"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

mercredi 9 novembre 2022

COMMENT LA BOURGEOISIE DISSOUT LES PRINCIPES DU PROLETARIAT



« Même le besoin de grand air cesse d’être un besoin pour l’ouvrier ; l’homme retourne à sa tanière, mais elle est maintenant empestée par le souffle pestilentiel et méphitique de la civilisation et il ne l’habite plus que d’une façon précaire, comme une puissance étrangère qui peut chaque jour se dérober à lui, dont il peut chaque jour être expulsé s’il ne paie pas. Cette maison de mort, il faut qu’il la paie. La maison de lumière que, dans Eschyle, Prométhée désigne comme l’un des plus grands cadeaux qui lui ait permis de transformer le pauvre en homme cesse d’être un besoin pour l’homme. La saleté, cette stagnation, cette putréfaction de l’homme, ce cloaque (au sens littéral) de la civilisation devient son élément de vie. L’incurie complète et contre nature, la nature putride, devient l’élément de sa vie ». Manifeste communiste de 1848

 « La bourgeoisie, dont la conscience de classe est très supérieure, par sa plénitude et son intransigeance, à celle du prolétariat, a un intérêt vital à imposer "sa" morale aux classes exploitées. Les normes concrètes du catéchisme bourgeois sont camouflées à l'aide d'abstractions morales placées elles-mêmes sous l'égide de la religion, de la philosophie ou de cette chose hybride qu'on appelle le "bon sens". L'invocation des normes abstraites n'est pas une erreur désintéressée de la philosophie, mais un élément nécessaire du mécanisme de la lutte des classes. Faire ressortir cette duperie, dont la tradition remonte à des millénaires, est le premier devoir du révolutionnaire prolétarien ». Trotski (1938)

Marx, qui ne fût jamais un adepte du messianisme contrairement à la plupart de nos mini-groupes maximalistes, envisageait en cas de décadence , la ruine des classes en présence : « Le développement historique divise la société capitaliste en deux grands camps en conflit dont la lutte aboutira soit à la fondation d'une société supérieure, soit à "la ruine mutuelle des classes en présence". 

Toute notre actualité depuis des décennies démontrerait hélas la deuxième hypothèque, en laissant de côté la petite bourgeoisie, très en colère contre le capitalisme mais qui fait feu de tout bois, au niveau du simple émeutier anarchiste. Nous tenterons ici de faire le point mais pas la fin de la gigantesque manipulation immigrationniste.. La grande faiblesse de tous nos petits groupes marxistes révolutionnaires, même s'il faut reconnaître qu'ils sont bien isolés tout en exprimant une rare vérité politique face aux mastodontes médiatiques et à la dictature idéologique du Capital, est de ne pas prendre en compte l'intelligence perverse de la bourgeoisie dominante. Bien qu'ils constatent les manœuvres et mensonges dilatoires du pouvoir universel de la classe dominante, ils s'avèrent incapables de mettre en avant que celle-ci pillent systématiquement les principes du prolétariat mais pour les dissoudre de multiples manières sous une prétention « humanitaire » et surtout avec cette nouvelle religion « universelle » : l'écologie ; laquelle messe, figurative, a pour but à la fois de faire croire à une relance prometteuse d'un capitalisme « modernisé », « dépollué » et « humain », avec la promesse de décupler les besoins en voitures électriques, mais surtout à préparer un avenir radieux pour autant qu'on ne le mettre pas en cause, et que, dans l'intimité, on ne gaspille pas l'eau et qu'on ne jette pas le verre avec les ordures ménagères. Plus de classes, plus de révolution, la persécution idéologique[1] est devenue la plus sûre valeur morale qui doit unifier pauvres et riches, prolétaires comme bourgeois (= interclassisme).

Or l'avenir radieux, c'était jusqu'à il y a très longtemps, le prolétariat qui en possédait les droits d'auteur. Se prenant carrément pour une nouvelle AIT ou même Internationale non communiste, en tout cas comme figuration d'un « internationalisme » écologiste, la COP 27, qui se déroule avec culot dans un pays qui n'a pas les moyens de développer une véritable politique écologique. Citons :

« Dans son intervention à l’occasion de la COP 26 qui se déroule actuellement en Ecosse, le président égyptien a indiqué que le rendez-vous de la COP 27 serait « une véritable conférence africaine pour progresser dans des domaines prioritaires tels que le financement climatique, l'adaptation et les pertes et dommages ». Comme pour les précédentes conférences, l'enjeu de cette future rencontre sera pour l'Afrique de franchir un nouveau cap dans la mobilisation de l'investissement initial en capital dont elle a besoin pour améliorer sa réponse face au changement climatique, à long terme.Le premier point serait de parvenir à ce que les économies développées tiennent leurs promesses tenues lors de l'Accord de Paris sur le climat en 2015, de fournir 100 milliards de dollars par an pour aider à couvrir les coûts d'adaptation et de transition des pays en développement. Aussi faudra-t-il aligner les marchés financiers sur les objectifs de cet accord, afin de fournir les ressources importantes dont l'Afrique a besoin pour permettre à ses économies de s'adapter au réchauffement climatique ». 

