« C’est
comme si nous vivions une invasion d’extraterrestres. »
Kenneth Rogoff (chef économiste du FMI (2001-2003)
« Il
faudra moraliser le capitalisme financier avec l'avènement d'un
nouveau cycle économique »
Sarkozy
(25 septembre 2008)
« Il
nous faudra limiter les graves dommages économiques ». Edouard
Philippe
« Une
mise en quarantaine pourrait ruiner tout le pays ». Bolsonaro
« Je
suis contre la passion irrationnelle pour la chloroquine ».
Salomon
« On
sait que cette crise ne va pas durer très longtemps ».
Emmanuel Lechypre (journaliste économiste de BFMTV)
Spectacle
piteux du défilé de Macron et de ses galonnés devant le mini
hôpital militaire bâti à la hâte sur un parking à Mulhouse, tous
affublés de ce masque dont ses ouailles journalistes ne cessaient de
nous marteler qu'il était inutile depuis dix jours pour le citoyen
lambda. Encore une fois la « fraternité » avançait
« masquée » en continuant à feindre d'ignorer le
« désarmement sanitaire »1.
La métaphore guerrière avait du plomb dans l'aile. En guerre
classique l'Etat peut invoquer une « unité de combat »
collective face à un ennemi clairement désigné, mais comment être
crédible
lorsque, dans une lutte sourde contre un ennemi invisible,
nous sommes convoqués au « chacun pour soi », que
signifie indubitablement le mot confinement (national), et raison
pour laquelle le président n'a pas voulu se risquer à l'utiliser vu
l'effort productif qu'il est contraint de quémander « dans
l'unité de tous ». Le président s'est spécialisé dans le
listage des remerciements à toutes les catégories « vitales » :
armée, hôpital, commerce. En manteau noir il a invoqué, hier à la
nuit tombée,
"l'union" contre le coronavirus et fustigé les
"divisions" : "La priorité, c'est de battre le
virus". Qu'on se le dise dans sa cloison. Quoique l'essentiel
soit pour les Trump, Bolsonaro, Le Pen, Macron et Zemmour de « sauver
l'économie capitaliste ».
Nous
les maximalistes on peut toujours dire qu'on n'a pas attendu la crise
pandémique pour dénoncer les limites du capitalisme, mais cela nous
fait une belle jambe vu que le milieu révolutionnaire marxiste est
plus confiné et coincé que le reste de la population.
Depuis 1848 est
inscrit au fronton des mairies le triptyque « Liberté,
égalité, fraternité »,que le présumé père de la nation
Pétain transforma au temps de la deuxième boucherie mondiale en
« Travail, famille, patrie ». Le poète Léon-Paul-Farge
avait tourné en dérision le triptyque sacré du moralisme d'Etat en
temps de guerre avec son « Tracas, famille, patrouille »,
qui correspond assez bien au repli cellulaire familial et aux
« obligations éthiques» auxquelles nous contraint le
gouvernement Macron de nos jours... en danger d'infection
généralisée. Depuis la fondation de la République bourgeoise le
mot fraternité a toujours eu du mal à s'intégrer au triptyque
classique, surtout au moment des deux guerres mondiales, de même
qu'on peut y inclure la négation de toute fraternité entre les
classes au moment de la crise de 1929, même si des bourgeois se
suicidèrent.
Les
conséquences de la sinistre gabegie étatique (la longue inertie à
chaque fois de tous les Etats bourgeois du monde vérolé) sont en
train de remettre au premier plan l'importance de la classe ouvrière,
certes non comme capable d'une alternative de société, ni
d'éradiquer le virus létal, mais comme organisme vital avec « ses
activités de première nécessité » non gérables par
télétravail confortable et à l'abri des microbes. Ce que résume à
sa manière la secte Lutte ouvrière : « « Au
fil des jours, on constate l'impréparation totale des autorités ici
en France. Après les masques chirurgicaux ou FFP2, un produit
pourtant peu coûteux, la même pénurie touche les tests de
dépistage. L'Organisation mondiale de la santé (OMS), les
associations de médecins, tous insistent sur l'importance vitale
d'un dépistage massif. Un dépistage systématique dès le début de
l'épidémie, comme l'a pratiqué la Corée du sud, aurait pu éviter
un confinement général selon les spécialistes. Mais
à ce jour, les hôpitaux ne peuvent même pas effectuer tous les
tests pour les soignants. Certains laboratoires ont été contraints
d'arrêter ces tests par manque de consommables. Et il a fallu
attendre ces tout derniers jours pour que le ministre de la Santé
annonce une accélération de la production de ces moyens de tester.
Cela n'est pas qu'une négligence irresponsable. C'est la conséquence
de ce système qui protège les intérêts des capitalistes avant
celle de la population. Pas besoin de tester ce comportement, on le
vérifie chaque jour ! ».
LO,
secte de petits profs aigris, qui a toujours besoin d'une autorité
pseudo scientifique (néo-stalinienne) oublie de remarquer que depuis
le début l'OMS est une couille molle à la traîne du drame comme
tous les pontes du grand Conseil de l'Ordre des médecins en France ;
tous ces gens qui ont réellement affolé tout le monde en décrétant
avec arrogance qu'il faudrait se calmer et attendre un an et demi ou
deux avant de pouvoir disposer d'un vaccin (ce qui explique le succès
du toubib de Marseille et sa juste rébellion même si l'efficacité
de la chloroquine contre le Covid-19 n'est pas encore prouvée, et
les sommités médicales prient dieu que « ça ne marche
pas »). Et dont quelques dindons économistes ventrus nous
pédagogisent qu'elle devrait être courte... Comment ne pas en
déduire que, sachant que, généralement « nos plus fragiles »
(les plus de 70 ans, souvent soixantehuitards (sic)) ayant plus de
chance d'en crever, les larbins « scientifiques » de la
bourgeoisie – le corps médical dirigeant est un des plus réacs –
n'ait pas choisi à dessein de « lambiner »avec une
incurie insupportable pour laisser faire... une manière plus
radicale et efficace d'alléger les caisses de retraite que la
fielleuse réforme où les mafias syndicales ont baladé les
travailleurs pour que dalle, et dont a déjà oublié la
pusillanimité corporative.
