"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

mardi 26 novembre 2019

Misérables films politiquement correct...


(banquiers pourris et voyous cyniques)
« De l’aveu des autorités compétentes, les bagnes ont toujours eu des capitaux. Cette bizarrerie se conçoit. Aucun vol ne se retrouve, excepté dans des cas bizarres. Les condamnés, ne pouvant rien emporter avec eux au bagne, sont forcés d’avoir recours à la confiance, à la capacité, de confier leurs fonds, comme dans la société l’on se confie à une maison de banque ».
Balzac (O.C. 1855)
« Quant au lumpenprolétariat, ce produit passif de la pourriture des couches inférieures de la vieille société, il peut se trouver, çà et là, entraîné dans le mouvement par une révolution prolétarienne ; cependant, ses conditions de vie le disposeront plutôt à se vendre à la réaction ».
Manifeste communiste (1848)

Pourquoi traiter dans un même article de deux films en tête du box office qui semblent aussi étrangers l'un à l'autre, le premier du vieux réalisateur gauchiste Costas Gavras, soumis depuis toujours aux critères politiques simplistes de la gauche bourgeoise, et le second d'un certain Ladj Ly (à ne pas confondre avec Lady Di) apologiste du lumpenprolétariat musulman supposé assoiffé de vengeance post-colonialiste et irrasciblement anti-blanc  ? Parce qu'ils sont tous deux les deux principales facettes de la gauche et de l'extrême gauche principales propagatrices de la nouvelle confiture électorale de gauche : il existerait une solution nationale et sociale à la crise du capitalisme (concurrente du populisme) qui irait de pair avec l'ouverture totale des frontières à tous exclus du monde riche européen, au demeurant territoire raciste, fasciste et anti-féministe. Cette perspective moins subversive que « morale » peut ainsi prétendre être à la fois « anti-capitaliste » (car dénonçant les banques et telle ou telle puissance impérialiste) et « internationaliste » puisque l'abolition des frontières, même en pleine domination capitaliste, serait automatiquement révolutionnaire.
Traiter de ces deux aspects de la société en décadence quelqu'un l'a fait bien mieux que moi dans « La comédie humaine », et avec brio. L'inventeur du roman moderne a su peindre le tableau d'une société où banquiers et « racailles » voisinent sans se mésestimer (cf. La maison Nucingen). Je dois dire que, adolescent, le fait d'avoir lu très tôt Balzac, si talentueux peintre de l'essor de la société capitaliste industrielle et dessinateur du banquier remplaçant le noble poudré, m'a certainement prédisposé à devenir marxiste. Je n'ai jamais pu lire plus de trois pages du poète Victor Hugo quand Balzac ravissait mon imagination en lui faisant découvrir le monde réel sans fard. Quoiqu'il en soit des boursouflures de Hugo, de ses « Misérables » est toutefois sorti le prolétariat1.


Banquiers voyous et voyous politiques

«Adults in the Room», le dernier chant du cygne Costa-Gavras...