L'argument le plus avancé pour consolider l'idéologie bourgeoise écologique, pourtant assez illogique, est toujours la fable du réchauffement climatique[2], disons l'argument pour voiler encore les responsabilités du capitalisme : quand le sage montre le capitalisme, l'idiot regarde le soleil. Concernant les pays sous-développés du Tiers-Monde, qu'il faut nommer pays du sud désormais (déconstruction idéologique woke) pour faire croire qu'ils pourraient se développer, on leur fait la leçon pour trier leurs ordures sans se préoccuper de leur faible industrialisation, de l'exploitation éhontée de leur peuple et de la continuité du pillage de leurs matières premières, y ajoutant le pillage des matières humaines »[3]. Cet « internationalisme » écolo-capitaliste de base aussi sur un immigrationnisme « humanitaire » et apparemment « sans-frontiériste » girouette qui vient effacer, voire ridiculiser le fameux  « Prolétaires de tous les pays unissez-vous » et empêcher toute expression alternative de véritable internationalisme qui ne peut être l'accueil de toute la misère d'Afrique. Tous les débats manichéistes sur le sujet évitent l'essentiel, l'immigrationnisme n'est pas simplement une idéologie irresponsable et irrationnelle, c'est surtout un big bizness ; les dévoués sauveteurs des mers, pas du tout bénévoles, sont rétribués 4000 euros:mois.

UNE « SOURCE  GOUVERNEMENTALE » AFFIRME...

Le « sauvetage des migrants » est devenu la principale leçon de morale face à un prolétariat blanc « devenu raciste », ainsi que l'assurent les idiots utiles islamo-gauchistes ! Aujourd'hui, c'est une "source gouvernementale" affirme faire la morale à l'Italie et des ONG allemandes... Fumistes obscurs ! Au nom de quoi accueillerait-on des pauvres bougres (avec la gale maintenant) qui vont être en plus laissés à eux-mêmes la plupart du temps; errer dans les rues et grossir le lumpenprolétariat? Ce capitalisme "humanitaire" nous convie à approuver son chaos parce en laissant les dictateurs et féodaux islamiques des anciennes colonies faire crever les gens et en plus s'en débarrasser. L'argument le plus vicieux étant encore et toujours le "réchauffement climatique". En réalité ce cosmopolitisme hypocrite et dissolvant n'est que la destruction de tout internationalisme de classe d'en bas, et des masses paupérisées sans conscience de classe.

Avant de m'attaquer à l'idéologie dissolvante principale, je vais lister la manière de récupérer en les dissolvant les principes du communisme, même à la manière stalinienne qui reste une école de combat contre la vraie perspective d'un communisme humain, pour toutes les factions libérales et de la gauche disparue. Ces principes, corrélés avec leur déformation ou dissolution par l'idéologie woke dominante, ne seront pas forcément dans leur ordre d'importance. Je ne traiterai pas non plus des principes qui indiquent la nécessité du parti, des formes d'organisation autonomes, de la non-prise du pouvoir par un parti, sur la révocabilité des élus, etc., ce serait trop long ou ce sera pour une autre fois, mais sur ces questions comme sur celles dont je traite, l'idéologie bourgeoise est aussi astucieuse en récupération-dissolution[4].

L'ASSOCIATION

Le fondement de la lutte de classe dès l'origine fût : la libre association de tous :  « le but à long terme est le remplacement d'un système divisé en classes par une "association dans laquelle le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous". 

Or, depuis pratiquement un siècle, la lutte de classe est ridiculisée, réduite à la lutte syndicale, comme pseudo autonomie de classe...corporative. Ce que Engels subodorait déjà au 19 ème siècle :

"Il me semble que le grand obstacle aux Etats-Unis réside dans la position exceptionnelle des ouvriers du pays… (La classe ouvrière du pays) a développé et s’est aussi, dans une grande mesure, organisée elle-même en syndicats. Mais elle garde toujours une attitude aristocratique et quand c’est possible, laisse les emplois ordinaires et mal payés aux immigrants dont seulement une petite partie adhère aux syndicats aristocratiques ».

