"La suppression de la propriété privée... suppose, enfin, un processus universel d’appropriation qui repose nécessairement sur l’union universelle du prolétariat : elle suppose « une union obligatoirement universelle à son tour, de par le caractère du prolétariat lui-même » et une « révolution qui (...) développera le caractère universel du prolétariat ».
Marx (L'idéologie allemande)

«Devant le déchaînement du mal, les hommes, ne sachant que devenir,
cessèrent de respecter la loi divine ou humaine. »

Thucydide

vendredi 18 octobre 2019

DEUX ARRIVISTES A LA MAIRIE DE PARIS : HIDALGO ET PULVAR


« La mémoire, c’est l’organisation de l’oubli ». Henry Rousso

On nous l'a annoncé comme une importante nouvelle en primeur mondiale : l'histrionne de télévision la bourgeoise racialiste Audrey Pulvar se met au service municipal de la reine des bobos parisiens Anne Hidalgo, quoique déjà très sérieusement engagée dans la révolution de la piétonisation des voies sur berges parisiennes ; comme elle s'était mise au service de l'idiot Ruquier pour humilier l'ouvrier Poutou1. A la trinité idéologique qui fonde le totalitarisme politique bourgeois en France – féminisme/écologisme/islamophilisme – il ne faut jamais oublier la pipolisation de la vie politique agrémentée d'un antiracisme de façade2, joujou de l'intégration réussie mais pour une infime minorité. La bourgeoisie multiculturaliste ne repose que sur le maintien des inégalités dans les tribus communautaires.

On me dira que je tombe moi aussi dans le futile en pointant du doigt deux femmes, certes plutôt sémillantes, et franchement pourries politiquement, mais c'est encore une fois pour fustiger la gauche caviar et ses crimes de mémoire. On me dira qu'il y a plus grave pour l'heure. Le Trump au langage
Le meurtre ignoble de Hevrin Khalaf
de psychotique pas si fou qu'il n'en a l'air et qui donne les kurdes en pitance aux deux sanglants dictateurs Erdogan et Assad. On me dira que l'hydre islamiste frappe en plein milieu policier, où pourtant toute la version officielle s'est ridiculisée : vous en connaissez beaucoup des types sourds et muets qui crient « Allah akbar » ? Et ce tueur impulsif, baisé par sa hiérarchie et qui a pété un plomb, si vous appreniez qu'il ne fût qu'un agent double chargé d'infiltrer les milieux islamistes, et pas l'inverse... Il y a tout de même un lien étrange entre deux massacres en Préfecture, celui limité de quatre malheureux fonctionnaires et les tabassages et meurtres massifs de 1961 : le mensonge d'Etat.

Et j'ajoute qu'il ne faut jamais oublier que la classe dominante et ses divers pipoles trafiquent en permanence l'histoire passée. C'est Orwell, je crois, qui fait dire à un de ses personnages : « qui maîtrise le passé, maîtrise l'avenir ». Quand la bourgeoisie et ses médias mentent autant sur le présent, on peut leur faire confiance pour officier au crime de mémoire. Dans ce crime les principaux collabos sont évidemment, à l'extrême gauche du capital, les trotskiens, perpétuels défenseurs du stalinisme et de la mystification des libérations nationales, enfin toutefois meilleurs propagandistes de l'islamisme avec leur ancien petit chef Plenel et jappant d'impatience dans la chasse au Zemmour aux côtés des pires indigestes de la République3.

La commémoration trafiquée du 17 OCTOBRE 1961

Il n'est pas étonnant que la bourgeoise « socialiste » Hidalgo, comme interlude à la campagne municipale de 2020, ait choisi d'inaugurer une stèle à la mémoire des victimes des exactions policières cruelles de cette triste journée pour, à son tour, instrumentaliser une mémoire trafiquée. Mais elle ne le fait pas de façon neutre ni objective. Elle vise bien évidemment la clientèle des nombreux électeurs bobos ignorants et anticolonialistes à retardement. Elle parade en compagnie d'un sous-ministre algérien, énième bureaucrate issu du sérail des escrocs politiques qui mettent le peuple et le prolétariat algérien en coupe réglée depuis des décennies. Intéressons-nous d'abord à la façon dont procède l'ensemble de la presse, se contentant de reproduire le « communiqué » suivant de l'AFP et la scène, près de la Seine :