Le réalisateur de Z raconte la crise de 2015 du point de vue du seul Yánis Varoufákis. Un choix périlleux qui affaiblit le film ; l’éphémère ministre des Finances – pitre néo-mélenchonien éjecté du gouvernement grec en juillet 2015 – était un personnage controversé, y compris dans son ancienne famille politique gauchiste. Artiste « engagé » de la gauche bourgeoise, Gavras a voulu surfer sur l'impopularité de l'Europe dans une majeure partie des populations, y inclus les méchants populistes, un solide nombre de spectateurs putatifs... Les publicitaires du film de Médiapart à Libé ont couvert d'éloges cette « plongée dans les coulisses de la dette grecque », prétendant mettre à nu « les errements de l'Eurogroupe ».
Gravas prend pour argent comptant tout ce qu'il a dû lire dans le livre de Yanis Varoufakis et en premier lieu l'extrême auto-satisfaction de cet ex-ministre. Varoufakis ne se remet jamais en question, et le cinéaste non plus. Le souci dans une telle affaire politico-financière c'est que la lecture unilatérale des faits repose sur un point important : croire une seule et même personne sur l'échiquier européen. Au final, le scénario est surtout d'une grande démagogie, ludique certes mais démago et manichéen sans aucun doute. Si seulement c'était si simple ! On se focalise donc sur le reste, l'arrière-plan et si on veut apprécier un temps soit peu le travail on se doit d'accepter la dimension pédagogique... gauchiste du film.
On se souvient du battage international « les Grecs sont coupables »... de leur faillite ! Un peuple d’inconsidérés et de tricheurs que les autres Européens ont sauvés n’écoutant que leur bon cœur. Un déni absolu et radical des effets déstabilisateurs de l’austérité. Des larmes de crocodile sur les difficultés économiques et sociales de la population grecque. Une louange des effets bénéfiques des privatisations et de toutes les réformes structurelles possibles et imaginables, comme l'invention de concurrents à EDF pour rendre l'électricité plus chère. Jusqu'à ce que les magouilles des banques éclatent au grand jour (Goldman&Sachs et Cie). Propulsés à la faveur de la crise, Lucas Papademos, Mario Draghi et Mario Monti étaient tous liés à la banque d'affaires Goldman Sachs. Et ils ont tous trempé, aussi, dans le maquillage des comptes et la gestion des dettes européennes. Sans qu'on comprenne vraiment toutes les arcanes des chantages et manipulations financières, la gauche Mélenchon-Montebourg-Tsipras-Varoufakis nous a joué du violon nationalisations et intérêts patriotiques, avec toutes les nuances de vieux concepts cuits mais modernisés avec l'habituel anti-américanisme primaire et une vision européenne aléatoire2. 300.000 grecs ont quitté leur pays pendant la crise. Le problème était qu’à cause de la monnaie commune Athènes ne pouvait pas soutenir l’économie par un processus de dévaluation.
Peu de groupes politiques maximalistes ont fait une critique approfondie des contes de fée des idéologues résidus de la gauche sociale démocrate et stalinienne ; RI a certes dénoncé les fables de Varoufakis mais limitées à l'accusation de l'agression capitaliste extérieure à la Grèce3, comme si la bourgeoisie usurière et financière n'avait plus existé dans ce pays pendant cet épisode énième révélateur de la crise de la baudruche Europe.
Dans ses deux ouvrages Varoufakis dénonçait les « égoïsmes nationaux » mais surtout l'allemand sans comprendre que l'Allemagne n'est restée qu'un pion des Etats Unis. Les eurocrates dès le milieu des années 1960 ont vu l’établissement d’une monnaie unique européenne comme le moyen de s’emparer du pouvoir monétaire allemand. Or, à ce jeu-là, ils ont surtout réussi à être prisonnier d’une zone Euro où ils ne décident pas grand chose tant cette dernière obéit dans sa construction même aux desiderata des autorités allemandes, et où, en plus, l’Allemagne industrielle ne cesse de l’emporter sur la France en voie de désindustrialisation.
Le raisonnement de Y. Varoufakis est contradictoire et creux. Il ne cesse de vouloir montrer que, depuis le milieu des années 1960, le cours des événements ne dépend que de la poursuite d’intérêts nationaux où le fort écrase le faible, où le rusé berne le moins rusé tout en se dissimulant derrière l’idée européenne, avec une bureaucratie de l’UE qui n'aurait aucune autre ambition que de développer son pouvoir. Il en vient à croire à une réforme de l’Union européenne afin d’y faire émerger un intérêt général européen d’essence démocratique. Au chapitre « Manifeste pour démocratiser l’Europe », il fournit le même genre de guimauve que la noria gilets jaunes « interclassiste » en France: il suffirait de généraliser des assemblées citoyennes, libérant la parole aux plus pauvres. Cet équilibriste utopiste dénonce le fonctionnement actuel de l’Union européenne comme revenant à traiter différemment les gens selon leur État d’appartenance. Y. Varoufakis illusionne évidemment sur la capacité des bourgeoisies nationales à répartir équitablement les charges et les avantages, de la fallacieuse « solidarité européenne ».
Toute la littérature économico-démocrate de Varoufakis n'a en rien changé le cours des événements où la droite a finalement viré le parti gauchiste mou de Tsipras. Les Grecs ont voté à 39,7 % des suffrages pour Nouvelle Démocratie le parti de Kyriakos Mitsotakis, qui obtiendra 158 des 300 sièges que compte la Vouli, le parlement grec. Syriza, le parti de gauche d'Alexis Tsipras, n'obtint que 31,5 % des voix et 86 sièges. Malgré la reprise de la croissance depuis 2017, la population semble lassée des promesses du Premier ministre sortant, surnommé par certains le maître de la « kolotumba », c'est-à-dire de la cabriole.
Même si le chômage a diminué, le prolétariat grec subit encore lourdement les conditions de l'austérité en 2019, et la crise capitaliste, queue du monde entier, n'est pas résolue quoique le règlement des dettes diverses préoccupe autant les prolétaires que le sexe des anges.
Varoufakis et Cie se sont moqués du monde en se focalisant sur l'Allemagne, à moins qu'il ne soit qu'un imbécile biberonné aux fables gauchistes du rapiéçage écologique, féministe et antiraciste du capitalisme. La pluie et le beau temps c'est la bourgeoisie américaine qui le fait.
L'Allemagne n'a jamais honoré complètement ses dettes de 1933, donc peu avant l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Les engins blindés de l'armée allemande étaient réparés pendant la guerre par des techniciens américains. Ford a financé le parti nazi depuis ses débuts. La plupart des industriels nazis n'ont pas été inquiétés après 1945. La guerre du Vietnam a été menée a partir de la principale base américaine en Allemagne4. Ces contreparties du capitalisme en guerre permettent de mieux comprendre en quoi le cheval de Troie US empêche l'éclosion d'une véritable Europe plus que les égoïsmes nationaux selon le pitre Varoufakis. Quant au cavalier seul de la France qui se la joue encore grande puissance, il réside toujours sur le pillage de l'Afrique avec l'argument « humanitaire » pour « aider les régimes démocratiques » (les pourritures politiques africaines corrompues et inconsistantes comme celles du Mali), ou plus retord, soit disant pour "aider au développement" (des industriels français), "nous protéger" (des divers clients compétiteurs impérialistes des mercenaires daechiens) et y faire tuer ses commerciaux militaires sur place (13 hier pleurés par les médias comme héros du néo-colonialisme masqué).