Le CCI (courant communiste international) qui produit cette citation, inverse les données à la manière woke (= destruction et révision de l'histoire) en appliquant le progrès ultérieur du mouvement ouvrier sur la question de l'immigration. Non ce n'était pas déjà une tactique de division bourgeoise des ouvriers, mais bien une crainte qu'exprimaient déjà les ouvriers américains.  Et dont la bourgeoisie s'est emparée par après. C'est oublier que les opportunistes et les populistes s'appuient le plus souvent sur une expression politique primaire d'en bas, quoique pas forcément dans le cas des briseurs de grève chinois à l'époque. C'est surtout ne pas tenir compte que la question de l'immigration a toujours été aléatoire, fluctuante, comme la peine de mort d'ailleurs (appliquée en période de guerre mais pas toujours en période de paix). Et par conséquent pas toujours une référence constante ni contre-révolutionnaire, comme le croit sentimentalement le CCI. Ce raisonnement linéaire ne les différencie pas des immigrationnistes gauchistes, misérabilistes et moralistes plus qu'internationalistes, qui se sont mis à hurler à la faute aux blancs, principale idiotie visant à masquer que le capitalisme n'a pas de couleur, et même qu'il est plus raciste qu'ils ne le supposent. Je reviendrai par après sur cette question centrale, que le CCI veut minorer à l'instar de ses ennemis gauchistes, et aurait honte de dénoncer au wokisme. Même des sociologues américains, non membres de la « gauche communiste » ont compris l'ampleur de la manipulation bourgeoise :

« Au lieu de biens tangibles, tels qu'un salaire décent et la possibilité d'acheter une maison, des groupes d'Américains dépossédés se voient offrir une «reconnaissance» officielle par un ensemble sans cesse croissant d'«identités» enracinées dans la race, le genre et les préférences sexuelles, ce qui les oppose à d'autres groupes d'Américains qui souffrent à peu près des mêmes malheurs. Le wokisme, en tant qu'idéologie, peut être considéré comme une fonction de l'ordre «turbo-capitaliste» qui s'étend – un moyen de contrôler les classes ouvrières et moyennes pour s'assurer qu'elles ne peuvent pas s'unir contre leurs maîtres de plus en plus tout-puissant ».

L'ALIENATION DU TRAVAIL selon les bobos « révolutionnistes" - radicalistes 

Tout a été dit depuis des décennies par les sociologues et des tas d'opportunistes politiques et syndicats sur l'aliénation du travail, une des principales raisons pour mettre fin au capitalisme ; de même que la dénonciation de la marchandise, avec la création de faux besoins, tout en profitant des besoins de luxe. Mais les salons s'en sont accommodés. Cela fait chic de contester le travail. Mais la formulation du CCI, que je partage pourtant complètement, ne peut que faire se gausser les idiots utiles gauchistes, pour qu'ils l'assimilent à du stalinisme : «  Le communisme, contrairement à ce que disent certains qui parlent en son nom, n’est pas contre le travail, "anti-travail". Même sous le capitalisme, l’idéologie du "refus du travail" n’est que l’expression d’une révolte purement individuelle de classes ou de couches marginales. Une des premières mesures du pouvoir prolétarien sera d’instaurer l’obligation universelle de travailler ».

Déjà les pères et grand-pères du gauchisme réformiste actuel, surtout du côté de l'Italie, avaient théorisé le « refus du travail » conforme à leur génération hippie : on en a marre, on se casse à la campagne pour vivre en communauté ! Aujourd'hui ce sont en particulier artistes, chanteurs et cadres parisiens qui se vantent de vivre dans leur résidence secondaire, sans renier leur gagne-pain de luxe grâce à la « révolution » du télétravail, si propice à la réalisation de son petit moi individualiste, pour en quelque sorte « vivre sans temps mort » ! La communauté est cependant revenue de la campagne en zone urbaine avec des communautés variables, raciales, islamiques, écologiques, randonneurs, solidaires de n'importe quoi, etc. 

Cette vie des bobos signifie néanmoins une victoire libertaire de libéraux embourgeoisés et par conséquent du néant de l'anarchisme. Bakounine posséderait aujourd'hui une trottinette électrique, et Stirner une bicyclette de chez Décathlon. Alors on est « radicaliste » parce qu'on quitte les zones urbaines polluées (et dangereuses vu le nombre de migrants errants, mais faut pas le dire, cela ne peut provenir que de la bouche des ouvriers blancs racistes). Et, voici donc la prédiction de Marx appliquée :

L'ABOLITION DE LA SEPARATION ENTRE LA VILLE ET LA CAMPAGNE

Le bobo des villes peut rejoindre le moyen paysan des champs, celui qui s'enrichit avec ses produits bios, et en vrai marxiste révolutionniste réaliser  "abolition de la séparation entre la ville et la campagne", pas besoin d'un communisme lointain et si incertain. Le CCI oublie de leur rappeler que ce n'est pas le moment et que c'est un comportement de privilégiés pour différencier un communisme écolo éloigné de ce stalinisme qui : « au pouvoir a interprété cette phrase à sa façon – en justifiant l’empoisonnement de la campagne et la construction d’immenses casernes pour loger les ouvriers. Mais pour les vrais marxistes du 19e siècle, cette phrase n’avait pas pour sens l’urbanisation frénétique de la planète mais l’élimination des villes surpeuplées et la répartition harmonieuse de l’humanité sur l’ensemble du globe. Ce projet est encore plus valable que jamais dans le monde d’aujourd’hui avec ses gigantesques mégapoles et la pollution de l’environnement qui sévit ». Oui mais il est réalisé déjà pour bourgeois et petits bourgeois friqués, et c'est le cadet des soucis des ouvriers qui préfèrent encore avoir du travail ne ville plutôt que de chômer à la campagne.

