(suivi
de l'annonce du changement de nom du NPA en PPUDD)
« Contactée
par Le
Figaro,
une source ayant ses accès au palais royal va même plus loin que le
New
York Times:
«Le
virus touche plus de 150 princes, y compris des princes de très haut
rang. L’entourage du roi Salman et du prince héritier Mohammed Ben
Salman commence à paniquer»
« Moins
ça peut, plus ça cause ».
Régis
Debray
Macron
est apparu bronzé, comme tous ses journalistes qui paradent en
permanence en se félicitant mutuellement de « travailler ».
Il a été longuet. Empathique certes mais longuet. Il l'a joué
modeste avec pour dessein de caresser toutes les catégories, couches
et sous-couches. Il prit ses distances avec les sachants auprès
desquels il s'était couché au début. La modestie éclairait le
propos : « les informations étaient partielles »,
« le virus était inconnu », « nous manquions de
masques ». L'obséquiosité rivalisait avec la modestie pour
effacer par le verbe l'impéritie de la machine étatique, la nullité
des sachants, et pour éradiquer tout soupçon de retard (la cellule
de crise n'a été mise en branle qu'à la mi-mars). Aucune allusion
au souci qui motivait ce retard, ne pas entraver la marche de
l'économie capitaliste.
Allait-il
nous annoncer le limogeage du stupide nécrologue Salomon1 ?
Que nenni, il y a une pénurie mondiale de masques. Oublié les
mensonges des sous-fifres journalistes et doctes docteurs allant
radotant que les masques ne servaient à rien, sauf à empêcher de
cracher sur son voisin. On va « en produire désormais »
comme en temps de guerre.
Mais
voilà, masques,blouses, gants, respirateurs, la terre entière sait
qu'il en manque ou qu'il n'y en a pas, et comme il n'y en aura pas
pendant longtemps encore ; on s'est résolu à laisser la
population s'équiper avec des masques pour rire, en auto-confection,
voire au port généralisé des écharpes et du voile islamique (tout
à fait citoyen pour l'heure). Le bon peuple est toujours un as de la
débrouille. Le peuple a faim ? Qu'on lui donne de la brioche, a
dit un jour Marie-Antoinette. Il n'a dit mot de sa visite courtoise
au druide de Marseille mais a assuré, ce que chacun sait, que des
labos travaillent, partout, d'arrache-pied, à inventer un vaccin.
Propos toujours aussi peu rassurant dans l'immédiat des cris
d'étouffement des malades en salles de réanimation.
Des
bouts de tissus confectionnés à la va-vite par mémère,
suffiront-il à convaincre les travailleurs « utiles » de
se rendre début mai au « front du travail » ? Car
là est toute la question, pas le bla-bla du discours sanitaire et de
protection de notre « union » en pleine commisération.
COMMENT
REMETTRE LA CLASSE OUVRIERE AU TRAVAIL ?
En
soi, le président pouvait tout aussi bien ordonner la reprise (le
vrai terme pour déconfinement) ce mardi ou jeudi. Qu'est-ce que peut
changer un mois supplémentaire de contention de toute la population
et de paralysie de la moitié de l'activité économique ? Le
danger d'expansion ou de deuxième vague du virus reste le même. Les
étranges calculs mathématiques, qui stipulent que 60 % de la
population doit être infectée pour qu'un « plateau »
(anciennement pic) soit atteint afin que se confirme l'arrêt de
l'épidémie, sont contrariés par le fait qu'on en est encore loin,
de cette bizarre proportion. La prudence « méthodique »
et le radotage des gestes barrières pour « continuer le
combat » ont fini par lasser la population. Nombreux sont ceux
qui doutent de l'efficacité du confinement quasi total décidé par
le gouvernement français, qui fait dilettante comparé à la Corée
du Sud, à l'Allemagne et à la Suède. Commerçants et artisans
veulent retravailler. Mais les ouvriers et les profs pas vraiment...
Et ce sont ceux-là qui importent plus que les PME et TPE.
En
repoussant au 11 mai avec la seule annonce crédible, et porteuse, de
renvoyer les mômes à l'école le respirateur de l'Elysée apporte
un peu d'oxygène, lequel manque de plus en plus dans les familles
entassées et où ça va bouillir avec les chaleurs printanières.
