Vous avez assez joué à être un gouvernement et une république, ça y est, il est temps de terminer le jeu ». Le bond suivant, à savoir le troisième gouvernement bolchevik d’Ukraine, comme le deuxième, était dominé par les “centralistes” nommés par Moscou. Le bolchevik ukrainien “centraliste” Dimitri Manouïlski<span style="font-family: Calibri; font-size: 11,0000pt; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-spacerun: 'yes';"> </span>déclarait franchement aux Ukrainiens qu’il s’agissait d’une simple décoration – comme les indigènes que les pouvoirs coloniaux invitaient à devenir membres de l’administration locale.<o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">En 1918, bien que l’État ukrainien indépendant, soutenu par l’Allemagne, soit reconnu officiellement, les officiels du parti écrivaient dans leurs publications qu’il n’existait d’Ukraine indépendante d’aucune sorte, mais seulement une occupation allemande qui avait divisé la Russie. Ils évitaient d’utiliser le mot Ukraine. Ils écrivaient à propos de « la partie méridionale des provinces occupées par les Allemands à l’est » que, lorsque l’occupation prendrait fin, elle redeviendrait la “Russie du Sud”. La première conférence du PCU ainsi que la deuxième, qui étaient dominées par les centralistes, ont annoncé qu’il n’existait pas de lutte de libération nationale ukrainienne, mais tout simplement une “lutte de classe” en faveur de l’unité de la Russie.<o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">C’est le “fédéraliste” Gueorgui Piatakov qui était à la tête du gouvernement bolchevik en novembre 1918. Le Conseil Militaire Révolutionnaire de Russie a décrété le 12 novembre que le Revkom (Comité Révolutionaire – unité administrative temporaire dominée par les bolcheviks) de l’Ukraine lui était subordonné. Se rendant compte qu’il était totalement assujetti à Moscou, Piatakov s’en est plaint et il a demandé à Staline le 7 décembre si son gouvernement « provisoire n’était nécessaire que pour des objectifs fictifs ou comme un véritable centre de direction… ? ». L’on ne connaît pas la réponse. En janvier 1919, Lénine le remplaçait par le “centraliste” Christian Rakovski. Dans une circulaire adressée aux officiels locaux du parti le même mois, il expliquait que le Gouvernement ouvrier et paysan d’Ukraine avait été créé par le Comité Central du PCR et qu’il était en aucune façon indépendant. Son armée était dénommée « armée soviétique ukrainienne » de sorte qu’il ne pouvait pas être question « d’une offensive par les armées russes ». Les publications bolcheviques de cette année-là expliquaient que la structure de république était un expédient temporaire d’organisation qui ne devait durer que jusqu’à la fin de la guerre. Elles rejetaient le besoin d’un parti ukrainien séparé et d’une Ukraine indépendante en raison du fait que l’économie tsariste avait fusionné l’Empire en une seule unité. En avril et en novembre 1919, des résolutions secrètes du PCR spécifiaient que l’Ukraine et la Russie devaient être « fusionnées ». Une instruction de décembre 1919 du Politburo précisait que la RSS d’Ukraine ne pouvait pas avoir des ministères séparés parce que cela compliquerait « la fusion future des deux républiques ». Le Traité d’union de 1920 conservait la structure de la “république”, mais les “républiques” étaient en réalité des provinces de la RSFSR. Le Conseil des Commissaires du Peuple (SNK) de la Russie contrôlait toutes les fonctions administratives gouvernementales dans le territoire dirigé par les bolcheviks. <o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">L’Armée Rouge de l’Ukraine était issue de Russie. Ses dirigeants se méfiaient du recrutement d’Ukrainiens en Ukraine. Les commandants russes ne faisaient pas confiance aux unités militaires de partisans ukrainiens qui étaient moins payées que les unités russes en Russie, qui recevaient moins de provisions et moins d’armes que les formations russes envoyées de Russie. Jusqu’en 1921, la plus grande partie de l’Ukraine était administrée par des Revkoms contrôlés par les bolcheviks. En 1920, sur les comités exécutifs de province, de district et de comté, en Ukraine, 56% étaient des Revkoms strictement assujettis à Moscou. Lénine rejetait les plaintes “fédéralistes” sur l’afflux massif des membres du parti russes. Le ministre communiste ukrainien du logement décrivait en août 1920 la subordination de l’Ukraine dans une lettre de démission. Son ministère, comme les autres, était simplement une section du PCR et les officiels de celui-ci les ignoraient totalement : « La division administrative de l’Ukraine existe seulement pour les yeux du “citoyen” idiot [<i>hlupaka</i>] ».