Ce confort petit-bourgeois, hors de la contrainte urbaniste n'est pas fait pour attirer la sympathie des prolétaires laissés pour compte ni pour souhaiter cette «fin de séparation harmonieuse ». Un auteur américain montre une autre dissolution d'une partie de la classe ouvrière, rendue dépendante de la charité étatique :

« Enfin, il y a les travailleurs pauvres, dont beaucoup se considéraient autrefois comme la «classe ouvrière» ou la «classe moyenne», mais qui sont maintenant obligés de compter sur des programmes gouvernementaux et des subventions couvrant tout, du loyer aux frais de scolarité, en passant par les soins de santé et la nourriture. Le ciment qui permet au pouvoir de se maintenir est le Parti démocrate, qui dépense maintenant régulièrement plus que le Parti républicain – un mélange incohérent de Trumpistes, de chrétiens et d'autres perdants sur le plan socio-économique – par des marges de trois ou quatre contre un »[5].

LA LIBERATION DE LA FEMME

Marx n'a pas eu des formules valables pour l'éternité, et sa fameuse phrase généraliste, et interclassiste, n'est pas un code de loi - l'homme assimilé en général au bourgeois et la femme au prolétaire[6] -  la sentence reste sentencieuse et plutôt erronée. La bourgeoisie antiraciste et féministe nomme de plus en plus de femmes à des postes de commandement patronaux ou ministériels panachant aussi avec des noirs et des ethnies diverses (une marque d'internationalisme bourgeois certifié!), et dans les familles ouvrières une majorité d'hommes fait de nos jours sans problème la vaisselle. Quelques exemples de réussite minoritaire d'arrivistes multiculutrels ne diminueront en rien l'oppression, la persécution, l'exploitation (par le capitalisme et pas par le mari) et le meurtre des femmes en général. Sur ce plan, les analyses du CCI sont non seulement percutantes mais irréprochables, contre les féminismes bourgeois et les écolos-bobos, et intègrent la dissolution bourgeois du combat marxiste AUSSI pour la libération de la femme des diverses oppressions qu'elle subit depuis des siècles :

« Les travaux d’Engels dans L' Origine de la famille et de Bebel dans La femme et le socialisme analysent le développement historique de l’oppression de la femme, qui franchit une étape fondamentale avec l’abolition de la communauté primitive et l’apparition de la propriété privée et qui est restée sans solution sous les formes les plus avancées de civilisation capitaliste. Cette démarche historique constitue par définition une critique de l’idéologie féministe qui tend à attribuer l’oppression des femmes à un élément inné, biologique chez le mâle humain, et donc comme un attribut éternel de la condition humaine. Le féminisme révèle sa démarche conservatrice, même quand il se cache derrière une critique soi-disant radicale d'une vision du socialisme en tant que transformation "purement économique". Le communisme n’est d’aucune façon une transformation "purement économique". Mais, de même qu'il commence par le renversement politique de l’Etat bourgeois, de même son but ultime de transformation profonde des rapports sociaux implique l’élimination des forces économiques qui sont sous-jacentes au conflit entre les hommes et les femmes et à la transformation de la sexualité en une marchandise. De la même manière que les féministes accusent à tort le marxisme de "n’être pas allé assez loin", les écologistes, reprenant le mensonge selon lequel marxisme = stalinisme, affirment que le marxisme n’est qu’une idéologie "productionniste" parmi d'autres qui porte la responsabilité de la destruction de l’environnement naturel au 20e siècle»[7].

LA CRITIQUE DE LA RELIGION

Problème ardu - pourtant compréhensible pour le besoin des hommes de croire, besoin d'immanence où la croyance religieuse peut concurrencer l'espoir d'un monde différent ou effacer l'amour - reste une épine dans le pied du mouvement ouvrier dont les prétendus représentants (par électoralisme?) demeurent ambigus avec la formule des communards « à l 'assaut du ciel »... pour rejoindre un dieu ou pour s'en moquer ?

Le Marx de jeunesse est peu cité car considéré comme encore anarchiste, pourtant sa distinction reste nôtre et fondamentale[8], le combat contre la religion reste fondamental, et les tolérances bourgeoises et de la noria islamo-gauchiste reviennent à intégrer la nécessité de la religion comme complément indispensable à la domination capitaliste.

Qu'il ne faut absolument pas négliger, en particulier via son importation immigrée. L'islamisation est une réalité dont on refuse de prendre la juste mesure, et en particulier avec la notion de morale, notion sentimentale et apolitique utilisée par le CCI pour se centrer à la manière des gauchistes sur la notion d'antiracisme :

« La vision de la classe ouvrière n’est pas seulement une critique de la société, c’est aussi une vision morale, dans laquelle les besoins immédiats de parties de la classe sont subordonnés à un but historique. Le racisme bourgeois classique tout autant que l’antiracisme de la gauche bourgeoise crée des illusions et provoque des divisions au sein de la classe ouvrière. Pour que la classe ouvrière fasse une révolution, elle a besoin d’une unité qui vient d’une conscience de ses intérêts communs au niveau international. Contre le racisme, le nationalisme et la xénophobie, la classe ouvrière offre la perspective du communisme, une société basée sur l’association, pas sur le renforcement de la séparation ».