Oui on peut remettre les enfants à l'école. Mais les profs ?
Ce n'est pas gagné. Les profs n'ont pas choisi d'être infirmiers ni
suicidaires. On a pu envoyer au « front du travail », par
défaut et par lâcheté, le personnel soignant, sans protection et
en leur promettant du matériel qui n'arrivait jamais, et en les
insultant comme le piètre journaliste Yves Calvi moquant les
« pleureuses de l'hôpital ». Déjà, les profs n'ont pas
envie « d'y aller » ni le 11 mais ni plus tard tant que
des protections (autres que leurs propres foulards) ne sont pas plus
garanties qu'elles ne l'ont été pour le corps médical. En un mois,
Macron espère-t-il vraiment que quelques PME françaises auront le
temps de produire le nombre de masques nécessaire... Sans imaginer
l'horreur des cours avec enfants et profs masqués, comme dans un
mauvais film de science-fiction. Macron croit-il vraiment à un déconfinement possible à partir du 11 mai, j'en doute. Cela fait partie de la stratégie de rajouter 15 jours ou trois semaines à chaque échéance pour ne pas affoler le populo. Le 11 mai ne faut-il pas s'attendre à une rallonge pour début juin, etc. Avec pour argumentaire qu'on n'est toujours pas prêt et que les syndicats enseignants auront été vent debout?
Les
profs ne se sentent pas ouvriers mais font quand même partie du
prolétariat salarié. Mettons qu'ils se rendent tout de même à la
tâche, est-ce pour l'union nationale larmoyante évoquée en fin de
bla-bla par Macron ? Non c'est simplement pour que les parents
aillent eux aussi, eux surtout au travail. Ce n'est pas gagné non
plus. Macron et sa navrante ministre du travail – qui a redit que
les masques ne servaient à rien, et qui ne prend jamais le métro –
espèrent bien que, avec le masque en serviette de cuisine de mémère
ou avec un foulard bariolé, les travailleurs (les plus visibles)
prendront le chemin du turbin à partir du 11 mai, non pour la
salubrité public, mais pour le profit du capital (ce qu'ils
appellent la richesse collective par temps clair, et la richesse
nationale par temps du brouillard).
Car
l'heure est grave. Ils savent tous que, partout, ce système
défaillant est incapable de combattre et d'éradiquer ce virus, ce
qu'ils veulent, c'est empêcher la mort de leur économie. La langue
de Macron a bien fourché, contrairement à ce que les commentateurs
(tous chefs de service politique) au petit pied lui ont reproché :
on est bien comme en période de guerre. A Verdun, les généraux et
leurs sous-fifres savaient bien que les balles en rafale du camp d'en
face étaient mortelles, ce qui ne les empêchait pas de lancer
l'ordre d'assaut, lequel envoyait immédiatement à la mort des
milliers (au moins dix milles par jour) ; mais il fallait bien
obéir à « l'union nationale », pour le salut de la
patrie ; et, comme disait l'autre, on croit mourir pour la
patrie et on meurt pour les marchands de canon.
C'est
pareil aujourd'hui, et pas mystificateur : qui a envie de mourir
pour Roux de Bézieux ou Charles bien baisé ?
C'est
pas gagné, c'est pas gagné. Le 11 mai, on aura probablement plus de
lits, plus de respirateurs. Macron a même vu large, on aiderait
l'Afrique (comme on a aidé le personnel soignant?). On inventerait
un hôpital, encore inqualifiable, mais vraiment plus l'hôpital-usine
avec ses pleureuses et ses coûts si dispendieux que l'Etat se
précipitait pour en fermer de plus en plus. Qui peut croire le
menteur de l'Elysée ?
Le
final fût digne du film Les bronzés : « sachons nous
réinventer, moi le premier ». Quelle fausse modestie. Macron
et sa bureaucratie lourdingue ne changeront pas. Son discours on s'en
fout, il peut raconter ce qu'il veut, qu'il fasse fabriquer en
quantité masques et autres objets de protection, et, en attendant
qu'il se taise, et qu'il limoge l'abruti croque-mort qui officie tous
les soirs à 19H302.