Disons
que LO est assez représentatif de l'opposition dite d'extrême
gauche, du NPA à Mélenchon2,
ils ont formellement raison d'opposer au laxisme libéral criminel
des mesures de contention de type stalinienne, car ce sont celles qui
ont marché le mieux naguère, quoique en temps de guerre mondiale,
et comme la Chine et la Corée l'ont clairement démontré : le
petit individu bordélique et jouisseur, bobo impénitent (produit du
capitalisme décadent) ne mérite-t-il pas la médicalisation par
contention et coercition de « la patrouille » ?
Imaginons
le meilleur parti léniniste au pouvoir, pourrait-il faire autrement
que ce capitalisme honni, affolé de sa propre impéritie et
probablement en phase finale ? C'est d'ailleurs un constat qui
coule de source et qui est éveilleur de conscience, le capital dans
sa décadence n'est foutu que d'avoir recours aux misérables parades
du Moyen âge et à prier à nouveau les dieux supposés ou les
sondages que cela ne dure pas trop longtemps. La gauche bourgeoise et
l'extrême gauche petite bourgeoise nous promettent, eux sur leur
quatre bancs du Parlement, un radieux changement avec leur
alternative pacifique souverainiste : un retour au défunt
programme nationalisé de la gauche ringarde3.
Les
docteurs que nous exhibent les journalistes chaque jour, chaque
heure, raisonnent aussi doctement que les charlatans du Moyen âge,
nous abreuvant de conseils simplistes qui font dresser les cheveux
sur la tête tellement ils sont bouffis de bêtise et d'ardents
conseils de mépris pur qui pense autrement, sans diplômes, et sur
base des théories complotistes où le Dr Raoult doit être inclus.
Ces nouveaux charlatans sont d'ailleurs devenus aussi peu crédibles
que les politichiens impuissants qui s'en servent de passe-droits.
Hélas
trois fois hélas pour ces endormeurs qui considèrent le prolétariat
pour un ramassis d'imbéciles, la peur des pauv'cons est bonne
conseillère, de plus en plus de voix s'élèvent dans la classe
ouvrière pour dénoncer l'irresponsabilité et l'impunité des gens
qui nous gouvernent4.
Les taux de mortalité comparés à des épidémies bien plus
considérables ne veulent rien dire, car il y a tant d'autres virus
inquiétants qu'on y perdrait son latin ; les statistiques avec
lesquelles on nous goinfre tous les jours minimisent l'ampleur de la
pandémie, les décès « accessoires » ne sont pas pris
en compte dans le bilan communiqué chaque jour par mon salaud de
Salomon ; tous mentent, en particulier les exécutants du
gouvernement français concernant les EPHAD où la justification est
presque toujours : ils avaient une comorbidité donc ce n'est
pas intégrable en tant que victimes du covid-19. Ce qui est nouveau
en l'espèce avec les ravages du Covid-19 c'est qu'il surgit en plein
dans une société grosse d'un nouveau krach supérieur à celui de
2008 et, surtout, qu'il entraîne une paralysie de la vie économique
du capitalisme dont les effets n'apparaissent qu'aux gangsters les
plus intelligents, incommensurables5.
Il faut ajouter une réflexion saisissante, bien qu'elle apparaisse
paradoxale à nos marxistes inertes qui n'attendent plus le grand
soir, le capitalisme ne bénéficie pas d'une guerre mondiale,
laquelle a toujours était la continuation de la politique et de
l'économie par d'autres moyens. Par contre, pour parer à toute
alternative sérieuse, de type communiste maximaliste détachée de
tout l'héritage honteux du marxisme stalinien, la bourgeoisie
mondiale semble se rallier à un souverainisme universel6 .
Quoique,
tout en conservant son hypocrite idéologie mondialiste, elle
n'hésite pas à favoriser les expressions les plus arriérées du
retour en arrière capitaliste étroit, avec des starlettes comme
Zemmour, devenu le principal représentant autorisé du RN sur Cnews
où il défend carrément les thèses pétainistes. Hier, face à un
Pascal Praud qui lui objectait qu'on était plus informé qu'en 1914,
Zemmour ne fit pas dans la dentelle en assurant que les courriers des
soldats à l'arrière ne contenaient que l'expression de leurs
sentiments car « on n'avait pas encore démoli l'argument
patriotique ». Il faudrait donc restaurer l'argument
patriotique qui nous a coûté des millions de morts « pour la
patrie » et « pour le capital » ! Quel pitre
puant et menteur !7
Qui
peut sérieusement croire au retour de « l'Etat providence » ?
Pour sauver le monde d'une explosion inévitable de la misère et du
comportement destructeur des gouvernants plus cyniques
qu'inconscients ?
GRACE AU
CONFINEMENT L'ENDIGUEMENT DU PROLETARIAT...
La
bourgeoisie portugaise n'a pas lambiné, elle a été à
l'essentiel : l'interdiction de la grève8.
Fallait-il privilégier la santé ou le profit, tel était la
philosophique question qui se posait hier sur un plateau de
télévision. Le gouvernement n'avait-il pas été trop laxiste au
début de l'épidémie,en voulant dédramatiser à tout prix9.
Le président se rendant même à une soirée théâtrale et
conseillant à tout un chacun de continuer son jogging et de sortir
faire pisser le chien. Certains semblèrent s'étonner du coup de
barre vers le souci de « préserver l'économie de la nation ».
Ne peut-on pas concilier santé et capitalisme, aurait objecté un
autre ? Ben non, parce que, par exemple, la santé n'est pas du
ressort de la fiction européenne « sans-frontièriste »
locale et blanche...