Tout cela est du bla-bla...moraliste. On ne peut pas confondre morale et conscience, et la morale rime plus souvent avec religion. En 1938, Trotski s'était génialement moqué de cette invocation de la morale (« forme sans contenu »): « L'homme qui ne veut ni retourner à Moïse, au Christ ou à Mahomet, ni se contenter d'un arlequin éclectique doit reconnaître que la morale est le produit du développement social ; qu'elle n'a rien d'invariable ; qu'elle sert les intérêts de la société ; que ces intérêts sont contradictoires ; que la morale a, plus que toute autre forme d'idéologie, un caractère de classe. »[9].

Ce dérapage anti-marxiste vers le moralisme vient confirmer l'alignement du CCI sur les campagnes gauchistes « pour contrer les fascistes », ce qui est nommé « La théorisation bourgeoise de l’idéologie anti-immigrés » :

« Les idéologues bourgeois défendent l’idée que les caractéristiques de l’émigration massive actuelle vers l’Europe et les Etats-Unis sont totalement différentes de celles de l'émigration dans des périodes précédentes de l’histoire. Il y a derrière cela l’idée que, aujourd'hui, les immigrés affaiblissent, détruisent même les sociétés qui les accueillent, refusent de s’intégrer dans leur nouvelle société et en rejettent les institutions politiques et la culture. En Europe, le livre de Walter Laqueur, The Last Days of Europe: Epitaph for an Old Continent, publié en 2007, défend l’idée que l’immigration musulmane est responsable du déclin européen ». 

L'auteur de ce vieil article souvent réédité, qui reste la référence de base du CCI sur le sujet, était feu Jerry Grevin, qui avait co-écrit il y a trente années un livre d'images sur la chute de la maison stalinienne avec Willy Brandt[10], fût un journaliste militant honnête , sans doute trop légaliste, mais qui n'a pas pu avoir connaissance des dégâts actuels du terrorisme planétaire et de l'islamisation rampante.

Ce n'est pas prioritairement l'islamisation qui isole le travailleur croyant de la classe autochtone, la société bourgeoise se charge elle-même d'imploser avec ses contradictions et ses injustices, mais avec des lunettes de secte enfermée sur elle-même il y a un refus de voir la condition des profs au quotidien persécutés ou menacés d'égorgement comme Samuel Paty, des flics aussi dans leur vie privée, qui ne sont toute de même pas à mettre sur le même plan que les criminels. Refus de voir l'influence religieuse, la morale religieuse musulmane diffusée dans les lycées au point qu'une bonne partie des lycéens français sont plutôt pour le port du voile dans le cadre scolaire.

Il faut être enfermé dans une bien-pensance de secte pour ne pas voir tous les jours, et même pas en tant que simples faits divers, une islamisation cultuelle et sociale qui pourrit non seulement la vie publique (agressions et égorgements au nom de l'islam) mais est un handicap douloureux au sein de l'entreprise (fin des repas en commun et installation de mini-mosquée en entreprise). C'est se rendre complice de l'idéologie dominante en se contentant de nommer cela décomposition ou oubliant que, très rationnellement, la bourgeoisie compte de plus en plus sur l'islam que sur la CGT.

Impossible de donner à tort aujourd'hui aux prévisions de Huntington qui voyait justement la "bifurcation", la division de la société américaine selon des lignes de division raciale noirs/blancs qui a existé pendant des générations, aujourd’hui menacée d’être déplacée/remplacée par une "bifurcation" culturelle entre les immigrés de langue espagnole et les américains de souche qui parlent anglais, ce qui met en jeu l’identité et la culture nationales américaines. Jerry Grevin n'est plus là pour le constater, mais son groupe ne veut toujours pas le constater. Que les médias et les gouvernement s'en régalent, n'élimine pas du tout le questionnement, et le mécontentement en milieu ouvrier n'est pas uassi haineux que la bourgeoisie veut le faire croire,Grévin le décrit bien par ailleurs[11].

Grevin s'indignait que Huntington remarque que les immigrés de langue étrangère refusent d'apprendre l'anglais, mais ce n'est même plus le problème ils n'ont même pas le temps d'apprendre le français et sont plongés dans la misère des clochards parisiens. Dans le bâtiment des ouvriers turcs n'ont même pas à apprendre notre langue et repartent chez eux à la fin du chantier ; mais c'est une émigration temporaire comme en Allemagne.