LE LUMPENPROLETARIAT PRIX DU JURY BOURGEOIS

« J’ai fait un film rassembleur qui appelle à l’harmonie entre les Français ». Ladj Ly (réalisateur)
Prix du jury au dernier festival de Cannes, Les Misérables ont déjà séduit tout le paysage médiatique. Cinéphile averti, Emmanuel Macron a été « bouleversé par la justesse » du long-métrage allant jusqu’à demander « au gouvernement de se dépêcher de trouver des idées et d’agir pour améliorer les conditions de vie dans les quartiers ». Ladj Ly a été longuement interviewé par tant de médias, déplorant ces policiers qui « assassinent les jeunes de banlieue ». Tant d’assassinats, tant de victimes innocentes des flics racistes lui ont donné la haine.
Du film « Les misérables », ennuyeux brouet niveau feuilleton télévisé pour « racailles », pardon, « lumpen » de banlieues déshéritées, il ne sort rien que le chaos. Son réalisateur a d'ailleurs plus plagié Balzac que Hugo en choisissant comme fil conducteur au récit de son gentil western, qui se veut docu réalité impartial, trois flics caricaturaux (style plagié aussi) : le bon, la brute, le truand (un air de déjà vu jouissif pour jeunes et vieux cinéphiles). Ces trois là possèdent les qualités du célèbre Vidocq.

