« La
mémoire, c’est l’organisation de l’oubli ». Henry Rousso
On
nous l'a annoncé comme une importante nouvelle en primeur mondiale :
l'histrionne de télévision la bourgeoise racialiste Audrey Pulvar se met au service
municipal de la reine des bobos parisiens Anne Hidalgo, quoique déjà très sérieusement engagée
dans la révolution de la piétonisation des voies sur berges
parisiennes ; comme elle s'était mise au service de l'idiot
Ruquier pour humilier l'ouvrier Poutou1.
A la trinité idéologique qui fonde le totalitarisme politique
bourgeois en France – féminisme/écologisme/islamophilisme – il
ne faut jamais oublier la pipolisation de la vie politique agrémentée
d'un antiracisme de façade2,
joujou de l'intégration réussie mais pour une infime minorité. La
bourgeoisie multiculturaliste ne repose que sur le maintien des
inégalités dans les tribus communautaires.
On
me dira que je tombe moi aussi dans le futile en pointant du doigt
deux femmes, certes plutôt sémillantes, et franchement pourries
politiquement, mais c'est encore une fois pour fustiger la gauche
caviar et ses crimes de mémoire. On me dira qu'il y a plus grave
pour l'heure. Le Trump au langage
de psychotique pas si fou qu'il
n'en a l'air et qui donne les kurdes en pitance aux deux sanglants
dictateurs Erdogan et Assad. On me dira que l'hydre islamiste frappe
en plein milieu policier, où pourtant toute la version officielle
s'est ridiculisée : vous en connaissez beaucoup des types
sourds et muets qui crient « Allah akbar » ? Et ce
tueur impulsif, baisé par sa hiérarchie et qui a pété un plomb,
si vous appreniez qu'il ne fût qu'un agent double chargé
d'infiltrer les milieux islamistes, et pas l'inverse... Il y a tout
de même un lien étrange entre deux massacres en Préfecture, celui
limité de quatre malheureux fonctionnaires et les tabassages et
meurtres massifs de 1961 : le mensonge d'Etat.
Le meurtre ignoble de Hevrin Khalaf |
Et
j'ajoute qu'il ne faut jamais oublier que la classe dominante et ses
divers pipoles trafiquent en permanence l'histoire passée. C'est
Orwell, je crois, qui fait dire à un de ses personnages : « qui
maîtrise le passé, maîtrise l'avenir ». Quand la bourgeoisie
et ses médias mentent autant sur le présent, on peut leur faire
confiance pour officier au crime de mémoire. Dans ce crime les
principaux collabos sont évidemment, à l'extrême gauche du
capital, les trotskiens, perpétuels défenseurs du stalinisme et de
la mystification des libérations nationales, enfin toutefois
meilleurs propagandistes de l'islamisme avec leur ancien petit chef
Plenel et jappant d'impatience dans la chasse au Zemmour aux côtés
des pires indigestes de la République3.
La
commémoration trafiquée du 17 OCTOBRE 1961
Il
n'est pas étonnant que la bourgeoise « socialiste »
Hidalgo, comme interlude à la campagne municipale de 2020, ait
choisi d'inaugurer une stèle à la mémoire des victimes des
exactions policières cruelles de cette triste journée pour, à son
tour, instrumentaliser une mémoire trafiquée. Mais elle ne le fait
pas de façon neutre ni objective. Elle vise bien évidemment la
clientèle des nombreux électeurs bobos ignorants et
anticolonialistes à retardement. Elle parade en compagnie d'un
sous-ministre algérien, énième bureaucrate issu du sérail des
escrocs politiques qui mettent le peuple et le prolétariat algérien
en coupe réglée depuis des décennies. Intéressons-nous d'abord à
la façon dont procède l'ensemble de la presse, se contentant de
reproduire le « communiqué » suivant de l'AFP et la
scène, près de la Seine :
« Le
17 octobre 1961 plus de 20.000
Algériens défient,
à l'appel du Front de libération nationale (FLN), le couvre-feu qui
leur a été imposé dans la capitale. En effet, après une série
d'attentats en France contre des policiers, les autorités avaient
instauré début octobre 1961 un couvre-feu pour les Algériens, dans
Paris et sa banlieue. Le FLN avait appelé les Algériens à braver
ce couvre-feu, qualifié de raciste et qui entravait ses activités.