Les pauvres bougres qui vont rester sans travail et à la rue[12]... les organisations humanitaires rétribuées par l'Europe seront allées à la pêche d'autres malheureux qui viendront s'ajouter aux précédents... et le CCI comme toute les cliques bourgeoises de dire : « il y en aura de plus en plus ». Mais alors on aboutira à la « ruine mutuelle » que craignait Marx ! Grevin se fichait que, à son époque, les migrants mexicains ne veuillent pas apprendre l'anglais, mais pas Engels, et de prendre à témoin les traductions en 25 langues des AG des IWW ! Bonjour la durée des AG ![13]

Engels ce n'était pas n'importe qui, il montrait que le non apprentissage de la langue ne pouvait que nuire à l'unité de classe

Grevin n'est plus là pour voir que « l'assimilation graduelle » ne fonctionne plus, et l'assimilation culturelle encore moins. Des quartiers sont devenus communautaires où la mosquée a supplanté l'église, les juifs ont été obligés de déménager de Sarcelles, les bandes de dealers sont surtout constituées de noirs et d'arabes. Simple décomposition ? Banales « peurs xénophobes » quand chaque jour une femme ou une jeune fille se fait violer ou tuer ? La faute au capitalisme décadent ? Certes mais, en attendant le communisme qui résoudra tout magiquement, à qui et à quoi faire confiance ?

Vision irénique que d'espérer la reproduction d'un noble et antiraciste mouvement ouvrier « qui peut  embrasser la diversité et le caractère international du prolétariat et construire un mouvement uni contre la classe dominante » Or la diversité c'est justement la théorie bourgeoise triomphante qui élimine aussi le véritable internationalisme, en refusant le terme race pour mieux nous refiler celui d'ethnie !

TROP D'IMMIGRATION TUE L'IMMIGRATION.

Bien entendu les campagnes idéologiques mettent surtout en avant la menace étrangère de s'attaquer au patrimoine national et de nous affaiblir culturellement. Mais ce n'est pas faux ! Sont-elles toujours odieuses ces campagnes ? Ou l'Etat ne sait-il pas être moins débile que les islamo-gauchistes ?[14]  D'abord parce qu'un nationalisme musulman vient s'opposer au chauvinisme français, plutôt en déclin, cf. les drapeaux arabes lors des matchs de foot. Culturellement, l'imposition de comportements excluant de type communautaires, le racisme anti-blanc (et le racisme plus classique, anti-vieux) si à la mode, l'arriération que constitue l'obligation du port du voile pour les femmes ou autres jupes musulmanes, dénonciation courageusement dénoncée par la jeunesse iranienne, oui tout cela est une récession non seulement culturelle mais sociale. Dans le milieu du travail on résiste encore mais les entreprises étrangères comme Ikea et Décathlon ont déjà cédé à cette imposition. La gauche bourgeoise avec Hollande a validé ce déguisement ridicule à l'université.

Raisonnement typiquement gauchiste inversé lorsque Grevin croyait bon d'écrire : « L’antiracisme est un autre phénomène que la bourgeoisie utilise contre le développement de la conscience de classe », quand il dit lui aussi que le racisme est contre la conscience de classe. Bien sûr mais il ne s'agit pas ici de racisme mais d'un phénomène de société qui s'appelle l'islamisation et qui est encouragé par la bourgeoisie américaine pour affaiblir la classe ouvrière en Europe en lui faisant croire que les migrants vont arriver de plus nombreux, que rien ne pourra les arrêter et que c'est la faute plus au réchauffement climatique qu'à la misère capitaliste. Ces gens dubitatifs, une majorité des ouvriers en Europe ne s'en prennent pas au bouc-émissaire migrant en soi, il faut que nos militants conseilleurs antiracistes cessent de les prendre pour des crétins impulsifs[15] : ils voient bien que la menace provient d'une bourgeoisie complice des passeurs officiels et clandestins (qui vient accroître la misère ici, et même pas réduire les emplois) pour raisons pas simplement économiques mais surtout politiques, comme je le répète, dissolvantes de la classe ouvrière. 

La fusion que nous souhaitions tous des prolétaires du tiers-monde et de la classe ouvrière des pays industrialisés n'est plus qu'une utopie de plus, sous la pression morale dite multiculturaliste. Des masses de réfugiés finissent prisonniers dans de vastes camps, comme le note aussi Grevin mais sans voir l'effet de paralysie de cette misère massive exhibée par les médias et qui provoque cette peur irrationnelle dont il parlait mais pas au sens qu'il lui prêtait (xénophobie et bêtise), mais parce qu'elle peut signifier l'enfermement complet de la classe ouvrière dans de tels camps, avec l'expansion de la misère,  avec la venue d'une troisième Guerre mondiale qui ne se posait pas avec autant d'acuité au temps où Jerry Grevin était encore vivant.