« Le 17 octobre 1961 plus de 20.000 Algériens défient, à l'appel du Front de libération nationale (FLN), le couvre-feu qui leur a été imposé dans la capitale. En effet, après une série d'attentats en France contre des policiers, les autorités avaient instauré début octobre 1961 un couvre-feu pour les Algériens, dans Paris et sa banlieue. Le FLN avait appelé les Algériens à braver ce couvre-feu, qualifié de raciste et qui entravait ses activités. La police est submergée et des affrontements commencent. La situation dégénère, plus de 12.000 manifestants sont arrêtés et quelques dizaines à plus de 200, selon les sources, sont tués par balle, à coups de pioche ou de crosse de fusil, et jetés dans la Seine par les forces de l'ordre.
58 ans plus tard, ce jeudi 17 octobre 2019, Anne Hidalgo décide d'inaugurer une stèle artistique en hommage aux victimes. "C'est l'histoire de Paris, notre histoire, celle d'une ville qui n'accepte pas ce type de répression, qu'on puisse tuer des femmes et des hommes parce qu'ils manifestaient pacifiquement pour une cause", a déclaré la maire de Paris, après une brève cérémonie, en présente de quelques dizaines d'invités et d'autant de spectateurs, dont plusieurs brandissaient des drapeaux algériens »4.

Le plumitif de l'AFP qui a rédigé ce truc n'est même plus un trotskiste infiltré mais certainement un syndicaliste du NPA qui fabrique à présent comme la plupart des avocaillons et magistrats l'idéologie multiculturaliste dominante. La manipulation du gauchisme d'Etat est d'abord dans l'emploi des termes : ce ne sont pas des algériens qui défilent (souvent contre leur gré, voir plus loin) mais qui « défient ». La nuance est de taille, elle signifie un combat, voire une dignité de colonisés et justifiée. C'est tout juste si les attentats arbitraires contre les policiers sont mentionnés, sinon le contexte de la manifestation ne relevait que de la sainteté. On ne qualifie pas le FLN de gang nationaliste, ce qu'il était, mais on extirpe la qualification de raciste « qui entravait ses activités » (?). Dans une formule éthérée et qui ne signifie rien on nous rapporte le propos hidalguien : « une ville qui n'accepte pas ce type de répression ». On est dans la lune et Hidalgo prend le peuple parisien pour un ramassis d'imbéciles sans mémoire ? Le grand magnitou Mitterrand devant lequel elle s'est tant courbée, de la même filiation « socialiste » ne clamait-il pas à l'époque « la seule négociation c'est la
guerre » ? Le garde des Sceaux Mitterrand a laissé sans broncher aller à la guillotine des nationalistes algériens, qu'ils aient ou non du sang sur les mains : 45 décapitations en 500 jours. René Coty a rejeté 45 fois la grâce, pour laquelle Mitterrand s'est prononcé 8 fois seulement. Parmi les guillotinés, un nom est attaché comme une macule à celui de Mitterrand : Fernand Iveton, militant du Parti communiste algérien exécuté le 11 février 1957. En 1981, président de la République, il fait adopter l'abolition de la peine de mort parce qu'on n'est plus en période de guerre; en 1982, il impose à sa majorité l'amnistie pour les généraux putschistes d'Alger de 1961.

ESQUIVER LA VRAIE LECON DU MASSACRE DE 1961 : la fin du mythe antifasciste

Mme Hidalgo reste dans une généralité vaseuse, qui est à la mode anti-France. Toutes les élites bourgeoises se la jouent internationalistes (démocrates) et anticolonialistes post-festum, mais on épargne le grand Charlot qui commandait au « fasciste » Papon. Sur le moment le massacre des jouets du FLN n'a aucune conséquence politique. Il faudra attendre la fin des années 80 pour que Brigitte Lainé et Jean-Luc Einaudi, l'archiviste et l'historien, au détriment de leurs carrières5, parviennent à briser le mur du silence mais qui sera reconstruit finalement par les interprétations frauduleuses de la bourgeoisie « socialiste » et de leurs serviteurs trotskiens6.

