Priscilla dans 50 ans |
LA
PETITE BOURGEOISIE JAUNIE SERA-T-ELLE FASCISTE ?
« Cette
époque est marquée, dans les annales du monde, par les retours
accélérés, par l'étendue de plus en plus vaste et par les effets
de plus en plus meurtriers de la peste sociale appelée la crise
commerciale et industrielle ».
Manifeste
inaugural de l'AIT (1864)
"Nous
sommes tous confrontés au besoin profond d'inventer quelque chose de
nouveau, car c'est tout ce que nous pouvons faire"
Macron
au Financial Times
« L'uniforme
ne protège pas du virus ».
Général
Pillistrandi
« Dans
tous les cas, il s’agit toujours de s’adapter sans discuter à la
mondialisation, même si on constate qu’elle détruit nos vies »
Barbara
Stiegler
Vivement
l'après-coronavirus ! Que tout recommence comme avant !
Plus que la chasse au virus, une épidémie, qui à tout autre époque
de vulgaire campagne électorale eût semblé une absurdité, s'est
emparée du personnel politique, des sociologues et des
syndicalistes1 :
l'épidémie de la surproduction de bobards pour sauver l'esprit de
compétition capitaliste !
Une partie du prolétariat si ce n'est une grande partie de la population mondiale, au contraire des élites vantardes, craint que la pandémie de coronavirus aboutisse à un effondrement d'un pan ou de l'intégralité du système capitaliste, avec les affres d'une misère apocalyptique. Pas besoin d'avoir fait Harvard ou Sciences-Po. La succession d'événements, la gravité de la pandémie bien qu'elle soit atténuée par digressions, supputations et promesses de raser gratis, tendent à incliner à sérieusement imaginer un effondrement global. Face à cette inquiétude grandissante, la plupart des propositions politiques (nationales), sociales (syndicalisme corporatif du juste salaire), religieuses (priez pour votre propre salut), doctorales (mesures barrières sans masque) sont autant d'emplâtres sur une jambe de bois, excusez du cliché rebattu. La gouvernance de la pandémie en France continue d'être en retard sur tout, le comité des sachants à annoncer les mêmes mesures débiles et à faire des propositions écervelées. Ni la police ni la marine ne protègent du virus. Au niveau logistique, comme le porte-avions Roosevelt, le Charles de Gaulle, joyau de la puissance nucléaire française, a été paralysé par le seul virus honni sans que daesch ait eu à y déposer une bombe. Lors de la prochaine guerre on attendra aussi que les chinois produisent les uniformes tricolores. Les effets co-morbides du confinement imbécile vont peut-être causer plus de morts par les cancers non traités dans l'affolement , sans compter suicides et dépressions.
Sortie
de crise et jour d'après...
Certains
osent croire que, si l'effondrement est évité, l'économie pourra
redémarrer comme après le plan Marshall, la crise du coronavirus
autorisant l'économie à se débarrasser des bulles spéculatives et
des activités qui n'étaient plus rentables... Le ciel soit avec
eux ! Se voulant au-delà des peurs que la corona-crise
engendre, réapparaissent les idéologues de la gauche écolo qui
viennent tenter de nous vendre l'opportunité de « bâtir un
monde meilleur » mais pas « nouveau », en
particulier d'un point de « réchauffement climatique »
mais pas du réchauffement de la lutte des classes. Certains
imaginent un nouveau front popu écolo quand d'autres seraient encore
prêts à rallier Macron, même en vestes jaunes, pour éviter
l'arrivée au pouvoir du « populisme » (comprenez
« fâchisme »).
Une
inquiétude est bien plus prégnante que le ralentissement ou pas de
la marche du virus, c'est l'impensable misère sociale qui s'annonce,
et avec une lutte (désordonnée) des classes. Le gouvernement
annonce déverser des milliards et des milliers tous les jours. Mais
seuls les diamants sont éternels. Où les trouve-t-il ? On n'en
sait trop rien. Sauf qu'il laisse clairement entendre qu'il faudra
les rembourser et que cela prendra des années. L'austérité des
présidents précédents risque bien de rester le souvenir d'une
période faste face à ce qui est envisagé pour « redémarrer
l'économie » capitaliste, notre « richesse nationale ».