Grevin ne pouvait pas imaginer que tout ce qu'il assurait allait être détruit non par la décomposition, gimmick creux et simpliste du CCI, mais comme aboutissement de décennies de destruction de la notion de classe aboutissant à tout cet embrouillamini woke. Il pouvait encore écrire que les méchants immigrés étaient « plus un mythe qu'une réalité » et que : «  Il y a bien plus de probabilités que les immigrés soient victimes de criminels qu'ils ne soient des criminels eux-mêmes. De façon générale, les immigrés sont honnêtes, des ouvriers qui travaillent dur, surexploités au-delà de toute limite, pour gagner de quoi vivre et envoyer de l’argent à leur famille restée "au pays ». Les délinquants immigrés sont plus nombreux en prison que les natifs !Cela ne résute pas de l'immigration en général mais s'arrivées en masse de personnes qui ne seront pas intégrées ni dans le travail ni dans la vie civile (dont les condamnations sont légères de plus vue que les prisons sont pleines) et qui serviront de bouc-émissaires à la bourgeoisie pour écarter sa responsabilité. Si cela nous effare cela ne gêne en rien la bourgeoisie qui règne... par le chaos et la peur détournée de ses vrais sources.

C'est faux par contre désormais face aux arrivées massives, de nier une criminalité immigrée en particulier sur la question sexuelle, et comme je l'ai plusieurs fois souligné parce qu'il est imbécile de faire venir des milliers d'hommes sans femmes. Ce n'est pas avec du bla-bla répété sur la « communauté humaine », une prière messianique en appel à la lutte de classe rédemptrice et avec une morale antiraciste qu'on peut appréhender ou résoudre le problème. Voire en s'appuyant sur la fable capitaliste de l'urgence climatique qui favoriserait l'urgence de la révolution universelle (principes du communisme). Pour l'instant c 'est chacun pour soi et dieu pour tous. 

Malgré ces contradictions relevées et une absence d'analyse du processus machiavélique de récupération-destruction des principes du communisme par l'idéologie bourgeoise, Grevin concluait et analysait magnifiquement la perversion de l'extrême gauche woke de la bourgeoisie :

« Il est essentiel d’être clair sur la différence existant aujourd’hui entre la position de la Gauche communiste et celle de tous les défenseurs d'une idéologie anti-raciste (y compris ceux qui se prétendent révolutionnaires). Malgré la dénonciation du caractère raciste de l'idéologie anti-immigrés, les actions qu'ils préconisent restent sur le même terrain. Au lieu de souligner l’unité fondamentale de la classe ouvrière, ils mettent en avant ses divisions. Dans une version mise à jour de la vieille théorie du "privilège de la peau blanche", on blâme, avec des arguments moralistes, les ouvriers qui se méfient des immigrés, et pas le capitalisme pour son racisme anti-immigrés ; et on poursuit même en glorifiant les ouvriers immigrés comme des héros plus purs que les ouvriers de souche. Les "anti-racistes" soutiennent les immigrés contre les non-immigrés au lieu de mettre en avant l’unité de la classe ouvrière. L’idéologie multiculturelle qu'ils propagent dévoie la conscience de classe des ouvriers sur le terrain de la "politique d’identité" pour laquelle c’est "l’identité" nationale, linguistique, ethnique qui est déterminante, et pas l’appartenance à la même classe. Cette idéologie empoisonnée dit que les ouvriers mexicains ont plus en commun avec les éléments mexicains bourgeois qu’avec les autres ouvriers. Face au mécontentement des ouvriers immigrés confrontés aux persécutions qu’ils subissent, l'anti-racisme les enchaîne à l’Etat. La solution qui est proposée aux problèmes des immigrés est invariablement d’avoir recours à la légalité bourgeoise, que ce soit en recrutant les ouvriers pour les syndicats, ou pour la réforme de la loi sur l’immigration, ou en enrôlant les immigrés dans la politique électorale ou la reconnaissance formelle de "droits" légaux. Tout sauf la lutte de classe unie du prolétariat. Notre intervention insiste sur l’unité fondamentale du prolétariat, dénonce les tentatives de la bourgeoisie de diviser les ouvriers entre eux, s’oppose au légalisme bourgeois, aux politiques identitaires et à l’interclassisme ». 

Il faudra attendre encore longtemps.


[1]« Il est néanmoins indéniable que le fait qu'un agriculteur se suicide chaque jour en France est indissociable de la pression qu'il reçoit de l'administration ou de l'opinion, qui dépasse un simple contrôle ou une seule contravention. C'est l'omniprésence, la surabondance, qu'il faut aujourd'hui stopper ». https://www.lefigaro.fr/vox/societe/suicide-d-un-paysan-l-agriculture-francaise-meurt-d-un-exces-de-normes-20221108

[2]Ce n'est pas le réchauffement climatique qui est en soi une fable mais son utilisation systématique pour cacher la responsabilité du  capitalisme in situ qui n'a pas attendu un réchauffement prévisible puisqu'il y a a contribué et y contribue toujours.