Je n'aime pas la police ni la BAC, et comme communiste je pense toujours qu'il faudra dissoudre la police bourgeoise avec l'Etat et qu'espérer que celle qu'on subit aujourd'hui devienne plus humaine ou protège les femmes battues ou violées est comme rêver que Macron ait un œil crevé par un LBD. Je suis quelque part admiratif que certaines cités-ghettos portent le nom de Balzac. Mais Balzac ne prend pas parti, il laisse décrire la pègre par Vidocq. On se souvient que ce dernier est accusé à plusieurs reprises d'avoir fomenté des coups montés illégaux pour prendre les voleurs en flagrant délit (comme la BAC de nos jours). La brigade de sûreté, financée sur des fonds secrets, est constamment sujette à controverses. La brigade est haïe autant par la pègre, qu'elle met à mal, que par les hautes instances, à qui elle donne mauvaise presse. Vidocq, voyou expérimenté, est accusé à plusieurs reprises d'avoir fomenté des coups montés illégaux pour prendre les voleurs en flagrant délit. Son passé le rattrape pourtant, et, après avoir été accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, il propose un marché au chef de la sûreté : il rejoint la police pour combattre la pègre, en échange de sa liberté. Malgré des résultats exceptionnels, il provoque l'hostilité de ses confrères policiers et la fureur de la pègre qui a mis sa tête à prix... Les ennemis de Vidocq, ses ennemis se trouvent dans la pègre mais aussi au pouvoir. Ladj Ly trouve ses amis dans la pègre mais aussi au pouvoir. Cet arsouille du spectacle pousse les spectateurs en même temps dans les deux camps opposés, nous français du côté de la police vu le cynisme et le culot des bandes de lumpen et leurs amis djihadistes, et eux les djeuns dont la seule distraction est de se venger des « exactions répétées » de « flic blanc et raciste » en attendant pôle emploi ou un voyage aux pays préférés d'Allah. Malgré son blabla soit disant neutre, qui lui a permis de remporter un oscar et un satisfecit présidentiel (Car Macron connaît bien la vie en banlieue paupérisée et islamisée...), son parti-pris en faveur de la violence du lumpenprolétariat féru de vengeance et soigneusement éloigné de toute réflexion politique, milite pour l'appel au meurtre des policiers comme Graal des largués et paumés en banlieue. C'est la suite logique de « La haine » de l'excité Kassovitz. D'inégalités sociales point, de classes sociales point mais de racisme éternel oui, de bavures incessantes oui. Là où Balzac laisse dire l'ancien truand Vidocq en se méfiant du témoignage policier comme du témoignage racaille, Ladj Ly se place résolument du côté d'un lumpenprolétariat exultant applaudi par tous les médias, majoritairement de gauche désormais. Depuis le lointain effondrement du bloc de l'Est et l'usure des alternances gauche/droite en Europe et même immédiatement après mai 68, l'idéologie dominante a mué en « morale dominante » drivée par les campus US, c'est pourquoi l'Université au nord de Paris, contrôlée idéologiquement par les islamo-gauchistes (décidément les pires ennemis du prolétariat), régente la censure politique de tout ce qui est anti-libéralisme et laïcité affirmée. Dans son dernier ouvrage éclairant, Brice Couturier explique bien l'aboutissement du multiculturalisme américain comme variante de la doxa stalinienne, où les trotskiens sont les meilleurs exécutants tant parmi les juges que parmi les journalistes et les syndicalistes :
« L'endoctrinement écolo-gauchisant prodigué par notre système scolaire produit non pas les contestataires espérés, mais des générations de conformistes se surveillant mutuellement sur les réseaux sociaux »5.
Souvent avec des contradictions, des conceptions anti-marxistes et favorables à l'étroitesse politique du RN, une poignée d'éditoralistes dénonce inlassablement mais avec brio ce « pouvoir culturel » de la gauche bourgeoise tant dans les couloirs du pouvoir que dans ceux de l'opposition, où l'on voit les bobos se conformer à l'admiration du lumpen à la manière de leur maître penseur Bakounine ; Zemmour, est menacé de mort lui, comme Rushdie, par les amis de Ladj Ly et tous les chefaillons musulmaniaques du lumpenprolétariat. Plus marginales dans le battage assourdissant des grands médias et du web, des revues comme Causeur et Marianne ont fait état des éructations lamentables du cinéaste es banlieusard6. Mais silence partout ailleurs pour ne pas nuire à la promotion tout azimut du film « phare des banlieues », promis à des suites épisodiques...
On rit encore dans les chaumières du jugement contre Zemmour « 'définitivement' condamné pour provocation à la haine raciale », et de la partition de l'histrion gauchiste Noiriel dénonçant chez Zemmour « une forme de délinquance de la pensée ». Dans la génétique historique de la gauche bourgeoise, la jurisprudence stalinienne et féodale n'est jamais loin. Est-on définitivement condamnés à subir l'apologie du lumpenprolétariat musulman et à considérer que les flics sont les seuls responsables de l'exploitation capitaliste ?
Concernant le prolétariat qui va lutter contre l'attaque sur les retraites, est-on définitivement condamné à croire, selon not' bon président qu'il s'agit d'une « grève corporative » ?


notes
1Le réalisateur Ladj Ly croit malin de terminer son film par la fameuse citation de girouette Hugo : « Mes amis, retenez ceci, il n'y a ni mauvaises herbes ni mauvais hommes. Il n'y a que de mauvais cultivateurs ».Or cette sentence est tout sauf révolutionnaire, elle suppose une « bonne éducation du peuple » pas le renversement du capitalisme, ce dont se fichent tous les théoriciens racialistes lumpen de nos banlieues musulmanisées, dont le seul ennemi ne peut être que l'uniforme du policier.