Cette répression de pauvres prolétaires encore colonisés aura pourtant, temporairement, une conséquence historico-politique indéniable.
Le miroir brisé de la résistance en France était apparu d'abord à la suite de la sortie du film « Le chagrin et la pitié » en 1971. Même si les abrutis maoïstes continuaient à s'en réclamer, il apparaissait que la population française était restée hors du résistancialisme, soumise, et la part belle était faite surtout aux juifs résistants comme le montage de Lanzmann sur la Shoah. A la fin des années 19807, l'épisode dramatique de 1961 révéla une autre dimension au public : la continuité du personnel politique d'Etat fasciste et démocratique avec la présence au premier plan d'un salaud comme Papon, membre du gouvernement gaulliste, qui intentait procès sur procès aux historiens lanceurs d'alerte comme on dit aujourd'hui. Le fait qu'un gouvernement composé d'anciens pétainistes et de gaullistes ait fait tirer comme des lapins sur les prolétaires algériens, mit en lumière pour les plus attardés que la résistance française était de nature bourgeoise, c'est à dire caméléon et opportuniste en diable.
Mais cette leçon là il fallut la faire oublier aussi promptement. Les trotskiens s'en chargèrent. Puisque la théorie antifasciste avait du plomb dans l'aile, et l'apologie des libérations nationales des tonnes de sang, il suffit de s'accrocher à l'antiracisme puis ensuite, plus longtemps après de se livrer aux éloges de l'islam. Et surtout, comme le voit très bien Zemmour, la mode anti-France est venue coiffer le tout, sorte de transfiguration de l'internationalisme gauchiste néo-stalinien8. Depuis deux ou trois décennies c'est très chic de conchier la France en tant que nation (bof) mais surtout en tant que moment historique de la civilisation mondiale avec son histoire propre mais qui se doit d'être culpabilisée9. Le gauchiste moyen de l'après 68 avait cru comprendre que comme la nation c'est ringard, en adoptant toutes les idéologies à la mode transfrontières on pouvait ainsi vivre pleinement un internationalisme imaginaire ici et maintenant.
Car dans ce massacre il n'y a pas qu'un seul responsable, en l'occurrence la France mise dans le même sac que son gouvernement mais le gang nationaliste FLN qui, le FLN qui n'a jamais pu assumer le 17 octobre : il leur aurait fallu s’expliquer sur leurs erreurs et les exactions commises. J'ai déjà plusieurs fois écrit sur le sujet et rappelé l'inconscience dont ont fait preuve les chefaillons nationalistes algériens, dont le plus criminel est connu désormais : Omar Boudaoud.

« De leur côté, les socialistes sont discrédités. Guy Mollet et la SFIO ont trahi leurs électeurs en engageant la France dans la guerre coloniale, en recourant à la torture et à la terreur. En monopolisant le destin de tous les Algériens, le FLN a occulté la mémoire de bon nombre d’entre eux. L’action des émigrés algériens en France s’en est trouvée dévalorisée, voire oubliée. Pour deux raisons. La première est interne au FLN, qui n’a jamais réellement reconnu sa Fédération de France comme une unité combattante alors qu’elle était, au prix de grands sacrifices, son banquier. La seconde raison réside dans l’horreur d’une autre guerre sans nom, celle qui opposait le MNA de Messali Hadj, à l’origine le principal mouvement indépendantiste algérien, au FLN. Cette guerre fut particulièrement dure en France, où il s’agissait de contrôler l’émigration algérienne et la manne financière qu’elle représentait. L’historien Mohamed Harbi estime que quatre mille personnes ont trouvé la mort dans cet affrontement fratricide. Le FLN ne souhaitait donc pas donner trop d’importance à l’action de sa Fédération de France.
Les dirigeants du FLN-France analysent donc le couvre-feu du 6 octobre 1961 comme une menace politique majeure. Aussi, malgré le durcissement de l’action policière, sensible depuis la fin août, et malgré le manque de soutien politique en France, ils prennent le risque de descendre dans la rue. C’est un risque énorme car, même s’ils ne peuvent imaginer l’horreur qu’atteindra la répression, l’expérience passée leur a enseigné que les manifestants seront arrêtés en grand nombre et exposés à la répression policière. Ils ont hélas doublement perdu leur pari, sur le plan humain d’une part, sur le plan politique d’autre part, puisque, on l’a vu, les partis de gauche ne se sont pas mobilisés et que l’opinion publique, mal informée par les médias et abusée par la censure gouvernementale, ne s’est pas retournée en faveur du FLN.
Un fiasco politique doublé d’un martyre cruel, voilà le bilan de la décision politique d’Omar Boudaoud. Un bilan que ni les dirigeants du FLN-France – évincés du pouvoir – ni le FLN lui-même – enclin à noyer les détails honteux de la lutte dans l’aura de sa victoire – n’ont eu à cœur d’honorer ensuite.
Cette marginalisation politique a souvent incité les dirigeants du FLN-France à durcir leurs actions pour être reconnus politiquement au moment de l’indépendance, au risque parfois de la surenchère, comme l’a souvent pratiquée Omar Boudaoud, un de ses leaders. En 1958, il fait ainsi attaquer des dépôts d’essence ou des commissariats afin d’ouvrir en France un second front de combat. Le résultat militaire est minime mais le résultat politique est désastreux sur l’opinion publique. Contraint par le FLN d’y renoncer, Omar Boudaoud ne s’attaque plus qu’aux policiers ayant abusé de leur fonction contre des représentants du FLN. Face aux opposants du MNA, aux traîtres du FLN, aux réticents, Omar Boudaoud est tout aussi dur et n’hésite pas à tuer. Ses manières expéditives font partie des pages sombres de la guerre victorieuse du FLN.
Mais cette fierté qui aurait pu porter la commémoration du 17 octobre est restée enfouie sous leur douleur. Peut-elle transpirer dans le choix du 17 octobre comme journée nationale de l’émigration en Algérie ? »10.
C'est comme les commémorations de 14-18, pas une ne dénonce l'impérialisme ! Donc l'ampleur de la répression du régime gaullo-pétainiste a en même temps contribué pour la gauche bourgeoise et son extrême gauche à coiffer d'un voile pudique la terreur et les exactions du FLN contre les prolétaires algériens.
Dans ce blog, en janvier 2016 j'ai déjà écrit un autre article - LA SEULE COMPARAISON GENANTE AVEC LES 2 MASSACRES parisiens de 2015 est un certain 17 octobre 1961 !11