En
tout cas le confinement est bien national et justifié parce que la
patrie fait face à un ennemi particulièrement invisible et contre
lequel les élites arrogantes n'ont rien fait pour protéger
sérieusement la population, souhaitant implicitement jusqu'à ces
derniers jours, continuer le combat pour une réforme originale de la
retraite, préparer les EPHAD à devenir des mouroirs ; bien sûr
au nom du souci de « protéger les plus fragiles »... en
leur interdisant de porter ces masques inutiles dont sont privés
d'ailleurs de nombreux « héros du quotidien » soignants
de leur métier quotidien et peu considéré d'ordinaire par leur
propre hiérarchie.
Les
bonzes médecins ont largement exprimé l'absence de fraternité qui
règne dans la profession, une majorité fut autorisée à parader
sur les plateaux TV pour radoter gestes barrières et inutilité des
masques pour le public en général, quand une minorité passe pour
un conclave de charlatans manipulés par le gourou de Marseille aux
allures de hippie ringard et crade.
...AVEC
LE NOUVEAU « PRODUCTEURS SAUVEZ-VOUS VOUS-MEMES »
Lavez-vous
souvent les mains, toussez dans votre coude, fabriquez en tissu votre
propre masque en sachant qu'il ne sera de toute façon pas efficace
et que vous ne saurez pas l'enfiler, fabriquez aussi votre propre gel
hydro-alcoolique... Ces appels répétés à « l'esprit
civique » sont bien l'inverse d'un esprit de solidarité mais
bien un énième appel au chacun pour soi avec l'éternel pitoyable
système D10.
Et surtout calfeutrez toute réflexion du système de charité
gouvernementale en cours, car « nous devons rester unis ».
En « toute transparence » !
Le
médecin généraliste en chef de l'Elysée s'est soudain soucié de
mettre fin au laxisme mièvre et trop strictement sanitaire, en
faveur d'un redressement viril de l'économie nationale. « Quoi
qu’il en coûte. »
La phrase il l'a répétée maintes fois lors de ses interventions
télévisées pour bien signifier son engagement à sauver le système
économique capitaliste, brutalement mis à l’arrêt dans le but de
lutter (trop impulsivement) et formellement contre la pandémie de
coronavirus. Clin d'oeil à Mario Draghi, l’ancien président de la
Banque centrale européenne (BCE) qui, en 2012, avait réussi à
mettre un terme à la crise de la zone euro en se disant prêt à
sauver la monnaie unique « whatever
it takes »
(« quoi qu’il en coûte ») ; principalement en
bouleversant le code du travail sans prendre ni masque ni gants.
L'Etat
bourgeois français n'est pas débordé pour l'instant, même si le
gouvernement reste considéré par la « majorité des sondés »
comme une bande d'incapables qui se sont ridiculisés par leurs
successifs mensonges pour justifier la pénurie criminelle de masques
et un retard à l'allumage pour réellement donner les meilleures
indications pour que la population soit protégée. Dans tous les
esprits on a laissé s'installer la métaphore avec 14-18, sans
épiloguer sur le coup d'arrêt (provisoire) de 1918, où il fût
instauré un futur idyllique avec « Société des nations »
et une multitude d'organismes internationaux charitables, pour
contrer principalement le magnifique espoir universel porté par
l'exemple russe. Il n'y a pourtant qu'un seul parallèle, et il est
involontaire et limité, la visite en Alsace. Macron n'a pas été
hier soir à Mulhouse pour récupérer l'Alsace et la Lorraine mais
pour faire croire qu'un petit hôpital en toile de l'armée suffirait
à désengorger les hôpitaux du coin. Pour le reste, les
comparaisons avec 1914 restent hasardeuses sauf à pratiquer
l'ellipse. Nous ne sommes pas en guerre mais les termes utilisés par
la propagande gouvernementale nous y renvoient furieusement. On
retrouve néanmoins les cinq principes chauvins qui formèrent
autrefois jadis et naguère l'ossature de la propagande bourgeoise.
1.
On s'efforce de conditionner et d'influencer le comportement de la
population en faisant appel à une sorte de patriotisme sentimental
et sanitaire quand le gouvernement affiche involontairement pour
premier principe un vieux diction « gouverner c'est ne pas
prévoir ». Lequel gouvernement n'est pas responsable de
l'épidémie mais pourtant et de façon si répétée qu'on a fini
par en douter.
2.
Le second principe est l'objectif noble de venir en aide « aux
plus démunis », aux chômeurs et aux paysans et accessoirement
aux vieux décatis. Au delà de cette volonté (qui ne
va pas rigoler longtemps avec les chômeurs), le gouvernement voulait
montrer aux Français qu'il était important de garder espoir en vue
de la fin du confinement dans quelques semaines, traduisez : un
redémarrage du profit national. C'est pourquoi il a le culot
d'appeler les prolétaires inactifs à aller se soumettre au travail
payé au lance-pierre par ces gros cons de patrons paysans, pourtant
couverts de pognon par l'Europe, pour sauver leurs endives et
fraises, tâche dont les immigrés provisoires se tapaient
d'ordinaire pied au cul.
3. Le
troisième principe veut que le virus soit décrit comme plus mortel
que tout autre virus et que l'on passe son temps à couvrir d'éloges
le personnel soignant ces « héros du quotidien » et à
les applaudir collectivement depuis son balcon individuel. La bonne
conscience autorisée a toujours été une partie de plaisir pour les
dominants.
4. Le
quatrième principe veut que la glorification de l'empathie naturelle
du prolétariat pour sa partie de travailleurs soignants serve à
évacuer toute critique de l'impéritie gouvernementale et de sa
rigidité dans une solution rapide de l'épidémie, quoique les
durées de confinement soient toujours laissées désormais dans
l'expectative, comme une issue confiée aux calendes grecques mais en
supposant que la crise économique sera diablement écourtée. Cacher
le nombre réel de victimes (retraitées) des EPHAD est
un principe indispensable pour maintenir le moral des populations qui
n'ont pas été encore infectées mais aussi celui des flics sans
masque, quant à eux, au front de la bêtise. Les médias les plus à
mêmes de diffuser ce genre d'informations sont BFM, Cnews et France
Inter. Bien évidemment les véritables pertes ne sont pas
communiquées afin que les gens ne puissent pas perdre espoir et
ainsi toujours se confiner avec ferveur11.