La
dette phénoménale que génère l'Etat affolé ne sera jamais
remboursable, ni par un surcroît de travail (s'il était accepté)
du prolétariat. L'Etat français, l'Europe dérisoire, le monde
capitaliste courent à la faillite et osent croire qu'il est possible
de l'éviter. On va sous peu, avoir affaire à une notion inconnue
des bureaucrates, des intellos et des collabos syndicaux : une
accélération de l'histoire que n'imaginent pas les petits camés du
NPA3.
Malgré les sondages trafiqués, il faut bien le constater, jamais
dans une période aussi grave (attentats terroristes, crise
financière) un pouvoir n'a été aussi impopulaire. Jamais une
majorité de la population n'avait été confrontée à tant de
mensonges avérés de la part du pouvoir, convaincue de son
incapacité à gérer une telle situation dramatique dont personne ne
sait, ni bourgeois, ni prolétaire ni révolutionnaire professionnel
où elle va nous mener.
PS :
lu dans l'Obs l'excellent billet de Régis Debray :
« On
sait comment l’État en France, quand il a choisi de se suicider
pour, dit-il, se moderniser, a inventé toutes sortes d’organes de
défausse au titre plus ou moins pompeux – Comités,
Hauts-conseils, Observatoires, Forums, Conventions, etc. – et dix
autres « autorités administratives indépendantes ». Ces
inlassables fournisseurs de rapports pour rien ont pour la plupart
l’utilité du figurant sur scène, quand l’acteur n’y est plus.
L’ancien État-nation en panne de volonté et de substance a cru
bon d’ajouter à la panoplie de ses abdications cette machine à ne
pas prendre de décision qu’on appelle – un oxymore ? – l’Union
européenne. Bulle à blabla et tiroir-caisse. La valise bruxelloise
à double fond engage à sortir de l’histoire par la petite porte,
non d’y rentrer par la grande. Les occasions d’essayer n’ont
pourtant pas manqué. Celle-ci aurait pu, mais ne sera pas l’une
d’elles ». (…) Le Chef l’est par délégation d’un
surplomb, projection d’une verticale ici-bas. Le véritable
commandant ne parle pas en son nom propre, car c’est toujours et
partout un lieutenant – de Dieu, du Prolétariat, de la République
ou de la France. Cette sujétion à plus grand que soi fait sa force.
Saint-Louis, Lénine, Clémenceau ou De Gaulle étaient d’autant
plus écoutés qu’ils servaient de truchement à une valeur
suprême. Quand on ne peut incarner cette transcendance – parce que
l’ordinaire des temps ne s’y prête pas – force est de la
mettre au dehors, à côté de soi, puisqu’elle n’est plus en
dedans. En l’occurrence, la Science, arbitre suprême et sans
réplique. Le problème est que la science médicale est par nature
sujette à controverses, suppositions et incertitudes, en quoi
justement elle est une science. C’est l’inconvénient d’avoir
pour alibi une science expérimentale. Contrairement aux absolus
d’antan, qui étaient des objets de foi, incontestables à ce
titre, elle s’atteste dans et par le relatif. Avec un savoir
heureusement et désespérément empirique, le pilier devient
béquille. On chancelle ».
POUR
UNE DROGUE REVOLUTIONNAIRE
LE
NPA islamo-gauchiste change de nom, on connaissait jusque là cette
mafia trotskienne comme particule caméléon, attrape-tout (modes
multiculturelles, virus féministe ou écolo, etc.) il va s'appeler
désormais PPUDD : parti pour une drogue démocratique. Voici
enfin assumée la défense de toutes ces victimes du capitalisme que
sont les pauvres pourvoyeurs de drogues diverses au pied des HLM,
particulièrement brimés par l'inique confinement, les brutalités
policières et les entraves à la vente normale de produits qui
évitent aux sans-dents de se trouver dans la détresse. Nous
comprenons l'urgence d'une telle préoccupation par les potes de
Besancenot et Poutou, et de la cheftaine de cette secte dont j'ai
oublié le nom. C'est quand même primordial par rapport à ces
nombreux enfants confinés avec leurs parents, peut-être privés du
seul repas qui leur était servi à la cantine, mais protégés des
glaviots des CRS et des profs; c'est urgent comparé aux femmes battues et au nombre inconnu de suicides. Les camarades « consommateurEs »
ont en plus affaire à la hausse des prix. Alors qu'il faut se battre
pour une égalité de la consommation de came pour les prolétaires
comme les bourgeois, rien n'est fait pour une légalisation
anti-bourgeoise de la drogue !
