"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

vendredi 17 avril 2020

La pétition poujadiste de Priscilla Ludowski



Priscilla dans 50 ans
LA PETITE BOURGEOISIE JAUNIE SERA-T-ELLE FASCISTE ?

« Cette époque est marquée, dans les annales du monde, par les retours accélérés, par l'étendue de plus en plus vaste et par les effets de plus en plus meurtriers de la peste sociale appelée la crise commerciale et industrielle ».
Manifeste inaugural de l'AIT (1864)

"Nous sommes tous confrontés au besoin profond d'inventer quelque chose de nouveau, car c'est tout ce que nous pouvons faire"
Macron au Financial Times

« L'uniforme ne protège pas du virus ».
Général Pillistrandi

« Dans tous les cas, il s’agit toujours de s’adapter sans discuter à la mondialisation, même si on constate qu’elle détruit nos vies »
Barbara Stiegler


Vivement l'après-coronavirus ! Que tout recommence comme avant ! Plus que la chasse au virus, une épidémie, qui à tout autre époque de vulgaire campagne électorale eût semblé une absurdité, s'est emparée du personnel politique, des sociologues et des syndicalistes1 : l'épidémie de la surproduction de bobards pour sauver l'esprit de compétition capitaliste !

Une partie du prolétariat si ce n'est une grande partie de la population mondiale, au contraire des élites vantardes, craint que la pandémie de coronavirus aboutisse à un effondrement d'un pan ou de l'intégralité du système capitaliste, avec les affres d'une misère apocalyptique. Pas besoin d'avoir fait Harvard ou Sciences-Po. La succession d'événements, la gravité de la pandémie bien qu'elle soit atténuée par digressions, supputations et promesses de raser gratis, tendent à incliner à sérieusement imaginer un effondrement global. Face à cette inquiétude grandissante, la plupart des propositions politiques (nationales), sociales (syndicalisme corporatif du juste salaire), religieuses (priez pour votre propre salut), doctorales (mesures barrières sans masque) sont autant d'emplâtres sur une jambe de bois, excusez du cliché rebattu. La gouvernance de la pandémie en France continue d'être en retard sur tout, le comité des sachants à annoncer les mêmes mesures débiles et à faire des propositions écervelées. Ni la police ni la marine ne protègent du virus. Au niveau logistique, comme le porte-avions Roosevelt, le Charles de Gaulle, joyau de la puissance nucléaire française, a été paralysé par le seul virus honni sans que daesch ait eu à y déposer une bombe. Lors de la prochaine guerre on attendra aussi que les chinois produisent les uniformes tricolores. Les effets co-morbides du confinement imbécile vont peut-être causer plus de morts par les cancers non traités dans l'affolement , sans compter suicides et dépressions.