5.
Le cinquième principe
veut que la population non mobilisée et restée à l'arrière – la
« troisième ligne » a dit l'alsacien Macron - ait le
devoir de participer à l'effort et cela de n'importe quelle manière.
En effet, le coronavirus à un coût tant bien au niveau matériel,
financier et humain. Dans l'imaginaire de tous ces bourgeois à
courte vue, cette pandémie ne devait durer que peu de temps, mais
face à la situation de plus en plus critique et qui s'éternise pour
les millions coffrés à domicile et rusant avec les uniformes
maîtres nageurs, le gouvernement doit se rendre a l'évidence : le
coût de ce conflit sera bien plus important que prévu et l'argent
ne va pas tarder à manquer, même avec la planche à billet (acquis
historique de cette expérience, on reconnaît que « l'argent
est sale » et contaminant)12.
L'Etat
français larbin de la classe dominante a donc le devoir impératif
de rapidement trouver le moyen de payer et de pouvoir faire face aux
dépenses de santé incroyablement plus élevées qu'au temps récent
de la simple casse du système hospitalier (c'était le cas de le
dire) mais aussi qu'à la honteuse pénurie de matériel (masques,
gants, tests, etc.). C'est pourquoi le gouvernement met en place un
confinement en or de casse du droit du travail (il faudra pour les
plus indispensables travailler 60/semaine, c'est à dire
12h/jour!!?)13
et une campagne de recrutement, non seulement pour les riches
péquenots mais pour remplacer un nombre considérable de
travailleurs, postiers, caissiers, manœuvres, qui ont fui tout
volontariat sacrificiel et se fiche des primes promises pour pas que
mais se crever mais littéralement crever au turbin14.
A l'aide de nombreuses affiches sur internet et à la télé, il
incite la population à reprendre le métro, où la distance de cinq
centimètres est permise, et à prendre exemple sur le courageux
personnel soignant (c'est pas des planqués eux! Mais on leur offre
le taxi et l'essence gratos... du jamais vu au XX e siècle dernier
même sous Mitterrand et Hitler).
DE
GROS TRACAS FINANCIERS ET SURTOUT SOCIAUX EN PERSPECTIVE ...
Inédit
le coronakrach l'est au centuple, quoique disent ou supputent
doctement les meilleurs
économistes et marxistes du monde. Jamais,
ni en 1929 ni pendant la Seconde Guerre mondiale la majeure partie
de l'économie mondiale n'avait été à l'arrêt, trois milliards
de gens confinés... Boursicoteurs et financiers opaques peuvent
chier dans leur froc, voire se suicider, mais on ne les regrettera
pas. Du point de vue du prolétariat, la classe de la conscience,
cela va être par contre très douloureux. Et probablement explosif,
comme cette révolte dans les prisons d'une majorité de voleurs
d'orange. Les désertions de plus en plus nombreuses au front du
travail inquiètent au plus haut point la bourgeoisie.
La liberté a besoin de dollars |
Une
nouvelle race de chômeurs : les « coronavirés »
« Un
cataclysme est en train de se produire pour tous ces gens, devenus
la variable d’ajustement des entreprises.
Dans
le climat anxiogène actuel, recevoir une lettre de fin de contrat
et ne même pas pouvoir en discuter avec son responsable confiné,
c’est terrible ! » dit
une certaine
Shirley
Almosni Chiche qui a mis en place une
plateforme
de mise en relation entre entreprises qui recrutent encore et ceux
laissés sur le carreau – ceux qu’elle surnomme « les
coronavirés »,
devenu un
hashtag
populaire sur Twitter. Côté
chiffres, pour l’instant, seule l’organisation professionnelle
Prism’emploi, spécialiste de l’intérim, rapporte un travail
temporaire en recul. Pour la période du 16 au 31 mars,
l’estimation est « une
chute de 75 % ». En
fonction des secteurs, la réduction de l’activité varie « entre
60 % et 90 % ».
Rapportée en nombre d’équivalents temps plein (ETP), la crise du
coronavirus conduirait à la perte de 557 500 de ces emplois,
en particulier dans l’industrie et le BTP (qui emploient près de
deux tiers des intérimaires), pointe l’organisme. « La
chute est vertigineuse », insiste
Isabelle Eynaud-Chevalier, déléguée générale de Prism’emploi :
« L’intérim
est bien souvent la première variable d’ajustement, et l’effet
est immédiat pour de nombreuses personnes. C’est d’une grande
brutalité dans le contexte actuel du confinement… Nous regardons
avec les pouvoirs publics quelles solutions nous pouvons mettre en
place pour eux, notamment en matière d’activité partielle » .
L'Etat bourgeois
n’a en effet pas encore tranché dans quelle mesure les
intérimaires pourront bénéficier du chômage partiel financé par
l’Etat au terme de leur mission interrompue. « Ça
permettrait de “limiter
les dégâts”
et
d’éviter un pic du chômage »,
assure Isabelle Eynaud-Chevalier. Depuis, le ministère du Travail a
annoncé que les revenus des intérimaires seront garantis jusqu’en
juin, même si leur contrat a été stoppé.
« Coronavirés » :
le chômage va exploser avec la crise
Pôle
emploi profite du confinement pour avaliser à tour de bras les
licenciements, qui touchent surtout les jeunes. La décrue du
chômage est terminée : de nombreux travailleurs en CDI en
période d’essai, CDD ou intérim, mais aussi des freelances, des
personnes en alternance ou des stagiaires, ont vu leurs contrats
interrompus ces derniers jours.Pour
la période du 16 au 31 mars, l’estimation est « une
chute de 75 % ». En
fonction des secteurs, la réduction de l’activité varie « entre
60 % et 90 % ».