« On a comparé l'engagement islamiste à celui des brigades internationales, cocues de l'histoire avec la résistance en France, à l'embrigadement de paumés désoeuvrés dans les bandes islamo-terroristes. Etrange oubli de la période « terrorisante » de la guerre d'Algérie ! Est-ce pour éviter d'enrichir la propagande de daech, à laquelle hélas je vais inévitablement contribuer par devers moi. Hé hé les amis, il eût été bien plus éclairant de comparer avec la période de la fin de la guerre coloniale d'Algérie en France. J'ai relu l'ouvrage de Jean-Luc Einaudi – La bataille de Paris – pour comparer utilement. Comparons ensemble.

Les nationalistes algériens ne s'adressent pas à des petits voyous arrivistes ratés, mais à des prolétaires qui triment dur et vivent dans des conditions insalubres. Ils ne sont pas chômeurs mais généralement manœuvres dans le bâtiment. La plupart subissent une cotisation mensuelle forcée par le FLN : 3000 francs. Ils sont isolés dans leur bidonville. Leurs camarades de travail français ne les invitent pas chez eux. Les cotisations forcées sont la principale source de revenus des nationalistes qui s'adressent à ces prolétaires sous les termes de « nos frères musulmans ». Le terrorisme de masse est le fait de saint De Gaulle. Il y avait eu les milliers de massacrés à Madagascar en 1945, il y aura un millier de morts parmi les tunisiens le 26 juillet 1961 et bientôt un nombre inconnu d'algériens en plein Paris le 17 octobre 1961 sous le commandement du préfet nazi Papon12.

La lecture rétroactive par la bien-pensance de gauche caviar et du gauchisme bobo des meurtres policiers de prolétaires otages du FLN dans l'inévitable manif au casse pipe d'octobre 1961, oublie de rappeler que des dizaines de policiers en uniforme étaient abattus et que, par conséquent la plupart des « français » assistaient aux « ratonnades » dans l'indifférence. A un toubib qui lui pose la question – à quoi cela sert-il d'abattre un policier qui garde un édifice public ? - un des terroristes de l'époque répond : « c'est un salaud, un tortionnaire ». A ce même médecin qui lui rétorque que cela ne peut que monter encore plus l'opinion contre les nationalistes algériens, il répond qu'il s'en fout, qu'il veut incendier la France. Cette attitude provoque l'indignation jusque parmi les meilleurs « porteurs de valise » du FLN. A l'époque « l'opinion » et celle des policiers n'est pas pour une simple déchéance de la nationalité mais pour la peine de mort sans discussion et publiquement tous les musulmans étaient mis dans le même sac. Les algériens pris dans les rafles sont systématiquement renvoyés en Algérie dans « leurs douars d'origine » mais plus souvent internés dans des camps. En 1961 Le Monde fait savoir le mécontentement de la population (on ne la formate pas encore avec les sondages) et de la police devant « la faiblesse des lois en matière de répression du terrorisme ».
Exemple pour des générations de journalistes soumis et suivistes, Jacques Fauvet nous révèle comment il a fait école jusqu'à nos jours : « Le FLN ne manquera pas d'exploiter les sanglants incidents de Paris (…) Pourtant il en porte la responsabilité puisque ici et là c'est le terrorisme musulman qui est à l'origine de ces drames (…) Les lâches attentats commis au hasard contre les agents de police ont amené à prendre des mesures, qui sont peut-être critiquables, mais qui visent à assurer autant la sécurité des musulmans que celle des agents en évitant aux premiers d'être des victimes, comme cela est arrivé, de mitraillades de nuit » (page 220). Etrange qu'il ne nomme pas les auteurs des « mitraillades de nuit » ?