Sortie de crise et jour d'après...
Certains osent croire que, si l'effondrement est évité, l'économie pourra redémarrer comme après le plan Marshall, la crise du coronavirus autorisant l'économie à se débarrasser des bulles spéculatives et des activités qui n'étaient plus rentables... Le ciel soit avec eux ! Se voulant au-delà des peurs que la corona-crise engendre, réapparaissent les idéologues de la gauche écolo qui viennent tenter de nous vendre l'opportunité de « bâtir un monde meilleur » mais pas « nouveau », en particulier d'un point de « réchauffement climatique » mais pas du réchauffement de la lutte des classes. Certains imaginent un nouveau front popu écolo quand d'autres seraient encore prêts à rallier Macron, même en vestes jaunes, pour éviter l'arrivée au pouvoir du « populisme » (comprenez « fâchisme »).
Une inquiétude est bien plus prégnante que le ralentissement ou pas de la marche du virus, c'est l'impensable misère sociale qui s'annonce, et avec une lutte (désordonnée) des classes. Le gouvernement annonce déverser des milliards et des milliers tous les jours. Mais seuls les diamants sont éternels. Où les trouve-t-il ? On n'en sait trop rien. Sauf qu'il laisse clairement entendre qu'il faudra les rembourser et que cela prendra des années. L'austérité des présidents précédents risque bien de rester le souvenir d'une période faste face à ce qui est envisagé pour « redémarrer l'économie » capitaliste, notre « richesse nationale ». Plus de 8,7 millions de salariés sont concernés par des demandes de chômage partiel formulées par 732.000 entreprises. Et on ne parle que de la France ici. Pour le rependre le langage simple des observateurs, le scénario de « sortie de crise » est soumis à de nombreux aléas nationaux et internationaux. La perspective d'une reprise vigoureuse en forme de V paraît de moins en moins crédible pour un grand nombre d'économistes. En Chine, l'activité économique est loin d'avoir retrouvée un niveau d'avant crise et de nombreux paramètres pourraient venir bousculer le rebond de l'activité. La désorganisation des chaînes de production pourrait par exemple provoquer de nombreux retards dans l'appareil productif et les stratégies de déconfinement dans chacun des pays vont dépendre du bilan humain et des capacités de chaque économie à répondre aux chocs d'offre et de demande.
Or, un aspect, non pris en compte, ou volontairement ignoré pour l'instant, est plutôt de nature à nous inquiéter. Je le soulève après lecture de la pétition que Ludowski m'a fait parvenir, elle ou ses fans. Le mouvement des vestes jaunes n'est plus qu'un souvenir, il a jauni comme un vieux papier journal, il est vraiment dérisoire comparé à ce que vit l'humanité désormais, où l'essence ferait presque figure d'eau bénite. La révolte ne se pose plus entre citadins bobos et beaufs renvoyés dans les champs. La lutte « gouvernementale » contre la prolongation de la paralysie de l'économie, nous chante tous les jours que les travailleurs confinés ou en chômage partiel seront rémunérés, quoique
cette rémunération ne soit pas aussi éternelle que les diamants, quoique cela se transforme au bout d'un moment en chômage massif. Ce qui n'inquiète personne tant que les prolétaires se sentent un minimum « assistés ». Par contre on nous décrit un marasme croissant et on annonce des faillites en série irrémédiables pour des milliers de petites entreprises. Que vont devenir tous ces petits « entrepreneurs », ces petits « exploitants agricoles », commerçants, etc. Vont-ils prendre les armes, virer terroristes? Résurgence Facho? Ces catégories sont très peu empathiques socialement. Leur conscience est étroitement délimitée entre compétition et chiffres d'affaire. Pour la plupart ils ne se considèrent surtout pas comme ouvriers ni prolétaires. Ils se fichent d'une possible nouvelle société puisqu'ils croient pouvoir tirer leur épingle du jeu de l'actuelle, qu'ils pensent éternelle. Le mouvement des vestes jaunes, complètement anti-démocratique dans son fonctionnement, impulsif et sans mémoire politique, a exprimé d'abord une colère puis ensuite le rêve d'un accommodement possible, ce dernier est nettement persistant dans la nouvelle pétition de Ludowski. Le propos est encore conciliant, pacifique, plein d'illusions sur une utopique « vraie démocratie » où tout le monde pourrait décider de n'importe quoi, où le fédéralisme paysan serait roi aux côtés d'un Etat impartial.
Le « mouvement des gilets jaunes » resterait la pierre de touche capable de dénoncer « tous les dysfonctionnements », la référence pour « nous projeter dès maintenant dans l’établissement d’un nouveau modèle de société plus social et plus solidaire ? Ce nouveau modèle, construit collectivement, avec la participation citoyenne et grâce aux outils démocratiques ».
Suit une parodie du plus simplet article du NPA ou du Mélenchon tout cru: « La France est le pays de la zone euro à taxer le plus et le plus gros payeur européen de dividendes. La France, mais pas ses habitants, n’a jamais été aussi riche ! Et pourtant les services publics manquent de tout, les conquis (sic) sociaux sont progressivement détruits, les biens nationaux sont bradés aux plus offrants et les inégalités persistent creusant davantage l’écart. Partout ailleurs les grosses entreprises s’engraissent (jamais autant de dividendes n’auront été versés en 2019 dans le monde) et les gouvernements facilitent cette course au profit, au pouvoir ». Ludowski est vraiment étrangère au mouvement ouvrier pour parler de « conquis sociaux » - nous on parlait jadis de "conquêtes" mais pas de conquis définitifs - et sa défense de la « petite entreprise » est très artisanale, presque du Arlette Laguiller dans le texte.
La façon de soutenir le gouvernement est assez semblable à celle des maurrassiens dans les années
1930 envers l'Etat « tout de même républicain », avec cette arrogance de la petite bourgeoisie monarchiste « vous êtes nos larbins »: « Que sont les chefs d’Etats et leurs Ministres ? Ils sont nos employés ! Des employés dont nous ne pouvons contrôler le travail, sanctionner les dérives et que nous ne pouvons interpeller, alerter uniquement à travers des actions militantes souvent moquées et réprimées ! ». A croire qu'un journaleux de « Valeurs actuelles » ou Zemmour, a tenu le clavier de notre apprentie populiste !