Rapportée en nombre d’équivalents temps plein (ETP), la crise
du coronavirus conduirait à la perte de 557 500 de ces
emplois, en particulier dans l’industrie et le BTP (qui emploient
près de deux tiers des intérimaires), pointe l’organisme. « La
chute est vertigineuse », insiste
Isabelle Eynaud-Chevalier, déléguée générale de
Prism’emploi :« Après
mon BTS Tourisme, j’ai été embauché comme agent de voyage chez
TUI,
nous raconte Hugo, Parisien de 25 ans. J’ai
commencé le 30 décembre un CDD de trois mois, qui
pouvait déboucher sur un CDI. Mais, avec la crise du coronavirus,
on m’a annoncé que les CDD ne seront pas renouvelés, que c’est
un “cas
de force majeure”.
Mon contrat s’arrête à la fin du mois et, d’ici là, on m’a
imposé de poser tous mes congés payés. C’est une sacrée
punition. Je me retrouve sans rien, je n’ai pas assez cotisé
pour avoir droit au chômage [au
moins six mois],
et l’avenir s’annonce très incertain dans le tourisme…
Peut-être que j’aurais droit au RSA ? »
Dans
le climat tendu de l’épidémie de Covid-19 et en plein
confinement, Hugo doit désormais faire face à l’angoisse de la
recherche d’emploi dans un secteur qui va perdre 5
à 6 milliards d’euros rien qu’en France.
Mais Hugo est loin d’être seul. « Je
travaillais en CDD dans une entreprise depuis janvier, mon patron
m’avait promis un CDI,
raconte Natacha, 19 ans, en région parisienne. Sauf
qu’avec cette histoire de coronavirus, ils ont préféré mettre
fin à mon contrat, et je me retrouve sans rien. Ils m’ont
abandonné. Je suis dévastée… »
Mathilde, étudiante de 24 ans à Paris : « J’avais
un CDD à temps partiel, en plus de mes études, qui a été arrêté
du jour au lendemain. J’ai quelques économies pour payer mon
loyer, mes charges et mes courses, mais il faut vraiment que ça ne
dure pas… » « Neuf mois de CDD, de travail sérieux,
de ponctualité, la promesse d’un CDI… Finalement, non, mon
contrat se termine aujourd’hui, et demain je suis au chômage » .
S’il
est « trop
tôt »
pour quantifier précisément combien de personnes sont concernées,
indiquent l’Insee et le ministère du Travail (Dares), un
observateur du secteur parle déjà d’une « vague
de fin de contrats ».
Cette vague, Shirley Almosni Chiche, recruteuse et agent de
carrière, l’a constatée dès l’annonce du confinement par
Emmanuel Macron, lundi 16 mars :
« Pour
beaucoup, tout s’est arrêté du jour au lendemain.
Ça
a été comme les achats de pâtes : les entreprises ont
anticipé la crise et ont voulu couper le plus de coûts, le plus
vite possible. Des dizaines de gens m’ont contactée, certains
dont les contrats ont été annulés alors qu’ils commençaient la
semaine suivante, des prestataires et freelances qui ont vu leurs
missions stoppées, des CDI en période d’essai qui ont appris la
fin de leurs contrats, des CDD qui n’ont pas été renouvelés… »
Le
chômage partiel comme rempart
Tout
le secteur a en tête les conséquences de la crise financière de
2008-2009 : un boum du chômage. Sur l’année 2009, la France
a vu son PIB reculer de 2,2 % et son chômage augmenter de
2 points, avec 701 000 chômeurs supplémentaires par
rapport au début 2008. Une dégringolade dont le premier signal a
été la suppression des emplois précaires (CDD, intérim…). Si
l’Hexagone semblait d’abord moins affecté que ses voisins, avec
une récession économique moins violente qu’ailleurs, l’impact
sur le marché du travail a été durable et, dix ans plus tard, le
taux de chômage n’a toujours pas retrouvé son niveau d’avant
crise (7,2 % début 2008, contre 8,1 % fin 2019). « La
crise a aggravé le phénomène de persistance dans le chômage,
résume
l’Insee.
Et
la courte reprise observée en 2010 n’a pas permis de
contenir cette hausse. »
Des
baisses de salaires à venir et « protéger les entreprises »
L’activité
partielle sera-t-elle suffisante face à la crise dans trois ou six
mois ? Pas forcément. La sortie de confinement (qui est
ouvertement envisagée pour début mai par les gouvernants)
s’accompagnera, comme en Allemagne, de baisses de salaires, afin
d’accompagner une reprise progressive et en bossant 60 heures par
semaine pour les secteurs les plus indispensables à « la
reconstruction »... « Les
ordonnances de 2017 modifiant le Code du Travail prévoient bien que,
en cas d’accord collectif majoritaire, il sera possible pour
l’entreprise de baisser les salaires
[avec comme garde-fous le smic et le salaire minimum conventionnel
défini par chaque branche professionnelle] et
la durée de travail.
L’objectif
est que l’entreprise ne fasse pas faillite et la contrepartie
pourra être une garantie des emplois, permettant d’éviter un pic
du chômage. »
Se pose toutefois la question des salariés précaires, pas forcément
concernés par ces dispositifs. En France, on estime que 13,5 %
des salariés ont un statut d’emploi instable (intérim,
apprentissage, emploi aidé, CDD). L’économiste note : « Eux
vont être impactés, mais ils pourront peut-être profiter du
redémarrage de l’activité à l’issue du confinement, du moins
en France ».
A
l’échelle internationale, l’Organisation internationale du
Travail (OIT) a
estimé
que la pandémie de coronavirus pourrait entraîner une hausse de
personnes sans emploi entre 5,3 millions et 24,7 millions,
concentrée « dans
les secteurs du tourisme et de la vente ».