[3]La complicité et le la concussion légendaire des chefs d'Etat « démocratiques » avec les pires dictateurs des pays dits pauvres (sous la férule d'un poignée de riches salopards), est légendaire. Les JO attribués au+ Qatar en sont un des exemples des plus scandaleux, preuve aussi que l'immigrationnisme « humanitaire » a des frontières à respecter. https://www.liberation.fr/sports/football/au-qatar-les-deces-suspects-des-travailleurs-nepalais-20221108_QA2WGJF7CVCFXBGXUQZRVS7AD4/

[4]Autre exemple la guerre imaginée comme génératrice de révolution, dont Lénine disait qu'elle était un cadeau fait à la révolution, toutes les guerres depuis 1945 n'ont plus été ce cadeau ; la guerre en Ukraine est un drôle de cadeau de la part d'un peuple russe lâche et toujours...esclave, malgré son glorieux passé.

[6]« Dans la famille, l'homme est le bourgeois ; la femme joue le rôle du prolétariat » .
Karl Marx - 1818-1883 - L'origine de la famille, de la propriété privée et de l'État

[7]https://fr.internationalism.org/rint124/comm.htm

[8]"Nier la religion, ce bonheur illusoire du peuple, c'est exiger son bonheur réel. Exiger qu'il abandonne toute illusion sur son état, c'est exiger qu'il renonce à un état qui a besoin d'illusions. La critique de la religion contient en germe la critique de la vallée de larmes dont la religion est l'auréole." Karl Marx - 1818-1883 - avec Engels, Critique de "La philosophie du droit" de Hegel, 1844

[9]Leur morale et la nôtre. A lite en entier, et aussi : « La cause du vide des formes obligatoires pour tous c'est que, dans toutes les circonstances importantes, les hommes ont un sentiment beaucoup plus immédiat et plus profond de leur appartenance à une classe sociale qu'à la "société". Les normes de morale "obligatoire pour tous" reçoivent en réalité un contenu de classe, en d'autres termes, antagonique. La norme morale est d'autant plus catégorique qu'elle est moins "obligatoire pour tous". La solidarité ouvrière, surtout dans les grèves ou derrière les barricades, est infiniment plus catégorique que la solidarité humaine en général ».

[10]J'ai pu me procurer l'ouvrage sur internet/

[11] « Il est évident que la propagande capitaliste exagère la colère anti-immigrés dans la classe ouvrière des métropoles. Aux Etats-unis par exemple, malgré les grands efforts des médias bourgeois et la propagande d'extrême-droite pour attiser la haine contre les immigrés sur les questions de langue et de culture, l’attitude dominante dans la population en général, y compris chez les ouvriers, est de considérer que les immigrés sont des travailleurs qui cherchent à gagner leur vie pour soutenir leurs familles, qu’ils font un travail trop pénible et trop mal payé pour les ouvriers "du pays" et qu’il serait insensé de les renvoyer. » . Quoique de nos jours, l'hypocrisie européenne bourgeoise qui oblige les pays du nord à accueillir systématiquement des bateaux entiers qui devraient être renvoyés d'où ils viennent commence à sentir le soufre et poser le pourquoi « one ne les aide pas à se développer là-bas » ? ET pas par de minables aides écologiques !

[12]Ce que Grevin n'omettait pas de signaler, quoique cela aille totalement à 'encontre du même immigrationnisme que les gauchistes : «  Il faut remarquer que les forces de la justice et de l’ordre capitalistes semblent incapables ou ne veuillent pas faire quoi que ce soit pour soulager des maux sociaux qui accompagnent l’immigration massive de la période actuelle ».

[13] Pour critiquer les immigrés socialistes allemands de ne pas apprendre l’anglais, Engels écrivit : "Ils devront retirer tous les vestiges de leur costume d’étranger. Ils doivent devenir complètement des Américains. Ils ne peuvent attendre que les Américains viennent vers eux ; ce sont eux, la minorité et les immigrés, qui doivent aller vers les Américains qui constituent la vaste majorité de la population et sont nés là. Pour faire cela, ils doivent commencer par apprendre l’anglais.

[14] Grevin ajoute :« Les immigrés sont accusés d'envahir les métropoles, de faire baisser les salaires et de les dévaloriser, d’être la cause de l’épidémie de criminalité et de "pollution" culturelle, de remplir les écoles, d'alourdir les programmes sociaux – bref de tous les problèmes sociaux imaginables » ; le hic c'est que ce n'est pas tout à fait faux ! La lutte commune des ouvriers en Grèce en 2008 est un lointain souvenir, ce pays est débordé par les afflux incessants et les ouvriers grecs en ont aussi marre, sans être du tout racistes !

[15]Le Lénine petit bourgeois qualifiait l'ouvrier américain d'aristocrate, alors qu'il subissait « les jaunes » comme  briseurs de grève, de même bourgeois et révolutionnistes bobos  traite l'ouvrier blanc européen de raciste alors qu'il est confronté aux nouveaux arrivant qui, par exemple pour des petits logements à Paris, sont prioritaires, quand tant d'employés français noirs et blancs doivent venir de lointaines banlieues

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