Le plus comique est l'appel aux français du FLN du 20 octobre avec des idées communistes (peut-être Daech va-t-il s'en inspirer après lecture de mon rappel : « fraterniser partout dans les usines, les chantiers, les quartiers, les universités, avec les travailleurs et tous les émigrés algériens » (…) annulation du couvre-feu raciste »13, assurant que jamais le FLN n'a exécuté un policier « uniquement parce qu'il est policier. Aucune exécution n'est ordonnée sans que le coupable ait été jugé criminel (sic »14.

Chanteau, lui, ajoute : « Tout autre, évidemment, est le cas des responsables du massacre et de ceux qui les ont couverts. Plutôt que de mentir par omission en misant sur les faiblesses de l’opposition politique, ils ont activement effacé leur crime en même temps que son souvenir. Ils utilisèrent le mensonge et la propagande. Le mensonge consista à mettre sur le compte de la guerre entre le MNA et le FLN les crimes commis par la police, de minimiser le nombre de morts par voie de communiqués officiels, de falsifier les faits pour présenter les policiers en état de légitime défense et les Algériens en dangereux terroristes armés ». Mais Chanteau oublie d'ajouter les crimes commis par les soudards du FLN contre leurs rivaux politiques du MNA, contre les colons et surtout, massivement contre les harkis. Pas de quoi s'en faire une gloire pour finir sous régime dictatorial stalinien !
Ce massacre ne sera jamais commémoré comme celui d'un pan de l'idéologie capitaliste de la reconstruction : la continuité entre Etat pétainiste et Etat gaulliste pour tenter de conserver les colonies face aux exigences des nouvelles puissances impérialistes. Il sert de plus, commémoré par la gauche bourgeoise et l'extrême gauche du capital, à rendre service à l'idéologie multiculturaliste américaine qui est la dissolution en acte du prolétariat et une fausse suppression des frontières. Mais, par les temps qui s'accélèrent, franchement le sort électoral de Hidalgo et de sa groupie, cela vous tracasse ?


NOTES


1https://www.acrimed.org/Laurent-Ruquier-recoit-Philippe-Poutou-NPA-dans-son-cabaret
Sur Marianne, la blogueuse Aliocha, aussi indignée que je le fus, raillait fort bien la femme de ménage de Ruquier : « Il n’est pas de pire humiliation que de faire une plaisanterie et de la voir tomber dans le vide. C’était ma foi l’élément le plus drôle de cette sinistre comédie. S’agissant en particulier d’Audrey Pulvar, à chaque coup de fouet qu’elle infligeait à sa victime, j’apercevais au-desssus de son épaule l’ombre de son compagnon Arnaud Montebourg lui murmurant à l’oreille la prochaine vacherie à lancer ».
2Pulvar fait partie du petit nombre d'antillais qui ont réussi à intégrer l'élite bourgeois, quand, pour leur majorité on ne leur réserve que les emplois de gardiens de prison.
3 La référence à la justice bourgeoise disqualifie un peu plus la secte NPA : « Rappelons que Zemmour a été condamné deux fois par la justice pour ses propos incitant à la haine raciale et à la haine religieuse. Mais l’appât du buzz et de l’audimat n’a pas de limites pour la chaîne d’info de Canal +. Pour faire genre, la chaîne a collé une ancienne membre du CSA à la présentation, a trouvé trois chroniqueurs pour le « fondre dans la masse » et un contradicteur pour faire croire à un débat. Mais malgré ces artifices, c’est bel et bien une tribune incroyable offerte à Zemmour et à sa haine des musulmans, des femmes et de bien d’autres encore. Le « venin » de Zemmour, comme le nomme l’historien Gérard Noiriel, n’est pas neuf. Mais le développement des chaînes d’infos a transformé en profondeur le débat politique, et a permis à Zemmour ou d’autres de distiller impunément et sans contradicteurs leur haine et leurs mensonges depuis une vingtaine d’années ». https://npa2009.org/communique/pour-une-riposte-unitaire-face-aux-attaques-islamophobes