Le chômage retrouverait ainsi son niveau de 2009, avec 212 millions
de chômeurs.
Les
Etats-Unis apparaissent particulièrement exposés, puisque le
travail partiel n’y existe pas et que Trump est une girouette
irresponsable. Alors que le taux de chômage y est au plus bas (à
3,5 %), les inscriptions au Pôle emploi local ont explosé
depuis début mars – les premières
données
évoquent 2,5 millions nouveaux chômeurs la semaine dernière.
Si bien que le secrétaire au Trésor table sur un scénario
noir
avec taux de chômage grimpant jusqu’à 20 %, tandis que le
président de la Réserve fédérale de Saint-Louis parie sur
30 %.
De quoi aggraver le tourbillon de la crise écono-pandémique
actuelle.
Dans
l'industrie française (ou ce qu'il en reste), plusieurs grands
groupes comme Michelin, Renault ou PSA ont annoncé la mise à
l'arrêt temporaire de leur production. Du côté du secteur aérien,
de nombreuses liaisons ne sont plus assurées par les compagnies.
Résultat, le nombre de salariés au chômage partiel explose. Selon
des chiffres communiqués par le ministre de l'Economie Bruno Le
Maire ce mardi 24 mars, le chômage partiel concernerait plus de
700.000 salariés pour des dépenses évaluées à 2,2 milliards
d'euros.
Plus
consternant, tout le monde financier parie sur la Chine – dont le
« parti communiste » gouvernant assure que tout va bien -
ce qui est très curieux mais normal, les élites veulent laisser
son leadership à la Chine, suivant les parrainages anti-américains,
comme si, malgré que son système de santé soit à l'origine de la
crise mondiale, elle restait la bouée de secours d'un système
ignoble et gage d'une reprise « en bonne santé » de
l'économie capitaliste mondiale. On va compatir gravement dès
maintenant pour la robuste et fière Albion gagnée à son tour par
la vague de Covid-19 avec une absence de personnel de 30 à 60%. Les
calculs économistes et l'inertie des Etats capitalistes, l'égoïsme
européen et l'oubli de l'Afrique, la fiction des communions
nationales vont ensanglanter tragiquement l'humanité comme on ne s'y
attendait pas aussi vite. Quoique les bourgeois gardent les yeux
fermés.
ADDENDA
ZEMMOUR
un connard complice de la censure !
« (…)
Bien qu’on s’en doutait avant, c’est surtout après la guerre
que l’on a su ce qui se passait réellement sur le front. Les
informations que les soldats envoyaient étaient amorties par la
censure. Chaque lettre était lue et, en fonction de son contenu, on
décidait de la faire passer ou non, alors que le courrier était un
soutien moral et psychique pour les soldats et leur famille.
L’exemple de censure est donné dans le film Joyeux Noël de
Christian Carion, qui raconte Noël 1914, lorsqu’on voit que le
courrier des soldats est lu, pour vérifier qu’ils ne racontent pas
la fraternisation qui a eu lieu durant ce jour de fête. C’était
un événement qu’il fallait cacher. Les Allemands devaient rester
les ennemis à combattre. Les journaux étaient sans cesse censurés,
privés de raconter la vérité sur le front. Au final, ils ne
racontaient que la même chose que la propagande, et l’arrière
n’était au courant de rien. Quand les soldats rentraient grâce à
une permission difficilement obtenue, ils étaient surpris de
constater que leur famille ne connaissait rien à l’enfer des
tranchées. En
1917, après trois années d’une guerre meurtrière et indécise
dont nul n’entrevoyait la fin, la lassitude touchait l’ensemble
des armées européennes dont le moral était au plus bas. A
l’intérieur des troupes françaises, l’échec sanglant de
l’offensive Nivelle sur le Chemin des Dames au printemps 17, les
conditions de vie effroyables dans le froid, la boue, le déluge
d’obus et le report des permissions, tous ces facteurs
s’additionnaient, provoquant une montée de la grogne parmi les
hommes au front. Des mutineries virent le jour que le remplacement du
général Nivelle par Philippe Pétain ne freina nullement. Ces
mutineries qui ne cessèrent de se développer durant tout l’été
1917 touchèrent, dans une contestation plus ou moins vive, près des
2/3 des régiments français. Des mouvements similaires se
développaient dans le même temps parmi les autres armées
européennes impliquées dans le conflit, y compris à l’intérieur
de l’armée allemande.
Dans
l’armée française, les mutineries se manifestèrent
essentiellement par des refus collectifs de plusieurs régiments de
monter en ligne. Les soldats acceptaient de conserver les positions,
mais refusaient obstinément de participer à de nouvelles attaques
vouées à l’échec ou ne permettant de gagner que quelques
centaines de mètres de terrain sur l’adversaire. Ces refus
d’obéissance s’accompagnèrent de manifestations bruyantes,
rarement violentes, au cours desquelles les soldats exprimaient leurs
doléances et criaient de multiples slogans dont le plus répandu est
"A bas la guerre".
La
révolution russe de 1917 et la montée de l’Internationale ont
certainement joué un rôle dans cette grande crise d’indiscipline,
mais il semble devoir être considéré comme accessoire (selon cet
historien et je pense qu'il a raison car la France était en
situation de « pays vainqueur » ce qui endort le
prolétariat national concerné, jlr) car la raison principale se
situe bien dans le refus de participer à des attaques répétées,
suicidaires et inutiles, dont les régiments sortaient souvent
entièrement décimés.
Philippe
Pétain, le nouveau général en chef des armées, parviendra à
calmer ces rébellions en adoptant une stratégie moins offensive que
son prédécesseur afin de limiter les pertes en hommes. Il prit
également plusieurs mesures visant à améliorer le sort des poilus,
concernant entre autres les cantonnements, la nourriture, les tours
de permissions... Il est à noter, toutefois que le pic d’intensité
des mutineries se situe entre le 20 mai et le 10 juin, soit après la
nomination de Pétain (15 mai 1917). On ne peut donc dire seulement
que celui-ci "mit fin" aux mutineries.