<o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;"><o:p> </o:p></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;"><b>La victoire bolchevique</b><b><o:p></o:p></b></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">Les bolcheviks d’Ukraine avaient une base sociale et politique parmi la population urbaine russe et russifiée des grandes villes du Sud-est du pays, dans le lumpenprolétariat rural et urbain, et chez les partisans de la gauche du Bund et chez les borotbists. Le soutien populaire plus large que leur propagande avait suscité au début s’est dissipé une fois que le peuple a eu fait l’expérience de la réalité chaotique brutale du gouvernement des commissaires du peuple. En dernière analyse, c’est essentiellement grâce à l’Armée Rouge russe que les bolcheviks ukrainiens ont pris et gardé le pouvoir.<o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">Les dirigeants bolcheviks de l’époque savaient qu’ils avaient conquis l’Ukraine militairement. Le chef de l’Armée Rouge, Mikhaïl Muraviov, qui s’est emparé de Kiev en janvier 1918, a proclamé qu’il avait apporté le Pouvoir rouge à l’Ukraine à la pointe des baïonnettes en venant du nord. Le 17 janvier 1919, la <i>Pravda</i> écrivait : « L’Armée Rouge a ouvert la voie aux céréales lors de sa conquête de l’Ukraine ». Vladimir Antonov-Ovseïenko, qui commandait les troupes bolcheviques à l’offensive en janvier 1919, expliquait sa mission comme suit : « Nous devons occuper l’Ukraine avec nos armées. Et vite. En avril 1919, Lénine a désigné notre prise de contrôle de l’Ukraine comme étant une conquête ». En mai 1920, Félix Dzerjinski, le chef de la Police Secrète (la Tchéka) écrivait à son adjoint : « L’Ukraine doit et peut être conquise uniquement par le travail quotidien persévérant des ouvriers qui sont issus du centre et qui viennent ici pour longtemps ». Léon Trotski écrivait en septembre 1920 : « Le pouvoir soviétique en Ukraine avait tenu bon jusqu’à maintenant (et pas bien) principalement grâce à l’autorité de Moscou, du communisme grand russe [<i>russkii</i>] et de l’Armée Rouge russe [<i>russkaia</i>] ». En décembre 1919, le bolchevik “centraliste” Dimitri Manouïlski a dit aux délégués du VIII° Congrès du PCR : « Ils [les Ukrainiens] nous [les bolcheviks] battent depuis longtemps et, en fin de compte, nous nous rendons naturellement compte de cette banale vérité, à savoir que, premièrement, sans les communistes russes, sans les ouvriers de Petrograd et de Moscou, le pouvoir soviétique ne peut pas être établi en Ukraine ». Des rapports d’un agent secret de la RNU datant de l’automne 1920 racontaient que des Russes qui arrivaient auraient dit à des gens du coin : « Nous vous avons vaincus, espèces de blancs [<i>khakhly</i>, terme péjoratif pour les Ukrainiens], et donc fermez-la et donnez-nous ce que nous voulons ».<o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">En 1922, Rakovski, président du SNK d’Ukraine a dit : « Notre expérience [celle du PCU] nous a montré que, si nous n’avions pas eu derrière nous un pouvoir comme la Russie soviétique, la révolution en Ukraine serait morte et qu’aujourd'hui nous aurions ici un autre gouvernement … L’établissement de la dictature du prolétariat en Ukraine... n’est possible qu’avec l’aide de la Russie soviétique et du Parti Communiste Russe ». En 1923, un autre bolchevik important déclarait : « Le pouvoir soviétique n’a pas triomphé en Ukraine en vertu de sa force, mais seulement avec l’aide de la Russie soviétique qui s’était renforcée et alors que l’armée allemande s’effondrait ». Le vieux bolchevik de Kiev, I. M. Lapidus a écrit :<o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;"><o:p> </o:p></p><p align="justify" class="16" style="margin-left: 28,3500pt; margin-right: 28,3000pt; text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">« Toute la trajectoire de notre révolution a montré clairement que, dans les régions limitrophes, elle ne l’a pas emporté [<i>zavoevaniia</i>] grâce au prolétariat local, mais elle a conquis [sic] presque toujours grâce au prolétariat du centre, et que le pouvoir soviétique dans les régions limitrophes koulaks-cosaques n’est rien d’autre qu’une occupation militaire, en particulier en Ukraine… Le khalkol a davantage de confiance en son juif [natif du pays] qu’en l’étranger moscovite parce que la plupart des Russes se comportent vraiment comme des conquérants… ».<o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="margin-left: 28,3500pt; margin-right: 28,3000pt; text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;"><o:p> </o:p></p><p align="justify" class="16" style="margin-right: -0,0500pt; text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">Il n’existe pas de déclaration de politique bolchevique connue qui aurait appelé à l’extermination des Ukrainiens, comme cela a été le cas pour les Cosaques du Don russes, mais des attitudes analogues étaient probables chez certains en Ukraine. Lénine dans <i>Comment organiser l’émulation ?