Plus
de 8,7 millions de salariés sont concernés par des demandes de
chômage partiel formulées par 732.000 entreprises. Et on ne parle
que de la France ici. Pour le rependre le langage simple des
observateurs, le
scénario de « sortie de crise » est soumis à de
nombreux aléas nationaux et internationaux. La perspective d'une
reprise vigoureuse en forme de V paraît de moins en moins crédible
pour un grand nombre d'économistes. En Chine, l'activité économique
est loin d'avoir retrouvée un niveau d'avant crise et de nombreux
paramètres pourraient venir bousculer le rebond de l'activité. La
désorganisation des chaînes de production pourrait par exemple
provoquer de nombreux retards dans l'appareil productif et les
stratégies de déconfinement dans chacun des pays vont dépendre du
bilan humain et des capacités de chaque économie à répondre aux
chocs d'offre et de demande.
Or,
un aspect, non pris en compte, ou volontairement ignoré pour
l'instant, est plutôt de nature à nous inquiéter. Je le soulève
après lecture de la pétition que Ludowski m'a fait parvenir, elle
ou ses fans. Le mouvement des vestes jaunes n'est plus qu'un
souvenir, il a jauni comme un vieux papier journal, il est vraiment
dérisoire comparé à ce que vit l'humanité désormais, où
l'essence ferait presque figure d'eau bénite. La révolte ne se pose
plus entre citadins bobos et beaufs renvoyés dans les champs. La
lutte « gouvernementale » contre la prolongation de la
paralysie de l'économie, nous chante tous les jours que les
travailleurs confinés ou en chômage partiel seront rémunérés,
quoique
cette rémunération ne soit pas aussi éternelle que les
diamants, quoique cela se transforme au bout d'un moment en chômage
massif. Ce qui n'inquiète personne tant que les prolétaires se
sentent un minimum « assistés ». Par contre on nous
décrit un marasme croissant et on annonce des faillites en série
irrémédiables pour des milliers de petites entreprises. Que vont
devenir tous ces petits « entrepreneurs », ces petits
« exploitants agricoles », commerçants, etc. Vont-ils prendre les armes, virer terroristes? Résurgence Facho? Ces
catégories sont très peu empathiques socialement. Leur conscience
est étroitement délimitée entre compétition et chiffres
d'affaire. Pour la plupart ils ne se considèrent surtout pas comme
ouvriers ni prolétaires. Ils se fichent d'une possible nouvelle
société puisqu'ils croient pouvoir tirer leur épingle du jeu de
l'actuelle, qu'ils pensent éternelle. Le mouvement des vestes
jaunes, complètement anti-démocratique dans son fonctionnement,
impulsif et sans mémoire politique, a exprimé d'abord une colère
puis ensuite le rêve d'un accommodement possible, ce dernier est
nettement persistant dans la nouvelle pétition de Ludowski. Le
propos est encore conciliant, pacifique, plein d'illusions sur une
utopique « vraie démocratie » où tout le monde pourrait
décider de n'importe quoi, où le fédéralisme paysan serait roi
aux côtés d'un Etat impartial.
Le
« mouvement des gilets jaunes » resterait la pierre de
touche capable de dénoncer « tous les dysfonctionnements »,
la référence pour « nous
projeter dès maintenant dans l’établissement d’un nouveau
modèle de société plus social et plus solidaire ? Ce nouveau
modèle, construit collectivement, avec la participation citoyenne et
grâce aux outils démocratiques ».
Suit
une parodie du plus simplet article du NPA ou du Mélenchon tout cru: « La
France est le pays de la zone euro à taxer le plus et le plus gros
payeur européen de dividendes. La France, mais pas ses habitants,
n’a jamais été aussi riche ! Et pourtant les services
publics manquent de tout, les conquis (sic) sociaux sont progressivement
détruits, les biens nationaux sont bradés aux plus offrants et les
inégalités persistent creusant davantage l’écart. Partout
ailleurs les grosses entreprises s’engraissent (jamais autant de
dividendes n’auront été versés en 2019 dans le monde) et les
gouvernements facilitent cette course au profit, au pouvoir ».
Ludowski
est vraiment étrangère au mouvement ouvrier pour parler de
« conquis sociaux » - nous on parlait jadis de "conquêtes" mais pas de conquis définitifs - et sa défense de la « petite
entreprise » est très artisanale, presque du Arlette Laguiller
dans le texte.