Le populisme actuel de la petite bourgeoisie « entrepreneuriale » en désarroi annonce-t-il un retour du fascisme ?
Laissons cette supposition aux gauchistes. L'enfoncement dans la misère des couches petites bourgeoises artisanales et commerçantes – même si elles gardent leur prétention à diriger 2révoltes et jacqueries – n'est pas du même ordre que ce qui s'est passé dans les années 1930 où Trotski a noté très justement qu'il avait fallu exacerber la haine du prolétariat3. Le mouvement des vestes jaunes, emmené par ces couches de petits entrepreneurs paupérisés, de commerçants floués et d'ouvriers individualistes n'a pas été hostile à la classe ouvrière, mais celle-ci n'a pu s'y exprimer avec ses méthodes politiques propres et des perspectives de fond qui ne visent pas, ou n'imaginent pas « réformer » le capitalisme. Conjoncturellement, l'amorphisme d'une classe ouvrière éclatée, chassée du centre des grandes villes squattées par une population bobo, n'a pu poser le problème de la fusion ou du combat commun. L'aggravation non seulement de la coronacrise mais du danger de destruction de l'humanité pourra remettre au premier plan le prolétariat et faire éclater les illusions de réforme, de redémarrage, rêvées par la petite Ludowski, assez représentative des espoirs de « redressement » ou d'un vivre comme avant par ces couches éparpillées et sans référence historique de classe homogène. La jeune femme parle d'inégalités sociales, ce qui est un langage sociologique inoffensif. On l'a biberonnée à parler de couches et non pas de classes. Et l'argument de la pollution - « notre environnement » (qui est ce notre?) - est directement emprunté aux bobos des villes qui méprisèrent les gilets jaunes, quand la vraie pollution c'est le pouvoir d'Etat capitaliste.
Une autre aile de la petite bourgeoisie peut s'occuper de faire dériver dans l'impasse les boutiquiers floués et les nombreux auto-entrepreneurs qui vont se retrouver chômeurs sans avoir eu le temps de goûter aux joies de la « libre entreprise ». Cette violence ne pourra être absorbée par le RN trop légaliste et impotent, ni la réapparition d'un vrai parti nazi. Par contre les policiers leur montrent déjà la voie du côté de ce qu'ils appellent l'ultra-gauche. « D'un côté, l'ultra-gauche interprète le confinement comme la mainmise de l'Etat et un supposé totalitarisme. De l'autre, l'ultra-droite nourrit fantasmes et théories du complot sur l'origine de la crise. Nous sommes très vigilants sur les formes que prendra cette contestation à l'issue", conclut auprès du quotidien Le Parisien un membre des services de renseignement qui se prépare au "jour d’après". Les services de l’Etat constatent que "le confinement ne permet plus à la gronde populaire de s’exprimer, mais la colère ne faiblit pas et la gestion de crise très critiquée nourrit la contestation (...) Le jour d'après est un thème fortement mobilisateur des mouvances contestataires ». D’après les « services de renseignement » : « La police représente une menace plus grande que le virus lui-même (...) Le confinement est utilisé pour harceler, humilier et parfois tuer ceux identifiés à risques pour le pouvoir: les habitants des zones pauvres", tance un site militant radical repéré par Le Parisien.  Du côté de l’ultra-droite, les décisions du gouvernement sont là aussi vivement critiquées, particulièrement celle du confinement. Des militants identitaires évoquent une "phase de pré-révolution" visant à “mettre à bas cette classe politique malfaisante ». Tout cela fait partie du spectacle que l'Etat espère organiser « le jour d'après » comme « le jour d'avant », dans l'hypothèse où le chambardement social et les règlements de compte resteraient limités. Les black blocs sont à la révolution ce que les bonzes syndicaux sont au prolétariat, des faux-culs et des irresponsables.
RAPIDES REMARQUES SUR LA PETITION POUJADISTE
En décembre 2018, Priscilla Ludowski, Sainte Jeanne des vestes jaunes, avait pétitionné pour une baisse du prix de l'essence, le Président lui avait répondu en personne qu'il n'en serait rien4. La pétition avait reçu 1,2 million de signatures. Missionnaire de la charité écologique poujadiste et de la farce démocratique pour incultes, la petite Priscilla repointe le bout de son nez, espérant encore se faire remarquer, avec en arrière plan une bonification pour sa carrière personnelle soit dans l'industrie, soit en politique.
L'en-tête de la pétition a étrangement conservé l'intitulé de l'année de gloire des vestes jaunes : « Pour une baisse des prix du carburant à la pompe », alors que le sujet est carrément hors sujet, vu que le coronavirus, sur ce plan, n'a pas eu besoin depuis début mars de la moindre insurrection en veste jaune pour baisser comme jamais. La pétition ne porte pas de titre, parce qu'elle est confuse, prétentieuse et bourrée de clichés des politiciens écologiques, enfin complètement servile et veule à l'égard des gouvernements existant. Macron sera-t-il encore sensible au clin d'oeil ?