</i> (1917), déshumanisait ses opposants et appelait à leur extermination. Après 1918, il les qualifiait d’insectes, de vermine, de parasites et de microbes.<o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="margin-right: -0,0500pt; text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">L’Armée Rouge ciblait les civils. En 1920, 20% de l’Armée Rouge, c'est-à-dire des groupes qui comprenaient un million d’individus, sur lesquels pas plus de 10% étaient des Ukrainiens, et qui étaient complétés par plus de 200 000 hommes agissant dans les bataillons punitifs spéciaux, combattaient en Ukraine. En mai de cette année-là, Dzerjinski informait Lénine ainsi : « Nos tchékistes travaillent ici [en Ukraine] comme dans un pays étranger ». En juillet, il écrivait : « L’absence de tchékistes ukrainiens [dans notre organisation en Ukraine] constitue un grand obstacle dans la lutte ». En 1921, la Tchéka en Ukraine comptait 22 000 membres, à côté d’un nombre égal d’informateurs secrets. En 1917, dans tout l’Empire, la police secrète tsariste n’était pas forte de plus de 15 000 membres. <o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="margin-right: -0,0500pt; text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">En avril 1919, les troupes bolcheviques ont commencé à détruire des villages entiers qui s’étaient insurgés en utilisant l’artillerie lourde. Leurs chefs, qui se sont rendus compte que la destruction indiscriminée était peu judicieuse, étant donné qu’elle pouvait aussi bien tuer des partisans des bolcheviks que n’importe qui d’autre, ont interdit cette tactique le même mois. La résistance ukrainienne s’obstinait. En avril 1920, des instructions estampillées top secret ont de nouveau autorisé les commandants à détruire et à éradiquer des villages entiers qui offraient une forte résistance. En juillet, Lénine a ordonné à la Première Armée de Cavalerie (de 15 000 à 20 000 hommes et même davantage de chevaux) de se répandre à travers chaque comté ukrainien à deux reprises afin de les dépouiller de tout ce qu’elle pouvait, et en tuant tous ceux qui résistaient. En décembre de la même année, les dirigeants bolcheviks ont émis une autre instruction qui spécifiait que seules les maisons et les propriétés des partisans devaient être détruites et non pas des villages entiers. L’on ne sait pas si les troupes ont cessé de raser des villages entiers, et combien de villages elles ont totalement détruit entre avril 1919 et 1923.<o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="margin-right: -0,0500pt; text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">Sergueï Zorin, le premier secrétaire de Leningrad, était un bolchevik russe qui pensait que la Russie devait contrôler l’Ukraine et extraire ses ressources par tous les moyens. Lors d’une réunion du Comité Central du PCU en avril 1919, il a déclaré que les gens mouraient de faim à Petrograd et il réclamait des céréales ukrainiennes : « Nous ne reconnaissons aucune sorte de nation ». Si quiconque s’opposait au ramassage des céréales en Ukraine : « alors envoyez dans l’autre monde, des milliers, des dizaines de milliers, et, si c’est nécessaire, 100 000 de ces idiots, de ces imbéciles et de ces scélérats [<i>negodaev</i>], mais ne perdez pas de temps ». Il a obtenu une salve d’applaudissements. L’opinion lors de cette réunion était que les bolcheviks n’avaient pas besoin de la population de l’Ukraine – uniquement de ses ressources pour les utiliser ailleurs.<o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="margin-right: -0,0500pt; text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">Vers la fin de 1920, un camarade, Turkin, qui commandait une unité de réquisition de nourriture, a dit à un communiste ukrainien dans la ville de Pavoloch : « Nous allons incendier ces maudites provinces de Kiev, de la Podolie et de la Volynie, en ne laissant qu’un champ de ruines afin que tout le monde sache exactement ce qu’est le Parti communiste » – un rapport de seconde main qui suggère que les opinions de Zorin circulaient au sein du parti. Dans un autre rapport envoyé au gouvernement en exil de la RNU, un prisonnier de guerre ukrainien, qui avait traversé la province de Kiev contrôlée par les bolcheviks durant son évasion au début de 1920, prétendait que le chef de l’Inspectorat Ouvrier et Paysan de la Première Armée de Cavalerie, un homme dénommé Latipov, lui avait dit qu’il s’en fichait si 75 pour cent de la population de l’Ukraine mourrait de faim. Et s’ils ne le faisaient pas, ils seraient de toute façon tués. Cela rendrait les 25 pour cent restants obéissants : « Nous avons besoin de l’Ukraine, pas de son peuple ».