La
façon de soutenir le gouvernement est assez semblable à celle des
maurrassiens dans les années
1930 envers l'Etat « tout de
même républicain », avec cette arrogance de la petite
bourgeoisie monarchiste « vous êtes nos larbins »: « Que
sont les chefs d’Etats et leurs Ministres ?
Ils
sont nos employés ! Des employés dont nous ne pouvons
contrôler le travail, sanctionner les dérives et que nous ne
pouvons interpeller, alerter uniquement à travers des actions
militantes souvent moquées et réprimées ! ».
A croire qu'un journaleux de « Valeurs actuelles » ou
Zemmour, a tenu le clavier de notre apprentie populiste !
Le
populisme actuel de la petite bourgeoisie « entrepreneuriale » en désarroi annonce-t-il un retour du fascisme ?
Laissons
cette supposition aux gauchistes. L'enfoncement dans la misère des
couches petites bourgeoises artisanales et commerçantes – même si
elles gardent leur prétention à diriger 2révoltes
et jacqueries – n'est pas du même ordre que ce qui s'est passé
dans les années 1930 où Trotski a noté très justement qu'il avait
fallu exacerber la haine du prolétariat3.
Le mouvement des vestes jaunes, emmené par ces couches de petits
entrepreneurs paupérisés, de commerçants floués et d'ouvriers
individualistes n'a pas été hostile à la classe ouvrière, mais
celle-ci n'a pu s'y exprimer avec ses méthodes politiques propres et
des perspectives de fond qui ne visent pas, ou n'imaginent pas
« réformer » le capitalisme. Conjoncturellement,
l'amorphisme d'une classe ouvrière éclatée, chassée du centre des
grandes villes squattées par une population bobo, n'a pu poser le
problème de la fusion ou du combat commun. L'aggravation non
seulement de la coronacrise mais du danger de destruction de
l'humanité pourra remettre au premier plan le prolétariat et faire
éclater les illusions de réforme, de redémarrage, rêvées par la
petite Ludowski, assez représentative des espoirs de
« redressement » ou d'un vivre comme avant par ces
couches éparpillées et sans référence historique de classe
homogène. La jeune femme parle d'inégalités sociales, ce qui est
un langage sociologique inoffensif. On l'a biberonnée à parler de
couches et non pas de classes. Et l'argument de la pollution -
« notre environnement » (qui est ce notre?) - est
directement emprunté aux bobos des villes qui méprisèrent les
gilets jaunes, quand la vraie pollution c'est le pouvoir d'Etat
capitaliste.
Une
autre aile de la petite bourgeoisie peut s'occuper de faire dériver
dans l'impasse les boutiquiers floués et les nombreux
auto-entrepreneurs qui vont se retrouver chômeurs sans avoir eu le
temps de goûter aux joies de la « libre entreprise ».
Cette violence ne pourra être absorbée par le RN trop légaliste et
impotent, ni la réapparition d'un vrai parti nazi. Par contre les
policiers leur montrent déjà la voie du côté de ce qu'ils
appellent l'ultra-gauche. « D'un
côté, l'ultra-gauche interprète le confinement comme la mainmise
de l'Etat et un supposé totalitarisme. De l'autre, l'ultra-droite
nourrit fantasmes et théories du complot sur l'origine de la crise.
Nous sommes très vigilants sur les formes que prendra cette
contestation à l'issue", conclut auprès du quotidien Le
Parisien un membre des services de renseignement qui se prépare au
"jour d’après". Les services de l’Etat constatent que
"le confinement ne permet plus à la gronde populaire de
s’exprimer, mais la colère ne faiblit pas et la gestion de crise
très critiquée nourrit la contestation (...) Le jour d'après est
un thème fortement mobilisateur des mouvances contestataires ».
D’après les « services de renseignement » : « La
police représente une menace plus grande que le virus lui-même
(...) Le confinement est utilisé pour harceler, humilier et parfois
tuer ceux identifiés à risques pour le pouvoir: les habitants des
zones pauvres", tance un site militant radical repéré par Le
Parisien.
Du côté de l’ultra-droite, les décisions du gouvernement sont là
aussi vivement critiquées, particulièrement celle du confinement.