Le titrage (à rallonge), ce pourrait être, la formulation qui clôt le listage confus des propositions qui lui sont passées par la tête pour « l'après-coronavirus », un après qui semble être devenu une compétition électorale municipale pour chaque secte contestataire de la gauche et de l'extrême gauche bourgeoises, avec un mélange de chauvinisme « citoyen » et de démocratisme nunuche, ce fétichisme des contestataires sans classe ni loi. Bref l'ensemble de ce brouillon révèle que Mlle Ludowski ne connaît rien à l'histoire de la lutte des classes dans les grands moments dramatiques ou les convulsions sociales, et qu'en politique elle est aussi nulle que son pote Drouet est nul en orthographe. On tombe sur une sorte de fédéralisme caritatif.

« Faisons en sorte que nos gouvernements respectent certains fondamentaux qui pourraient 
nous fournir un minimum de garantie et participer à réduire les inégalités sociales.

Voyons plus grand car c'est l'affaire de tous: Proposons leur de prouver leurs bonnes 
intentions par la mise en place de mesures qui devront trouver leur place dans ce PACTE 
INTERNATIONAL CONTRE LES INEGALITES SOCIALES en 10 points ».

Donc ladite pétition serait un « pacte international contre les inégalités sociales ». La dangerosité d'un tel pacte nous rappelle pourtant le subversif « pour une justice fiscale » de Mélenchon et de cette partie des vestes jaunes qui étaient abonnés à Minute ou à Aspects de la France. Le listage de ces
« conseils » aux gouvernants actuels, pourtant considérés comme responsables de l'incurie et de la gabegie dans la prise en charge de l'épidémie (on pourrait donc continuer à leur faire confiance...), est aussi subversif que ceux dont nous abreuvent journellement : le journalisme de commentaires, l'opposition soumise et la noria de docteurs « Jairéponsatout », du genre « yaka» et « faukeu ». La sainte Jeanne des vestes jaunes, trop confinée, regarde trop la télé.