La police est submergée et des affrontements commencent. La
situation dégénère, plus de 12.000 manifestants sont arrêtés et
quelques dizaines à plus de 200, selon les sources, sont tués par
balle, à coups de pioche ou de crosse de fusil, et jetés
dans la Seine par les forces de l'ordre.
58
ans plus tard, ce jeudi 17 octobre 2019, Anne
Hidalgo décide
d'inaugurer une stèle artistique en hommage aux victimes. "C'est
l'histoire de Paris, notre histoire, celle d'une ville qui n'accepte
pas ce type de répression, qu'on puisse tuer des femmes et des
hommes parce qu'ils manifestaient pacifiquement pour une cause",
a déclaré la maire de Paris, après une brève cérémonie, en
présente de quelques dizaines d'invités et d'autant de spectateurs,
dont plusieurs brandissaient des drapeaux algériens »4.
Le
plumitif de l'AFP qui a rédigé ce truc n'est même plus un
trotskiste infiltré mais certainement un syndicaliste du NPA qui
fabrique à présent comme la plupart des avocaillons et magistrats
l'idéologie multiculturaliste dominante. La manipulation du
gauchisme d'Etat est d'abord dans l'emploi des termes : ce ne
sont pas des algériens qui défilent (souvent contre leur gré, voir
plus loin) mais qui « défient ». La nuance est de
taille, elle signifie un combat, voire une dignité de colonisés et
justifiée. C'est tout juste si les attentats arbitraires contre les
policiers sont mentionnés, sinon le contexte de la manifestation ne
relevait que de la sainteté. On ne qualifie pas le FLN de gang
nationaliste, ce qu'il était, mais on extirpe la qualification de
raciste « qui entravait ses activités » (?). Dans une
formule éthérée et qui ne signifie rien on nous rapporte le propos
hidalguien : « une ville qui n'accepte pas ce type de
répression ». On est dans la lune et Hidalgo prend le peuple
parisien pour un ramassis d'imbéciles sans mémoire ? Le grand
magnitou Mitterrand devant lequel elle s'est tant courbée, de la
même filiation « socialiste » ne clamait-il pas à
l'époque « la seule négociation c'est la
guerre » ?
Le garde des Sceaux Mitterrand a laissé sans broncher aller à la
guillotine des nationalistes algériens, qu'ils aient ou non du sang
sur les mains : 45 décapitations en 500 jours. René Coty a rejeté
45 fois la grâce, pour laquelle Mitterrand s'est prononcé 8 fois
seulement. Parmi les guillotinés, un nom est attaché comme une
macule à celui de Mitterrand : Fernand Iveton, militant du Parti
communiste algérien exécuté le 11 février 1957. En 1981,
président de la République, il fait adopter l'abolition de la peine
de mort parce qu'on n'est plus en période de guerre; en 1982, il
impose à sa majorité l'amnistie pour les généraux putschistes
d'Alger de 1961.
ESQUIVER
LA VRAIE LECON DU MASSACRE DE 1961 : la fin du mythe
antifasciste
Mme
Hidalgo reste dans une généralité vaseuse, qui est à la mode
anti-France. Toutes les élites bourgeoises se la jouent
internationalistes (démocrates) et anticolonialistes post-festum,
mais on épargne le grand Charlot qui commandait au « fasciste »
Papon. Sur le moment le massacre des jouets du FLN n'a aucune
conséquence politique. Il faudra attendre la fin des années 80 pour
que Brigitte Lainé et Jean-Luc Einaudi, l'archiviste et l'historien,
au détriment de leurs carrières5,
parviennent à briser le mur du silence mais qui sera reconstruit
finalement par les interprétations frauduleuses de la bourgeoisie
« socialiste » et de leurs serviteurs trotskiens6.
Cette
répression de pauvres prolétaires encore colonisés aura pourtant,
temporairement, une conséquence historico-politique indéniable.