2 En 2015, version fort en gueule de Varoufakis : « Ce qu'ils font avec la Grèce a un nom: terrorisme", accusait Yanis Varoufakis dans un entretien au quotidien espagnol El Mundo, avec cette faconde gauchiste capable de dénoncer le pouvoir de l'argent mais pas la nature même du capitalisme : « Pourquoi est-ce qu'ils nous ont forcés à fermer les banques? Pour insuffler la peur aux gens. Et quand il s'agit de répandre la peur, on appelle ce phénomène le terrorisme", arguait le ministre intermittent en parlant de la politique menée par les créanciers d'Athènes, le Fonds monétaire international (FMI), la Banque centrale européenne (BCE) et l'Union européenne.
3«  In fine, Syriza et Tsipras sont confirmés comme des “héros” et “victimes” de l’ex-Troïka, instance assimilée aux “méchants capitalistes”. Ainsi, malgré les attaques brutales et croissantes menées directement par l’État grec, ces dernières apparaissent comme imposées par “l’extérieur”. Le gouvernement grec qui réprime et pressure les prolétaires comme jamais, ce vrai bourreau à la tête de l’État bourgeois, retrouve là un statut de véritable “combattant” tenant tête aux “capitalistes” pour soi-disant atténuer la “souffrance du peuple grec”. Finalement, Syriza, confortée par ce coup de pouce et son “soutien populaire”, bénéficie toujours d’une image “ouvrière”. Et cette mystification est d’autant plus efficace qu’elle est très largement relayée et appuyée par les gauchistes de tous poils en Europe qui applaudissent la victoire du non pour mieux étayer leur discours sur une prétendue alternative possible à l’austérité : Depuis le 25 janvier 2015 et la victoire électorale de Syriza en Grèce, la troïka UE-BCE-FMI use d’une brutalité inouïe pour faire capituler le gouvernement Tsipras, pour que le choix populaire d’en finir avec l’austérité soit bafoué” ».(dixit les charlots du NPA).
4Sur Médiapart on peut lire ceci: Il faut savoir que l’Allemagne nazie avait suspendu le paiement de la dette extérieure à partir de 1933 et n’a jamais repris les paiements, ce qui ne l’a pas empêché de recevoir un soutien financier et de faire des affaires avec de grandes entreprises privées des États-Unis comme Ford qui a financé le lancement de la Volkswagen (la voiture du peuple imaginée par le régime hitlérien), General Motors qui possédait la firme Opel, General Electric associée à AEG et IBM qui est accusée d’avoir « fourni la technologie » qui a aidé « à la persécution, à la souffrance et au génocide », avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. La dette réclamée à l’Allemagne concernant l’avant-guerre s’élevait à 22,6 milliards de marks si on comptabilise les intérêts.
5 Brice Couturier : 1969, année fatidique, tout est parti de là (Ed de l'observatoire, 2019) et aussi lumineux : « le gauchisme culturel a accompagné une dépolitisation du mouvement, une focalisation sur les « problèmes de société » au détriment de la « question sociale ». Inclusivisme, féminicide, et autres islamophlies font partie de la panoplie de la girouette trotskienne le NPA, dont le dernier avatar est... la « giletjaunisation » du mouvement ouvrier...Quant au soutien à l'islamisation rampante à ses débuts, on pouvait faire confiance au syndicat CGT : « en 1977, la cgt avait déjà considéré comme un phénomène « progressiste » l'implantation de mosquée dans les usines, chez Renault ou Citroën (cf. Gille Kepel, A l'Ouest d'Allah (Seuil 1994). A tout point de vue RI puis le CCI ont eu totalement raison de dénoncer la gauche et l'extrême gauche comme intégralement bourgeoises et étrangères à la classe ouvrière internationale, même si ce groupe n'a pas encore été capable de souligner la conversion islamophilique et immigrationniste de ces clowns politiques.

6Au cours d'un entretien sur le site du blog du cinéma, le réalisateur originaire de Montfermeil (Seine-Saint-Denis, là où Hugo a écrit son roman rigolo) dénonce « le pays qui aime faire la morale au monde entier » [la France], dont « une grosse partie » de la population « est devenue raciste et islamophobe assumée ». Il s’acharne ensuite sur celle qu’il qualifie de « conne » ou encore de « connasse », la journaliste Zineb El Rhazoui. « J’ai presque envie de l’insulter ! L’autre connasse de Zineb qui incite les policiers à tirer sur la ‘racaille de cité’. Va te faire enculer! », a éructé Ladj Ly, en référence aux propos tenus par la journaliste sur CNews, où elle prenait la défense de policiers attaqués par des délinquants. Le cinéaste s’en est ensuite pris à Éric Zemmour, sans le nommer : « Je vais même pas citer le nom de l’autre là, ce fils de pute ». « On dirait que le but de ces gens là c’est de créer une guerre civile dans ce pays », estime-t-il avant d’ajouter : « J’appelle ça le ‘terrorisme’ aujourd’hui. Ça ressemble à ça au début : tu pousses des gens à s’entretuer. C’est eux qui posent la première pierre, c’est eux les premiers terroristes ». Or ce n'est pas Zemmour qui a massacré une centaine de personnes en France depuis 2015 ! Mais les amis ou demi-amis djihadistes du publicitaire de la banlieue en pleine islamisation !

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