A.     Travailler sur des scénarios de défense contre les pandémies (santé - emploi - éducation - politique - entreprises) à l’échelle du pays, de l’Europe et plus
B.     Revoir nos traités européens et questionner notre dépendance à l’UE (aucune coordination dans la gestion de cette crise ! aucune solidarité ! aucun plan commun)
C.     Financer la recherche des suspicions de pandémies et les besoins des secteurs de soins
D.    Mettre en place des outils accessibles à tous, sur la marche à suivre en cas de crise de ce type (bonnes pratiques, faire « soi-même », prévention…) et création d’antennes psychologiques
E.     Diminuer la dépendance du pays aux productions étrangères mais aussi cesser de tout privatiser. Remettre la main sur les secteurs censés répondre à nos besoins essentiels (production de masques par ex !!)
F.     Favoriser les circuits courts  (ex : interdiction pour les super/hypermarchés de vendre des fruits et légumes français si des coopératives, des éleveurs, des agriculteurs... sont présents dans le secteur)
G.     Supprimer les taxes sur les produits de première nécessité, sains/bio et locaux
H.    Sanctionner les plus gros pollueurs ; proposer des alternatives de transports dans les zones qui en sont dépourvues et y supprimer la taxe carbone jusqu’à mise en place d’alternatives. Et plus généralement, reconnaître et sanctionner les crimes environnementaux dont les impacts socio-économiques sont encore plus importants en temps de crise
I.      Mise en place d’outils permettant de contrôler ce que le gouvernement fait avec nos sous (impôts et taxes) qui auraient dû servir à financer écoles, structures médicales et mesures préparant à la transition écologique … (où vont nos sous ??!)
J.      Réécrire les règles de notre société qui, au vu de tous ces dysfonctionnements, sont clairement obsolètes (= réécrire la Constitution)


La pauvre, elle pétitionne pour un strapontin au pouvoir, ou un poste au conseil économique et social, cette antre de fainéants inutiles. En colère quand l'Etat "élitaire" abuse, la petite bourgeoisie croit pouvoir se réfugier dans les bras de l'Etat nounou dès que l'événement dépasse sa vision étroite, casanière et nationale. Qui peut croire désormais au progrès de l'humanité, à l'entente des peuples, à la bonne volonté des gouvernements bourgeois, à la Nation, à l'Union européenne, aux pétitions ? La fin de l'espérance en un monde meilleur ou "amélioré" nous conduira-t-elle vers un nouveau totalitarisme ou vers une révolution du prolétariat universel?


NOTES

1C'est de l'humour... je me moque en parodiant la formulation du Manifeste communiste de 1848, laquelle est la suivante, si évocatrice du déclin capitaliste actuel : « Une épidémie qui, à toute autre époque, eût semblé une absurdité, s'abat sur la société, - l'épidémie de la surproduction. La société se trouve subitement ramenée à un état de barbarie momentanée; on dirait qu'une famine, une guerre d'extermination lui ont coupé tous ses moyens de subsistance; l'industrie et le commerce semblent anéantis. Et pourquoi ? Parce que la société a trop de civilisation, trop de moyens de subsistance, trop d'industrie, trop de commerce ».
2Notre Sainte Jeanne d'un capitalisme propre se propose même de « réécrire la Constitution », et des Droits de l'homme, avec de belles phrases contre la pollution, pour la généralisation du bio et des « circuits courts »... Un poujadisme amélioré.
3« Le fascisme constitue un moyen spécifique de mobiliser et d’organiser la petite bourgeoisie dans les sens des intérêts sociaux du capital financier. En régime démocratique, le capital financier – c’était inévitable – s’est efforcé d’inoculer aux ouvriers la confiance dans la petite bourgeoisie pacifiste et réformiste. Le passage au fascisme, au contraire, est inconcevable sans que la petite bourgeoisie ait été préalablement pénétrée de haine contre le prolétariat. La domination de la seule et même super-­classe, le capital financier, repose, dans ces deux systèmes, sur des rapports directement inverses entre les classes opprimées ». Oeuvres 1934 - https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1934/07/lt19340715.htm
4En revanche je lui avais envoyé une lettre ouverte, lui expliquant gentiment que vu sa naïveté en politique et son ignorance du prolétariat, en tant qu'égérie de couches petites bourgeoises, elle aboutissait dans un projet petit boutiquier, risible pour l'élite bourgeoise qui n'avait tendu qu'un oreille distraite. Elle ne m'avait point répondu, mais je peux vous apporter la preuve que mes stats de lectures du blog avaient fait un bond considérable.

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