4Sur le site de RTL, une certaine Maria Aït Ouariane a simplement recopié le texte de l'AFP : « En pleine campagne municipale elle twite : Comme chaque année, Paris se souvient du #17octobre1961 et de la répression sanglante de la manifestation des Algériens dans la capitale. La stèle dévoilée aujourd’hui est un nouveau témoignage du respect dû à la mémoire des victimes
Accompagnée du secrétaire général du ministère algérien des Affaires étrangères, Rachid Bladehane, la maire socialiste de Paris a dévoilé sur le pont Saint-Michel, qui fut l'un des lieux emblématiques de la répression de 1961, une stèle en acier, représentant les silhouettes évidées de manifestants, se découpant sur les eaux de la Seine.
Elle surmonte une plaque déposée en 2001, "à la mémoire des nombreux Algériens tués lors de la sanglante répression de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961". "On manifeste chaque 17 octobre pour rendre hommage aux martyrs de l'indépendance algérienne", a témoigné Fodil Merakeb qui brandissait une pancarte à la mémoire de son cousin, décédé pendant la manifestation de 1961. "Ils sont venus manifester en paix, des hommes, des femmes et des enfants, et ils ont été massacrés, jetés dans l'eau à 7 degrés", a affirmé Abdelmalek Hamchaoui, responsable du collectif de Nanterre du 17 octobre 1961. En 2012, le président socialiste François Hollande avait reconnu la "tragédie" qu'a constitué la répression "sanglante" de la manifestation du 17 octobre 1961 ».
5https://www.franceculture.fr/histoire/une-lanceuse-dalerte-au-placard-larchiviste-qui-avait-raconte-le-massacre-du-17-octobre-1961
6En 2012, Hollande inaugura à son tour les chrysanthèmes, « reconnaissant » la « tragédie » qu’avait constitué la répression « sanglante » de la manifestation du 17 octobre 1961. Des mots rien que des mots.
7L'évaporation du mythe de la résistance nationale « révolutinnaire » date de ces années selon moi alors que Jean-Pierre Chanteau le fait remonter à l'avant 68 : « Que ces résistants s’associent avec un ancien haut fonctionnaire de Vichy connu pour son zèle – Maurice Papon – pour se livrer à des pratiques policières dignes des nazis et de la milice française, voilà qui a dépassé l’entendement de bon nombre d’anciens de 1939-1945, y compris dans les partis de droite. Il semble que les anciens déportés, tels le député Eugène Claudius-Petit, en furent les plus offusqués. L’effondrement du mythe résistancialiste dans les années 1970, décrit par Henry Rousso un effondrement qui, dans une société qui n’y est pas préparée, ouvre la porte à bien des révisionnismes –, est ainsi amorcé dès les années 1960 ».
8Lors de son passage à l'émission de Cnews le 17 octobre, en compagnie d'un autre commentateur il a su assez bien rappeler ce qui est dit ici, le piège cruel que les chefs terroristes du FLN ont tendu à ces milliers de pauvres ouvriers des bidonvilles, à qui il était demandé de venir bien habillé avec femmes et enfants. Comme je l'ai déjà dit, imaginez que les prisonniers de guerre français prisonniers en Allemagne se soient amusés à faire une manif à Berlin en 1942 ? Imaginez aussi comment Hitler aurait réagi... La faiblesse de Zemmour dans son argumentation, avec pourtant des arguments souvent percutants et indiscutables, est qu'il croit encore au roman national ; et heureusement qu'il est d'origine juive, sinon il serait en prison. Il ne tardera pas à être complètement viré comme Frédérik Taddeï, le système totalitairement « démocratique » ne supporte pas la contradiction contre le discours unijambiste dominant, mais qui tangue dangereusement, mais qui confirme que les masses persistent de plus en plus à penser autrement ; comme on ne peut les insulter frontalement, on les taxe de « populistes ».
9Par les questions décalées à la Noiriel, ce cuistre adulé par le NPA, ce qui peut donner « Rousseau était-il raciste ? », ou « Charlemagne aurait-il approuvé la loi féministe PMA ? ».
1017 octobre 1961 : une épreuve de responsabilité par Jean-Pierre Chanteau Dans Sens-Dessous 2012/1 (N° 10),
11LE 5 JANVIER 2016

13C'est le même appel que fait en ce moment le NPA pour défendre l'extension du voile à toute la société laïque.

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