<o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="margin-right: -0,0500pt; text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;"><o:p> </o:p></p><p align="justify" class="16" style="margin-right: -0,0500pt; text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;"><b>Consolidation</b><b><o:p></o:p></b></p><p align="justify" class="16" style="margin-right: -0,0500pt; text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">Avec la fin du conflit armé en 1922, Staline concluait qu’une « large autonomie » avait été une concession inutile qui était destinée à démontrer « le libéralisme de Moscou », mais qui avait suscité de manière inattendue l’apparition de gens « qui réclamaient une indépendance réelle dans tous ses aspects ». Il a conseillé à Lénine en septembre de renoncer à la propagande sur les “républiques” indépendantes qui s’était avérée nécessaire pour conquérir l'Ukraine. Il a rappelé à Lénine les résolutions secrètes d’avril et de novembre 1919 qui donnaient des instructions aux officiels du parti « pour préparer soigneusement des plans afin de fusionner l’Ukraine et la Russie ». Dzerjinski recommandait lui aussi d’abolir les républiques. Il pensait que ce serait un grand malheur si tous « les gouvernements des régions limitrophes » se prenaient au sérieux et faisaient « comme s’ils pouvaient être des gouvernements indépendants ».<o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="margin-right: -0,0500pt; text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">Dans les discussions sur le statut et les prérogatives des républiques en 1920-1922, les “fédéralistes” d’Ukraine se plaignaient de la centralisation effectuée par Moscou, alors que la Commission Frounzé recommandait que le pays soit organisé comme une confédération. Lénine, qui était alors frappé d’incapacité, pensait que seulement la guerre et les affaires étrangères devraient être de la compétence de Moscou. Staline, qui était alors commissaire aux Nationalités, a ignoré Lénine, les plaintes ainsi que les recommandations de Frounzé de déléguer aux républiques le pouvoir administratif de Moscou. L’URSS qui en a résulté, proclamée en 1922, était un simulacre de fédération ; une façade derrière laquelle le PCR gardait le pouvoir et contrôlait les territoires sur lesquels il régnait. Les “centralistes” et les officiels du ministère central ont ignoré les concessions que Staline accordait en matière de langue et de culture, en refusant à employer l’ukrainien pour les affaires du gouvernement en Ukraine.<o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="margin-right: -0,0500pt; text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">Après 1922, le PCR est resté, sur le plan organisationnel, la structure russe centralisée qu’il avait été avant 1917. Ce sujet ne figurait pas dans les délibérations qui ont précédé la formation de l’URSS. Les dirigeants du parti n’ont pas abrogé les règles dictées par Lénine en ce qui concerne l’organisation du parti, règles qui interdisaient aux non-Russes de constituer des sections autonomes en son sein. Ainsi qu’Iakov Sverdlov l’a rappelé aux camarades en novembre 1917 : « Nous [Lénine, Staline et Trotski] considérons la création d’un parti ukrainien séparé comme indésirable, peu importe comment il s’appelle et le programme qu’il adopte ». Une résolution du VIII° Congrès du PCR en mars 1919 réaffirmait cette décision. Elle spécifiait que le PCR ne se réorganiserait pas comme une fédération de partis communistes indépendants. Les différents Comités Centraux des “républiques” non-russes : … ont les droits de comités régionaux du parti et ils sont entièrement subordonnés au CC [Comité Central] du PCR ».<o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="margin-right: -0,0500pt; text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;">Sous le gouvernement tsariste, ce qui se passait dans les provinces ukrainiennes était décidé au-delà de leurs frontières – à St Pétersbourg. Sous le gouvernement bolchevik, ce qui se passait en Ukraine était de nouveau décidé au-delà de ses frontières – à Moscou.<o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="margin-right: -0,0500pt; text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;"><o:p> </o:p></p><p align="justify" class="16" style="margin-right: -0,0500pt; text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;"> <o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="margin-right: -0,0500pt; text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;"> <o:p></o:p></p><p align="center" class="16" style="margin-right: -0,0500pt; text-align: center;">*****************<o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="margin-right: -0,0500pt; text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;"> <o:p></o:p></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;"><o:p> </o:p></p><p align="justify" class="16" style="text-align: justify; text-indent: 28,3500pt; text-justify: inter-ideograph;"> <o:p></o:p></p>Unknownnoreply@blogger.com0