Le
miroir brisé de la résistance en France était apparu d'abord à la
suite de la sortie du film « Le chagrin et la pitié » en
1971. Même si les abrutis maoïstes continuaient à s'en réclamer,
il apparaissait que la population française était restée hors du
résistancialisme, soumise, et la part belle était faite surtout aux
juifs résistants comme le montage de Lanzmann sur la Shoah. A la fin
des années 19807,
l'épisode dramatique de 1961 révéla une autre dimension au
public : la continuité du personnel politique d'Etat fasciste
et démocratique avec la présence au premier plan d'un salaud comme
Papon, membre du gouvernement gaulliste, qui intentait procès sur
procès aux historiens lanceurs d'alerte comme on dit aujourd'hui. Le
fait qu'un gouvernement composé d'anciens pétainistes et de
gaullistes ait fait tirer comme des lapins sur les prolétaires
algériens, mit en lumière pour les plus attardés que la résistance
française était de nature bourgeoise, c'est à dire caméléon et
opportuniste en diable.
Mais
cette leçon là il fallut la faire oublier aussi promptement. Les
trotskiens s'en chargèrent. Puisque la théorie antifasciste avait
du plomb dans l'aile, et l'apologie des libérations nationales des
tonnes de sang, il suffit de s'accrocher à l'antiracisme puis
ensuite, plus longtemps après de se livrer aux éloges de l'islam.
Et surtout, comme le voit très bien Zemmour, la mode anti-France est
venue coiffer le tout, sorte de transfiguration de
l'internationalisme gauchiste néo-stalinien8.
Depuis deux ou trois décennies c'est très chic de conchier la
France en tant que nation (bof) mais surtout en tant que moment
historique de la civilisation mondiale avec son histoire propre mais
qui se doit d'être culpabilisée9.
Le gauchiste moyen de l'après 68 avait cru comprendre que comme la
nation c'est ringard, en adoptant toutes les idéologies à la mode
transfrontières on pouvait ainsi vivre pleinement un
internationalisme imaginaire ici et maintenant.
Car
dans ce massacre il n'y a pas qu'un seul responsable, en l'occurrence
la France mise dans le même sac que son gouvernement mais le gang
nationaliste FLN qui, le
FLN qui n'a jamais pu assumer le 17 octobre : il leur aurait
fallu s’expliquer sur leurs erreurs et les exactions commises. J'ai
déjà plusieurs fois écrit sur le sujet et rappelé l'inconscience
dont ont fait preuve les chefaillons nationalistes algériens, dont
le plus criminel est connu désormais : Omar Boudaoud.
« De
leur côté, les socialistes sont discrédités. Guy Mollet et la
SFIO ont trahi leurs électeurs
en
engageant la France dans la guerre coloniale, en recourant à la
torture et à la terreur. En monopolisant le destin de tous les
Algériens, le FLN a occulté la mémoire de bon nombre d’entre
eux. L’action des émigrés algériens en France s’en est trouvée
dévalorisée, voire oubliée. Pour deux raisons. La première est
interne au FLN, qui n’a jamais réellement reconnu sa Fédération
de France comme une unité combattante alors qu’elle était, au
prix de grands sacrifices, son banquier. La seconde raison réside
dans l’horreur d’une autre guerre sans nom, celle qui opposait le
MNA de Messali Hadj, à l’origine le principal mouvement
indépendantiste algérien, au FLN. Cette guerre fut particulièrement
dure en France, où il
s’agissait de contrôler l’émigration algérienne et la manne
financière qu’elle représentait.
L’historien Mohamed Harbi estime que quatre mille personnes ont trouvé
la mort dans
cet
affrontement fratricide. Le FLN ne souhaitait donc pas donner trop
d’importance à l’action de sa Fédération de France.
Les
dirigeants du FLN-France analysent donc le couvre-feu du 6 octobre
1961 comme une menace politique majeure. Aussi, malgré le
durcissement de l’action policière, sensible depuis la fin août,
et malgré le manque de soutien politique en France, ils prennent le
risque de descendre dans la rue. C’est un risque énorme car, même
s’ils ne peuvent imaginer l’horreur qu’atteindra la répression,
l’expérience passée leur a enseigné que les manifestants seront
arrêtés en grand nombre et exposés à la répression policière.
Ils ont hélas doublement perdu leur pari, sur le plan humain d’une
part, sur le plan politique d’autre part, puisque, on l’a vu, les
partis de gauche ne se sont pas mobilisés et que l’opinion
publique, mal informée par les médias et abusée par la censure
gouvernementale, ne s’est pas retournée en faveur du FLN.
Un
fiasco politique doublé d’un martyre cruel, voilà
le bilan de la décision politique d’Omar Boudaoud.