Des militants identitaires évoquent une "phase de
pré-révolution" visant à “mettre à bas cette classe
politique malfaisante ». Tout cela fait partie du spectacle que
l'Etat espère organiser « le jour d'après » comme « le
jour d'avant », dans l'hypothèse où le chambardement social
et les règlements de compte resteraient limités. Les black blocs
sont à la révolution ce que les bonzes syndicaux sont au
prolétariat, des faux-culs et des irresponsables.
RAPIDES
REMARQUES SUR LA PETITION POUJADISTE
En
décembre 2018, Priscilla Ludowski, Sainte Jeanne des vestes jaunes,
avait pétitionné pour une baisse du prix de l'essence, le Président
lui avait répondu en personne qu'il n'en serait rien4.
La pétition avait reçu 1,2 million de signatures. Missionnaire de
la charité écologique poujadiste et de la farce démocratique pour
incultes, la petite Priscilla repointe le bout de son nez, espérant
encore se faire remarquer, avec en arrière plan une bonification
pour sa carrière personnelle soit dans l'industrie, soit en
politique.
L'en-tête
de la pétition a étrangement conservé l'intitulé de l'année de
gloire des vestes jaunes : « Pour une baisse des prix du
carburant à la pompe », alors que le sujet est carrément hors
sujet, vu que le coronavirus, sur ce plan, n'a pas eu besoin depuis
début mars de la moindre insurrection en veste jaune pour baisser
comme jamais. La pétition ne porte pas de titre, parce qu'elle est
confuse, prétentieuse et bourrée de clichés des politiciens
écologiques, enfin complètement servile et veule à l'égard des
gouvernements existant. Macron sera-t-il encore sensible au clin
d'oeil ?
Le
titrage (à rallonge), ce pourrait être, la formulation qui clôt le
listage confus des propositions qui lui sont passées par la tête
pour « l'après-coronavirus », un après qui semble être
devenu une compétition électorale municipale pour chaque secte
contestataire de la gauche et de l'extrême gauche bourgeoises, avec
un mélange de chauvinisme « citoyen » et de démocratisme
nunuche, ce fétichisme des contestataires sans classe ni loi. Bref
l'ensemble de ce brouillon révèle que Mlle Ludowski ne connaît
rien à l'histoire de la lutte des classes dans les grands moments
dramatiques ou les convulsions sociales, et qu'en politique elle est
aussi nulle que son pote Drouet est nul en orthographe. On tombe sur une sorte de fédéralisme caritatif.
« Faisons
en sorte que nos gouvernements respectent certains fondamentaux qui
pourraient
nous fournir un minimum de garantie et participer à
réduire les inégalités sociales.
Voyons
plus grand car c'est l'affaire de tous: Proposons leur de prouver
leurs bonnes
intentions par la mise en place de mesures qui devront
trouver leur place dans ce PACTE
INTERNATIONAL CONTRE LES INEGALITES
SOCIALES en 10 points ».
Donc
ladite pétition serait un « pacte international contre les
inégalités sociales ». La dangerosité d'un tel pacte nous
rappelle pourtant le subversif « pour une justice fiscale » de Mélenchon et de cette partie des vestes jaunes qui étaient abonnés à Minute ou
à Aspects de la France. Le listage de ces
« conseils »
aux gouvernants actuels, pourtant considérés comme responsables de
l'incurie et de la gabegie dans la prise en charge de l'épidémie
(on pourrait donc continuer à leur faire confiance...), est aussi
subversif que ceux dont nous abreuvent journellement : le
journalisme de commentaires, l'opposition soumise et la noria de
docteurs « Jairéponsatout », du genre « yaka» et
« faukeu ». La sainte Jeanne des vestes jaunes, trop
confinée, regarde trop la télé.
A.
Travailler sur des scénarios de défense contre les pandémies
(santé - emploi - éducation - politique - entreprises) à l’échelle
du pays, de l’Europe et plus
B.
Revoir nos traités européens et questionner notre dépendance à
l’UE (aucune coordination dans la gestion de cette crise !
aucune solidarité ! aucun plan commun)
C.
Financer la recherche des suspicions de pandémies et les besoins des
secteurs de soins
D.