Cette
grande crise au sein de l’armée française amena bien entendu son
lot de sanctions contre les mutins. Environ 3.500 condamnations, en
rapport avec ces mutineries, furent prononcées par les conseils de
guerre avec une échelle de peines plus ou moins lourdes. Il y eut
entre autres 1381 condamnations aux travaux forcés ou à de longues
peines de prison et 554 condamnations à mort dont une cinquantaine
furent effectives (chiffre approximatif. Le chiffre se situerait
entre 60 et 70 selon l’historien Guy Pedroncini). Ces chiffres ont
récemment fait l’objet d’une réévaluation à la baisse :
selon l’historien D. Rolland il y aurait eu environ 30 exécutions.
Ce nombre a toujours été un sujet de controverses du fait de
l’impossibilité de décompter véritablement.
Il
varie également en fonction de la période retenue pour les
mutineries, de la date des procès, certains mutins ne passent en
jugement qu’en 1918 et quelques procès de 1917 se rattachent à
des événements des années antérieures. De plus, on estime que 10
à 15 % des archives militaires sont définitivement perdues.
Quoi qu’il en soit, le nombre des exécutions de 1917, souvent mis
en avant lorsque l’on parle des fusillés pour l’exemple reste
relativement faible rapporté au nombre de fusillés des derniers
mois de 1914 (près de 200) ou de l’année 1915 (environ 260).
Côté
anglais, une mutinerie qui a duré quelques jours dans le camp
d’Étaples sur le littoral français du Pas-de-Calais, a été très
durement réprimée en 1917. Ce camp a accueilli jusqu’à 80 000
soldats anglais et du Commonwealth pour les préparer aux rigueurs du
front. Les armées anglaises et française conviendront de garder le
secret sur cette affaire jusqu’en 2017, date à laquelle les
archives anglaises devraient être ouvertes (??). Le traitement des
mutineries par la hiérarchie (soldats dégradés, fusillés, envoyés
à une mort certaine dans des assauts impossibles...) a contribué
aux séquelles psychologiques de cette guerre ». Mais surtout
au début de révolution mondiale patate !
NOTES
2« Nous
ne combattons pas d’autre ennemi que les erreurs, les abus d’une
façon de vivre. Le moment est venu d’en changer radicalement.
Telle est la Révolution que doit accomplir la civilisation humaine
de notre époque », le bouffon Mélanchon.
3« Il
faudrait nationaliser, réquisitionner, planifier, or le
gouvernement a opté pour des mesures de dérégulation et
d’assouplissement dans la durée de travail », avance le
député insoumis Eric Coquerel, évoquant la loi
d’urgence sanitaire votée dimanche,
qui permet au gouvernement de
prendre des ordonnances pour aider les entreprises.
Mais l’élu LFI de Seine-Saint-Denis est confiant pour la suite.
« La
crise a montré les limites du système.
Même ses partisans ont désormais recours aux déficits, à
l’interventionnisme, à moins de libre-échange »,
détaille-t-il. « Même si la finance a ensuite repris le pas,
la crise de 2008 a mis fin à l’hégémonie idéologique du
néolibéralisme comme seul système possible. Je crois que, là
aussi, il y aura des conséquences. A nous d’imaginer le monde
d’après autours de valeurs humanistes, de solidarité, de
l’environnement ».
Les
pénuries de masques, de tests de dépistage et de lits en
réanimation pourraient permettre un changement de braquet, selon
Boris Vallaud : « On va devoir revoir notre modèle
productif de fond en comble, évoquer la question de souveraineté.
Car tout le monde a vu les conséquences néfastes des
délocalisations sur des chaînes aussi importantes que le médical.
La question du "made in France" va revenir au premier
rang », poursuit le socialiste ». Les populistes de la
mère Le Pen ne disent pas autre chose.
4Les
postiers en particulier, dont les réactions vives ont tourneboulé
l'Elysée.
5
Aux Etats-Unis, les économistes de la banque Goldman Sachs
s’attendent ainsi à ce que le produit intérieur brut (PIB),
c’est-à-dire les « richesses » produites par le pays,
chute de 24 % au deuxième trimestre, un effondrement jamais
vu, même en période de guerre. Ce dimanche, le secrétaire au
Trésor américain, Steven Mnuchin, a ainsi expliqué que le plan de
soutien à l’économie en préparation à Washington, et dont une
première tranche a été présentée au Congrès, pourrait s’élever
en tout à 4 000 milliards de dollars
(c’est-à-dire 20 % du PIB américain, et plus d’une fois
et demi le PIB de la France).
6La
secte bobo-féministe NPA montre encore sa pusillanimité politique
en s'exaltant que le Medef reconaissent la possibilité de
« certaines » nationalisations, pas glorieuse vu que les
grandes entreprises, ne valant plus un clou, seront rachetées par
l'Etat, en épongeant les gros bénéfs d'années de
privatisation... NPA comme syndicats ne voient de solutions que
« nationales » !
7Jusqu'ici
il nous avait habitué à dire certaines vérités concernant le
déni d'une immigration destructrice de l'identité culturelle non
seulement de la France mais des acquis du monde moderne rationnel,
au moins en philosophie. Mais face aux aléas de ce monde instable,
il n'oppose, et systématiquement, que les âneries du repli
national. Ce qui le conduit à justifier tous les généraux
bourgeois de Bonaparte à De Gaulle. Sa saillie sur les courriers de
1914 le démasque encore plus comme menteur et ignorant. Il ne vaut
pas mieux que les débiles obscurantistes de la famille de Tariq
Ramadan et Daesch qui agitent encore les fantaisies et superstitions
de bigots de sacristie. J'ai ajouté en fin d'article un addenda
qui rétablit la vérité, qui ne sera pas lu à la TV bien sûr,
car la censure opère de la même manière sous Macron Ier. On ne
voit pas ce qui se passe en coulisses, mais des journalistes ou
docteurs non suivistes ont été prié d'aller se rhabiller en se
posant trop contre la version officielle. Sur les fractures
sociales, il semble avoir eu l'oreille de Macron qui a mis de l'eau
dans le déni islamo-gauchiste, voir son discours de Mulhouse sur le
site gouvernemental :
https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2020/02/18/proteger-les-libertes-en-luttant-contre-le-separatisme-islamiste-conference-de-presse-du-president-emmanuel-macron-a-mulhouse
8Lire
sur le site du NPA : « Oui, la démocratie a été
suspendue, et cela a été le fait du Parti socialiste. Avec le
soutien enthousiaste de la droite, du bonhomme d’extrême droite,
celui qui aimait tant les travailleurs, et – qui l’aurait
dit ? – un vote favorable du Bloc de gauche et l’abstention
du PCP, qui sont ainsi confrontés à une crise morale et éthique
sans précédent.