Un bilan que ni les dirigeants du FLN-France – évincés du pouvoir
– ni le FLN lui-même – enclin à noyer les détails honteux de
la lutte dans l’aura de sa victoire – n’ont eu à cœur
d’honorer ensuite.
Cette
marginalisation politique a souvent incité les dirigeants du
FLN-France à durcir leurs actions pour être reconnus politiquement
au moment de l’indépendance, au risque parfois de la surenchère,
comme l’a souvent pratiquée Omar Boudaoud, un de ses leaders. En
1958, il fait ainsi attaquer des dépôts d’essence ou des
commissariats afin d’ouvrir en France un second front de combat. Le
résultat militaire est minime mais le résultat politique est
désastreux sur l’opinion publique. Contraint par le FLN d’y
renoncer, Omar Boudaoud ne s’attaque plus qu’aux policiers ayant
abusé de leur fonction contre des représentants du FLN. Face aux
opposants du MNA, aux traîtres du FLN, aux réticents, Omar Boudaoud
est tout aussi dur et n’hésite pas à tuer. Ses manières
expéditives font partie des pages sombres de la guerre victorieuse
du FLN.
Mais
cette fierté qui aurait pu porter la commémoration du 17 octobre
est restée enfouie sous leur douleur. Peut-elle transpirer dans le
choix du 17 octobre comme journée nationale de l’émigration en
Algérie ? »10.
C'est
comme les commémorations de 14-18, pas une ne dénonce
l'impérialisme ! Donc l'ampleur de la répression du régime
gaullo-pétainiste a en même temps contribué pour la gauche
bourgeoise et son extrême gauche à coiffer d'un voile pudique la
terreur et les exactions du FLN contre les prolétaires algériens.
Dans
ce blog, en janvier 2016 j'ai déjà écrit un autre article - LA
SEULE COMPARAISON GENANTE AVEC LES 2 MASSACRES parisiens de 2015 est
un certain 17 octobre 1961 !11
« On
a comparé l'engagement islamiste à celui des brigades
internationales, cocues de l'histoire avec la résistance en France,
à l'embrigadement de paumés désoeuvrés dans les bandes
islamo-terroristes. Etrange oubli de la période « terrorisante »
de la guerre d'Algérie ! Est-ce pour éviter d'enrichir la
propagande de daech, à laquelle hélas je vais inévitablement
contribuer par devers moi. Hé hé les amis, il eût été bien plus
éclairant de comparer avec la période de la fin de la guerre
coloniale d'Algérie en France. J'ai relu l'ouvrage de Jean-Luc
Einaudi – La bataille de Paris – pour comparer utilement.
Comparons ensemble.
Les
nationalistes algériens ne s'adressent pas à des petits voyous
arrivistes ratés, mais à des prolétaires qui triment dur et vivent
dans des conditions insalubres. Ils ne sont pas chômeurs mais
généralement manœuvres dans le bâtiment. La plupart subissent une
cotisation mensuelle forcée par le FLN : 3000 francs. Ils sont
isolés dans leur bidonville. Leurs camarades de travail français ne
les invitent pas chez eux. Les cotisations forcées sont la
principale source de revenus des nationalistes qui s'adressent à ces
prolétaires sous les termes de « nos frères musulmans ».
Le terrorisme de masse est le fait de saint De Gaulle. Il y avait eu
les milliers de massacrés à Madagascar en 1945, il y aura un
millier de morts parmi les tunisiens le 26 juillet 1961 et bientôt
un nombre inconnu d'algériens en plein Paris le 17 octobre 1961 sous
le commandement du préfet nazi Papon12.
La
lecture rétroactive par la bien-pensance de gauche caviar et du
gauchisme bobo des meurtres policiers de prolétaires otages du FLN
dans l'inévitable manif au casse pipe d'octobre 1961, oublie de
rappeler que des dizaines de policiers en uniforme étaient abattus
et que, par conséquent la plupart des « français »
assistaient aux « ratonnades » dans l'indifférence. A un
toubib qui lui pose la question – à quoi cela sert-il d'abattre un
policier qui garde un édifice public ? - un des terroristes de
l'époque répond : « c'est un salaud, un tortionnaire ».