Mettre en place des outils accessibles à tous, sur la marche à
suivre en cas de crise de ce type (bonnes pratiques, faire
« soi-même », prévention…) et création d’antennes
psychologiques
E.
Diminuer la dépendance du pays aux productions étrangères mais
aussi cesser de tout privatiser. Remettre la main sur les secteurs
censés répondre à nos besoins essentiels (production de masques
par ex !!)
F.
Favoriser les circuits courts (ex : interdiction pour les
super/hypermarchés de vendre des fruits et légumes français si des
coopératives, des éleveurs, des agriculteurs... sont présents
dans le secteur)
G.
Supprimer les taxes sur les produits de première nécessité,
sains/bio et locaux
H.
Sanctionner les plus gros pollueurs ; proposer des alternatives
de transports dans les zones qui en sont dépourvues et y supprimer
la taxe carbone jusqu’à mise en place d’alternatives. Et plus
généralement, reconnaître et sanctionner les crimes
environnementaux dont les impacts socio-économiques sont encore plus
importants en temps de crise
I.
Mise en place d’outils permettant de contrôler ce que le
gouvernement fait avec nos sous (impôts et taxes) qui auraient dû
servir à financer écoles, structures médicales et mesures
préparant à la transition écologique … (où vont nos
sous ??!)
J.
Réécrire les règles de notre société qui, au vu de tous ces
dysfonctionnements, sont clairement obsolètes (= réécrire la
Constitution)
La
pauvre, elle pétitionne pour un strapontin au pouvoir, ou un poste
au conseil économique et social, cette antre de fainéants inutiles. En colère quand l'Etat "élitaire" abuse, la petite bourgeoisie croit pouvoir se réfugier dans les bras de l'Etat nounou dès que l'événement dépasse sa vision étroite, casanière et nationale. Qui peut croire désormais au progrès de l'humanité, à l'entente des peuples, à la bonne volonté des gouvernements bourgeois, à la Nation, à l'Union européenne, aux pétitions ? La fin de l'espérance en un monde meilleur ou "amélioré" nous conduira-t-elle vers un nouveau totalitarisme ou vers une révolution du prolétariat universel?
NOTES
1C'est
de l'humour... je me moque en parodiant la formulation du Manifeste
communiste de 1848, laquelle est la suivante, si évocatrice du
déclin capitaliste actuel :
« Une
épidémie qui, à toute autre époque, eût semblé une absurdité,
s'abat sur la société, - l'épidémie de la surproduction. La
société se trouve subitement ramenée à un état de barbarie
momentanée; on dirait qu'une famine, une guerre d'extermination lui
ont coupé tous ses moyens de subsistance; l'industrie et le
commerce semblent anéantis. Et pourquoi ? Parce que la société a
trop de civilisation, trop de moyens de subsistance, trop
d'industrie, trop de commerce ».
2Notre
Sainte Jeanne d'un capitalisme propre se propose même de « réécrire
la Constitution », et des Droits de l'homme, avec de belles
phrases contre la pollution, pour la généralisation du bio et des
« circuits courts »... Un poujadisme amélioré.
3« Le
fascisme constitue un moyen spécifique de mobiliser et d’organiser
la petite bourgeoisie dans les sens des intérêts sociaux du
capital financier. En régime démocratique, le capital financier –
c’était inévitable – s’est efforcé d’inoculer aux
ouvriers la confiance dans la petite bourgeoisie pacifiste et
réformiste. Le passage au fascisme, au contraire, est inconcevable
sans que la petite bourgeoisie ait été préalablement pénétrée
de haine contre le prolétariat. La domination de la seule et même
super-classe, le capital financier, repose, dans ces deux
systèmes, sur des rapports directement inverses entre les classes
opprimées ». Oeuvres 1934 -
https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1934/07/lt19340715.htm
4En
revanche je lui avais envoyé une lettre ouverte, lui expliquant
gentiment que vu sa naïveté en politique et son ignorance du
prolétariat, en tant qu'égérie de couches petites bourgeoises,
elle aboutissait dans un projet petit boutiquier, risible pour
l'élite bourgeoise qui n'avait tendu qu'un oreille distraite. Elle
ne m'avait point répondu, mais je peux vous apporter la preuve que
mes stats de lectures du blog avaient fait un bond considérable.
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