Sujet
éminemment primordial comparé à ces millions de prolétaires en
travail partiel, au chômage, ainsi que ces nombreux commerçants et
artisans qui, les veinards, n'ont ni addictions ni besoin de sevrage.
Voici
le texte édifiant (et ô combien révolutionnaire) du camarade
consommateur Florian Megia (membre du CC du PPUD) :
« Pour
les consommateurEs de substances psychoactives licites et illicites,
le confinement est une vraie problématique sanitaire qui révèle la
nécessité d'une autre politique vis-à-vis des drogues. La France
est en effet un des pays les plus répressifs en la matière et, dans
le contexte de pandémie actuel, pour les consommateurEs la situation
est devenue dramatique. Tout cela est fortement perturbé
aujourd'hui ; contrôles policiers renforcés, déplacements
difficiles, produits plus rares ou plus chers, beaucoup n'ont plus
les finances nécessaires pour acheter leurs consommations
habituelles et se retrouvent plongés dans une grande détresse
psychologique et physique ; certainEs sont contraints à des
sevrages forcés qui peuvent être très dangereux voire mortels. Les
traitements de substitution aux opiacés peuvent permettre de
stabiliser et réduire les consommations, mais l'inégale couverture
du territoire en matière d'addictologie rend l’accès à ces
traitements parfois difficile, surtout en milieu rural ; de
plus, cela permet de substituer uniquement les opiacés (héroïne,
morphine,…).
Par
conséquent, la nécessité pour elles et eux de sortir plus
régulièrement, de faire la manche, de se débrouiller pour trouver
l'argent nécessaire, les expose à être souvent verbalisés et
brutalisés par la police, comme pour Mohamed Helmi Gabsi, 34 ans,
mort à Béziers, le 8 avril, des suites d'une arrestation pour
non-respect du couvre-feu par la police municipale de Robert Ménard.
Inégalités
sociales aussi face aux drogues
Les
inégalités en matière de drogues sont plus flagrantes que jamais ;
pour la bourgeoisie, les caves sont pleines de bonnes
bouteilles ; la cocaïne, le cannabis et autres substances
récréatives sont livrés à domicile, moyennant un peu plus
d'argent, et ce sont leurs revendeurEs qui s'exposent aux risques
judiciaires.
À
l'image des Cannabis Social Clubs, une autre manière de penser la
production, la vente et la consommation des substances psychoactives
est possible. Nous ne voulons pas d'une légalisation capitaliste
faisant de la drogue un nouveau marché pour la bourgeoisie, ni d'un
contrôle médical des drogues qui prive les consommateurEs de leur
expertise en la matière. Il nous faut inventer une manière de
produire, de distribuer, de consommer, gérée de façon démocratique
et sociale par les consommateurEs elles-mêmes et eux-mêmes. Il faut
se garder des solutions toutes faites prépensées par la bonne
société, même bienveillante, mais construire avec les premierEs
concernés une nouvelle approche qui tourne le dos aux mafias et aux
capitalistes.
NOTES
1Qu'on
imagine, en 1914, un général listant le nombre de morts
journaliers à la population ; ce n'était pas 500 mais 10.000
par jour ! L'insurrection aurait eu lieu à Paris avant
Petrograd !
2Son
décompte des morts est typiquement nationaliste. On n'est pas des
citoyens égaux, et suivant la classe sociale on est défavorisé et
plus « mortel ». La société multiraciale US est la
plus odieuse avec la mort qui est là-bas aussi « raciale » :
https://www.huffingtonpost.fr/entry/face-au-coronavirus-les-afro-americains-meurent-a-une-vitesse-alarmante_fr_5e925da7c5b68ca47636c49a
3Lire
en PS la une du site de ces trotskiens dégénérés.
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