A ce même médecin qui lui rétorque que cela ne peut que monter
encore plus l'opinion contre les nationalistes algériens, il répond
qu'il s'en fout, qu'il veut incendier la France. Cette attitude
provoque l'indignation jusque parmi les meilleurs « porteurs de
valise » du FLN. A l'époque « l'opinion » et celle
des policiers n'est pas pour une simple déchéance de la nationalité
mais pour la peine de mort sans discussion et publiquement tous les
musulmans étaient mis dans le même sac. Les algériens pris
dans les rafles sont systématiquement renvoyés en Algérie dans
« leurs douars d'origine » mais plus souvent internés
dans des camps. En 1961 Le Monde fait savoir le mécontentement de la
population (on ne la formate pas encore avec les sondages) et de la
police devant « la faiblesse des lois en matière de répression
du terrorisme ».
Exemple
pour des générations de journalistes soumis et suivistes, Jacques
Fauvet nous révèle comment il a fait école jusqu'à nos jours :
« Le FLN ne manquera pas d'exploiter les sanglants incidents de
Paris (…) Pourtant il en porte la responsabilité puisque ici et là
c'est le terrorisme musulman qui est à l'origine de ces drames (…)
Les lâches attentats commis au hasard contre les agents de police
ont amené à prendre des mesures, qui sont peut-être critiquables,
mais qui visent à assurer autant la sécurité des musulmans que
celle des agents en évitant aux premiers d'être des victimes, comme
cela est arrivé, de mitraillades de nuit » (page 220). Etrange
qu'il ne nomme pas les auteurs des « mitraillades de nuit » ?
Le
plus comique est l'appel aux français du FLN du 20 octobre avec des
idées communistes (peut-être Daech va-t-il s'en inspirer après
lecture de mon rappel : « fraterniser partout dans les
usines, les chantiers, les quartiers, les universités, avec les
travailleurs et tous les émigrés algériens » (…)
annulation du couvre-feu raciste »13,
assurant que jamais le FLN n'a exécuté un policier « uniquement
parce qu'il est policier. Aucune exécution n'est ordonnée sans que
le coupable ait été jugé criminel (sic »14.
Chanteau,
lui, ajoute : « Tout autre, évidemment, est le cas des
responsables du massacre et de ceux qui les ont couverts. Plutôt que
de mentir par omission en misant sur les faiblesses de l’opposition
politique, ils ont activement effacé leur crime en même temps que
son souvenir. Ils utilisèrent le mensonge et la propagande. Le
mensonge consista à mettre sur le compte de la guerre entre le MNA
et le FLN les crimes commis par la police, de minimiser le nombre de
morts par voie de communiqués officiels, de falsifier les faits pour
présenter les policiers en état de légitime défense et les
Algériens en dangereux terroristes armés ». Mais Chanteau
oublie d'ajouter les crimes commis par les soudards du FLN contre
leurs rivaux politiques du MNA, contre les colons et surtout,
massivement contre les harkis. Pas de quoi s'en faire une gloire pour
finir sous régime dictatorial stalinien !
Ce
massacre ne sera jamais commémoré comme celui d'un pan de
l'idéologie capitaliste de la reconstruction : la continuité
entre Etat pétainiste et Etat gaulliste pour tenter de conserver les
colonies face aux exigences des nouvelles puissances impérialistes.
Il sert de plus, commémoré par la gauche bourgeoise et l'extrême
gauche du capital, à rendre service à l'idéologie
multiculturaliste américaine qui est la dissolution en acte du
prolétariat et une fausse suppression des frontières. Mais, par les
temps qui s'accélèrent, franchement le sort électoral de Hidalgo
et de sa groupie, cela vous tracasse ?
NOTES
Sur
Marianne, la blogueuse Aliocha, aussi indignée que je le fus,
raillait fort bien la femme de ménage de Ruquier : « Il
n’est pas de pire humiliation que de faire une plaisanterie et de
la voir tomber dans le vide. C’était ma foi l’élément le plus
drôle de cette sinistre comédie. S’agissant en particulier
d’Audrey Pulvar, à chaque coup de fouet qu’elle infligeait à
sa victime, j’apercevais au-desssus de son épaule l’ombre de
son compagnon Arnaud Montebourg lui murmurant à l’oreille la
prochaine vacherie à lancer ».