Aujourd’hui
la TAP, demain tout le monde. Ceux qui vivent de leur travail ne
sont pas mis en quarantaine, et ne peuvent plus se battre avec
d’autres pour leurs conditions de vie. Ces derniers – les plus
pauvres, les plus fragiles, les plus précaires, sans protection –
n’ont pas été invités à rester seuls chez eux. Ils ont été
tenus, décret militaire oblige, d’abdiquer leur avenir. Dans ce
domaine, contrairement à la pandémie, on ne peut pas dire que nous
sommes tous dans le même bateau. Si le virus ne choisit pas les
classes sociales, la crise économique indique clairement qui sera
laissé pour compte. (…) Je rappelle seulement, pour conclure, que
ces travailleurs, dans les ports, les aéroports, à Auto Europa,
ont fait des grèves et des arrêts de travail spontanés, demandant
d’arrêter la production et d’utiliser du matériel de
protection dans les cas où ils représentent des secteurs
d’approvisionnement (port et aéroport). En d’autres termes, les
grèves avant l’état d’urgence ont contribué à contenir et
non à propager la contagion. C’est la peur de voir les
travailleurs exiger, comme à Auto Europa, de rester chez eux, qui a
amené le gouvernement à approuver ce décret, avec cette
spécificité, anti-démocratique, unique en Europe ». Raquel
Varela
comme la
cellule de crise pour coordonner l’action des différents
ministères, activée seulement le 17 mars.
https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200324.OBS26527/face-a-la-menace-coronavirus-le-pouvoir-a-t-il-tarde-a-reagir.html.
Il faut noter que ce sont encore les arriérés religieux qui ont
permis la dramtaique situation en Alsace et exporté un peu partout
le mal. Les milliers de participants à la « megachurch »
évangélique de Mulhouse, organisée du 17 au 21 février,
sont rentrés chez eux. Un moment de bascule sur le territoire
français et à l'international! On sait aussi que rabbins et imams
pleurnichaient pour continuer à tout prix leur office... Après
tout ne faut-il pas se conformer à la "punition de dieu"?
10Locution
populaire qui raille la débrouille individuelle dans
l'improvisation et le bricolage de chacun.
11Un
jour nos sociologues voyeurs et attentistes se préoccuperont sans
doute de la composition des victimes et s'en étonneront. Combien de
soignants, de flics, de caissières ont été touchés, hormis les
vieillards ? Ils découvriront aussi le revenge porn pour les
puissants du monde : tant de ministres, patrons, le prince
Charles, des artistes de variétés... touchés par le coronavirus
alors que le manque d'hygiène ou le fait d'être facilement infecté
était réservé jusque là aux pauvres cons des classes
inférieures... J'ai déjà fourni la réponse dans un article
inférieur. Votre niveau social supérieur se justifie parce que
vous serrez deux cent à trois cent mains à tutti quanti,
collaborateurs, électeurs ou admirateurs.
12Désormais
en Europe comme en Amérique du Nord, le message est identique, même
en Allemagne : dans ce haut lieu de l’orthodoxie budgétaire,
Berlin s’est résolu à casser son dogme du « schwarze
null »
(« zéro déficit budgétaire » mais ils espèrent
provisoirement). Ce sont des centaines, voire des milliers de
milliards de dollars qui vont être déversés dans les économies
développées pour tenter de limiter l’impact économique du virus
qui gonfle un peu plus chaque jour. Un
mois de confinement ferait perdre 3 points de PIB à la croissance
annuelle française :
https://www.lefigaro.fr/conjoncture/coronavirus-un-mois-de-confinement-ferait-perdre-3-points-de-pib-a-la-croissance-annuelle-francaise-20200326
13Le
gouvernement a dérogé par décision unilatérale à la durée du
travail, en se fichant de ses collabos syndicaux, dans certains
secteurs jusque 60 heures sur une semaine, contre 48 heures
actuellement, et 46 heures contre 44 heures en moyenne sur une
période de 12 mois.Ces
dérogations, dont le principe avait été annoncé le week-end
dernier par le ministre de l'Économie, peuvent s'appliquer par
exemple dans "l'énergie",
"les télécoms", "la logistique", "les
transports"
ou encore "l'agroalimentaire".
14Le
gouvernement peut compter sur l'union sacrée avec ses serviteurs
syndicaux:
« Tous les syndicats sont d’accord pour maintenir les
activités indispensables » (Martinez de la CGT) « C'est
une hérésie, c'est contre-productif, je suis en colère", a
réagi par contre sur RTL le secrétaire général trotskien déguisé
de Force ouvrière, Yves Veyrier. "C'est une hérésie, parce
que dans ces secteurs essentiels, on a besoin justement de ménager
les salariés qui sont mobilisés. On risque d'ajouter au risque
d'épidémie un risque de fatigue, d'épuisement par des temps de
travail plus importants et des temps de repos réduits ». Mais
il n'appellera pas lui non plus à l'insurrection violente.
C'est bien de s'amuser dans les vagues mais et les hommes dans les tranchées? |
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