2Pulvar
fait partie du petit nombre d'antillais qui ont réussi à intégrer
l'élite bourgeois, quand, pour leur majorité on ne leur réserve
que les emplois de gardiens de prison.
4Sur le site de RTL, une certaine Maria Aït Ouariane a simplement recopié le texte de l'AFP : « En pleine campagne municipale elle twite : Comme chaque année, Paris se souvient du #17octobre1961 et de la répression sanglante de la manifestation des Algériens dans la capitale. La stèle dévoilée aujourd’hui est un nouveau témoignage du respect dû à la mémoire des victimes
Accompagnée
du secrétaire général du ministère algérien des Affaires
étrangères, Rachid Bladehane, la maire socialiste de Paris a
dévoilé sur le
pont Saint-Michel,
qui fut l'un des lieux emblématiques de la répression de 1961, une
stèle en acier, représentant les silhouettes évidées de
manifestants, se découpant sur les eaux de la Seine.
Elle
surmonte une plaque déposée en 2001, "à la mémoire des
nombreux Algériens tués lors de la sanglante répression de la
manifestation pacifique du 17 octobre 1961". "On manifeste
chaque 17 octobre pour rendre hommage aux martyrs de l'indépendance
algérienne", a témoigné Fodil Merakeb qui brandissait une
pancarte à la mémoire de son cousin, décédé pendant la
manifestation de 1961. "Ils sont venus manifester en paix, des
hommes, des femmes et des enfants, et ils ont été massacrés,
jetés dans l'eau à 7 degrés", a affirmé Abdelmalek
Hamchaoui, responsable du collectif de Nanterre du 17 octobre 1961.
En
2012, le président socialiste François Hollande avait reconnu la
"tragédie" qu'a constitué la répression "sanglante"
de la manifestation du 17 octobre 1961 ».
5https://www.franceculture.fr/histoire/une-lanceuse-dalerte-au-placard-larchiviste-qui-avait-raconte-le-massacre-du-17-octobre-1961
7L'évaporation
du mythe de la résistance nationale « révolutinnaire »
date de ces années selon moi alors que Jean-Pierre Chanteau le fait
remonter à l'avant 68 : « Que
ces résistants s’associent avec un ancien haut fonctionnaire de
Vichy connu pour son zèle – Maurice Papon – pour se livrer à
des pratiques policières dignes des nazis et de la milice
française, voilà qui a dépassé l’entendement de bon nombre
d’anciens de 1939-1945, y compris dans les partis de droite. Il
semble que les anciens déportés, tels le député Eugène
Claudius-Petit, en furent les plus offusqués. L’effondrement du
mythe résistancialiste dans les années 1970, décrit par Henry
Rousso –
un
effondrement qui, dans une société qui n’y est pas préparée,
ouvre la porte à bien des révisionnismes –, est ainsi amorcé
dès les années 1960 ».
8Lors
de son passage à l'émission de Cnews le 17 octobre, en compagnie
d'un autre commentateur il a su assez bien rappeler ce qui est dit
ici, le piège cruel que les chefs terroristes du FLN ont tendu à
ces milliers de pauvres ouvriers des bidonvilles, à qui il était
demandé de venir bien habillé avec femmes et enfants. Comme je
l'ai déjà dit, imaginez que les prisonniers de guerre français
prisonniers en Allemagne se soient amusés à faire une manif à
Berlin en 1942 ? Imaginez aussi comment Hitler aurait réagi...
La faiblesse de Zemmour dans son argumentation, avec pourtant des
arguments souvent percutants et indiscutables, est qu'il croit
encore au roman national ; et heureusement qu'il est d'origine
juive, sinon il serait en prison. Il ne tardera pas à être
complètement viré comme Frédérik Taddeï, le système
totalitairement « démocratique » ne supporte pas la
contradiction contre le discours unijambiste dominant, mais qui
tangue dangereusement, mais qui confirme que les masses persistent
de plus en plus à penser autrement ; comme on ne peut les
insulter frontalement, on les taxe de « populistes ».
9Par
les questions décalées à la Noiriel, ce cuistre adulé par le
NPA, ce qui peut donner « Rousseau était-il raciste ? »,
ou « Charlemagne aurait-il approuvé la loi féministe
PMA ? ».
11LE 5 JANVIER 2016
13C'est
le même appel que fait en ce moment le NPA pour défendre
l'extension du voile à toute la société laïque.
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